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cheikh Hassan Cissé de Kaolackh et L'ancien sécrétaire général de L'ONU
30/06/2007 20:30
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Imam Hassan CISSE de Médina -Niass(Kaolackh)
30/06/2007 20:26
Imam Hassan CISSE
 Il est un petit-fils et un héritier de Cheikh al Islam EHadji Ibrahima NIASS(raa) affectueusement appelé « Baye NIASS». Mystique et charismatique, il intervient dans le social et parcourt le monde pour transmettre le message de l'Islam. Il compte des milliers e talibés, au Sénégal et à travers le monde, mais reste effacé et n'agit que sur le compte exclusif de l'Islam et des musulmans. Regard sur un exemple de guide religieux dont Allah Seul est l'Architecte du devenir Dans l'Histoire de l'Islam, Hassane fut le deuxième Imam de Médine. Et comme lui, Imam Hassane Cissé qui porte le même nom est le deuxième Imam de Médina Baye, du nom de Médine. Hassane est aussi le fils de Fatima Zahra, fille du Prophète Mouhamed (PSL). Et comme lui encore, Imam Hassane Cissé est le fils de Fatima Zahra NIASS, fille aînée de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS. Hassane est également fils de Ali, premier Imam de Médine. De même Imam Hassane Cissé est le fils de Alioune - nom dérivé de Ali - premier Imam de médina Baye NIASS. Entre Hassane, petit-fils du prophète (PSL) et Imam Hassane Cissé s'établit ainsi une coïncidence heureuse marquée du sceau de la divine providence. Mieux, tous les deux, malgré la longueur du temps et l'éloignement des saints lieux, portent un nom prédestiné, Hassane, qui signifie en arabe, le « bon », le « beau ». Et dans son comportement, son mysticisme, son allure et son action, tout indique que Imam Hassane Cissé charrie en lui les vertus sacerdotales de la bonté et de la beauté du geste et de l'âme. L'homme est charismatique. L'ésotérisme et la pentagramme lui confèrent une force mystique. Ses yeux de foudre dégagent un magnétisme qui hypnotise même l'interlocuteur. De taille moyenne, il a des épaules et une poitrine assez larges. Une barbe blanche ornée dune façon particulière son visage vermeil imprégné d'un soufisme qui l'illumine. Dans son silence qui n'est que recueillement, il démontre une attitude réservée qui rend compte d'une permanente méditation. De nature circonspecte, il est doué dés le bas âge pour la réflexion et la concentration qui le livrent à des activités spirituelles continues et à la recherche d'un idéal. Cheikh Baba Lamine NIASS, son oncle avec qui il a vécu sept ans dans une même chambre, témoigne : « très jeune, il s'était engagé à aller jusqu'à Sao Paolo » porter le message de l'Islam. Aujourd'hui, « Imam» ayant le grade de Amir al Mouminine - guide des Croyants - il a, grâce à sa dimension mystique à l'enseignement de son grand-père de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa), renoncé à lui-même en faveur d'un absolu retour à Allah. C'est pourquoi, il est d'une exquise sociabilité et d'un mysticisme pur qui constituent pour son entourage et ses talibés un rayon de gaieté et de joie de vivre. Un héritier de Cheikh al Islam Lorsque Imam Hassane Cissé entame un discours et une conversation, il chasse Satan, rend grâce à Allah et salue le Prophète (PSL) comme pour enseigner que rien ne saurait être réel qui ne soit divin. Dans une conversation avec lui, l'on découvre qu'il n'est pas seulement musulman parce qu'il croit, mais surtout par ce qu'il fait. C'est qu'en réalité, il est un pur produit de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) qui l'a façonné, ayant grandi à son ombre protectrice et promotrice. Il fut le premier à lui demander l'autorisation de sortir de Médina Baye pour aller en Mauritanie en compagnie de son maître coranique, Ahmad Mahmoud. Ainsi l'accord du Saint Homme ouvrit la voie à d'autres demandes d'autorisation comme celle de Cheikh Mouhamed Nazir NIASS avec qui il se rendit en Mauritanie. Mais ce fut une période difficile. Il se retrouve dans un lieu désertique « sans eau, ni électricité », « se nourrit de couscous en guise de déjeuner et de bouillie de mil en guise de dîner », et fait même plus de 6km à la recherche d'eau avec comme moyen de transport des ânes. « Je me souviens que quand on rassemblait du bois pour le feu, des serpents surgissaient », rappelle-t-il. Et de ce dur séjour en Mauritanie, il tire un enseignement : « on n'accède pas au miel avant d'avoir subi la piqûre des abeilles ». C'est que ce séjour en Mauritanie fut une épopée pénible qui rend compte des conditions douloureuses dans lesquelles il a débuté sa quête de connaissance. Après deux années de dur labeur, il retourne à Médina Baye auprès de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS qui le reprend en charge et lui assure l'enseignement du Fiqk alors que Cheikh Amadou THIAM lui apprend la grammaire arabe. Il se familiarise alors avec les grands ouvrages des soufis et s'initie avec bonheur à l'exégèse du Coran. Cheikh al Islam le prend sous son aile protectrice et il devient à la fois son talibé, son confident et son ami. Il le fait voyager : Ghana, Nigeria, Arabie Saoudite, Irak, Liban, Jérusalem, Caire etc. C'est au Caire d'ailleurs, à Al Azhar, qu'il obtient sa licence. « De retour à Médina Baye, je voulais travailler. On avait même à l'époque mis à ma disposition un salaire de 250 mille ainsi qu'une résidence et un véhicule », se souvient-il. Mais Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS lui demande encore « d'aller étudier l'Anglais » et il s'engagea à en prendre les charges. Ainsi, il se rend en Angleterre, à Oxford, où il obtient en 1974 sa Maîtrise en Philosophie. Puis Cheikh al Islam lui exprime une énigme entre les Etats-Unis et l'Angleterre. « Un Moukhadam nigérian m'a expliqué l'énigme et je compris alors que je devais me rendre aux Etats-Unis d'Amérique », dit-il. Et en moins de trois semaines, il fait l'objet de plusieurs sollicitations d'Américains qui demandent à être convertis à l'Islam ou sollicitent la formulation de prières. Il posait ainsi les premiers jalons d'une mission qui était l'enseignement de Cheikh al Islam et la divulgation de la pratique de la Tidjianya. De retour en Angleterre, la police d'Etat dut même débarquer chez lui en raison des nombreux appels téléphoniques qu'il recevait de partout. C'est cette période qu'il entame la rédaction de sa thèse de Doctorat de 3ème Cycle. Mais en 1982, sa mère lui donne l'ordre de retourner au bercail à cause de l'état de santé de son père. Allah Intervient à l'aube : à l'heure du wazifa, une femme appelle à sa demeure et l'informe « qu'elle lui faisait parvenir une somme de trois mille dollars ». Puis un autre homme fait de même depuis l'Arabie Saoudite et lui envoie à partir d'un compte de l'USB « une autre somme de trois mille dollars ». Il compris que Allah intercédait ainsi pour lui permettre de rejoindre le Sénégal dans les plus brefs délais. Le 24 mars 1982, il débarque à Médina Baye. Il reçut les adieux du père qui lui formule des prières puisées dans l'immense lumière qui irriguait son âme qui s'éteint le 11 avril 1982, date à laquelle il accède à l'imamat, que Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS lui avait confié sous forme prophétique, déjà des années auparavant. Cette séquence lui rappelle aussi les derniers moments qu'il a vécus avec Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS d'abord à Paris, puis à Londres. La longue prière que le Saint Homme lui avait formulée était pour lui un adieu. En fait, Imam Hassane Cissé est doté d'une force d'intuition qui lui permet vite de déchiffrer la géographie secrète des âmes avec qui il entretient une communication permanente. D'ailleurs le premier jour d'arrivée de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS à Londres, il comprit mieux l'imminence de l'extinction de son âme. « J'ai vécu les derniers instants de sa vie » raconte-t-il. « Dés que je fus à son chevet, il me fait part d'un rêve : Allah me donnait deux enfants que je baptisais tous en son nom. Il me dit : C'est le moment de l'héritage. Alors je compris ». Il écrira plus tard un ouvrage intitulé : Les derniers jours de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS. Aujourd'hui, c'est avec émotion qu'il rappelle et explique comment, avec dignité, et foi le Saint Homme affrontait la mort grâce à une âme extatique qui se pâmait mystérieusement au giron de Allah (SWT). Sur les sentiers de l'Universel Intellectuel, polyglotte, conférencier, philosophe, exégète et pasteur, Imam Hassane est très impliqué dans le secteur de l'éducation, de la santé, de l'environnement. Personnalité intuitive, compréhensive et de nature charitable, il possède des connaissances mystiques qui font de lui un être recherché pour son savoir. Pour son oncle Baba Lamine NIASS qui le connaît bien, « il incarne des vertus qui reflètent les nobles sources de son âme ». Il est entreprenant et se caractérise par son goût de l'organisation et son amour du mouvement. Il voyage beaucoup parce que, universaliste et explorateur, il est attiré par les pays inexplorés et sait que sa mission, prophétisée par Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS, est d'aller au-delà même de l'Atlantique et l'océan indien, porter la parole d'Allah, le message du prophète et la voie de la Tidjanya. Il a fait presque tous les pays de la planète où il compte des disciples. Dans sa demeure, considérée comme un lieu de service social, toutes les races défilent. Sa grande noblesse, l'immensité de ses connaissances mystiques et sa vaste érudition lui ont fait accéder à de hauts lieux où il connaît l'accroissement de son prestige et de sa gloire, Baba Lamine explique : « Ce n'est pas un hasard. C'est le fruit d'un dévouement et d'un travail infatigable. Il mérite bien son statut dans le monde ». D'ailleurs, il a rencontré les plus grands leaders historiques du monde, d'abord grâce à l'intercession de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS dont les talibés se trouvent non seulement partout en Afrique mais aussi en Asie et en Amérique Latine, ensuite grâce à ses dons de diplomate et de son Savoir. Il a ses entrées dans les institutions américaines comme il en a dans d'autres grandes puissances. Dans son carnet d'adresses, les noms de hautes personnalités d'Afrique et d'ailleurs occupent les premières pages. Et l'album de photos que détiennent ses talibés rend compte de son prestigieux cercle de connaissance : Koffi ANAN, Chefs d'Etats africains, princes du Golf, etc. Lorsque Nasser le sollicitait, il avait opposé une réticence parce que refusant tout engagement politique. Le Raïs égyptien le convainc : « Ce n'est pas pour faire de la politique. Les politiques ont échoué. Il faut maintenant s'appuyer par la fraternité islamique », lui avait-il dit. Ses relations avec John KUFOR sont connues et il est devenu le Conseiller spécial en Affaires islamiques du Vice-président du Ghana. En toute modestie, il explique : « ce n'est pas quelque que nous avons cherché. Nous croyons que c'est le travail que nous avons fait pour l'Islam en suivant les traces Cheikh Al Islam qu'on nous ouvert les portes pour les personnalités politiques et civiles du monde ». Puis, il précise : « Cheikh Al Islam a eu des relations étroites avec De Gaulle, Shu En Laï, Sékou Touré, Daouda Diawara, Nasser, Bourguiba, Yacouba Gowon, Kwamé Krumah, Boumedienne, etc. ». Il rappelle des dizaines d'organisations islamiques dont Cheikh Al Islam était membre et rappelle les conversions faites à travers l'Afrique comme au Ghana « où lors d'un voyage, il a converti 8 000 personnes à l'Islam ». « C'est même codifié dans les bibliothèques britanniques », précise-t-il encore en toute modestie. Aujourd'hui, Imam Hassane Cissé explore le monde. Il a crée une ONG, African American Islamic Institute, où de jeunes américains, nigérians, ghanéens, mauritaniens, etc. sont formés aux sciences islamiques. Il a construit une clinique, Shifâ Al Asqam, avec la collaboration de l'UNICEF. Aussi, membre de plusieurs ONG, il mène des œuvres caritatives en direction des handicapés et des nécessiteux. Par son action, il apporte une vision du monde dominée par la foi et la solidarité jusque dans les actes quotidiens. « Il faudrait bien que les pouvoirs publics aient une pensée pour le monde rural et les pauvres et qu'ils agissent en conséquences », dit-il dans un élan de générosité empreint de franchise. Pour lui, « l'être humain est un don d'Allah qu'Il a Lui a même crée mieux que tout autre créature. Investir en l'Homme, c'est donc investir en Allah ». C'est pourquoi de nombreux jeunes relèvent de son obédience et il les entretient de façon permanente de l'Islam, du prophète et des enseignements de Cheikh Al Islam. Son propos est toujours ponctué de références au Coran, au Prophète et à Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS. Cà et là, il distribue des médicaments, des chaises roulantes, de la nourriture et même de l'argent, « s'il en a à ceux qui le sollicite ». La situation politique l'amène à appeler « à la retenue et au respect de l'autre ». Si on lui demande son penchant politique, il affirme : « je suis du côté de ceux qui aident l'Islam et soutiennent l'éducation et la santé. Je suis toujours reconnaissant à ceux qui apportent une assistance à l'Institut et à l'hôpital que j'ai mis sur pied ». Avec sérénité, fermeté et conviction, il précise : « je suis un serviteur de l'Islam et des musulmans ». Et ainsi, la solidarité islamique reste son obsession. Il a fondé Kossi Atlanta, au cœur du Saloum, Atlanta en souvenir du pacte lié avec cette ville et des nombreux américains qui y sont originaires et qui s'y rendent et y logent. Il a réussi à l'équiper d'une mosquée, d'un forage et d'un réseau d'électrification. Cette cité est aussi à côté d'une autre du même nom où logeaient Cheikh Al Islam et son père Cheikh Alioune CISSE. Très jeune, il y a même dirigé une prière devant celui-ci et devant même son père. Et parce qu'il a reçu l'onction mystique de Cheikh Al Islam, il occupe aujourd'hui le Minebar de Médina BAYE. Intellectuel méthodique et ouvert à toutes les questions religieuses, éducateur fécond doté d'un sens de l'humour et d'un entrain qui séduit, il déteste le « mensonge et l'inconstance » et est naturellement animé d'un désir de paix et de tranquillité. Sa vie n'est pas de tout repos : « je suis serviteur de l'Islam et des musulmans », répète-t-il encore. Enthousiaste devant tout ce qui relève de l'Islam, il se caractérise par une débordante activité « pour la cause de l'Islam » et entretient de « fraternelles relations » dans toutes les « maisons religieuses » du Sénégal. Ses plus beaux souvenirs sont les moments vécus dans l'intimité de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS et l'éducation multiforme reçue auprès de lui, lui sert de pilori. Mais son plus douloureux souvenir est le jour de l'extinction de celui-ci. « Je n'ai pas connu une douleur plus pénible que celle que j'ai connue ce jour-là » dit-il avec émotion. Et de ce Saint-homme il a appris a être patient, optimiste et de nature idéaliste. Au Sénégal comme ailleurs, il est devenu une personnalité imposante que les talibés Niassène vénèrent au plus haut point. Il reste un guide dynamique et diplomate qui utilise toujours un « nous » de modestie même s'exprimant en wolof. Et lorsqu'il prend congé de son hôte, il chasse encore Satan, rend grâce à Allah, salue le Prophète et formule une prière affectueuse qui intègre à une adoration universelle.
victor hugo chante le prophete "demb moy téy"
Le 04/11/2006 à 14:01
Certains l'appellent Mahomet. Mais son nom est Muhammad. Fondateur d'un culte monothéiste. Souverain magnanime et juste. Son souvenir est vivant dans toutes les mosquées, dans les coeurs des musulmans. Treize années d'enseignement dans la Mecque hostile sans fléchir. Dix années à Médine pour organiser les siens sans répit... Les biographes du prophète de l'Islam ne se comptent plus. Sa vie séduit ceux qui l'étudient. Ses paroles et actes sont l'objet d'études universitaires. L'anniversaire de sa naissance, le Mawlid Nabawi, est célébré en ce 14 mai. Certains musulmans résistent encore à cette tradition tentante. Il est vrai que le prophète n'a pas fêté son anniversaire. Mais l'occasion est bien trop belle pour évoquer celui que Georges Bernard Shaw a reconnu : l'Homme le plus grand de tous les temps ! Une fois n'est pas coutume, pour ce Mawlid Nabawi, la parole est à VICTOR HUGO, dans un hommage à celui qu'il nomme Mahomet.
L'AN NEUF DE L'HEGIRE Comme s'il pressentait que son heure était proche, Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ; Il marchait en rendant aux passants leur salut ; On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ; Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire, Se souvenant du temps qu'il était chamelier. Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge de d'amour, Les temps antérieurs, l'ère immémoriale. Il avait le front haut, la joue impériale, Le sourcil chauve, l'œil profond et diligent, Le cou pareil au col d'une amphore d'argent, L'air d'un Noé qui sait le secret du déluge. Si des hommes venaient le consulter, ce juge Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier, Ecoutait en silence et parlait le dernier. Sa bouche était toujours en train d'une prière ; Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ; Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ; Il s'asseyait à terre et cousait ses habits. Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne, Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune. A soixante-trois ans une fièvre le prit. Il relut le Coran de sa main même écrit, Puis il remit au fils de Séid la bannière, En lui disant : " Je touche à mon aube dernière. Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. " Et son œil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire. Il vint à la mosquée à son heure ordinaire, Appuyé sur Ali le peuple le suivant ; Et l'étendard sacré se déployait au vent. Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ; " Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ; La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand. Peuple je suis l'aveugle et suis l'ignorant. Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. " Un cheikh lui dit : " o chef des vrais croyants ! le monde, Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ; Le jour où tu naquit une étoile apparut, Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. " Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ; L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ; Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. " Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton. Une vieille, tondant la laine d'un mouton, Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! " Il semblait regarder quelque vision triste, Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà, Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ; Je suis cendre comme homme et feu comme prophète. J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite. Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur. Le soleil a toujours l'aube pour précurseur. Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause. Il est né d'une Vierge aspirant une rose. Moi, comme être vivant, retenez bien ceci, Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ; J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ; Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange, Et mon corps par le mal est tout déshonoré ; O vous tous, je serais bien vite dévoré Si dans l'obscurité du cercueil solitaire Chaque faute engendre un ver de terre. Fils, le damné renaît au fond du froid caveau Pour être par les vers dévoré de nouveau ; Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine, Finie ouvre à son vol l'immensité sereine. Fils, je suis le champ vil des sublimes combats, Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas, Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne Comme dans le désert le sable et la citerne ; Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants ! Tenu tête dans l'ombre au x Anges effrayants Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ; J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ; Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas, Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ; Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ; Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie, Et, comme je sentais en moi la vérité, Je les ai combattus, mais sans être irrité, Et, pendant le combat je criais : " laissez faire ! Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère. Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis ! Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite, Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite, Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici Arrivé sur le bord de la tombe profonde, Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde. Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi, Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi, Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore. Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ; Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega, Les perles à la mer et les astres à l'ombre, Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. " Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front. Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme, Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ; Presque personne n'est assez pur de péchés Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez, En priant, que vos corps touchent partout la terre ; L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ; Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ; Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes, Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux, Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ; Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse, Habite un pavillon fait d'une perle creuse ; Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur ! Ils auront des souliers de feu dont la chaleur Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière. La face des élus sera charmante et fière. " Il s'arrêta donnant audience à l'espoir. Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit : " O vivants ! Je répète à tous que voici l'heure Où je vais me cacher dans une autre demeure ; Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu, Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu, Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. " La foule s'écartait muette à son passage. Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia. Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya, Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. " L'œil du peuple était doux comme un œil de colombe En le regardant cet homme auguste, son appui ; Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui, Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière, Et passèrent la nuit couchés sur une pierre Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ; " Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever, Tu vas prendre le livre et faire la prière. " Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ; Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait, Et souvent à voix basse achevait le verset ; Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte. Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer. " Qu'il entre. " On vit alors son regard s'éclairer De la même clarté qu'au jour de sa naissance ; Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence. - Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut, Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut. Victor Hugo, le 15 janvier 1858.
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Imam Hassan CISSE de Médina -Niass (Kaolackh-Sénégal)
30/06/2007 20:25
Imam Hassan CISSE
 Il est un petit-fils et un héritier de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) ,de kaolakh, affectueusement appelé « Baye NIASS». Mystique et charismatique, il intervient dans le social et parcourt le monde pour transmettre le message de l'Islam. Il compte des milliers de talibés, au Sénégal et à travers le monde, mais reste effacé et n'agit que sur le compte exclusif de l'Islam et des musulmans. Le petit fils de Sidi Bar-Hamou est un exemple de guide religieux dont Allâh(swt) Seul est l'Architecte . Dans l'Histoire de l'Islam, Hassane (Petit-fils du Saint prophète Muhammad(saw) fut le deuxième Imam de Médina(Arabie Saudite). Tout comme lui, l'Imam Hassane Cissé qui porte le même nom que lui est aussi le deuxième Imam de Médina- Baye(Kaolackh-sénégal), du nom de Médine. Hassane, fils de Fatima Zahra, fille du Prophète Mouhamed (saw). Et comme lui encore,l' Imam Hassane Cissé est le fils de Fatima Zahra NIASS, fille aînée de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa). Hassane(petit-fils du prophète(saw) ) est également fils de Ali Boune kattab(raa), premier Imam de Médine(Arabie). De même Imam Hassane Cissé est le fils de Alioune ( nom dérivé de Ali) premier Imam de médina Baye NIASS. Entre Hassane( petit-fils du prophète (PSL) ) et Imam Hassane Cissé de Médina-Baye s'établit ainsi une coïncidence heureuse marquée du sceau de la divine providence. Mieux, tous les deux, malgré la longueur du temps et l'éloignement des saints lieux, portent un nom prédestiné . Hassane signifie (en arabe): le « bon », le « beau ». Et dans son comportement, son mysticisme, son allure et son action, tout indique que Imam Hassane Cissé charrie en lui les vertus sacerdotales de la bonté et de la beauté du geste et de l'âme. L'homme est charismatique. L'ésotérisme et la pentagramme lui confèrent une force mystique. Ses yeux de foudre dégagent un magnétisme qui hypnotise même l'interlocuteur. De taille moyenne, il a des épaules et une poitrine assez larges. Une barbe blanche ornée dune façon particulière son visage vermeil imprégné d'un soufisme qui l'illumine. Dans son silence qui n'est que recueillement, il démontre une attitude réservée qui rend compte d'une permanente méditation. De nature circonspecte, il est doué dés le bas âge pour la réflexion et la concentration qui le livrent à des activités spirituelles continues et à la recherche d'un idéal. Cheikh Baba Lamine NIASS, son oncle avec qui il a vécu sept ans dans une même chambre, témoigne : « très jeune, il s'était engagé à aller jusqu'à Sao Paolo » porter le message de l'Islam. Aujourd'hui, « Imam» ayant le grade de Amir al Mouminine ( guide des Croyants ) il a, grâce à sa dimension mystique à l'enseignement de son grand-père de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa), renoncé à lui-même en faveur d'un absolu retour à Allâh(swt). C'est pourquoi, il est d'une exquise sociabilité et d'un mysticisme pur qui constituent pour son entourage et ses talibés un rayon de gaieté et de joie de vivre. Un héritier de Cheikh al Islam : Lorsque Imam Hassane Cissé entame un discours et une conversation, il chasse Satan, rend grâce à Allâh(swt) et salue le Prophète (saw) comme pour enseigner que rien ne saurait être réel qui ne soit divin. Dans une conversation avec lui, l'on découvre qu'il n'est pas seulement musulman parce qu'il croit, mais surtout par ce qu'il fait. C'est qu'en réalité, il est un pur produit de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) qui l'a façonné, ayant grandi sous son ombre protectrice et promotrice. Il fut le premier à lui demander l'autorisation de sortir de Médina Baye pour aller en Mauritanie en compagnie de son maître coranique, Ahmad Mahmoud. Ainsi l'accord du Saint Homme ouvrit la voie à d'autres demandes d'autorisation comme celle de Cheikh Mouhamed Nazir NIASS avec qui il se rendit en Mauritanie. Mais ce fut une période difficile. Il se retrouve dans un lieu désertique « sans eau, ni électricité », « se nourrit de couscous en guise de déjeuner et de bouillie de mil en guise de dîner », et fait même plus de 6km à la recherche d'eau avec comme moyen de transport des ânes. « Je me souviens que quand on rassemblait du bois pour le feu, des serpents surgissaient », rappelle-t-il. Et de ce dur séjour en Mauritanie, il tire un enseignement : « on n'accède pas au miel avant d'avoir subi la piqûre des abeilles ». C'est que ce séjour en Mauritanie fut une épopée pénible qui rend compte des conditions douloureuses dans lesquelles il a débuté sa quête de connaissance. Après deux années de dur labeur, il retourne à Médina Baye auprès de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) qui le reprend en charge et lui assure l'enseignement du Fiqk alors que Cheikh Amadou THIAM lui apprend la grammaire arabe. Il se familiarise alors avec les grands ouvrages des soufis et s'initie avec bonheur à l'exégèse du Coran. Cheikh al Islam le prend sous son aile protectrice et il devient à la fois son talibé, son confident et son ami. Il le fait voyager : Ghana, Nigeria, Arabie Saoudite, Irak, Liban, Jérusalem, Caire etc. C'est au Caire d'ailleurs, à Al Azhar, qu'il obtient sa licence. « De retour à Médina Baye, je voulais travailler. On avait même à l'époque mis à ma disposition un salaire de 250 mille francs cfa ainsi qu'une résidence et un véhicule », se souvient-il. Mais Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) lui demande encore « d'aller étudier l'Anglais » et il s'engagea à en prendre les charges. Ainsi, il se rend en Angleterre, à Oxford, où il obtient en 1974 sa Maîtrise en Philosophie. Puis Cheikh al Islam(raa) lui exprime une énigme entre les Etats-Unis et l'Angleterre. « Un Moukhadam nigérian m'a expliqué l'énigme et je compris alors que je devais me rendre aux Etats-Unis d'Amérique », dit-il. Et en moins de trois semaines, il fait l'objet de plusieurs sollicitations d'Américains qui demandent à être convertis à l'Islam ou sollicitent la formulation de prières. Il posait ainsi les premiers jalons d'une mission qui était l'enseignement de Cheikh al Islam et la divulgation de la pratique de la Tidjianya. De retour en Angleterre, la police d'Etat dut même débarquer chez lui en raison des nombreux appels téléphoniques qu'il recevait de partout. C'est pendant cette période qu'il entame la rédaction de sa thèse de Doctorat de 3ème Cycle. Mais en 1982, sa mère lui donne l'ordre de retourner au bercail à cause de l'état de santé de son père. Allâ(raa)h Intervient à l'aube : à l'heure du wazifa, une femme appelle à sa demeure et l'informe « qu'elle lui faisait parvenir une somme de trois mille dollars ». Puis un autre homme fait de même depuis l'Arabie Saoudite et lui envoie à partir d'un compte de l'USB « une autre somme de trois mille dollars ». Il compris que Allâh(swt) intercédait ainsi pour lui permettre de rejoindre le Sénégal dans les plus brefs délais. Le 24 mars 1982, il débarque à Médina Baye. Il reçut les adieux du père qui lui formule des prières puisées dans l'immense lumière qui irriguait son âme qui s'éteint le 11 avril 1982, date à laquelle il accède à l'imamat, que Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) lui avait confié sous forme prophétique, déjà des années auparavant. Cette séquence lui rappelle aussi les derniers moments qu'il a vécus avec Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) d'abord à Paris, puis à Londres. La longue prière que le Saint Homme lui avait formulée était pour lui un adieu. En fait, Imam Hassane Cissé est doté d'une force d'intuition qui lui permet vite de déchiffrer la géographie secrète des âmes avec qui il entretient une communication permanente. D'ailleurs le premier jour de l'arrivée de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) à Londres, il comprit mieux l'imminence de l'extinction de son âme. « J'ai vécu les derniers instants de sa vie » raconte-t-il. « Dés que je fus à son chevet, il me fait part d'un rêve : Allâh(swt) me donnait deux enfants que je baptisais tous en son nom. Il me dit : C'est le moment de l'héritage. Alors je compris ». Il écrira plus tard un ouvrage intitulé : "Les derniers jours de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahima NIASS". Aujourd'hui, c'est avec émotion qu'il rappelle et explique comment, avec dignité, et foi le Saint Homme affrontait la mort grâce à une âme extatique qui se pâmait mystérieusement au giron d' Allâh (SWT). Sur les sentiers de l'Universel Intellectuel, polyglotte, conférencier, philosophe, exégète et pasteur,l'Imam Hassane Cissé est très impliqué dans le secteur de l'éducation, de la santé, de l'environnement. Personnalité intuitive, compréhensive et de nature charitable, il possède des connaissances mystiques qui font de lui un être recherché pour son savoir. Pour son oncle Baba Lamine NIASS qui le connaît bien, « il incarne des vertus qui reflètent les nobles sources de son âme ». Il est entreprenant et se caractérise par son goût de l'organisation et son amour du mouvement. Il voyage beaucoup parce que, universaliste et explorateur, il est attiré par les pays inexplorés et sait que sa mission, prophétisée par Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa), est d'aller au-delà même de l'Atlantique et l'océan indien, porter la parole d'Allâh(swt), le message du prophète(saw) et la voie de la Tidjanya. Il a fait presque tous les pays de la planète où il compte des disciples. Dans sa demeure, considérée comme un lieu de service social, toutes les races y défilent. Sa grande noblesse, l'immensité de ses connaissances mystiques et sa vaste érudition lui ont fait accéder à de hauts lieux où il connaît l'accroissement de son prestige et de sa gloire, Baba Lamine explique : « Ce n'est pas un hasard. C'est le fruit d'un dévouement et d'un travail infatigable. Il mérite bien son statut dans le monde». D'ailleurs, il a rencontré les plus grands leaders de l'histore de ce monde, d'abord grâce à l'intercession de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) dont les talibés se trouvent non seulement partout en Afrique mais aussi en Asie et en Amérique Latine, ensuite grâce à ses dons de diplomate et de son Savoir. Il a ses entrées dans les institutions américaines comme il en a dans d'autres grands pays. Dans son carnet d'adresses, les noms de hautes personnalités d'Afrique et d'ailleurs occupent les premières pages. Et les album photos que tiennent ses talibés rendent compte de son prestigieux cercle de connaissance : Koffi ANAN, Chefs d'Etats africains, Princes du Golf, etc. Lorsque Nasser le sollicitait, il avait opposé une réticence parce que refusant tout engagement politique. Le Raïs égyptien le convainc : « Ce n'est pas pour faire de la politique. Les politiques ont échoué. Il faut maintenant s'appuyer sur la fraternité islamique », lui avait-il dit. Ses relations avec John KUFOR sont connues et il est devenu le Conseiller spécial en Affaires islamiques du Vice-président du Ghana. En toute modestie, il explique : « ce n'est pas quelque chose que nous avons cherchée. Nous croyons que c'est le travail que nous avons fait pour l'Islam en suivant les traces Cheikh Al Islam(raa) qui nous ouvert les portes des personnalités politiques et civiles de ce monde ». Puis, il précise : « Cheikh Al Islam(raa) a eu des relations étroites avec De Gaulle, Shu En Laï, Sékou Touré, Daouda Diawara, Nasser, Bourguiba, Yacouba Gowon, Kwamé Krumah, Boumédienne, etc. ». Il rappelle des dizaines d'organisations islamiques dont Cheikh Al Islam(raa) était membre et rappelle les conversions faites à travers l'Afrique comme au Ghana « où lors d'un voyage, il a converti 8000 personnes à l'Islam ». « C'est même codifié dans les bibliothèques britanniques », précise-t-il encore en toute modestie. Aujourd'hui, Imam Hassane Cissé explore le monde. Il a crée une ONG, African American Islamic Institute, où de jeunes américains, nigérians, ghanéens, mauritaniens, etc. sont formés aux sciences islamiques. Il a construit une clinique, Shifâ Al Asqam, avec la collaboration de l'UNICEF. Aussi, membre de plusieurs ONG, il mène des œuvres caritatives en direction des handicapés et des nécessiteux. Par son action, il apporte une vision du monde dominée par la foi et la solidarité jusque dans les actes quotidiens. « Il faudrait bien que les pouvoirs publics aient une pensée pour le monde rural et les pauvres et qu'ils agissent en conséquences », dit-il dans un élan de générosité empreint de franchise. Pour lui, « l'être humain est un don d'Allâh(swt) qu'Il a Lui a même crée mieux que tout autre créature. Investir en l'Homme, c'est donc investir en Allah ». C'est pourquoi de nombreux jeunes relèvent de son obédience et il les entretient de façon permanente de l'Islam, du prophète et des enseignements de Cheikh Al Islam. Son propos est toujours ponctué de références au Coran, au Prophète(saw) et à Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa). Cà et là, il distribue des médicaments, des chaises roulantes, de la nourriture et même de l'argent, « s'il en a à ceux qui le sollicite ». La situation politique l'amène à appeler « à la retenue et au respect de l'autre ». Si on lui demande son penchant politique, il affirme : « je suis du côté de ceux qui aident l'Islam et soutiennent l'éducation et la santé. Je suis toujours reconnaissant à ceux qui apportent une assistance à l'Institut et à l'hôpital que j'ai mis sur pied ». Avec sérénité, fermeté et conviction, il précise : « je suis un serviteur de l'Islam et des musulmans ». Et ainsi, la solidarité islamique reste son obsession. Il a fondé Kossi Atlanta, au cœur du Saloum, Atlanta en souvenir du pacte lié avec cette ville et des nombreux américains qui y sont originaires et qui s'y rendent et y logent. Il a réussi à l'équiper d'une mosquée, d'un forage et d'un réseau d'électrification. Cette cité est aussi à côté d'une autre du même nom où logeaient Cheikh Al Islam et son père Cheikh Alioune CISSE(raa). Très jeune, il y a même dirigé une prière devant celui-ci et devant même son père. Et parce qu'il a reçu l'onction mystique de Cheikh Al Islam(raa), il occupe aujourd'hui le Minebar de Médina BAYE. Intellectuel méthodique et ouvert à toutes les questions religieuses, éducateur fécond doté d'un sens de l'humour et d'un entrain qui séduit, il déteste le « mensonge et l'inconstance » et est naturellement animé d'un désir de paix et de tranquillité. Sa vie n'est pas de tout repos : « je suis serviteur de l'Islam et des musulmans », répète-t-il encore. Enthousiaste devant tout ce qui relève de l'Islam, il se caractérise par une débordante activité « pour la cause de l'Islam » et entretient de « fraternelles relations » dans toutes les « maisons religieuses » du Sénégal. Ses plus beaux souvenirs sont les moments vécus dans l'intimité de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima NIASS(raa) et l'éducation multiforme reçue auprès de lui, lui sert de pilori. Mais son plus douloureux souvenir est le jour de l'extinction de celui-ci. « Je n'ai pas connu une douleur plus pénible que celle que j'ai connue ce jour-là ! » dit-il avec émotion. Et de ce Saint-homme il a appris a être patient, optimiste et de nature idéaliste. Au Sénégal comme ailleurs, il est devenu une personnalité imposante que les talibés Niassène vénèrent au plus haut point. Il reste un guide dynamique et diplomate qui utilise toujours un « nous » de modestie même s'exprimant en wolof. Et lorsqu'il prend congé de son hôte, il chasse encore Satan, rend grâce à Allâh(swt), salue le Prophète(saw) et formule une prière affectueuse qui intègre à une adoration universelle.
victor hugo chante le prophète Sayyidina Muhammad(saw) !  
Certains l'appellent Mahomet. Mais son nom est Muhammad. Fondateur d'un culte monothéiste. Souverain magnanime et juste. Son souvenir est vivant dans toutes les mosquées, dans les coeurs des musulmans. Treize années d'enseignement dans la Mecque hostile sans fléchir. Dix années à Médine pour organiser les siens sans répit... Les biographes du prophète de l'Islam ne se comptent plus. Sa vie séduit ceux qui l'étudient. Ses paroles et actes sont l'objet d'études universitaires. L'anniversaire de sa naissance, le Mawlid Nabawi, est célébré en ce 14 mai. Certains musulmans résistent encore à cette tradition tentante. Il est vrai que le prophète n'a pas fêté son anniversaire. Mais l'occasion est bien trop belle pour évoquer celui que Georges Bernard Shaw a reconnu : l'Homme le plus grand de tous les temps ! Une fois n'est pas coutume, pour ce Mawlid Nabawi, la parole est à VICTOR HUGO, dans un hommage à celui qu'il nomme Mahomet(saw).
L'AN NEUF DE L'HEGIRE Comme s'il pressentait que son heure était proche, Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ; Il marchait en rendant aux passants leur salut ; On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ; Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire, Se souvenant du temps qu'il était chamelier. Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge de d'amour, Les temps antérieurs, l'ère immémoriale. Il avait le front haut, la joue impériale, Le sourcil chauve, l'œil profond et diligent, Le cou pareil au col d'une amphore d'argent, L'air d'un Noé qui sait le secret du déluge. Si des hommes venaient le consulter, ce juge Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier, Ecoutait en silence et parlait le dernier. Sa bouche était toujours en train d'une prière ; Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ; Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ; Il s'asseyait à terre et cousait ses habits. Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne, Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune. A soixante-trois ans une fièvre le prit. Il relut le Coran de sa main même écrit, Puis il remit au fils de Séid la bannière, En lui disant : " Je touche à mon aube dernière. Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. " Et son œil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire. Il vint à la mosquée à son heure ordinaire, Appuyé sur Ali le peuple le suivant ; Et l'étendard sacré se déployait au vent. Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ; " Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ; La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand. Peuple je suis l'aveugle et suis l'ignorant. Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. " Un cheikh lui dit : " o chef des vrais croyants ! le monde, Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ; Le jour où tu naquit une étoile apparut, Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. " Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ; L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ; Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. " Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton. Une vieille, tondant la laine d'un mouton, Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! " Il semblait regarder quelque vision triste, Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà, Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ; Je suis cendre comme homme et feu comme prophète. J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite. Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur. Le soleil a toujours l'aube pour précurseur. Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause. Il est né d'une Vierge aspirant une rose. Moi, comme être vivant, retenez bien ceci, Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ; J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ; Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange, Et mon corps par le mal est tout déshonoré ; O vous tous, je serais bien vite dévoré Si dans l'obscurité du cercueil solitaire Chaque faute engendre un ver de terre. Fils, le damné renaît au fond du froid caveau Pour être par les vers dévoré de nouveau ; Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine, Finie ouvre à son vol l'immensité sereine. Fils, je suis le champ vil des sublimes combats, Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas, Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne Comme dans le désert le sable et la citerne ; Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants ! Tenu tête dans l'ombre au x Anges effrayants Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ; J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ; Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas, Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ; Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ; Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie, Et, comme je sentais en moi la vérité, Je les ai combattus, mais sans être irrité, Et, pendant le combat je criais : " laissez faire ! Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère. Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis ! Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite, Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite, Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici Arrivé sur le bord de la tombe profonde, Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde. Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi, Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi, Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore. Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ; Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega, Les perles à la mer et les astres à l'ombre, Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. " Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front. Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme, Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ; Presque personne n'est assez pur de péchés Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez, En priant, que vos corps touchent partout la terre ; L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ; Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ; Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes, Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux, Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ; Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse, Habite un pavillon fait d'une perle creuse ; Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur ! Ils auront des souliers de feu dont la chaleur Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière. La face des élus sera charmante et fière. " Il s'arrêta donnant audience à l'espoir. Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit : " O vivants ! Je répète à tous que voici l'heure Où je vais me cacher dans une autre demeure ; Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu, Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu, Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. " La foule s'écartait muette à son passage. Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia. Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya, Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. " L'œil du peuple était doux comme un œil de colombe En le regardant cet homme auguste, son appui ; Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui, Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière, Et passèrent la nuit couchés sur une pierre Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ; " Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever, Tu vas prendre le livre et faire la prière. " Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ; Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait, Et souvent à voix basse achevait le verset ; Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte. Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer. " Qu'il entre. " On vit alors son regard s'éclairer De la même clarté qu'au jour de sa naissance ; Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence ! " - Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut, Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut. Victor Hugo, le 15 janvier 1858.
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victor hugo chante le prophète Muhammad(saw)
30/06/2007 20:22
victor hugo chante le prophète Muhammad(saw)
Certains l'appellent Mahomet. Mais son nom est Muhammad(saw). Fondateur d'un culte monothéiste. Souverain magnanime et juste. Son souvenir est vivant dans toutes les mosquées, dans les coeurs des musulmans. Treize années d'enseignement dans la Mecque hostile sans fléchir. Dix années à Médine pour organiser les siens sans répit... Les biographes du prophète(saw) de l'Islam ne se comptent plus. Sa vie séduit ceux qui l'étudient. Ses paroles et actes sont l'objet d'études universitaires. L'anniversaire de sa naissance, le Mawlid Nabawi, est célébré 12 du mois de Rabi'al'awwal" !
Certains musulmans résistent encore à cette tradition tentante. Il est vrai que le prophète n'a pas fêté son anniversaire. Mais l'occasion est bien trop belle pour évoquer celui que Georges Bernard Shaw a reconnu : l'Homme le plus grand de tous les temps ! Une fois n'est pas coutume, pour ce Mawlid Nabawi, la parole est à VICTOR HUGO, dans un hommage à celui qu'il nomme Mahomet.
L'AN NEUF DE L'HEGIRE Comme s'il pressentait que son heure était proche, Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ; Il marchait en rendant aux passants leur salut ; On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ; Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire, Se souvenant du temps qu'il était chamelier. Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge de d'amour, Les temps antérieurs, l'ère immémoriale. Il avait le front haut, la joue impériale, Le sourcil chauve, l'œil profond et diligent, Le cou pareil au col d'une amphore d'argent, L'air d'un Noé qui sait le secret du déluge. Si des hommes venaient le consulter, ce juge Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier, Ecoutait en silence et parlait le dernier. Sa bouche était toujours en train d'une prière ; Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ; Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ; Il s'asseyait à terre et cousait ses habits. Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne, Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune. A soixante-trois ans une fièvre le prit. Il relut le Coran de sa main même écrit, Puis il remit au fils de Séid la bannière, En lui disant : " Je touche à mon aube dernière. Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. " Et son œil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire. Il vint à la mosquée à son heure ordinaire, Appuyé sur Ali le peuple le suivant ; Et l'étendard sacré se déployait au vent. Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ; " Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ; La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand. Peuple je suis l'aveugle et suis l'ignorant. Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. " Un cheikh lui dit : " o chef des vrais croyants ! le monde, Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ; Le jour où tu naquit une étoile apparut, Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. " Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ; L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ; Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. " Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton. Une vieille, tondant la laine d'un mouton, Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! " Il semblait regarder quelque vision triste, Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà, Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ; Je suis cendre comme homme et feu comme prophète. J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite. Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur. Le soleil a toujours l'aube pour précurseur. Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause. Il est né d'une Vierge aspirant une rose. Moi, comme être vivant, retenez bien ceci, Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ; J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ; Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange, Et mon corps par le mal est tout déshonoré ; O vous tous, je serais bien vite dévoré Si dans l'obscurité du cercueil solitaire Chaque faute engendre un ver de terre. Fils, le damné renaît au fond du froid caveau Pour être par les vers dévoré de nouveau ; Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine, Finie ouvre à son vol l'immensité sereine. Fils, je suis le champ vil des sublimes combats, Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas, Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne Comme dans le désert le sable et la citerne ; Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants ! Tenu tête dans l'ombre au x Anges effrayants Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ; J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ; Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas, Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ; Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ; Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie, Et, comme je sentais en moi la vérité, Je les ai combattus, mais sans être irrité, Et, pendant le combat je criais : " laissez faire ! Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère. Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis ! Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite, Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite, Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici Arrivé sur le bord de la tombe profonde, Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde. Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi, Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi, Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore. Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ; Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega, Les perles à la mer et les astres à l'ombre, Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. " Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front. Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme, Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ; Presque personne n'est assez pur de péchés Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez, En priant, que vos corps touchent partout la terre ; L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ; Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ; Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes, Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux, Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ; Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse, Habite un pavillon fait d'une perle creuse ; Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur ! Ils auront des souliers de feu dont la chaleur Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière. La face des élus sera charmante et fière. " Il s'arrêta donnant audience à l'espoir. Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit : " O vivants ! Je répète à tous que voici l'heure Où je vais me cacher dans une autre demeure ; Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu, Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu, Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. " La foule s'écartait muette à son passage. Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia. Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya, Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. " L'œil du peuple était doux comme un œil de colombe En le regardant cet homme auguste, son appui ; Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui, Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière, Et passèrent la nuit couchés sur une pierre Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ; " Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever, Tu vas prendre le livre et faire la prière. " Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ; Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait, Et souvent à voix basse achevait le verset ; Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte. Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer. " Qu'il entre. " On vit alors son regard s'éclairer De la même clarté qu'au jour de sa naissance ; Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence. - Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut, Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut. Victor Hugo, le 15 janvier 1858.
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Maroc : Les tijanes du monde au chevet de leur Saint et Noble Tarikha
30/06/2007 20:14
Maroc : Les tijanes du monde au chevet de leur tarikha
C’est parce que son pays veut aider la confrérie Tijane à débattre des affaires qui lui sont propres et des questions liées à ses zawiyas disséminées à travers le monde, que le roi Mohamed VI a organisé un Forum des adeptes de la Tijaniyya qui s’est ouvert hier à Fès, l’ancienne capitale du royaume où repose le fondateur de la Tarikha Cheikh Sidi Ahmed Tijani(raa). C’est ainsi que le roi Mohamed VI justifie la tenue de cette conférence, dans son discours d’ouverture lu hier aux délégués par le ministre marocain des "Habous" et des Affaires religieuses. Et le souverain chérifien en a profité pour rappeler aux adeptes de la Tarikha tijane que, de tout temps, ils sont restés ‘fidèles aux liens étroits tissés avec les rois du Maroc, notamment par la reconnaissance du statut du Commanderie des croyants qu’incarne le Roi du Maroc’. Un rappel qui n’est, sans doute, pas innocent, quand on sait que ce statut de Commandeur des croyants est de plus en plus contesté au successeur du roi Hassan II, dans la tarikha tijane elle-même. Le souverain chérifien a, en outre, appelé à la consolidation des ‘liens de fraternité unissant le Maroc et ses pays africains frères’, d’autant que, soulignera-t-il, son pays ‘est resté, au fil des âges, un rempart imprenable de l’islam modéré qui se réclame du rite malikite’.
Mais ce qui semble le plus préoccuper les autorités marocaines en organisant ce forum, c’est de garder la main dans les manœuvres diplomatiques qui se mènent à la veille du sommet de l’Union africaine prévu à Accra. Cette phrase du souverain chérifien, s’adressant aux familles tijanes représentées dans la salle des congrès de l’hôtel abritant le forum, en dit long : ‘Mis au service de la solidarité entre les pays du monde islamique, du Maghreb et de l’Afrique, le Maroc entend ainsi faire de votre tarikha un des piliers sur lesquels repose l’unité africaine ainsi que l’un des outils pédagogiques dont elle dispose’. Le Maroc étant le grand absent du sommet de l’Union africaine, tente ainsi un coup diplomatique en réunissant sur ses terres les leaders des familles religieuses tidjanes venant de vingt-trois pays africains à la veille de l’ouverture de ce sommet d’Accra. Et le roi du Maroc s’est engagé, devant les représentants de ces familles religieuses, à préserver la ‘sollicitude dont nous vous entourons et à lui conférer toutes ses lettres de noblesses. Nous entendons ainsi consolider les liens spirituels et fraternels qui unissent vos pays et leurs sages dirigeants au Maroc’.
L’autre préoccupation du souverain chérifien semble être d’ordre sécuritaire. Notamment lorsqu’il martèle : ‘"Notre visée première et dernière (est) de protéger l’islam sunnite tolérant, exempt de toute velléité d’hérésie et net de tout extrémisme aveugle et de toute politisation tendancieuse’. Cet islam modéré, il faut le préserver, le fortifier en ce qu’il prêche les hautes valeurs de la moralité", expliquera le roi Mohamed VI qui a sans doute une pensée pour les attentats qui avaient ensanglanté son pays et l’Algérie ces derniers mois. Mais, comment préserver cet islam fait de tolérance, de respect vis-à-vis de l’autre, d’amour du prochain, si auparavant, on ne lutte pas contre ‘la pauvreté, la précarité et la marginalisation (pour) assurer à l’individu musulman, voire à tout être humain, homme,femme ou enfant, les conditions propices à une vie digne’.
Outre l’invocation assidue de Dieu, la tarikha tijane a ‘un rôle pédagogique à jouer pour promouvoir l’éducation morale et spirituelle, purifier les âmes par l’élimination des facteurs de division et de scission et prêcher en retour les vertus de la concorde et de l’unité’, dira le roi Mohamed VI avant de demander aux délégués de ne pas oublier que les cheikhs leur ont inculpé ‘ce que signifie l’élévation de l’âme qui transcende les rancœurs et les rancunes, le sens du pardon à montrer même en position de force, la tolérance et la coexistence avec autrui, le devoir de transparence des uns envers les autres et la mansuétude, l’émulation dans l’accomplissement d’œuvres de charité et le raffermissement des liens de fraternité religieuse’.
Pour répondre au discours de bienvenue du roi du Maroc, le Nigérian Salih Ibrahimi a été désigné par les… organisateurs, mais pas par les participants au forum. Et comme il fallait s’y attendre, celui-ci a fait dans la dithyrambe, vouant aux gémonies ceux qui, comme les Algériens, contestent la ‘ maroquinité ’ du Sahara occidental, sans les nommer. Ce fut la principale fausse note de l’ouverture de ce forum.
En présence de 40 nationalités : Les Marocains font la part belle aux Sénégalais
Ils sont 1 431 délégués venus de quarante pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique à avoir fait le déplacement de Fès, au Maroc, où se tient depuis hier le Forum des adeptes de la Tijania. Le gros de la troupe vient du Sénégal d’où a été affrété un avion spécial pour convoyer les représentants de toutes les familles tidianes, mais également du Nigeria. Des délégués qui viennent également de la lointaine Russie, des Etats Unis d’Amérique ou d’Afrique du Sud, en somme de partout où a été créée une ‘zawiya’ et où s’élève chaque jour le ‘zikr’.
Les organisateurs de ce Forum des adeptes de la Tijania qui se tient sur cette terre bénie où repose le fondateur de la tarikha tijane, Cheikh Sidi Ahmed Tijani(raa), ont en outre fait la part belle aux Sénégalais dans l’organisation même de cette conférence. C’est ainsi que quatre éminentes personnalités sénégalaises ont été choisies pour introduire trois des cinq thèmes retenus. Pour parler de la personnalité du fondateur de la tarikha au cours de la séance matinale de ce jeudi, Serigne Mansour Sy, fils de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, a été choisi pour compléter les exposés qui seront faits par cinq autres conférenciers venant du Soudan, du Nigéria, de l’Algérie, du Maroc et de la Mauritanie. Dans l’après-midi, ce sera au tour de son oncle, Serigne Abdoul Aziz Sy al Ibn de parler des spécificités de la tarikha en compagnie d’un Marocain et d’un Soudanais, avant que Serigne Hassan Cissé de Kaolack ne prenne le relais pour disserter sur le ‘Rôle social et économique de la Tijania en Afrique’. Dernier Sénégalais à exposer, Ibrahima Mahmoud Diop dit Barham, entretiendra les délégués de la destinée de la Tijania en Afrique le vendredi matin, avant que les participants ne se rendent à la Grande Zawiya où repose Cheikh Sidi Ahmed Tijani(raa) pour des prières, suivies de la ‘wazifa’ et des séances de ‘zikr’. La fin du forum est prévue samedi matin,30 juin 2007
wa salam
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