Les spirituels de l’Islam ont beaucoup médité sur le hadith qudsî où Dieu dit :
"J’étais un trésor caché,
j’ai aimé à être connu,
j’ai alors créé le monde ".
Par ailleurs, le Coran affirme que Dieu n’a créé les hommes que pour qu’ils l’adorent.
L’homme aspire donc, à connaître Dieu qui est la finalité même de la création, le pilier central en étant la prière rituelle en tant que modalité d’adoration. En effet, le Coran emploie le même terme " salât " ( traduit par " prière ") aussi bien pour désigner l’office accompli par le musulman cinq fois par jour que la prière divine par laquelle Dieu, dit le Coran, " est Celui qui prie sur vous ainsi que Ses anges, afin de vous faire vers sortir des ténèbres à la lumière " (Coran, XXXIII, 42).
Pour les mystiques, ce passage " des ténèbres vers la lumière " désigne le processus d’une connaissance par laquelle l’orant est amené à réaliser, à travers sa propre prière, le vécu et l’aspiration du divin à être connu.
La prière de chaque être n’est alors que cette aspiration de l’âme à rejoindre son principe divin. Elle le rejoint dans la mesure où Il se dévoile à elle au sommet de son aspiration intérieure. Bien que cette conscience ne soit vraiment réalisée que par ceux qui ont atteint les hauts degrés de la sainteté, chaque être a une prédisposition essentielle à recevoir cette connaissance, celle de la " forme " du divin telle qu’il peut le concevoir.
Image : "l'ouvrante", première sourate du Coran.