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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

  • 1463 articles publiés
  • 313 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
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    Nourah

    03/09/2008 17:33



    »Assalamu' alaykoum wa rahmatoullah ta'ala wa barakatouh ,chers (es)frères et soeurs,voici une Histoire  réelle dont le titre est : 

    « Nourah».

    Cette histoire ;très pathétique; est remplie de sagesses et d'enseignements pour tout bon croyant !

    «Ses joues étaient creuses et flasques et elle avait la peau sur les os.
    Mais cela ne l'empêchait surtout pas de réciter le Coran.
    Toujours à veiller dans la salle de prière que Papa avait aménagé pour
    elle. Se baissant, se prosternant et levant les bras dans la prière.
    Elle était toujours comme ça, de l'aube au crépuscule et vice versa, elle
    ne connaissait pas l'ennui.
    Quant à moi, j'étais une fana des revues de mode et des romans.
    J'adorais tellement les vidéos que mes fréquents voyages au magasin de
    location étaient devenus mon signe de reconnaissance. Comme ils disent, quand
    quelque chose commence à devenir une habitude, ça te colle à la peau
    comme une étiquette.
    Je négligeais mes responsabilités et la paresse résumait mes prières.
    Une nuit, je venais tout juste d'éteindre le magnétoscope après avoir
    passé trois heures d'affilé devant la télé que l'appel du Muezzin
    transperçait la nuit calme. Je me suis tranquillement blottie sous la
    couverture. J'ai entendu sa voix qui venait de la salle de prière.
    « Oui Nourah, tu as besoin de quelque chose ? » Ai-je dit. Elle réduit
    à néant mes plans.

    «Tu ne te couches pas avant d'avoir prié Sobh ! »

    Je lui répondis :
    « Ah ! Il reste encore une heure avant Fajr, ce n'est que le premier
    Adhaan !
    »
    Elle m'a appelé auprès d'elle avec ses gentils pincements. Elle était
    toujours comme ça, même avant que la terrible maladie ne vienne lui
    embrumer l'esprit et ne la cloue au lit.
    « Hanane vient t'asseoir près de moi. » me demanda t elle.

    Je ne pouvais rien lui refuser, elle était si pure et sincère: « Oui
    Nourah ?
    »

    « Assis-toi ici s'il te plaît. »

    « OK, je m'assoie. Qu'est-ce qu'il y a ? »

    Avec la plus belle des voix monocordes, elle commença à réciter :

    « Toute âme goûtera à la mort et vous recevrez la pièce de votre
    monnaie au Jour de la Résurrection
     » [ Coran, sourate 3 : La famille d'Imran
    (Al-Imran) verset 185
    ]
     
    Elle s'arrêta pensive. Puis, elle demanda :
    « Est-ce que tu crois en la mort ? »
    « Bien sûr que j'y crois. »
    « Est-ce que tu crois que tu devras rendre compte du moindre de tes
    actes, peu importe leurs tailles ?
    »
    « Bien sûr, mais Allah est Pardonneur et Miséricordieux et j'ai une
    longue vie devant moi
    . »
    « Arrête Hanane, n'as-tu pas peur de la mort et de son imprévisibilité ? Prends le cas de Hind. Elle était plus jeune que toi mais elle est
    morte dans un accident de voiture. La même chose pour un tel, et un tel.
    La mort ne prend guère compte de l'âge et l'âge ne saurait être un
    indicateur de quand tu mourras.
    »
    L'obscurité de la chambre me remplit de terreur.
    « J'ai peur du noir et maintenant tu me fais avoir peur de la mort, je
    ne pourrais plus dormir maintenant. Nourah, je pensais que tu avais
    promis de passer les prochaines vacances d'été avec nous.
    »
    Impact. Sa voie s'est brisée et son coeur a frémi !
    « Il se peut que je fasse un long voyage cette année Hanane, mais autre
    part. Je dis bien peut-être. Nos vies à tous sont entre les mains
    d'Allah et c'est à Lui que nous appartenons.
    »
    Mes yeux s'embuèrent et des larmes coulèrent sur mes joues. Je pensais
    à la terrible maladie de ma soeur et à comment les docteurs avaient
    annoncé en privé à mon père qu'il n'y avait que très peu d'espoir que
    Nourah survive à la maladie. Mais, à elle, on n'avait rien dit.
    Qui l'avait mise sur la voie ? Ou était-ce seulement qu'elle pouvait
    pressentir la vérité.
    « A quoi penses-tu Hanane ? »
    Sa voix était tranchante.
    « Pense-tu que je dis cela seulement parce que je suis malade ? En
    fait, il se peut très bien que je vive plus longtemps que la plupart des
    gens qui ne sont pas malades. Et toi Hanane, combien de temps va-tu
    vivre ? Vingt ans, peut-être ? Quarante ? Et ensuite ?
    »
    A travers l'obscurité elle chercha ma main et la serra doucement.
    « Il n'y a aucune différence entre nous; nous allons toutes quitter ce
    monde pour vivre au paradis ou agoniser en Enfer. Ecoutes les paroles
    d'Allah Azzawajal:
    «Celui qui sera éloigné de l'Enfer et dirigé vers le Paradis, celui-là
    aura réussie.»
    [ Coran, sourate 3 : La famille d'Imran (Al-Imran) verset
    185
    ]
     Je quittais la chambre de ma soeur l'esprit embrumé, ses paroles
    sonnaient toujours dans ma tête :
    « Qu'Allah te guide Hanane, n'oublie pas tes prières. »
    Huit heures du matin. Des coups à ma porte. Je ne me réveille pas
    d'habitude à cette heure.
    Pleurs !
    Confusion !
    «Oh ! Allah, que s'est-il passé ?»
    La condition de Nourah s'était aggravée après Fajr, ils l'ont
    immédiatement conduite à l'hôpital.

    «Inna lillahi wa inna ilayhi raji'un
    (A Allâh nous appartenons, et à Allâh nous retournerons).
    Il n'y aura pas de voyage cet été. C'était écrit que je passerais l'été
    à la maison.
    Après une éternité...
    Il était une heure de l'après-midi. Maman appela l'hôpital.
    « Oui. Vous pouvez venir la voir maintenant. »
    La voix de papa avait changé, maman pouvait y déceler que quelque chose
    de fatal était arrivée. Nous sommes partis tout de suite.
    Où était passée cette avenue que j'avais l'habitude d'emprunter et que
    je trouvais si courte ?

    Pourquoi était-elle si longue maintenant, si
    interminable?

    Où était passée cette chère foule et cette circulation qui
    me faisait tourner de la tête à droite et à gauche?

    Maman secouait la tête dans ses mains en pleurant et faisait des «doas»
    pour sa Nourah !
    Nous sommes arrivés devant l'entrée principale de l'hôpital. Un homme
    était entrain de geindre, un autre avait fait un accident et l'oeil d'un
    troisième était figé, impossible de dire s'il était vivant ou mort.
    Nous avons monté les escaliers qui menaient à la chambre de Nourah quatre
    à quatre. Elle était aux soins intensifs.
    L'infirmière s'est approchée de nous:
    « Laissez-moi vous emmener vers elle ! »
    Alors que nous traversions le couloir, l'infirmière en a profité pour
    nous dire à quel point Nourah était gentille. Elle a quelque peu rassuré
    maman en lui disant que la condition de Nourah s'était améliorée par
    rapport au matin.
    « Désolée. Pas plus d'un visiteur à la fois. »
    On était à l'unité des soins intensifs. A travers la petite fenêtre de
    la porte et derrière une foule de blouses blanches, je tombais enfin
    sur les yeux de ma soeur. Maman se tenait à ses côtés.
    Après deux minutes, maman est sortie incapable de retenir ses larmes.
    « Tu peux entrer et lui dire Salam à condition de ne pas lui parler
    trop longtemps,
    » m'ont-ils dit.
    « Deux minutes devraient suffir. »
    « Comment vas-tu, Nourah ? Tu allais bien hier soir ma soeur, que
    s'est-il passé ?
    »
    Nous nous sommes tenues les mains, elle les serra faiblement.

    « Même maintenant, Alhamdu lillah, je vais bien. »
    « Alhamdu lillah ! mais tes mains sont tellement froides. »
    Je me suis assise à côté d'elle sur le lit et j'ai posé mes doigts sur
    ses genoux. Elle les repoussa.
    « Excuse-moi, est-ce que je t'ai fait mal ? »
    « Non, c'est juste que je pense aux paroles d'Allah. »
     «et que la jambe s'enlace à la jambe »
    [ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 29 ]

    « Hanane, prie pour moi. Je vais très bientôt peut-être vivre mon
    premier jour dans l'au-delà. C'est un long voyage et je n'ai pas préparé
    assez de bonnes actions dans ma valise.»

    A ces mots, une larme s'échappa de mon oeil et se perda sur ma joue.
    J'ai pleuré et elle aussi. La chambre avait disparu derrière la brume de
    nos larmes pour ne laisser place qu'à nous deux, deux soeurs en larmes
    .
    Des ruisseaux de larmes s'écoulèrent et s'écrasèrent sur la main de ma
    soeur que je tenais à deux mains.
    Maintenant, papa s'inquiétait beaucoup plus pour moi. Je n'avais jamais
    autant pleuré de ma vie.
    A la maison et dans ma chambre, je contemplais le soleil cheminer en
    cette triste journée. Le silence s'était emparé des couloirs. Un cousin
    est entré dans ma chambre, puis un autre. Les visiteurs étaient nombreux
    et toutes les voix qui venaient d'en bas s'emmêlaient. Seule une chose
    restait clairement perceptible...

    Nourah est partie au pays du grand repos !

    J'ai arrêté de faire attention à qui venait et qui partait. Je ne
    pouvais me rappeler ce qu'ils avaient dit.

    «O Allah, où étais-je ? Que se passait-il ? » Je ne pouvais même plus
    pleurer.
    Plus tard cette semaine, ils m'ont dit ce qui s'était passé. Papa avait
    pris ma main pour dire un dernier au revoir à ma soeur et j'avais
    embrassé Nourah sur la tête.
    Je ne me souviens pourtant que d'une seule chose, en la voyant ainsi
    étalée sur ce lit, ce même lit sur lequel elle allait mourir. Je me suis
    souvenue du verset qu'elle avait récité :
    « et que la jambe s'enlace à la jambe »[ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 29 ]
    et je ne savais que trop bien la vérité de ce verset:
    «Vers ton Seigneur sera, ce jour-là, le retour.»
    [ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 12 ]

    Cette nuit-là, je me suis introduite dans sa salle de prière sur la
    pointe des pieds. Regardant les meubles immobiles et les miroirs muets, je
    chérissais celle qui avait partagé avec moi le ventre de ma mère.
    Nourah était ma soeur jumelle. Je me souvenais de celle avec qui
    j'avais partagé des peines. Qui avait ensoleillé mes journées pluvieuses. Je
    me souvenais de celle qui priait pour ma guidée et qui avait versé tant
    de larmes pendant tant de longues et mélancoliques nuits en me parlant de la mort et
    des comptes à rendre. Qu'Allah nous protège tous !

    Cette nuit est la première nuit que Nourah va passer dans sa tombe : «O
    Allah, fait lui miséricorde et illumine sa tombe.»

    «Ça c'était son Coran, ça son tapis de prière et ça c'était sa robe rose
    dont qu'elle disait cacher jusqu'à son mariage, la robe qu'elle
    voulait garder juste pour son mari.»


    Je me rappelais ma soeur et je pleurais toutes les journées que j'avais
    perdues. Je priais Allâh(swt) de me faire miséricorde, d'accepter mes
    actions et de me pardonner. Je priais Allâh (swt)de la garder constante dans sa
    tombe comme elle aimait souvent à le dire dans ses supplications.
    A cet instant, je me suis arrêtée. Je me demandais :
    « et si c'était moi qui étais morte ? »

    « Où est-ce que je serais ? »

    La peur m'étreint et mes larmes reprirent de plus belle.

    Allahu Akbar, Allahu Akbar...!

    Le premier «adhan» s'éleva doucement de la mosquée, il était si beau
    cette fois-ci. Je me sentais calme et sereine alors que je répétais l'appel
    du Muezzin. J'entourais mes épaules d'un châle et je me levais pour
    prier «Sobh ». J'ai prié comme si c'était ma dernière prière, une prière
    d'adieu, juste comme Nourah avait fait hier. Ça avait été son dernier
    « Sobh ».

    Maintenant et incha' Allah pour le restant de ma vie, si je me réveille
    au matin je n'espèrerais pas être vivante le soir venu, et la nuit
    venue je n'espèrerais pas être vivante le matin venu.»

    Nous ferons tous le même voyage que Nourah, c'est sûr ! mais

    qu'avons-nous préparé pour notre prochaine rencontre avec Allâh Azzawajal ?

    Wa ‘âhiru da’wâhum’anil’hamdul’lilâh rabbil’alamine !
    ‘(Louange à Dieu, Seigneur des mondes !)






     

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