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Quizz sur le Prophète Sayyidina Muhammad (Salalahou alayhi wa salam )
18/08/2007 16:46
Quizz sur le Prophète Sayyidina Muhammad (Salalahou alayhi wa salam )

1) Quelle était la mission du Prophète (pbsl) selon ses dires ?
a) parfaire les bonnes manières des gens b) tuer tous les kafirs c) critiquer ceux qui ne suivent pas le Chemin de Dieu
2) Quand un juif vint attraper le Prophète (pbsl) par le col et le secoua, que fit le Prophète (pbsl) ?
a) il frappa le juif b) il ordonna aux autres de tuer le juif c) il sourit et demanda à ce qu'on donne au juif ce qu'il voulait
3) Lorsqu'un bedouin se mit à uriner dans la mosquée devant tout le monde, qu'ordonna le Prophète(saw) aux compagnons ?
a) de jeter des pierres sur cet homme pour qu'il arrête b) de laisser cet homme finir d'uriner puis de nettoyer l'endroit c) de couper la tête de cet homme
4) Selon le Prophète (pbsl), le véritable croyant est celui qui : a) critique ses frères et soeurs constamment b) dit du bien ou se tait (plutôt que de dire du mal) c) le regard sévère, ne parle que de halal et haram
5) C'est une sounna de : a) sourire b) faire la tronche c) être grossier
6) Selon le Prophète (pbsl), lequel de ces croyants est le meilleur ?
a) celui qui reste dans son coin et qui ne commet pas de péchés b) celui qui côtoie les gens, commet des péchés puis se repent sincèrement c) celui qui critique tout le monde
7) La meilleure des aumônes est quand on : a) s'offre une nouvelle paire d'Air Max b) nourrit un estomac vide c) critique les autres
8) : a) ne pas se faire remarquer par les voisins car ils pourraient venir en demander b) rajouter de l'eau pour qu'il y ait assez de soupe à offrir aux voisins c) ne pas oublier les dattes
9) Selon Aisha (ra), que faisait le Prophète quand il était à la maison ? a) il demandait à ce qu'on lui apporte à manger en rajoutant "et plus vite que ça!" b) il aidait tous les membres de la famille dans les tâches quotidiennes (vaisselle...) c) il demandait à ne pas être dérangé pendant qu'il faisait la sieste
10) Selon le Prophète (pbsl), le meilleur des hommes est : a) celui qui est le meilleur (le plus gentil) avec son épouse b) celui qui gagne le plus d'argent c) celui qui a le regard le plus sévère
11) Quand le Prophète (pbsl) n'aimait pas une certaine nourriture, il : a) critiquait la cuisinière b) ne disait rien et ne faisait rien c) jetait la nourriture par terre pour montrer son mécontentement
12) Selon le Prophète (pbsl), quelle part de l'Islam est la meilleure ? a) porter la barbe b) s'habiller "à la sounna" c) donner à manger et saluer ceux que l'on connaît aussi bien que ceux que l'on ne connaît pas
Note: je parle bien de "meilleure", à savoir que les autres ne sont pas nulles :)
13) Quand le prophète(saw) passait devant les enfants,il : a) les saluait b) leur disait d'arrêter de perdre leur temps à jouer inutilement c) les critiquait
14) Selon le Prophète (pbsl), on n'est pas un véritable croyant tant que : a) l'on n'aime pas pour son prochain, ce que l'on aime pour nous même b) l'on ne critique pas les autres c) l'on ne parle pas vainement
15) Selon le Prophète (pbsl), qu'est-ce qui est aux "pieds de la mère" ? a) le sol b) le Paradis c) des pantoufles
16) Encore selon le Prophète (pbsl), un croyant n'est pas vraiment croyant si : a) il ne critique pas les autres b) il mange alors que son voisin a faim c) il n'est pas injuste avec les kafirs
17) Selon le Prophète (pbsl), la recherche du Savoir est une obligation pour : a) l'homme et la femme b) l'homme seulement c) le savant seulement
18) Quand, tous les matins, son voisin juif déversait des ordures devant la porte de la maison du Prophète (pbsl), que faisait ce dernier ? a) il critiquait le voisin b) il remettait les ordures devant la maison du juif c) il ne disait rien et nettoyait le sol
19) Quand un matin, il ne vit pas d'ordures devant sa porte, que fit le Prophète (pbsl) ? a) il ne dit rien b) il se rejouit que le juif ne soit probablement plus là c) il alla rendre visite au voisin juif pour demander de ses nouvelles, puis finalement découvrit que ce dernier était malade.
20) Que faisait le Prophète (pbsl) quand des SDF l'invitaient à manger avec eux ? a) il acceptait et mangeait par terre avec eux b) il leur riait au nez c) il partait dégoûté
21) Selon le Prophète (pbsl), qui est le plus fort d'entre nous ? a) celui qui a les plus gros biceps b) celui qui est 4ème dan de taekwondo c) celui qui contrôle sa colère
22) Que dit le Prophète (pbsl) à un jeune homme qui voulait combattre pour la défense des musulmans (jihad) ? a) de venir rejoindre l'armée b) de retourner chez ses parents et de s'occuper d'eux jusqu'à leur mort c) qu'il avait raison de laisser ses parents seuls
23) Quand le Prophète (pbsl) arriva, sur son dromadaire, à la Mecque lors de sa conquête par les musulmans, il était : a) fier et souriant b) la tête tellement baissée par humilité qu'elle touchait presque la bosse du dromadaire c) le ton sévère contre les ennemis mecquois
24) Que dit le Prophète (pbsl) aux mécréants de la Mecque, juste après avoir conquis cette ville (ces mécréants l'avaient attaqué et humilié pendant plus de 10 ans avant qu'il ne soit contraint de quitter la Mecque) ? a) "vous allez tous mourir" b) "soit vous vous convertissez, soit vous avez la tête coupée" c) "Allez, vous êtes libres"
25) Quand il priait et que sa petite-fille essayait de monter sur son dos, que faisait le prophète ? a) il la repoussait b) il la laissait s'amuser et ne la dérangeait pas pendant qu'elle jouait c) il la corrigeait
26) Quand les habitants de Ta'if poursuivirent le Prophète (pbsl) en lui jetant des pierres jusqu'à ce que le sang coule de ses sandales, que demanda-t-il à Dieu ? a) de punir ces gens b) de pardonner à ces gens c) de détruire cette ville
27) Que fit le Prophète quand un jeune homme vint demander l'autorisation de pratiquer la fornication ? a) il le maudit b) il se moqua de lui c) il lui expliqua pourquoi la fornication est interdite
Réponses :
1) a 2) c 3) b 4) b 5) a 6) b 7) b
8) b 9) b 10) a 11) b 12) c 13) a 14) a
15) b 16) b 17) a 18) c 19) c 20) a 21) c
22) b 23) b 24) c 25) b 26) b 27) c
Commentaire de CHOUAIB (21/08/2007 20:29) :
Baraka Allahou fik Momowally pr ces actes meritoires.
Par contre j'ai une question, je me demandais si les actes 1,2,3 ...
sont les plus méritoires ? y a til un classement ?
Car si c'est le cas je suis etonné de voir que l'acte "quete de
la science" est des plus importants car j'entend souvent dire "nan
mais ca serd a rien l'ecole, l'important c'est d'avoir
la fois et se pratique sa religion ect..."
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Commentaire de Momo wally (21/08/2007 20:33) :
Assalamu' alaykum wa rahmatu 'Allahu wa barakètuh
ou fik el baraka
Je pense pas en fait qu'ils soient classés dans un ordre précis, wa
Allahu A3lèm! Peut-être qu'il aurait fallut ne pas mettre de
numéros... dansl!
C'est vrai que le principal c'est d'avoir la foi avant tout,
mais le truc c qu'on vit dans ce monde, on doit étudier et penser à
notre avenir dans ce monde aussi. Le plus difficile, et c là où on a du
mérite je pense, c de pouvoir concilier les études ou le travail, la vie
quotidienne et notre foi. Etudier, travailler et vivre sans oublier Allah
et nos devoirs envers Lui! On doit faire le jihad contre nous-même chaque
jour, à chaque instant... Et essayer de choisir une voie proffessionnelle
qui n'aille pas à l'encontre des principes de l'Islam.
wa Allahu A3lèm!
Assalamu' Alaykum wa rahmatu' Allah ta'ala wa barakatuhu!
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qu'est ce que la Shari'a?
14/08/2007 18:28

La Shari'a: le Chemin Evident !
Par le Shaykh Faraz Rabani, professeur de Chari'a à l'université d'Aman en Jordanie.
« A chacun de vous Nous avons assigné une législation et un plan à suivre. Si Dieu avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu'Il vous donne. Concurrencez donc dans les bonnes oeuvres. C'est vers Dieu qu'est votre retour à tous; alors Il vous informera de ce en quoi vous divergiez. » (Qur'ane 5 /V.48)
Pour les Musulmans, la vie n'a pas commencé à la naissance, mais bien longtemps avant celle-ci. Avant même la création du premier des hommes. Elle a commencé quand Dieu a créé les âmes de tous ceux qui allaient exister, et leur a demandé « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Elles répliquèrent toutes « Si.»
Dieu a décrété pour chaque âme un temps sur la terre pour les éprouver. Puis, arrivées au terme de leur temps déterminé, Il les jugera et les enverra vers leur destination éternelle :
-l'une de bien-être éternel ou
-l'autre de peine éternelle.
Cette vie est donc une quête qui offre à ceux qui l'entreprennent de nombreux chemins. Un de ces chemins est clair et droit. Ce chemin c'est la Shari'ah.
La Guidance Divine :
En arabe, Shari'ah signifie: le chemin clair et bien et bien tracé pour atteindre l'eau.
Islamiquement, ce mot est utilisé pour se référer aux questions de religion que Dieu a légiférées pour Ses serviteurs. La signification linguistique trouve un reflet dans son usage technique : tout comme l'eau est vitale à la vie humaine, la clarté et la droiture de la Shari'ah est le moyen pour la survie des âmes et des esprits.
A travers l'histoire, Dieu a envoyé des messagers à tous les peuples autour du monde, pour les guider au chemin droit qui les mènera au bonheur et le seul à suivre. Tous les messagers ont enseigné le même message au sujet de la croyance (le Qur'ane enseigne que tous les messagers appelaient les gens à adorer le Dieu Unique), mais les prescriptions spécifiques des lois divines qui régulaient la vie des gens ont varié selon les besoins de ce peuple et l'époque.
Le Prophète Muhammad (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) était l'ultime messager et sa Shari'ah représente l'ultime manifestation de la miséricorde divine.
« Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre mode de vie (religion, din), et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme mode de vie pour vous. »(Qur'an, V.5)
Il a été dit au Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) que :
« Nous ne t'avons envoyé que comme une miséricorde pour toute la création.» (Qur'ane 21 /V.179)
Statuts Légaux :
La Shari'ah régule toutes les actions des humains et les classe en cinq catégories:
-obligatoire
-recommandé
-permis
-déconseillé
-ou interdit.
Les actions obligatoires doivent être accomplies et quand elles sont accomplies avec une bonne intention elles sont récompensées. Son contraire est ce qui est interdit. L'acte recommandé est celui qu'il vaut mieux accomplir. Son contraire est ce qui est déconseillé. L'action permise est celle qui n'est ni encouragée ni déconseillée. La plupart des actions humaines tombent dans cette dernière catégorie.
La valeur ultime des actions est basée sur la l'intention et la sincérité, comme il a été mentionné par le Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix), qui a dit :
« Les actes ne valent que par leur intention, et chacun sera récompensé selon celle-ci. »
La vie sous la Shari'ah :
La Shari'ah couvre tous les aspects de la vie humaine.
Les manuels de Shari'ah classiques sont souvent divisés en quatre parties :
1)-les lois concernant les actes personnels d'adoration,
2)-les lois régulant les échanges commerciaux,
3)- les lois relatives au mariage et au divorce,
4)-et les lois pénales.
La Philosophie du Droit :
Dieu(swt) a envoyé les Prophètes et les Livres à l'humanité pour leur montrer le chemin vers le bonheur dans cette vie, et le succès dans l'Au-Delà. Ceci est englobé par la prière du croyant qui est mentionnée dans la Coran :
« Notre Seigneur, accorde nous un bien dans ce monde, un bien dans l?autre, et préserve nous du châtiment du Feu. » (S.2 /v.201)
Les philosophes du droit en l'Islam, comme Ghazali, Shatibi, et Shah Wali Allah expliquent que le but de la Shari'ah est d'encourager le bien de l'humanité. Ceci est évident dans le Qur'an et les enseignements du Prophète Muhammad(que Dieu le bénisse et lui accorde la paix).
Les savants expliquent que le bien des humains est basé sur la satisfaction des nécessités, des besoins, et des commodités.
Les Nécessités :
Les nécessités sont des choses sur lesquelles dépendent la vie de ce monde comme la vie religieuse. Leur négligence mène à une difficulté insupportable dans cette vie, ou la punition dans l'autre. Il y a cinq nécessités : la préservation de la religion, de la vie, de l'intellect, de la lignée et des biens. Celles-ci assurent un bien-être individuel et social dans cette vie et dans l'Au-Delà.
La Shari'a protège ces nécessités de deux façons: premièrement en assurant leur établissement et ensuite en les préservant.
1.Religion : Pour assurer l'établissement de la religion, Dieu Le Très Haut a rendu la croyance et l'adoration obligatoires. Pour assurer sa préservation, les règles concernant l'obligation de l'apprentissage et la diffusion de la religion ont été prescrites.
2.Vie : Pour assurer la préservation de la vie humaine, Dieu (Le Très Haut) a prescrit le mariage, l'alimentation et la vie saine, et l'interdit de prendre une vie et a fait encourir des châtiments pour l'avoir fait.
3).Intellect :
Dieu a permis que soient encouragés l'intellect clair et la connaissance authentique, et interdit ce qui le corrompt ou l'affaiblit, comme l'alcool ou la drogue. Il a également imposé des peines préventives pour que les gens s'en tiennent éloignés, car un intellect clair est la base de la responsabilité morale qui a été donnée aux humains.
4).Lignée :
Le mariage a été prescrit pour la préservation de la lignée, et les relations extraconjugales ont été interdites. Des lois punitives ont été mises en place pour assurer la préservation de la lignée et la continuité de la vie humaine.
5).Richesse :
Dieu a rendu obligatoire notre propre entretien ainsi que celui de ceux dont nous sommes responsables, et instauré des lois pour réguler les transactions et le commerce entre les gens, et cela pour imposer des échanges équitables, une justice économique, et pour éviter l'oppression et la dispute.
Besoins et Commodités :
Les besoins et les commodités sont des choses que les gens recherchent pour obtenir une bonne vie, et éviter la difficulté, même si elles ne sont pas essentielles. L'esprit de Shari'ah concernant les besoins et les commodités est résumé dans le Qur'an :
« et Il ne vous a imposé aucune difficulté dans la religion » (S.22 /V.78)
Et : « Dieu ne veut pas vous imposer quelque difficulté, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants. » (S.5 /V.6)
Ainsi, tout ce qui procure le bonheur aux humains, au sein de l?esprit de la Guidée Divine, est permis par la Shari'ah.
Les Sources de la Shari'ah :
Les sources premières de la Shari'ah sont le Qur'an et l'exemple du Prophète Muhammad (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix).
Le Qur'ane : Le Qur'an a été révélé au Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) graduellement sur 23 ans. L'essence de son message est d'établir l'unicité de Dieu et le besoin spirituel et moral que l'homme a de Dieu. Ce besoin est satisfait par l'adoration et la soumission, et a des conséquences décisives dans l'Au-Delà. Le Qur'an est la parole de Dieu. De par son style et son éloquence inimitable et, surtout, la guidance et les provisions légales avec lesquels il est descendu, il assure le bien de l?humanité pour dans ce monde et dans l?autre. Dieu Le Très Haut a dit : « Certes, ce Coran guide vers ce qu'il y a de plus droit, et il annonce aux croyants qui font de bonnes oeuvres qu'ils auront une grande récompense » (Qur'an 17 : 9)
et : « Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus de Dieu ! Par ceci (le Coran), Dieu guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et Il les guide vers un chemin droit » (Qur'an 5 : 15-16)
L'Exemple Prophètique (Sunna) : Le rôle du Prophète a été exposé dans le Qur'an:
« Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux » (Qur'an 16 :44) Cette exposition s'est faite à travers les mots, les actes, et l'exemple du Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix). Suivre la guidance et l'exemple du Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) a été rendu obligatoire :
« Ô croyants ! Obéissez à Dieu, et obéissez au Messager » (S.54/V. 59)
et : « En effet, vous avez dans le Messager de Dieu un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Dieu et au Jour dernier et invoque Dieu fréquemment. » (33 : 21)
Le Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) a lui-même enseigné : « Je vous ai laissé deux choses, si vous vous y tenez, vous ne serez pas égarés : le Livre de Dieu et mon propre exemple. »
(Rapporté par Hakim et Malik )
Sources dérivées :
Il y a deux sources dérivées sur lesquels on s'est mis d'accord: le consensus des savants (ijma) et l'analogie juridique (qiyas) Le Consensus des Savants (Ijma) La base du consensus scientifique en tant que source juridique est le commandement Coranique de résoudre les problèmes par la consultation, comme Dieu l'a demandé : « qui répondent à l'appel de leur Seigneur, accomplissent la Salat, se consultent entre eux à propos de leurs affaires » (42 :38)
Le consensus scientifique est défini comme l'accord de tout les savants Musulmans arrivés au niveau du raisonnement juridique (ijtihad) à une époque donnée sur un jugement juridique donné. Etant donnée la condition que tous ces savants soient d'accords sur un jugement, sa portée est limitée à des questions qui sont claires selon le Qur'an et l'exemple Prophétique, sur lesquels un tel consensus est forcement basé. Mais quand il est effectivement établi, le consensus des savants est une preuve décisive.
L'Analogie Juridique (Qiyas) :
L'analogie juridique est un outil puissant pour dériver des jugements sur des nouvelles questions. Par exemple, les drogues ont été rendues illicites de par l'analogie juridique avec la prohibition de l?alcool qui a été établie dans le Qur'an. Un tel jugement est basé sur la cause d?intoxication commune qui est sous-jacente. L'analogie juridique et ses divers outils permettent aux juristes de comprendre les raisons et les causes sous-jacentes aux jugements du Qur?an et de l?exemple Prophétique (sunna). Ceci aide pour gérer la nature en perpétuel changement des situations humaines, et permet que de nouveaux jugements plus adéquats soient appliqués régulièrement.
Au-delà du Ritualisme
Même si la Shari'a apporte des bénéfices dans ce monde, le but ultime de ceux qui s'y soumettent est d'exprimer leur servitude à leur Créateur. Cette voie a été prescrite dans une déclaration Divine rapportée par le Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) [hadith qudsi] :
« Rien de ce qui rapproche Mon adorateur de Moi ne M'est plus agréable que l'accomplissement des obligations que Je lui ai prescrit. Mon adorateur ne cesse de se rapprocher de Moi par les pratiques surérogatoires, jusqu'à ce que Je l'aime ; et lorsque Je l'aime Je deviens son ouïe par laquelle il entend, son regard par lequel il voit, sa main avec laquelle il agit et ses pieds avec lesquels il marche. Si il Me demande, Je l?exauce, si il cherche refuge auprès de Moi je lui accorde. » [Rapporté par Bukhari]
Si la dimension juridique donne à l'Islam sa forme, la dimension spirituelle est sa substance. La vie spirituelle de l'Islam, et ses buts, ont été soulignés dans la déclaration Divine (ci-dessus). Le Prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) a expliqué l'excellence spirituelle comme étant : « d'adorer Allâh comme si tu Le voyais, car même si toi tu ne Le vois pas, [saches que] Lui te voit. »
La spiritualité de l'islam est un moyen pour la réalisation de la foi et la perfection de la pratique. C'est chercher l'eau vers laquelle la Shari'ah est un chemin clair, l'eau qui donne la vie aux esprits et aux âmes qui recherchent la signification.
C'est la spiritualité et ses nombreux dégrés, qui attirent les Musulmans à leur religion, à son mode de vie, et aux règles de la Shari'ah.
« Et ceux qui croient aiment Dieu intensément » (Qur'ane, 2 : 165)
Faraz Rabbani, Amman, Jordan.
Sources:
Al-Madkhal li Dirasat al-Shariah al-Islamiyya (Abd al-Karim Zaydan) Usul al-Fiqh al-Islami (Wahba Zuhayli) Al-Muwafaqat (Shatibi) Al-Mustasfa (Ghazali) Hujjat Allah al-Baligha (Wali Allah al-Dahlawi) Reliance of the Traveller (tr. Nuh Keller) Al-Tahrir (Ibn al-Humam) http://www.bbc.co.uk/religion/religi...ia/index.shtml (http://www.bbc.co.uk/religion/religions/islam/beliefs/sharia/index.shtml)
Célèbre Pole et Couronne de la Tijaniyya , Son Guide et ses Parents furent ses couronnes ! Doué de la Station Suprême Inaccessible , Aux gnostiques ,même la gnose très élévée Par lui,la renommée de la Charia'a s'est fortifiée ! Par lui,les fondements de la Haqiqa se sont dressés N'eut été lui, les traces de toutes les deux seraient perdues . Et les piliers anéantis parmi les créatures. Dans un autre poème ,le poète au style délicieux, ajoute: "O toi le meilleur ,vers qui les chameaux sont dirigés vers sa porte ! Et vers qui les caravanes ,en visite,se font la course ! Le bonheur des êtres est dans la visite qu'ils te font et leur malheur est leur abandon de celle- ci ! Les êtres s'épanouissent de ton souffle et les Blancs Suivirent les Noirs vers Toi ! Gardien de la Voie ,Tu l'as ramolie pour tes disciples au point Qu'ils ne craignent ni la pierre ni la roche . Tu es l'Imam !Son Imam(de la Tariqa) ! Son Médecin ! Son Guide ! Son Luqman ! Son Prince ! Tu es Son Tubba'u,Son Qaysar,Son Anu-Charwaan,Son Najach,Son Khaaqaan.
''ISSNEYNI LAYSSA MINI WALA MINAL TARIQQA FI CHAY-INE MAJZOUBOUNE LAM YASSLOUK WA SALIKINE LAM YOUJZAB INE BAQQIYA ALA KHALIHIMA''
CHEIKH IBRAHIM dit:
"Deux types de Talibés ne font pas partie de mon chemin :
-le 1er a pris la Tarriqqatou tijaniyy a , fait sa Tarbbiyya mais ne respecte pas sa charriahtou: celui-ci est dans la déviation et ne fais pas partie de mon chemin !
-le 2e a pris le wird de la tarriqqa, pratique bien la charriahtou mais n'a pas fait sa tarbiyya:celui-ci aussi ne fait pas partie de mon chemin !
Donc celui qui fait partie du chemin de Cheikh Ibrahima niass(radialâhou ta'ala ane hou) : doit :
1)-Prendre le wird tijaane et
2)-Faire la tarbiyya.
3)-Respecter son wird et
4)-Respecter la charriahtou.
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Petites précisions : Pourquoi jeûne t-on ? Masha'Allah
13/08/2007 15:48
Petites précisions : Pourquoi jeûne t-on ? Masha'Allâh !
Assalamou' aleykoum !
Voici quelques petits rappels :
Qu'ils soient ,Insha'allâh ! bénéfiques à tous les mouminines wal mouminats ! Allâhoumma Amine !
Le jeûne (en général)
"Si l'individu jeûne un jour pour Dieu, Exalté soit-Il, alors Dieu mettra sa face à 70 année dedistance entre lui et le feu ! (Al-Bukhari & Moslim )
Le Jêune du Ramadan :
" Celui qui jeûne le mois de Ramadan par foi et vocation sera absout de ses péchés antérieurs" (Al-Bukhari & Moslim )
Jeûner 6 jours de Chawal :
" Celui qui jeûne ramadan et le fait suivre (par le jeûne) de 6 jours de Chawal, cela lui sera compté comme le jeûne perpétuel" Moslim
Le jeûne du jour de Arafa :
(le 9ème jour de "Dhou lHijra"( le dernier mois de l'année : mois du pélerinage) "Le jeûne de Arafa expie (les péchés de) l'année écoulée et de l'année courante" Moslim
Le jeûne du jour de Achoura :
(cad le 10 de Moharram, le 1er mois de l'année) : "Et je compte sur Dieu pour lque le jeûne de achora' expie l'année qui le précéde" (Moslim )
Inviter le Jeûneur au refas de l' "Iftar "(cad la rupture du jeûne) : " Celui qui offre à déjeuner sera retribué comme lui, sans que cela diminue la part du Jeûneur" (Al-Timidhi )
Qu'Allâh allourdisse la balance de nos hassanates et allège celle de nos péchés... Allahoumma Amine wa ajma'ine...
Wa saleykoum wa rahmatullâhi ta'ala wa barakatuhu __________________
"Nous avons franchi la porte du 3ème Millénaire & l'Homme en est toujours à détruire son prochain !
Ces grandes phrases qui ont fait l'Histoire de l'Homme "Plus jamais cà !" ne restent et ne resteront que ce qu'elles sont ... de simples phrases !
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DEUX REMARQUES CONCERNANT
13/08/2007 15:30
DEUX REMARQUES CONCERNANT LE MOIS DE SHA'BAN (mois précédant Ramadan)
Certaines familles se réunissent dans la dernière nuit de Sha’abane autour d’un repas collectif pendant lequel des vieux fredonnent pour marquer l’occasion.Qu’en est il de cette réunion et de ce repas?
Cheikh Muhammad ibn Salih al-Outhaymine (Puisse Allâh le préserver) a dit :
" Je pense que cette pratique est plus proche d’une innovation qu’une pratique autorisée et plus susceptible d’être interdite (que d’être autorisée) car cette réunion est considérée comme une fête.Si toutefois le repas n’avait lieu qu’accidentellement une seule fois, ce serait tolérable. »
Que faut il en retenir?
« Nous l’interdisons.Allâh le sait mieux ! »
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Est-il admissible pour un musulman de penser qu’Allah est dans le Ciel au sens littéral?
10/08/2007 18:23
Au Nom d'Allah Le Tout-Miséricordieux Le Très-Miséricordieux
Est-il admissible pour un musulman de penser qu’Allah est dans le Ciel au sens littéral?
Réponse du Chaykh Nuh Ha Mim Keller
Non. Le sens littéral d’être « dans le ciel » impliquerait qu’Allah( Exalté soit-Il) soit en fait dans l'une de Ses créatures, car le ciel est une chose créée. Il n’est pas permis de croire qu’Allah (Exalté soit-Il ) réside ou occupe (en Arabe « hulul ») une quelconque de Ses créatures, comme les Chrétiens le pensent pour Jésus ( paix sur lui) ou les Hindouistes pour leurs avatars.
Ce qu’il est indispensable de savoir pour un être humain, c’est qu’Allah - Exalté soit-Il - est « ghaniyy » ou « absolument libre de tout besoin » [indépendant] de toute chose qu’Il a créée. Il déclare explicitement dans la sourate al-Ankabout du Saint Qur'an :
« Certes Allah peut Se passer de tout l'univers. » Sourate 29 : L'araignée (Al-Ankabut) verset 6
Allah - Exalté soit-Il - mentionne Son attribut de « Ghina » ou « indépendance vis-à-vis de tout ce qui est créé » dans quelques dix-sept versets du Qur'an. C’est un point central de la ‘aqida ou dogme islamique, et c’est la raison pour laquelle il est impossible qu’Allah - Exalté soit-Il - soit en Jésus - paix sur lui - ou dans qui que ce soit d’autre ayant une forme ou un corps : car les corps dépendent de l’espace et du temps, alors qu’Allah - Exalté soit-Il - ne dépend d’aucune chose, et n’a besoin de rien. Ceci est la ’aqida du Qur'an, et les savants musulmans ont gardé cela à l’esprit pour interpréter d’autres versets ou hadiths.
Si les musulmans lèvent leurs mains vers le ciel quand ils font des supplications [demandes, invocations] (du’a) à Allah - Exalté soit-Il -, c’est parce que le ciel est la qibla pour les du’as, et non parce qu’Allah - Exalté soit-Il - occupe cette direction particulière ; et ce de la même façon que la Kaaba est la qibla de la prière (salat), sans pour autant que les musulmans ne croient que c’est dans cette direction qu’est Allah. En fait, Allah - Exalté soit-Il - dans Sa Sagesse a fait de la qibla un signe (ayah) de l’unité des Musulmans, de la même façon qu’il a fait du ciel un signe de Sa Transcendance et de Son infinie Immensité, et cette signification se manifeste dans le cœur de tout croyant simplement en regardant le ciel quand il supplie Allah - Exalté soit-Il -.
Cela faisait partie de la Sagesse Divine d’inclure ces formulations dans la sunna prophétique afin d'élever spirituellement les cœurs des gens qui les entendirent en premier, et de les orienter vers la Transcendance et l’Immensité d’Allah - Exalté soit-Il - par le plus grand et le plus concret des signes physiques de ces attributs : le ciel visible qu’Allah - Exalté soit-Il - a élevé au-dessus d’eux. Beaucoup d’entre eux, surtout quand ils venaient tout juste de sortir de la jahiliyya ou « période de l’ignorance préislamique », étaient très attachés aux réalités physiques et perceptibles, et avaient du mal à concevoir quoi que ce soit au-delà, comme cela est attesté par leurs idoles qui étaient des images posées ou élevées sur le sol. Omar Ibn al-Khattab - qu'Allah soit satisfait de lui - mentionne, par exemple que durant la jahiliyya, ils pouvaient construire leurs idoles avec des dates, et plus tard lorsqu’ils avaient faim, les manger tout simplement. Le langage que le Messager d’Allah - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - utilisa pour faire accepter à de tels gens la Transcendance d’Allah le Très Haut était bien entendu composé de termes qu’ils pouvaient comprendre sans difficulté, et il utilisa l’image du ciel au-dessus d’eux. L’imam al-Qurtubi, le célèbre exégète du Qur'an du septième/treizième siècle a dit :
Les hadiths à ce sujet sont nombreux, rigoureusement authentiques, et bien connus ; et ils indiquent La Transcendance d’Allah, qui ne peut être reniée par quiconque à part un athée ou un ignorant obstiné. Leur but est d’attribuer la dignité à Allah et de L’élever au-dessus de tout ce qui est inférieur et bas, de Le caractériser par l’Exaltation et la Grandeur, sans lui attribuer un endroit ou une direction particulière car ce sont des caractéristiques des corps physiques. (Al-Jami li ahkam al-Qur'an. 20 vols. Le Caire 1387/1967. Edition (20 vols en 10). Beyrouth : Dar Ihya al-Turath al-Arabi, n.d., 18.216).
A cet article, un hadith, rapporté par Malik dans son Muwatta’ et par Muslim dans son Sahih, dit que Mu'awiya ibn al-Hakam est venu dire au Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - :
« Je sors à peine de la jahiliyya, et maintenant Allah m’a amené à l’Islam, » puis il lui posa diverses questions sur des pratiques de la jahiliyya, jusqu’à ce qu’il dise qu’il avait giflé sa jeune esclave, et demanda s’il devait la libérer, ce qui était obligatoire si elle était croyante. Le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - demanda qu’on la lui amène, et lui demanda : « Où est Allah ? » et elle répondit « Dans le ciel (Fi al-sama) » ; après quoi il demanda : « Qui suis-je ? » et elle dit : « Tu es le Messager d'Allah » ; et il dit : « Libérez la, car c’est une croyante » (Sahih Muslim, 5 vols. Le Caire, 1376/1956. Edition. Beyrouth : Dar al-Fikr, 1403/1983, 1.382: 538)
L’Imam al-Nawawi dit de ce hadith :
Ceci est l’un des « hadiths des attributs » à propos duquel les savants ont deux positions: - La première est d’avoir foi en ce hadith sans en discuter le sens, tout en sachant à propos d’Allah que :
« Il n'y a rien qui Lui ressemble » Sourate 42 : La consultation (Al-Shura) : verset 11
et qu’Il transcende les attributs de n’importe laquelle de Ses créatures. - La seconde est de l’expliquer au sens figuré d’une façon appropriée, les savants qui soutiennent cette position avancent que le but du hadith était de tester la jeune esclave : était-elle une monothéiste qui affirme que le Créateur, Celui qui Dispose, Celui qui Fait, est Allah seul et que c'est Lui qui est invoqué quand une personne adresse sa demande (du’a) en se tournant vers le ciel - de la même façon que celui fait la prière (salat) se dirige vers la Kaaba, car le ciel est la qibla des suppliants comme la Kaaba est la qibla des prieurs - ou était-elle une adoratrice des idoles qu'ils plaçaient devant eux ? Ainsi, lorsqu’elle a dit « dans le ciel », il était clair qu’elle n’était pas une adoratrice des idoles. (Sahih Muslim bi Sharh al-Nawawi. 18 vols. Le Caire 1349/1930. Edition (18 vols. en 9). Beyrouth : Dar al-Fikr, 1401/1981, 5.24).
Il est bon de noter que l’imam al-Nawawi ne mentionne absolument pas la compréhension littérale du hadith comme une position doctrinale acceptable. Ceci provoque la surprise aujourd’hui parmi certains musulmans, qui s’imaginent que ce qui est en jeu est le principe d’accepter un hadith unique rigoureusement authentique (sahih) comme preuve en dogme islamique (‘aqida), car ce hadith est l'un de ces hadiths dit « unique », qu’on appelle en arabe ahad, « rapporté par une seule chaîne de transmission », par opposition au (hadith) mutawatir ou « rapporté par tant de chaînes de transmissions qu’il est impossible qu’il ait été inventé ».
Pourtant ce n’est pas ce qui est en jeu, car les hadiths de ce type ne sont considérés acceptables par les savants traditionnels en ‘aqida Islamique que s’ils remplissent une condition : que l’article de foi mentionné dans le hadith soit salimun min al-mu'arada, qu’il y ait « absence de preuves conflictuelles ». Cette condition n’est pas remplie par ce hadith particulier pour plusieurs raisons.
Premièrement, l’histoire décrite dans le hadith nous est parvenue sous plusieurs autres versions bien authentifiées qui diffèrent largement de la version « où est Allah ? - Dans le ciel ». L'une d'entre elles est rapportée par Ibn Hibban dans son Sahih avec une chaîne de transmission bien authentifiée (hasan), dans laquelle le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - a demandé à la jeune esclave :
« Qui est ton Seigneur ? » à quoi elle répondit : « Allah », puis il reprit : « Et qui suis-je ? » à quoi elle répondit : « Tu es le Messager d’Allah », après quoi il déclara : « Libérez-là car c’est une croyante ». (Al-Ihsan fi taqrib Sahih Ibn Hibban, 18 vols. Beyrouth : Muassasa al-Risala, 1408/1988, 1.419: 189).
Dans une autre version, rapportée par Abd al-Razzaq avec une chaîne de transmission rigoureusement authentique (sahih), le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - lui a demandé :
« Témoignes-tu qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah ? » et elle répondit que oui. Il lui demanda : « Témoignes-tu que je suis le messager d’Allah ? » et elle acquiesça une nouvelle fois. Il dit alors « Libérez-la ! » (Al-Musannaf, 11 vols. Beyrouth : al-Majlis al-Ilmi, 1390/1970, 9.175: 16814).
Dans d’autres versions, la jeune esclave ne peut pas parler, mais juste pointer le ciel en guise de réponse. Ibn Hajar al-Asqalani a dit des différentes versions de ce hadith, qu’ « il y a une grande contradiction dans les termes employés » (Talkhis al-habir, 4 vols. en 2. Le Caire : Maktaba al-Kulliyat al-Azhariyya, 1399/1979, 3.250). Quand un hadith a beaucoup de versions conflictuelles, il y a une forte probabilité qu’il n’ait été rapporté que par rapport à ce qu'un ou plusieurs des narrateurs en ont compris (riwaya bi al-ma’na), et donc l’une des versions n’est pas adéquate pour établir un point de ‘aqida.
Deuxièmement, cette dernière considération est particulièrement applicable au sujet en question car le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - a explicitement détaillé les piliers de la foi islamique (iman) dans un hadith rapporté dans le Sahih Muslim où il répond aux questions de l’ange Gabriel - paix sur lui -, et dit :
La foi (iman) est de croire en Allah, en Ses anges, Ses Livres, Ses Messagers, au Jour Dernier, et de croire en la destinée (qadar) qu’elle soit bonne ou mauvaise. (Sahih Muslim, 1.37)
et il n’a pas mentionné quoi que ce soit à propos de la croyance qu'Allah - Exalté soit-Il - serait « dans le ciel ». Si cela avait été un test décisif pour déterminer la foi d’un musulman (comme pourrait le laisser entendre le hadith « dans le ciel »), il aurait été obligatoire que le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - le mentionne dans ce hadith-ci, car son but est de définir ce qu’est la foi (al-iman).
Troisièmement, si l’on prend ce hadith comme signifiant qu’Allah - Exalté soit-Il - est littéralement « dans le ciel », cela entre en conflit avec d’autres hadiths également sahih qui ont à priori autant le droit d’être pris littéralement ; comme le hadith qudsi rapporté par al-Hakim dans lequel Allah - Exalté soit-Il - dit :
Je suis avec Mon serviteur qui M’invoque et ses lèvres bougent avec Moi. (Al-Mustadrak ala al-Sahihayn. 4 vols. Hyderabad, 1334/1916. Edition (avec index vol. 5). Beyrouth : Dar al-Marifa, n.d., 1.496),
un hadith qu’al-Hakim dit rigoureusement authentique (sahih), ce qu’al-Dhahabi a confirmé. Ou encore le hadith rapporté par al-Nasa'i, Abu Dawud, et Muslim, qui dit :
Le moment où le serviteur est le plus proche de son Seigneur est lors de la prosternation. (Sahih Muslim, 1.350: 482)
alors que si Allah - Exalté soit-Il - était littéralement « dans le ciel », le moment où le serviteur serait le plus proche de Lui serait quand il se tient debout. Ou encore le hadith rapporté par al-Bukhari dans son Sahih, dans lequel le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - interdit de cracher devant soi pendant la prière, parce que quand une personne prie « son Seigneur est devant lui » (Sahih al-Bukhari, 1.112: 406). Pour finir, dans les hadith à propos du Mi’raj ou « Voyage Nocturne », l’ange Gabriel - paix sur lui - a fait visiter au Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - chacun des sept cieux (samawat), et il n’est mentionné qu’Allah - Exalté soit-Il - n'ait été dans aucun d'eux.
Quatrièmement, l’interprétation littérale disant qu’Allah - Exalté soit-Il - serait « dans le ciel » entre en contradiction avec deux fondements de la ‘aqida telle qu’elle a été établie par le Qur'an. Le premier est l’attribut d’Allah « mukhalafa li al-hawadith », ou « non-ressemblance aux créatures en quelque façon que ce soit », comme Allah - Exalté soit-Il - le déclare dans la sourate al-Shura :
« Il n'y a rien qui Lui ressemble » Sourate 42 : La consultation (Al-Shura) verset 11
alors que s’Il était « dans le ciel » il y aurait d’innombrables choses qui Lui ressembleraient en termes d’altitude, de position, de direction, etc. Le second fondement que cela contredirait, comme mentionné plus haut, est l’attribut de « ghina » d’Allah - Exalté soit-Il -, ou « l’indépendance vis-à-vis de tout ce qui est créé », ce qu’Il affirme dans de nombreux versets du Qur'an. Il est impossible qu’Allah - Exalté soit-Il - soit une entité corporelle car les corps ont besoin d’espace et de temps, alors qu’Allah - Exalté soit-Il - n’a besoin d'absolument de rien.
Cinquièmement, l’interprétation littérale de « dans le ciel » impliquerait que le ciel entourerait Allah - Exalté soit-Il - de tous côtés et donc qu’Allah(Exalté soit-Il -)serait plus petit que lui, et que celui-ci serait plus grand qu’Allah (Exalté soit-Il )ce qui est, bien évidement, complètement aberrant.
Pour ces raisons et d’autres, les savants Musulmans se sont vus obligés d’interpréter le précédent hadith et d’autres textes contenant des figures de style similaires au sens figuré, en conformité avec l’utilisation de la langue arabe. Considérons le verset coranique :
« Etes-vous à l'abri que Celui qui est au ciel vous enfouisse dans la terre ? Et voici qu'elle tremble ! » Sourate 67 : La royauté (Al-Mulk) verset 16
pour lequel nous pouvons donner les exemples de tafsir ou « exégèse coranique » suivants :
Al-Qurtubi : Les savants les plus exigeants soutiennent que [« dans le ciel »] signifie en fait : « Etes-vous à l’abri de Celui qui est au-dessus du ciel » - de la même façon qu’Allah dit :
« Voyagez dans la terre » Sourate 9 : Le repentir (Al-Tawba) verset 2
ce qui signifie voyagez sur la terre – pas au-dessus du ciel en terme de contact physique ou de spatialisation, mais en terme de pouvoir omnipotent et de contrôle sur lui. Une autre position est de dire que cela signifie : « Etes-vous à l’abri de celui [qui est] sur (‘ala) le ciel » de la même façon que l’on dit, « untel [règne] sur l’Iraq et sur le Hijaz », ce qui signifie qu’il en est le gouverneur et le commandant. (Al-Jami li ahkam al-Qur'an, 18.216).
Al-Shirbini al-Khatib : Il y a différents aspects quant à l’interprétation de « Celui qui est dans le ciel », l'un d'eux est que cela signifierait : « Celui dont le royaume est dans le ciel », car c’est le lieu de résidence des anges, et c’est là que se trouvent Son Trône, Son Kursi et la Table Gardée ; et de là descendent Ses Décrets, Ses Livres, Ses commandements et Ses interdictions. Une seconde interprétation possible est que « Celui qui est dans le ciel » omette la première partie d’une construction ascriptive (idafa), en d’autre termes : « Etes vous à l’abri du Créateur de ceux qui sont dans le ciel » ce qui signifierait les anges qui résident au ciel, car ils sont ceux à qui il est commandé de dispenser la Miséricorde ou la Vengeance Divine. (al-Siraj al-Munir. 4 vols. Bulaq 1285/1886. Edition. Beyrouth : Dar al-Marifa, n.d., 4.344).
Fakhr al-Din al-Razi : « Celui qui est dans le ciel » pourrait faire référence à l’ange qui est chargé d’infliger les châtiments divins ; lequel est Gabriel ; les mots « vous enfouisse dans la terre » signifiant : « par le commandement d’Allah et avec Sa permission » (Tafsir al-Fakhr al-Razi. 32 vols. Beyrouth 1401/1981. Edition (32 vols. en 16). Beyrouth : Dar al-Fikr, 1405/1985, 30.70).
Abu Hayyan al-Nahwi : Ou le contexte de ces mots pourrait suivre les convictions de ceux à qui ils sont adressés [les mécréants], car ils sont anthropomorphistes. Donc la signification serait : « Etes-vous à l’abri de Celui que vous prétendez être dans le ciel - alors qu’Il est exalté au-dessus de tout lieu - ? » (Tafsir al-nahr al-madd min al-Bahr al-muhit. 2 vols. en 3. Beyrouth : Dar al-Janan and Muassasa al-Kutub al-Thaqafiyya, 1407/1987, 2.1132).
Qadi Iyad : Il n’y a pas de désaccord parmi les musulmans, du premier jusqu'au dernier - leurs savants de la jurisprudence, leurs savants du hadith, leurs savants en théologie, à la fois ceux capables d’un effort de déduction scientifique et ceux qui suivent la doctrine d’un autre – que les preuves scripturaires qui mentionnent qu’Allah serait « dans le ciel », comme Ses mots :
« Etes-vous à l'abri que Celui qui est au ciel vous enfouisse en la terre»
et d’autres, ne sont pas tels que leur sens littéral (dhahir) semble signifier, mais plutôt, tous les savants les interprètent autrement que dans leur sens apparent. (Sahih Muslim bi Sharh al-Nawawi, 5.24).
Prenons maintenant un dernier exemple, le hadith rapporté par Muslim où le Prophète - que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui - a dit :
Votre Seigneur Béni et Exalté descend chaque nuit jusqu’au ciel de ce monde, au moment du dernier tiers de la nuit, et dit : « Qui M’invoque pour que Je lui réponde ? Qui Me demande pour que Je l’exauce ? Qui cherche Mon pardon pour que Je le lui accorde ? » (Sahih Muslim, 1.521: 758).
Ce hadith, si on prend le temps d’y réfléchir, ne traite pas de ‘aqida, mais il s’agit plutôt d’établir un point pratique, à savoir que nous sommes supposés faire un acte particulier dans le dernier tiers de la nuit : se lever et prier. C’est pourquoi quand l’Imam al-Nawawi a donné les noms actuels aux titres du Sahih Muslim, ce hadith a été placé sous le chapitre : « Incitation au désir de faire des supplications (du’as) et de se rappeler Allah (Dhikr) dans le dernier tiers de la nuit, et la réponse qui s’ensuit ». Quant à la signification de « descend » dans le hadith, al-Nawawi explique :
C'est un des « hadiths des Attributs », et il y a deux positions à ce sujet, comme il a été susmentionné dans le « Livre de la Foi (iman) ». Pour résumer, la première position, qui est la doctrine de la majorité des premiers musulmans et de certains théologiens, est que l’on devrait croire en la véracité de ce hadith d’une manière convenable vis-à-vis d’Allah, tandis que son sens littéral, tel que nous le connaissons et tel qu’il s’applique à nous, n’est pas le sens voulu, tout en ne discutant pas du sens figuré non plus, bien que nous croyons qu’Allah transcende toute similitude aux choses créées, comme le changement de position, le mouvement, ou tout autre attribut des choses créées.
La seconde position, qui est celle de la plupart des théologiens, de groupes entiers parmi les premiers musulmans (salaf), et qui est rapportée de Malik et al-Awza'i, est que de tels hadiths doivent être interprétés au sens figuré d’une manière appropriée en les prenant dans leur contexte. Selon cette école de pensée, on interprète ce hadith de deux façons. La première est celle de Malik ibn Anas et d’autres, qui est de dire que cela [« votre Seigneur descend »] signifie que « Sa Miséricorde, Ses Ordres, et Ses anges descendent, » de la même façon que l’on dit « le sultan a fait ceci ou cela » alors que ce sont ses serviteurs qui ont fait ces choses en suivant ses ordres. La seconde est de dire qu’il s’agit d’une métaphore montrant l’intérêt [d’Allah] pour ceux qui font des supplications, en leur répondant et en faisant preuve de bonté envers eux. (Sahih Muslim bi Sharh al-Nawawi, 6.3637).
Le savant du hadith Ali al-Qari dit de ce hadith sur la « descente » d’Allah - Exalté soit-Il - :
Nous savons que Malik et al-Awza'i, qui sont parmi les meilleurs des premiers musulmans, ont tous deux donné une interprétation métaphorique détaillée à ce hadith… Un autre d’entre eux était Ja'far al-Sadiq. Il est vrai que bon nombre d’entre eux [les premiers musulmans], ainsi que des savants ultérieurs, ont dit que quiconque croit qu’Allah est dans une direction physique précise est un mécréant, comme l'affirme explicitement al-Iraqi, en disant que c'était la position de Abu Hanifa, Malik, al-Shafi’i, al-Ash'ari et al-Baqillani. (Mirqat al-mafatih: sharh Mishkat al-masabih. 5 vols. Le Caire 1309/1892. Edition. Beyrouth : Dar Ihya al-Turath al-Arabi, n.d., 2.137).
Il est bon de rappeler qu’al-Iraqi était un Hafiz ou « maître en hadith », quelqu’un qui connaissait plus de 100 000 hadiths par cœur ; quant à Ali al-Qari, il était une autorité du hadith qui a produit des ouvrages de référence qui sont encore utilisés aujourd’hui pour les hadiths inventés. En d’autres termes, chacun d’eux avait les plus hautes autorisations pour vérifier les chaînes de transmissions des avis qu’ils rapportent. Pour cette raison, leur transmission de l’avis selon lequel est mécréant celui qui assigne une direction à Allah pèse lourd sur la balance.
Mais peut-être est-il préférable aujourd’hui de dire que les musulmans qui croient que Allah - Exalté soit-Il - est, d’une certaine façon, « là-haut » ne sont pas des mécréants. En effet ils ont la shubha ou la « circonstance atténuante » que de nos jours certains partis fortunés soutiennent agressivement la bid’a de l’anthropomorphisme. Cette bid’a était, dans les siècles précédents, confinée à une poignée de Hanbalites, qui ont été repoussés avec force par les ulémas de Ahl al-Sunna comme Abd al-Rahman Ibn al-Jawzi (m. 597/1201) qui s’est adressé à ses pairs Hanbalites dans son Daf shubah al-tashbih bi akaff al-tanzih [réfutation des insinuations d’anthropomorphisme à la vue de la transcendance Divine] en ces termes :
Si vous aviez dit: « Nous ne faisons que lire ces hadiths et nous restons silencieux », personne ne vous aurait condamnés. Ce qui est honteux c’est que vous les interprétiez littéralement. N’introduisez pas subrepticement dans le madhhab de cet homme droit parmi les premiers musulmans [Ahmad ibn Hanbal] ce qui n’en fait pas partie. Vous avez revêtu ce madhhab d’une disgrâce honteuse, à tel point qu’on ne peut presque plus dire Hanbalite sans dire anthropomorphiste. (Daf shubah al-tashbih bi akaff al-tanzih. Le Caire n.d. Edition Le Caire : al-Maktaba al-Tawfiqiyya, 1396/1976, 2829).
Ces croyances ont apparemment survécu pendant des siècles dans le Khorasan, l’Afghanistan et ailleurs en Orient, car l’Imam al-Kawthari note que le Hanbalite Ibn Taymiyya (m. 728/1328) a rassemblé les détails les concernant depuis des manuscrits sur les sectes (nihal) quand les bibliothèques des savants entrèrent à Damas en même temps que les caravanes fuyant les mongoles venant de l’Est. Il les a lu sans avoir un professeur perspicace pour le guider, et a cru en ce qu’il en avait compris, et s’en est fait l’avocat dans ses propres ouvrages. (al-Kawthari, al-Sayf al-saqil fi al-radd ala Ibn Zafil. Le Caire 1356/ 1937. Edition. Le Caire : Maktaba al-Zahran, n.d. 56).
Il fut emprisonné de nombreuses fois pour ces idées avant sa mort, car les oulémas de Damas l’accusaient d’anthropomorphisme. (al-Asqalani, al-Durar al-kamina fi ayan al-mia al-thamina. 4 vols. Hyderabad 134950/193031. Edition. Beyrouth : Dar Ihya al-Turath al-Arabi, n.d., 1.155).
Des écrits ont été signés par Abu Hayyan al-Nahwi (m.745/1344), Taqi al-Din al-Subki (m.756/1355), Badr al-Din Ibn Jama'a (m.733/1333), al-Amir al-Sanani, l’auteur de Subul al-salam (m.1182/1768), Taqi al-Din al-Hisni, l’auteur de Kifayat al-akhyar, (d.829/1426), et Ibn Hajar al-Haytami (d.974/1567) en réfutation de sa ‘aqida, et elle est restée non acceptée par les musulmans pendant encore quatre cents ans jusqu’au mouvement Wahhabite du dix huitième siècle, lequel suivait Ibn Taymiyya sur certains points de ‘aqida, et l’a déclaré son « Cheikh de l'Islam ». Mais ce ne sera pas avant l’arrivée de l’imprimerie dans le monde arabe que les livres d’Ibn Taymiyya (et les dogmes de ce groupe) ont vraiment vu la lumière du jour, quand un riche marchand de Jedda commissionna l’impression de son Minhaj al-Sunna et d’autres de ses ouvrages sur la ‘aqida en Egypte à la fin du siècle dernier, ressuscité cette fois sous le nom de Salafisme ou « retour à l’Islam des débuts ». Ils ont de là été exportés aux quatre coins du monde islamique, propulsés par le financement généreux d’un ou deux pays musulmans modernes, dont les efforts ont rempli les mosquées de livres, de pamphlets, et de jeunes gens qui répandent ces idées et même les attribuent (grâce aux chaînes de transmissions douteuses d’Ibn Taymiyya) aux Imams des premiers temps de l’Islam. Mon avis concernant la question de considérer ces musulmans croyants ou mécréants, est que tout cet argent peut financer l’influence et la propagande qui transforment le jour en nuit et la nuit en jour ; ainsi, les musulmans contemporains peuvent-ils probablement être excusés de ce genre d’idées, du moins jusqu'à ce qu’ils aient eu la chance d'apprendre que le Dieu de l’Islam est par Sa transcendance bien au-dessus d’être un immense homme, et que, de la même façon, Sa transcendance Le place au-dessus d’être sujet au temps ou à l’espace, qui ne sont que deux de Ses créatures.
Pour résumer ce qui a été répondu à la question ci-dessus :
Les savants prennent les textes fondamentaux du Qur'an et de la sunna littéralement sauf s’il y’a une raison pertinente de ne pas le faire. Dans le cas de la « descente » d’Allah - Exalté soit-Il - ou du fait qu’il serait « dans le ciel », il y a de nombreuses raisons de ce type :
Premièrement:
une interprétation littérale de ces textes les rendrait incompatibles entre eux, ainsi qu’avec les nombreux textes rigoureusement authentiques disant qu’Allah (Exalté soit-Il)est « avec » Son serviteur quand il fait du dhikr, « plus proche de vous que votre veine jugulaire » (S.506,V16), « devant lui » quand il prie, « le plus proche » de lui quand il est prosterné, « dans le ciel » quand on a interrogé la jeune esclave, « avec vous où que vous soyez » (58:4), etc. Ils sont incompatibles entre eux quand on les prend littéralement, et ne deviennent concordants que si on les prend au sens figuré, comme Malik, al-Awza'i, et al-Nawawi l’ont fait plus haut.
Deuxièmement:
le Prophète ( que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui )a détaillé les points auxquels doivent croire tous les musulmans dans le hadith de Gabriel dans le "Sahih Muslim "et dans d’autres, et il n’a mentionné le croyance qu’Allah( Exalté soit-Il) soit « dans le ciel » (ou dans un quelconque autre endroit) dans aucun d’eux.
Troisièmement:
le fait qu’Allâh (Exalté soit-Il), comme les oiseaux, les nuages etc. soit « dans le ciel » dans un sens littéral entre en contradiction avec la ‘aqida du Qur'an que :
« Il n'y a rien qui Lui ressemble » Sourate 42 : La consultation (Al-Shura) verset 11
Quatrièmement: la notion qu’Allah soit dans un endroit précis entre en contradiction avec la ‘aqida exprimée dans dix-sept versets du Qur'an : qu’Allâh (Exalté soit-Il) est indépendant de tout besoin, alors que les choses qui occupent un endroit ont besoin à la fois d’espace et de temps.
Ces raisons ne sont pas exhaustives, mais entendent répondre à votre question en mettant en lumière la ‘aqida et les principes des ulémas traditionnels dans l'interprétation du genre de textes dont nous parlons.
Elles montrent tout simplement à quel point la croyance qu’Allah(Exalté soit-Il )est dans le ciel dans un sens littéral est éloignée de l’islam traditionnel, et pourquoi il n’est pas admissible qu’un musulman le pense ?
Et c’est Allâh seul qui accorde le succès!
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