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Le Disciple d'une voie spirituelle !
02/07/2007 21:39
Le disciple :
Le disciple est généralement un talibé, un apprenant, un novice ou un mouride, un derviche, un aspirant à une Voie, une tariqa, un wird de son choix ou de naissance, donc par héritage. Ses devoirs à l’égard du cheikh sont nombreux. Il doit vouer au maître une confiance sans borne, il doit renoncer à ses désirs personnels devant ceux de son maître, le disciple doit s’abstenir de toute manifestation familière, il doit mener une vie austère d’où les éclats de rire, les verbiages, les réjouissances sont bannis. Il ne doit prendre la parole devant son maître que sur l’invitation de ce dernier, il doit se munir d’une patience infinie durant les visites qu’il lui rend et attendre jusqu’à ce que le maître veuille le recevoir, quelle que soit la durée de l’attente.
Le disciple doit également s’armer de patience et ne point prendre de repos de sa propre initiative puisqu’il doit toujours être disponible, prêt à servir le maître. C’est pourquoi, le disciple est considéré comme un ’cadavre entre les mains du laveur de morts qui le retourne à sa guise’ (ce qui évoque la fameuse règle perinde ac cadaver des Jésuites). Cette image symbole, fait allusion au renoncement total du novice à sa propre personne, à son individualité, à sa personnalité devant celle plus forte du murchid, devant cette formidable capacité de transformation spirituelle et religieuse du maître qui procède à une véritable destruction intérieure, un anéantissement intérieur du novice et à sa seconde naissance, avec tout ce que cela comporte de pureté, d’innocence et de malléabilité.
Cette transformation se fait uniquement au service de Dieu et de l’Islam, de son Prophète. Car selon le Coran (XVIII (al khaf:v 17). Celui qui cherche à être guidé sur la Voie ne saurait se passer d’un représentant de cette autorité et de cette sainteté : ’Celui que Dieu guide, il est le bien-guidé ; celui qu’il égare, tu ne lui trouveras pas de patron ni de guide (wali, murchid)’. Ainsi donc, on se rapproche, se rattache à un wali pour bénéficier de son autorité et de son influence spirituelle et à un murchid pour qu’il nous guide. Ces deux termes sont fondamentaux pour saisir l’évolution du soufisme, principalement la constitution des ordres mystiques. Il y a donc entre le maître et le disciple, un engagement réciproque à se servir mutuellement sur le volontariat. Cet engagement est souvent oral, quelquefois il est fait tacitement. L’entrée dans la confrérie est scellée par un pacte entre le disciple ou son représentant et le maître.  
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