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Al Burda :poème consacré à l'éloge du prophète Muhammad(saw)
23/11/2007 12:39
« Al Burda »(le manteau), du Cheikh Al-Boussairi est selon les wahabites du « Chirk » Ou du « Koufr ». Au Maghreb elle ne l'est pas. Au Maroc, et dans une grande partie de l'algérie elle est récitée, surtout pendant la fete du Mawloud En-Nabawi (le Mawlid en-nabawi est aussi du chirk pour les wahabites,ces renovateurs !) à cause de ces vers: íÇ ÃßÑã ÇáÎáÞ ãÇ áí ãä ÃáæÐ Èå..........ÓæÇß ÚäÏ Íáæá ÇáÍÇÏË ÇáÚãã æáä íÖíÞ ÑÓæá Çááå ÌÇåß Èí...........ÅÐÇ ÇáßÑíã ÊÌáì ÈÇÓã ãäÊÞã ÝÅä ãä ÌæÏß ÇáÏäíÇ æÖÑÊåÇ............æãä Úáæãß Úáæã ÇááæÍ æÇáÞáã
c'est plutot, surtout le premier vers: << « ô la plus noble des créatures ! Je n’ai personne auprès de qui je puisse me réfugier à l’avènement de l’affaire grave hormis toi ».
Chez les fanatiques et les wahabites , Il n’est pas permis d’invoquer quelqu’un à la place d’Allâh(swt)...
C'est faire de cécité intellectuelle que dire cela alors que le Saint Qur'an est truffé de preuves tangibles matérialisant la suprématie du saint ,du noble et du digne prophète(saw) sur toute la création ! En voici quelques et leurs références selon le saint livre,(parole d'Allâh(swt)!) ou les hadith .
Ubayy ibn Ka`b (qu’Allâh l’agrée) a dit :
Après le tiers de la nuit, le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) avait pour habitude de se lever. A ces moments, il disait :
« Ô Peuple ! Rappelez vous d’Allâh ! Le rajifa (premier souffle dans la Trompette) est imminent ! Le radifa (second souffle dans la Trompette) [52] le suit de près ! La mort arrive. »
Ubayy (qu’Allâh l’agrée) dit : «Yâ rasûlallâh innî ukthiru al-salâta `alayka fa kam aj`al laka min salâti » (Ô Messager d’Allâh ! Je fais habituellement de nombreuses prières (salawât) sur toi. Quelle part dois-je t’en dédier ? )
Le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) répondit : « Autant que tu le souhaites ! »
Ubayy (qu’Allâh l’agrée) dit : « Le quart ? »
Le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) répondit : « Autant que tu le souhaites, mais si tu en fais davantage ce sera meilleur pour toi ! »
Ubayy (qu’Allâh l’agrée) a ensuite mentionné, le tiers, la moitié, les deux tiers, la réponse du Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) étant toujours : « Autant que tu le souhaites, mais si tu en fais davantage ce sera meilleur pour toi ! »
Finalement Ubayy in Ka`b (qu’Allâh l’agrée) dit : «Yâ rasûlallâh innî uridu an aj`ala salâti kullaha lak ! » ( Ô Messager d’Allâh ! Je te dédie la totalité de ma prière (c’est-à-dire : du`a). )
Sur ce le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) répondit : « Tu seras ainsi libéré de toute peine et tes péchés seront pardonnés. » (Dans une autre version : « Ainsi Allâh(swt) te suffira dans tes affaires de cette vie et de l’autre ! »)[53]
Les Savants de l’Islam ont apporté de nombreux commentaires à cette tradition importante, parmi lesquels nous citons les suivants tirés des Fatâwa hadîthiyya du Shaykh al-Islâm Ibn Hajar al Haythamî et de l’ouvrage al-Qawl al-Badi` du Hafîdh al-Sakhawî :
(Haythamî :) Il est compris de la formulation de ce récit que le terme salât dans l’expression « Je vais te dédier ma salât » signifie du`a (invocation)… Le sens est donc : « Il y a un temps où je fais des invocations pour moi, quelle part dois-je t’en dédier ? » Si cela est clairement établi, regardons ce qu’en dit le Shaykh al-Islâm al Hafîdh ibn Hajar [al `Asqalâni] comme le rapporte de lui son disciple al Hafîdh al Sakhawî qui a particulièrement approuvé ses propos : « Ce hadith établit un important principe de la religion qui consiste à dire pour quiconque accomplit une invocation : Ô Allâh ! Accorde à notre Maître le Messager d’Allâh (sallallâhu `alayhi wa sallam) la récompense de cette adoration. » [54]
(Sakhawî) : ‘Salât’ dans ce hadith signifie ‘invocation’ (du`a) et dévotion régulière (wird), [il faut le prendre] dans le sens suivant : « Il y a un temps où je fais des invocations pour moi, quelle part dois-je te dédier ? » Le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) a considéré qu’il ne fallait pas imposer une limite sur ce sujet pour ne pas fermer la porte de la surabondance. Ainsi, il a continué à donner à Ubayy (qu’Allâh l’agrée) le choix tout en l’orientant vers un surplus d’invocations jusqu’à ce qu’Ubayy (qu’Allâh l’agrée) dise : « Je vais te dédier la totalité des mes prières. » Ce qui veut dire : je vais appeler la bénédiction en ta faveur plutôt que de demander quoique ce soit pour moi-même. Alors le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) a dit : « Ainsi tu seras libéré de tout souci. » ce qui veut dire : ne t’inquiète plus pour ta Religion ou tes besoins mondains, car invoquer la bénédiction en ma faveur inclut à la fois le rappel d’Allâh et le fait d’honorer le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) ; et le sens de cela est d’indiquer à Ubayy (qu’Allâh l’agrée) qu’il invoque en fait pour lui-même, comme le confirme les propos du Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) rapportés de la part de Son Seigneur : « Quiconque est empêché de me demander à cause de Mon rappel, Je lui accorde le meilleur de ce que J’accorde aux demandeurs. » [55] Sache donc que si la majorité de ton adoration consiste à appeler la bénédiction en faveur de ton Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam), Allâh te suffira en ce qui concerne tes affaires de cette vie et de l’autre. [56]
[52] Ce sont les remarques de Mujahîd rapportées par al Bukhârî dans son Sahîh (Riqaq ch. 43)
[53] Rapporté par Tirmidhî (Qiyama 23 – hasan sahih), Ahmâd (5 : 136, 2 : 527), Abû Dawûd (2041), al-Hakim (sahih), et al-Bazzar selon de nombreuses chaînes. Al-Dhahabî le rapporte d’après l’un de ses shaykhs, Tahir ibn `Abd Allâh al-`Ajamî, dans Mu`jam al-shuyukh : al-muj`am al-kabîr(Ta’if : maktaba al-siddiq, 1408/1988) 1 :311 (#342)
[54] Al-Haythamî, Fatawa hadithiyya p.18
[55] Rapporté par Ibn `Umar par Tabarani avec une chaîne « acceptable » bi sanadin layyin d’après Ibn Hajar dans Fath al Bari (Beyrouth, éd. 1989, 11 :161, #6345), c’est-à-dire que les récits d’un ou plusieurs narrateurs, sont retenus mais nécessitent investigation. Cf. la definition de layyin dans Muqqadimat Ibn al-Salah (p. 239 de l’éd. Egyptienne de 1974) et Al Nawawi dans son Taqrib (p. 51 de l’éd. De Beyrouth de 1987). Cependant, Ibn Hajar le considère authentique (11 : 177, #6345). Il est aussi rapporté par Bukhârî dans son Tarikh (2 :115), Abû Nu`aym dans al-Targhîb (1337), Ibn `Abd al Barr dans al-Tamhid (6 :46), et Bayhaqî dans son Shu`ab al-imân (1 :413-414 #573-574). Aussi rapporté d’après Abû Sa`id par Tirmidhî (dernier hadith de Thawâb al Qur’ân #2926, hasan ghârib) avec la formulation « Quiconque est occupé par le Qur’an et Mon rappel… »
[56] Al-Sakhawî, al Qawl al Badi`, p. 133
[Extrait de « Encyclopedia of Islamic Doctrines » du Shaykh Muhammad Hishâm al Kabbanî.]
«Hadhihi hadiyyatun bi fadili-l-lâh ,mine alayka yâ Rasûl Allâh sallallâhu `alayka wa sallam wa `ala alika wa ashabika ajma`în.»
(Par la grâce d’Allâh, ceci est un cadeau pour toi ô Messager d’Allâh.
Qu’Allâh t’accorde Sa Grâce et te salut ainsi que l’ensemble de ta famille et tes compagnons.)
Le prophète, paix et salut sur lui, a dit : « Aucun de vous ne sera Croyant (1) que lorsqu’il m’aime plus que ses parents (2) et ses enfants et plus que tout le monde (3) ».
(1) Parfait croyant:
(2) Son père et sa mère. Dieu( Exalté soit-Il) dit :
« Le Prophète a plus de droits sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes… »
(Sourate Al-Ahzab, verset 6)
(3) La croyance parfaite ne peut être acquise que lorsqu’on élève la valeur ou le rang du Prophète, paix et salut sur lui, au-dessus de son père, de sa mère et de tout bienfaiteur. Celui qui ne croit pas en cela ne sera pas un Croyant.
Le Prophète, paix et salut sur lui, nous montre que le niveau du Croyant se mesure en fonction de son amour envers son Prophète( paix et salut sur lui!)
La vraie croyance qui illumine le cœur du musulman ne pourrait exister que lorsque celui-ci considère le Messager de Dieu,(paix et bénédictions de Dieu sur lui), plus cher à lui que sa famille, et ses biens et plus que tout autre chose.
Le Messager de Dieu, (paix et salut sur lui), fut envoyé ( par Dieu ) comme une miséricorde et une grâce, alors il faut l’aimer plus que son père, son enfant, sa famille et son bien et plutôt plus que le monde entier. Car le Messager de Dieu( paix et salut sur lui )appela à la Vérité, sortit les gens des ténèbres à la lumière. Il ,( paix et salut sur lui), leur montra la bonne voie et leur illumina les chemins de la sagesse et du droit afin qu’ils agissent heureusement avec intégrité.
Qadi Iyadh, (qu’Allah lui fasse miséricorde), a dit : «aimer le Prophète, (paix et salut sur lui), consiste aussi à soutenir sa Sunna ( tradition ) et défendre sa Shari’a ( loi ) et souhaiter avoir vécu en son temps pour lui sacrifier tout son bien et son âme. La croyance ne peut se réaliser que lorsqu’on élève la valeur ou le rang du Prophète ( paix et salut sur lui), au-dessus de son père, de son enfant et de tout bienfaiteur. Celui qui ne croit pas à cela ne sera pas un Croyant et Dieu est le mieux informé».
L’Imam Al-Nawawi,( qu’Allah lui fasse miséricorde), a dit : «Le hadith comporte une insinuation sur la question de l’âme aspirante au mal et rassurée. Celui qui tend vers la partie aspirante au mal de son âme, son amour pour sa famille et ses enfants sera plus grand, et celui qui tend vers la partie rassurée de son âme sera jugé du contraire.»
Ibn Battal, (qu’Allah lui fasse miséricorde), a dit :« Il y a trois sortes d’amour :
-l’amour par respect comme celui des parents,
-l’amour par pitié et miséricorde comme celui de l’enfant,
-et l’amour par plaisir et par jouissance comme celui de tout le monde.
Le Prophète,( paix et salut sur lui), rassembla dans ses paroles toutes les variétés de l’amour. Celui qui atteint la vraie croyance, sait sans doute que le droit du Prophète, (paix et salut sur lui), à son amour est primordial et vient avant celui du père, de l’enfant, et du monde. Car le Prophète, (paix et salut sur lui), nous sauva du Feu et nous guida sur la bonne voie alors que nous plongions dans l’errance.»
On doit donc, mon frère musulman, établir la Sunna ( tradition ) du Prophète, (paix et salut sur lui,) et agir selon ses règles, et faire beaucoup de prières sur lui. On doit aussi s’enthousiasmer à lui rendre visite et prier dans sa mosquée, s’éloigner de ceux qui ont désobéi ( à Dieu ), et quitté sa Shari’a ( loi ). Sans doute, le Prophète, paix et salut sur lui, est vivant dans sa tombe. Alors, il faut l’aimer et aimer les savants oeuvrant par sa Shari’a ( loi ) et suivant sa Sunna ( tradition).
(Source : « Jawaher Al-Bokhari »)
Ce texte est le sermon du vendredi prononcé par le Sheikh Muhammad Sa`îd Ramadân Al-Bûtî le 23 mai 2003 en Syrie. Nous avons omis les invocations finales achevant le sermon.

«Louanges à Dieu moult fois renouvelées. Louanges à Dieu à la hauteur de Ses bienfaits et de Son supplément de Faveur.
Seigneur, louanges à Toi comme il se doit pour Ta Face honorée et la Magnificence de Ton Pouvoir. Gloire à Toi Seigneur ; je ne suis point capable de Te louer comme il convient ; Tu es Tel que Tu T’es loué Toi-Même. J’atteste qu’il n’y a de divinité hormis Allâh, l’Unique sans associé. Et j’atteste que notre maître et Prophète Muhammad est le Serviteur, le Messager, l’Élu et l’Ami intime de Dieu, le meilleur Prophète envoyé par Dieu. Dieu l’a envoyé au monde entier en guise d’annonciateur de la bonne nouvelle et en guise d’avertisseur. Seigneur, accorde Ta prière, Ta paix et Tes bénédictions, à notre maître Muhammad, ainsi qu’à sa famille, une prière et une paix permanentes et indissociables jusqu’au Jour Dernier. En outre, je vous recommande (ô musulmans )ainsi qu’à mon âme pécheresse la crainte révérencielle d’Allâh( Exalté soit-Il).
Ô Serviteurs de Dieu,
Les deux Sheikhs, Al-Bukhârî et Muslim, ainsi que les Imâms Ahmad et Abû Dâwûd rapportent d’après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l’agrée )que le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui )dit : « Nul d’entre vous n’aura une foi complète tant que je ne serai pas plus cher pour lui que ses enfants, que ses parents et que tout être humain quel qu’il soit. »
Bien entendu, lorsque le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — tint ce discours et le transmit à ses Compagnons et aux générations ultérieures, cela n’était nullement motivé par un sentiment de supériorité, ni par fatuité. En réalité, il ne fit qu’exécuter une injonction divine stipulant de transmettre ce message à sa Communauté. Si le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — n’avait pas transmis ce que Dieu lui avait révélé, il aurait trahi le dépôt, ce dont, bien sûr, il est innocent.
Ainsi, une foi exclusivement rationnelle en la mission du Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — n’est ni suffisante, ni utile, à elle seule. Il est indispensable que cette foi rationnelle soit couronnée d’amour. L’amour, ô Serviteurs de Dieu, est un réflexe involontaire et non point un acte choisi. Dans Sa grande Sagesse et Sa grande Miséricorde, lorsque Dieu façonna Son Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui —, Il le dota de qualités et de nobles manières qu’il est rare de retrouver chez un homme parmi les générations antérieures ou postérieures. Si nous nous interrogeons sur la raison pour laquelle Dieu — Exalté soit-Il — distingua Son Messager Muhammad — paix et bénédictions sur lui — par toutes ces qualités d’entre tous les hommes, la réponse serait que, de cette façon, dans Sa grande Bonté, Dieu facilite à Ses Serviteurs l’amour du Messager de Dieu et l’intronise dans leurs cœurs ; il s’agit donc d’une manifestation de la Bonté divine.
Ainsi donc, tout individu doté d’un cœur sain et d’une humanité inaltérée et qui prend connaissance des qualités du Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — et de son éthique sera nécessairement imprégné de l’amour de celui-ci. Que dire alors de ceux qui virent le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — et furent les témoins visuels de ses qualités ?
Par conséquent, que nul ne demande : Par quel moyen puis-je aimer le Messager de Dieu ? Lis la biographie du Messager de Dieu et prends connaissance de ses qualités. Libère ton esprit et ton humanité des impuretés qui les frelatent, tu tomberas fou amoureux de Muhammad — paix et bénédictions sur lui.
Dès lors que Dieu — Exalté soit-Il — fait don à Ses Serviteurs de la foi rationnelle, puis qu’Il leur donne la joie de cet amour sans lequel la foi rationnelle ne serait point suffisante, dès lors que Dieu donne à Ses Serviteurs croyants la joie de cet amour que le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — nous a enjoint, les effets de cet amour feront nécessairement leur œuvre ; cet amour portera nécessairement ses fruits dans la vie des musulmans, qu’ils le veuillent ou non, car, comme je vous le disais, l’amour est un réflexe et ses conséquences relèvent également du réflexe. Lorsque le doux souvenir de la naissance du Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — traverse des cœurs débordant d’amour et de langueur pour le Messager de Dieu, lorsque le doux souvenir enveloppe les détenteurs de ces cœurs, quelle peut-être leur attitude ? Ces cœurs réagiront obligatoirement à l’anniversaire de cet événement, et seront nécessairement pleins d’émoi. Par la force des choses, les détenteurs de ces cœurs exprimeront leur grand amour et leur profond attachement à la figure centrale de cet événement, notre maître Muhammad — paix et bénédictions sur lui. Ainsi se réalise la condition mentionnée par le Messager de Dieu dans le hadîth consensuel [1]. Lorsque l’anniversaire de la naissance de l’Élu — paix et bénédictions sur lui — arrive, lorsque son souvenir balaye l’esprit, la conscience et les sentiments du musulman, ce dernier est bien obligé d’exprimer ses sentiments débordants, sans quoi il étoufferait. Il célébrera alors nécessairement ce jour qui vit naître le Messager de Dieu. Il célébrera obligatoirement le temps et le lieu qui virent naître le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui et sur sa famille.
Muslim rapporte dans son Sahîh, ainsi que Ahmad Ibn Hambal, Abû Dâwûd et Al-Hâkim dans son Mustadrak, entre autres traditionalistes, que : « Un bédouin vit le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — jeûner un lundi et s’en enquit auprès de lui. Il s’en expliqua disant : “C’est le jour où je suis né, le jour où je fus chargé de ma mission, et le jour où j’ai reçu la révélation.” » Notez comment le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — célébrait le jour de sa naissance et lui réservait un accueil spécial ; C’est en ce jour également que le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui et sur sa famille — reçut sa mission prophétique.
Je répète cependant que lorsque l’Élu — paix et bénédictions sur lui — célébrait le jour de sa naissance, en vouant un jeûne, il ne faisait pas cela par fatuité, ni parce qu’il nourrissait un sentiment de supériorité, il ne visait pas non plus à inciter chacun de nous à prendre l’habitude de célébrer son anniversaire, non. Toujours est-il que cette naissance est une naissance distinguée. Il s’agit de la naissance de celui que Dieu — Exalté soit-Il — envoya en tant que miséricorde pour les mondes. C’est grâce à cette mission que le soleil de la guidance éclaira le monde entier. L’accueil particulier que le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — réservait au jour de sa naissance était l’expression de sa gratitude envers Dieu(Exalté soit-Il ), l’expression de la célébration de ce jour où Dieu l’envoya en guise de miséricorde pour tous Ses Serviteurs.
Si telle est la raison qui poussa le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) à célébrer le jour de sa naissance, qu’en serait-il de nous qui fûmes chargés par le Messager de Dieu, et même par le Seigneur des Mondes, de porter l’amour du Messager de Dieu dans nos cœurs, plus encore que notre amour pour nos enfants, ou nos parents, ou tout être humain quel qu’il soit ? Quelle devrait être notre attitude en ce jour digne d’être célébré, ce jour où Dieu ( Exalté soit-Il ) créa celui qu’Il destinait à être une miséricorde pour les mondes, ce jour où Il fit du Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui )un Prophète, ce jour où se leva le soleil de la guidance sur tous Ses Serviteurs, sans compter l’amour qui trouve un accès facile au plus profond de nos cœurs ? Ne devrions-nous pas réserver un accueil particulier à l’anniversaire de la naissance du Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) tous les ans ? Je dirais même : Est-ce que nous avons le choix, lorsque les sentiments d’amour pour le Messager de Dieu s’attisent dans nos cœurs, et que son souvenir les saisit, est-ce que nous pouvons nous abstenir de le célébrer ? Est-ce que nous pouvons nous abstenir d’exprimer l’ardeur de notre amour et de notre langueur, alors que nous sommes ceux qui avons cru au Messager de Dieu, que nous avons entendu bien des choses sur le Messager de Dieu, que nous connaissons les qualités du Messager de Dieu, que nos cœurs désirent ardemment le voir — ce dont nous sommes privés actuellement, nos yeux n’ayant pas la joie de le voir comme ses Compagnons, que Dieu les agrée, l’ont vu ? La langueur ne nous saisit-elle pas ? Les flammes de l’amour que nous lui réservons ne s’attisent-elles pas ? Et lorsqu’elles s’attisent, comment exprimons-nous cela ? L’amoureux peut-il rester imperturbable et immobile tel un roc ? Quel serait alors la signification de cet amour ? Y a-t-il dans ce monde quelqu’un qui ne pense pas que c’est l’amour qui meut, qui guide, qui brûle les membres, qui rapproche ce qui est distant, et facilite ce qui est difficile ? Y a-t-il quelqu’un qui ignore cela, chers frères ?
Il y a cependant un problème dont peu de gens s’alertent à notre époque, un phénomène qui a failli dénaturer l’islam dans l’esprit et l’imaginaire de nombreux musulmans. À notre époque, l’islam est devenu un islam intellectuel. [2] Il y a désormais une relation forte entre la pensée et l’islam. Si vous revenez un siècle ou plus en arrière, vous ne trouveriez point ce vocable dans le lexique de l’islam. « La pensée islamique », « les penseurs islamiques », « les conceptions islamiques », toutes ces expressions qui parviennent à vos oreilles, en trouvez-vous la trace dans la terminologie islamique ? Les trouvez-vous dans le lexique des sciences islamiques dans toute leur diversité ? Point du tout. Vous n’en trouverez aucune trace.
Pourquoi, à notre époque, entend-on souvent ce genre d’expressions ? Car il y a un plan, ourdi à l’extérieur du monde musulman, pour dénaturer l’islam afin de le couper de ses racines sentimentales et spirituelles ancrées dans le cœur. Il se transforme en une pensée que la raison embrasse. Et quelle pensée ? Une pensée émanant de l’homme et non plus une révélation émanant de Dieu — Exalté soit-Il. En effet, lorsqu’on entend sans cesse ce genre d’expressions, « les penseurs islamiques », « les conceptions islamiques », « la pensée islamique », se cristallise dans l’esprit l’idée que l’islam est une somme de conceptions qui sont le fruit des cerveaux humains. S’installera et se cristallisera dans l’être l’idée que l’islam n’est que la quintessence de la production des intellectuels, transcrite, consignée, puis transformée en littérature, puis présentée comme étant l’islam.
Il se peut que ce plan ait réussi dans une certaine mesure. Nombreux sont les musulmans, à travers notre monde musulman, qui abordent l’islam d’un point de vue intellectuel et juridique, et n’en font point l’expérience au plan sentimental et spirituel. Le temps ne nous permettrait pas de traiter de ce long sujet plein de chagrins.
Chers frères, l’islam est devenu pour beaucoup de gens, voire pour beaucoup de leaders des mouvements islamiques, une somme d’idées, d’opinions, de déductions juridiques, de débats, de mouvements, de comparaisons avec divers autres systèmes. Quant aux racines de toute cette affaire, à savoir la Servitude envers Dieu, caractérisée par l’amour de Dieu, et par l’accomplissement de Sa Parole — Exalté soit-Il — : « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors de Dieu, des égaux à Lui, les aimant comme on aime Dieu. Or les croyants sont les plus ardents en l’amour de Dieu » [3], peu nombreux sont les musulmans qui abordent l’islam de cette façon. Pourtant, il s’agit de la base. Lorsque la base vole en éclats, l’apparence visible n’a aucune valeur. C’est l’une des principales raisons expliquant que, tandis que l’islam se répand sur terre tous azimuts, et que les musulmans seront bientôt un milliard et demi d’être humains, lorsqu’on jette un œil sur les musulmans, ils sont dans l’ensemble semblables à l’écume charriée à la surface de l’eau ; lorsqu’on cherche l’impact de leurs discours, de leurs paroles et de leurs idées, on se rappelle l’adage : « Beaucoup de bruit pour rien. »
Les actions islamiques qui occupent actuellement la scène sont celles qui opposent les musulmans les uns aux autres. De nos jours, les œuvres pies de nombreux musulmans consistent à lever l’étendard de ce qu’on appelle l’innovation religieuse (bid`ah). La célébration de la naissance du Messager de Dieu serait une innovation religieuse. L’excès dans l’amour du Messager de Dieu serait une innovation religieuse. Il y a peu, loin de notre monde musulman, alors que je donnais un discours dans une mosquée comme celle-ci, un individu m’a dit sans sourciller que l’excès dans l’amour du Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — était une innovation religieuse. Si les musulmans en sont là aujourd’hui, alors il est inutile d’espérer les fruits du combat des musulmans, tels que nous les décrit le Coran. Néanmoins, Dieu est Pardonneur et Miséricordieux. Ainsi ne faudrait-il pas exagérer notre amour pour le Messager de Dieu. Comme si les musulmans aujourd’hui aimaient le Messager de Dieu plus que ses Compagnons, si bien que leur amour a atteint cette ligne rouge qu’il ne faudrait pas franchir.
Au lieu que les musulmans cherchent à jeter les ponts de l’amitié entre eux, à briser les causes de leurs différends, à mettre en veilleuse des paroles creuses à propos de l’innovation religieuse proférées par des gens qui ignorent ce qu’est l’innovation religieuse, il faut que nous renouvelions notre pacte avec Dieu et que nous écoutions attentivement le décret de Dieu — Exalté soit-Il — disant : « Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion... Dieu va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime » [4]. Comprenez bien le début de ce verset à la lumière des conséquences annoncées : « Dieu va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime ». Ainsi la raison de l’apostasie dont seront éprouvés de nombreux musulmans n’est pas de douter après avoir atteint la certitude, ni de douter après avoir eu la foi, la raison de cette apostasie est justement la dénaturation dont je vous ai parlé. Leur islam se transforme en un islam intellectuel, un islam de parole, un islam de comparaison entre les systèmes. Quant aux cœurs, ils sont vacants de l’amour de Dieu — Exalté soit-Il —, vacants de l’amour du Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui —, débordants d’amour pour les choses contingentes. D’où l’expression divine : « Quiconque parmi vous apostasie de sa religion ». Sinon, il est rare d’entendre qu’un musulman a apostasié, au sens conventionnel du terme. La preuve en est Sa parole : « Dieu va faire venir un peuple » qui ne sont pas atteints par cette maladie : « Dieu va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime ».
Chers frères, j’implore Dieu — Exalté soit-Il — de remplir mon cœur et vos cœurs de l’amour de notre Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui — jusqu’à ce qu’il nous soit plus cher que nos enfants, que nos parents, que tout être humain quel qu’il soit, et plus cher que notre propre personne. Je L’implore de faire que notre amour pour Son Messager soit l’un des fruits les plus magnifiques de notre amour pour notre Seigneur le Magnifique.
Tel sera mon propos et j’implore le pardon de Dieu le Magnifique.
[1] Un hadîth est qualifié de consensuel (muttafaqun `alayh) lorsqu’il est rapporté par les Sommes Authentiques des deux Imâms Al-Bukhârî et Musulim. Ici, le Sheikh renvoie au hadîth cité en préambule du sermon. NdT.
[2] Il convient ici de rappeler que le Sheikh ne s’oppose pas à la raison, ni au développement d’une pensée islamique, mais il rejette une telle évolution si elle n’est pas fondée sur un cœur vibrant d’amour pour Dieu et pour Son Messager — paix et bénédictions sur lui. NdT.
[3] Sourate 2, Al-Baqarah, La Génisse, verset 165.
[4] Sourate 5, Al-Mâ’idah, La Table servie, verset 54.
Traduit de l’arabe du site Bouti.com.
Source: islamophile.org
Louange à Dieu qui a embellit l’existence par la présence de la meilleure des créatures, Muhammad Paix et Bénédictions de Dieu sur lui, celui qui nous a purifié de la mécréance et qui nous a montré le droit chemin, et qui est apparu dans la nuit du 12 de Rabi’ Al Awal.
C’est avec une grande joie que nous accueillons la commémoration de la naissance du Prophète, Paix et Bénédictions de Dieu sur lui, appelée communément « Al Mawlid Annabawi ».
Dieu a dit dans le Coran : « Voilà qu’il vous est venu un Messager pris parmi vous, il lui coûte de vous voir peiner, il veille jalousement à votre sauvegarde et est plein de compassion et de miséricorde pour les croyants ».
Dieu l’a choisi parmi tous les autres prophètes et sa lumière nous est parvenue jusqu’à nous après tant de siècles, et il ne cesse d’illuminer notre vie par ses paroles et ses actes.
La naissance du brillant Messager Paix et Bénédictions de Dieu sur lui.
Il est né Paix et Bénédictions de Dieu sur lui, propre, les anges l’ayant lavé de toute souillure, circoncis naturellement, avec du kohol dans ses yeux, le cordon ombilical coupé. Il est sorti du ventre de sa mère souriant, protégé par son Seigneur, se prosternant devant Lui. Sa mère vit se dégager de lui une lumière brillante, éclairant toutes les contrées jusque vers le Shaam (1), et le ciel jusqu’à atteindre les étoiles. Tous les idoles de la Ka’ba se sont renversés et sont tombés sur leur face. Le feu sacré des Perses, allumé depuis mille ans, s’est éteint comme par enchantement, la source d’eau de Sawa, une source en Perse prestigieuse pour ceux-ci est devenue inexistante. Le hall du prestigieux palais de Chosroês a craqué. Cette nuit-là le Satan fut chassé des sphères célestes par des jets de comètes sous formes d’étoiles filantes, et il prit la fuite en détresse.
1 : (région regroupant la Syrie actuelle, la Palestine, la Jordanie et le Liban).
Notre devoir de l’aimer, Paix et Bénédictions de Dieu sur lui.
Dieu à Dit dans le Coran : « Dis, (O Muhammad) si vous aimez réellement Dieu, suivez-moi, Dieu vous aimera et vous pardonnera vos péchés ».
Et le Prophète (Paix et Bénédictions de Dieu sur lui), a dit : « aimez Dieu pour ce qu’il vous procure comme bienfaits, et aimez-moi pour l’amour de Dieu, et aimez ma famille pour l’amour que vous avez envers-moi. » Dans ce hadith, le prophète Paix et Bénédictions de Dieu sur lui nous montre qu’il n’y a pas de barrière entre l’amour de Dieu, l’amour du Prophète, et l’amour de la famille du Prophète.
Le meilleur don de Dieu pour nous c’est le Prophète, Paix et Bénédictions de Dieu sur lui, le fait de faire parti de sa communauté. L’aimer est une obligation de nous, comme il a été rapporté par Anas Ibnu Malik que Dieu l’agrée
qui a entendu le Prophète (Paix et Bénédictions de Dieu sur lui), dire : « Personne d’entre vous ne sera véritablement croyant jusqu’à ce qu’il m’aime plus que ses parents, ses enfants et tout le reste du monde ».
Al Bukhari a rapporté selon ‘Abdullah Ibnu Hicham ceci : « Nous étions avec le Prophète Paix et Bénédictions de Dieu sur lui, et il tenait la main de ‘Umar Ibnu AlKhattab que Dieu l’agrée, puis ‘Umar lui dit : Ô Prophète je t’aime plus que tout autre chose sauf de moi même ; et le Prophète, Paix et Bénédictions de Dieu sur lui, lui répondit : Non, Par celui qui tient mon âme dans Sa main, jusqu’à ce que tu m’aimes plus que toi-même ! ‘Umar lui dit après : maintenant je t’aime plus que moi-même ; et le Prophète Paix et Bénédictions de Dieu sur lui de lui répondre : maintenant, Ô ‘Umar ! », C’est-à-dire, maintenant tu as véritablement acquis la foi, Ô ‘Umar.
Son importance et ses qualités (Paix et Bénédictions de Dieu sur lui !)
Le Prophète (Paix et Bénédictions de Dieu sur lui ) nous a montré dans plusieurs de ses paroles et ses Hadiths, son importance, ses qualités, et les avantages que Dieu lui a donnés sans qu’il n’ait d’orgueil, afin que sa communauté sache et connaisse son rang parmi les prophètes afin que notre respect envers lui et notre amour pour lui grandissent.
Selon ‘Abdullah Ibnu Mass’oud, Le Prophète (Paix et Bénédictions de Dieu sur lui !) a dit : « Dieu a écrit les décrets des créatures avant qu’il ne crée les cieux et la terre de cinquante mille ans, et Son Trône était sur l’eau, et parmi ce qu’il a décrété, était inscrit : Muhammad est celui qui clôturera la descendance des prophètes ».
Selon ‘Umar Ibnu AlKhattab
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