Une petite âme sombre,
Usée et abîmée,
Fatiguée de ce monde,
N'ose plus rêver.
Pleure sans larme
Le jour douloureux
Meurt sans arme.
Le silence est aveu!
Et les songes envolés,
Au-delà de son ombre,
Et ses cris censurés
Sans voix succombent.
Mais une apparition
Trouble ses croyances!
Un être ou une illusion,
Une naive espérance.
De douces éloquences
L'enivrent subtilement
Et sans méfiance,
La mènent aux vivants.
Une vie en couleur!
Dans la main d'un ange,
S'atténue la douleur
Perceptions étranges.
Les peurs engourdies
Et l'âme réveillée,
Le retour des envies
En un coeur attristé.
Cette lueur est passée,
Une parenthèse close.
Et l'ange l'a quitté
Avec toutes ses choses.
Retrouver et perdre encore
La lumière bûlée
Dans un dernier effort
Plonge en la pénombre
oubliée.