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ش mon fils !
01/12/2007 13:25
Ô mon fils !
(Par l’Imâm Al-Ghazâlî )
«Au Nom de Dieu, Clément et Miséricordieux
Louanges à Dieu, Seigneur des mondes !
Bienheureux seront les pieux ! Que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète Muhammad(saw) ainsi que sur toute sa Famille,ses braves compagnons et tous ceux qui les ont suivi dans la voie !
Cher lecteur, qu’un étudiant avancé dans ses études était le disciple du Sheikh Abû Hâmid Muhammad Ibn Muhammad Al-Ghazâlî ( que Dieu lui fasse miséricorde !), l’Imâm ! l’Éclat de la Religion ! l’Argument de l’Islam !
Cet étudiant ,auprès de son maître, apprenait le savoir jusqu’à ce qu’il soit parvenu à maîtriser les détails de chaque science pour ensuite acquérir les vertus morales.
Un jour, méditant sur son existence,il se dit : «J’ai étudié diverses catégories de sciences et j’ai passé la fleur de mon âge à les apprendre et à les acquérir. Maintenant, il faut que je sache quelle catégorie me sera utile demain et me tiendra compagnie dans ma tombe, et laquelle est sans utilité afin que je l’abandonne». Le Messager de Dieu( paix et bénédiction de Dieu sur lui ) dit en effet : "Ô Dieu ! Je me réfugie auprès de Toi d’un savoir inutile".
Cette idée ne cessa de le hanter jusqu’à ce qu’il décida d’écrire au Maître, l'Argument de l’Islam, Muhammad Al-Ghazâlî (que Dieu lui fasse miséricorde )pour lui demander son avis, des conseils et des invocations. Il écrivit : "Bien que les ouvrages du Maître comme le Ihyâ’ [1] ou d’autres renferment la réponse à mes interrogations, j’aurais espéré que le Maître réponde à ma requête en quelques pages que je garderai et que j’appliquerai le restant de ma vie, si Dieu le veut."
Le Sheikh ,en réponse à sa demande,lui écrivit cette lettre et Dieu est le plus Savant.
Lettre de l’Imâm Al-Ghazâlî à son disciple !
"Sache, ô mon cher fils affectueux (que Dieu t’accorde une longue vie dans l’obéissance et qu’Il te fasse emprunter la voie de Ses Bien-aimés ) que la quintessence du conseil provient du Coeur du Message [2]. S’il t’est parvenu un conseil de sa part, quel besoin as-tu alors de mon conseil ? Et si rien de tel ne t’est parvenu, dis-moi alors qu’est-ce que tu as bien pu acquérir durant toutes ces années passées ?
Ô mon fils ! Parmi les conseils que le Messager de Dieu (paix et bénédiction sur lui ) a prodigués à sa communauté, figure la sentence suivante : "Le signe du désintérêt d’Allah vis-à-vis d’un Serviteur est la préoccupation de ce dernier de ce qui ne le concerne point. Et un homme qui perd une heure de sa vie à faire ce pour quoi il n’a pas été créé, mérite que dure son regret. Et celui qui dépasse la quarataine sans que son bien devienne supérieur à son mal, qu’il se prépare pour l’Enfer". Ce conseil à lui seul suffit pour les hommes de science !
Ô mon fils ! Il est facile de prodiguer un conseil, mais le plus difficile c’est de l’accepter, son goût étant amer pour ceux qui suivent leurs passions car les choses prohibées sont agréables à leur coeur. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne celui qui étudie les sciences formelles, préoccupé qu’il est par son mérite personnel et les talents d’ici-bas. Il pense que l’acquisition de la science abstraite garantira son salut et qu’il peut se dispenser d’oeuvrer ou d’agir sur le terrain concret. Telle est la position des philosophes. Gloire à Dieu Tout-Puissant ! Ce prétentieux ignore qu’en acquérant le savoir, les preuves s’amassent d’autant plus contre lui, au cas où il ne mettrait pas en pratique le savoir qu’il détient. Le Prophète ( paix et bénédiction de Dieu sur lui ) dit dans ce sens : «Le plus durement châtié le Jour de la Résurrection est un savant qui ne tire pas profit de son savoir». On rapporte qu’Al-Junayd (que Dieu le sanctifie ) a été vu en songe après sa mort et qu’on lui demanda : «Qu’en est-il ô Abû Al-Qâsim ?» Il répondit : «Les paroles se sont évanouies, et les signes ont péri. Seules nous ont profité les quelques prières accomplies au coeur de la nuit.»
Ô mon fils ! Ne sois pas dépourvu d’oeuvres pies ni dénué d’états spirituels. Aie la certitude que la science abstraite n’est pas d’un grand secours ! Suppose par exemple qu’un homme plein de bravoure et sachant manier les armes marche dans le désert muni entre autres de dix épées indiennes, quand tout à coup, un lion énorme l’attaque. Crois-tu que les armes vont le protéger s’il ne les manie pas et ne s’en sert pas pour frapper ? Il est connu en effet qu’elles ne protègent que si elles sont maniées. De même, si un homme étudie et apprend cent mille questions scientifiques, elles ne lui seront profitables que s’il les emploie sur le terrain pratique. Un autre exemple : si un homme est atteint de fièvre et de jaunisse, dont le traitement est à base d’oxymel et d’infusion d’orge, il ne pourra guérir qu’en les utilisant. Comme dit le poète :
"Tu auras beau servir deux mille coupes de vin, ce n’est qu’en buvant que tu seras grisé !" [3]
Tu as beau étudié la science pendant cent ans, tu as beau lu mille livres, tu ne seras disposé à recevoir la Miséricorde de Dieu qu’en agissant par des oeuvres concrètes : «et qu’en vérité, l’homme n’obtient que le fruit de ses efforts» [4] ; «Quiconque espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions» [5] ; «en récompense de ce qu’ils ont acquis» [6] ; «Ceux qui croient et font de bonnes oeuvres auront pour résidence les Jardins du Paradis, où ils demeureront éternellement, sans aucun désire de changement» [7] ; «Puis,des générations leur succédèrent , délaissant la prière tout en suivant leurs passions. Ils se trouveront en perdition, sauf celui qui se repent, croit et fait le bien : ceux-là entreront dans le Paradis et ne seront point lésés» [8].
Et que dis-tu de ce hadith :«L’islam est fondé sur cinq piliers : l’attestation qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Muhammad est le Messager de Dieu, l’accomplissement de la prière, l’acquitation de l’aumône légale, le jeûne du mois de Ramadân, et le pélerinage au Sanctuaire pour celui qui en a les moyens !»
La foi est une parole par la langue, une adhésion par le coeur, et une pratique des piliers. Le domaine des oeuvres pies est bien vaste. Même si le Serviteur n’atteint le Paradis que par la Grâce et la Générosité de Dieu, il ne lui en incombe pas moins de se préparer par ses actes d’obéissance et d’adoration car la Miséricorde de Dieu est proche des bienfaisants. Et s’il est dit que le Serviteur peut y parvenir par sa seule foi, nous répondons par l’affirmative, mais quand est-ce qu’il y parvient ?
Combien d’obstacles difficiles aura-t-il à surmonter avant d’accéder au salut ?
Le premier obstacle est celui de la foi. Est-ce que celui à qui on retire la foi peut être sauvé ?
Et s’il accède au salut, sera-t-il bredouille de bonnes actions ?
Al-Hasan Al-Basrî dit : "Dieu dira à Ses Serviteurs le Jour de la Résurrection : «Ô Mes Serviteurs ! Entrez au Paradis par Ma Miséricorde et partagez-le entre vous selon vos oeuvres ! ».
Ô mon fils ! Si tu n'oeuvres pas, tu ne toucheras pas de salaire !
On relate qu’un Israélite adora Dieu pendant soixante-dix ans. Dieu(swt) voulut alors le montrer aux anges. Il lui envoya un ange l’informer que malgré sa dévotion, il n’était pas digne d’entrer au Paradis. Une fois le message reçu, l’ascète répondit : «Nous avons été créés pour L’adorer, nous devons donc L’adorer !». Quand l’ange s’en retourna auprès de Dieu(swt), il dit : «Mon Dieu, Tu sais mieux que mois ce qu’il a dit !». Dieu dit : «S’il ne se détourne pas de Notre adoration, alors, par Générosité, Nous ne nous détournerons pas de lui. Témoignez mes anges que Je lui ai pardonné !»
Le Messager de Dieu (paix et bénédiction sur lui )dit : «Jugez-vous vous-mêmes avant d’être jugés, et pesez vous-mêmes vos oeuvres avant qu’elles ne soient pesés pour vous.» L'Imam Alî - (que Dieu l’agrée )dit : «Celui qui pense parvenir sans effort nourrit de faux espoirs, et celui qui pense parvenir par l’effort se nourrit d’illusions.»
Al-Hasan (qu’Allâh lui fasse miséricorde ) dit : «Réclamer le Paradis sans oeuvrer est un péché en soi". Il dit aussi : "Le signe distinctif de la véridicité consiste à cesser de faire le décompte des ½uvres et non pas de cesser les oeuvres.»
Le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui )dit aussi : «Le sage est celui qui se juge lui-même et qui oeuvre pour l’au-delà. L’idiot est celui qui suit ses passions, et qui prétend à l’agrément de Dieu.»
Traduit de l’arabe de la lettre de l’Imâm Abû Hâmid Al-Ghazâlî, Ayyuhâ Al-Walad
[1] Il s’agit de Ihyâ’ `Ulûm Ad-Dîn, traduit en français sous le titre de :«Revivification des Sciences de la Religion».
[2] «Le coeur du Message »est une paraphrase désignant le Prophète(saw)
[3] Vers en persan dans le texte.
[4] Sourate 53, l’Étoile, An-Najm, verset 39.
[5] Sourate 18, la Caverne, Al-Kahf, verset 110.
[6] Sourate 9, le Repentir, At-Tawbah, verset 82.
[7] Sourate, la Caverne, Al-Kahf, versets 107 et 108.
[8] Sourate 19, Marie, Maryam, versets 59 et 60.
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la bénédiction du prophète Muhammad(saw)
27/11/2007 17:14
Dieu (le Très-Haut) a dit : {Dieu et Ses anges bénissent le Prophète. Ô vous qui avez cru! Invoquez pour lui la bénédiction et le salut de Dieu!} (33/56)
'Abdoullâh Ibn 'Amr Ibn Al-'As (que Dieu l'agrée) rapporte qu'il a entendu le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dire : "Celui qui me bénit une fois. Dieu le bénit dix fois à cause d'elle". (Mouslim)
Selon Ibn Mas'oûd (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Les gens à qui seront les plus dignes de ma sollicitude et de mon amour, le jour de la résurrection, seront ceux qui me bénissaient le plus dans ce bas-monde". (At-Tirmidhi)
Selon Aws Ibn Aws (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Parmi vos meilleurs jours est le vendredi. Bénissez-moi beaucoup durant ce jour car vos bénédictions me seront présentées". Ils dirent : "Ô Messager de Dieu! Comment te présenteratons nos bénédictions alors que tu ne seras plus que poussière?" Il dit : "Dieu a interdit à la terre (de manger) le corps des prophètes". (Abou Dâwoûd)
Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Honni soit quelqu'un auprès de qui on a évoqué mon nom sans qu'il me bénisse". (At-Tirmidhi)
Selon lui encore, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ne faites pas de mon tombeau une occasion de fêtes et bénissez-moi car votre bénédiction me parvient d'où que vous soyez". (Abou Dâwoûd)
Toujours selon lui, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Toutes les fois que quelqu'un m'adresse le salut (dans ma tombe) Dieu me redonne mon âme pour que je le lui rende". (Abou Dâwoûd)
Selon 'Ali (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le vrai avare est celui auprès de qui on évoque mon nom sans qu'il me bénisse". (At-Tirmidhi)
Fadàla Ibn 'Oubeyd (que Dieu l'agrée) rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) entendit quelqu'un invoquer Dieu dans sa prière sans proclamer la louange de Dieu exalté et sans bénir le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit : "Cet homme a été trop hâtif dans sa prière". Puis il l'appela et lui dit : "Quand l'un de vous prie, qu'il commence par la louange et la glorification de Dieu, gloire et pureté à Lui. Puis qu'il bénisse le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et qu'il invoque ensuite Dieu pour ce qu'il veut". (Abou Dâwoûd et At-Tirmidhi)
Ka'b Ibn 'Ojra (que Dieu l'agrée) rapporte : "Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) sortit de sa maison et nous lui dîmes : "Ô Messager de Dieu! Nous avons appris la façon de te saluer et pas encore celle de te bénir". Il dit : "Dites : "Seigneur Dieu! Donne Ta miséricorde à Mouhammad et à la famille de Mouhammad comme Tu l'as donnée à la famille d'Abraham. Tu es digne de louange et de glorification. Seigneur Dieu! Bénis Mouhammad et la famille de Mouhammad comme Tu as béni la famille d'Abraham. Tu es digne de louange et de glorification". (Al-Boukhâri, Mouslim)
Abou Mas'ùd Al-Badri (que Dieu l'agrée) a dit : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) vint me trouver alors que nous étions réunis chez Sa'd Ibn 'Oubàda (que Dieu l'agrée). Bashir Ibn Sa'd lui dit : "Dieu nous a ordonné de te bénir, ô Messager de Dieu! Comment devons-nous le faire?" Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se tut au point que nous eussions souhaité qu'il ne l'ait pas interrogé. Puis le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit: "Dites : "Seigneur Dieu! Donne Ta miséricorde à Mouhammad et à la famille de Mouhammad comme Tu l'as donnée à Abraham et bénis Mouhammad et la famille de Mouhammad comme Tu as béni Abraham. Tu es digne de louange et de glorification". Quant au salut c'est comme vous l'avez su". (Mouslim)
Abou Houmeyd Asâ'idi (que Dieu l'agrée) rapporte : "Ils dirent : "Ô Messager de Dieu! Comment devons-nous te bénir?" Il dit : "Dites : "Seigneur Dieu! Prie sur Mouhammad, ses épouses et sa descendance comme Tu as prié sur Ibrâhim. Et béni Mouhammad, ses épouses et sa descendance comme Tu as béni Ibrâhîm. Tu es digne de louange et de glorification". (Al-Boukhâri, Mouslim)
قال اللَّه تعالى (الأحزاب 56): {إن اللَّه وملائكته يصلون على النبي، يا أيها الذين آمنوا صلوا عليه وسلموا تسليماً}.
وعن عبد اللَّه بن عمرو بن العاص رَضِيَ اللَّهُ عَنهُما أنه سمع رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ
عَلَيهِ وَسَلَّم يقول: <من صلي عليّ صلاة صلى اللَّه عليه بها عشراً> رَوَاهُ مُسلِمٌ.
وعن ابن مسعود رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ أن رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم قال: <أولى الناس بي يوم القيامة أكثرهم عليّ صلاة> رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيثٌ حَسَنٌ.
وعن أوس بن أوس رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <إن من أفضل أيامكم يوم الجمعة فأكثروا عليّ من الصلاة فيه فإن صلاتكم معروضة عليّ> فقالوا: يا رَسُول اللَّهِ وكيف تعرض صلاتنا عليك وقد أَرِمْتَ؟ (قال: يقول بَلِيْتَ) قال: <إن اللَّه حرم على الأرض أجساد الأنبياء> رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ بإسناد صحيح.
وعن أبي هريرة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <رغم أنف رجل ذكرت عنده فلم يصل عليّ> رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيثٌ حَسَنٌ.
وعنه رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <لا تجعلوا قبري عيداً، وصلوا علي فإن صلاتكم تبلغني حيث كنتم> رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ بإسناد صحيح.
وعنه رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ أن رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم قال: <ما من أحد يسلم عليّ إلا رد اللَّه عليّ روحي حتى أرد عليه السلام> رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ بإسناد صحيح.
وعن عليّ رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <البخيل من ذكرت عنده فلم يصل عليّ> رَوَاهُ التِّرمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيثٌ حَسَنٌ صحيح.
وعن فضالة بن عبيد رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال سمع رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم رجلاً يدعو في صلاته لم يمجد اللَّه تعالى ولم يصل على النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم فقال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <عجل هذا ثم دعاه> فقال له أو لغيره: <إذا صلى أحدكم فليبدأ بتحميد ربه سبحانه والثناء عليه، ثم يصلي على النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم، ثم يدعو بعد بما شاء> رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ وَالتِّرمِذِيُّ وقال حديث حسن صحيح.
وعن أبي محمد كعب بن عجرة رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال: خرج علينا النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم فقلنا: يا رَسُول اللَّهِ قد علمنا كيف نسلم عليك فكيف نصلي عليك؟ قال: <قولوا: اللهم صل على محمد وعلى آل محمد كما صليت على آل إبراهيم إنك حميد مجيد، اللهم بارك على محمد وعلى آل محمد كما باركت على آل إبراهيم إنك حميد مجيد> مُتَّفَقٌ عَلَيهِ.
وعن أبي مسعود البدري رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال أتانا رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم ونحن في مجلس سعد بن عبادة رَضِيَ اللَّه عنهُ فقال له بشير بن سع: أمرنا اللَّه أن نصلي عليك يا رَسُول اللَّهِ فكيف نصلي عليك؟ فسكت رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم حتى تمنينا أنه لم يسأله، ثم قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيهِ وَسَلَّم: <قولوا: اللهم صل على محمد وعلى آل محمد كما صليت على إبراهيم، وبارك على محمد وعلى آل محمد كما باركت على إبراهيم إنك حميد مجيد. والسلام كما قد علمتم> رَوَاهُ مُسلِمٌ.
وعن أبي حميد الساعدي رَضِيَ اللَّهُ عَنهُ قال، قالوا: يا رَسُول اللَّهِ كيف نصلي عليك؟ قال: <قولوا: اللهم صل على محمد وعلى أزواجه وذريته كما صليت على إبراهيم، وبارك على محمد وعلى أزواجه وذريته كما باركت على إبراهيم إنك حميد مجيد> مُتَّفَقٌ عَلَيهِ
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I) Qu'est-ce que l'Hypocrisie (nifâq i'tiqâdî) ?
24/11/2007 19:08
I) Qu'est-ce que l'Hypocrisie (nifâq i'tiqâdî) ?
L'Hypocrisie (nous parlons dans tout cet article de «an-nifâq al-i'tiqâdî »et non de « an-nifâq al-'amalî » est d'être extérieurement musulman alors qu'au fond de soi on ne l'est pas. L'Hypocrite, « al-Munâfiq », n'est pas musulman intérieurement : il ne se dit musulman que du bout des lèvres et se montre musulman en apparence, par intérêt personnel (par exemple avec l'unique intention de pouvoir se marier avec une musulmane qu'il aime), ou par convenance sociale (ce peut être le cas dans un pays musulman), cependant qu'en son for intérieur il n'adhère pas aux croyances de l'islam.
Ici, une question surgit qui est fréquemment posée : si le Munâfiq dissimulait qu'au fond de lui il est Kâfir, comment se fait-il que des Compagnons du Prophète(saw) se doutaient de la présence de «Munâfiqs» à Médine ?
et s'il exprimait ouvertement qu'il est «Kâfir», comme se fait-il que le Prophète(saw) et ses Compagnons ne l'aient pas déclaré ouvertement «Kâfir» (et donc «Murtadd», puisque, se disant musulman, il a ensuite exprimé ouvertement qu'il a abandonné l'islam) et qu'au contraire le Prophète(saw) ait accompli la prière funéraire sur leur chef, Abdullâh ibn Ubayy ibn Salûl ?
En fait, il faut savoir que d'une part, il existait certains Hypocrites dont nul humain (pas même le Prophète(saw) ) ne savait qu'ils étaient Hypocrites. Ibn Taymiyya écrit :«Certains parmi eux n'étaient pas connus (bien qu'Hypocrites), comme Dieu (swt)l'a dit : "Et parmi les bédouins qui vous entourent et parmi les gens de Médine il y a des Hypocrites ; ils se sont obstinés dans l'Hypocrisie. Tu ne les connais pas, Nous les connaissons!" [Coran 9/101]." D'autre part, d'autres Hypocrites étaient quant à eux connus comme tels par le Prophète(saw) et ses Compagnons, mais ceux-ci n'avaient à leur égard que de forts soupçons, et non des preuves conséquentes de leur «kufr» : «La plupart d'entre eux ne prononçaient pas une parole de kufr d'une façon qui puisse servir de preuve [en sorte qu'on puisse dire d'eux qu'ils sont kâfir] ; ils exprimaient au contraire leur appartenance à l'islam ; (cependant) leur hypocrisie se remarquait parfois par une parole (qu'ils prononçaient), et un croyant l'ayant entendue et relatée au Prophète, ils faisaient serment de ne pas l'avoir dit, ou parfois ne faisaient pas ce serment ; d'autres fois (leur hypocrisie) se remarquait par ce qui apparaissait d'eux : ils étaient [toujours] en retard dans leur participation aux prières et à la résistance, ils rechignaient à s'acquitter de l'aumône, et exprimaient de ne pas aimer de nombreuses règles énoncées par Dieu(swt). La plupart d'entre eux se faisaient remarquer par le style qu'ils utilisaient dans leur propos ; Dieu(swt) l'a dit : "Tu les reconnaîtras certainement au ton de leur parler" [Coran 47/30]. (…) Il y en avait qui disait une parole ou faisait une action, et un verset coranique était révélé qui informait que l'auteur de telle parole ou de telle action fait partie de leur groupe . Tel a été le cas dans la sourate Barâ'ah [cf. par exemple les versets 58, 61, 75, 45]. Il y en avait d'autres que (non seulement le Prophète(saw)) mais les autres musulmans aussi connaissaient comme tels, par les indices et les signes (qu'ils laissaient). Enfin ,il en étaient qui n'étaient pas connus (bien qu'Hypocrites), comme Dieu(swt) l'a dit : "Et parmi les bédouins qui vous entourent et parmi les gens de Médine il y a des Hypocrites ; ils se sont obstinés dans l'Hypocrisie. Tu ne les connais pas, Nous les connaissons" [Coran 9/101].
Tous ces Hypocrites exprimaient leur appartenance à l'islam et faisaient serment qu'ils étaient musulmans , ils avaient pris leurs serments comme boucliers [cf. Coran 63/2, 58/16]." Et Ibn Taymiyya d'écrire ensuite à propos de certaines règles de l'islam, que le Prophète ne les appliquait pas à des personnes "par ce qu'il savait au sujet d'elles, ni par l'information qu'un seul homme lui aurait donnée au sujet d'elles, ni par la révélation seulement, ni par les indices" : il fallait une preuve juridiquement valable ("bayyina") ou un aveu ("iqrâr")" (As-Sârim, pp. 355-356).
Ceci explique pourquoi l'Hypocrite, bien qu'étant au fond de son cœur un kâfir et étant considéré ainsi par Dieu(swt), est considéré musulman par la communauté musulmane.
Et c'est là la différence entre un Munâfiq et un Kâfir bi kufr zâhir.
C'est pourquoi les règles apparentes de l'islam citées plus haut avaient cours par rapport au Croyant sincère ("Mu'min") autant qu'à l'Hypocrite ("Munâfiq"), dans la mesure où, extérieurement, ces deux personnes se disaient musulmanes ("Muslim"). Ibn Taymiyya écrit : "En résumé, le principe de ces points juridiques est que tu saches que le kufr est de deux types : le kufr zâhir, et le kufr-u nifâq ; lorsque ce qui concerne l'au-delà est évoqué, le cas du Munâfiq est le même que celui des kuffâr ; quant à ce qui concerne ce monde, les règles (ahkâm) liées aux musulmans ont cours par rapport au Munâfiq" (Majmû' ul-fatâwâ 7/620). "Les ulémas sont d'accord à dire que le nom "muslim" apparent est attribué aux Hypocrites, car ils se sont soumis extérieurement et ont effectué ce qu'ils ont effectué d'actions extérieures : prière, aumône, pèlerinage, effort ; cela comme le Prophète(saw) leur appliquait les règles de l'islam apparent. (Les ulémas) sont d'accord à dire que celui (d'entre les Hypocrites) qui n'a rien de la "îmân" avec lui, il est comme l'a dit Dieu (le Très Haut ): "Les Hypocrites seront dans le degré le plus bas du Feu"" (Majmû' ul-fatâwâ 7/350).
Cependant, d'après un des deux avis existant, le croyant qui sait d'un musulman précis qu'il est en réalité un Hypocrite ne doit pas accomplir la prière funéraire sur lui lorsqu'il meurt, ni demander le pardon divin en sa faveur ; d'après un autre avis, cela est autorisé par rapport au Munâfiq (mais jamais par rapport au Kâfir). "(...) Même les Hypocrites qui cachent leur nifâq, les musulmans accompliront sur eux la prière funéraire et ils recevront le bain funéraire (musulman) .les règles extérieures de l'islam auront cours sur eux, comme c'était le cas des Hypocrites à l'époque du Messager de Dieu(sur lui soit la prière et la paix !). Même s'il est vrai que celui qui connaît qu'une personne est Hypocrite, il ne lui est permis d'accomplir la prière funéraire sur elle, comme il a été interdit au Prophète(saw) d'accomplir la prière funéraire sur celui dont il connaissait l'hypocrisie. Quant à celui dont on a des doutes quant à son état [réel], il est permis d'accomplir la prière funéraire sur lui du moment qu'il est apparemment en islam, comme le Prophète(saw) l'a accomplie sur celui à propos de qui cela ne lui avait pas été interdit et dont il ne connaissait pas l'hypocrisie (...). Mais la prière funéraire accomplie par le Prophète(saw) et les « mu'min » sur un Hypocrite ne sera en rien utile à celui-ci (...)" (Majmû' ul-fatâwâ 24/287-288).
Différent est le cas du «Murtadd »: ce dernier est celui qui était musulman (du fond du coeur, ou bien seulement en apparence, comme le «Munâfiq» puis a montré clairement qu'il a quitté l'islam…
II) Qu'est-ce que l'apostasie (ridda) ?
Il arrive qu'un musulman apostasie – et ce, qu'il ait depuis le début été un Hypocrite mais qu'il l'ait maintenant exprimé de façon claire (certains juristes nomment ce type de personnes : "Zindîq", nous allons y revenir), ou qu'il était jusqu'à présent un sincère croyant mais il a ensuite eu des doutes qui se sont amplifiés au point de lui faire perdre la foi. En devenant kâfir, il est dit "Murtadd", ce qui signifie qu'il a quitté l'islam et n'est plus musulman (celui qui se dit ouvertement non-musulman sans avoir jamais été musulman est dit quant à lui : "Kâfir aslî" et son incroyance est dite "kufr aslî" ; par contre, celle de l'apostat est un "kufr târî'").
Comment un musulman quitte-t-il l'islam ?
1) soit il se convertit à une autre religion ; 2) soit il exprime qu'il a adopté une croyance qui contredit clairement ce qui constitue les fondements de l'islam.
Dans le premier cas (1), cet homme auparavant musulman devient kâfir dès qu'il se convertit à l'autre religion.
Dans le second cas (2), il y a deux possibilités...
S'il s'agit (2.A) d'une croyance qui contredit directement et clairement l'un des deux témoignages de foi (comme par exemple de dire que Muhammad n'est pas un Messager de Dieu), alors cet homme auparavant musulman devient kâfir dès qu'il exprime cette croyance, car nul musulman ne peut ignorer ce minimum (l'ignorance n'est donc ici pas une excuse pour un musulman). Seul un cas de contrainte reconnue (ik'râh) constitue une excuse valable, dans la mesure où le cœur reste alors serein dans la foi et que seule la langue exprime ce à quoi l'homme est contraint, pour éviter la mise à exécution de la menace.
Et s'il s'agit (2.B) d'une croyance qui contredit d'autres dharûriyyât ud-dîn que les deux témoignages de foi, alors cet homme a prononcé une parole de kufr, mais étant donné que la pensée qu'il a ainsi exprimée peut avoir pour origine l'ignorance (al-jahl) (Majmû' ul-fatâwâ 3/354, 7/618), les personnes compétentes ont le devoir de lui expliquer au préalable son erreur (yubayyanu lahû) ; c'est seulement s'il persiste malgré toutes les explications voulues que le juge musulman (qâdhî) le déclarera "kâfir".
Dans les cas 1 et 2.A, si la personne affirme ouvertement et devant tous que, auparavant musulmane, elle s'est désormais convertie à telle autre religion, elle sera bien évidemment considérée comme étant devenue kâfir : dans un pays non-musulman, la communauté musulmane ayant connaissance de cela n'accomplira donc pas la prière funéraire sur elle ni n'invoquera Dieu en faveur de Son Pardon. Cependant, si, à propos d'une personne qui s'était dite musulmane, le doute s'est installé : "Est-elle toujours musulmane ou est-il vrai qu'elle aurait désormais adopté une autre religion ?", alors : déclarer ou non "kâfir" cet homme est l'affaire d'un qâdhî (ou, en l'absence de pareille institution, d'un mufti de haut niveau), et non du commun des musulmans : le fait est qu'il est nécessaire qu'il y ait une preuve juridiquement valable (cf. Al-Mughnî 12/136) (c'est justement l'absence de preuve juridique qui fait que, malgré non pas de simples rumeurs mais des soupçons fondés, les Munâfiq n'ont pas été déclarés kâfir). Ceci concerne les cas 1 et 2.A.
Quant au cas 2.B, il faut faire la distinction entre "dire que telle parole est une parole de kufr" – ce qui ne relève pas des prérogatives des qâdhis et muftis seulement mais de tout musulman doté des connaissances voulues en la matière –, et "affirmer que telle personne précise, auparavant musulmane, est devenue Kâfir et est donc Murtadd" : ceci relève également d'un qâdhî (ou, en l'absence de pareille institution, d'un mufti de haut niveau), et non du commun des musulmans (cf. Jarîmat ur-ridda, pp. 48-52) ; l'action de ces derniers doit rester la da'wa.
III) La Zandaqa :
Quant à la Zandaqa, qu'est-ce que c'est ?
Le terme "zindîq" a été employé pour désigner certaines personnes de l'époque de 'Alî notamment (cf. Sahîh al-Bukhârî), mais fait l'objet d'interprétations différentes.
Terme d'origine persane, il désignait à l'origine une certaine catégorie de non-musulmans (l'athée, ou le manichéen) ; mais dans l'usage des juristes, il possède un autre sens (Majmû' ul-fatâwâ 7/470-471, Fat'h ul-bârî 12/338/339) : – certains juristes l'emploient comme quasi-synonyme de Munâfiq ; – d'autres juristes l'emploient pour désigner un type particulier de Munâfiq : celui qui, après avoir dissimulé qu'il n'était pas musulman – comme le fait tout Munâfiq –, a fini par l'exprimer clairement au point qu'il y a preuve contre lui qu'il dissimulait son incroyance ; selon cette autre acception, tout zindîq est munâfiq, mais tout munâfiq n'est pas zindîq (voir Fat'h ul-bârî 12/339) ; – d'autres juristes emploient le terme "zandaqa" pour désigner "le fait de présenter du kufr comme étant de l'islam" (Radd ul-muhtâr 6/384).
Un livret existe qui est le compte-rendu d'un discours prononcé par Cheikh Yûssuf Lud'yân'wî, un grand âlim de la péninsule indienne, qui parlait du Qadianisme. Cheikh Lud'yân'wî y a adopté la dernière des définitions du terme "zandaqa", puis a donné une image un peu simple mais très parlante de ce qu'est cette zandaqa… Imaginez, dit-il, quelqu'un qui présente aux gens une bouteille où se trouve de l'alcool, qui porte une étiquette exprimant la nature réelle du contenu (alcool) et qui leur dit : "C'est de l'alcool, il procure du bien à l'homme". Au fond de lui, aucun musulman ne peut être d'accord avec cette dernière phrase (tant il connaît les méfaits de cette boisson), de même qu'au fond de lui il ne peut approuver qu'on invite ainsi les gens à consommer cette boisson. Le vendeur a cependant l'honnêteté de dire que le produit qu'il présente est de l'alcool. Imaginez maintenant une autre personne, qui présente aux gens une bouteille contenant de l'alcool mais en y ayant apposé une étiquette mentionnant "Eau de Zamzam" et qui dit : "C'est de l'eau de Zamzam, elle procure du bien à l'homme". Ici nous avons affaire à beaucoup plus grave : non seulement cette personne propose aux gens une boisson connue pour ses méfaits, mais en plus elle ment, en la faisant passer pour l'eau du puits de Zamzam, près de la Kaaba. C'est là, disait en substance al-Lud'yânwî, l'image du kufr qui dit son nom et celle du kufr-zandaqa : ce dernier propose du kufr sous le nom de l'islam (Al-Farq bayn al-Qâdiyâniyyîn wa bayna sâ'ïr il-kuffâr, pp. 4-5).
Et le cheikh de citer comme exemple le bahaïsme. Il repose sur les affirmations de deux personnes, Mirzâ 'Alî Muhammad de Shiraz (dit "le Bab") et Mirzâ Hussein 'Alî Nûrî (dit "Baha'ullah"), s'étant présentées comme deux prophètes appartenant à la même lignée que Abraham, Moïse, Jésus et Muhammad (sur eux soit la paix) et leur succédant, et ayant affirmé avoir reçu de Dieu une autre révélation divine : c'est du kufr, et nul musulman ne peut personnellement approuver ces croyances [la tolérance est autre chose, nous parlons seulement ici de l'approbation des croyances], tant il sait que Muhammad(saw) est le dernier prophète(saw) (et donc a fortiori le dernier messager) ; cependant, les baha'ïs ne se disent pas musulmans et se présentent comme une communauté religieuse distincte de celle des musulmans, distincte de la Umma muhammadiyya (exactement comme les musulmans croient en les messages reçus par Moïse et Jésus mais ne s'y réfèrent pas – lâ ya'tassimûna bih – et ne se disent donc pas disciples de Moïse et de Jésus) (Al-Farq bayn al-Qâdiyâniyyîn wa bayna sâ'ïr il-kuffâr, p. 15). Le cas du qadianisme est plus grave : non seulement Mirzâ Ghulâm Ahmad de Qadian s'est présenté comme étant un prophète appartenant à la même lignée que Abraham, Moïse, Jésus et Muhammad (sur eux la paix) et a affirmé avoir reçu de Dieu, par le biais d'une "réflexion" (in'ikâs) à partir du prophète Muhammad, une révélation divine qu'il faut désormais suivre pour être sur le droit chemin (sinon on devient kâfir, dit-il), mais en plus il a présenté ses croyances comme étant "l'islam" et le prolongement même du message de Muhammad. Voilà, conclut al-Lud'yân'wî l'auteur, un cas de Zandaqa.
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
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Comment comprendre le verset qui dit que le soleil se couche dans une source boueuse ?
24/11/2007 18:55
Comment comprendre le verset qui dit que le soleil se couche dans une source boueuse ?
Une objection :
Le Coran dit que :« le soleil se couche dans une source boueuse» (Coran 18/86). Aujourd'hui, au XXIè siècle, un être humain sensé ne peut plus croire en ce genre de choses ! D'abord, le soleil ne se couche pas, Dieu (le créateur) ne le savait-il donc pas ? Et puis une source boueuse... On n'est pas loin des légendes et mythes anciens.
Réponse :
Pourquoi parler du XXIè siècle ?
Auriez vous attendu les XXè et XXIè siècles pour comprendre que le soleil ne se couche pas ?
Chez nous ça fait longtemps que des personnes l'ont compris.
Et elles n'y ont rien vu qui contredise ce verset coranique.
Explications…
Le Coran ne dit pas que :«le soleil se couche dans une source boueuse »mais que Dhu-l-Qarnayn le vit «se coucher dans une source boueuse».
"Et alors ? qu'est-ce que ça change ?"
Ca change beaucoup de choses, nous allons le voir...
Dès le XIè siècle chrétien, Ibn Hazm (mort en l'an 1064 de l'ère chrétienne / an 456 de l'ère hégirienne), écrivait : "Dieu a informé que le soleil vogue dans une orbite [Coran 36/40] et qu'il est un flambeau placé dans l'espace céleste [Coran 25/61]" "Si donc [ce verset 18/86 voulait dire] que le soleil disparaît dans une source dans la terre, comme le prétendent les ignorants, ou dans la mer, alors (cela voudrait dire que) le soleil a quitté (le lieu qui lui est assigné) dans le ciel et est sorti de son orbite. Or ceci est faux, car contredisant la parole de Dieu(swt) [= les versets 36/40 et 25/61]"
(Al-Fissal fi-l-milal wa-l-ahwâ' wa-n-nihal, tome 1 p. 357).
Il est donc évident que ce verset 18/86 ne peut pas vouloir dire que le soleil se couche réellement, de surcroît dans une source, puisque d'autres versets, les 36/40 et 18/86, disent qu'il a une orbite et qu'il est placé dans l'espace céleste. Et cet écrit de Ibn Hazm est d'autant plus intéressant que ce savant est connu pour faire preuve d'un littéralisme très prononcé dans sa lecture du Coran et de la Sunna.
En fait, quand Dieu dit que Dhu-l-Qarnayn (Cyrus II) "vit le soleil se coucher dans une source boueuse" (Coran 18/86), il décrit ce que les yeux de Dhu-l-Qarnayn ont alors vu : le soleil se couchait à l'horizon d'une mer qui avait l'apparence d'une source boueuse (ou bouillante, nous allons y revenir). Mais ça ne veut pas dire que le soleil plonge réellement dans la mer.
L'épisode auquel ce verset coranique 18/86 fait allusion se déroule pendant la campagne vers l'ouest menée par Cyrus II : "Alors il suivit une voie. Puis, quand il eut atteint le couchant du soleil, il vit celui-ci se coucher dans une source boueuse, et, auprès de celle-ci, il trouva un peuple …" (Coran 18/85-86). Comme l'a écrit as-Syôhârwî, ces versets relatent la campagne que Cyrus II mena jusqu'à conquérir la Lydie ; poussant jusqu'au littoral de l'Asie mineuse, que borde la mer aujourd'hui dite Egée, il regarde celle-ci au moment d'un coucher de soleil ; plutôt que de s'offrir à ses yeux comme ce qu'il est, une mer, le plan d'eau qu'il regarde ressemble, à cause de la présence de multiples îlots, à un ensemble de bassins ; avec l'agitation de la mer, on dirait même une source, avec l'eau qui monte et qui descend au milieu d'îlots dressant leurs pitons hors des flots ; il vit donc le soleil se coucher dans ce qui ressemblait à un bassin, à une source (cf. Qassas ul-qur'ân 3/158). C'est d'après une lecture – la plus répandue – qu'il s'agit d'une "source boueuse" ("'aynin hami'ah") ; as-Syôharwî l'explique en disant que l'eau n'était réellement pas claire (Qassas ul-qur'ân 3/158). D'après une variante de lecture – Ibn Âmir, Hamza, al-Kissâ'ï, Abû Bakr 'an 'Âssim –, il s'agit de lire : "'aynin hâmiyah", ce qui signifie : "source bouillante". Ce sens est également valable, dans la mesure où l'agitation de la mer, à quoi s'ajoute le reflet du soleil rougeoyant au moment de son coucher, peuvent faire ressembler une portion de mer se trouvant entre des îlots à une eau bouillante. La même chose peut être comprise à propos de cet autre verset coranique : "Il a fait descendre du ciel une eau puis a fait sortir par son moyen toutes sortes de fruits comme nourriture pour vous" (Coran 2/22). Vingt autres versets (cf. Anwâr ud-dirâyât) disent la même chose : la pluie descend du ciel. Des détracteurs s'écrieraient : "Aujourd'hui on sait que ça ne descend pas du ciel mais du nuage…" Evidemment. Mais un autre verset existe qui dit aussi : "Avez-vous considéré l'eau que vous buvez ? Est-ce vous qui l'avez fait descendre du nuage ou est-ce Nous ?" (Ste56/V.68-69) ; voir aussi Ste78/V.14. Les versets du premier groupe sont donc à comprendre à la lumière de ceux du second : comme le disent ceux-ci, c'est du nuage que la pluie tombe ; mais du point de vue de l'homme qui se trouve sur terre, sous l'averse, la pluie lui semble "tomber du ciel" ; cela a donc été la formulation coranique dans les autres versets. (Il est vrai, cependant, que certains ulémas, par manque de connaissances en sciences temporelles, ont fait la démarche inverse : ils ont lu les versets du second groupe à la lumière de ceux du premier : selon eux, c'est réellement du ciel que la pluie descend, mais avant d'arriver sur terre elle passe par le nuage, ce qui ralentit son cours et son débit : Hâshiyat us-Sâwî, cité dans Anwâr ud-dirâyât, p. 14. Bien évidemment, d'un point de vue scientifique, cette explication-là n'est pas plausible. C'est l'autre démarche qui est correcte.)
Ici il est intéressant de relever que ce que Ibn Hazm a écrit à propos du verset 18/86, de l'objection faite à son sujet aux musulmans et de la réponse qu'il a fournie, prend place dans un Chapitre concernant les objections que des ignorants parmi les athées font à ceux des musulmans qui sont faibles [en connaissances islamiques] ("Dhikru fussûl ya'taridhu bihâ jahalat ul-mulhidîn 'ala dha'afat il-muslimîn") : il y a mentionné notamment la sphéricité de la terre et l'objection faite à ce sujet par rapport à quelques versets du Coran où Dieu dit qu'Il a étalé la terre pour le (bénéfice des) humains ; et quelques autres points. Comme quoi, près de mille ans après, il y en a qui sont toujours à exploiter le même filon pour essayer de détourner les musulmans dotés de peu de connaissances…
On pourrait objecter à cette formule de Ibn Hazm la remarque suivante : Comment peut-il parler d'"ignorants", alors qu'il s'agit parfois de personnes dotées de grandes et vastes connaissances en sciences diverses ?
Mais en fait la réponse est simple : ces personnes sont savantes dans les affaires temporelles, mais capables de raisonnements déroutants par leur simplisme dans les affaires relatives à Dieu, à Sa révélation, à l'au-delà, au monde invisible, à ce qui est bien et à ce qui ne l'est pas. "'Uqalâ' fi-d-dunyâ, aghbiyâ' fi-d-dîn" ("intelligents dans les affaires temporelles, non-intelligents dans les affaires religieuses"), selon la formule que Abu-l-Hassan 'Alî an-Nadwî a employée à propos des 'Âd (Qassas un-nabiyyîn, tome 2). Car il y a de quoi rester réellement sidéré devant l'incapacité dont certains font preuve quand il s'agit de comprendre la plus petite nuance à propos d'un texte issu d'une révélation divine, alors même qu'ils sont parfaitement capables, à propos de n'importe quel texte d'auteurs tels que Pascal, Voltaire, Rousseau, Kant, et d'autres, de concilier certains passages avec d'autres, en nuançant le propos ici et en le généralisant là, d'effectuer des recherches historiques poussées pour justifier telle formulation par rapport au contexte de l'époque, etc. Mais dès qu'on leur met un texte issu d'une révélation divine sous les yeux, leur raison ne fonctionne plus : ils deviennent littéralistes et trouvent toutes sortes de problèmes. C'est en fait parce qu'ils ne sont pas impartials. Et parfois ils savent bien qu'ils ne le sont pas, et ils cherchent des failles : dès qu'ils trouvent un verset qui parle par exemple de combat, ils le brandissent en s'exclamant : "Vous voyez, voilà ce que ça dit !". D'autres fois ils se prétendent impartials ("Je l'avais ouvert en toute bonne foi quand j'avais commencé à le lire, mais ensuite...") alors que l'éducation qu'ils ont reçue (de parents, de maîtres ou de la société dans sa majorité) les a tellement imprégnés que, inconsciemment, ils ne le sont pas.
Si Dieu a voulu que le Coran constitue, en soi, "une guidance pour les hommes" (Coran 2/185), pour tous les hommes, Il a aussi voulu que les hommes choisissent d'y croire, et donc qu'ils réussissent, à son sujet aussi, une certaine épreuve. C'est bien pourquoi, si d'un côté Il y a mis des passages qui prouvent l'origine du Coran, de l'autre Il y a également et délibérément placé quelques éléments qui constituent en quelque sorte des "pièges", pouvant égarer celui qui ne persévère pas, qui ne fait pas des recherches l'esprit et le coeur réellement ouverts à Dieu. Il dit : "Il égare de nombreuses personnes par son moyen [= le Coran], et Il guide de nombreuses personnes par son moyen. Et il n'égare par son moyen que les fâssiqûn" (Ste2/V.26) (ce dernier terme, issu de la racine FSQ, qui signifie étymologiquement "sortir" – "fassaqat ir-rutabatu min qish'rihâ" –, désigne celui qui a choisi de se démarquer de ce que lui souffle son coeur : "kharaja an mâ alzamahu-l-'aql wa-qtadhat'hu-l-fit'ra"). Il dit également : "Et il est en qui (...) même s'ils voyaient toutes sortes de signes, ne croiraient pas" (Ste6/V.25).
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux ! ).
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Le décès de Sayyidina Ahmadat'Tijânî Hassani Chérif(radiyallâhu ta'ala ane-hu)
24/11/2007 18:34
«Allâhumma salli 'ala sayyidina Muhammadin-il fâtihi limâ oughliqa wal khâtimi limâ sabaqa-n-nasiril haqqi bil haqq wal hadî ilâ sirâtikal mustaqim wa 'ala alihi haqqa qadrihi wa miqdârihil 'adhîm»
«Ô Allâh ! Accorde ta grâce à sayyidina Muhammad qui a ouvert ce qui était fermé, scellé ce qui a précédé, le défenseur de la vérité par la vérité, le guide sur le droit chemin, ainsi qu'à sa famille selon son rang sublime.»
Sallallâhu 'alayka wa sallam yâ Habîbullâh !
Le décès de Sayyidina Ahmadat'Tijânî Hassani Chérif(radiyallâhu ta'ala ane-hu)
Lors de la maladie de Sayydina Ahmadat'Tijânî(raa) qui allait engendrer son départ de ce monde, il demanda qu'on lui emmène le « Daliya de Bousaïri » mais on ne pouvait trouver ce poème à Fès . Sayydina Ahmad Tijânî(raa) a alors ordonné à quelques élites parmi ses compagnons de se rendre dans la ville de Meknès.
Quant ils le trouvèrent et qu'ils revinrent avec, Seïdina Ahmad Tijânî (raa) ordonna qu'on le lui lise et une fois la lecture achevée, il ne parla plus avec personne. Il demanda aussi qu'on lui emmène le poème de l'imam Ghazzali (raa), lorsqu'il l'eût, il le mit sous son oreiller la veille de son décès, comme l'avait fait l'imam Ghazzali (raa).Voici les premiers passages de ce poème :
« Dis aux frères qui m'ont vu mort! Qui m'ont pleuré et ont récité sur moi l'oraison funèbre avec tristesse Est-ce que votre tristesse est pour l'absent Ou sur celui qui est présent parmi vous ici ? Croyez-vous donc que je suis votre mort-ci ? Non, Par Dieu ! ce mort n'est pas moi ! Car dans sa forme, ce corps Etait mon habit et ma tunique pour un temps ! Je suis une perle enfermée dans une coquille Qui était pour moi une prison à laquelle j'étais accoutumé ! Je suis un oiseau et ceci est ma cage ! Je me suis envolé et ceci est resté pour disparaître ! Je remercie Allâh(swt) celui qui m'a libéré Et m'a construit un emplacement dans les hauteurs ! J 'étais avant ce jour un mort parmi vous ! J'ai revécu et j'ai ôté le linceul . Aujourd'hui, je converse avec les nobles assemblées ! Et, je vois la vérité de mes propres yeux. Je suis installé devant la Table Gardée ! Où je lis et je vois , Tout ce qui était, tout ce qui sera et tout ce qui est proche… !"
A l'instant où Sayyidina (raa) s'est approché du moment de sa mort il disait à cause de l'intensité de ce qui descendait sur lui :
« Allah ! Allah ! La lumière brûle mon cœur !
Allâh ! Allah ! La lumière brûle mon cœur ! »
Et il n'a pas arrêté de le dire tout au long de la nuit.
Puis à l'approche du Fajr, Sayyidina Ahmad Tijânî(raa) s'est tourné vers les gens présents et il leur a dit : « Le Prophète(saw) est présent avec les quatre Khoulafa,
levez-vous et sortez ! »
Seuls quelques élites qui restèrent avec lui.
Puis, il n'est passé qu'une heure, il fit son «Soubh »,s'allongea sur le côté et réclama un verre d'eau.
Après l'avoir bu, il se rallongea et quitta ce monde terrestre, ce fut le jeudi 17 Chawwal 1230 (1815 ap. JC) à l'âge de 80 ans.
Il fut enterré en présence d'un nombre impressionnant de savants, d'hommes pieux et de saints, ainsi que d'émir et le prince des croyants Maoulana Souleïman (raa), a voulu y assister mais il se trouvait à Marrakech lorsque l'événement se produisit. C'est le Qadi de Fès, l'illustre Sidi Mohammed ibn Ibrahim Dakali (raa), qui fit la prière mortuaire sur le corps béni de Sayyidina Ahmed Tijânî (raa) et ce fut un moment très intense en émotion où jaillissait les pleurs, puis il fut enterré dans le jardin qui juxtaposait les murs de la Zaouiya bénie. Par la suite, au fur et à mesure de son agrandissement cette parcelle fut incluse dans les murs de la Zaouiya.
Que la pière,la paix et la bénédictiond'Allâh(swt) soient le noble prophète Muhammad(saw)
et que la
paix et l'agrémént soient sur Cheikh Ahmadat'Tijânî(radiyallâhu ta'ala ane-hu) et la faydha ibrahimiyya ! Qu'Allâh(swt) nous accorde les secrets de l'amour triomphal et nous ouvres les portes de la salvation éternelle
«Allâhumma salli 'ala sayyidina Muhammadil fâtihi limâ oughliqa wal khâtimi limâ sabaqa-n-nasiril haqqi bil haqq wal hadî ilâ sirâtikal mustaqim wa 'ala alihi haqqa qadrihi wa miqdârihil 'adhîm»
wa salam !

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