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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
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  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
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    La signification spirituelle du hadj

    09/04/2008 21:15

    La signification spirituelle du hadj


    La signification spirituelle du hadj
    Avant de parler du côté spirituel du Hajj ,il est plutôt important de parler de la spiritualité elle-même d’abord. Comme vous le savez ,en islam il y a  non seulement des écoles juridiques, mais également des écoles spirituelles.

    Ecoles spirituelles et écoles juridiques

    Les écoles juridiques traitent de tout ce qui est apparent : comment jeûner ? Comment prier ? Comment payer la zakat ? etc. Par contre Les écoles spirituelles traitent de tout ce qui est caché : la foi, la bonté ,l’amour ,toutes ces vertus que nous ne touchons pas physiquement, mais qui donnent un sens aux choses apparentes . Dans ce sens, quand on dit « la ilaha ila la Mouhamadou Rassouloulahi », c’est une attestation de foi et la foi liée à cela est cachée. Donc, la spiritualité traite de tout ce qui est caché et son but est de purifier l’être humain afin qu’il fasse la volonté d ‘Allah(swt).

    La double dimension du hadj

    Alors, on peut comprendre qu’en toute chose, il y a deux dimensions, une apparente et l’autre cachée et si cela est vrai, le hadj qui est le pèlerinage a lui aussi sa dimension apparente que tout le monde connaît, mais aussi sa dimension cachée qui, très souvent, passe inaperçue. Il est donc important que le musulman avant d’aller faire le pèlerinage, cerne cette double signification du hadj. La question sur le sens spirituel du hadj a toute son importance

    Le hadj ou l’engagement de découvrir Dieu.

    Le hadj signifie littéralement « volonté de faire quelque chose » ou « s’engager à faire quelque chose » et vous verrez que cette ferme volonté ou bien cet engagement de faire quelque chose part du verset coranique qui dit : « Dieu dit à Abraham, ordonne aux gens de prendre l’engagement de faire le pèlerinage et qu’ils te viennent en nombre… » Ce verset fait ressortir le sens de l’engagement et de la ferme volonté. Islamiquement parlant, au delà même de la littérature arabe ,nous disons que le hadj est la ferme volonté de découvrir Dieu .voilà pourquoi nous allons effectuer le voyage vers la maison de Dieu parce que logiquement, quand on cherche quelqu’un, on va le trouver dans sa maison. La maison de Dieu s’appelle la Kaaba, le musulman prendra la ferme volonté et l’engagement d’effectuer un voyage vers la Kaaba pour découvrir Dieu.

    Le hadj ou la fin de la purification

    Ce n ‘est pas par hasard que le cinquième pilier de l’islam est devenu le pèlerinage parce qu’à ce niveau, nous sommes en face d’une série de purifications. Le serviteur qui veut découvrir Dieu, voir que Dieu est pureté doit avoir au minimum une dose de pureté en lui. Ainsi ,il purifie son intention, avec l’attestation de foi en récitant la chahada ; il va également purifier ses membres avec les cinq prières quotidiennes, sa richesse avec la zakat, son âme avec le Ramadan et puisque maintenant il a effectué toutes les séries de purification, il est apte à pénétrer le sanctuaire de Dieu avec le pèlerinage . Par conséquent, le pèlerinage en tant que cinquième pilier de l’islam est fait expressément pour expliquer quelque chose . On pourrait dire que le pèlerinage est le sommet de cette somme de purification.

    Le sens spirituel de l’étoffe qu’on porte lors du pèlerinage

    L’être humain a été créé pour connaître Dieu. Dans ce sens Dieu dit dans le Coran : « Je n’ai créé les hommes et les djinns rien que pour m’adorer » (Ste51 /V:56.)

    IBN Abbas dit , « m’adorer », signifie :« me connaître » parce qu’il est difficile d’adorer, une existence qu’on ignore. On pourrait passer toute sa vie à faire du culte, alors que ce n’est pas de l’adoration. Ce n’est peut-être même pas le culte. Il y a deux manières de connaître Dieu ; connaître Dieu à travers les preuves palpables qui nous prouvent que Dieu existe, mais aussi la manière la plus forte, c’est connaître Dieu à travers le dévoilement. Et le Prophète Muhammad (saw) dit que :« nul ne pourra voir son Seigneur qu’après sa mort.» Il lui pose alors la question suivante : « As-tu compris le jour où tu avais pris l’engagement du pèlerinage que c’était l’engagement d’aller à la mort, à, un voyage sans retour ? ». Le disciple lui a dit non. Il dit : « As-tu compris que le jour où tu sortais de ta maison, à la rencontre de Dieu, tu sortais pour mourir ? Et que cette mort était symbolisée par les deux étoffes de la sacralisation ? Quand une personne meurt, on la met dans un linceul blanc et c’est ce qui est représenté ici par la sacralisation. Qui signifie : « désormais, je suis mort, je ne m’appartiens plus ,j’appartiens à une autre vie et dans cette vie désormais ma quête c’est de découvrir mon Seigneur Dieu qui m’a créé »

    A partir de cet exemple, on peut résumer que la sacralisation n’est que le symbole de la mort pour pouvoir rencontrer Allah.

    La signification du refrain qu’on entonne durant tout le hadj à savoir la talbia.

     Quand on récite la talbia, on dit : « Dieu me voici. J’ai répondu à ton appel, Tu n’as pas d’associé. Certes, la louange et tous les bienfaits sont à Toi ainsi que la royauté. Tu n’as pas d’associé.» Ce refrain met donc l’accent sur l’unicité de Dieu, sur son Omnipotence et son Omniprésence car, Dieu est une Présence Eternelle qui nous est signifiée chaque jour que nous prions à travers la fatiha.

    wa salam





     

     

    La théologie de la libération du cheikh Hamahoullah

    09/04/2008 20:38

    La théologie de la libération du cheikh Hamahoullah


    (Ci-dessus la Photo de Cheikh Yacouba Sylla (raa) disciple de cheikh Hamahoullah (raa) )

    La théologie de la libération du cheikh Hamahoullah

    Par Mohamed Tahar Bensaada 
     «Durant la longue nuit coloniale, l’Islam subsaharien, notamment en Afrique de l’Ouest, a connu l’éclosion de courants théologico-mystiques qui ont eu comme particularité d’unir quête spirituelle et engagement politique anti-colonialiste. En effet, la théologie de la libération en contexte musulman a connu plusieurs expressions historiques. L’opposition artificielle introduite par certains interprètes entre théologie rationnelle ou dogmatique et expérience mystique n’est pas toujours historiquement pertinente comme l’illustre l’histoire contemporaine de l’Islam subsaharien.

    A un moment où certains pouvoirs en place, aussi bien au nord qu’au sud de la Méditerranée, cherchent à instrumentaliser les confréries soufies dans leur stratégie de contrôle social et politique en vue de contre-carrer ce qui leur paraît comme le danger du moment, à savoir le « fondamentalisme » radical, il est important de se pencher sur l’expérience d’un grand soufi africain qui a su allier foi et résistance anti-coloniale. Il s’agit du cheikh Hamahoullah qui a marqué de nombreuses générations dans sept pays différents : Mauritanie, Mali, Niger, Sénégal, Cote d’Ivoire. Guinée, Burkina-Faso, et auquel l’historien africain, Alioune Traoré, a consacré une thèse remarquable (1).

    C’est en 1902, que le jeune Ahmedou Hamahoullah fut initié à la tariqa (voie) tijaniyya par le cheikh Sidi Mohammed Lakhdar qui fut lui-même chargé de la mission d’étendre la tariqa en Afrique de l’Ouest par le cheikh Sidi Tahar de Tlemcen. Ce dernier était un des proches compagnons du fondateur de la confrérie. La tariqa fut fondée par le cheikh Ahmed Tijânî(radiyallâhu ta'ala ane-hu) (1738-1815) en 1781 à Ain Madhi, près de Laghouat dans le sud algérien. Son opposition au régime des beys revêtait un double caractère social et religieux. Le régime ottoman ne ménagea guère la confrérie naissante dans laquelle il vit une redoutable opposition qu’il n’hésita pas à réduire à une sorte de « nationalisme arabo-berbère ». Cela explique l’alliance conjoncturelle du cheikh Ahmed Tijâni(raa) avec la dynastie alaouite connue pour sa vieille opposition à la domination ottomane et son départ pour Fès qui deviendra le centre de redéploiement de la confrérie en direction du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest.

    Outre l’arabe classique, le cheikh Hamahoullah parlait le hassaniya, le bambara, le soninké, le peul et l’azer (une langue dérivée du soninké et du berbère), ce qui illustre la forte insertion sociale de sa mission historique. L’importance et la diversité des ouvrages de sa bibliothèque confisquée par les autorités coloniales en juin 1941, au moment de son internement administratif, dénotent une grande culture. Les archives mentionnent en effet deux tonnes cinq cent de livres et de manuscrits retirés de la maison du cheikh. Les ouvrages avaient trait aussi bien à la grammaire arabe qu’à l’histoire, au droit et à la mystique.

    La zaouia tijaniyya était divisée entre une tendance « onze grains » et une tendance « douze grains ». La première récitait onze fois la prière « jawharatu el kamal » alors que la seconde la récitait douze fois. Cette différence aurait été sans importance si un facteur d’ordre politique n’était pas venu bouleverser la donne. Dans le cadre de sa guerre de résistance aux envahisseurs français, l’Emir Abdelkader avait sollicité, en 1832, le soutien de Cheikh Mohammed Tijâni(raa), le chef de la zaouia tijaniyya de Ain Madi. Mais celui-ci se rétracta sous prétexte que sa zaouia ne s’occupait que des questions célestes ! L’Emir marcha sur Ain Madi en juin 1838 et le chef de la zaouia dut fuir au Maroc. En 1840, la zaouia de Ain Madi apporta son soutien au maréchal Valée contre l’Emir Abdelkader. La zaouia de Temassin fit de même. Par contre, la zaouia tijaniyya de Tlemcen sous la direction de Cheikh Tahar apporta son soutien à l’Emir Abdelkader et proclama le djihad contre l’occupant français.

    Comme la zaouia de Tlemcen soutenait un tijanisme à onze « jawharatu el kamal » alors que celles de Ain Madi et de Temassin un tidjanisme à douze « jawharatu el kamali », le colonialisme n’hésita pas à faire une lecture politique de cette différence rituelle minime. Il se fait que le jeune cheikh Hamahoullah était plutôt partisan de la voie « onze grains », ce qui le rendit dés le début suspect aux yeux de l’administration coloniale et de ses larbins parmi les marabouts locaux. C’est ce qui explique que la plupart des spécialistes de l’ethnologie coloniale, à l’instar de L.Albert, J.Vieroz, H.Deschamps, qui travaillaient souvent en coopération étroite avec l’administration française, n’ont pas lésiné sur les qualificatifs pour désigner la tendance du cheikh Hamahoullah : « Tijanisme différencié », « Tijanisme à caractère subversif » ou encore « secte dissidente de la Tijaniyya » !

    Comme partout en Afrique, le colonialisme n’hésita pas à utiliser et à raviver les divergences tribales pour diviser le mouvement soufi naissant. Mais ces manœuvres n’ont pas réussi à empêcher le triomphe de la tendance du cheikh Hamahoullah qui est devenu le véhicule principal de la Tijanyyia dans la région de l’Afrique de l’Ouest. C’est grâce à sa pénétration dans les milieux soninkés (qui étaient généralement colporteurs et marchands) et maures (qui étaient nomades) que la confrérie s’est développée dans la région.. Dans les années 1930, la confrérie avait des dizaines de milliers d’adeptes dans l’ensemble de la région : Mauritanie, Niger, Mali, Sénégal, Cote d’Ivoire, Guinée, Haute-Volta (Burkina Faso) .L’adhésion d’une personnalité comme Thierno Bokar au mouvement du cheikh Hamahoullah illustre l’influence religieuse, morale et sociale de ce dernier.

    Dès le début de sa mission, l’attitude du cheikh Hamahoullah, appelé par les Français le cheikh Hamallah, devait attirer la méfiance du colonisateur. Un rapport de l’inspecteur des affaires administratives, daté du 3 décembre 1917, le décrivait ainsi : « J’ai vu Chérif Hamallah. Il m’a paru très concentré, peu désireux d’être connu de nous. Il parle très peu, bien qu’il écoute avec une grande attention ce qu’on lui dit. A l’inverse de ses collègues, il n’est pas prodigue de déclarations de loyalisme. Je lui ai parlé de la France, puissance musulmane protectrice de l’Islam, sans réussir à le faire sortir de son mutisme. Une allusion au grand Chérif de La Mecque, allié de la France dans la Grande Guerre, m’a paru lui être plutôt désagréable. Au total, l’impression n’est pas favorable. Personnage fermé, sur la réserve, qui paraît être en contemplation intérieure ou sous l’emprise d’une idée fixe. On croirait qu’il est au stade pathologique qui précède ou accompagne le mysticisme. A surveiller de très près quoique avec discrétion » (2).

    Comme tous les mystiques, le cheikh Hamahoullah voulait se consacrer à sa retraite spirituelle mais son influence sociale ne pouvait laisser le colonisateur indifférent. Soit il était apprivoisé par le système colonial comme cela se produisit pour de nombreux marabouts de la région, soit il devenait un opposant de fait à ce système. Paradoxalement, c’est sa spiritualité profonde et sincère qui va conduire le cheikh Hamahoullah à prendre une position claire et franche contre le système colonial.

    Comme le fait remarquer son biographe Alioune Traoré : « En vérité, Cheikh Hamahoullah voulait vivre dans la prière et le recueillement, loin des contingences terrestres. Rien d’autre ne l’intéressait. Pour lui, le pouvoir colonial n’était qu’un épiphénomène venu se greffer au-dessus de la société musulmane. Selon lui, il y avait en réalité un seul Pouvoir, le vrai, celui d’Allah, et une seule loi, la shari’a, qui découle de la Parole de Dieu, le Coran. Il ne pouvait avoir de dialogue authentique avec des hommes qui ne reconnaissaient pas dans le Coran une manifestation divine, la source de la loi et un code de vie à respecter » (3).

    L’opposition politique du cheikh Hamahoullah au système colonial était directement inspirée de ses méditations théologiques et de la lecture de certains versets coraniques comme le verset 114 de la Sourate III ( al-Imarane) qui appelle les Musulmans à ne pas faire d’alliances avec les non-Musulmans. Mais sa lecture du Coran allait plus loin. La reconnaissance de la souveraineté de Dieu ne le conduisait pas seulement à rejeter le pouvoir inique du colonisateur français mais aussi le pouvoir féodal des notables de la région qui cherchaient à légitimer leurs privilèges par le recours à une conception rétrograde de la religion musulmane. C’est de ce point de vue qu’on peut parler à propos de l’œuvre et de la mission du cheikh Hamahoullah d’une théologie de la libération puisque l’interprétation du Coran et de la Sunna est mise directement au service des nobles idéaux de justice et d’égalité dans la droite ligne de la tradition musulmane qui fait de la commanderie du Bien et de l’interdiction du Mal son fondement éthico-politique.

    Ce rapport dynamique entre théologie et politique dans la pensée du cheikh Hamahoullah constitue sa principale originalité. Comme le relève son biographe : « Selon les témoignages recueillis au Hodh, c’est dans le Coran que le Cheikh Hamahoullah cherchait la réponse aux défis que lançait la colonisation à l’Islam. C’est dans les sourates qu’il tirait l’essentiel de ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui sa pensée politique ...Il suffit de réfléchir au message coranique qui servait de référence à Cheikh Hamahoullah dans son comportement de tous les jours pour comprendre que ses relations ne pouvaient être des meilleures avec l’administration coloniale. De même le cheikh réduisait au minimum les contacts que les chefs de tribus et tous ceux qui détenaient un pouvoir quelconque dans la société, souhaitaient établir avec lui. Du reste, il les recevait en tant que fidèles et non en tant que notables. Lui-même ne s’était jamais comporté en dignitaire » (4).

    Comme souvent dans des situations similaires, ce sont les marabouts jaloux de l’influence grandissante du cheikh qui alertèrent l’administration coloniale en essayant de la faire passer pour un dangereux « nationaliste musulman », ce qui était au départ exagéré. La stupidité et le mépris des administrateurs coloniaux ont fini par radicaliser un cheikh soufi qui était au début plutôt réservé à l’égard du système colonial pour des raisons théologiques. Cependant, le cheikh n’alla jamais jusqu’à proclamer l’insurrection armée contre le colonisateur, pensant sans doute que pareille solution était sans issue, étant donné le rapport des forces militaires en faveur du système colonial.

    Mais même si le cheikh n’est pas allé jusqu’à choisir l’option de la résistance armée, la mobilisation sociale et politique, à laquelle sa persécution par les autorités coloniales a donné lieu, a permis la cristallisation d’un mouvement de résistance anti-coloniale dans lequel se mêlaient indissolublement le caractère national et le caractère religieux. En effet, dans ce mouvement, tous les aspects pacifique de la résistance anti-coloniale ont été mis à profit par le mouvement dit « hamalliste » : boycott de l’école française, prière abrégée, contestation théologico-politique du pouvoir colonial entant que pouvoir non-musulman, etc.

    A ce titre, le cheikh Hamahoullah illustre historiquement une tendance profonde dans le soufisme populaire subsaharien qui a réussi à faire la synthèse entre une spiritualité sincère et une éthique politique et sociale qui ne pouvait que déboucher sur une position radicalement anti-coloniale. Pareille problématique est loin d’appartenir seulement au passé. Elle n’est pas sans une certaine actualité au moment où les régimes néo-coloniaux cherchent à confectionner un soufisme sur mesure, apolitique, docile et si possible exotique !

    Notes

    (1) Alioune TRAORE : Cheikh Hamahoullah, homme de foi et résistant, Paris, Maisonneuve & Larose, 1983.

    (2) Cité par A.Traoré, op.cit, p.115

    (3) A .Traoré, op.cit, pp.116-117.

    (4) A.Traoré, op.cit, pp. 117-118





     

     

    Le Soufisme Africain contre le colonialisme

    09/04/2008 20:08

    Le Soufisme Africain contre le colonialisme


     
    Le Soufisme Africain contre le colonialisme


    Interview du professeur Abdelaziz BENABDALLAH.
    "Le Soleil" de Dakar - Journal sénégalais.

    Propos recueillis par Pape FALL.


    Le Professeur Abdelaziz BENABDALLAH, membre de l'Académie du Royaume du Maroc et directeur rédacteur en chef de la revue Al Qods, membre de la délégation marocaine aux 8èmes journées islamiques de la Tariqatou Tijaniyya. Nous l'avons rencontré pour parler avec lui de la place de l'islam dans le monde, du mouvement intégriste islamique ainsi que du fondement de la tariqa tijania.

    Question : Pr Benadallah, vous êtes à Dakar pour représenter le Royaume Chérifien aux 8ème journées de la tarikatou tijaniyya. Que représentent ces journées pour le peuple marocain ?

    Réponse : Ces journées constituent des manifestations pour remémorer, raviver la mémoire du Cheikh Sidi Ahmed Tijânî(raa) et des grands maîtres marocains comme le Cheikh Larbi Bensayah, le mauritanien, Sidi Mohamed El Halez, ou soudanais, le grand combattant l'imam El Hadj Oumar Foutiyou(raa) et la symbiose de ces grands imams - si je puis dire - sous l'égide du cheikh Ahmed Tijâni(raa), constitue une symbiose maroco-sénégalaise. Une symbiose qui est renforcée par la fraternité entre le président Abdou Diouf et Sa Majesté le Roi Hassan II. Cela a toujours été ainsi. Le Sénégal et le Maroc qui ont à leur tête deux des plus prestigieux chefs d'Etat africains ont toujours été voisins dans la pensée islamique et dans la pensée de la tarika tijaniyya, Cheikh Ahmed Tijani(raa) est à Fez. Il est marocain quoiqu'il soit né à Ain Madi. Ain Madi faisait partie à l'époque, avec tout le Sahara oriental, du Maroc réalité reconnue par le capitaine Martin dans son grand ouvrage "Quatre siècles de l'histoire du Maroc et du Sahara". Il s'est avéré que Ain Madi, lieu de naissance du Cheikh Ahmed Tijani, est une cité marocaine. Fès était une deuxième cité pour le Cheikh, où il a été inhumé, il constitue le grand siège du sanctuaire que viennent visiter de nombreux pèlerins et les grands chefs d’Etats africains. Ce sont là autant d'impondérables qui viennent renforcer cette communion entre le Sénégal et le Maroc.

    Question : Au Sénégal, la tarika tijania occupe une place extrêmement importante. Qu'en est-il en Afrique, voire dans le monde ?

    Réponse : Vous savez, on m'a posé cette question un jour au Maroc, après le grand meeting de Fez, pourquoi cette grande célébrité et surtout en Afrique de la Tarika tijania. D'après certains orientalistes comme Maury Bonnet dans son ouvrage "I'islam et la chrétienté" et d'autres comme Chakib Arsalane le grand écrivain arabe dans son ouvrage intitulé "La Présence de la Civilisation Islamique." Ils ont constaté que si Charles Martel a arrêté la poussée islamique à Poitiers, I'occupant français a arrêté la poussée tijania en Afrique. C'est cette poussée tijania qui a islamisé l'Afrique. Et s'il n'y avait pas eu cet occupant, toute l'Afrique aurait été islamisée. C'est pour vous dire que la Tarika tijania donnait le chapelet et le sabre. Le chapelet pour combattre Satan, et le sabre pour combattre le ravisseur, I 'agresseur qu'il soit occidental ou autre. Il y a autre chose, la tarika tijania est une tarika sunnite. C'est aussi une tarika malékite. Cette symbiose du sunnisme et du malékisme a favorisé l'expansion de l'islam du Maroc et lui a donné une pureté originelle et c'est pourquoi, la tarika n'est pas toujours considérée comme une confrérie mais comme le mouvement de pensée contre l'animisme, le fétichisme et contre la pensée rétrograde islamique.

    Question : Il existe entre les oulémas marocains et sénégalais un rapprochement extraordinaire au plan spirituel. Il y a deux ans, lors d'une rencontre à Dakar, entre les oulémas des deux pays, un pont a été jeté sur une collaboration beaucoup plus raffermie entre ces différents penseurs. Comment se poursuit cette coopération ? Quel est le point de vue marocain ?

    Réponse : Naturellement, ce mouvement ne fait que se renforcer. A ces débuts, il s'est contenté de raffermir l'assise éducationnelle, en donnant des bourses, pour aller à l'université Al Qaraouyene. Vous savez que Al Qaraouyene est la première université du monde. Elle a été édifiée en l'an 245 de l'Hégire. D'après un certain nombre d'orientalistes occidentaux, il a été constaté, et cela est curieux, que Fès où est inhumé Cheikh Ahmed Tijânî(raa) est l'Athènes de l'Afrique, c'est-à-dire la capitale de la pensée africaine. Pour trois raisons: d'abord pour la Qaraouyene, ensuite pour le mouvement tijânî et enfin parce que dans le monde entier, il n'y a qu'un "Amir Al Mouminine", c'est Hassan II. Un seul Amir Al Mouminine qui est très aimé, parce qu'il est le descendant du Prophète (psl). Vous savez qu’en l 'an 122 de l'hégire, il y eut un mouvement de rébellion contre l'arabisme au Maroc, mais pas contre l'islamisme parce que les Omeyyades à l'époque, ont essayé d'imposer une taxe qui n'était pas islamique aux Africains. Et les Berbères marocains se sont rebellés. Quand 50 ans après, en 172 exactement, Idris Premier est entré au Maroc, il y eut un incident sans pareil dans l'histoire du monde comme dit Ibn Khaldoun dans ses "Prolégomènes", c'est que toutes les tribus se sont coalisés pour renforcer l'avènement du prince Idris, alors que ce dernier n'était venu au Maroc qu'en tant que réfugié. Cet état de fait, a été motivé non pas parce que Idris Premier était un Arabe, mais plutôt parce que c'était un descendant du Prophète (psl). Parce qu'il est le symbole de l'union islamique, de cette communion qui est l'assise et la base de cette animation africaine provoquée avec fracas, lors des assises de Casablanca, autour du roi Hassan II, il y a quelques mois. Ajoutez à cela, cette symbiose animée par Hassan II entre la modernité agissante et l'islam rénové. Et nous attendons beaucoup de cet islam rénové. Il n'y aura jamais de défi contre l'islam, mais de l'islam bien entendu. Et je puis vous dire qu'en tant que traditionaliste,  professeur au Haut Institut des Sciences traditionnelles à Rabat et à Fès, qu'une des raisons de cette expansion inouïe de l'islam, est que notre religion donne le pas au social sur le cultuel. Il y a 4/5 des hadiths qui se rapportent au social, alors qu'il n'y en a qu' 1/5 qui se rapporte à l'acte de culte

    Question : Pr. Benabdallah, vous avez parlé d'un islam rénové, on peut cependant se poser des questions face à la poussée intégriste dans l'islam. Vous parlez d'islam rénové et d'un autre coté, on assiste à un intégrisme total. L'islam en fait, n'est-il pas en train de faire sa mutation ?

    Réponse : Au lieu de dire mutation, on parle, toujours plutôt de "sérénissime". Au fond, il n'y a pas de sérénissime, parce que l'islam est toujours l'islam. L'islam n'a pas été compris. Il n'a jamais été bien compris et je vais vous dire pourquoi. Pourquoi l'islam est né cet intégrisme face au fondamentalisme. Le fondamentalisme, c'est le retour aux fondements, à l'islam pur, le retour à des traditions authentifiées. Vous savez qu'Ahmed Ben Ahmed connaissait un million de hadiths, alors que les hadiths qui ont été authentifiés ne dépassaient guère 10.000. Il y a des gens qui viennent vous dire que l’islam a dit, l’islam a fait, ce sont des intégristes qui ne connaissent pas l’islam. Ce sont des gens qui veulent intégrer tout le mouvement mondial dans des textes faux. Alors que le fondamentalisme, c'est autre chose. Je vais vous donner un exemple, un seul. Quand nous faisons la prière, les intégristes écartent leurs jambes alors que le croyant, lui, fait face à Dieu quand il prie, comme un militaire dans un rang. Il faut qu'il accole les deux jambes. C'est un petit exemple, entre un million d'autres. Donc, si on parle de sérénissime, ce n'est qu'un retour aux fondements. Sans ce retour, tout le processus islamique originel et original, sera travesti, et d'une fausse absurdité.

    Question : Ces journées culturelles islamiques qui sont devenues une tradition sont un moment intense de communion, de purification, est-ce votre sentiment ?

    Réponse : Naturellement, souvent, nous ne sommes pas tous sur le bon chemin, on ne peut pas toujours le dire. C'est pourquoi, j'ai choisi comme thème de ma conférence ou plutôt comme moyen d'entente lors de ma conférence, le dialogue. Un dialogue vivant et libre pour permettre à chacun, de me poser les questions qui intéressent, et j'ai répondu franchement, pour donner une fresque vivante et palpitante de l'islam réel, de la tarika tijania. Je connais très bien la tariqa tijania qui n'est qu'un retour à l'islam, mais la tarika tijania bien entendue. C'est pourquoi j'ai essayé en collaboration avec de grands amis, des marabouts qui sont ici et qui ont confiance en moi, de démontrer que nous devons revenir au bon chemin d'Allah, au chemin prôné par la tariqatou tijaniyya.

    wa salam





     

     

    amine

    09/04/2008 19:52

    amine


    Amine

    Amine

    amine
    «Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix !

    Là où est la haine, que je mette l'amour.
    Là où est l'offense, que je mette le pardon.
    Là où est la discorde, que je mette l'union.
    Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
    Là où est le doute, que je mette la foi.
    Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.
    Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
    Là où est la tristesse, que je mette la joie.

    O Seigneur, que je ne cherche pas tant
    à être consolé qu'à consoler,
    à être compris qu'à comprendre,
    à être aimé qu'à aimer.

    Car c'est en se donnant que l'on reçoit,
    c'est en oubliant qu'on se retrouve soi-même,
    c'est en pardonnant que l'on obtient le pardon,
    c'est en mourant que l'on ressuscite à la Vie.»





     

     

    Dans le souvenir de Dieu(swt) !

    09/04/2008 19:43



    souvenir de dieu
    Souvenir de Dieu*

    «Je me souviens quand je T'ai rencontré,
    Cette nuit enchantée
    Tous les deux si éloignés l'Un de l'autre
    Nous nous sommes séparés
    Pour pouvoir nous retrouver ce jour là,
    Soubhana Allah,
    Je ne le savais pas que tu étais là,
    Macha Allah
    Je n'ai regardé pour ne voir que Toi ,
    Toi que j'aime que j'adore
    La illaha illa Allah
    Depuis mon coeur ne bat que pour Toi
    Toi Allah tu m'as donné foi,
    Cette foi qui me grandira,incha Allah
    Dédié àToi, cet amour que j'ai pour Toi
    Cet amour que j'ai que pour Toi
    Oh oui!!! que je t'aime que je T'adore !
    C'est dur parfois mais mon coeur ne bat que pour Toi
    Dans l'effort de l'épreuve
    L'endurance que j'ai pour Toi,nous guidera tous au Paradi
    Incha Allah...
    Et cela continuera jusqu'ou tu voudras
    Là, dans le but de T'écrire
    C'est mon coeur qui ne palpite que pour Toi
    Tous ces rebonds sur cette route
    Que d'épreuves,mais pas de doute
    Voici cette nuit qui retombe
    Féconde,celle-ci comme celle oû je T'ai connu
    Là ou tu m'as appeler dans ce souvenir
    Ce souvenir,le souvenir d'Allah
    Ya Allah  ! 
    La illaha illa Allah!!!!


    Commentaire de Rachida Aminatou (10/04/2008 19:49) :

    --------------------------------------------------------------------------- ----- MachaAllah En plus elle fait un joli prénom áíáì __________________ "Les plumes du destin se sont depuis longtemps arrêtées d'écrire et l'encre des pages est désormais bien sèche" Parole du Prophète ßÇä Çááøå æ áÇ ãßÇä æ åæ Úáì ãÇ ßÇä ÞÈá ÎáÞ ÇáãßÇä Citation de l'imam Ali "Mon Dieu si je t'adore par crainte de Ton enfer, brûle moi dans ses flammes ! Mon Dieu si je t'adore par convoitise de Ton paradis alors prives m'en ! Je ne t'adore que pour Toi car tu mérites l'adoration. Alors ne me refuse pas la contemplation de Ta face impérissable !" Rabi'a Al 'Adawiyya ÑÈøí åÈ áí ãä áÏäß ÚãáÇð ÕÇáÍÇð íÞÑøÈäí Åáíß




     

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