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Connaissez-vous ou avez-vous déjà entendu parler de Mawlânâ Cheikh Ould Khaïry?
En effet,c'est un véritable et infatigable vivificateur de la « faydhâ Ibrahimiyya ».
Mawlânâ Cheikh Ould Khaïry a vu le jour le 12 avril 1955 à l'occasion de la deuxième visite que Mawlânâ El-Hâdj Ibrâhîm NIASS rendit à ses disciples de la Mauritanie. La première a eu lieu en 1952 et la dernière, la plus officielle, en 1967.
Le vœu de Saydâ Fâtumatu Zahrâ d'être délivrée en présence de Cheikh Bâye fut exaucé après une gestation hors norme.
Mishriy prit le nouveau-né qu'il remit à Bâye. Ce dernier enduisit la langue et les gencives frêles du nourrisson du produit d'une datte qu'il venait de mâcher et on suggéra qu'il fût baptisé Cheikh.
Sans nul doute, l'avant-dernier garçon de « Dâ iya » ne sera pas un homme ordinaire.
Son père, Sîdy Ould Khaïry (décédé en 1991), était un « as » des sciences mystiques ; les miracles qu'il faisait restent encore gravés dans la mémoire de tous ceux qui l'ont connu.
Malgré toute sa stature spirituelle, Sîdy Ould Khaïry décida de s'affilier à la « faydhâ » et devint un disciple totalement engagé à Bâye à l'image de notre sainte mère, son épouse, Saydâ Fatumatu Zahrâ Mint Adda dite « Dâ iya », sœur d'Abdallâh Ould Abdallâh et de Seydî Ahmad Ould Adda alias « Ustâz », l'éminent professeur, ci-devant recteur de la mosquée-zâwiyya de « Matâ-Mulâna » et actuel imam de celle de Boubacare.
La famille Khaïry appartient à la tribu des « Idwaali » (issue de Seydi Hassan Ibn Fâtumatu Bint Rasûlulâh), un des rameaux d'« Ahl al-Bayt » très illustre en Mauritanie notamment dans la région de Boubacare, du nom d'un ancien émir du «Trarza » parrain de l'une des bourgades les plus pieuses de notre planète. C'est grâce à la tribu susnommée et, plus précisément à sa branche méridionale, que la confrérie tidjâne s'est répandue en Afrique de l'Ouest.
Cheikh Ould Khaïry passait le plus clair de son temps à lire le Coran et à méditer. Il s'amusait rarement avec ses camarades d'âge et, par-dessus tout, il était très attaché à Cheikh Bâye, le maître qu'il s'est librement choisi dès sa plus tendre enfance.
Parallèlement à ses études islamiques, Cheikh Ould Khaïry a fréquenté l'école primaire et le collège de Rosso, puis le lycée national de Nouakchott où il obtint le baccalauréat.
Par la suite, il réussit au concours d'entrée à l'Ecole normale de la même ville d'où il sortit avec le grade d'instituteur. A présent, il exerce les fonctions de conseiller pédagogique à l'Académie du «Trarza » sis à Rosso.
C'est en 1975, à travers la profondeur de ses discours et la sainte attitude dont il faisait toujours montre, que sa famille comprit que quelque chose de très importante était en passe de se produire.
En cette année de grâce, à l'occasion de la dernière visite de courtoisie (ziyâra) qu'il décida de rendre à Mawlânâ Cheikh Ibrâhîm NIASS, Cheikh Muhammad Ould Hajj dit Michriy demanda à Cheikh Ould Khairy,âgé seulement de 20 hivernages et en résidence temporaire à Nouakchott, de l'accompagner.
Evidemment, comme l'écrivait Pierre Corneille, « aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. »
C'est ainsi qu'ensemble, Cheikh et Mishriy firent le voyage de Rosso à Kaolack.
Ils se joignirent à la forte délégation qui accompagna ce dernier de Madîna-Bâye à Dakar, le samedi 28 juin 1975. Bâye se rendait à Londres pour un suivi médical. Il y perdit la vie le samedi 26 juillet suivant.
Auparavant, le 29 juin, avant de quitter l'aéroport de Dakar-Yoff, Mishriy pria le Cheikh-al-islam de bien vouloir lui donner l'assurance qu'ils se reverraient ici-bas. Cheikh Ibrâhîm lui demanda de réciter la « Fâtihâ ». Mishriy y obtempéra par trois fois.
C'est par le verset 106 de la sourate 02 : « Si nous abrogeons un quelconque verset ou que nous le faisons oublier, nous en apportons un meilleur, ou un équivalent... Ne sais-tu pas que vraiment Dieu est capable de tout ? » que, de l'hôpital de Londres, où il était interné, Bâye laissa entendre que sa succession spirituelle – avant même qu'elle ne fût à l'ordre du jour – était dans le domaine du possible.
30 juin 1975: Sur son chemin de retour vers la Mauritanie, à hauteur du village de « Njawdoune », entre « Saint-Louis » et « Ross-Béthio », Mishriy succomba à un cruel accident suite à des tonneaux que fit sa voiture. Seul, il fut projeté du véhicule après que l'une des portières fut brutalement ouverte...Cheikh Ould Khaïry fut le dernier à s'être entretenu avec le plus illustre, le plus généreux, le plus féru en « mâ'rifa » de tous les disciples de Bâye de son époque. De son propre turban, le jeune miraculé enveloppa la tête du défunt.
Evidemment, la mort subite de Muhammad Mishriy attrista toute la « Jama'a » de Mawlânâ Cheikh Ibrâhîm, plus particulièrement celle de « Matâ-Mulâna » (le don de Dieu), cité bienheureuse que le disparu a fondée en septembre 1958 et qui, aujourd'hui est sous la sage guidance de Cheikh Hajj Mishriy, fils du défunt, et, de surcroît, brillant intellectuel et grand bâtisseur de la très cosmopolite ville-lumière de « Mâtâ-Mulâna ».
Cheikh Hajj Mishriy est aussi un camarade de promotion de Cheikh Ould Khaïry.
Dans l'un des dortoirs de l'internat de leur établissement, les deux amis partageaient le même cagibi qu'ils appelaient « Piaule » tenant également lieu de coin de dévotion.
Pour en revenir à Mishriy-père, il convient de rappeler que toute sa vie durant, il s'était employé à assimiler, à enseigner et à mettre en pratique la pensée prodigieuse de Mawlânâ Cheikh Ibrâhîm.
La disparition concomitante de Cheikh Bâye et de Michriy laissa un grand vide dans la « umma » en général et dans les grands foyers soufis en particulier.
Très tôt, ceux qui étaient « capables de lier et de délier » furent émerveillés par la vaste culture ésotérique de Cheikh Ould Khaïry. Le fils de « Dâ iya » répondait aisément à toutes les questions que son entourage composé d'éminents « â'rifini billâh » ne cessaient de lui poser pour tester l'exubérance de son savoir. Peine perdue, le Cheikh en savait beaucoup plus qu'on ne pouvait l'imaginer et, mieux, de la manière la plus raffinée !
Mokhtâr Ould Hindy et tant d'autres mines de sincérité conclurent que Cheikh Ould Khaïry était le seul « a'arif'» (connaissant par Dieu) capable d'occuper parfaitement toute la place laissée vacante. C'est ainsi que, en peu de temps, des centaines de musulmans de tous âges et de toutes races lui firent allégeance et, ce, conformément à la sourate 05, v 35 « Hô les croyants ! Craignez Dieu et cherchez le moyen d'accéder à Lui et luttez dans Son sentier. Peut-être serez-vous gagnants ».
En 1977, soixante dix-sept aspirants obtinrent la « fat'» hu (ouverture spirituelle).
C'est le Cheikh lui-même qui animait le récital ou « zikru lâh » : « Et très certainement, Nous savons que la poitrine se serre, en vérité, pour ce qu'ils disent...Eh bien, chante Pureté de ton Seigneur, par la louange, et sois de ceux qui se prosternent... et adore ton Seigneur jusqu'à ce que vienne à toi la certitude ! » S.15; v 97 à 99.
Le 30 avril 1978, à l'aube, les « Hel Khaïry, Hel Addah, Hel Hindy, Hel Rabbâni » et alliés attinrent les parages de leur localité actuelle.
Le puits de Boubacare foré pour la première fois en 1927 et actuellement profond de cinquante-deux mètres, était tari parce que hors d'usage depuis bientôt trente ans.
Cheikh et son père s'y rendirent dès leur arrivée et y formulèrent des vœux que Dieu exauça sur-le-champ. Curieusement, au grand bonheur des « muhâjirûn », une eau propre et limpide sortit des antres de la terre et remplit la vieille excavation qu'on donnait perdue pour jamais. Hommes et bêtes pouvaient s'y désaltérer sans difficulté.
Par la suite, d'autres familles dont les « Youssouf » et les « Mujtabâ » rejoignirent les immigrés.
Les disciples Noirs y sont arrivés à partir de 1982.Thierno Harouna SOW de Hâyré-Lâw -- par l'entremise d'Ahmédou Vâl Ould Elbachîr, un des pionniers maures blancs -- est le premier négro-africain à avoir eu le privilège d'embrasser la « faydhâ » sous l'ère et la bannière de Mawlânâ Cheikh Ould Khaïry.
D'autres aspirants, dont Thierno Ibrâhîm Mahmûd DIALLO, notre talentueux initiateur, arrivèrent à « Boubacare-la-pieuse », par vagues successives pour constituer le premier collège des initiateurs-éducateurs.
Ce sont ces hommes d'élite qui, élevés au prestigieux mais redoutable grade de « muqadam », transmirent ou transmettent encore la bonne nouvelle à travers le monde tout en aidant à la formation-élevation spirituelle des milliers de disciples que compte la « Jama'a » de Mawlânâ Cheikh Ould Khaïry, fidèle continuateur de la sainte mission de Mawlânâ Cheikh Ibrâhîm NIASS, le père propagateur de la « faydhâ ».
Qu'Allâh(swt) le comble de grâce,lui et tous ceux qui le suivent et ceux qui le suivront !
wa sallam