| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://momowally.vip-blog.com


Taîba Niassène
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

  • 1463 articles publiés
  • 313 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Août  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    282930010203
    04050607080910
    11121314151617
    18192021222324
    252627282930
    [ Photos ] [ Soufisme-citations ] [ DIWAN ] [ Questions à la Tijaniyya ] [ Informatique ] [ Rappels&Sagesses ] [ Fiqh-Jurisprudence ] [ Al-Hissane ] [ hadiths ]

     

    Mawlid International Chehu Ibrahim Niass(raa) à ABIDJAN

    31/05/2010 20:46

    Mawlid International Chehu Ibrahim Niass(raa) à ABIDJAN


    Salam à Tousssssssss!!!!!!!

    Bientôt, ce sera la célébration de la fête anniversaire de la naissance de Mawlana Chehu Ibrahim Niass(raa) de Kaolack ici à Abidjan-INJS (04 Juillet 2010) organisée par le cercle spirituel « NASRUL-ILM » ,de Cheikh Chérif Oumar Abd el AZIZ,disciple de Cheikh Hassan Aliou Cissé (raa),ex-Imam de Médina Baye !

    Avant ce  grand événement international,  parlons un peu de notre Maître

    Mawlânâ Cheikh Ahmad Ibn Muhammad Ibn Mukhtâr at-Tijâni (radiyallâhu ta'ala ane-hu),le détenteur de la Tariqatou Tijanaiyya qui n'est rien d'autre que la tarîqa Ahmadiyya-Mouhammadiyya-Ibrâhîmiyya-Hanifiyya !

    Oui, Mawlânâ Cheikh Ahmad Ibn Muhammad Ibn Mukhtâr at-Tijâni (radiyallâhu ) est né  à Aynu-Mâdhi (Algérie), dans la nuit du 18 « safar », en l’an 1150 (1737).
    Son père s’appelait Muhammad Mukhtâr et sa mère Ayshâ Bint Muhammad Sanussi at-Tidjâni. Sa famille paternelle appartenait  à la branche des MAddawayi.

     

     

    A sept ans, le jeune Ahmad  mémorisa les 114 sourates du saint Coran  sous la conduite de Muhammad Ibn Hammu  at-Tidjâni, un maître  de renom.
    Il apprit le droit musulman à l’école mâlikite et étudia les différents traités de jurisprudence auprès du connaissant d’Allâh, le savant Mabrûk Ibn Bû’afiya  Madawi at-Tidjâni.

     

     

    Ahmad at-Tidjâni(raa) était intelligent, pieux, modeste, assidu dans ses études et plein de volonté ; «  il terminait tout ce qu'il entamait », soutenait son entourage.
    Un jour, en sortant de ses cours, il vit devant lui, une lumière qui montait jusqu’au ciel, puis le Prophète (sas.) apparut et lui dit : « Continue car tu es dans la vérité ! »

    A maintes reprises, le Prophète (saw) lui apparut tant à l’état de veille  mais pas en rêve.  Mieux, la plupart du temps,  Cheikh at-Tidjâni se voyait sur  un trône commandant des milliers de créatures. A 15 ans, il était « mufti » ou docteur de la loi.
    Sur forte recommandation de ses parents, il contracta son premier mariage aux alentours de ses 16 ans  mais cette union n’a pas fait long feu.
    C’est  également à l’âge de 16 ans que, suite à une épidémie de peste, il perdit ses parents, le même jour. Les défunts furent inhumés dans une  tombe commune.

     

     

    A 21 ans, il avait déjà fait le tour des savoirs livresques et tous les savants lui reconnaissaient déjà le titre enviable d’ « Océan du savoir »
    C’est à l’état de veille que le Prophète Muhammad (saw) lui confirma qu’il était son petit-fils et que son ascendance par Hasan Ibn Ali Abî Tâlib(raa) était authentique.
    Sa chaîne généalogique est la suivante :  Ahmad-at-Tidjâni

     

     

    Fils  de Muhammad
    Fils  de Mukhtâr
    Fils d’Ahmad
    Fils de Muhammad
    Fils de Sâlim
    Fils d’Abi-l’Ayid
    Fils de Sâlim
    Fils d’Ahmad Alwani
    Fils d’Ahmad
    Fils d’Aali
    Fils d’Abd Allâh
    Fils d’Abbâs
    Fils d’Abd-el-Jabbâr
    Fils d’Idriss II
    Fils d’Idriss  Kabîr
    Fils d’Ishâq
    Fils d’Ali Zeyn Abidîn
    Fils d’Ahmad
    Fils de Muhammad Nafs Zakkiya 
    Fils d’Abd Allâh Kâmil
    Fils de Hasan Muççanna
    Fils de Hasan Mujtabat
    Fils d’Ali et de Saydâ Fâtumatu Bint Rasululâh (s a s)

     

     

    C'est également à l’âge de 21 ans, qu’il quitta «Aynu-Mâdhi » pour «Fez» (Maroc),  siège de la grande Université-Mosquée Qarawiyyin.
    En un temps record, il acquit tous les titres académiques auxquels il aspirait.     Malgré tout, cela ne le grisa nullement parce qu’il tenait à aller encore plus loin pour étancher sa soif de savoir.
    Il (raa) retourna à Aynu-Mâdhi, puis se rendit à «Abiod- Sîdi- Cheikh », auprès de Sîdi Cheikh Ben ed-dîn, ensuite il séjourna à Tlemcen en 1768. Il avait alors 31 ans. Il y  enseigna plusieurs années durant.

     

    Tout au long de son cursus initiatique, Cheikh Ahmad at-Tijâni embrassa six voies et rencontra d’éminents savants tel Mawlânâ Tayb Ibn Muhammad (raa).
    Il a été « qâdr » à Fêz, « nasri » auprès du wâli Sîdi Muhammad Ibn Abdallâh Tazani(raa)…
    Il a côtoyé le Pôle Sîdi Ahmad el-Habib Ibn Muhammad connu sous le nom de Ghamary Sejelmasi(raa). Il fréquenta d’autres saints comme Sîdi Muhammed Ibn el-Hasan el-Wanjali(raa), Sîdi Abou el-Hasan Chadili(raa), Sîdi Abdallâh Ibn Sîdi Ibn Arbi ibn Ahmad(raa) du Waled Ma’an el-Andalusi.
    A juste raison, il affirmait qu’il n’avait pas reçu son savoir  que d’un seul savant, mais de tous ceux qu’il  a rencontrés.

     

     

    En 1773, Cheikh Ahmad at-Tijâni(raa) sentit le besoin d’accomplir le pèlerinage à La Mecque, cinquième pilier du culte islamique.
    C’est au cours de ce long et exaltant périple que,  dans les environs  d’Alger, il s’initia à la voie Khalwatiya, auprès de Sîdi Muhammad Ibn Abd er-Rahmân el-Azhari(raa).  Il séjourna une année  en Tunisie où il enseigna les Hikam d’Ibn Ata Allâh.
    Sur son chemin, il  s’arrêta au Caire  et y rencontra le wâli, Sîdi Mahmoud al-Kurdiy(raa), originaire d’Irak. Les deux saints eurent une discussion  mystique au terme de laquelle Al-Kurdiy révéla à Cheikh at-Tijâni que Dieu lui réservait une carrière exceptionnelle et qu’il serait  plus qu’un grand Pôle (al-Qutbaniyal- uzma).

     

     

    Cheikh at-Tijâni(raa) poursuivit son voyage et arriva à La Mecque où il entra en contact avec Cheikh Sîdi Ahmad Ibn Abd Allâh el-Hindy(raa). Ce dernier lui fit entendre ceci : « Tu es l’héritier de ma science, de mes secrets, de mes dons et de mes lumières. » A  cette occasion, El-Hindy transmit à Cheikh at-Tijâni tout ce dont il disposait et rendit l’âme peu après.  Par la suite, Cheikh Ahmad at-Tijâni (raa) joignit Madîna où il rencontra Sîdi Muhammad Ibn Abd el-Karîm Sâman(raa).

     

     

    Après une retraite spirituelle (khalwa) de trois jours, Cheikh Sâman (raa)lui donna d’autres merveilles dont Hizbul BahriMusaba’ atul ashri, Dawrul  a’lâ  etc…
    Cheikh  at-Tijâni  visita la tombe du Prophète Muhammad (saw) et retourna au Caire où Sîdi Mahmûd al-Kurdiy(raa) lui transmit la voie « Khalwatiya » (basée en partie sur la Salâtul Fâtihî dont la composition a été attribuée à   Muhammad el-Bakri), en lui délivrant le diplôme d’autorisation afin qu’il initie et forme ses disciples à cette voie ; c’est ce « wird» que le Cheikh transmit  en premier lieu à Muhammad al-Michriy(raa) (qu’il rencontra vers 1768) et à El-Hâdj Aliy  Harâzîm(raa) (dont il fit la connaissance, en route de Fêz, à Wadjda vers 1778).

    D‘ailleurs, à propos de l’origine de la Salâtul Fâtihî , le Prophète (saw) a  révélé au Cheikh ceci : « Salâtul Fâtihî n’a pas été  composée par El-Bakri , mais  ce dernier s’est orienté vers Allâh pendant une longue durée (60 ans) afin que lui soit révélée la prière (sur le Prophète) qui contient plus de mérite que l’ensemble  des autres prières et qui contient le secret de l’ensemble des autres prières . Sa demande fut longue mais exaucée. Un ange est alors  venu à lui avec cette prière écrite sur un écriteau de lumière. » Cheikh at-Tijâni(raa)  lui-même a dit : « Parmi les supplications, il en est un qui équivaut à la récompense de la nuit du Destin telle que «Sayfiyu,» or le Nom suprême équivaut à 36 millions de nuits du Destin ; une seule fois le Nom Suprême équivaut à 6000 Salâtul Fâtihî et une Salâtul Fâtihî équivaut à 6000 supplications telle que Sayfiyu ; donc si tu multiplies 6000 par 6000, tu trouves 36 millions et cela concerne une seule récitation de Salâtul fâtihî. »

     

     

    Cheikh at-Tijâni (raa)a ajouté : « Si les habitants des sept cieux et tous ceux qu’ils contiennent et les habitants des sept terres et tous ceux qu’elles contiennent se rassemblent pour décrire la valeur de «Salâtul Fâtihî», ils n’en seraient pas capables… Car elle provient de l’invisible sous cette forme et tout ce qui provient de l’invisible, sa perfection est confirmée ; elle ne provient pas d’une composition écrite. »

     

     

    Mawlânâ Cheikh a aussi  déclaré : « Salâtul Fâtihî est une grâce divine qui ne laisse pas de place à la raison humaine. S’il y’avait 100 000 communautés et que chacune est composée de 100 000 tribus et que chaque tribu est composée de 100 000 hommes et que chacun de ces hommes vive 100 000 ans en récitant chaque jour 100 000 prières sur le Prophète (saw) autre que la Salâtul-Fâtihî, et qu’on rassemble toute la récompense de ces communautés durant toute cette période, on n’arriverait pas à la récompense de l’évocation d’une seule Salâtul  Fâtihî. »

     

     

     A ce propos, Cheikh Ahmad at-Tijâni a enfin dit : « …Une seule Salâtul Fâtihi équivaut à toutes  les évocations, toutes les formules de glorification, toutes les demandes de pardon, toutes les implorations accomplies dans l’univers, qu’elles soient petites ou grandes, le tout multiplié par 6000

     

     

    Quant à la Perle de la perfection ou « Jawharatul-kamâl », elle a été révélée par le Prophète (saw) à Seydî Muhammad Ibn ‘Arabi at-Tâzi  ad-Damrâwi (raa), un disciple et compagnon du Cheikh Ahmad At-Tijâni (décédé en 1789-1790  à 28 ans).                 Les deux hommes se sont connus à Tlemcen vers 1782.
    C’est à Ad-Damrâwi(raa) que le Prophète(saw) dicta cette prière afin qu’il la transmette directement au Cheikh Ahmad at-Tijâni(raa) qui en était le principal destinataire.

     

     

     En 1782, à l’âge de 46 ans, entre Challala et Abi-Samghoun, le Cheikh eut sa grande ouverture, « fat’hul’akbar ». Il retourna au Maghreb, plus précisément dans le désert algérien et y resta de 1784 à  1798. Entre-temps, en 1786, il reçut du Prophète(saw): cent  « lâ illaha illa lâh », ce qui compléta le « wird » qui devint alors le triptyque: «Takhalli », «Tahalli », «Tadjalli », substances  s’appuyant sur le Coran :

     

     

    • Takhalli : «  Demandez pardon à votre Seigneur ; ensuite repentez-vous ; Il  vous accordera une belle jouissance jusqu’à un  terme  fixé ; et Il  accordera à chaque  méritant  l’honneur qu’il mérite. Et si vous tournez le dos, je crains alors pour vous le châtiment d’un grand jour. » S. 11  V3

       

    • Tahalli : « Certes, Dieu  et  Ses anges  prient sur le Prophète. O  vous qui croyez, priez sur Lui, et adressez-Lui  vos salutations !» S 33 V 56

       

    • Tadjalli : « Ho, les croyants ! Evoquez Allâh d’une façon abondante ; et glorifiez-Le  à la pointe et au déclin du jour, chantez de Lui pureté ! » S33 V 41-42

       

    A l’état de veille, le Prophète (saw.) lui annonça : «  Je suis désormais ton Initiateur, ton maître, aucun être humain ne prétendra être ton initiateur, il te faut par conséquent abandonner toutes les voies auxquelles tu étais affilié précédemment ; personne n’aura de reproche à te faire car c’est moi qui serai ton intermédiaire auprès d’Allâh et aussi ton auxiliaire. »

     

     

    Le Prophète(saw) lui recommanda la récitation de:  cent « Astagh firulâh » et de cent «Salâtul fâtihî limâ  uqliqa » tout  en lui disant : « Prends cela et fais-en ta Voie. Quiconque la prend de toi entre au Paradis avec ses deux parents, ses enfants, ses épouses et ses gendres, sans être jugés ni châtiés. Et, ils habiteront avec moi au Paradis le plus élevé .

     

     

    Tu es celui qui intercède pour tout pécheur qui dépend de toi. Maintiens cette  voie sans te retirer du monde, ni rompre avec le commerce des hommes jusqu’à ce que tu atteignes la station spirituelle qui t’est promise, tout en gardant ton état, sans grande gêne, ni effort cultuel excessif. Passe-toi de tous les saints ! »

     

     

    Cheikh at-Tijâni(raa) devint ainsi le dépositaire de la voie spirituelle du Prophète lui-même(saw), voie renfermant toutes les autres voies. C’est la tarîqa Ahmadiyya-Mouhammadiyya-Ibrâhîmiyya-Hanifiyya pleine de grâces jusque-là jamais  atteintes.
    Il obtint alors l’ordre de propager cette voie et d’initier tout musulman qui se présenterait à lui.
    L’évidence coranique
    est la suivante : « Ô vous qui croyez, craignez Dieu et trouvez  le moyen (wassila) de vous rapprocher de Lui  et  luttez pour  Sa cause, peut-être  serez-vous  de ceux qui réussissent » (Ste5, V.35.)

     

    Cette ascension attira  l’aversion de l’establishment L’évidence coranique turc et la jalousie de certains de  ses compatriotes tant et si bien que le Cheikh  dut partir du village d’Abi-Samghun, en Algérie, le 17 « rabi’ awwal »1213 (1798)  pour Fez où il arriva dix-huit jours après, c’est-à-dire, le 6 « rabi  çânî » suivant.                          Son émigration au Maroc était définitive.
    Sîdi Aliy Harâzîm (raa)  entama la rédaction  de « Djawahirul Mâni »,en 1798-1799.

     

     

    Conscient de la conformité de sa voie avec la loi islamique, Mawlânâ Cheikh Ahmad at-Tijâni (raa)  a tenu à dire: « Si vous écoutez de ma part quelque chose, pesez-le avec la balance de la  chari’â (loi) ; si cela concorde, oeuvrez ! Si cela est en contradiction, délaissez-le ! »
    Le jour-même où il  arriva à Fêz, le Cheikh obtint sa grande station, celle du              « Khatmul-wilâyati », intervalle qui sépare la sainteté de la prophétie.

     

     

    En  1799, à Arafat, il reçut le grade de « Qutbaniya al-uzma » ou Sceau de la Sainteté.
    La même année, plus précisément, le 18 « muharram », à 0 h 30mn, Dieu(swt) fit du Cheikh Son représentant sur terre et le  vicaire du Prophète (saw) dans la religion : c’est le grade de « Qutb al-maktum » , c’est-à-dire celui qui détient le décret de toute chose.

     

     

    Le verset 09 de la Sourate  42 nous y édifie : «...Quoi ! Prendront-ils patrons en dehors de Lui ? Mais Dieu, c’est Lui le patron (walîyu)  et c’est lui qui donne la vie aux morts ; et c’est lui qui est capable de tout. »

     

     

    Dans le même ordre d’idées, un hadith rapporté par Omar Ibn Ambassata affirme: « J’ai entendu le Prophète (saw) dire: « Je jure par la main droite du Miséricordieux, et toutes Ses deux mains sont droites, il y a des hommes qui ne sont ni prophètes, ni martyrs, cependant la lumière de leurs visages éblouira ceux qui les regarderont et c’est à peine si on les voyait à cause de (l’intensité) cette lumière.
    Et les prophètes et les martyrs leur envient la magnificence de leur position et leur grande proximité de Dieu Glorieux et Exalté
    ».
    On lui demanda : O Prophète (saw) qui sont ces gens ?
    Il (saw) répondit : « C’est une communauté issue de plusieurs races, qui se réunit pour mentionner le Nom de Dieu et disant des paroles pures à l’odeur et au goût aussi agréables que la meilleure des dattes ».

     

     

    La  grande communauté de Mawlânâ Cheikh  Ibrâhîm NIASS n’a jamais  divergé de cette voie. Mieux, parallèlement au respect scrupuleux qu’elle voue à la chari’â, tel que Cheikh Bâye l’a recommandé à ses disciples dans une de ses lettres qu’il a rédigées en 1930, notre « Jama’a » a toujours fait du « zikru lâh » sa préoccupation première.

     

     

    Grâce à Dieu,  Cheikh at-Tijâni(raa) a atteint deux stations uniques dans la hiérarchie spirituelle des saints : celle de Khatmiya (Sceau des saints, clôturant pour toujours les degrés de sainteté) et celle de Katmiya (Pôle caché, station connue seulement d’Allâh et de son Prophète). C’était le 18  safar de l’an 1214 (1799).

     

     

    C’est à propos de cette station hors du commun que Muniyyatul Mûrîd du nom d’Ibn Bâba al-Alawi  a écrit :

     

     

    « Après un mois et des nuits, il s’éleva
    A sa station noble et pure
    Station dissimulée à l’ensemble des créatures.
    Hormis la prophétie,
    Rien n’est plus élevé que cette station.
    »

     

     

    Mawlânâ Cheikh Ahmad at-Tijâni surclasse tous les saints depuis Adam jusqu’à la fin des temps. Aussi  déclara-t-il : « Le Maître de l’existence m’a informé de vive voix que je suis le Pôle caché, cela à l’état de veille et non en rêve…et que tout saint ne boit et n’est abreuvé que de notre océan depuis la création jusqu’au jour où on soufflera sur la trompe…
    L’essence du Prophète irrigue les essences des messagers et prophètes ; mon essence irrigue les pôles, les Connaissants d’Allâh et les wâli depuis la préexistence et, ce, jusqu’à l’éternité. »

     

    Cheikh Ahmad at-Tidjâni ne se vantait nullement, mais il se conformait à une injonction d’Allâh. « Et quant aux bienfaits de ton Seigneur, raconte-les ! ». (S. 93 ; V.11).

     

     

    Mawlânâ Ahmad at-Tijâni avait  aussi avancé  cette boutade : « Mes deux pieds que voici sont sur la nuque de chaque wâli ». On lui rétorqua que c’est ce que Sîdi Abd el-Qâdr Dieylani avait également déclaré à son époque. Cheikh Ahmad at-Tidjâni acquiesça  en ajoutant : «…mais Sîdi Abd-el Qâdr  ne parlait que des wâli de son époque, quant à moi, je dis que mes deux pieds que voici n’ont jamais cessé d’être sur la nuque de tout wâli. »  Sîdi Muhammad al-Ghâli, un de ses illustres  disciples renforça : « C’est par son intermédiaire que tous les saints, sans en avoir conscience, reçoivent l’influx des Prophètes. »

     

     

    Seulement, il convient de préciser que le « Sceau de la sainteté » ne  saurait signifier le dernier des saints, loin de là, mais le degré de parachèvement de la sainteté car après Cheikh Ahmad at-Tijâni des saints sont nés et d’autres naîtront sûrement.     Le présent aréopage n’en est-il pas une parfaite illustration ?

     

     

    Mawlânâ Cheikh,
    Avant de terminer ce chapitre, nous portons à l’attention de l’auditoire le fruit du rêve d’un grand soufi qui soutient :
    « La voix du Seigneur résonna dans mon cœur et fit trembler tout mon être » .
    Dieu (swt) dit : « Lorsque j’ai fini de créer le monde, j’ai créé les hommes en prenant soin de les répartir en dix groupes. Neuf d’entre eux se sont laissé fasciner par les plaisirs terrestres et inconsistants.

     

     

    Ils m’ont oublié et se mirent à courir après leur âme charnelle et concupiscente et leur « moi égoïste » pour satisfaire leurs moindres désirs.
    Alors j’ai créé l’Enfer. Ceux qui étaient restés avec moi se sont à leur  tour divisés en dix groupes.

     

     

    La crainte des feux de l’Enfer fit que neuf groupes parmi les dix m’ont oublié, s’adonnant aux actions pieuses et autres rituels religieux dans l’espoir de se mettre à l’abri de ce châtiment. Ainsi, ils s’éloignèrent de moi et se noyèrent dans la pratique formaliste de la religion.

     

     

    C’est alors que j’ai créé le Paradis. Là encore ceux qui ne m’avaient pas quitté se sont divisés en dix groupes. Neuf d’entre eux choisirent le Paradis et m’ont oublié, bercés par l’espoir d’avoir la félicité éternelle.

     

     

    De tous les hommes que j’avais créés, il ne restait qu’un petit groupe de fidèles ne voulant me quitter à aucun prix. Ceux là me cherchaient, me demandaient à chaque souffle. J’ai connu en eux les véritables amoureux de ma Cour. »

     

     

    Plaise à Allâh que nous soyons tous parmi les véritables amoureux de Sa majestueuse Cour ! Amen !

     

     

    Décès à Badr d’Aliy Harâzîm Barâda(raa) en 1803  et de  Muhammad I Michriy (raa) en 1808.

     

     

    Mawlânâ Cheikh Ahmad at-Tijâni (raa) quitta ce bas-monde le jeudi 17 « shawwal » 1230  correspondant au 21 septembre 1815, après la prière de l’aube, à 78 ans ou 80 ans selon le calendrier lunaire.
    A ce moment-là, il comptait un nombre de disciples équivalent à celui des prophètes et des envoyés, soit 124 000 !

     

     

    Cheikh Ahmad at-Tijâni (raa) a laissé deux héritiers: Muhammad al-Kabir, décédé en 18

    Muhammad al-Habib (décédé en 1852).  Le premier est issu de son mariage avec Lalla Mabrûka (raa) et le second de son union avec  Lalla Barakatu(raa).
    Cheikh at-Tijâni (raa) confia ses deux fils  à son disciple Aliy  Tamasiniy (raa) dont il a fait la connaissance à Aynu- Mâdhi dès 1789.  Ce dernier décéda en 1844.

     

     

    Soit dit en passant, la photo qui orne la plupart de nos salons n’est pas celle du Cheikh, mais plutôt de son petit-fils, Sîdi Ammar Ibn Sîdi Muhammad al-Habib at-Tidjâni,  qui, en 1871, épousa  Aurélie Picard, née le 12 juin 1849 à Montigny-le- Roi et surnommée Lalla Yamîna.
    Claude Picard, le père d’Aurélie, avait  servi  en  Algérie comme gendarme.

     

     

    Sîdi Ammar(raa) aurait vécu de 1826 à 1896 et, compte tenu de son opposition  à la colonisation, il fut assigné à résidence surveillée à Bordeaux par l’occupant français d’alors.  Il assuma la réalité du califat de 1870 à 1896.

     

     

    C’est vers 1828 que, devant la tombe du Prophète Muhammad (saw), Sîdi Muhammad al-Ghâli (raa) rencontra Cheikh Omar al-Fûtiyu Tâll(raa), futur  auteur d’ « ar-Rimah » ou le « livre des lances ». Lances acérées   encerclant          « Djawahirul Mâni » qu’elles protègent des stratagèmes  de Satan et de ses suppôts humains.

    Al-Ghâli (raa) conféra à  El-Hâdj Omar le titre de calife de la Tijâniyya en Afrique noire.
    Toutefois, il convient de rappeler que Cheikh OmarAl-Fûtiyu Tâll (raa) a  été initié à  cette confrérie par Mawlana Seydî Abdoul Karîm DÂBO (raa),Hafizul Qur'ane,grand connaissantd'Allâh(swt) et amoureux du prophète(saw) lui-même disciple de Cheikh Mawlûd Vâl (raa).
    L’évènement s’est produit à Saint-Louis (Ndar), entre 1815 et 1820 avant que Cheikh Omar n’ait entrepris son  célèbre  pèlerinage à La Mecque et son très bénéfique séjour à Madîna-munawwara.

    Comme Mawlânâ Cheikh Ibrahima Niass(raa),nous l’a  toujours enseigné, l’œuvre de Mawlânâ Cheikh Ahmad at-Tijâni (raa) est immense. Elle s’inscrit harmonieusement dans un cadre plus large fondé sur les enseignements du Prophète Muhammad (saw), lesquels enseignements  sont issus de la religion pure  (hanif) d’Abrâham.

     

     

    Les conditions ou principes qui sous-tendent la Târîqâ Tijâni sont, comme précisé plus haut, en parfaite adéquation avec  la Sunnah ou tradition muhammadienne.

     

     

    Conditions ou principes de la Târîqa tijâni

    Comme mentionné dans « Al-Fat’h ar-Rabbâni » de Muhammad ben Abdallâh at-Tijâni, la Târîqâ Tidjâne compte 29 conditions ou principes.

     

     

    1.       Que le maître qui enseigne les invocations soit autorisé réellement par la puissance divine ou par celui qui a été autorisé d’une autorisation réelle (Maître authentique).

     

     

    2.       Que le novice ne soit pas affilié à un ordre quelconque.

     

     

    3.       Ne jamais, à des fins d’allégeance, visiter des saints vivants ou morts. Sur ce plan, Cheikh at-Tijâni affirme : « Trois faits nous séparent de l’aspirant. Ce sont : l’adoption d’une autre invocation en plus de la nôtre, la visite  à des saints vivants ou morts et le délaissement de l’invocation.» Sur ce dernier point, Allâh recommande : « Respectez vos engagements, on demandera toujours compte des engagements »17 ; 34.

     

     

    4.       L’assiduité à la prière et en groupe dans la mesure du possible.

     

     

    5.       La permanence de l’amour pour le Maître sans interruption et ce jusqu’à la mort.

     

     

    6.       Ne jamais  se sentir hors des stratagèmes de Dieu.

     

     

    7.       N’occasionner ni injure, ni haine et ni animosité envers le Maître.

     

     

    8.       La permanence de l’invocation par le chapelet (wird) jusqu’à la mort.

     

     

    9.       Avoir la certitude. Le Maître a dit : « Toute personne qui prend notre invocation entrera au Paradis sans rétribution et sans châtiment, lui, ses parents, ses épouses et leurs parents, et ses propres enfants. Mais ses petits enfants n’en font pas partie ; ce, à condition d’y croire, et la non-trahison de son amour, ainsi que la non-confiance vis-à-vis du stratagème de Dieu. »

     

     

    10.    L’éloignement de la critique envers le Maître ;

     

     

    11.    Que le disciple ait une autorisation à invoquer, d’une autorisation parfaite par celui qui a une  délégation de pouvoir même si c’est par des intermédiaires.

     

     

    12.    La réunion en  vue de l’invocation quotidienne et l’invocation d’Allâh par le terme d’unicité après la prière médiane du vendredi. Pour la réunion en vue de l’invocation quotidienne, être assis  et s’assurer que tout vide est comblé.

     

     

    13.    Ne jamais lire la Jawharatul Kamâl qu’après une purification avec de l’eau, car le Prophète (sas.) et les quatre califes râshidun sont présents dans l’assemblée lors de sa lecture pour la 7ème fois.

     

     

    14.    La non- séparation antagonique des hommes, surtout des frères dans la vie.

     

     

    15.    Ne pas prendre le wird comme futile en l’exécutant avec grand retard sans raison valable.

     

     

    16.    Ne pas donner l’invocation sans autorisation réelle. C’est dire qu’il est interdit de s’ériger en maître de son propre chef. Quiconque le fait « mourra d’une mauvaise mort », comme cela  est écrit dans Jawâhirul Mâni.

     

     

    17.    Le respect envers toute personne ayant un lien avec le Maître surtout les grandes figures de la voie. Cheikh at-Tidjâni relate que le Prophète (sas.) lui a dit : « Dis à tes compagnons que je suis touché lorsque certains d’entre eux sont victimes d’offenses.» ; c’est dire qu’offenser des fidèles de cette voie, est une offense au Prophète (sas.)

     

     

    18.    Faire face au levant (l’Est) comme  lors de la prière, dès le début de l’invocation jusqu’à sa fin, excepté le voyage &agrav




     

    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact momowally ]

    © VIP Blog - Signaler un abus