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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

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  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
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    1-Prédiction de Cheikh Ahmad At-Tijani au détenteur de la Faydou....

    16/08/2007 16:37



    1-Prédiction de Cheikh Ahmad At-Tijani au détenteur de la Faydou....

    2-LA TARIQA TIJANIYYA ET SON IMAM CHEIKH AHMED TIJANI..

    2-(1) "KHALAFINES" SUCCESSIFS..

    2-(2) Sidi 'Ali Harazim ...

    3-BIBLIOGRAPHIE DE MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI(Décédé en 1214 et inhumé à cAynu Mâdî, Algérie premier khalif de Cheikh Ahmed Tijân)...

    4- CHEIKH ALIOU TAMÂSÎNÎ (décécé en 1260 et inhumé à Tamâsînî à qui Cheikh Ahmed Tijânî (raa) avait confié ses deux garçons)

    1-Prediction de Cheikh Ahmad At-Tijani au detenteur de la Faydou....2-LA TARIQA TIJANIYYA ET SON IMAM CHEIKH AHMED TIJANI..2-(1) KHALAFINES SUCCESSIFS..2-(2) Sidi 'Ali Harazim ...3-BIBLIOGRAPHIE DE MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI(Décédé en 1214 et inhumé à cAynu Mâdî, Algérie premier khalif de Cheikh Ahmed Tijân)...4- CHEIKH ALIOU TAMÂSÎNÎ (décécé en 1260 et inhumé à Tamâsînî  à qui Cheikh Ahmed Tijân avait confié ses deux garçons)
    1- "L'effluve (faydha) viendra avec un de mes disciples jusqu'à ce que les hommes entrent dans notre Tariqa(Voie) par groupes ,par peuples.Cette effluve viendra alors que les hommes seront dans des difficultes."

    =====================================================


    2-Shaykh Sidi Ahmed Tijani : vie et œuvres
    Extrait de 'LA TIJANIA'

    "Aïn Mâdî' "est l'oasis choisie par le quatrième grand-père du Shaykh Tijânî, Mokhtâ(raa)r, originaire des Tribus de "Abda" qui avait émigré, moins d'un siècle auparavant, fuyant le ravisseur portugais.
    Cet éminent Chérif, n'avait fait que se déplacer, en fait, d'une région marocaine, à une autre, car "Aïn Mâdî", chef-lieu de la tribu Tijânie, faisait partie du Sahara oriental, dépendant, alors, du Maroc; Sidi al Mokhtâr s'intégra, par alliance, au sein du groupement tribal des Tijânîs.

    Sidi Ahmed (raa) est né à Aïn Mâdî, en l'an 1150 de l'hégire. Maints poèmes furent composés, pour commémorer cette naissance. Son père, Sidi Mouhammed Ben Al Mokhtâr Ben Ahmed Ben Mhammed Ben Sâlem(raa), était d'une vaste érudition. Sa mère est la fille de Mohammed Ben Sanoûssi(raa) .Les deux furent atteints de la peste et moururent le même jour, (1166 H). Les membres de cette noble famille furent, pour la plupart, d'éminents polyvalents, notamment dans les sciences islamiques.
    Son neveu maternel Abdellah al Mâdaouî, réputé par ses connaissances générales, principalement dans les sciences mathématiques, fut, comme les autres, un grand soufi.

    Le jeune Ahmed, eut l'heur de vivre, toute la fleur de son âge, dans l'ambiance saharienne de ce groupe harmonieux, élevé dans le cadre d'un pur sounnisme. Dès son premier "septain", il apprit tout le Coran par coeur, les recueils didactiques, pour devenir, dès la fin de sa deuxième décennie, un grand Alem, juriste et homme de lettres ; les gens affluaient, de toutes parts, pour le consulter et

    1 Aïn Mâdî est un village édifié au XI ème siècle de l'ère chrétienne par Mâdi Ben Yaqoûb, à proximité d'une source d'eau.
    Despois J :Le Djebel Amout; 1956 (p. 79)
    Daumas, M.JE., Le Sahara algérien, 1845 (p. 35)

    profiter de sa double culture à la fois exotérique et ésotérique. Il se maria, du vivant de ses parents, avant d'atteindre la seizième année de sa vie fructueuse. Mais, explorateur dynamique, en quête des grands érudits de l'époque, il ne put garder sa Première épouse, de crainte de la délaisser seule, lors de ses longues pérégrinations ... Il épousa, alors, deux de ses servantes, qu'il avait auparavant affranchies, donnant, ainsi, le meilleur exemple du respect des hautes aspirations et des judicieuses attentes de l'être humain, sur le plan éminemment sounnite, des droits de l'homme et de la femme". Une de ses servantes Mabroûka lui donna un premier fils: Mohammed al Kébir et l'autre Moubâraka, le deuxième garçon Mohammed Al Habib, deux éminents khalifes dont la haute éducation eut pour assise l'attachement de leur vénéré père à la Sharîa et aux principes pérennes de la Sounna. Il les maria, tous deux, dans la ferme observance des traditions authentiques où dots et dotations, étaient réduites au strict minimum.

    Ainsi, à peine âgé de seize ans, le jeune Tijânî avait accédé au rang de mufti, non seulement sur le plan de la Sharîa, en tant que jurisconsulte, mais dans le forum plénier des sciences et arts islamiques où il excellait. Les cours qu'il donnait dans les mosquées, les controverses qu'il animait avec l'élite intellectuelle de ses contemporains, proéminents dans leur spécialité, lui assurèrent une large suprématie, sur le plan exotérique. Son critère foncier, qui le distinguait et le marquait, dans la fleur de son adolescence, fut son attachement indélébile à un sounnisme authentique, dans son conceptualisme serein et son ponctualisme souverain. Les chapitres élaborés, en l'occurrence, dans Jawâhir Al Maâny (Perles des Idées) en font foi. Là, ses analyses pertinentes sont d'une grande ouverture, freinée exclusivement, par une observance stricte ' mais bien mesurée, des concepts et préceptes d'un Islam universel. Le dogme authentique de la Sounna, s'avère, alors, dans les composantes de ces analyses, bien documenté. C'est grâce à cette primauté exotérique pondérée,

    2- Sidi Ahmed ne cessa de s'approprier des «esclaves» des deux sexes, pour les libérer.
    Le nombre des affranchis atteint un jour 25 personnes; dans ce forum ménager, les esclaves» menaient un train de vie chastement libéral et hautement fraternel Sidi Ahmed ordonnait, constamment, à ses compagnons de ne guère dévier de ce concept idéalement mohammadien.

    que l'ésotérisme Tijânî s'avère si authentique, dans son élan somato- spirituel où la matière, chez l'être humain, n'est que l'élément complémentaire de sa spiritualité. Un éventail assez large des grands maîtres soufis de Sidi Ahmed se déployait dans les diverses régions du Royaume. Il ne manqua guère, mû par ses hautes aspirations vers le sublime, d'entreprendre une pérégrination qui l'amena à Wazzane, où il eut l'heureuse occurrence de rencontrer, en premier, "le grand pôle" Sidi Taïb Ben Mohammed Ben Sidi Abdellah Ech-Charîf, chef vénéré de la ligne idrisside maghrébine; ce ne fut qu'une simple relation de bénédiction avec ce premier Shaykh (décédé en 1181 H), car Sidi Ahmed se refusa, dans cette étape de son processus spirituel, une quelconque responsabilité non didactique; il n'eut pas encore le loisir de se consacrer à une tierce orientation éducative, se contentant de s'assurer une perfectibilité adéquate, par une série de liaisons- test.
    Le pôle Sidi Taïb avait atteint un rang parfait, dans l'échelle des valeurs spirituelles ; notre jeune Shaykh, Sidi Ahmed en profita pleinement, car il s'agit d'une série de générations où quatre pôles, parmi les Chérifs, se reliaient, dans cette hiérarchie si optimale. Sidi Taïb avait succédé à son frère Moulay Thami (décédé en 1127 H), digne disciple de son père Sidi Mohammed (décédé en 1120 H) qui hérita de leur ancêtre, le grand Ghawt Moulay Abdellah (décédé en l'an 1089 H). Celui-ci fonda la cité de Wazzane, ayant pour maître, un des grands pôles de la montagne toute proche de Sarsar, Si Ahmed Ben Ali Es-Sarsârî, un des piliers de la confrérie Tabbâiya Jazoûliya, source des grands ordres mystiques du Royaume. A l'époque. le pôle Sidi Ahmed Sqallî vivait à Fès. Mais le Sheikh Tijani n'avait pas eu l'occasion de le voir de près, évitant, parfois, tout contact, avec des Sheikhs de cette envergure, car fait remarquer l'auteur de la Boghia (p. 157)- "La Providence divine avait voulu qu'il n'eût pour seul maître que le seul maître universel et le sublime des créatures, le Prophète Sidna Mohammed".

    Néanmoins, le Shaykh Tijânî, n'a rien épargné, à la suite du couronnement de son processus hiérarchique par la Grande Ouverture, pour rendre un vibrant hommage à Moulay Idriss, éminent Arif (gnostique), qui honore, par ses hauts privilèges, la capitale Idrisside.

    Dans son parcours, à travers le Maroc, une nouvelle conjoncture se présenta, dans le but d'entrer en contact avec le Grand Wali Sidi Mohammed Ben al Hassan al Wanjalî (décédé 1185 H), de Beni Wanjal, du Jabal Ez-Zabîb, qui lui annonça son prochain accès au rang élevé du Grand Saint du Rif, Abou Al Hassan Chadhili, supposé inhumé à Alexandrie, dont les hauts préceptes et concepts avaient fait école, dans tout l'Orient musulman, dès le huitième siècle de l'hégire. Mais, cette fois encore, le Shaykh Tijânî avait décliné l'offre qui lui était faite, de s'insérer dans la chaîne confrérique wanjalie, ainsi que celle du célèbre Sidi Abdellah Ma'n l'Andalou (décédé en 1188 H), maître d'un ordre caractérisé par le "lien" de lichrâq (flot de lumière extatique), sans wird spécifique.

    Ce fut à Taza qu'il eut affaire à un Grand Saint "rnalâmati", Sidi Ahmed Et-Tawwâch (décédé en 1204 H) qui lui conseilla d'observer le trio leitmotiv de l'ouverture: la "khalwa", l'isolement du Monde et le "dhikr". Il déclina cette nouvelle offre, quoique réduite par le célèbre wali, et en fin de compte, à la seule observance d'un certain dhikr bien spécifié. Le Shaykh Tijânî repoussa poliment la proposition, aspirant inopinément à un don divin spontané, sublime, sans effort, ni épreuve. Dans ses rebuts réitérés, le Shaykh semble être le réceptacle d'une forte inspiration, émanant d'en haut et confortée par l'espérance dont ses maîtres avaient animé le tréfonds de son âme. Sidi Ahmed poursuivit ses tests, comme s'il s'attendait à de nouvelles promesses et à de meilleures révélations.

    Il s'engagea, alors, successivement, dans les ordres Qadiri, Nâssirî, Siddîqî (voie de Sidi Ahmed al Habib de Sijilmâssa), essayant d'intégrer, cette fois, des confréries, s'inspirant des émanations et effluves des générations antérieures, les grands maîtres du "Barzakh" .

    Suite à cette série d'épreuves qui lui firent apparaître certaines spécificités marquantes et fins messages dont il était le destinataire, il s'empressa de retourner au Sahara, sur recommandation de son maître Al-Wanjalî, qui lui révéla que l'accomplissement de son "Fath" (Ouverture) ne se réalisera que près

    3 Châdhili est décédé à la Mecque, selon certains hagiographes, pour d'autres, il le fut au désert de Aîdhab (haute Egypte), c'est la version plausible (Nafh et-Tib, Meqqari T1 p. 587) et (Chadharat ed- Dhahab T5 p. 278) et (Tabaqàt ech-Charâni T2 p. 4)
    a N. d'édition: « Intermonde »

    de la Zaouiya du grand "qotb" (pôle) de "Balad Al Abied" au Sahara. Là, il Poursuivit ses prières, ses enseignements et ses sermons, durant un lustre, interrompus par des visites intermittentes à "Aïn Mâdî". Passé ce délai, il fit un saut à "Madînat al Jidâr" (Tlemcen) où il s'installa, s'ingéniant, outre ses offices et cultes, à enseigner le Hadîth (tradition du Prophète) et le Tafsîr (exégèse du Coran).

    C'est dans cette cité- souligne l'auteur de la Boghia- (p. 161), que la Providence du Seigneur lui assura une parfaite disposition à recueillir un flot d'ouvertures et de "successibilités" infinies, empreintes d'une extrapolation, sans pair, et d'une vive accélération centripète convergente.

    Un aimant irrésistible d'attraction émanait de sa personne, miraculeusement illuminée, exerçant une intense séduction dans toute son ambiance. Maintes délégations, affluaient de toutes parts, en quête de sa bénédiction. Loin de s'en enorgueillir, il les esquivait poliment, ne se croyant guère en mesure de transcender au rang de Shaykh. Une délicate retenue et une modeste pudeur, devaient motiver ces accès, non autorisés par son maître unique, le Prophète Sidna Mohammed que Dieu le salue et le bénisse. Le Shaykh Tijânî, est, de plus en plus conscient, que tout engagement dans la direction des consciences, est fonction d'une permission formelle, émanant d'Allah, par l'entremise d'un Message Mohammadien.

    Ainsi, dans ce stade de son processus, le Shaykh Tijânî, se voit dans l'obligation de conforter ses ascensions, par le pèlerinage à la Mecque et la visite sacrée du Tombeau du Saint Prophète. Il quitta la cité de Tlemcen, en l'an 1186 H. A Zwawa, en Algérie, il eut tout loisir de faire la connaissance du Shaykh Mohammed Ben Abderrahman al Azharî (décédé en 1208 H), auprès duquel, il s'inséra dans l'ordre Ehalwatî, qui lui fut transmis par le maître Hafnaoui; lors de son passage en Tunisie, il y partagea son séjour, durant toute une année, entre Tunis et Soussa, dispensant généreusement ses enseignements dans les diverses branches des sciences islamiques, notamment, l'exégèse coranique, la Sounna, prenant modèle sur la vie sublime de l'Envoyé d'Allah et sa conduite exemplaire. Ne pouvant contacter personnellement le grand Pôle de la région, il se contenta d'une correspondance, par personne interposée Abdessamad Rahwî, disciple du Qotb et un des quatre personnages ayant libre accès auprès du Shaykh, les nuits du Vendredi et du Lundi. Le Qotb s'empressa de rendre hommage à Sidi Ahmed, qu'il qualifia d'Aimé d'Allah.

    Entre temps, le Shaykh Tijânî s'ingéniait à dispenser les disciplines soufies, à travers les "Hikam", (Adages de Sagesse) d'Ibn Atallah d'Alexandrie, amplement commentés par les Soufis dont le fameux Zarroûq qui leur réserve vingt sept "sharhs" (commentaires).

    Le prince de Tunis, émerveillé par ses cours bénévoles, lui proposa un séjour prolongé, dans la capitale, pour faire profiter, de sa haute culture, l'auditoire de la Zaïtoûna, première Université Africaine, édifiée un siècle avant la Qaraouyène de Fès (245 H) et deux siècles avant celle d'Al Azhar du Caire (jade siècle). Le prince tunisien ordonna, alors, un octroi généreux au Shaykh, lui réservant demeure et subvention. Le Shaykh, dont la "himma"", rejeta tout don autre que celui de la Généreuse Providence, s'empressa de s'esquiver, en quittant le pays, le lendemain, pour Le Caire. Là, l'éminent Shaykh irakien Mahmoud al Kourdî, bien connu en orient, par sa haute luminance, éclatante et pénétrante, s'attacha vivement à la personne de Sidi Ahmed dont il prédit un futur florissant, dépassant de loin, toute prééminence, dans le rang des "Qotbs". Il ne s'attarda pas longtemps, en Egypte, actué par une luminescente mouvance vers les Lieux Saints, se délectant d'avance des approches mohammadiennes. Son arrivée à la Mecque eut lieu, juste après le mois de Ramadan de l'an 1187 de l'ère hégirienne. Dans cette cité sainte, la haute maîtrise hiérarchique revenait au Grand Shaykh, l'Indien Ahmed Ben Abdellah, dont Sidi Ahmed n'a pu, encore une fois recevoir la transcendante bénédiction et les subtils enseignements, que par correspondance, sans contact effectif Le même phénomène de Tunis se répéta alors ; mais, cette fois, le Shaykh al Hindi, lui révélant avec précision la date de sa mort (le vingt Dhoul Hijja de la même année), lui annonça qu'il sera son successeur, auquel il transmit les pouvoirs spirituels. Sidi Ahmed refusa encore, avec tact et doigté, tout conditionnement à cet accès, préférant se référer, exclusivement, à la grâce divine, à la libre aisance et à l'acte introspectif qui régira, dès lors, toute mouvance, dans l'actuation spirituelle du futur Ordre Tijânî. Désormais, l'assise

    b) N. d. e..: 'énergie spirituelle"

    foncière de la Tarîqa sera l'observance stricte de la Sounna, l'attachement indélébile à la tradition prophétique, sans excentricité corporelle ou abus formels excessifs. La conscience doit agir par elle-même, sans effusion extérieure. Le pèlerinage accompli, Sidi Ahmed, partit pour Médine, attiré par un sentiment nostalgique vers la sépulture sacrée du Sceau des Prophètes, intensément remué par les reflets d'une effluente luminescence mohammadienne. Il ressentit, de cette approche, une secrète émanation et un effluve telle une décharge alimentée par un potentiel, puissamment ancré dans son être intime.

    Un nouvel accès, affectif, l'amena vers le Qotb Essammân, "Ghawt" éminent émerveillé par l'émergence visionnée d'un cachet distinctif, sans khalwa, qui démarqua, déjà, en lui la spécificité de certains contours intimes. Essammân, disciple du Shaykh Mustapha al Basrî es-Siddîqi, n'a pu retenir son vif enthousiasme, exalté par une inspiration divine qui secoua son âme admirative. Ce contact, le dernier que Sidi Ahmed avait pu réaliser, dans son parcours explorateur, le ramena au Caire où son maître al Kourdî, lui révéla les secrets de l'Ordre Ehalwatî dont il finit par accepter la mission didactique, devant l'insistance de son maître initiateur. La condition que le Shaykh Tijânî ne cessait d'exiger, est la temporalité de tout engagement, l'érigeant au rang de Shaykh, chargé d'un leadership spirituel, sans l'ultime permission, en l'occurrence, du Maître Suprême, Sidna Mohammed. Il semble que cette sublime autorisation, le Shaykh a fini, par l'avoir, lors de son séjour à Médine, réitérée par Al Kourdî au Caire. Son retour à Tlemcen en 1188 H, couronna, donc, tout un processus miraculeux de manifestations théophaniques. C'est là où il avait pu rencontrer son premier disciple, Si Mohammed Ben Mohammed Al Mechrî de Tekret (région de Constantine), auquel il confia, avec l'ordre Khalwatî, certains des secrets introspectifs et des "dhikrs" dont il fut éminemment pourvu. Une subtile intimité le lia, désormais, à ce grand élu, mis sciemment par la Providence sur son chemin, jusqu'à l'an 1224 H (date de son décès). C'est un personnage d'une culture proéminemment sounnite et ésotérique, auteur de maints ouvrages sur la Sharîa et le soufisme. Unique compagnon, il présida, dès la première heure, les cinq prières obligatoires du Shaykh, jusqu'à l'an 1208 H, où le Shaykh assura lui-même, son auto- présidence, sur ordre spécifique mohammadien.

    c) N. d. e :'Secours'

    Après un long séjour à Tlemcen, il reprit en 1191 H, le chemin de Fès, aspirant ardemment, à un recueillement intime auprès de l'illustre Qotb Moulay Idriss à Fès. Il rencontra, alors, à Oujda, son deuxième disciple Sidi Ali Harâzem, futur auteur de Jawâhir al Ma'âny (Perles des Idées). Cet ouvrage, élaboré sur ordre du Shaykh, est devenu le compendium de la Tarîqa et de la Haqîqa, dicté, dans sa majeure partie, par le promoteur de la Tijânia. Ce Thesaurus est le fruit d'une haute acculturation, résultant d'une osmose interférentielle où les éléments d'un double flux s'interpénètrent intimement. Le Shaykh rappela à son nouveau khalife un songe prémonitoire que celui-ci avait entrevu, mais oublié, à propos de ce compagnonnage. Sidi Harâzem s'en est souvenu et en fut, d'autant plus assuré du caractère sacré de ce lien que lui réservent les desseins impénétrables de la Providence. Un sentiment de félicité ineffable et de bonheur indicible, envahit tout le tréfonds de son être, conscient de la Prééminence transcendantale du Shaykh Tijânî ; car les contours imaginés et conçus en rêve, s'esquissent, de plus en plus clairs, en fresques palpitantes, dans sa subconscience. C'est bien le Maître auquel il aspirait. En rentrant à Fès, le Shaykh octroya à son nouveau disciple qui l'accompagnait, les dhikrs discrets de la Khalwatia, dans ses interférences sublimement secrètes. Il retourna à Tlemcen, en temporaire, car le Shaykh lui conseilla, de pérégriner, ailleurs, vers les Lieux Saints: "Attachez-vous" fermement à l'engagement convenu, avec amour, la grande ouverture surviendra inopinément, lui prédit le Shaykh qui alla s'installer, lui aussi, dans cette cité qu'il quitta, bientôt, en l'an 1196 H, pour Chellâla et Aboû Samghoûn, deux Qsoûr du Sahara Oriental, où il s'était déjà, longtemps recueilli. Il demeura, tout un lustre à Chellâla, pour reprendre le chemin d'Aboû Samghoûn, en l'an 1199 H, où il résida, quelque temps, avec sa famille. Il ne manqua guère, lors de son séjour dans ce bourg béni, de se déplacer à "Touât", pour contacter le grand Arif ( gnostique ) Mohammed Ben Al Foudaïl qu'il. avait déjà rencontré auparavant. Le Shaykh avait écrit, à maintes reprises, à cet éminent personnage, sollicitant certains secrets et dons ésotériques dont Allah le gratifia. Il ne lui répondit guère, aspirant à un contact effectif avec notre Shaykh dont il prévoit l'inestimable destinée, au sein du forum des Elus d'Allah. Une bénédiction mutuelle scella la réciprocité des deux pôles.

    De ces Qsoûr sahariens, le Shaykh fit un saut à Taza, en quête d'un grand ami, que le Seigneur lui destina, comme disciple et compagnon, Sidi Mohammed Ben Larbi Damrâwî. Il l'aimait particulièrement, car le Prophète le lui avait recommandé, et il ne manquait pas de lui rendre, constamment, visite, quand il deviendra son médiateur, s'entremettant entre lui et le messager d'Allah, que le Shaykh n'osait contacter par sublime retenue. Il s'est avéré que cette révérence pudique était le propre de certains compagnons du Prophète, eux-mêmes, qui n'osaient nullement l'approcher, ignorant effectivement, jusqu'aux empreintes les plus apparentes de sa personnalité. Cet état de crainte déférente et de politesse respectueuse est fonction du rang hiérarchique de l'être bien aimé.

    Mais, dans tout ce processus, le Shaykh Tijânî ne manquait pas de retourner à son village natal qui regorgeait d'éminents "Uléma" dont la vaste érudition attira l'attention du grand soufi, Aboû Sâlem al Iyâchî, dans sa "Rihla" où il fit l'éloge de la prééminence de l'érudition polyvalente des uléma de Aïn Mâdî.


    LE SHAYKH ET LES TURCS D'ALGERIE

    Au début, Sidi Ahmed n'avait pas quitté Aïn Mâdî, de bon gré. Il était constamment épié et obsédé, avec les siens, par les Turcs. De retour de ses pérégrinations, il faisait une escale, de temps en temps, à Aïn Mâdî. Mais, dès l'an 1171H / 1757 ap. j, il fut contraint de s'en éloigner, par les exactions répétées du Bey d'Oran Mohammed Ben Othmân. Il demeura, comme nous l'avons vu, cinq ans à Bled Al Abied, au Sahara Oriental. Il entreprit, alors, son périple, s'orientant vers les Lieux Saints, à travers une longue randonnée, au Maghreb et en Egypte, recherchant les grands Maîtres de la voie soufie orientale.

    Aïn Mâdî faisait alors partie d'une province marocaine. Il est curieux de constater que le Sultan du Maroc Moulay Abdellah, fils de Moulay Ismaïl (véritable fondateur de la Dynastie Alaouite) avait dépêché, l'année même de la naissance du Shayhh Tijânî, une expédition, sous la direction du Caïd Jilali Ben Mohammed Saffar, contre les faiseurs de troubles, qui, sous l'impulsion des Beys Turcs, cherchaient, déjà, à promouvoir une série d'incidents, tendant à détacher cette partie du Maghreb, de la Souveraineté marocaine. La lutte continua, acharnée, à l'encontre des mercenaires sécessionnistes. Le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah (décédé en l'an 1204 H / 1789 ap. J.), envoya un nouveau commando contre des troupes turques qui attaquèrent, sous le commandement du Bey de Mescara, les provinces orientales du Royaume marocain dont Mhaya, Benou Hachem, le Sud d'Oran, Chellâla, Aflou, Aïn Mâdî et Laghwât, territoires faisant partie du Maroc, depuis cent cinquante ans. A la mort du Souverain Alaouite Mohammed III, le Shaykh Tijânî, âgé de cinquante quatre ans, pourchassé par les autorités turques, cherchait à s'esquiver des zones troubles. Pendant plus d'une

    1 où se trouve la Zaouiya du Shaykh Sidi Abdelqâder; connu sous le nom", de Sid Shaykh es-Siddîqî (la Boghia p. 120).
    2 le capitaine Martin, dans sort ouvrage (quatre siècles de l'histoire du Maroc du Maroc et du Sahara) (p. 101) – Mercier : l'Histoire de l'Afrique Septentrionale.

    décennie (1774-1784), il ne cessa de faire la navette, entre Tlemcen (où il demeura huit ans jusqu'à 1774 jusqu'à 1774) et Fès (1781), pour revenir à Abî Samghoûn et Chellâla au Sahara, en 1784. Le Maroc était, alors, dans la plénitude d'un mouvement salait, animé par le Sultan, qui sera poursuivi, en liaison avec le Shaykh Tijânî, dès l'an 1789.

    Or, le grand soufi, Moulay Larbi Derqâwî, qui mourut un an après le Sultan Moulay Slimâne (1239 H / 1823 ap.J.), avait, alors, créé, un ordre confrérique, très connu par ses orientations qui ne plaisaient nullement au Souverain marocain ; celui-ci s'érigea en champion de la Sounna et lutta, contre les Mawâsim, les hadras, les danses mystiques, les Samâ' (musique extatique), assises foncières des Darqâwas et qui constituaient, selon le Sultan, des excentricités blâmables. La Tarîqa Tijânia, très stricte, dégagée de toute obédience châdhilite, se déclara, dès ses débuts, d'empreinte mohammadienne, rebutant tout débordement extatique, sans, pourtant, renier certains penchants humains, qui ne dévient guère du fondamentalisme bien conçu de l'Islam. De là, naquit un tiraillement bien marqué entre les deux tendances.


    FES, ULTIME DEMEURE DU SHAYKH TIJANI

    Après un périple, entre Abî Samghoûn, au Sahara Oriental et Tlemcen, le Shaykh Sidi Ahmed s'installa à Fès, sa demeure préférée, en l'an 1213 H / 1798 ap.J.. Son influence grandissante à Aïn Mâdî et au Sahara, inquiétait le Gouvernement Turc qui alla jusqu'à imposer un tribut annuel à Aïn Mâdî, en 1199 H / 1785 ap.J. La capitale Idrisside était, alors, le centre d'épanouissement de l'Afrique'. Son rayonnement est étayé par la grande Université de la Qaraouyène, édifiée en l'an 245 H / 859 ap. J, bien avant l'Université de l'Azhar du Caire 359 H / 969 ap.J; Fès, étant le centre africain optimal où s'accomplit la symbiose de la science de la Cité tunisienne de Qaïraouân et de celle de Cordoue, capitale de l'Andalousie omeyyade, à la suite de l'immigration à Fès de centaines de familles des deux capitales de ]'Occident musulman. C'est «la Baghdad du Maghreb». 'Pour la plupart des musulmans d'Afrique- fait remarquer Gabriel Charmes² _ , Fès est la première ville sainte après la Mecque. Sa sainteté provient de son origine idrisside et du rôle qu'elle a joué dans l'histoire de l'Islam". "Fès- dit Delphyn- est le « Dar al 'Ilm» (la maison de Sapience), l'asile et le réceptacle de sciences islamiques, car la Qaraouyène fut ,la première école du Monde» où affluaient les Egyptiens, les Tripolitains, les Andalous et même les Européens. Des étudiants de l'Afrique occidentale ne cessent d'émigrer à Fès, pour parfaire leurs connaissances canoniques. Campou fait état de ces "étrangers de toutes nationalités et de toutes religions qui y accouraient de toutes parts".

    1 Se référer à mon ouvrage sous presse « Fès, Centre d'épanouissement de l'Afrique», édité par l'Association Fès- Saîs.
    2 Se référer à l'ouvrage de Delphyn « Fès, son Université ». (éd.1889) et Godart. «Description et Histoire du Maroc», Paris, 1860, 2 vol.
    3 Gerbert d'Aurillac, devenir Pape, sous le nom de Sylvestre II, en l'an 999 ap. J, y avait fait– dit- on, ses études, comme le confirme J. Berque.

    Léon Godart dépeint aussi la Qaraouyène comme «Dar al 'Ilm, la plus complètement organisée, sous forme d'Université». C'est pourquoi Ali Bey al Abbassi (alias D. Badia y Leblich) considère Fès ,comme l'Athènes de l'Afrique,, qui n'a rien à envier enchaîne Lévy Provençal- aux autres métropoles musulmanes», parce que ce c'est là où s'élaborait ce que l'on a appelé la civilisation arabe, qui partait du Maroc, pour briller, d'un éclat dont les reflets commençaient à éclairer l'Europe". Ce fut donc une pépinière d'où émanaient des sommités intellectuelles comme Léon l'Africain, né à Grenade. La femme musulmane y trouva son compte, car la célèbre Al Alia, fille du Shaykh Taïb Ben Kiran, y donnait des cours de logique dialectique et formelle ; ce qui incita Mouilleras à s'exclamer, dans son ouvrage «Le Maroc Inconnu», en l'an 1895: "Une femme arabe, professeur de logique ! qu'en pensent nos géographes et nos sociologues qui ont répété, sur les tons les plus lugubres, que le Maroc est plongé dans les ténèbres d'une barbarie sans nom, dans l'océan d'une ignorance incurable ? Une intelligence marocaine plane dans les régions élevées de la science !".

    C'est là où le Shaykh vint terminer ses jours, dans la Zaouiyamère qu'il édifia à Fès, recueilli dans la villa (Dar al Mrâya) que le Sultan Moulay Slimân mit à sa disposition. En sus de son activité culturelle, de ses cours dispensés à la Qaraouyène et dans la Mosquée dite « ed-Diwân», sa vie intègre et sa grande érudition, émerveillèrent les fassis et surtout le Souverain Alaouite, qui s'érigea, alors, en défenseur du Sounnisme. Il trouva, en la personne du Shaykh Tijânî, le symbole qui personnifie par son comportement et ses prêches, les concepts indélébiles de la Sharîa.

    Au sein de son nouvel Ordre confrérique, nulle trace d'élans excentriques tels les Mawâssim», les Hadras» et les «reqs» (danses extatiques), autant d'actes que Moulay Slimâne stigmatise et flétrit dans une épître qu'il élabora, en l'occurrence. Cette attitude salafie commune mit l'un au diapason de l'autre. Un autre facteur, non moindre, rapprochait foncièrement les deux personnages, à savoir l'élan civique du Shaykh Tijânî, en tant que citoyen marocain, issu de Aïn Mâdî», un des centres religieux du Sahara oriental. Son choix de Fès, capitale de l'empire, auréolée par son édificateur, Idriss II, est très significatif

    La nouvelle Tarîqa Tijânia, ainsi dépouillée de toute fissure hérétique, finit par avoir un grand impact, qui incita le Sultan lui même à s'y intégrer. De hautes personnalités, accoururent de toute l'Afrique, attirées par l'éclat du célèbre réformateur dont l'avènement fut une réplique vivante au mouvement wahhâbite naissant. Le Tunisien, Shaykh al Islam Ibrâhîm Riyâhî et ses collègues (en-Nifer et Achour), le Mauritanien Mohammed al Hâfidh et tant d'autres, eurent l'heur de participer à l'expansion de la confrérie en Afrique. Une liste 4 de plus de cinq cents érudits africains figuraient, parmi les premiers disciples du Shaykh.

    4 Cités avec leur éminente biographie, par, le grand traditionniste Mohammed al Hajouji de Demnât (décédé en l'an 1370 H / 1950 ap. J) dans son ouvrage manuscrit, Feth al Allâm.

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    2-(1) KHALAFINES SUCCESSIFS (zahir)

    Seïdina Ahmed Tidjani t, avant son décès, confia au Pôle Sidi Hajj 'Ali Tamacini t la maîtrise de la Tariqa ainsi que la tutelle sur ses deux héritiers qui étaient encore jeune, Sidi Mohamed El Habib t et son frère Sidi Mohamed El Kebir t.
    A la mort de Sidi Hajj 'Ali Tamacini t le Khilafa fut rendu à la descendance de Seïdina Cheikh t, en l'occurrence à Sidi Mohamed El Habib t qui mourut environ 8 ans après lui. Ainsi à leur immense maîtrise spirituelle particulière s'est ajouté la maîtrise temporelle de la Voie.
    Il laissa comme héritier, à sa mort, Sidi Ahmed 'Ammar t qui n'avait que 3 ans et qui, dès son adolescence, eut de nombreux déboires avec les colonisateurs français, ceux-ci n'hésitant pas à l'envoyer en résidence surveillée à Bordeaux (France). Durant cette période de troubles, la maîtrise de la Tariqa fut assumée, temporairement, par le Khalife de Tamacine, Sidi Mohamed El 'Aïd t, et une fois le retour de Sidi Ahmed 'Ammar t à 'Ain Madhi, la maîtrise de la Tariqa revint définitivement à la descendance de Seïdina Ahmed Tidjani t et les Khalifes qui se succédèrent par la suite sont :

    (1) Sidi Bachir Tidjani t: de 1896 à 1910
    (2) Sidi 'Allal Tidjani t: de 1910 à 1919
    (3) Sidi Mohamed El Kebir Tidjani t: de 1919 à 1931
    (4) Sidi Mahmoud Tidjani t: de 1931 à 1934
    (5) Sidi Taïeb Tidjani t : de 1934 à 1973
    (6) Sidi 'Ali Tidjani t : de 1973 à 1990
    (7) Sidi 'Abdeljabbar Tidjani t : de 1990 à 2005
    (8) Sidi Hajj M'hammed Tidjani t : depuis janvier 2006, qu'Allah lui prolonge sa vie


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    2-(2) Sidi 'Ali Harazim (Décèdé en 1218h )


    Le Waly parfait, celui qui a accédé à la connaissance (Ma'rifa), l'immense Khalife doté du Maqam (degré) élevé, le rassembleur des connaissances et des secrets, le supérieur dans le summum des degrés supérieur, le soleil de la joie qui a illuminé l'horizon des degrés supérieurs et qui ne fut jamais atteints par quiconque.
    Il était parmi ceux qui avaient accédé à la connaissance et à la sainteté parfaite, il avait un rang élevé auprès de Sidi Cheikh Ahmed Tidjani t et celui-ci lui donnait une très grande valeur, il mentionnait son rang élevé auprès de ses compagnons jusqu'à ce qu'il fut envié par le proche et le lointain.
    Seïdina Cheikh t disait à son sujet : Le prophète r m'a dit :
    " Il est pour toi au rang d'Abou Bakr pour moi. "

    Parmi les paroles que le prophète r a adressées à Sidi Ahmed Tidjani t, il y a celle-ci :

    " Ô! Ahmed, demande conseil à ton serviteur et ton aimé le plus réputé 'Ali Harazim, car il est pour toi au rang de Haroun pour Moussa. Allah est le plus grand, le plus illustre, le plus immense et je ne te conseille rien de meilleur que ceci au sujet de lui, que le salut soit sur toi. "

    Les circonstances et la cause qui ont poussé Sidi 'Ali Harazim t à se lier à Seïdina Cheikh t sont les suivantes : lorsque Seïdina Cheikh t quitta Tlemcen en 1191, pour se rendre à la visite pieuse de Moulay Idriss à Fès, il rencontra à Oujda, Sidi 'Ali Harazim t et tous deux ne se connaissaient pas auparavant.
    Seïdina Cheikh t lui révéla par dévoilement (Moukachafa) la propre vision qu'eut Sidi 'Ali Harazim t à son sujet, il y a quelques années de cela et qu'il avait oublié. Il se le rappela en effet et constata que Seïdina Cheikh t lui disait la vérité, il sut alors avec certitude qu'Allah lui avait réellement fait voir la réalité à travers cette vision.
    Seïdina Cheikh t lui dit :
    " Ne craint rien de ma part par le fait que je me sois fatigué à te rechercher car je ne voulais que cette rencontre et louange Allah pour cela. "
    Celui-ci dit alors :
    " J'ai loué Allah et l'ai remercié et j 'ai su qu 'Allah m'a fait une grâce énorme et que Seïdina Cheikht serait mon garant, celui qui s'occuperai de toutes mes affaires après qu'il m'ai certifié cela. "

    Il s'est dirigé avec lui t à Fès et quand ils y parvinrent, ils y restèrent un moment pour visiter la tombe de Sidi Moulay Idriss t.
    Seïdina Cheikh t lui enseigna la voie Khalwatiyya et lui enseigna ce qu'Allah lui avait révélé d'entre les sciences et secrets de la Sunna.
    Lorsque Seïdina Cheikh t décida de repartir pour Tlemcen. Sidi 'Ali Harazim t voulut se joindre à lui, mais Seïdina Cheikh t lui conseilla de se diriger vers une autre région qu'Allah lui aurait choisit.
    En le reconduisant et après lui avoir fait ses adieux, Seïdina Cheikh t lui dit :
    "Accroche-toi au pacte et à l'amour (Mahaba) jusqu 'à ce que tu atteignes l'ouverture spirituelle (Fath)."

    Sidi 'Ali Harazim t était le Khalife de Seïdina Cheikh t de son vivant, cette conversation qu'ils ont eut durant leur toute première rencontre montre la parfaite particularité de ce compagnon et le soin qu'Allah prenait de lui.
    Il avait beaucoup de vertus parmi lesquelles le fait que Seïdina Cheikh Ahmed Tidjani t l'ait informé que le prophète r l'aimait d'un amour particulier qui dépasse l'amour du père envers ses enfants, Seïdina cheikh t avait dit encore à son sujet :
    " Ce que le Khalife a dit, je l'ai dit. "

    Une des plus importantes vertus que Seïdina Cheikh t a dit de lui, est :
    " II ne parviendra rien de moi que par l'intermédiaire de Sidi Hajj 'Ali Harazim."

    Il a été dit par certains gens dotés de la Clairvoyance (Basira) ainsi que de tous les gens et les compagnons qui ont goûté au secret de la Tariqa, croire que ceci est valable de son vivant comme après sa mort.
    On peut croire que l'assistance continue de Seïdina Cheikh t ne peut être reçue, que ce soit en générale ou en particulier, que par l'intermédiaire de Sidi 'Ali Harazim t et que ce dernier représente Seïdina Cheikh t dans le monde visible et celui de la sensibilité, après sa mort.
    Mais de ceci rien n'empêche que quelqu'un le remplace dans sa fonction et Dieu seul est savant. Ainsi il faut croire pleinement en eux deux et savoir que l'on ne tire profit qu'en considérant le premier intermédiaire invisible et le deuxième ou tout autre qui prendrait sa place après avoir été préalablement désigné par Seïdina Cheikh t, la grâce d'Allah est vaste et Lui seul est savant.

    Un des événements qui montre encore sa particularité est la rencontre avec le compagnon du Prophète et juge (Qadi) Abou Mohamed Chamharouche (un roi chez les Djinn). Celui-ci lui transmit, par la permission de Seïdina Cheikh t, " Hisbou Saïfi " de vive voix comme il était habituel chez l'élite des compagnons.
    Une de ses particularités qui montre son degré important, est sa participation à la rédaction du livre célèbre et noble " Jawahiroul Ma'ani " dont le prophète r avait dit :

    " Mon livre est celui-là et c 'est moi qui l'ai rédigé. "

    En effet, une fois installé dans cette ville gardée par Allah, Fès, depuis deux mois, Seïdina Cheikh t ordonna, par obéissance au prophète r, à son élève le plus intime Sidi 'Ali Harazim de rassembler et de composer le livre "jawahiroul Ma'ani ", d'organiser ses chapitres, de purifier ses sujets et d'implanter ses bases. Alors qu'auparavant, il lui avait ordonné de déchirer tout ce qui fut rassemblé comme sujet illustre et sunnite à cause de ses états majestueux (Hal) qu'il subissait à cette époque et qui étaient la conséquence de ses aspirations élevées et de sa sincérité envers Allah .

    Sidi 'Ali Harazim t s'était conformé à cette époque au commandement de Seïdina Cheikh t et ce malgré l'étonnement et l'insistance des compagnons particuliers (Khass) et de ceux qui les suivent afin qu'il reconsidére la question. Il ne laissa que quelques notes qui se trouvaient chez certains compagnons et quand il lui fut permis de remettre à point le livre, il profita de ces quelques notes dans beaucoups de portes et chapitres du livre.
    Sidi 'Ali Harazim t débuta la rédaction du livre dans son assemblage et son organisation, dans la composition de ses sujets et de ses portes, à Fès dans le début du mois de cha'ban, deux ans plus tard il finit le livre au milieu du mois sacré de Dhûl Qa'da et ceci du vivant de Seïdina Cheikh t ; Qu'Allah lui sanctifie son secret et qu'il déverse sur lui les nuages de son agrément.

    Après qu'il eut terminé ce travail, il lui amena l'œuvre, il autorisa tout ce qui s'y trouve et le certifia par sa main bénie de son début à sa fin, ceci se passa dans la mosquée Ad-Diwan. Par la grâce d'Allah, le livre arriva avec bonheur et joie, célébrité et grande réputation dans toutes les contrées et dans tous les pays.
    Il a été dit à l'attention des frères au sujet de ce noble livre, en les incitant à le lire :
    "Vous devez, Ô Peuple de frères et d'aimés, toujours lire ce livre car il est le garant, par la grâce du Roi Grand Donateur, pour l'assidu dans sa lecture et par le biais de l'amour sincère, d'arriver à la MA 'RIFA (connaissance) du Maître des maîtres, ainsi que de tirer les plus belles vérités et les plus rares subtilités et finesses , et de parvenir à la présence divine par toutes ses portes. Quiconque fait des efforts sur ce livre, s'il le perdait, il en perdrait avec sa tête et quant à celui qui le ne lit pas comme il se doit, il ne pourra s'en prendre qu 'à lui-même."

    Il suffit pour éliminer tout doute de la noblesse de ce livre extraordinaire, de savoir que la provenance de sa composition vient du Prophète r et il fut ennobli, bonifié, illustré, agrandi en mérite avec l'immensité du degré de Seïdina Cheikh t ; quant à celui qui voudra mesurer la somptuosité de sa situation et de sa valeur, il devra attendre l'apogée de l'effort.

    Quiconque le lira, examinera son contenu avec acuité, saura avec certitude que Seïdina Cheikh t a dépassé quiconque en qualités sublimes et complètes, personne ne peut contredire ceci en son absence sauf ceux à qui il leur fut interdit d'accéder à sa baraka et son bien, parmi les gens de l'insouciance dont l'intention n'est qu'hésitation et doute.
    Sidi 'Ali Harazim t a juré, en ce qui concerne la station de Seïdina Cheikh t par le Maître de la création, preuve de la particularité de son amour et de sa sincérité exceptionnelle.
    La rédaction de "Jawahiroul Ma'ani" est un miracle qui lui certifie sa particularité car celui qui l'a organisé mélange sans distinction les sciences de planification étant donné qu'il n'avait aucune maîtrise des stratégies de l'écriture littéraire. Une des baraka de ce livre merveilleux est le grand nombre de personnes qui s'introduisirent dans cette Tariqa du Prophète r par sa lecture ou seulement en l'ayant feuilleté.
    J'entendais souvent un des compagnons de Seïdina Cheikh t, qui est un des Ouléma honorable, illustre et noble gens détenteur des secrets, dire :
    "II fut attesté à ce livre qu'il garantirait envers le lieu qui le détient, la protection, beaucoup de biens, de joie et une amélioration des caractères ; ceci ne peut être renié ou sous-estimé que par un imbécile ou un rebelle."

    Une autre des grâces éblouissantes de ce livre, est que le maître de l'existence r a conseillé à Seïdina Cheikh t, après lui avoir ordonné de composer le livre, de bien le préserver afin qu'il profite aux Waly qui viendront.

    Quand le grand "Fath" fut donné à Sidi 'Ali Harazim t, Seïdina Cheikh t lui ordonna de voyager, de quitter le pays où il résidait comme il avait déjà fait avec chaque personne qui atteignait cette station spirituelle (Maqam).
    Il a été rapporté que Seïdina Cheikh t a dit un jour :
    "Si Allah donne le Fath à un de mes compagnons et que certains habitent le pays où je suis, qu 'ils s'en aillent par crainte qu 'ils leur arrivent des problèmes. "

    Certains de ses compagnons lui demandèrent :
    "Ceci vient-il de toi ?"
    Il répondit :
    "D 'Allah, sans aucun choix de ma part. "
    puis il ajouta :
    " La crainte n 'est que pour celui auquel j'ai ordonné de voyager et d'éduquer les gens, quant aux autres ils n'auront rien à craindre de moi. "
    Ainsi était considéré la cause du départ de Sidi 'Ali Harazim t pour le Hijaz jusqu'à ce qu'il y mourut.
    Seïdina Cheikh t lui ordonna dès sonl arrivé en Egypte d'enseigner à certains de ses compagnons qui étaient là-bas.
    De plus Seïdina Cheikh t a informé Sidi 'Ali Harazim t qu'il accéderait à un degré immense et une station considérable mais ceci à la condition qu'il aille visiter la noble tombe du Prophète r et l'envie d'y accéder était tellement forte qu'il faillit en perdre la raison.

    Avant d'arriver devant la tombe du Prophète r, il récita quelques noms importants que Seïdina Cheikh t lui avait appris, avec pour condition de ne les réciter que devant la tombe chérif.
    Ainsi il a vu ce qu'il a vu et s'est évanouit, ses compagnons de route crurent qu'il était mort et l'enterrèrent vivant à Badr en 1218 h. Seïdina Cheikh t avait annoncé après ce qu'il fut arrivé :
    " S'ils ne l'avaient pas enterré, ils auraient entendu de lui des sciences, des connaissances et des secrets qu 'ils n 'auraient jamais pu concevoir et qu 'ils ne trouveraient dans aucun manuscrit. "

    Sidi Hajj Abdelwahab ibn El Ahmar t, qui faisait parti de ceux qui l'ont accompagné durant son voyage, a raconté :
    " Lorsque Sidi Harazim a récité le Nom Suprême d'ALLAH que Seïdina Cheikh t lui avait enseigné, avec pour condition de ne lire que devant la tombe Chérif, ses forces se vidèrent et son corps s'effondra. Je lui ai alors donné du lait à boire qu 'il se mit à transpirer de suite comme il l'avait bu. "

    Parmi tous ceux que Sidi 'Ali Harazim t rencontra durant son voyage, il y a celle avec le fameux Connaissant, Cheikh El Islam de Tunisie Sidi Ibrahim Riyahi t. Il lui transmit la Tariqa, celui-ci impressionné par le saint homme écrivit un poème faisant l'éloge de ses multiples qualités. Lorsque cela fut récité devant lui, il fut dans un état tel qu'il ne peut être exprimé, il pleura abondamment et demanda après sa lecture un papier et une plume, il se mit à écrire devant les gens assis auprès de lui ce qui suit :

    "Notre maître le Prophète r, te dit : Qu 'Allah te récompense de ma part en bien. Tu as de Moi et d'Allah l'amour complet, tu es sur la bonne voie, tu as l'agrément entier et je t 'annonce par ceci des connaissances, des secrets et de la joie. Et que la paix soit sur toi. "

    Lorsque Sidi 'Ali Harazim t arriva en Tunisie, il se maria avec une chérifa suite à l'ordre qu'il reçut du Prophète r et cela avant son départ de Fès, par la suite il divorça avec elle car la situation l'imposait.
    Parmi ce qu'il a été rapporté à ce sujet est que le noble Khalife Sidi 'Ali Harazim t avait raconté à un de ses particuliers et cela avant son départ, tout ce que le Prophète r lui avait annoncé sur cette chérifa avec les détails, en citant même son nom et celui de son père. En arrivant en Tunisie il trouva exactement tout ce dont le Prophète r l'avait informé.
    Par la suite lorsque ce particulier appris le divorce, il fut perturbé et étonné, car l'ordre du mariage lui était venu du Prophète r et pendant ses temps libres, il fut assiéger d'insufflations sataniques à propos de cette affaire.
    Un jour celui-ci s'assis auprès de Seïdina Cheikh t, ils n'étaient que tous les deux et restèrent à parler un bon moment jusqu'à ce que son cœur s'attendrisse et que ses membres s'humilièrent, il ne sentit plus rien. Puis la pensée sur ce sujet lui traversa l'esprit et sa pureté en fut troublée, Seïdina Cheikh t le regarda et inclina sa tête et lui déclara :
    " Elle ne faisait pas la prière. "
    et n'a rien ajouté et j'ai su alors que le Prophète r avait approuvé cela.


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    3-MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI (premier khalif de Cheikh Ahmed Tijân)

    Dans la série "Mémorial des Saints de la Tijâniyya", nous publions cette notre bibliographique sur l'un des plus grands compagnons de Cheikh Ahmed Tijâni (1736 - 1814), fondateur et maître de la Voie çoufie connu sous le nom de la Tariqa Tijâniyya. Selon, Abdelaziz Benabdallah (1), citant les sources authentiques de la Voie, les trois premiers disciples du Cheikh sont dans l'ordre:

    1 - Muhammad ibn äl-michrî qui a rencontré le Cheikh à Télemcen en 1188 H.2 - cAlî Harâzim Barrada qui a rencontré le Cheikh, alors que celui-ci était en route vers Fez, à Wajda en 1191 H.3 - Muhammed Ibn cArabî, äl-tâzî, äl-damrâwî, qui a rencontré le Cheikh à Télemcen, vers 1196/97 (2).

    Il est reporté qu'à la fin de sa vie, le Cheikh a laissé plus de cent quarante mille (140.000) disciples, qui se sont rués vers lui ou vers ses grands lieutenants (muqaddam) seulement en trente ans de ministère spirituel. Le nombre actuel Tijânî, au monde, est évalué à plusieurs centaines de millions. Certains ont même avancé le chiffre de huit cent millions (800.000.000). Bien qu'El Hâj cAlî Harâzim Barrada ait rencontré le Cheikh, avant Muhammed Ibn äl-cArabî äl-tâzî, ce dernier a été d'abord le premier khalif du Cheikh. Quand le second décéda à caynu Mâdî en 1214 H, deux mois avant l'installation définitive du Cheikh à Fèz, le premier le remplaça à cette station harûnique (voir 2).

    Pour cette note sur ce grand maître çufi, notre source est le livre de Cheikh Ahmed Sukayrij (kachfu äl-hijâb : le dévoilement ), lui même s'inspirant beaucoup du livre de Muhammed äl-carabî äl-sayïh (bughyatu äl-mustafîdi fî charhi muniyati äl-murîd : le désir bénéfique dans le commentaire de : [l'ouvrage] : l'aspiration du disciple) Ahmed Sukayrij expose aussi l'œuvre principale du Cheikh décédé prématurément. Il s'agit d'une collection de cent quatre vingt seize (196) prières sur le prophète (psl) organisés autour de vingt huit (28) chapitres. Chaque chapitre contient sept prières rimées selon une lettre de l'alphabet arabe qui en compte vingt huit. Pr. Gane Samb Lô. Dakar Yoff, le 2 juin 00 , 28 safar 1421 H

    (1) Abdelaziz Ben Abdellah, site Web : www.abdelaziz-benadallah.org.

    (2) Khalif ne signifie pas, ici, le remplaçant avant sa mort. Dans toute mission spirituelle, il y a dédoublement. C'est le cas de Harouna et Moïse. Le prophète disait à Aliou : Tu es pour moi ce que fut Haûn à Moïse. De même, le Cheikh à dit à cAlî Harâzim : Le prophète (psl) m'a appris que tu es pour moi ce que Harûn fut pour Moïse. C'est la notion du khalif vivant avec celui qu'il est censé remplacer. C'est l'interlocuteur unique, en dehors du Cheikh, la porte unique d'entrée. C'est la station harounique.

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    3-MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI (Décédé en 1214 et inhumé à cAynu Mâdî, Algérie).

    Parmi les compagnons de Cheikh Tijânîe (RA), le grand wâli, le célèbre le gnostique , l'auteur de miracles éclatants, et des hauts faits (manâqib) hors-pairs, l'élevé , le (noble) chérif doué de la gloire (madj) originale, le purifié des impuretés de l'âme par l'acquisition des caractères nobles e

    Commentaire de momo (26/10/2009 17:18) :

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