Question Certains disent que la célébration de la naissance du Prophète ( paix et bénédiction de Dieu sur lui ) est une innovation qui n’avait pas lieu de son temps ni du temps des compagnons et des pieux prédecesseurs. Ils disent que c’est une innovation blâmable et un égarement qui mène au Feu.
Quelle est l’opinion correcte à ce sujet, ainsi que la célébration de la naissance des alliés d’Allah (walîs) ?
Réponse: Sheikh `Atiyyah Saqr, ancien président du Comité de Fatwa d’Al-Azhar Ash-Sharîf, dit à ce sujet :
Comme l’a souligné le professeur Hasan As-Sandûbî, les historiens ne connaissent pas d’antécédent à la célébration de la naissance du Prophète par les Fatimides. Ils faisaient alors en Egypte une grande célébration de cet évènement, accompagnée de la distribution de beaucoup de pâtisseries, comme le rapporte Al-Qalqashandî dans son livre Subh Al-A`shâ.
Les Fatimides faisaient également une célébration de la naissance d’un certain nombres de personnages issus des gens de la Demeure Prophétique. Al-Maqrîzî dit qu’ils ont également célébré la naissance de Jésus. La célébration de la naissance (Mawlid) du Prophète fut suspendue en 488 A.H., c’est le cas également pour les autres Mawâlid qui étaient alors célébrés. En effet, le Calife Al-Musta`lî Billâh prit pour vizir Al-Afdal Shahinshâh, le fils du Commandant des troupes Badr Al-Jamâlî. Ce vizir fut un homme puissant qui ne contredisait pas Ahl As-Sunnah, selon Ibn Al-Athîr (cf. son livre Al-Kâmil, v. 8, p. 302). Il en fut ainsi jusqu’à ce que Al-Ma’mûn Al-Batâ’ihî devienne vizir. Il émit un décret officiel pour distribuer des aumônes le 13 Rabî` Al-Awwal en 517 A.H.. Ces aumônes furent distribuées par les soins de Sanâ’ Al-Malik.
Avec l’arrivée de la dynastie ayyoubide, furent abolies toutes les traces des fatimides. Cependant, les familles continuèrent à faire des célébrations privées à l’occasion du Mawlid du Prophète( paix et bénédiction de Dieu sur lui). Puis au début du septième siècle après l’Hégire, cette célébration devint officielle dans la ville de Irbil, par un décret de son prince Mudhaffar Ad-Dîn Abû Sa`id Kawkabrî Ibn Zayn Ad-Din `Alî Ibn Tabkatkin - un sunnite qui donna une grande importance au Mawlid, si bien qu’il dressa de grandes tentes, soutenues par des structures en bois, dès le début du mois de Safar [1], décorées par les plus beaux ornements, on y trouvait des chants et des moyens de divertissement. Il donnait un congé aux gens à cette ocassion pour qu’ils profitent de ces manifestations.
Les tentes s’étendaient depuis la Porte de la Citadelle (Bâb Al-Qal`ah) jusqu’à Al-Khâniqah. Mudhaffar Ad-Din avait coutume de descendre après la prière d’Al-`Asr et se tenait devant chaque tente, écoutant le chant et observant ce qui s’y trouve. La célébration du Mawlid avait lieu tantôt le 8 du mois, tantôt le 12 du mois, et deux jours avant la célébration, on sortait des chameaux, des vaches et des moutons, accompagnés de festivités sur leur trajet vers la place centrale où ils étaient sacrifiés, puis cuisinés pour le peuple.
Ibn Al-Hâjj Abû `Abd Allâh Al-`Abdarî dit que la célébration était répandue en Egypte à son époque et critiqua les innovations qui s’y produisaient (Al-Madkhal v. 2, p. 11-12). De nombreux ouvrages furent composés au sujet du Mawlid pendant le 7e siècle A.H., par exemple la Qissah d’Ibn Dihyah (décédé en Egypte en 633 A.H.), et aussi des écrits de Muhyiddîn Ibn `Arabî (décédé à Damas en 638 A.H.), Ibn Taghrabak (décédé en Egypte en 670 A.H.), Ahmad Al-A`zalî et son fils Muhammad (décédé à Sabtah en 677 A.H.).
Etant donné que les innovations s’étaient répandues dans les Mawâlid, elles furent désapprouvés par les savants, certains ont même désapprouvé l’origine de la célébration du Mawlid. Parmi ceux-là, nous comptons le juriste Malékite Tâjuddîn `Omar `Alî Al-Lakhmî d’Alexandrie, connu sous le nom d’Al-Fakahânî, décédé en 731 A.H.. Il écrivit à ce sujet son épître Al-Mawrid fil-Kalâm `alâ Al-Mawlid, épître citée intégralement par As-Suyûtî dans son livre Husn Al-Maqsid [2].
Puis Sheikh Muhammad Al-Fâdil Ibn `Ashûr dit : au 9e siecle A.H., les gens furent partagés, certains l’autorisant, d’autres l’interdisant.
Parmi ceux qui l’appréciaient ,il y a As-Suyûtî, Ibn Hajar Al-`Asqalâni, Ibn Hajar Al-Haythamî, tout en condamnant les innovations qui se sont greffées sur la célébration. Ils basent leur opinion sur le verset : « et rappelle-leur les Jours d’ Allah » [3]. An-Nasâ’î et `Abd Allâh Ibn Ahmad [Ibn Hanbal] dans le complément du Musnad, ainsi qu’Al-Bayhaqî dans Shu`ab Al-Imân rapportent selon Ubayy Ibn Ka`b que le Messager d’Allah( paix et bénédiction d’Allah sur lui), interpréta « les jours d’Allâh » par les bienfaits d’Allâh et Ses signes (cf. Rûh Al-Ma`ânîd’Al-Alûsî), et la naissance du Prophète est un très grand bienfait.
Dans le Sahîh de Muslim selon Abû Qatâdah Al-Ansâri : Lorsque le Prophète ( paix et bénédiction d’Allah sur lui )fut interrogé au sujet du jeûne du lundi, il dit : « C’est le jour où je suis né, c’est le jour où je fus envoyé et c’est le jour où la révélation descendit sur moi ». Il a été rapporté selon Jâbir et Ibn `Abbâs que le Messager d’Allah ( paix et bénédiction d’Allah sur lui ) naquit l’an de l’Eléphant, un lundi, le 12 Rabî` Al-Awwal, il fut envoyé cemême mois, l’Ascension au Ciel eut lieu de même mois, il émigra et décéda pendant ce mois de Rabî` Al-Awwal. Le Messager d’Allah ( paix et bénédiction sur lui ) indiqua que le jour de sa naissance est privilégié par rapport aux autres jours. Et le croyant peut espérer une grande rétribution pendant un jour béni, sachant que privilégier les œuvres qui coïncident avec les moments de la Généreuse Bonté divine est une démarche établie avec certitude dans la sharî`ah. Ainsi, la célébration de ce jour et l’expression de notre gratitude envers Dieu pour ce bienfait qu’est la naissance du Prophète, et pour nous avoir guidé à sa voie, est une chose confirmée par la jurisprudence islamique, à condition de ne pas lui donner une forme spéciale. Il convient plutôt de propager la joie et la bonne annonce autour de soi, en se rapprochant deDieu par ce qu’Il a légiféré, en informant les gens des bienfaits de ce jour, et en s’éloignant de ce qui est illicite. Quant aux coutumes liées à la nourriture ce jour-là, elles rentrent dans le cadre du verset : « Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées » [4].
Mon opinion est qu’il n’y a pas de mal à faire cela, notamment à cette époque où les jeunes ont bientôt oublié leur religion et leur gloire, noyés dans les autres célébrations qui dominent tyranniquement les célébrations religieuses. Cette célébration doit consister à méditer sur la vie du Prophète ( paix et bénédiction de Dieu sur lui ) et à faire des œuvres qui immortalisent le souvenir de la naissance du Prophète, par exemple, en construisant des mosquées ou des instituts, ou toute autre bonne œuvre qui lie celui qui la contemple au Messager de Dieu et à sa vie.
Partant de cela, il est autorisé de célébrer les naissances des Walîs (alliés de Dieu), pour manifester l’amour envers eux et suivre le modèle de leur vie, tout en s’écartant de toute chose illicite comme la mixité interdite entre les hommes et les femmes ou le fait de profiter de la moindre opportunité pour tomber dans l’illicite que ce soit dans les boissons, la nourriture, les compétitions ou les divertissements, ou comme le non-respect des mosquées, ou comme les innovations qui ont lieu dans les visites des tombes ou l’invocation de Dieu par les tombes, en somme en s’écartant de toute entorse à la religion et tout écart à son éthique.
Si ces transgressions sont dominantes, il est alors meilleur d’interdire ces célébrations pour fermer une porte du mal, comme l’indique les fondements de la sharî`ah. Si, en revanche, les côtés positifs et les bienfaits dominent, il n’y a pas de mal à faire ces célébrations, tout en veillant à informer les gens quant au comportement à adopter, et en encadrant les célébrations pour éviter ou limiter au mieux les côtés négatifs. En effet, beaucoup de bonnes œuvres sont polluées par certaines transgressions, et chacun doit appeler au bien et interdire le blâmable par les moyens licites (cf. volume 4 de l’encyclopédie de la Famille sous les soins de l’islam).
Az-Zurqânî dit dans son commentaire d’Al-Mawâhib d’Al-Qastillânî : « Ibn Al-Jazrî, l’Imâm des lectionnaires coraniques, décédé en 833 A.H., commenté la tradition rapportée par Al-Bukhâri et d’autres au sujet d’Abû Lahab selon laquelle il fut si heureux par la naissance du Messager qu’il affranchît Thuwaybah son esclave quand elle lui annonça la bonne nouvelle ; et que pour cela Allah allégea son châtiment en Enfer. Il [Ibn Al-Jazrî] dit : "Si le mécréant condamné dans le Coran, fut rétribué en Enfer pour avoir été heureux pour la naissance du Prophète, qu’en est-il du musulman, le Muwahhid (monothéiste) de sa communauté, qui éprouve un bonheur pour sa naissance et fait tout ce qu’il peut pour son amour."
Le savant-mémorisateur Shamsuddîn Muhammad Ibn Nâsir dit :
Si pour un mécréant condamné dont les deux mains en Enfer périront éternellement, il est établi que le jour du lundi le châtiment lui sera allégé pour sa joie pour Ahmad [5], que penser alors du serviteur qui, toute sa vie, fut heureux par Ahmad et mouruten monothéiste ?
Ibn Ishâq privilégie l’opinion selon laquelle, la naissance du prophète - paix et benediction d’Allah sur lui - eut lieu après douze nuits écoulées du mois de Rabî` Al-Awwal de l’An de l’Eléphant. Ibn Abî Shaybah relate cette opinion selon Jâbir et Ibn `Abbâs et d’autres. C’est une opinion répandue parmi les savants. L’auteur de Taqwîm Al-`Arab Qabl Al-Islam, quant à lui, affirme, par des calculs astronomiques précis, que la naissance du Prophète fut le lundi 9 Rabî` Al-Awwal, soit le 20 avril 571 E.C..
(cf. Al-Hâwî lil-Fatâwî de l’Imâm As-Suyûtî et le magazine Al-Hidâyah publié en Tunisie en Rabî` Al-Awwal 1394 A.H.).
Source de la fatwa en arabe : le site d’Al-Azhar.
Source de la fatwa en anglais : le site islamonline.net
Tous ceux qui ont pris le wird précieux avec Toi,Baye ,
le wird de la noble et bénie tariqatou Tijaniyya ,
la Tariqa de la connaissance et de la grâce Divine ,ont obtenu le secours spirituel (madad) et se sont installés dans les contrées de la gnose.
Grâce à Toi Sidi Bar-Hamou ,nous avons découvert que sans la connaissance dans la
discipline ,il n'y a pas d'adoration !
Diarama Baye ! Djeureudjeuffe !
Le poète Äl-Tungudî (raa) n'a pas eu tort d'écrire :
" Yâ khayra man zujira äl-citâqa libâbahu Wa tanâfasat fî zawrihi rukbânuhâ aïnna äl-khlalâyïqa fawzuha fî zawrikum wa bi tarki zawritiha lakum hirmânuhâ fâzat binafhatika äl-khalâyïqu wa aïftaqà sawdânuhâ fî zawrukum baydânuhâ hazana äl-tarîqu, aälanta limurîdikum lâ sakhrahâ yakhchà wa lâ safwânahâ aänta äl-aïmâmu aïmâmuha wa tabîbuhâ khirrîtuhâ luqmânuha sultânuha wa lâ aänta tabbacuhâ wa qaysaruhâ aänû charwânuhâ wa najachuhâ wa khâqânuhâ "
O toi, le meilleur vers qui les chameaux sont dirigés vers sa porte, Et vers qui les caravanes, en visite, se font la course Le bonheur des êtres est dans la visite qu'ils te font leur malheur est dans leur abandon de celle-ci .
Les êtres s'épanouissent de ton souffle et les blancs, Suivirent les noirs vers toi ! Gardien de la Voie, tu l'as ramolie pour tes disciples au point Qu'ils ne craignent ni la pierre ni la roche ! Tu es l'imâm, son "imâm," son médecin, Son guide, son "luqmân", son prince Tu es son "tubbacu", son "qaysar", son "charwân", son "najâch", son "khâqân"
Cheikh Ibrahima Niass : "äl-bayân wa äl-tabyîn cani äl-tijâniyyati wa tijâniyyîn".
Traduit par l'Assise sous le Titre : Lumières sur la Tijâniyya.
Voici venu le mois de Rajab 1428 (juillet 2007) , Baye Niasse a 107 ans... Ce Dimanche 29 juillet 2007 : Fête de la Naissance de Cheikh Al islam El Hadj Ibrahima Niass(raa) !
les Talibés Baye ,de la ZAWIYYA NASRUL ILM ,de Cheikh Chérif Oumar Abdel Aziz,Muqqadam de Cheikh Hassani Cissé ,Grand imam de la Mosquée de Médina Baye , célébréront ,à Abidjan (Côted'ivoire) , le cent septième anniversaire de la naissance de Baye Niasse(radialâhu ane-hu) .
Quel événément ! ! !
Au menu : -plusieurs conférences ,animées par des chouyouk Niassène qui viendront
de toutes les périphéries d'Abidjan et des pays de la sous-region
"O Seigneur ! Prodigue Tes salutations à notre Prophète Muhammad, qui ouvrit ce qui était clos, qui termina ce qui le précédait, qui fit triompher l'équité par la justice, qui guida l'humanité vers Ta voie droite, ainsi qu'à Sa famille, salutations dignes de son mérite et de sa haute valeur."
Louange à Allâh dont les bienfaits sont incommensurables, Celui dont la Miséricorde embrasse toute chose. J’atteste qu’il n’y a pas de divinité autre qu’Allah, Unique et sans associé et j’atteste que notre Seigneur Muhammad est son Serviteur et son Messager.
"La vérité est une réalité qui ne peut être anéantie par ce qui lui est contraire, mais la vérité anéantit ce qui lui est contraire
dou'a:
Hadith qudsi :
« Ni Mon Ciel, ni Ma Terre ne peuvent Me contenir; seul le coeur de Mon serviteur fidèle peut Me contenir » .
« Ô Allah, c’est en Toi que je retourne mon être et c’est en Toi que j’acquiers la félicité et c’est en Toi que ma vie pourrait être meilleure. C’est en Ton inspiration et en Ton pouvoir que je fais référence. De toutes les façons que Tu ordonnes Tes jugements, j’ai agréé et ma quiétude est dans Ton Existence, Celui qui subsiste par Lui-même. En toute chose, j’atteste, je crois, j’ai confiance que rien de minime ou de grand ne peut être qu’avec Ta connaissance et Ton pouvoir. Même si j’acquiers la quiétude tout autour de moi, en moi j’ai foi que cette quiétude ne vient que de Toi. » Amine(pour avoir toujour la volonté tournée vers Allah à dire 3 ou 7 fois après chaque prières )
LETTRE DE SIDNA AHMED TIDJANI (radiyallâhu ane-hu) :
13/07/2007 17:43
LETTRE DE SIDNA AHMED TIDJANI (raa) :
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS :
« Après la louange d’ALLAH, que son éloge soit agrandie et que soient sanctifiés ses Qualités et ses Noms, cette lettre est adressée à l’ensemble de nos frères les disciples de Fès et de ses alentours, qu’ALLAH(swt) vous protège de toutes les épreuves et des difficultés des tentations. Amine.
Que la Paix et la Miséricorde d’ALLAH ainsi que sa Bénédiction vous englobent vous et votre situation, de la part de celui qui vous aime, Ahmed Ibn Mohamed Tidjani, ensuite :
Je vous recommande ainsi qu’à moi ce qu’ALLAH nous commande et nous ordonne, et qui est de préserver les limites sacrées et de veiller à l’accomplissement de l’ordre Divin selon vos efforts et selon votre capacité, car certes, à cette époque, les principes de l’ordre Divin se sont écroulés que ce soit dans la totalité ou dans le détail et les gens aiment passionnément ce qui leur nuit dans ce bas monde.
On constate qu’il n’y a aucun éveil qui permet de renvoyer les cœurs vers ALLAH et qui permet de s’arrêter aux limites sacrées d’ALLAH que ce soit dans le commandement ou l’interdiction. Il ne reste plus à personne le pouvoir d’appliquer l’ordre d’ALLAH dans tous ses aspects, à notre époque, sauf pour celui qui est revêtu de la parure de la Connaissance d’ALLAH ou celui qui s’en approche. Mais pour le reste les choses étant ce qu’elles sont et le serviteur ne pouvant trouver d’échappatoire à ce qu’ALLAH lui a décrété, alors ici celui qui est mélangé de blanc et de noir est meilleur que celui qui est totalement noir.
Délaissez la désobéissance à l’ordre d’ALLAH autant que vous pouvez et exécutez son ordre selon vos capacités et faites pour vous-même plusieurs expiations de péchés la nuit comme le jour. Ce sont des choses multiples que nous vous avions données lors de nos premiers conseils et qui fut un aperçu suffisant, à cela s’ajoute « Hisbou Saïfi » pour celui qui l’a pris comme oraison matin et soir, au minimum une fois et au maximum sans limite, ainsi que Mousaba’at el ‘Achra pour celui qui l’a pris comme oraison matin et soir et aussi Salat fatihi lima oughliqa au minimum 100 fois le matin et le soir. Dans ce domaine aucune action de ceux qui oeuvrent ne peut les surpasser, et aucun espoir de ceux qui espèrent ne peut être plus combler.
Soyez constant dans vos prières obligatoires en groupe et prenez en soin car elles sont la cause qui permet d’écarter les malheurs qui doivent tomber, sauf de toute petite exception qui nécessite une punition, et certes ALLAH aidera d’une aide immense celui qui sera constant dans cela. Combien de fois l’a t’il soutenu lorsqu’il fut mis en déroute ? Combien de fois lui a t’il voilé ses défauts ? Combien de fois lui a t’il pardonné ses fautes ? Combien de fois l’a t’il saisi par la main dans tous ses faux pas ?
Je vous recommande l’assiduité dans le dhikr d’ALLAH et la prière sur le Prophète (r) de nuit comme de jour selon votre capacité et selon ce qu’ALLAH vous octroie comme temps libre et énergie, sans excès ni insuffisance.
Ayez pour but à travers cela la glorification de la valeur d’ALLAH et de sa grandeur ainsi que celle de son Prophète (r), et représentez-vous devant la porte d’ALLAH ne lui demandant que sa satisfaction et non en vue d’une chance. Celui qui œuvrera de la sorte aura une attention immense d’ALLAH, il trouvera la bénédiction de telles œuvres dans un avenir proche et lointain, et il découvrira le goût et la saveur dans ce qu’il fait, cela fait parti des particularités et de secrets, à la même enseigne que l’assiduité à faire ses prières en groupe.
Je vous recommande de préserver l’aumône, de nuit comme de jour, si vous le pouvez, même si ce n’est qu’avec un sou en cuivre ou une simple bouchée, mais ce après avoir veillé à l’accomplissement des obligations financières, certes l’attention d’ALLAH est proche de ceux qui oeuvrent et préservent les actes obligatoires de groupe.
Prenez soin, après les oraisons obligatoires de la Tariqa, de « Hisbou Saïfi » et « Salat el Fatihi » car certes ils suffisent face à tout autre Ouird et la grâce qu’ALLAH déverse par leurs intermédiaires arrive au summum de ce que l’on peut désirer, aucune œuvre ne peut les égaliser.
Je vous recommande de prendre soin de vos liens familiaux dans tout ce qui adoucit le cœur et incite à l’amour, abandonnez l’inimitié des proches, la désobéissance des parents et de tout ce qui provoque la haine dans le cœur des frères, abandonnez aussi la recherche des défauts des musulmans car celui qui le fait, ALLAH dévoilera aussi les défauts de ses enfants après lui.
Pardonnez beaucoup à ceux qui font des faux pas et trouvez des excuses à celui qui accomplit avec maladresse pour tous croyants et encore plus pour vos frères en Tariqa, car certes ceux qui pardonnent aux gens qui font des faux pas, ALLAH leur pardonnera souvent.
Celui qui s’est trompé et qui est venu s’excuser auprès de vous, acceptez son excuse et pardonnez-lui afin qu’ALLAH accepte les vôtres et vous pardonne dans vos faux pas. Les pires frères chez ALLAH sont ceux qui n’acceptent pas les excuses et ne pardonnent pas les erreurs, examinez le verset d’ALLAH qui dit : « Empressez-vous vers un pardon de votre Seigneur et un paradis aussi large que les cieux et la terre ayant été aménagé pour les gens pieux. Ceux qui dépensent dans la richesse et la pauvreté, qui refoulent leur colère et qui pardonnent aux gens. Et ALLAH aime les gens de bien. » (sourate 3 verset 133/134)
Soyez insouciants face aux maux des gens, et ne prenez pas en considération tout ce qui vous provient de leur part, à vous de pardonner et de fermer les yeux sur cela car la contestation de tout ce qui nous provient des gens, sans pardonner, entraîne de la part d’ALLAH la perte dans ce bas monde et dans l’au-delà.
A chaque fois que quelqu’un se rabaisse à répondre au mal par le mal alors pour lui les maux se multiplieront, et les affaires de ce serviteur se briseront. Donc on ne doit répondre au mal qu’avec l’insouciance, le pardon et l’indulgence.
Je vous recommande de ne pas réclamer les positions où ALLAH a placé certains gens, cela n’est pas louable ni dans la loi, ni dans les bonnes manières, car leurs affaires ne suivent que la Volonté Divine, ils sont étreints par la prise d’ALLAH, ils n’ont aucun échappatoire face à son décret, et toutes leurs affaires dépendent de son décret et de sa prédestination.
Cela n’est possible que dans le cas où la loi nous ordonne d’agir contre eux par le commandement et la réprimande dans le cadre d’une contestation ou d’un besoin, à certains moments, pas tout le temps et arrêtez-vous à la parole du Prophète (r) qui dit : « Fais parti du bel islam de quelqu’un de ne pas s’occuper de ce qui ne le regarde pas. »
Vous devez conseiller vos frères en Tariqa avec douceur, gentillesse et diplomatie, sans grimace, ni haine, et que chacun d’entre vous consacre un moment où il évoque ALLAH en solitaire au moins le temps que lui prenne les Oraisons essentielles de la Tariqa, cela lui procurera la bénédiction dans tous ses besoins et dans sa conduite. Vous devez obéir au Mouqadem qui vous a donné le Ouird, quoiqu’il vous ordonne comme bien ou vous blâme comme mal ou cherche à arranger les conflits entre vous. Accomplissez la Wadhifa matin et soir pour celui qui peut, sinon une seule fois le matin ou le soir (…)
Je conseille au Mouqadem donnant le Ouird de pardonner les erreurs des frères, qu’il étende le manteau de son pardon pour toutes fautes, et qu’il évite tout ce qui peut provoquer dans leur cœur la rancune, la honte, la haine, qu’il œuvre à arranger les conflits qu’il y a entre eux et aussi qu’il œuvre dans tout ce qui permet de réunir les cœurs. Si jamais un feu s’est allumé entre eux alors qu’il s’empresse de l’éteindre et surtout que tout cela soit accomplit en vue de la satisfaction d’ALLAH, non pas pour un autre avantage. Qu’il blâme aussi ceux d’entre eux qui se lancent dans la médisance, les réprimandant avec bienveillance utilisant des paroles douces.
Il se doit de traiter les frères avec douceur, avec faciliter de caractère, sans chercher à provoquer en eux de l’aversion et des difficultés par ce qu’il leur ordonne ou leur défend dans le domaine des droits Divins et des droits des frères, se conformant en cela à la parole du Prophète (r) qui dit : « Rendez les choses faciles et ne les rendez pas difficiles, annoncez la bonne nouvelle et ne répugnez point les gens. » Il doit les éloigner de l’amour de leur bas-monde et ne pas donner d’attention à ce qu’ils détiennent entre leurs mains avec la croyance ferme que c’est ALLAH qui donne et qui prive, qui rabaisse et qui élève.
Il doit considérer que sa préoccupation est de les libérer contre le gaspillage et l’éparpillement de la part de ce bas-monde qu’ils possèdent, et il ne doit pas leur demander quoique ce soit comme don et ce dans le peu et dans le beaucoup sauf ce qu’ils donnent d’eux-mêmes sans qu’il y aie eu une demande, car la conception des gens tourne autour de cela et leurs affaires sont interprétées à partir de cette notion.
Laisser en paix, pour le commun comme pour les dirigeants, la situation où ALLAH les a établis, sans chercher à s’opposer avec répugnance ou haine ou hostilité, car c’est ALLAH qui a mis sa créature dans ce qu’il a voulu et personne n’a la capacité de les ôter d’où ALLAH les a établis.
Délaisser la recherche de l’autorité et ses causes car elle est la kaaba autour de laquelle tournent tous les maux, elle est l’établissement de la perdition dans ce bas-monde et dans l’au-delà. Si l’un de vous est éprouvé par un malheur ou que des maux l’atteignent, qu’il patiente donc en attendant qu’ALLAH le libère car toute difficulté a absolument une fin et tout tourment a un jour une délivrance. Si la situation devient critique alors il doit s’humilier tout en suppliant ALLAH afin qu’il atteigne, par la délivrance d’ALLAH, le comble de son espérance.
Il ne faut pas s’affliger devant les malheurs et les épreuves car certes ALLAH - qu’Il soit Glorifié et Exalté - n’a fait descendre ses serviteurs en ce monde que pour les vicissitudes des Décrets Divins et des Destins Seigneuriaux ce qui met le nefs dans un état de gène en raison des épreuves et des difficultés. Les serviteurs ne peuvent pas échapper à cela, il n’est pas possible à l’esclave d’être en repos face à toutes les épreuves de ce bas-monde, mais le censé doit savoir que les situations des gens de ce monde sont pour toujours en alternance entre des moments de resserrement et de relâchement, entre du bien et du mal, entre des moments de joie et de tristesse, personne de ceux qui habitent ce bas-monde ne peut échapper à cette fatalité.
Donc, si un malheur s’abat et que la situation se resserre, il faut qu’il sache qu’il surviendra un moment où cela s’achèvera et qu’à la suite vient la délivrance et la joie, ainsi celui qui a compris cela d’ALLAH vis-à-vis des vicissitudes en ce monde, celui-là rencontrera chaque malheur par la patience, la satisfaction dans le destin et l’entier remerciement pour les bienfaits d’ALLAH.
Et que la paix soit sur vous ainsi que la miséricorde d’ALLAH(SWT) »