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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

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  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
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    la pratique des Médinois dans la méthodologie de l'imam Malik

    02/04/2008 23:10

    la pratique des Médinois dans la méthodologie de l'imam Malik




    Assalamu' alaykoum wa rahmatoullahi ta'ala  wa barakatouhou,chers (es) et frères et soeurs voici :
    la pratique des Médinois dans la méthodologie de l'imam Malik

    Mâlik (raa) considérait la pratique des Médinois comme une source de son
    fiqh, et c'est pour cela qu'il aimait à ajouter après avoir cité récit ou
    hadith : « Ce que nous considérons comme objet de consensus chez nous »,
    ou bien il citait un élément étayant sur lequel il s'appuyait avec
    force, s'il ne trouvait pas de récit traditionnel. Il affirme cela
    clairement dans son épître à al-Layth Ibn Sa`d, dont il a déjà été question :

    J'ai appris que tu émettais des fatwas sur des sujets divers, en
    contradiction avec ce à quoi sont habitués les gens chez nous et dans la
    ville où nous résidons.

    Or, étant donné la crédibilité et la considération dont tu jouis auprès
    des habitants de ton pays, pour tout ce qui leur vient de toi et qui
    satisfait leurs besoins, tu as le devoir de craindre pour toi-même, et
    de suivre ce dont nous espérons le salut, car Dieu dit dans Son livre :
    « Et les précurseurs parmi les émigrés et les partisans... » (Coran S9,
    V100). Et Il dit encore : « Et annonce la bonne nouvelle à mes
    serviteurs, ceux qui entendent la Parole et suivent ce qu'elle contient de
    meilleur...
    » (Coran S39, V17-18). Et les gens n'ont qu'à suivre les
    habitants de Médine : C'est vers elle que le Prophète a émigré, là que le
    Coran a été révélé,... » [1]

    Puis Mâlik explicite les raisons qui l'ont poussé à adopter ce point de
    vue :

    « Et la raison essentielle à cela, c'est le fait que le Coran avec ses
    prescriptions y a été révélé et que ses habitants sont les pre-miers à
    avoir dû appliquer les obligations religieuses, à ordonner le bien et
    interdire le mal et à faire triompher la religion, puis est apparu après
    le Prophète () ses plus fidèles partisans, Aboû Bakr, 'Omar et
    `Othmân
    , appliquant sa Sounna après l'avoir étu-dié en profondeur. Les
    Suivants firent de même, et Médine hérita ainsi de leur temps la science de la
    Sounna et le fiqh de l'Islam. »

    Voilà la référence argumentaire de Mâlik concernant la pratique des
    Médinois, qu'il faisait parfois passer avant le récit singulier pour la
    raison qu'il considérait cette opinion notoire et en vigueur à Médine
    comme une Sounna rapportée et connue. En fait, il semble que cette méthode
    ne soit pas une invention de Mâlik, et son maître Rabra ar-Ra'y disait
    à ce propos : « Mille personnes rapportant de mille autres vaut mieux
    qu'une rapportant d'une seule
    ». Et Mâlik dit : « J'ai vu Mohammad Ibn
    Abî Bakr 'Amr Ibn Hazm, qui était cadi, tandis que son frère 'Abd Allâh
    était un grand connaisseur de hadîth et un homme sincère, lorsque son
    jugement contredisait un hadîth, se faire rabrouer par 'Abd Allah, qui
    lui disait : « N'y a-t-il pas un hadîth sur cette question ? — Certes,
    lui répondit l'autre. — Alors, pourquoi ne te réfères-tu pas à lui pour
    ton jugement ? — Qu'en penseraient les gens ?
    », disait-il alors,
    c'est-à-dire que ce sur quoi les vertueux de Médine s'entendent est pl!
    us digne d'être appliqué. [2] On voit ainsi que ce n'est pas Mâlik qui
    fut le précurseur de cette méthode, mais d'autres avant lui, et qu'il
    n'a fait qu'atta-cher son nom à elle, car il consigna certaines fatwas
    en contra-diction avec les récits qu'il rapportait.

    On voit donc que Mâlik admettait comme référence argumentaire le
    consensus des savants de Médine, et qu'il rejetait le récit singulier s'il
    contredisait ce consensus, considérant leur science comme plus fiable. Et
    les propos transmis de Mâlik font référence à deux types de pratiques
    médinoises : celles qui ne peuvent être connues que par transmission,
    comme l'appel à la prière ou les mesures de poids prophétiques, ainsi
    que celles connues par effort d'interprétation, comme certains verdicts
    concernant les transactions entre les gens. Et il semble que les
    Malikites ne se soient pas accordés par la suite sur une telle généralisation,
    et aient préféré distinguer ce qui est transmission de ce qui est
    interprétation et induction.

    Et ils affirment dans leurs livres que, pour Mâlik, seules les
    pratiques médinoises connues par transmission sont acceptables. Al-Qarâfî
    affirme à ce propos : Le consensus des Médinois n'est une réfé-rence
    argumentaire pour Mâlik, contrairement aux autres, que lorsqu'il parvenait par
    transmission, avec pour preuve la parole du Prophète () « Médine
    chasse ses impuretés comme le soufflet de forge chasse les impuretés du fer
    ». L'erreur étant une impureté, il convient de la rejeter, et leurs
    divergences étant transmises par les Anciens, et les fils rapportant des
    pères, le récit sort de la conjecture et de l'hypothèse pour rentrer
    dans le domai-ne de la certitude.

    Certains Compagnons ont par ailleurs affirmé que le consensus absolu
    (al-ijmâ al-moutlaqI) était une référence argumentaire, même s'agissant
    d'une pratique non transmise. Et ils citent comme preuve de ce caractère
    absolu du consensus le hadîth : « Ma communauté ne tombera pas
    d'accord sur une erreur », en affirmant que dans le cas où il avait
    contra-diction entre formulation (mantoûq) et sens (mafhoûm) c'était la première
    qui primait.

    Le cadi `Iyyâd précise par ailleurs les quatre types de transmission
    qui doivent faire l'objet du consensus des savants
    — Les paroles transmises du Prophète (), comme l'appel à la prière.
    — Sa pratique comme la description de la prière et du nombre de
    génuflexions.
    — La transmission de sa confirmation de ce qu'il avait vu d'eux, sans
    l'avoir rejeté.
    — La transmission de son abandon de certains faits qu'il avait vus
    d'eux, et de prescriptions qu'il ne leur imposa pas, malgré leur renommée
    chez eux, comme la zakât sur les légumes.


    Il faut dire aussi que, même si les Malikites sont devenus célèbres
    pour cette opinion, d'autres la partageaient également avec eux. C'est le
    cas d' ach-Châfi'î lui-même, qui respectait le consensus des Médinois
    qui ne pouvait qu'avoir sa raison d'être. Et s'ils divergeaient avec les
    Malikites, c'était sur un seul point la question de la réalité du
    consensus.

    Quant à Ibn al-Qayyim dans A `lâm al-mouwaqqa"in, il distingue trois
    types de pratiques des Médinois dans le cas de la transmission : un
    premier, la loi transmise du Prophète, semblable à ce que mentionne le cadi
    Iyyâd, un second, la transmission de la pratique permanente, comme les
    legs pieux, le métayage et l'appel à la prière sur des lieux élevés.
    Enfin, un troisième, la transmission des lieux et des quantités. Et Ibn
    al-Qayyim a affirmé que cette pratique était une référence argumentaire
    qu'il convenait de suivre, ainsi qu'une Sounna acceptable. [3]

    Il ressort de tout cela que Mâlik acceptait sans critique le consensus
    des Médinois si sa source était la transmission, alors que si celle-ci
    était l'induction, les avis divergent. Certains Malikites rapportent
    trois types d'opinions :



    — La première, que l'induction n'est pas une référence argu-mentaire,
    sans que l'on donne la priorité à l'interprétation des Médinois par
    rapport à une autre. C'est ce qu'affirme al-Abhart


    — La seconde, c'est que tout en n'étant pas une référence
    argu-mentaire, leur interprétation est préférée à celle des autres. Certains
    Malikites et certains Chafiites l'ont adoptée.


    — Et la troisième, c'est que leur consensus par interprétation est une
    référence argumentaire. La lettre à al-Layth semble indiquer que c'est
    l'opinion de Mâlik lui-même, ainsi que de la plu-part des Maghrébins.
    Al-Qarâti le laisse aussi entendre.


    On voit donc que si les Malikites sont en accord dans le cas de la
    transmission, il n'en est pas de même en matière d'interprétation, même si
    dans leur majorité, ils l'admettent comme référence d'argumentation.
    Concernant la question de la pratique médinoise si un récit singulier
    vient la contredire, il faut distinguer les deux types de consensus : dans
    le cas d'une transmission, le consensus précède le récit singulier,
    car il s'agit alors d'une transmission notoire, et que le récit singulier
    ne peut la contredire, car il est conjectural et que le notoire est
    indiscutable. Cela est accepté par tous les Malikites. Cela n'est plus le
    cas si le consensus s'appuie sur une interprétation, en tout cas pour
    la plupart des Malikites.

    Ibn al-Qayyim a explicité la différence entre les deux types de
    consensus des Médinois lorsque le récit les contredit en ces termes : «On sait
    que la pratique à Médine après l'époque des califes bien dirigés et
    des Compagnons dépendait des muftis et des princes qui s'y trouvaient,
    ainsi que des contrôleurs des prix (mouhtasib, et le peuple ne s'y
    opposait pas. Ainsi, lorsque le mufti émettait un avis, le gouverneur le
    faisait appli-quer et le contrôleur des prix s'y conformait. C'est ce à
    quoi on ne s'intéressait pas lorsqu'il y avait contradiction avec les
    traditions, et non pas la pratique du Prophète, de ses successeurs et des
    Compagnons. Les deux ne se mélangent pas, et nous confirmons fermement
    l'un, tandis que nous abandonnons l'autre lorsqu'il contredit la Sounna.
    Rabi' a Ibn Abî 'Abd ar-Rahrnân pratiquait l'iftâ' , le contrôleur des
    prix Soulaymân Ibn Bilâl faisait appliquer sa fatwa et le peuple la
    mettait en pratique, comme cela apparaît dans les régions où seule l!
    a doctrine malikite prévaut... Sinon, celui qui n'en tenait pas compte
    était blâmé. »

    Il conclut en affirmant qu'un consensus ayant pour fondement la
    transmission n'est jamais contredit par une Sounna authentique, tandis
    qu'aucune pratique fondée sur l'interprétation ne peut passer avant une
    Sounna.[4]

    Il nous faut convenir du fait que Mâlik, lorsqu'il arguait du consensus
    médinois, ne se limitait pas aux questions connues uniquement par
    transmission, mais citait également les cas où intervenait l'opinion. Ses
    termes dans l'épître à al-Layth confirment cette généralisation comme
    nous l'avons vu dans la réponse d'al-Layth et à propos des questions sur
    lesquelles ils diver-geaient, comme celle de l'abandon et du divorce.
    Cependant, donnait-il la priorité au consensus des Médinois sur le récit
    traditionnel si celui-ci était de nature singulière (âhâd)

    On a vu qu'il étudiait les hadîth avec minutie et esprit critique,
    comparant avec les sources générales et les principes fixes que les sources
    concordaient à établir. Parfois, à la lumière de ce qui était pratiqué
    et transmis des Suivants, et avant eux, des Compagnons, il considérait
    certains récits comme faibles, même s'il se fondait pour cela dès le
    début sur une interprétation qu'il faisait sienne, car il détestait
    l'outrance (al-ighrâb,) lorsqu'il y voyait une déviation.


    notes:
    1. Al-madârik, p. 34.
    2. Al-madarik, p. 37.
    3. A`lâm al-mouwaqqa'in, partie 2, p. 304
    4. A`lâni al-mouwaqqa7n, p. 308.

    Par Muhammad Abou Zahra dans "al Imam Malik, Hayatuhu wa 'Asruhu"






     

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