Traduit par Sidi Abubakr Sirra Juddin (Martin Lings)
"Un Saint Soufi du XXè siècle"
« Entendant son appel,
je me suis approché
De la demeure de Laïla !
Ô puisse cette voix si douce ne se taire jamais !
Elle m'accorda sa faveur et m'attirant vers elle,
M'introduit en son domaine,
Avec des paroles pleines d'intimité.
Elle me fit asseoir près d'elle,
plus près encore s'approcha .
Et retira le vêtement qui la voilait à mes regards,
Me plongeant dans l'éblouissement,
M'émerveillant par sa beauté.
Je fus ravi, ébloui, Au plus secret d'elle-même, abîmé,
Jusqu'à penser qu'elle était moi !
Pour rançon, elle prit ma vie !
Elle me changea, me transfigura !
De son propre sceau me marqua,
Me pressa contre elle , m'accorda un privilège unique,
Me nomma de son nom.
M'ayant tué et réduit en lambeaux, Elle trempa ces restes dans son sang !
Puis, me ressuscita : mon astre en son firmament brille !
Où est ma vie, où est mon corps ?
Où est la volonté de mon âme ?
Leur vérité pour moi rayonne, Secrets qui jusqu'alors m'avaient été cachés !
Mes yeux n'ont jamais vu qu'elle : Ils ne peuvent que d'elle témoigner.
En elle son comprises toutes les significations.
Gloire à Celui qui l'a créée !
Pour toi qui aimerais décrire la beauté, De son éclat voilà quelque reflet.
Reçois-le de ma science. Ne le tiens pas ! »