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Le pont de l'amitié,de la reconciliation et de l'amour !
20/11/2007 15:23
Voici l’histoire de deux frères qui s’aimaient beaucoup et vivaient en parfaite harmonie dans leur ferme.
Jusqu’au jour où, un conflit éclata entre eux.
Les deux frères vivaient du travail de leurs champs. Ils cultivaient ensemble et récoltaient ensemble. Ils avaient tout en commun. Tout commença par un malheureux malentendu entre eux. Mais peu à peu, le fossé se creusa jusqu’au jour où il y eut une vive discussion entre eux.
Puis un silence douloureux qui dura plusieurs semaines.
 Un jour quelqu’un frappe à la porte du frère aîné. C’était un homme à tout faire qui cherchait du travail; quelques reparations à faire. «Oui, lui répondit-il, j’ai du travail pour toi ! Tu vois, de l’autre côté du ruisseau vit mon petit frère. Il y a quelques semaines il m’a offensé gravement et nos rapports se sont brisés. Je vais lui montrer que je peux aussi me venger. Tu vois ces pierres à côté de ma maison? Je voudrais que tu en construises un mur de deux métres de haut, car je ne veux plus le voir.»   
L’homme répondit: «Je crois que je comprends la situation ! »
L’homme aida son visiteur à réunir tout le material de travail puis il partit en voyage le laissant seul pendant toute une semaine. Quelques jours plus tard, lorsqu’il revint de la ville, l’homme à tout faire avait déjà terminé son travail.
Mais quelle surprise! Le grand frère fut totalement bouleversé.
Au lieu d’un mur de deux mètres de haut, il avait plutôt construit un magnifique pont !  
Précisément à ce moment, le petit frère sortit de sa maison et courut vers le grand frère en s’exclamant: «Tu es vraiment formidable! Construire un pont après ce que je t’ai fait! Je suis fier de toi ! »
Pendant que les deux frères fêtaient leur réconciliation, l’homme à tout faire ramassa ses outils pour partir. «Non attends! Lui dirent-ils. Il y a ici du travail pour toi ! » Mais il répondit: «Je voudrais bien rester, mais j’ai encore d’autres ponts à construire ! » 
Soyons des constructeurs de ponts entre les hommes et nous saurons les réconcilier bi idnillah
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Où se cacher?
20/11/2007 15:01

Dans une salle de classe d'une école islamique, le professeur lance un défi à ses élèves : «Qui d'entre vous est capable de trouver une cachette ?»
Les élèves, amusés, relèvent le défi en pensant à la simplicité de la tâche. Mais le professeur précise un point essentiel à cette épreuve : «Il y a une condition : Cette cachette ne devra être découverte par personne.»
Les élèves ne se laissent pas perturber pour autant et assurent qu'ils réussiront à trouver une cachette à l'abri de tout regard. Quelque temps après, les élèves reviennent les uns après les autres, certifiant avoir bien trouvé une cachette... sauf un petit garçon qui arrive en pleurs. Le professeur lui demande alors la raison de ces pleurs, et le petit garçon répond :
«Je n'ai pas pu relever le défi :
S'il s'agit de trouver une cachette, j'en ai trouvé plusieurs, mais à chaque fois que je me souvenais de la condition à respecter, je me disais que cette cachette est impossible à découvrir, car je sais qu'il y a toujours une présence.»
«Une présence ? Mais quelle présence ?» interroge le professeur.
L'élève éclata en sanglots et dit : «Allah ! ! Comment faire pour me cacher d'Allah ? Lui Qui voit et entend tout !»
Le professeur lui demanda de sécher ses larmes et le félicita car c'est exactement ce qu'il attendait de ses élèves. En effet, cet enfant avait atteint ce qu'on appelle : «L'excellence du comportement!» (al-ihsane) qui consiste à adorer Allah comme si on Le voyait, car si on le voit pas, Allah, Lui nous voit. Cet enfant avait toujours à l'esprit le verset 7 de la sourate 58, (Al-Moujâdala), La discussion :
« Ne vois-tu pas qu'Allah(swt) sait ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Pas de conversation secrète entre trois sans qu'Il ne soit leur quatrième, ni entre cinq sans qu'Il n'y ne soit leur sixième, ni moins ni plus que cela sans qu'Il ne soit avec eux, là où ils se trouvent. Ensuite, Il les informera, au Jour de la Résurrection, de ce qu'ils faisaient, car Allah(swt) est Omniscient. »
Ainsi, si nous avions toujours en tête ce verset, nous éviterions de commettre des péchés.
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Toute bonne action est récompensée "bi idnillah"
20/11/2007 14:51

Un jour, une princesse se promenait seule dans la forêt. La nuit commença à tomber, et elle se rendit compte alors qu'elle était loin de chez elle et se mit à pleurer car elle n'arrivait plus à retrouver son chemin.
Seule dans cette forêt, elle avait froid, faim et très peur. Elle marchait dans le but de retrouver son chemin quand soudain, elle aperçut une lumière au loin.
Elle s'en approcha et vit une petite maison ; elle toqua à la porte et un jeune homme lui répondit , il s'étonna de voir une jeune fille à cette heure tardive de la nuit et lui demanda ce qui lui était arrivé.
Elle répondit en sanglotant qu'elle s'était perdue, et il la fit donc entrer chez lui.
Il vivait seul, il se rappela cette phrase : « Quand deux personnes sont seules, Shaitane est la troisième personne ».
Il lui donna à manger, à boire ainsi que des vêtements chauds et lui présenta une chambre ou elle passerait la nuit.
Il s'assura qu'elle ne manquait de rien, puis il partit faire la prière. Shaitane lui dit de se dépêcher, car la princesse est seule dans l'autre pièce : c'est une belle fille, parfumée, séduisante.
Pour combattre Shaitane, le jeune homme enchaîna une prière à la suite d'une autre, pendant une bonne partie de la soirée.
Mais Shaitane continuait toujours à l'inciter à tenir compagnie à la princesse, et à commettre un péché.
C'est alors qu'il alluma une bougie, mit son doigt dans la flamme pendant quelques secondes jusqu'à ressentir une violente brûlure, puis retourna faire la prière jusqu'au lendemain matin.
Comme il faisait jour, il reconduisit la princesse chez elle ; celle-ci raconta tout ce qui s'était passé à son père, et lui dit qu'elle avait vu le jeune homme mettre son doigt dans la flamme d'une bougie, et avoir très mal.
Le Roi convoqua alors le jeune homme et lui demanda pourquoi il s'était volontairement brûlé le doigt. Il répondit que c'était une affaire entre lui et Allah.
Mais le Roi voulait absolument comprendre et força le jeune homme à répondre.
Alors, il expliqua :
« La punition du péché est le feu de l'Enfer : pour m'empêcher de commettre un péché, j'ai voulu ressentir la sensation du feu : c'est pour cela que j'ai mis mon doigt dans la petite flamme de la bougie, ceci m'a fait mal, même si c'était une petite flamme, alors j'ai pu imaginer un petit instant la punition du feu de l'Enfer ! »
Le pauvre jeune homme avait le doigt tout brûlé.
La princesse, qui avait tout entendu, se convertit à l'Islam et, touchée par la délicatesse de ce jeune homme, l'épousa.
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La baraka
20/11/2007 14:46
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Commentaire ~ Baraka
Tout près du Temen, dans la ville de Darvan, vivait un homme plein de générosité, de bonté, de maturité et de raison. Sa demeure était le rendez-vous des démunis, des pauvres et des mélancoliques.
Il avait pour coutume de leur distribuer le dixième de ses récoltes.
Quand le blé devenait farine et qu'on en faisait du pain, il en distribuait un dixième. Quelle que soit la nature de sa récolte, il faisait ainsi, quatre fois l'an, semblable distribution. Un jour, il donna ces conseils à ses enfants:
"Lorsque je serai mort, perpétuez cette tradition afin que la baraka soit sur votre récolte. Le fruit d'une récolte provient de l'inconnu car c'est Dieu qui nous le fournit. Si vous disposez convenablement de Ses largesses, la porte du profit s'ouvrira pour vous. Ainsi font les paysans qui sèment sans plus attendre une partie de leur récolte. Il peut arriver que ce qui est semé soit plus important en quantité que le reliquat. Qu'importe! Ils ont confiance! De même, le cordonnier se prive de tout pour acheter des peaux, car c'est là la source de son revenu. Mais la terre ou le cuir ne sont en faits que des voiles. Et la véritable source de gain, c'est ce que Dieu nous offre. Si vous restituez vos gains à la source, vous récupérez votre mise au centuple. Imaginez que vous ayez placé vos gains à l'endroit ou vous supposez que se trouve leur source et que rien ne pousse pendant deux ou trois ans. Il ne vous reste plus qu'à implorer Dieu.
"N'oubliez pas: c'est Lui qui nous procure joie et ivresse, pas le vin ni le haschisch. Aucune aide véritable ne nous viendra de vos oncles, de vos frères, de votre père ou de vos enfants. Sachez-le: un jour viendra ou ils s'éloigneront de vous et vos amis deviendront vos ennemis. Pendant toute votre vie, ils n'auront fait que barrer votre chemin ainsi que des idoles.
"Si un ami s'éloigne de toi avec rancune, jalousie ou colère, ne t'en attriste pas. Bien au contraire, fais des aumônes et rends grâce à Dieu car c'est par ignorance que tu étais attaché à cet ami. Mais maintenant, tu t'es dégagé de ses filets. Cherche donc un véritable ami. Le véritable ami est celui dont l'amitié ne se laisse refroidir par rien, même pas la mort.
"N'oubliez pas ceci: semez votre graine sur la terre de Dieu afin que votre récolte soit à l'abri des voleurs et des calamités. A tout moment, le diable nous menace de pauvreté. Ne lui servons pas de gibier. Au contraire, donnons-lui la chasse car il n'est pas digne que le faucon du sultan soit pris en chasse par une perdrix."
Mais ce sage semait la graine de la sagesse sur un terrain aride.(...) C'est ainsi que hypnotisés par l'idée de sacrifier un dixième de leurs gains, bien des hommes oublient la baraka qu'ils obtiendraient en agissant ainsi.
Extrait du livre :"Le Mesnevi" Par Djalal al-Din Rumi (l207-1273)
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Baye Niass(raa):un modèle de vertus et d'honneurs !
19/11/2007 18:52
Né à Taïba-Niassène dans l'actuelle région du Sine-Saloum en octobre 1900 et décédé à Londre le 26 juillet 1975, Ibrahim Niasse(raa) est le fils d' Abdoulaye Niasse (raa)(1844-1922). Communément appelé Baye Niass, il est né au Sénégal et y a vécu pendant toute son enfance.
La position stratégique de Kaolack et les relations tissées et entretenues par son père avec les lettrés du Sénégal , de la Mauritanie et l'Afrique du nord ont fait de sa maison paternelle un endroit privilégié,idéal où le jeune Ibrahim étudie non seulement les science religieuses,l'exégèse du Qur'ane, la jurisprudence,la théologie,la grammaire arabe,la rhétorique, le métrique, la biographie du Prophète (saw), etc... mais également ,il cultiva et développa intensivement un goût prononcé pour le mysticisme musulman. Donc, à cette époque, la concession familiale était un lieu de rendez-vous,de rencontres où se brassaient en permanence la connaissance des sciences islamiques, la culture sous ses différentes formes et le contact avec des doctes venus d'horizons divers pour parfaire leur savoir et leur sagesse. A la mort de son père,Cheikh El Hajj Abdullah Niass(raa) en 1922, son frère aîné Mouhammad Niass (Khalifa)(raa) prit en charge la communauté des "Niassènes".En cette période, le jeune Ibrahima enseignait dans les écoles coraniques de son père de Taïba-Niassène, Kossi et Kaolack.
Son érudition et sa piété lui attirèrent très vite de nombreux adeptes. Son premier ouvrage:« rûh al adab »fut écrit à l'âge de 21 ans , ainsi que son fameux «kâshif al ilbas » ,en 1930 (Traité fondamental du Soufisme et de la Voie Tijaniyya), témoignent de ses connaissances ésotériques acquises très tôt ! Dès 1930, il se proclama héritier spirituel de Cheikh Ahmadat' Tijânî Hassani Chérif(raa) et obtint l'allégeance massive des disciples de son père ainsi que celle de nombreux cheikhs Maures qu'il initia à la tarbiyya (initiation mystique) dont le but est de parvenir à la ma'arifa (gnose) qui est la marque la spécifique de sa branche Tijaniyya. Toutefois son audience resta limitée jusqu'en 1937, année où il effectua son premier pélérinage à la Mecque
Cursus Baye Niass(raa), pour la première fois, quitta le Sénégal en 1937 ,en vue d'effectuer le Hadj(le pèlerinage à la Mecque :1936-1937). Et il n'a connu comme maître unique (il aimait à le rappeler,d'ailleurs avec insistance) qu'El Hadji Abdoulaye Niass(raa), son père. Il passa vingt et un ans (21) avec lui dans une atmosphère de ferveur religieuse,d'amour,de partage, de passion pour le savoir et la sagesse et de vie de travaux champêtres pour une subsistance honnête qui caractérise les milieux des doctes musulmans. Cheikh Ibrahima Niass(radiyallâhu ta'ala ane-hu) reçut donc le wird de son père El Hadji Abdoulaye Niass(raa), qui l'avait reçu d'un successeur d'El hadji Oumar al Foutiyou TALL , nommé Mamadou Diallo(raa) : Cheikh Abdullah Niass(raa) avait informé celui-ci du désir de plusieurs de ses fidèles à entrer dans la voie Tijaniyya.C'est ainsi qu'il reçut le pouvoir de nommer un nombre déterminé de muqaddam (lieutenants). Il était(Abdullah Niass(raa)) un muqaddam muqyyad qui ne pouvait nommer un nombre illimité de lieutenants.
Au retour de son pèlerinage à la Mecque, il se rendit à Fez au Maroc et y rencontra Sidi Mouhammad Abdallawi(raa) qui lui ouvrit les grandes portes de la Tariqatou Tijaniyya : il eut des liens directs avec la zawiya de Fez, fit renouveler l'autorisation de former lui-même ses muqaddams et fût reconnu comme khalifa (représentant). El Hadji Abdoulaye Niass(raa) est le premier sénégalais titulaire de la "ijâza mutlaqi" ou le summum des licences dans la Tariqatou Tijaniyya.
C'est justement ,à son retour de son voyage de Fez qu'El Hadji Abdoulaye Niass(raa) remit à Cheikh El Hadji Malick Sy(raa) sa nomination (toujours la idjâza mutlaqa) qu'il lui ramena de Fez. En effet, Cheikh El Hadj Malick Sy(raa), empêché, avait remis une lettre de demande de « ijâza mutlaqa » ,à Cheikh Abdoulaye Niass(raa) à l'intention des maîtres de la zawiya de Fès, dans laquelle il sollicitait cette consécration.Sur le chemin du retour de fès(Maroc), Cheikh El Hajj Abdullah Niass(raa)s'arrêta à Tivaouane,remis la dite «ijâza mutlaqa »à Cheikh El Hajj Malick Sy qui l'accueilla en hôte pendant plusieurs mois .Au nom de cette bonne et vieille amitié et en tant que des frères spirituels,Malick Sy(raa)plaida sa cause auprès de l'autorité coloniale.Ainsi, El Hajji Abdoulaye Niass(raa) vint s'installer à Kaolack en 1910 et fonda le quartier Léona. A la mort de ces deux géants en juillet 1922, leurs fils ont poursuivi leurs solides relations de fraternité dans la voie de Cheikh Ahmad Tijânî (raa).
Il vécut avec une rare complétude de l'acceptation de l'égalité primordiale des hommes. C'est sans doute ce trait de caractère qui explique la sincérité et la diversité des relations qu'il a entretenues pendant toute sa vie avec tout le monde Le civil : Quand on s'interroge sur la vie de Chaykh Ibrahima Niass (raa) et que l'on s'arrête sur le temps qu'il a passé avec ses concitoyens, on peut se rendre compte du dynamisme qui a marqué ses relations avec son peuple. Il a pleinement vécu et assumé son appartenance au peuple sénégalais au point que, lors d'une entrevue avec le Président Léopold Sédar Senghor, ce dernier résuma par une formule heureuse l'appréciation qu'il avait de l'action de Baye Niass(raa) : «en vérité, vous êtes l'ambassadeur du Sénégal auprès du monde! » En tant que citoyen sénégalais, la haute idée qu'il se faisait de son appartenance à la nation lui a fait dire que le moyen le plus sûr pour un homme de servir son pays et de garantir son civisme, est de faire en sorte que nul n'ait des préjugés sur lui ni une mauvaise appréhension sur sa conduite afin que l'image de son pays n'en soit pas injustement entachée. Il ne se limitait pas aux seules pratiques cultuelles et à leurs enseignements. Il s'était également impliqué dans les affaires touchant de près les populations. Son grand intérêt pour l'amélioration des conditions de vie des sénégalais, explique sans doute ses relations avec les milieux d'affaires. Il a été le président du syndicat des coopératives du Sénégal dans les années 50. En outre, il était bien souvent sollicité par des associations de parents d'élèves, de commerçants pour mener à bien des tâches ardues... Et l'on se rappelle encore la solennité des réceptions qu'il réservait annuellement aux pèlerins qui revenaient de la Mecque et durant lesquelles il ne manquait jamais de rappeler aux musulmans l'importance du Hajj et par la même occasion inviter ceux qui avaient les moyens de s'en acquitter. On compte par centaines sinon par milliers, le nombre de bourses d'études que Baye Niass(raa) a dispensées à des jeunes, sénégalais, gambiens, ghanéens, nigérians, qui lui doivent d'accéder aux collèges et facultés du monde arabe, indépendamment de son action en faveur de très nombreuses personnes des deux sexes (toutes confréries confondues) qu'il a aidées à se rendre aux lieux saints de l'islam.
Le savant :
Le Cheikh al islam est considéré comme un savant ayant écrit plusieurs documents islamiques, s'étant formé en Mauritanie avant de se rendre en pèlerinage à la Mecque, Cheikh Ibrahima Niass(raa), comme la plupart des chefs religieux ,sollicita sa reconnaissance par les autorités de la tarikhatou Tijaniyya. Il fut comblé puisque non seulement il fut considéré comme le « «Khalife de la confrérie » mais mieux, il fut nommé 'ghawth al zaman'(secours de l'époque). Lors de ce pèlerinage, il obtint une importante adhésion en la personne d'Abdallah Bayero, l'émir de Kano, la plus importante ville du nord du Nigeria. Séduit par la somme des connaissances et de la sagesse du Niassène, ce dernier l'invita au Nigeria et il séjourna principalement à Kano et à Sokoto. Abdallah Bayero renouvela son affiliation à la TariqatouTijaniyya auprès de Baye Niass(raa) . Il y obtient l'adhésion de la majorité des oulémas de la Tijaniyya qui, dès la fin de deuxième guerre mondiale(1945), se font les moteurs de l'expansion de son mouvement dans toute l'Afrique de l'Ouest. A la mort de l'Emir Abdallah Bayero en 1953, son fils Mouhamed Sanuss lui succèda et renforça ses liens avec Ibrahima Niass(raa). A la fin des années 1960, grâce à ses appuis politiques, le zèle de ses disciples nord-nigérians, son action éducative, il se trouve à la tête d'une communauté transnationale de plusieurs millions de membres répartis entre le Nord Nigéria, lieu par excellence de son rayonnement, le Ghana, le Niger, le Togo,le Bénin, la Haute volta,la Guinée (conakry) ,le Libéria, la Sierra Leone, le Tchad, le Caméroun, la Gambie, la Mauritanie et la région du Sine saloum L'exceptionnelle ouverture d'esprit de Cheikh Ibrahima Niass (aar.) lui permit d'entretenir de solides relations avec les milieux maraboutiques sénégalais. Il avait beaucoup a cœur le triomphe d'un Islam fédérateur et harmonieusement vécu par tous les musulmans, convaincu qu'il ne saurait y avoir de différences entre eux du fait de l'existence des confréries : «Je ne me rappelle mon appartenance à la Tarikhatou Tijaniyya que dans les moments où je fais mon Wird ! », a-t-il confié,un jour au professeur Ibrahim Barhama DIOP . Premier Chef religieux ouest africain à établir des contacts avec les organisations islamiques internationales,
Ibrahim Niass(raa) a été:
- membre fondateur
-et vice-président de la ligue Mondiale Islamique basée à la Mecque,
-membre de l'Académie de Recherches de l'Université d'Al-Azhar
-et vice-président de la Conférence Mondiale Islamique dont le siège est à Karachi. Plus qu'un érudit et un leader charismatique, Ibrahima Niass(raa) était un homme politique d'envergure. Non seulement, il entretenait des relations étroites avec des leaders politiques africains et arabes dont l'ancien président égyptien Abdel Gamal Nasser et le premier président du Ghana Kwamé Nkrumah qui, bien que chrétien, passa pour avoir été un de ses disciples, mais il a été dans les années1950 et 1960, très actif dans l'arène politique africaine en général et nigérienne en particulier.
L'unificateur En 1958, Cheikh Ibrahima Niass (raa) avait lancé l'idée d'un rassemblement de tous les chefs religieux. Mais cette structure qu'on aurait du identifier sous le sigle C.S.C.R (conseil supérieur des chefs religieux) n'a finalement pas vu le jour. Ce qui l'intéressait véritablement était que l'islam triomphe et que les musulmans puissent vivre totalement et sans complexe leurs convictions, après avoir acquis toute la connaissance et la sagesse qui leur faciliterait une telle stabilité. En somme, Baye Niass(raa) avait de bonnes relations avec toutes les couches sociales du monde musulman Sénégalais. Baye Niass (raa)s'est rendu plusieurs fois à Tivaouane, (surtout au début du khilâfa de feu Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh). Lors d'une de ces visites, il lui est arrivé de passer la nuit dans la chambre de Serigne Ababacar sy(raa). A son tour, il reçut à Medina Baye, Sérigne Mansour Sy(raa) (frère de Sérigne Ababacar Sy) accompagné d'une forte délégation. Il a également échangé plusieurs visites avec Sérigne Abdoul Aziz Sy(raa). D'ailleurs en 1973, lors du décès de Serigne Mbaye Niass(raa), jeune frère de Baye Niass(raa)(en qui Baye vouait une grande estime), Serigne Abdoul Aziz Sy(raa), venu présenter ses condoléances, reçut une marque de confiance de la part de Cheikh Ibrahim Niass(raa) qui lui demanda de diriger la prière mortuaire. Baye Niass(raa)avait aussi d'excellentes relations avec la confrérie mouride de Touba. Il s'y est rendu pendant le khilâfat de Sérigne Mouhammadou Moustapha Mbacke en 1951 et durant le khilâfat de Sérigne Fallou Mbacke. C'est avec ce dernier que Cheikh Ibrahima Niass(raa) a eu les relations les plus suivies. Ces deux hommes étaient pour lui de vrais amis, ainsi que Sérigne Bassirou(raa) qui était à Kaolack (Ndorong). Mais ce fut avec Sérigne Fallou (raa)que les relations avec Touba connurent le sommet de leur dynamisme. Ainsi, Cheikh Djibril Samb raconte qu'en 1964, Cheikh Ibrahima Niass(raa) a rendu visite à Sérigne Fallou. Lorsque Baye le quitta, il le raccompagna jusqu'à Mbacké où il fit savoir à Baye et à l'ensemble de la suite : «Je n'ai jamais dépassé ce lieu-ci en raccompagnant mes hôtes de marque jusqu'au Président Senghor. Il ajouta : «Mais, j'irai avec vous jusqu'à Diourbel», chose d'autant plus inédite que Cheikh Fallou Mbacké le justifia ainsi :« vous êtes une personnalité d'exception, c'est pourquoi je vous raccompagnerai plus loin que quiconque ! ». Outre ,les milieux religieux de Tivaouane et de Touba, Baye Niass(raa) entretenait des liens étroits avec le milieu Layêne par le biais de leur premier khalife et avec la famille de Ndiassane dont certaines personnalités ont achevé ou effectué une partie de leur formation à Médina-Baye, en l'occurrence Serigne Mouhammadou Kounta (imam )et Bécaye Kounta. Baye Niass(raa) est un modèle de vertus et d'honneurs !
Djeureudjeufffffffffffffffffffffffffeeeeeeeeeeeeee BAAAAAAAAAAYYYYYYYYYYYYEEEEEEEEEEE Tes qualités feront école !
QuAllâh(swt) pardonne tous nos péchés dans le «zôhir» comme dans le
« bâtine »,petits comme grands,ainsi ceux de nos parents, ceux de tous ceux qui nous ont précédés et ceux qui nous suivront ,dans l'islam et dans la Tariqatou Tijaniyya ! Allâhumma Amîne Ajma'ine !
Ne m'oubliez pas pendant vos pieuses invocations !
wa salam
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