La calligraphie
Quand l’art de la belle écriture s’applique à l’Ecriture sacrée -Support de la Parole éternelle et incréée de Dieu- qui est déjà une œuvre d’art en soi, cet art sera forcément le plus noble. Il symbolisera l’Acte divin, par analogie au
« calame suprême » en son prototype éternel inscrit sur la « table gardée » (el-law hul-mahfûz)
Comme tout, la Parole et l’Ecriture n’appartiennent qu’à Dieu et c’est Lui, selon le premier verset révélé à Muhammad (saws), qui enseigne à l’homme l’usage du calame. Le calligraphe va participer à cet enseignement et s’y transformer en trempant sa plume dans l’encrier prodigieux de magnificence de son Océan infini. Les sens et le mental en suspend, en traçant la parole divine sur un support vierge, Il va reproduire symboliquement l’acte de Dieu dans le cœur vierge du Prophète (saws). Celui-ci ne dira-t-il pas des premiers versets révélés : « c’est comme si ces mots avaient été gravés dans mon cœur » ?
Symbole privilégié du Verbe, instrument de l’esprit qui aspire à l’Eternité, s’appuyant sur des formes pour atteindre ce qui est au-delà des formes, l’art de la calligraphie coranique offre à l’artiste un moyen privilégié de méditation et de contemplation. Par son geste désintéressé, la grâce viendra déchirer le voile des apparences pour lui révéler La Beauté de l’unité divine.
wa salam