Poème de BAYE sur BARHAM DIOP

« Hakal kharâ tîssa

yâ barhâmou Khad khita an nahjlil oulâ khad hâmou »
Voici les feuilles que je te donne, Ô Barham Tu as pris une voie difficile dans laquelle beaucoup se sont éblouis (voilés)
« Achta

wa anta saydoune

wa houmâmou Fatan li kouli mouchkiline fa khâmou
Que tu vives et que tu sois un noble et quelqu’un qu’on aime Que tu sois un mufti doué d’entendement (Que tu aies l’entendement pour les choses les plus enfouies)
« Yâhnou lakal khirtâssou

wal aqlâmou Hatâ youkhâla înahou Barhâmou »
Que les feuilles et les plumes te soient soumises Jusqu’à ce qu’on dise qu’il est Barham (Baye) »

[Cheikh Ibrahim Niass],

C'est le Cheikh (le Maître ) dans toutes ses dimensions.                                                   C'est le maître accompli dans toutes les charges afférentes aux fonction d'un maître :           -maître de Coran,                                                                                                              -des sciences islamiques classiques,                                                                                     -auteur d'ouvrages ,                                                                                                         -éducateur spirituel,                                                                                                          -éducateur par le comportement quotidien dans la famille, dans le travail et dans l'adoration. Il est le porte-parole de son temps, la lumière de son époque, façonnée d'un moule unique (incomparable), le lieu focal du regard divin parmi les créatures, la porte ouverte de ceux qui souhaitent accéder à l'Enceinte scellée de Dieu, l'unique de son siècle dans la science et dans la religion, le maître de son moment dans l'éducation spirituelle (tarbiyya), le symbole des bien dirigés, le sceau des gnostiques du quatorzième siècle de l'Hégire. Il est la beauté des jours et des nuits, la preuve des gnostiques (connaisseurs de Dieu) remarquables, la lueur de la communauté muhammadienne, le défenseur de la voie ahmadienne, ibrahimique, la pure (il s'agit là de la voie tijaniyya conforme à la foi pure (hanîfa) du père des croyants, le prophète Ibrahîm), la crème de ses hommes majestueux. Il est l'aube des sciences et des connaissances, la somme des deux mers des sagesses et des [connaissances][1], la citadelle imprenable, la grotte élevée hors de portée, la perle de la couronne des nobles véridiques, la perle centrale du précieux collier des pôles hors pairs, le porteur du drapeau des honneurs parmi la créature, le rassembleur des sciences dispersées parmi les grands savants « çufi » de la communauté, du premier au dernier. Il est doué des beaux caractères et des saintes qualités morales muhammadiennes. Il est la limite des sciences émises par la Vérité Qui Gratifie [haqqâniyya et wahbiyya], des connaissances divines issues de la miséricorde de Dieu [rahmâniyya et rabbâniyya]; station qui ne saurait être décrite même avec prolixité et loquacité, par la simple grâce et la faveur de Dieu.
Il est celui qui n'a point d'égal ni semblable, ni dans le présent ni et dans le futur, celui-là qui s'est solidement installé sur la crête de la noblesse, de la pureté et de l'accomplissement par le biais de l'héritage muhammadien et de l'éducation spirituelle « ahmadien khatmien » [c'est-à-dire, de par la formation dans la tarîqa de Cheikh Ahmad Tijâni, le sceau, « khatm », des saints]. Paré des couronnes des plus beaux joyaux de joaillerie, il possède les indications subtiles et des instructions conduisant vers les grandes réalisations, les expressions inspirantes.

La ilaha Nourou Zamani La ilaha illa lah !                                                                           la ilaha Aynou Zâti la ilaha illa lah !                                                                                   la ilaha Nourou nourou la ilaha illa lah !

« qu'est ce que le Sirr ? » Le Sirr (secret venant de Dieu)

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« Assalamou 'alaykoum !

le soufisme n'est pas la science de la parole, c'est une pratique quotidienne et une expérience gustative.

Notre bien aimé Prophète (paix et salut sur lui) nous informait que la foi (par exemple) est : « ce qui s'installe dans le coeur et qui est confirmé par l'action...» Il y a des vérités qu'on ne peut expliquer par le language courant, comme la douceur de la foi, le bonheur de la proximité (Qurb), les bienfaits de la pièté, les saveurs du Dhikr ...Ou encore plus proche de monsieur tout le monde, le goût sucré d'une banane pour ceux qui ne savent pas ce que c'est  !
Cependant je vais vous donner des éléments de réponse pour vous et pour tous les frères et soeurs sincéres à propos de ces notions subtiles:

Tout d'abord, sachez que chaque science a ses spécialistes, et de tout temps les chercheurs d'une science "donnée" allaient chercher les spécialistes(maîtres) de cette science et les accompagnaient pour prendre d'eux l' « Ijâza » (une espéce de reconnaisance ou diplôme) qui atteste de leur apprentissage et leur compétence et qui leur permet d'enseigner à leur tour...
Ceci est valable aussi bien pour la science exotérique que ésotérique: voir l'article sur le compagnonnage spirituel d'un maître où on a explicité les versets et Hadîths qui incitent à cette bonne compagnie pour se parer des bonnes qualités et purifier son âme des vices cachés.
Le Prophète (paix et salut sur lui) dit: «...les Prophètes n'ont pas laissé d'héritage [matériel] ni de Dinar ni de Dirham, mais ils ont laissé la science...»
et aussi: « les savants sont les héritiers des prophètes ! »
Il est évident, qu'il n'y a plus de Prophète après le dernier Messager sidna Muhammad (paix et salut sur lui), mais l'héritage cité dans ces Hadîths concerne la science exotérique et ésotérique et la guidance des gens vers la pièté, le rappel de Dieu...
« Sirr » (secret venant de Dieu) fait allusion à un don de Dieu à ce maître qui lui permet de réaliser (parfaire) l'éducation des disciples ou de comprendre certaines subtilités,ou d'avoir une sagacité (Firâsa).          Le Prophète (paix et salut sur lui) disait: « prenez garde à la sagacité(Firâsa) du croyant, car il voit (perçoit des choses) par la LUMIERE de Dieu.»
Exemple: Moïse (paix et salut sur lui) a accompagné Al-Khadir (voir Sourate Al-kahf), Al-Khadir possédait (selon les termes coraniques) une science venant de Dieu ( 'Ilm Ladunnî ) que Moïse n'avait pas...

Le « Idhn » (autorisation venant de Dieu): il s'agit d'une grâce de Dieu et d'une pédagogie d'éducation venant de Dieu, permettant au maître de faire parvenir (progressivement) son disciple sincére aux degrés les plus hauts de la réalisation spirituelle, en lui permettant petit à petit de comprendre les vissitudes de son âme charnelle et de fuire progressivement vers Dieu en se parant des meilleurs qualités et en s'éloignant de toute insouciance.
Il s'agit là d'une pédagogie évolutive qui varie en fonction de chaque maître et son époque, les moyens de cette éducation spirituelle (évolutive) étant essentiellement le Dhikr...
Le « Idhn » peut désigner aussi une force spirituelle prodigieuse qui se transmet aux disciples et qui leur permet d'accomplir de façon brillante et réussie des taches par l'autorisation bénie du maître...

Le compagnon Abû hurayra (que Dieu l'agrée) disait dans le : « Khabar Sahîh »,: « j'ai pris(appris) du Messager d'Allah deux récipients (deux sciences), l'une je vous l'ai transmise, et l'autre si je la divulgue vous me couperez la gorge ! »

Dans la biographie du Prophète (paix et salut sur lui) (As-sîra) d'Ibn Hishâm on trouve, à propos du « Sirr » (secret venant de Dieu), ou        « Idhn » (autorisation venant de Dieu):
1. un jour à l'époque d'une famine, le Prophète (paix et salut sur lui) a demandé aux compagnons lequel pouvait accomplir une mission ?           Les compagnons restaient silencieux vu la dangerosité de la mission...   Puis un compagnon qui tremblait de faim et de froid s'écria:« moi ! Messager d'Allah ! »
Dés que le Messager (saw) lui réppondit:

« tu es l'homme de la situation ! » Ce compagnon senti en lui la force de plusieurs hommes,il n'avait plus faim ni froid...Il accomplit brillamment sa mission sans grande peine et revint voir le Messager(saw). Dés que ce compagnon informa le Prophète (paix et salut sur lui) de l'issue de la mission, il devint comme avant, affamé et tremblant de froid...
Ainsi, par la lumiète et la force de l'autorisation bénie du Prophète(paix et salut sur lui) ce compagnon a pu accomplir l'impossible...

2.A table un jour avec ses compagnons, le Prophète (paix et salut sur lui), demanda à un compagnon: 
 « passe moi la cuisse du poulet ! », ce que ce compagnons fit.
Puis, il lui redit, « passe moi la cuisse du poulet ! »,                         le compagnon lui passa la deuxième.
Puis, il lui redit, « passe moi la cuisse du poulet ! », le compagnon a voulu d'abord s'exécuter puis s'arrêta un moment et dit: « mais Messager d'Allah! le poulet n'a que deux cuisses ! »
Le Prophète (paix et salut sur lui) dit alors: « si tu avais exécuté ce que je t'avais demandé sans dire mot, tu m'aurais passé encore une cuisse de poulet (une troisième!) »
3.il est authentiquement rapporté et bien connu que le deuxième Calif Omar Ibn Al-khattâb (que Dieu l'agrée) de son Minbar à Médine avait bien parlé au compagnon Sâriya qui était en bataille en Mésopotamie ou en Iraq: en lui disant :" Sâriya, la montagne ! " et Sariya entendit les recommandations ( l'alerte) d'Omar et se mit derriére la montagne avec ses soldats et l'armée des musulmans sortit victorieuse!
Comment Omar a pu parler à Sâriya et comment Sâriya a pu entendre Omar !! c'est là l'expression claire du « Sirr » de Dieu entre ces deux compagnons...
4. 'Ali Ibn Abî Tâlib (que Dieu l'agrée) le quatrième Calif, avait dit un jour à un homme:« c'est toi qui va me tuer ! » l'homme s'exclama et dit: « alors tue moi ! » 'Ali (raa) répondit: « je ne peux pas ! » (car en effet la « Haqîqa » n'est pas une source de législation et on ne peut juger sur une simple sagacité ou une vision).
Plus tard, c'est bien cet homme qui va tuer 'Ali (raa)...
Comment 'Ali pouvait savoir cela, si ce n'est grâce au « Sirr » de la sagacité qu'il possédait de la part de Dieu(swt)???...
Sidan 'Ali(raa) disait: « même si les voiles de l'invisible me sont dévoilés, cela n'ajoutera guére à ma foi » (car il avait atteint déjà la Certitude )(al-yaqîn )
L'éducation prophétique a permis aux nobles compagnons d'atteindre les plus hauts degrés spirituels et d'avoir le plus beau des comportements, ces nobles compagnons ont transmis cela aux suivants, qui l'ont transmis à leur tour à leurs disciples et ainsi de suite...La science ésotérique a été ainsi transmise de coeur à coeur depuis des générations jusqu'à arriver à nos maîtres (que Dieu les agrée !).

Enfin sachez que les dons de Dieu sont infinis, Sa générosité et Sa grâce sont sans limite et Il privilégie qui Il veut parmi Ses créatures...
La sainteté (voir « Hadîth al-waliyy » déjà cité) et les prodiges des saints sont une vérité et une grâce de Dieu. Ce sont des choses reconnues par tous les savants de la « Sunna wa l-jamâ'a ».
Si les prophètes sont soutenus par les miracles(Mu'jizât), les saints ont leur prodiges(karâmât)...Mais la droiture est meilleure que mille prodiges...
Quand on a la chance « rare et précieuse » d'accompagner un maître spirituel réalisé, on ne fait cela que pour Allah(swt) et pour purifier notre âme et non pour avoir des pouvoirs ni des prodiges ni pour les biens de ce bas monde.
Le disciple sincére ne cherche pas les prodiges et ne les demande pas, mais il cherche la proximité du Seigneur et à se purifier (de ses défauts) pour la Face d'Allah...
Ibn 'ATâ Allah d'Alexandrie disait: « ne cherche pas à percer les mystères qui te sont voilés, mais cherche plutôt les défauts qui sont cachés en toi »

Meilleure méditation !

BismiLah

Hadith 1
Le Messager d'Allah(Saw) dit : « Celui qui récite le Coran et celui qui l'écoute ont une part égale dans la récompense ».
(Mustadrak-ul-Wasa'il, vol. 1, p. 293)

Hadith 2
Le Messager d'Allah (S) dit : « Le meilleur d'entre vous est celui qui apprend le Coran et l'enseigne aux autres ».
(Al-Amali de Sheikh at-Tusi, vol. 1, p. 5 )

Hadith 3
L'Imam Ja'far Ibn Mohammed As-Sadiq (AS) dit : « Lire le Coran des pages du Coran (c'est-à-dire en le lisant, non pas en le récitant de mémoire) allège les punitions de la mère et du père de la personne, même s'ils sont tous deux mécréants ».
(Usul-ul-Kafi, vol. 2, p. 613 )

Hadith 4
Le Messager d'Allah (S) dit : « Toute chose existante prie pour le pardon de la personne qui enseigne le Coran, même le poisson dans la mer ».
(Usul-ul-Kafi, vol. 3, p. 301)

Hadith 5
L'Imam 'Ali Ibn Moussa Ar-Rida (AS) dit : « Ne négligez pas les propos d'Allah, et ne cherchez pas de guidance d'autre que Lui, car alors [assurément] vous prendrez le mauvais chemin ».
('Uyun-ul-Akhbar ar-Ridha, vol. 2, p. 57)

1. Hadith 6
   Le Messager d'Allah (Saw) dit : « Ces coeurs, tout comme le fer, se rouillent, et la méthode pour retirer ceci (la façon de nettoyer la rouille) est à travers la récitation du Coran ».
   (Irshad-ul-Qulub, p. 78)
   
   Hadith 7
   L'Imam Ja'far Ibn Mohammed As-Sadiq (AS) dit : « Le Coran est le dépôt d'Allah [donné] à Ses créatures, il est donc souhaitable pour tout Musulman d'observer ce dépôt et de lire [un minimum de] 50 Versets du Coran chaque jour ».
   (Usul-ul-Kafi, vol. 2, p. 609)
   
   Hadith 8
   Le Prince des Croyants 'Ali Ibn Abi Talib (AS) dit : « La maison dans laquelle le Coran est récité et Allah (le Noble et Grand), est rappelé, recevra de nombreuses bénédictions divines ; les Anges seront présents, et les Démons en seront distants. De plus, cette maison brillera pour les gens du ciel, comme les étoiles brillent pour les gens de la Terre ».
   (Usul-ul-Kafi, vol. 2, p. 610 )