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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

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  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
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    Soufisme:les cinq conseils d'Ibn Arabi (raa)

    26/08/2009 13:44

    Soufisme:les  cinq conseils d'Ibn Arabi (raa)


     Ibn Arabi(raa) traite de la vie spirituelle sous toutes les modalités les plus élevées, et pouvant s’appliquer à toutes les circonstances de la vie du Fidèle.

    «Al-Futûhât al-Makkiyya (, Les Conquêtes ou Ouvertures Mekkoises) qu’Ibn ‘Arabî a composée à Damas. En effet, il comprend plus de 120 pages grand format et plus de 300 conseils. Le Maître récapitule en eux les aspects essentiels de son oeuvre ; il y traite de la vie spirituelle sous toutes les modalités les plus élevées, et pouvant s’appliquer à toutes les circonstances de la vie du Fidèle. Dans ses exposés, il utilise toujours les sources principales qui font autorité en Islam : la Parole divine descendue sur le Prophète(saw), le Qur’ân ou Récitation englobante, et la Sunna ou Tradition prophétique. La plupart des hadith-s qu’il cite tout au long de ce chapitre sont extraits de son recueil de Traditions prophétiques intitulé Mishkât al-Anwâr, La Niche des Lumières 1. Nous donnons, ci-après, la traduction des neuf premiers conseils, en espérant en présenter d’autres ultérieurement, s’il plaît à Dieu.

    CONSEIL 1

    Conseil d’ordre général – l’union fait la force 2

    Allâh a dit au sujet du conseil d’ordre général : "Allâh vous a prescrit, en matière de Religion (dîn) ce qu’Il a conseillé à Noé. Ce que Nous t’avons inspiré, ce que Nous avons conseillé à Abraham, à Moïse et à Jésus est : Maintenez-vous dans le Religion et ne vous séparez pas à son sujet“ (Coran, 42/13).

    Dieu-le-Vrai (al-Haqq) a ordonné de se conformer à la Religion révélée - qui est la Loi divine (shar’) régissant le moment présent à chaque époque (zamân) et en chaque communauté traditionnelle (milla) - et de se rassembler et non de diverger à son sujet. Car la Main d’Allâh est avec la Communauté rassemblée (jamâ`a). [Selon le proverbe] :" le loup mange la vieille brebis qui dans sa fuite a pris du retard sur le gros du troupeau et s’en est trouvée isolée".

    L’enseignement (hikma) qui se dégage de ce proverbe est qu’Allâh n’est reconnu comme Dieu se révélant (ilâh) que par Sa possession des Noms excellents, et non en tant qu’Il en serait démuni. C’est donc nécessairement en relation avec l’Unicité de Son Essence (tawhîd `ayni-Hi), la multiplicité de Ses Noms et par leur synthèse qu’Il est (reconnu) comme le Dieu se révélant (al-Ilâh) 3. La Main d’Allâh, qui représente la force, est donc avec la Communauté unifiée.

    Hakîm (le sage prophète Jacob) donna à ses (douze) enfants, qui formaient une communauté unie, le conseil suivant au moment de sa mort : "Apportez-moi des bâtons". Il les assembla et dit à ses enfants : "Brisez-les !" Or les bâtons se trouvaient ensemble (réunis) et à cause de cette disposition ils ne purent y arriver. Jacob alors sépara les bâtons et dit à ses enfants : "Prenez-les un par un et brisez-les", et ils y parvinrent. Il ajouta : "C’est ainsi qu’après moi vous ne serez point dominés tant que vous resterez unis. Mais si vous vous séparez, vos ennemis auront pouvoir sur vous et vous anéantiront".

    De la même manière, ceux qui respectent la Religion en y restant unis et ne divergent pas en elle ne seront pas subjugués par leurs adversaires.

    C’est pourquoi l’être humain, en s’unifiant en conformité avec la Religion d’Allâh, n’est dominé par aucun démon, homme ou djinn, qui cherche à le circonvenir par des suggestions, et cela grâce à l’heureuse assistance de la Foi et de l’ange qui le protège avec ses auxiliaires.

    CONSEIL 2

    La pratique du bien :

    Si tu désobéis à Allâh(swt) en un lieu, ne le quitte pas sans y avoir fait acte d’obéissance et d’adoration. De même qu’il témoignera contre toi quand on le lui demandera, il témoignera aussi en ta faveur. C’est alors que tu pourras t’en éloigner.

    Tu te comporteras de la même manière avec ton habit si tu viens à désobéir à Allâh quand tu le portes.

    Tu agiras de même quand tu te tailleras la moustache, quand tu te raseras les poils du pubis, quand tu te couperas les ongles ou quand tu rafraîchiras ta chevelure. Tu ne te nettoieras pas et tu ne sépareras rien de ton corps sans être en état de pureté rituelle (tahâra) et sans invoquer Allâh –(Sublime, puissant et majestueux soit-Il)- car Il te demandera comment tu t’en es défait.

    La plus minime oeuvre d’adoration sur laquelle tu as quelque pouvoir en toutes ces questions consiste à invoquer Allâh pour qu’Il revienne à toi à partir de ce qu’Il t’a ordonné afin que tu t’y conformes impérativement en réponse à Sa Parole : "Demandez-Moi, Je vous exaucerai" (Coran, 40/60).

    Il t’ordonne donc de Lui demander. Il ajoute : "En vérité, ceux qui dédaignent l’adoration qui M’est due..." (Coran, 40/21). Par adoration il faut entendre ici "demande" ou "supplique spontanée" (du‘â) ce verset se comprenant alors de cette façon : ceux qui dédaignent l’humilité et la pauvreté". La demande spontanée est appelée "adoration" puisque celle-ci implique humilité, componction et pauvreté. Le même verset se termine ainsi : "entreront humiliés dans le Feu de la Géhenne (Coran, 40/21). Allâh rétribue en les faisant entrer, honorés, dans le Jardin ceux qui ont accompli ce qu’on leur commande.

    Un certain matin, au lever du jour, il m’arriva de rentrer aux bains pour procéder à une toilette générale. C’est alors que je rencontrai Najd ad-Dîn Abû-l-Ma`alî b. al-Lahîb, mon compagnon. Il demanda le barbier pour les soins de la tête. Je l’interpellais alors : "O Abû-l-Ma‘alî !" Il me dit, avant même que j’ai terminé ma phrase : "Je suis en état de pureté légale". J’avais compris que tu voulais me demander cela !" Je m’étonnai de sa présence d’esprit et de la rapidité de sa compréhension, de sa bienveillante disposition à pénétrer les situations et de la connaissance qu’il en avait eue dans mon cas. Je lui répondis : "Qu’Allâh te bénisse ! Par Allâh, je ne t’ai interpellé que parce que tu étais en état de pureté rituelle et que tu invoquais Allâh au moment de te faire couper les cheveux !" Il pria Allâh pour moi et se fit raser.

    En ce domaine, les hommes sont bien insouciants. Ils disent même : "Si tu désobéis à Allâh en un lieu, retire-t-en !" Car ils craignent pour toi que cet endroit témoigne de ta désobéissance. Leur propos te convient alors que tu ne fais qu’ajouter péché sur péché. Pourtant, ils n’ont attiré ton attention que par miséricorde pour toi, bien qu’une science importante leur échappe !

    Obéis donc à Allâh par cette injonction, car tu pourras alors partir de ce lieu en réunissant ce qu’ils t’ont recommandé et le conseil que je viens de te donner.

    Toutes les fois que tu te souviens d’une faute que tu as commise, repens-toi des conséquences qu’elle entraîne pour toi et demande pardon à Allâh.

    Souviens-toi de Lui à cette occasion selon la nature de cette désobéissance. Le Messager d’Allâh - sur lui la Grâce et la Paix d’Allâh - disait : "Fais suivre le mauvais comportement d’un bon comportement qui l’effacera", car Allâh a dit "Certes, les bons comportements dissipent les mauvais" (Coran, 11/114). C’est alors que ce précepte divin sera pour toi le critère par lequel tu apprécieras la juste valeur des mauvais et des bons comportements.

    CONSEIL 3

    La bonne estimation au sujet d’Allâh

    Aie la bonne opinion (zhann) et non la mauvaise au sujet de ton Seigneur en toute circonstance (hâl), car tu ne sais pas si tu n’es pas en train de rendre ton dernier souffle qui va provoquer ta mort. Rencontre donc Allâh avec la bonne opinion à Son égard et non avec la mauvaise, puisque tu ne peux savoir si Dieu te saisira dans le souffle que tu expires.

    Chasse de toi le propos de celui qui parle d’avoir la mauvaise opinion (zhann) pendant la vie (présente) et la meilleure opinion à l’égard d’Allâh à l’heure de la mort. Chez les savants par Allâh, cette attitude est considérée comme ignorance, eux qui demeurent avec Allâh dans tous leurs souffles et en retirent un profit spirituel. La science par Allâh t’impose d’accomplir ce qui Lui revient de droit : d’exiger de toi la Foi, conformément à ce verset : "Nous vous avons fait exister dans ce que vous ne savez pas” (Coran, 56/61). Il se pourrait qu’Allâh te fît arriver au moment du souffle qui, pensais-tu, provoquerait en toi le processus de la mort et te ferait retourner à Lui, tout en ayant la mauvaise opinion à l’égard de ton Seigneur et que tu Le rencontres alors dans cette disposition. On rapporte du Prophète -sur lui la Grâce et la Paix d’Allâh- cette nouvelle reçue de son Seigneur 4 : "Je suis auprès de la pensée que Mon serviteur se fait de Moi. Qu’il pense donc le meilleur de Moi !"

    Dans cette nouvelle, Allâh n’a pas privilégié un temps plutôt qu’un autre. Que ta pensée à l’égard d’Allâh soit empreinte de la connaissance certaine qu’Il efface, pardonne et est indulgent. Allâh t’incite à garder cette pensée à Son égard dans le verset suivant : "O Mes serviteurs qui avez été excessifs envers vous-mêmes, ne désespérez pas de la Miséricorde d’Allâh" (Coran, 39/53). Il t’interdit donc le désespoir et tu dois t’abstenir de ce qu’Il défend. Il t’informe ensuite - et Son information est véridique - qu’Il ne tolère pas de dérogation (naskh) qui constituerait un désaveu bien impossible de Sa part. N’a-t-Il pas dit : "Certes, Allâh pardonne tous les péchés” (Coran, 43/54), sans spécifier tel ou tel péché. Il a même insister en ce sens en précisant bien : tous les péchés. Il ajoute : "En vérité, Lui est bien le Très-Pardonneur et le Très-Miséricordieux” (Coran, 43/54). Le pronom "Lui" se rapporte à Allâh en tant qu’Il possède ces [deux] attributs attendu que "Sa Miséricorde précède Son Courroux" (selon un hadîth).

    C’est pourquoi, dans le verset précité, Allâh dit :"qui avez été excessifs" sans préciser tel ou tel excès. Il a employé le pronom "Mes" dans Son propos : "O Mes serviteurs" qu’Il a étendu à tout être excessif, mettant ainsi en rapport les serviteurs avec Lui, car ils sont bien Ses serviteurs, comme Il l’a mentionné à propos du serviteur intègre Jésus - sur lui la Paix - "En vérité, si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs" (Coran, 5/118). En conséquence, Il les met en relation avec Lui - exalté soit-Il. Or la noblesse (sharaf) qui suffit est celle que confère la relation avec Allâh.

    CONSEIL 4

    L’obligation de l’invocation d’Allâh

    Vous êtes tenus au dhikr d’Allâh, secrètement et ouvertement, en vous-mêmes et en assemblée. Allâh a dit : "Faîtes donc Mon Dhikr, Je fais votre dhikr (Coran, 2/152). Il en résulte qu’Il a fait de l’exaucement du (ou = de la réponse favorable au) Dhikr accompli par le serviteur, le Dhikr même qu’Allâh accomplit.

    Le serviteur n’éprouve pas de plus grand dommage que le péché. Le Prophète - sur lui la Grâce et la Paix d’Allâh- disait, quand un préjudice l’atteignait : "La Louange est à Allâh en toute circonstance", et dans le contentement de la joie : "La Louange est à Allâh, le Dispensateur du bienfait et de la faveur".

    Quand tu gardes, quel que soit ton état, la conscience permanente du Dhikr d’Allâh en ton coeur, celui-ci se trouve assurément illuminé par la lumière du dhikr, de sorte que celle-ci t’accorde le dévoilement (kashf), car par elle, les choses se dévoilent.

    Lorsque le dévoilement se produit, le respect (hayâ’) l’accompagne. Le signe qui t’indique cette concomitance est (par exemple) le respect que tu as à l’égard de ton voisin ou de celui chez qui tu reconnais un droit ou une qualité. Or il est sûr que la Foi t’apporte la vénération de Dieu le Réel (al-Haqq) en ton for intérieur.

    Ces considérations sont réservées seulement à ceux qui sont avec les porteurs de la Foi et notre conseil s’adresse à tout être qui se soumet (à la volonté divine), fidèle à Allâh et à ce qui provient de chez Lui.

    Dans une nouvelle sûre, Allâh précise : "...et Moi, Je suis avec lui - c’est-à-dire avec le serviteur - au moment où il fait Mon Dhikr (où il Me mentionne). S’il fait Mon Dhikr en son âme, Je fais son dhikr en Mon Ame. S’il fait Mon Dhikr en assemblée, Je fais son dhikr dans une assemblée meilleure que la sienne" 5.

    Allâh a dit : "Ceux et celles qui font le Dhikr d’Allâh abondamment" (Coran, 33/35). Or le Dhikr le plus éminent est le Dhikr d’Allâh en toute circonstance.

    CONSEIL 5

    La proximité d’Allâh

    Applique-toi à parvenir à l’entière proximité par l’effort intense autant que possible en tout temps et en toute circonstance, selon la signification attachée à ce temps et à cette circonstance par lesquels Dieu le Réel s’adresse à toi.

    Si tu portes la Foi, tu ne pourras jamais être délivré d’une désobéissance sauf par une oeuvre d’obéissance qui s’y substitue, car en ta qualité de porteur de la Foi, tu sais qu’il s’agit d’une désobéissance.

    Or si tu joins à cette alliance la demande de pardon et le repentir (tu ajoutes) une obéissance à une (autre) obéissance et une proximité à une autre proximité, de sorte que l’obéissance qui suit l’acte mauvais et la foi s’en trouvent fortifiées en produisant une proximité d’Allâh plus intense et plus considérable.

    Le fondement sur lequel la proximité toute entière et certaines modalités de la foi sont établies est constitué par ton statut vis à vis d’Allâh, selon le principe qu’Il a Lui- même posé, dans la nouvelle prophétique authentique suivante 6 : "Si le serviteur s’approche de Moi d’un empan, Je M’approche de lui d’une coudée. S’il s’approche de Moi d’une coudée, Je M’approche de lui d’une brasse. S’il vient à Moi en marchant, Je viens à lui en M’empressant."

    La raison de cette supériorité propre à Allâh, de la faiblesse propre au serviteur et de la surenchère, réside dans le fait que le serviteur doit se trouver raffermi dans son intention de se rapprocher d’Allâh par le comportement [adéquat] et dans le fait qu’il reçoit l’ordre de considérer ses actes selon les critères d’évaluation de la Loi révélée, et cela nécessairement sans retard. S’il montre de l’empressement et s’en qualifie, sa diligence consiste seulement à réaliser les critères d’évaluation de son comportement devant [cette proximité] et non son comportement [en soi]. La réalisation de ces critères d’évaluation par l’acte assure l’accomplissement des oeuvres d’adoration, bien que la proximité divine n’ait nul besoin de balance. La Balance que Dieu le Réel détient dans Sa Main est celle par laquelle tu pèses ce comportement qui te permet de rechercher la proximité d’Allâh. Celui qui possède cette disposition est nécessairement par rapport à toi dans une proximité plus déterminante et plus grande que ta proximité par rapport à Lui.

    Allâh se décrit Lui-même comme s’approchant de toi quand tu t’approches de Lui en t’accordant un surcroît de proximité de Lui, symbole (de mesure) par symbole (de mesure dans le hadîth précité). La raison en est que tu es créé selon la forme (d’Allâh). Or une Lieutenance primordiale (awwal khilâfa) te concerne, celle de ta lieutenance conforme à ton essence, car tu es Son lieutenant dans la terre de ton corps, et le troupeau que tu gardes se compose de tes membres actifs et de tes facultés externes et internes. Sa Proximité-même de toi est donc ta proximité de Lui et un accroissement qui se présente comme Il l’a précisé à propos de la coudée, de la brasse et de l’empressement.

    Dans la surenchère divine, l’empan entraîne en conséquence la coudée, la coudée la brasse et à la marche correspond l’empressement. Dans la première partie (awwal) de chaque séquence, il s’agit de ta proximité de Lui, alors que dans l’autre partie (la dernière = âkhir ) correspondante, il s’agit de Sa Proximité de toi. Ainsi Lui est le Premier (Awwal) et le Dernier (Âkhir) (cf. Coran, 57-3). Il s’agit alors de la proximité corrélative (al-qurb al-munâsaba). Mais la Proximité divine qui concerne l’ensemble des créatures est différente de cette dernière. Allâh n’a t-Il pas dit : "Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire “ (Coran, 50/16).

    Je ne veux pas parler ici de cette dernière proximité mais bien de celle qui est la conséquence de la proximité que le serviteur a avec Allâh. Or le serviteur n’a de proximité avec Allâh que par la foi en ce qui provient d’Allâh-même en plus de la foi en Allâh et en celui qui transmet (la Révélation) de Sa part.

    Maurice Gloton

    Vénissieux (Rhône)

    1 - Traduit par Muhammad Vâlsan aux Editions de l’Oeuvre, Paris, 1983.

    2 - Les titres en tête de chaque conseil sont de nous pour mieux situer le thème général de chacun d’eux.

    3 - Les deux noms Allâh et Ilâh sont coraniques, mais le nom al-Ilâh, le Dieu se révélant n’a été utilisé qu’après la Descente du Qur’ân. Le nom Allâh est aussi bien le nom de l’Essence divine inconditionnée et infinie que le nom de la Fonction divine à laquelle le nom al-Ilâh s’applique dans toute la Manifestation ou Existence universelle. Par contre, le nom ilâh représente toujours un aspect de la Divinité ou la divinité au "degré" de l’Unicité divine (wahdâniyya) ; dans le Qur’ân, il concerne Allâh en tant qu’Il se révèle et désigne parfois des créatures et reçoit le pluriel pour qualifier des divinités quelles qu’elles soient.

    4 - In Tirmidhî, rapporté par Abû Hurayra.

    5 - Pour ce hadîth qudsî, voir note suivante.

    6 - In Bukhârî, Muslim, Ibn Mâja, Tirmidhî et Ibn Hanbal, rapporté par Abû Hurayra.

    Maurice GLOTON est notamment l’auteur des traductions suivantes :

    - L’Interprête des désirs, Ibn ‘Arabî, Albin Michel, 1996.

    - Le traité de l’amour (chap. 178 des Futûhât ), Ibn ‘Arabî, Albin Michel, 1986, 1992.

    - Traité sur le nom ALLÂH, Ibn ‘Atâ ‘Allâh, éd. Les Deux Océans, Paris, 1982 et 1990.

    - L’Arbre du Monde, Ibn ‘Arabî, éd. Les Deux Océans, 1982 at 1991.

    - Traité sur les noms divins, Fakr al-Dîn ar-Râzî, éd. Dervy-Livres, deux tomes, 1986 et 1988 (épuisé).

    - Les secrets du Jeûne et du Pélerinage, Al-Ghazâlî, éd. Tawhid, Lyon, 1993.

    - Le Livre des Définitions (Kitâb at-Ta‘rîfât), trad. intégrale et index nombreux avec introd. de Pierre Lory, Presses universitaires d’Iran, Téhéran, 1994.

     





     

     

    Assez de çalat alaa Nabyi

    26/08/2009 13:37

    Assez  de çalat alaa  Nabyi


    Allahoumma salli 'ala Mouhammad wa ali Mohamed,

    Seigneur prie sur Mohamed et sur la famille Mohamed !

    En ce mois bénis, j'ai un désir, la réconciliation de tous les musulmans.

    Seigneur pardonne nous pour toute cette fitna, chacun rejette la faute sur l'autre sans regarder si nous ne sommes pas tous coupable!!

    Seigneur prie sur Mohamed et sur la famille de Mouhammad.

    Seigneur, ils disent nous avoir vu prier des tombes, que Ta malédiction soit sur les menteurs, et pardonnez l'ignorant qui les suit les yeux fermer et guide le.

    Vous Seigneur, vous savez ce qui est vrai, rien ne vous est caché.

    Seigneur, point de divinité autre que toi,!

    Ils disent que nous sommes pires que des chrétiens et des Juifs, si au moins ils pouvaient ressentir l'amour du prochain comme les chrétiens et pouvaient lutter contre le sionisme comme les Juifs croyants de Palestine. Seigneur, vous êtes le seul juge.

    Ya rabb,

    ils nous appellent des chiens, mais ils oublient que les chiens sont fidèles, donnez moi cette capacité à votre égard.

    Seigneur, ils disent que nous renions Mouhammad (salallahou alayhi wa alihi) et que nous ne mentionnons que peu son nom ?

     alors que vous, vous savez que déjà dans nos prières nous disons au moins 50 fois par jour, Allahumma salli ala sayyidina Mouhammad  al Fatihi lima oughlika....

     Et dans chaque do'a et au début et a la fin de chaque discours.

    Allahoumma!

     ils disent que nous faisons de l'associationnisme, alors que vous savez ce que nous pensons de vous, Seigneur, tu dépasses toute chose aussi rien ne t'est associé.

    Seigneur hâtez l'éclatement de la vérité afin qu'il n'y ait plus de mensonges, que la vérité soit dévoilée et que les musulmans connaissent l'unité.

    Seigneur des sept cieux et des sept terres. Fais nous mourrir sous ton étendard, ne nous mets pas parmis les infidèles.

    Pendant ce mois bénis la soif me monte à la gorge. Ma bouche désséchée je ne peux m'empêcher de penser à la famille de Mouhammad(saw), en particulier l'imam Houssein(raa) petit fils de notre bien-aimé. Houssein(raa), encerclé et assoifé dans le désert, entouré par les ennemis qui les empêchaient d'atteindre l'eau. Ils ont combattu avec cette chaleur ardente et cette soif insupportable, Oh Seigneur, comment ne pourrions nous pas penser à lui ? j'ai honte seigneur de dire que j'ai soif !

    Ya Allah prie sur Mohamed et sa sainte famille. Qui ont tous été tués et persécutés !

    . Et comme si cela ne suffisait pas, il fallait que leurs tombe soient détruites, et comme leur enseignement reste vivant, ils essaient de tuer ceux que les suivent. Seigneur, cela nous appaise de savoir que c'est votre volonté que les gens nous persécutent, qu'ils calomnient et répandent de fausse rumeurs et cela ne touche point l'âme du croyant; car ils cherchent refuge auprès d'Allah seigneur du trône immense et s'élèvent bien au -delà de tout ca. Et Allah est le plus élevé ! Seigneur pardonne- nous et guide- nous vers le droit chemin. Pardonne nous, quand nos frères et soeurs s'emportent face à toutes ces calomnies, et faites que nous nous rappelons sans cesse qu'en vérité, ils ne se font que du mal à eux-mêmes.

    Je cherche refuge auprès de toi Seigneur des mondes !

    Allahoumma salli 'ala sayyidina Mohamed AlFatihi lima oughlika  wal khatimyi lima sabaqa naçiril haqqi bil Haqqi

    wal hadi ilaa çiratikal mustaqim wa alaa alihi haqqa qadrihi wa miqdarihil azim





     

     

    Cheikh Ahmad Tijânî Hassâni Chérif(raa)

    26/08/2009 13:04

    Cheikh Ahmad Tijânî Hassâni Chérif(raa)


    Cheikh Ahmad Tijânî :du personnage historique au saint mystique 

     Par Bakary SAMBE 

    S’atteler à la biographie de Sîdî Cheikh Ahmad Tijânî(raa) est chose ardue. La difficulté d’une telle tâche s’explique par les différentes visions produites sur le même personnage. Celle sacralisante et admiratrice de ses disciples ne saurait être identique à celle de simples historiens qui se focalisent sur une vie et un parcours.  Nous nous proposons, ici, d’essayer de rendre compte autant que possible des dimensions historique et religieuse voire mystique du personnage qui fût à l’origine de cette Târîqa dont l’orientation, le discours et surtout la méthode n’ont cessé d’interroger non sans fasciner. 

    Ses contemporains sont divisés sur l’appréciation de son enseignement comme les générations successives qui se sont scindées en admirateurs et détracteurs. Ce qui entre parfaitement dans la logique de l’historiographie et du regard porté sur un passé diversement apprécié. 

    Même s’il semble d’une extrême difficulté de dissocier l’homme de la voie qui porte son nom, nous allons, dans un premier, nous intéresser au personnage historique avant d’évoquer les traits caractéristiques de la confrérie. 

    Les sources historiques sont abondantes mais sont marquées par des prisses de position de telle sorte qu’on pourrait penser à une éternelle dualité voire une confrontation de celles-ci. Entre les développements d’un Zayyânî dans son Tarjumânat al-Kubrâ, Coppolani ou encore Louis Rinn, l’auteur de Marabouts et Khouan en Algérie, tout un champ s’ouvre et des interprétations différentes d’une réalité socioreligieuse s’affrontent et se superposent. 

    Les précisions contenues dans: « Jawâhir al-Ma’ânî » sont la principale source pour les disciples de la Tijâniyya et constituent la référence ultime pour ceux-ci. Elles seront complétées ou commentées par des écrits ultérieurs comme la :«Bughyat al-Mustafîd » de Sîdî al-Arabi Ben Sayih al-Sharqâwî (commentant l’œuvre de Tijan Ibn Baba Al-Alawî) ou encore plus tard Ahmad Adîb al-Makkî l’auteur de la :« Risâlat Bulûgh al-Amânî Fî Manâqib Sîdî Ahmad Tijânî 

    Si nous ajoutons à cela l’expansion géographique de la Tarîqa à travers le Maghreb, l’Afrique Noire et jusqu’aux confins d’Asie et d’Europe centrale, l’on comprend mieux cette diversité dans l’approche du parcours d’un des plus grands soufis de son temps pour les historiens sinon le plus grand de tous les temps pour ses disciples.  Afin de rendre compte de cette dualité inhérente à l’histoire du personnage, nous évoquerons toutes les sources à notre disposition, laissant au lecteur le soin de l’interprétation et de la critique. 

    Parcours du Cheikh Soufi : Entre temps historique et itinéraire mystique

     Il est né Cheikh Shihâbu Dîn Abûl Abbâs Ahmad Ibn Sîdî Mahammad Ibn Mukhtâr Ibn Ahmad Ibn Muhammad Ibn Sâlim Tijânî. Sa lignée s’inscrit dans celle des Ahl al-Bayt, les chérifs, comme communément appelés. 

    Sa mère, Aïcha, est d’une grande famille de chérifs et de savant religieux. Rappelons que le grand père maternel d’Ahmad Tijânî est le grand cheikh et walî (waliyu) Sîdî Muhammad al-Sanûsî Tijânî

    Cheikh Ahmed Tijânî est né vers 1150 de l’Hégire (1737) dans le village d’Aïn Mâdî en pleine région de l’Aghouat, porte du Sahara algérien. C’est dans cet environnement familial qu’il eût tôt fait de s’initier aux différents savoirs religieux. 

    Il manifesta très tôt un vif intérêt au Tasawwuf, (soufisme) la science des mystiques musulmans. Il découvrit, très jeune, ses aspects, ses stations (maqâmât), la connaissance des grands cheikhs. La vie ascétique le tenta très vite ainsi qu’il donnera une grande place au Dzikr et invocations de toutes sortes nécessaires pour atteindre les états supérieurs. 

    On pourrait compter parmi ses cheikhs et maîtres, durant cette première période, son père, puis le grand ‘Arif Sîdi al-Mabrûk Ibn Bû Afia al-Madâwî al-Tijânî

    Après la mort de son père et de sa mère le même jour vers 1757, il quitta une première fois son pays pour Fès et ses environs à la recherche de savoirs et pour rencontrer le plus grand nombre de porteurs de baraka à l’époque. 

    C’est dans cette région du Maroc, autour de Fès, grand centre religieux et culturel, plus précisément à l’endroit nommé Jabal Zabîb qu’un cheikh qu’on comptait parmi les gens du Kashf, Sîdî Ahmad Ibn Hasan al-Wanjalî (mort en 1771  lui suggéra de retourner dans son pays en lui prédisant un avenir où il marquera à jamais son temps et les générations futures.  Cheikh se dirigea alors vers le Sahara en quête d’autres signes et surtout d’un guide spirituel.  Il restera un certain temps dans le Sahara, plus précisément dans la zâwiya dit de « Balad al-Abyad » où se trouve le mausolée du célèbre Cheikh Sîdî Abd al-Qâdir Ibn Muhammad plus connu sous le nom de Sîdî Cheikh(raa)

    Cheikh Ahmad Tijânî(raa) retournera pour une courte période à Aïn Mâdî avant de repartir pour Tlemcen où il se retira, loin de tout, adorant Dieu, étudiant et enseignant l’islam aux populations. 

    L’année 1767  marque un tournant dans la vie du Sûfî Ahmad Tijânî(raa). C’est en cette année qu’il décida de se détourner du monde profane, renouvellera son intention (niyya) d’entrer véritablement en adoration (ibâdat) et effort constant (mujâhadat) en se consacrant entièrement à Dieu(swt) qui occupa ainsi tout l’espace de son cœur de Muhibb (celui qui aime Dieu).  Curieusement, cette attitude lui causa le plus grand désagrément de celui qui veut se consacrer à Dieu(swt) et qui veut faire de l’adoration un but ultime : l’afflux des gens et en grand nombre ! Il essayera de se détourner d’eux. 

    Comme le rapporte «Jawâhir al-Ma’ânî », il eut l’attitude de celui qui n’est pas intéressé par l’importance du nombre des disciples, rappelant tout  simplement les enseignements de l’islam et les orientations à suivre pour qui veut se rapprocher de Dieu (Jawâhir, T1, p.24). Le «Jawâhir al-Ma’ânî» ne donne pas de détails sur le contenu réel des signes qui lui sont apparus se contentant d’énoncer : « Seydina Cheikh fut inspiré de ce que lui fut inspiré, ce qui se fixa dans son cœur s’y fixa, lui apparut ce qui lui apparut avec tout ce qu Dieu lui réservera… » (Jawâhir, T1, p.24). C’est à cette étape de la vie mystique qu’il se rapprochera de la Confrérie Khalwatiyya, comme le rapporte, par ailleurs, l’auteur de «Salwat al-Anfâs »(T1, p.133). 

    Cheikh Ahmad Tijânî (raa)arriva en Tunisie la même année d’où il se dirigera vers la Mecque pour le pèlerinage, en 1772. 

    Sur sa route, il rencontrera le Cheikh, dit grand ‘ârif, (ce lui qui connaît Dieu) Abû Abdallah Muhammad Ibn Abdarrahman(raa) qui l’initiera à la Tarîqa Khalwatiyya. 

    Il poursuit, alors, son chemin jusqu’en Egypte avec une grande intention de s’entretenir avec Cheikh Muhammad al-Kurdî(raa), le grand cheikh de la Khalwatiya, visant à progresser auprès de lui et d’en faire un guide spirituel.  Seydi El Hadji Malick Sy(raa) donne un détail important dans:« Fâkihat Tullâb» en situant la vision prophétique du Cheikh après cet évènement (wa ba’da mâ qaddamahul kurdiyyu, ra’â nabiyal karima as-safiyyu). 

    Son dialogue avec Cheikh Muhammad al-Kurdî(raa) est maintes fois rapporté par les références de la Tarîqa au regard de l’importance de cette rencontre et du tournant qu’elle constitue dans la quête spirituelle de Seydina Cheikh Ahmad Tijânî(raa). 

    C’est lors de ces échanges que le Cheikh exprima clairement son vœu d’accéder au statut de grand Pôle (al-Qutbaniyyat al-Kubrâ) Lors de son séjour à la Mecque, au mois de Shawwâl 1187H (1773 de notre ère), un des plus grands Cheikh de la Khalwatiyya qui s’y trouvait, Ahmad Ibn Muhammad al-Hindî(raa), lui proposa de devenir son maître et de lui transmettre ses secrets :«Al-asrâr.» 

    Cheikh Ahmad Tijânî(raa) déclina l’offre par loyauté et respect de son allégeance à Cheikh Muhammad Kurdî(raa). C’est ainsi qu’al-Hindî(raa), lui assura qu’il sera l’héritier et le destinataire de son savoir, de ses secrets, de ses dons et de ses lumières (wârithuhû fî ‘ilmihi wa asrâririhî wa mawâhibihî wa anwârihi). C’est là aussi où il lui signifia qu’il atteindra le degré de l’imâm  Shâzalî (celui qui est à l’origine du fameux :« Hizb al-Bahr ». 

    Après ce périple si particulier en Orient et riche en évènements, Cheikh Ahmad Tijânî(raa) retourne au Maghreb portant ainsi le message de la Khalwatiyya qu’il inculquera à ses disciples, en commençant par Sîdi Ali Harazim Barrâda(raa) qu’il rencontre pour la première fois à Tlemcen (Algérie). 

    C’est avec Sîdi Ali Harazim Barrâda(raa) qu’il partira à Fès précisément en 1777. Ils quitteront Fès pour Abû Samghûn en Algérie pour la prédication auprès des populations en attendant l’ouverture « al-Fath al-Akbar » que lui avaient prédit Cheikh Muhammad al-Kurdî (raa) et tant d’autres saints en Orient. 

    Rappelons qu’au-delà de la Khalwatiyya, le Cheikh a poussé sa quête spirituelle très loin en embrassant voies et méthodes différentes. 

    Parmi ses maîtres connus : Moulay Tayyib Ibn Ahmad al-Wazzânî (mort en 1766), Sîdî Ahmad Ibn Hasan al-Wanjalî (mort en 1771 ) cité plus haut, Sîdî Abdallah Ibn al-Arabî (m. 1774 ). Seydinâ Cheikh a aussi connu la Tarîqa Nâsiriyya à laquelle il fut initié par Abû Abdallah Muhammad Ibn Abdallah al-Tazânî, la Tarîqa al-Malâmatiyya du Walî Ahmad Twâsh originaire de la ville de Taza (au Nord du Maroc) qu’il a rencontré durant son périple dans le Sahara, comme il connut la Tarîqa de Sîdî Ahmad al-Habîb al-Ghumârî de Sijilmassa. 

    Il est important de préciser que Seydina Cheikh a pris de tous ses awliyâ (pluriel de walî, saint) par recherche de baraka. Il a toujours veillé à faire la distinction entre cette recherche de baraka et l’affiliation à une voie dans le but d’en devenir murîd (aspirant) où y trouver une ascension par la Tarbiyya (éducation spirituelle) 

    A titre d’exemple, des cheikhs comme Muhammad al-Kurdî(raa), lui ont tout de suite fait savoir qu’il atteindra les sommets et surpassera ceux qui ont atteint la « Qutbâniyyat al-Kubrâ» (Le grand Pôle des Saints) (falaka aktha minhâ !! ). 

    La fourchette de sa vie qui alla de 1783 à 1814 fut décisive. C’est durant cette période que se dessineront les grandes orientations du Saint homme. Il gagnera en célébrité dans les cercles soufis avec tout ce que cela implique de défis et surtout de risques. 

    Entre 1781 et 1814, Cheikh Ahmad Tijânî(raa) entre dans une dernière phase dont les évènements et faits marquants pourraient se résumer ainsi en cinq points : 

    1-   Durant cette période, le Cheikh révélera dans sa prédication le contenu de son message spirituel. Comme évoqué dans ce passage des «Jawâhir al-Ma’ânî», par ce message, que nous pouvons traduire « Dieu va revivifier les contrées, il en fera profiter citadins et bédouins, et par son action, les éléments de la sunna muhammedienne vont se répandre. C’est en cela qu’il mérite l’appellation de « muhyiddîn (le revivificateur de l’islam), l’homme de son temps ». C’est par lui que Dieu a revivifié la sunna dans le Maghreb après que ses dernières traces s’étaient effacées », (Jawâhir, T1, p.20). 

    2-   Le destin historique de Cheikh Ahmad Tijânî(raa) se forgera à cette période de prédication de la Tijaniyya dans la région de Tlemcen. La réaction des autorités turques régnant en Algérie à l’époque sera à l’origine de son exil. En effet, le Bey d’Oran du nom de Muhammad Ibn Uthmân décidera de son expulsion vers un village du Sahara. 

    3-   C’est à la suite de la prise du pouvoir par le fils de ce Bey Othman qui persécutera les Tijânes que le Cheikh sera contraint à l’exil définitif à Fès.  4-   L’exil à Fès du Cheikh a eu lieu précisément en 1796. Sa prédication ne fut pas facilement accueilli dans ce Maroc bouillonnant d’idées religieuses contrastées et en affrontement les unes contre les autres. Cette hostilité à la confrérie naissante, n’a pas empêché son expansion dans le Sahara et plus tard en Afrique noire. Il faut dire que son projet d’étendre ses enseignements et sa méthode éducative fondée sur un soufisme cherchant toujours la conformité à la Tradition prophétique, comme insistent les sources de la Tarîqa, fut réalisé par ses disciples appartenant aux différentes aires géographiques. 

    5-   La période allant de 1796 à 1814 coïncide avec un vaste mouvement religieux touchant toutes les sphères de société marocaine dont le Cheikh est l’illustre hôte (au temps du sultan marocain Mulây Sulaymân), loin de son Algérie natale. 

    C’est en cette période que le soufisme en tant que méthode spirituelle souffrira beaucoup des attaques salafistes, ce courant qui croit détenir l’exclusivité de la tradition prophétique en ignorant la face cachée des choses et surtout la haqîqa qui va forcément, de manière complémentaire et indissociable, avec la Sharia'a ,comme deux faces d’une même pièce de monnaie. 

    Rappelons aussi que d’autres confréries comme la Darqâwiyya avaient prospéré de manière significative au Maghreb, notamment dans l’ouest algérien jusqu’aux confins du Maroc dont les autorités n’étaient pas insensibles à de tels développements. Bref, une conflictualité latente dans un environnement politique où le religieux devenait un élément catalyseur. 

     Tijaniyya : naissance d’une confrérie ou renaissance du soufisme

    L’environnement politico-religieux ainsi décrit peut, à vue d’œil sembler propice et favorable à la Tijaniyya naissante. Pourtant, il n’en était rien ! 

    D’ailleurs, toute tentative d’historiciser les débuts de la Tarîqa se heurte à cette difficulté majeure. Cette tâche devient hybride : en voulant relater les débuts de la tarîqa, on ne peut négliger les critiques et toutes les entreprises pour empêcher son développement. Ce ne sera pas le seul fait des courants salafistes de l’époque, mais aussi celui des autres confréries. Ces dernières voyaient dans l’émergence de la confrérie Tijâniyya une menace pour elles-mêmes ainsi que leur déploiement. 

    La rupture voulue par Seydinâ Cheikh(raa) dans la manière d’appréhender le spirituel et le soufisme en général allait certainement à l’encontre de tout ce qu’avait connu le Maghreb, jusqu’ici, avec un confrérisme qui n’a pas échappé à un aspect inhérent à toute vulgarisation : les pratiques décriées comme « folkloriques » qui prêtaient  ainsi le flanc à toutes les attaques notamment wahhabites. 

    D’autres notions, largement développées par Cheikh Ahmad Tijânî(raa) qui est parvenu à les expliquer et les traduire sur le plan spirituel, lorsque les confréries précédentes s’étaient contentées de gloser là-dessus, vont considérablement attirer la réprobation de ceux qui se sentaient « menacées » ou condamnés à l’obsolescence. 

    La Tarîqa Tijaniyya étant, de ce fait, le réceptacle de l’essence même du soufisme avec le regain d’intérêt pour la fameuse « haqîqa al-muhammadiyya », la réalité muhammadienne. 

    Le fait que la Tarîqa du cheikh se dit muhammadienne (tarîqa muhammadiyya) et poussa cet aspect le plus loin possible, change la donne. Car, du coup, au même titre que l’islam aura le monopole de la quintessence du monothéisme et en devint ainsi la synthèse, la confrérie Tijâniyya entre dans le rôle de celle qui, désormais incarne dans sa totalité tout l’enseignement soufi par une matérialisation inouïe de ce lien avec le Prophète Muhammad(saw). C’est, certainement,  dans ce sens qu’il faudra comprendre le caractère muhammadien qui lui est attaché. 

    Ce ne sera pas chose aisée surtout lorsqu'entreront en considération des éléments comme la «Qutbâniyya al-uzmâ», (Grand Pôle), la « Khatmiyya » et la « Katmiyya », notions essentielles qui entérineront, à jamais le statut de la confrérie et de son Cheikh sur lequel nous reviendrons lorsque nous traiterons, en profondeur, des enseignement et des pratiques de la Tijâniyya dans une prochaine étude.

    wa salam





     

     

    Une noble musulmane (1)Asmâ’ Bint Abî Bakr (que Dieu l’agrée !)

    26/08/2009 12:15

    Une noble musulmane (1)Asmâ’ Bint Abî Bakr (que Dieu l’agrée !)


    Assalamu'alaykum,chers (es) frères et soeurs dans le Dine .      En ces riches heures du Ramadan , souvenons-nous de nos disparus car ils ne sont partis mais ils sont juste à côté !              Qu'Allâh(swt) le Pardonneur,le bienveillant,les accepte  aux côtés de notre Imam,le Prophète(saw).                              Allâhumma Amîiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine                                         Alors,aujourd'hui ,nous parlerons d'une des grandes figures de la religion d'Amour,de Paix  et de Tolérance qu'est l'Islam.

    Il s'agit d'Une noble musulmane ,nommée:Asmâ’ Bint Abû Bakr (qu’Allâh les agrée) tous deux, appartenait à une famille Musulmane distinguée. Son père, Abû Bakr (raa) était un proche ami du Prophète (saw) et à sa mort, devint le premier khalife. Sa demie-soeur `Â’ishah, la Mère des Croyants, (qu’Allâh l’agrée) était l’une des épouses du Prophète (saw). Son époux, Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm, était un auxiliaire personnel du Prophète (saw). Son fils, Abdullâh Ibn Az-Zubayr(raa), se rendit célèbre par son intégrité et son absolue dévotion pour la vérité.

    Asmâ’ (raa)  était l’une des premières à embrasser l’Islam. Seuls      dix-sept personnes environ, hommes et femmes confondus, devinrent musulmans avant elle. Plus tard , elle fut surnommée Dhât An- Nitâqayn (la femme aux deux ceintures), à cause d’une annecdote liée à l’émigration (hijrah) historique du Prophète (saw) et de son père Abû Bakr(raa) de la Mecque vers Médine.

    Asmâ’ était l’une des rares personnes au courant des projets du Prophète (saw), qui avait pris la résolution de partir pour Médine. Le plus grand secret devait être gardé, car Quraïsh voulait la mort du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). La nuit de leur départ, Asmâ’ leur prépara un sac de provisions ainsi que de l’eau pour leur voyage. Comme elle ne trouva rien pour attacher les récipients, elle décida d’utiliser sa ceinture (nitâq). Abû Bakr(raa) lui suggéra de la fendre en deux morceaux, ce qu’elle fit, et le Prophète(saw) loua son geste. Depuis, elle fut connue comme étant « la femme aux deux ceintures ».Lorsque la dernière émigration vers Médine eut lieu, après le départ du Prophète (saw), Asmâ’ était enceinte. Cependant, ni sa grossesse, ni la perspective d’un voyage long et pénible ne la dissuadèrent de partir. Dès qu’elle fut parvenue à Qobâ, aux abords de Médine, elle mit au monde son fils Abdullâh. Les musulmans s’exclamèrent : «’Allâhou Akbar ! ’ (Allâh est Le plus Grand) et la Ilâha illâ Allâh ! (il n’y a point d’autre Dieu qu’Allâh) », mus par la joie et la gratitude, car Abdullâh fut le premier né parmi les Muhâjirîn (émigrés) a Médine.Asmâ’ devint célèbre pour ses qualités nobles et admirables et pour son intelligence accrue. Elle était extremêment généreuse, ce qui fit dire à son fils Abdullâh : «Je n’ai connu personne d’aussi généreuse que ma tante `â’ishah et ma mère Asmâ’. Mais leur générosité s’exprimait de facon différente. Ma tante accumulait les choses une à une jusqu’à ce qu’elle en eut suffisemment pour ensuite les redistribuer aux nécessiteux. Ma mère, quant à elle, ne gardait rien, même pas pour le lendemain

    La présence d’esprit d’Asmâ’ dans les moments difficiles était remarquable. Lorsque son père quitta La Mecque, il emporta toute sa fortune, qui s’évaluait à six mille dirhams, et ne laissa rien à sa famille. Quand Abû Quhâfa (raa), le père d’Abû Bakr (raa) qui était encore un mushrik (associateur) apprit son départ, il se rendit à sa demeure et dit à Asmâ :

    j’ai appris qu’il vous avait dépossédés de votre argent et vous avait abandonnés »,

    Non, grand-père ! »

     répondit Asmâ’, « en fait, il nous a laissé beaucoup d’argent. »

    Elle prit des cailloux et les déposa dans une niche du mur où ils avaient pour habitude de garder l’argent. Elle les recouvrit d’un linge, puis prenant la main de son grand père qui était aveugle, dit :

    - «Vois combien d’argent il nous a laissé ! »

    En usant de ce stratagéme, Asmâ’ voulait dissiper les craintes du vieil homme et éviter qu’il ne leur donna quelque chose de ses propres richesses. Et ce parce qu’elle détestait recevoir de l’aide d’un mushrik (associateur), fut-il son propre grand-père. Elle observait un comportement similaire vis-a-vis de sa mère et n’était pas disposée à compromettre son honneur et sa foi. Un jour, sa mère Qutaylah vint lui rendre visite à Médine. Elle n’était pas musulmane et était divorcée de son père depuis l’époque pré-islamique. Elle lui apporta des raisins secs, du beurre clarifié, et du qaraz (des cosses de bois de santal).

    Dans un premier temps Asmâ’ (raa)refusa de l’admettre dans sa demeure , et n’accepta pas les présents. Elle envoya quelqu’un chez `â’ishah(raa) pour s’informer auprès du Prophète (saw) de l’attitude à adopter à l’égard de sa mère, il répondit qu’elle devait certainement la recevoir en sa demeure et accepeter les présents. C’est à cette occasion que les versets suivants furent révélés au Prophète (saw) :«Allâh ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allâh aime les équitables. * Allâh vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus . Ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes» [Sourate 60-Al Mumtahanah (l’eprouvée),versets 8-9]

    Au début , la vie à Médine était dure pour Asmâ’(raa) et tel était le cas pour beaucoup de Musulmans. Son mari était assez pauvre et ne possédait qu’un cheval qu’il avait acheté. Asmâ’(raa) décrivit ces jours d’antan en ces termes : «Je me chargeais d’apporter du fourrage au cheval, de lui donner de l’eau et de le brosser. Je devais également moudre du grain et en faire du levain, mais je n’étais pas très douée pour la cuisson du pain. Les femmes de la tribu des Ansars le faisaient pour moi. C’étaient des femmes d’une grande bonté. Je transportais le grain sur ma tête depuis le potager que cultivait Az-Zubayr, et qui lui avait été attribué par le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Il se trouvait a trois farsakh (environ 8 km) du centre de la ville. Un jour, je me trouvais sur la route portant du grain sur la tête lorsque je rencontrai le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et un groupe de Compagnons. Il m’appela et arrêta son chameau de sorte que je puisse monter. J’étais gênée de voyager avec le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), tout en songeant à la jalousie de Az-Zubayr - il était le plus jaloux des hommes - Le Prophète(paix et bénédiction de Dieu sur lui) réalisa que j’étais embarrassée et poursuivit son chemin. Plus tard, Asmâ’ rapporta exactement ce qui s’était passé à Az-Zubayr qui dit : ’Par Allâh ! Le fait que tu sois obligée de porter ce grain m’est plus pénible que de te voir partager la monture du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)  »[2].

    Asmâ’(raa) était manifestement une femme sensible et devouée. Elle et son mari travaillèrent extremêment dur jusqu’à ce que leur situation s’améliore progressivement. Cependant il arrivait qu’Az-Zubayr(raa) la traita durement. Un jour, elle alla s’en plaindre à son père. Il lui fit cette réponse : «Ma fille, fais donc preuve de patience, car si une femme a un époux vertueux et qu’elle ne se remarie pas après sa mort, ils seront de nouveau réunis au Paradis.»

    Az-Zubayr (raa)finit par devenir un des hommes les plus riches parmi les Compagnons, mais en aucun cas cela remit en question les principes d’Asmâ’ (raa). Son fils Al-Mundhir (raa)lui envoya une fois, une robe très élégante, faite d’une étoffe coûteuse et raffinée. Asmâ’(raa) devenue aveugle, dit en touchant le tissu : «C’est affreux. Rends-la lui ! ». Al-Mundhir (raa) en fut boulversé et dit : «Mère, elle n’est pourtant pas transparente.»

    - « Elle n’est peut-être pas pransparente » rétorqua-t-elle,

    mais elle trop étroite et laisse deviner les pourtours du corps !»

    Si les événements et les aspects de la vie d’Asmâ’ (raa)cités ci-dessus pouvaient être oubliés, sa dernière rencontre avec son fils Abdullâh(raa) devrait rester l’un des moments les plus mémorables du début de l’Histoire de l’Islam. Lors de cette rencontre elle montra l’acuité de son intelligence, la fermeté de sa résolution et l’intensité de sa foi. Abdullâh aspirait au Califat après la mort de Yazîd Ibn Mu`âwiyah (raa). Le Hijâz, l’Egypte, l’Irak, le Khorasân et une grande partie de la Syrie lui étaient favorables et le proclamèrent Calife. Toutefois les Omeyyades continuèrent de contester ce Califat et dressèrent une armée formidable sous les ordres d’Al-Hajjâj Ibn Yûsuf Ath-Thaqafî. Des batailles implacables furent livrées entre les deux camps, durant lesquelles Abdullâh Ibn Az-Zubayr(raa) s’illustra par ses actes de bravoure et d’héroisme.

    Malgré cela plusieurs de ses partisans ne purent supporter la contrainte persistante de la guerre et finirent par déserter peu à peu. Il se réfugia dans la Mosquée Sacrée de La Mecque et c’est là qu’il alla trouver sa mère, qui était alors vieille et aveugle, et dit :                        -«Que la paix soit sur toi, mère et la clémence et la grâce d’Allâh ! ».    «Et que sur toi soit la paix, Abdullâh’  ! » repondit-elle.                           - « Qu’est-ce qui t’amène ici à cette heure alors qu’au Haram (Mosquée Sacrée), les catapultes d’Al-Hajjâj font pleuvoir sur tes soldats des blocs de pierres qui secouent les maisons de La Mecque ? »                                                                                               --«Je viens te demander conseil !», dit-il.                                                   - -«Me demander conseil ? »   s’étonna-t-elle.                                        --«A quel sujet ?".                                                                                                     -« Les gens m’ont abandonné par crainte d’  Al-Hajjâj ou alors parce qu’ils se sont laissés tenter par ce qu’il avait à leur offrir. Même mes enfants et ma famille m’ont quitté. Il ne reste plus qu’une poignée d’hommes, qui, bien que vaillants et devoués, ne résisteront pas plus d’une heure ou deux. Les messagers des Banû Omayyah (les Omeyyades) sont dès à présent en train de négocier avec moi, m’offrant n’importe quelle richesse que je pourrai nommer. Devrais-je rendre les armes et prêter serment d’allégéance à Abd Al-Malik Ibn Marwan. Qu’en penses-tu?  »                                                                  Elle répondit en élevant la voix : «C’est ton combat, Abdullâh, et tu te connais mieux que quiconque. Si tu penses que tu as raison et que tu défends la vérité, alors ne baisse pas les bras et bats-toi, à l’instar de tes compagnons qui ont persévéré et sont morts sous ton drapeau. Si toutefois tu désirais ce monde, quel pauvre malheureux tu serais ! Tu te seras détruit, et tu auras détruit tes hommes.»                                                                                                   - «Mais, dit-il, je serai tué aujourd’hui, sans aucun doute..".                  ---«Cela vaut bien mieux que de te rendre à Al-Hajjâj volontairement et que des esclaves de Banû Omayya jouent avec ta tête »                                                                                                        -«Je n’ai pas peur de la mort, dit-il, je crains seulement d’être mutilé !» Et sa mère de lui signaler : «Il n’y a rien après la mort qu’un homme puisse craindre. Un mouton, une fois égorgé, ne ressent pas la douleur du dépecage ! » Le visage d’Abdullâh(raa) s’illumina et il dit : «Quelle mère vénérable ! Sois bénie pour la noblesse de tes qualités ! Je suis venu à toi en cet instant pour entendre ce que j’ai entendu. Dieu sait que je n’ai pas faibli ni désespéré. Il est Témoin que je n’ai pas combattu par amour de ce monde et ses tentations mais uniquement par colère pour l’Amour d’Allâh car Ses limites ont ete transgressées. Et me voici, m’en allant vers ce qui te réjouit. Donc si j’étais tué, ne t’afflige pas et rends-moi grâce auprès d’Allâh ».         «Je ne m’affligerais, dit Asmâ’ - vieillie mais résolue - que si tu étais tué pour une cause vaine et injuste.»                                           -«Sois assurée que ton fils n’a pas soutenu une cause injuste, qu’il n’a commis aucune mauvaise action, qu’il ne s’est rendu coupable d’aucune injustice envers un musulman ou un dhimmi (non musulman vivant dans la société musulmane), et qu’il n’y a rien de plus plaisant à ses yeux que la Satisfaction d’Allâh, Le Tout Puissant, Le Plus Grand. Je ne dis pas cela pour alléger ma conscience. Dieu sait que je l’ai dit uniquement pour raffermir et rassurer ton Coeur. »                                                -«Louange à Allâh qui t’a fait agir conformément à ce qu’Il aime et ce que j’aime. Viens plus près de moi mon fils, que je puisse sentir et humer ton corps car cette rencontre est peut-être la dernière»         Désignant son armure, elle dit : « Ceci, mon fils, n’est pas l’accoutrement de celui qui désire le martyre. Ôte-le. Cela rendra tes mouvements légers et rapides. Revêts plutôt ton sirwal (un long sous-vêtement) de sorte que si tu étais tué ta `awrah (partie intime) ne serait pas exposée.»

    Abdullâh(raa) retira son armure et mit son sirwal. Alors qu’il s’en allait vers le Haram pour rejoindre le combat, il dit : «Mère, ne me prive pas de tes dou’a (prières). » Levant ses mains au ciel elle pria : «O Seigneur, aie pitié pour ses longues heures de veille et ses sanglots dans les ténèbres de la nuit pendant que les gens dormaient. O Seigneur aie pitié pour sa faim et sa soif durant son voyage de Médine à La Mecque alors qu’il jeunait. O Seigneur bénis sa bienfaisance envers sa mère et son père. O Seigneur je lui rends grâce pour Ta cause et je me réjouis de tout ce que tu auras décidé pour lui. Et accorde-moi en hommage pour lui, la récompense de ceux qui sont patients persévérants.»

    A la tombée de la nuit, Abdullâh(raa) était mort. A peine une dizaine de jours plus tard, sa mère mourut à son tour. Elle était alors âgée de cent ans. l’âge ne l’avait pas rendue infirme et n’avait pas altéré la vivacité de son esprit.

    P.-S.

    1. Traduit de "Companions of The Prophet", Vol.1, écrit par Abdul Wâhid Hâmid.
    2. Sahîh Muslim : D’après ’Asmâ’ bint ’Abî Bakr (qu’Allah soit satisfait d’elle), «Az-Zubayr m’avait épousé, alors qu’il ne possédait sur terre ni biens, ni argent, ni esclave, ni autre chose à l’exception de son cheval. Je donnais à son cheval le fourrage, je lui assurais sa provende et prenais soin de lui. En outre je moulais les grains à son nâdih (chameau de pompage et d’arrosage) pour le nourrir, je puisais l’eau et je raccommodais ses outres. Je pétrissais aussi la farine, mais comme je n’étais pas habile à préparer le pain, des voisines, femmes des ’Ansâr, de bonnes amies, me faisaient le pain. Je transportais sur ma tête les récoltes qui provenaient d’une terre que l’Envoyé d’Allah (pbAsl) avait concédée à Az-zubayr et cette terre était éloignée de ma demeure de deux tiers de parasange. Un jour que je portais le fardeau des récoltes sur la tête, je rencontrais l’Envoyé d’Allah (saw) accompagné d’un certain nombre de ses Compagnons. Le Prophète m’appela, puis fit agenouiller sa monture pour me prendre en croupe. J’éprouvais quelque honte à voyager avec des hommes et je songeais à ta jalousie (de Az-zubayr).» Mais, Az-zubayr, lui répondit : «Par Dieu, il m’eût été moins pénible de te voir en croupe derrière lui, que de porter cette charge sur ta tête.» «Je continuai à mener cette existence, ajouta ’Asmâ’, jusqu’au jour où ’Abû Bakr (son père), après cette aventure, m’envoya un domestique qui me débarrassa des soins à donner au cheval et il me sembla alors que je venais d’être affranchie.» (Ce hadîth est également rapporté par l’Imâm Al-Bukhârî, (que Dieu l’agrée).)

    Bonne méditation !

    wa salam





     

     

    L'éloquence inimitable du Coran

    24/08/2009 17:59

    L'éloquence inimitable du Coran


    Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

    Que la prière et bénédiction soient sur son messager, Mohammad (saw) !

    Le grand défi pour les élites de la langue arabe

    À l'époque du Prophète Mohammad(saw), les arabes étaient le peuple les plus éloquent, ils se vantaient de ce prestige qu'aucun autre peuple ne peut les surpasser dans ce domaine. L'âge d'or de l'éloquence arabe, où la langue atteignait l'apogée de sa pureté et de sa force et où les titres d'honneur étaient décernés solennellement aux poètes et orateurs dans des concours annuels, Sept Poèmes dorés et suspendus sur la porte d'Al-Kaaba.

    Les oeuvres littéraires créées par les poètes et les romanciers éloquents étaient fascinantes et se caractérisaient par une attraction reflétant cette fascination. La littérature était l'apanage de la classe sociale supérieure. L'apparition de la révélation coranique a balayé les Sept Poèmes et toutes les oreilles se  sontprêtése à cette merveille de l'expression arabe.

    Lors de la révélation du Coran le peuple arabe fut confronté à un nouveau langage qui n'était ni de la poésie ni de la prose. Car le ton du Coran, plus attirant que la poésie et plus expressif, plus éloquent que la prose pénétrait aux tréfonds de l'âme et bouleversait son auditeur. Ce langage différait d'une façon fondamentale du langage du temps au niveau de la suprématie des concepts, de la pureté, de la beauté du style et de l'exposé de signification précises dans une forme très vivante.

    Pour nous francophones, appréhender cette éloquence de la façon où les arabophones l'apprécient n'est certes pas possible. Des récits de l'époque du Prophète(saw) racontent cependant de nombreuses occasions où des Arabes, même ennemis acharnés de Muhammad(saw) et de son message, restaient sans voix après avoir entendu la récitation du Coran, charmés par son éloquence et par la cadence de ses versets.

    L'éloquence inimitable du Coran

    L'éloquence du Coran est incomparable ; elle ne rentre dans aucune des catégories connues de l'éloquence arabe, « Balagha », mot qui s'applique à l'expression saisissante d'une idée, dans un langage qui est en harmonie parfaite avec ce qu'on veut exprimer : plus l'expression est noble, élégante, et expressive, plus l'éloquence de l'écrivain sera grande. La sublimité du style du Coran se prouve de plusieurs manières :

    1°. L'éloquence arabe consiste surtout dans les descriptions de la nature visible, de la femme, des animaux, d'un combat, d'un voyage ; il en est de même de la poésie et de l'éloquence des autres nations. En s'appliquant avec assiduité, on peut, si on a de l'intelligence et du goût, arriver à un degré assez élevé dans ces genres de composition. Mais l'éloquence du Coran ne consiste pas dans la description de ces choses ; elle n'est donc pas empruntée aux Arabes, et on ne devait y trouver aucun des tours considérés par les Arabes comme élégants.

    2°. Dieu (que son nom soit glorifié) a toujours gardé dans le Coran,avec la plus scrupuleuse exactitude ; or tout poète qui se tient à la réalité et n'accorde rien à l'imagination, perd tout son mérite. C'est à cause de cela qu'on a dit quels meilleurs poètes étaient ceux qui mentaient le plus. On sait que lorsque les deux poètes idolâtres, Labid ben Rabi'a et Hassan ben Thabet, se furent convertis à l'Islam, leurs poésies perdirent beaucoup de leur valeur. Le Coran, au contraire, est éloquent sans rien accorder au mensonge ni à l'imagination.

    3°. Dans un poème (Qassida), on ne trouve généralement que deux ou trois passages vraiment beaux et supérieurs à tout le reste. Dans le Coran, au contraire, malgré son étendue, le tout est d'une beauté, d'une éloquence qui dépasse toutes les capacités humaines ; l'histoire de Joseph, par exemple, malgré sa longueur, est un morceau de la plus haute éloquence d'un bout à l'autre.

    4°. Les poètes et les orateurs ne réussissent jamais à traiter deux fois le même sujet avec une égale supériorité ; dans le Coran, les récits relatifs aux prophètes, les descriptions de la résurection, des attributs divins, les préceptes, se répètent tout en offrant des beautés toujours nouvelles et d’une égale excellence.

    5°. Le Coran se borne à prescrire des lois, à défendre certaines choses, à recommander la pratique de la vertu, le renoncement au monde matériel, et autres sujets qui se prêtent peu à l'éloquence ; il serait impossible à un poète, ou à un écrivain, d'exposer avec une éloquence supérieure des règles de jurisprudence, par exemple, ou des articles de foi, en y épuisant toutes les ressources de la rhétorique.

    6°. Tout poète n'est vraiment supérieur qu'en un seul genre. On a dit qu'Amru-ulqaïs est beau dans la joie, quand il parle des femmes ou des chevaux ; Nabigha exprime supérieurement la terreur ; EI¬A'scha la demande et les louanges du vin ; Zoheïr l'espérance et le désir. Quant aux poètes persans, on a dit que Nizamy et Firdoussi étaient supérieurs dans les descriptions de batailles, Saady dans la poésie érotique, Anouary dans la Quassida. Le Coran atteint l'excellence dans tous les genres, soit qu'il promette, soit qu'il menace, soit qu'il exhorte. Je donnerai ici quelques exemples de son éloquence :
    - La promesse : Traduction relative et rapprochée « Aucun être ne sait ce qu'on a réservé pour eux comme réjouissance pour les yeux, en récompense de ce qu'ils œuvraient! » (Sourate 32 : verset 17).

    -La menace : Traduction relative et rapprochée « Les œuvres de ceux qui ont mécru en leur Seigneur sont comparables à de la cendre violemment frappée par le vent, dans un jour de tempête. Ils ne tireront aucun profit de ce qu'ils ont acquis. C'est cela l'égarement profond. » Sourate 14 : verset 18

    -Le reproche et la réprimande : Traduction relative et rapprochée
    « Nous saisîmes donc chacun pour son péché: Il y en eut sur qui Nous envoyâmes un ouragan; il y en eut que le Cri saisit; il y en eut que Nous fîmes engloutir par la terre; et il y en eut que Nous noyâmes. Cependant, Allah n'est pas tel à leur faire du tort; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes. » (Sourate 9: verset 40).

    -L'avertissement : Traduction relative et rapprochée « Ceux qui ont commis le crime seront atteints d'un rapetissement auprès d'Allah ainsi que d'un supplice sévère pour les ruses qu'ils tramaient. » (
    Sourate 6 : 124).

    -La métaphysique : Traduction relative et rapprochée « Allah sait ce que porte chaque femelle, et de combien la période de gestation dans la matrice est écourtée ou prolongée. Et toute chose a auprès de Lui sa mesure. Le Connaisseur de ce qui est caché et de ce qui est apparent, Le Grand, Le Sublime. » (Sourate 13 : verset 8-9).

    7°. Dans les transitions d'un sujet a l'autre, ou dans l'exposition d'un sujet complexe, il est impossible de soutenir le discours dans les hautes sphères de l'éloquence ; dans le Coran, on passe d'un récit à l'autre ; on prescrit, on raconte, on menace, on promet, on démontre, sans confusion, sans interruption dans la liaison des idées, et avec une sublimité d'expression si soutenue que les plus grands maîtres de l'éloquence arabe en sont frappés d'étonnement.

    8°. Le Coran renferme dans quelques mots, les propositions profondes et compliquées : on en voit exemple admirable dans la sourate (Sâd) Traduction relative et rapprochée « Ou bien détiennent-ils les trésors de la miséricorde de ton Seigneur, le Puissant, le Dispensateur par excellence. Ou bien ont-ils le royaume des cieux et de la terre et de ce qui existe entre eux? Eh bien, qu'ils y montent par n'importe quel moyen! » (Sourate 38 : 9-10 )

    En quelques versets, Dieu expose les passions qui agitent les infidèles et les châtiments qui les attendent, les crimes et les châtiments des peuples antérieurs, l’histoire de David, de Salomon, de Job, d’Abraham, de Jacob, le tout avec une concision qui n’ôte rien à la perfection des détails. Cette autre parole du Coran : Traduction relative et rapprochée « C'est dans le talion (l'exécution du meurtrier) que vous aurez la préservation de la vie, » (Sourate 2 : verset 179)

    Quelle est belle dans sa concision !

    Ce parallélisme établi entre le talion et la vie, et ce tour heureux qui du talion de la mort fait résulter la vie, sont certainement admirables. Les Arabes avaient sur le même sujet des sentences telles que celles-ci : "L'exécution de quelques-uns est la vie de tous". "Tuez beaucoup afin qu'on tue peu". "Rien ne prévient le tuer autant que le tuer", c'est-à-dire rien ne prévient les meurtres autant que l'exécution immédiate des meurtriers. De toutes ces sentences, la plus belle est assurément la dernière, et pourtant celle du Coran est encore plus belle :
    1° parce qu'elle est plus concise ;
    2° parce qu'elle est de beaucoup plus précise ;
    3° parce qu'elle n'offre pas la répétition du même mot ;
    4° parce qu'elle a un sens plus étendu ;
    5° parce qu'elle s'applique seulement aux exécutions légales, ayant pour but le châtiment d'un coupable. De même, ces paroles du Coran, Traduction relative et rapprochée « Et quiconque obéit à Allah et à Son messager, et craint Allah et Le redoute... alors, voilà ceux qui récoltent le succès » Sourate 24 : verset 52 C'est-à-dire ceux qui obtiendront la vie éternelle, contiennent dans leur concision, toute la règle de la vie. On raconte que ‘Omar Ibn Al-Khattab s'étant endormi une fois dans le Temple, fut éveillé par un homme qui prononçait à haute voix la profession de foi musulmane. C'était un prélat grec, qui connaissait la langue arabe. « J'ai entendu, dit-il au Calife, un prisonnier musulman réciter un verset de votre livre, qui contient en lui-même toutes les révélations faites à Jésus Christ, pour acquérir la perfection dans ce monde et le salut dans l'autre ; c'est le verset qui dit : « Quiconque obéit à Dieu », (comme ci-dessus). On raconte aussi qu'un médecin chrétien fort habile demanda un jour à Husseïn ben Ali ben Alwaqqad, « Pourquoi n'y a-t-il rien dans votre livre touchant la médecine ? Cependant la médecine des corps est tout aussi importante que la médecine de l'âme ». « Si fait, dit Husseïn, Dieu a résumé toute la science médicale dans un demi verset ». « Lequel ? » demanda le médecin. « C'est le suivant : Traduction relative et rapprochée «Et mangez et buvez; et ne commettez pas d'excès, car Il (Allah) n'aime pas ceux qui commettent des excès. » Sourate 7 : 31 « Votre Prophète », demanda le médecin, « a-t-il aussi dit quelque chose touchant la médecine ? » « Oui », répondit Husseïn, « notre Prophète a résumé toute la médecine en quelques mots » : « L'estomac est le siège des maladies, la diète le premier de tous les traitements, et le corps doit être traité selon ce à quoi il est habitué ». « Il faut avouer, dit le médecin, que votre livre et votre Prophète n'ont rien laissé à Galien ».

    9°. La faconde et la douceur sont deux qualités qui se rencontrent rarement réunies dans les longues compositions des grands maîtres ; elles le sont partout dans le Coran, ce qui démontre l'excellence de sa composition.

    10°. Le Coran contient toutes les beautés de l'éloquence dans ses affirmations, dans ses comparaisons, dans ses métaphores, dans ses exordes, dans les transitions, dans les inversions. On n'y trouve point d'expressions faibles ou triviales, point de mots inusités, point d'irrégularités de construction. J'ai démontré par dix raisons, que le Coran a atteint l'éloquence la plus parfaite, celle qu'il est impossible à l'homme d'atteindre ; et ces beautés, on les goûte et on les apprécie d'autant plus qu'on est mieux versé dans la connaissance des finesses de la langue arabe et de ce qui fait le prix de son éloquence.
    L'admirable ordonnance qui règne partout dans le Coran, la pureté et l'élégance de son langage, la beauté de tous ses détails ont fait l'étonnement des Arabes et des penseurs qui se sont appliqués à étudier ce livre. Il y a dans toute composition des passages plus ou moins réussis que les autres, sur lesquels généralement on juge le tout. Ainsi, on blâme Amru-Ulqaïs d'avoir commencé un poème par ce vers célèbre : « Arrête-toi, que nous pleurions le souvenir d'un ami et d'une demeure », parce que, après avoir atteint dans le premier hémistiche du vers le pathétique le plus touchant, il ne se soutient pas dans le second au même niveau. On trouve mauvais aussi que le célèbre Aboun-Najm ait commencé ainsi un poème, qu'il récita devant Hécham ben 'Abdul-Malek : « Un arc jaune qui semble, lorsqu'il décroche sa flèche, un oeil louche qui regarde l'horizon ». Hécham était louche, et il ordonna que le poète fut mené en prison. On blâme aussi le commencement de la Qassida que Jérir avait faite en l'honneur de 'Abdul-Malek, et qui est ainsi conçu : « Es-tu revenu de ton ivresse, ou bien ton âme est-elle encore offusquée ? » Jérir voulut lire sa Qassida à 'Abdul-Malek, mais dès qu'il eut prononcé les mots du premier hémistiche qu'on vient de lire, « C'est ton âme qui est offusquée, ô fils de la ..., » lui dit 'Abdul-Malek, et coupa court à la lecture. On trouve tout aussi inconvenant le premier distique de la Qassida de Bohtori en l'honneur de Youssef ben Mohammad : « Malheur à toi dans une nuit dont la fin est proche ». « Malheur et honte à toi », répondit le Prince. Il y a plein d'autres exemples que je pourrais citer, et qui montrent comment les poètes les plus illustres ont manqué, quelquefois, aux règles de l'art des vers.

    Quant au Coran, les contemporains les plus éminents du Prophète ne purent y trouver, malgré leur profonde connaissance de la langue arabe et leur hostilité contre l'islam, rien à relever, rien à blâmer ; ils durent tous reconnaître qu'il ne ressemblait à rien de ce qui l'avait précédé ; tantôt ils disaient que le Prophète était sorcier, tantôt qu'il reproduisait de vieilles traditions ; d'autres s'efforçaient d'empêcher leurs amis de l’entendre réciter le Coran, de crainte que le charme de son style ne les séduisît. Comment imaginer que les Arabes les plus éloquents, les plus hostiles à l'Islam, les plus attachés à l'ancien culte, n'aient jamais tenté de démasquer cette prétendue imposture en produisant une composition d'une éloquence égale à celle du Coran, au lieu d'exposer leur vie et leurs biens pour combattre la nouvelle religion ? Rien de plus facile assurément, alors qu'on les provoquait par des versets comme ceux-ci :

    Traduction relative et rapprochée « Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques. Si vous n'y parvenez pas et, à coup sûr, vous n'y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le feu qu'alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles. » (Sourate 2 : Verset 23-24)

    Traduction relative et rapprochée « Ou bien ils disent: "Il (Mohammad) l'a inventé?" Dis: "Composez donc une sourate semblable à ceci, et appelez à votre aide n'importe qui vous pourrez, en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques". » (Sourate 10 : Verset 38)

    Traduction relative et rapprochée « Dis: "Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres". » (Sourate 17 : Verset 88)

    S'ils croyaient que Mohammad ( Bénéditions et Salut soient sur lui) s'était prévalu de l'assistance de quelqu'un, pourquoi ne se sont-ils pas aussi fait aider ? Pourquoi ont-ils préféré la lutte à la discussion, le combat à une pacifique controverse ?

    C'est sans doute parce qu'ils étaient convaincus de l'excellence du Coran, et qu'ils reconnaissaient ne pouvoir rien opposer qui pût le contre¬balancer. On dit que lorsque Walid, fils de Maghira, entendit le Prophète - que le salut soit sur lui ! - réciter ces paroles du Coran : Traduction relative et rapprochée « Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. » (Sourate 16 : Verset 90)

     ; il s'écria : « Par Dieu, que cela est doux à entendre, que c'est élégant... Certes ce n'est pas un homme qui a écrit cela ». On raconte que Walid, ayant entendu lire le Coran en fut très touché. Abou Jahl, qui était son neveu, lui reprocha son attendrissement, sur quoi Walid répondit : « Aucun de vous ne connaît la poésie arabe mieux que moi ; cependant je n'ai jamais rien vu de semblable ». On dit aussi qu'à l'approche de l'époque du pèlerinage, Walid assembla les Qoreïchites et leur dit : « Les députations des différentes tribus vont arriver ; mettons-nous d'accord sur ce que nous dirons de cet homme (Mohammad) de manière à ne pas nous contredire les uns les autres. "C'est un devin", dirent ils ; "Par Dieu", dit Walid, "ce n'est pas un devin, il n'en a ni les marmottements inintelligibles, ni les sentences rimées". "C'est un fou", reprirent-ils. "Non, il n'est pas fou", reprit Walid, "il n'en a ni les délires, ni les accès furieux". "Nous dirons alors que c'est un poète". "II n'est pas Poète ; nous connaissons la poésie dans tous ses genres". "C'est donc un sorcier ", répondit l'assemblée. "Il n'a rien d'un sorcier, ni les incantations, ni les charmes", dit Walid. "Que dirons nous alors'?", répliqua-t-on" "Rien de tout ce que nous dirons ne sera la vérité ; le plus convenable toutefois c'est de dire qu'il est sorcier". II ajouta : "C'est une magie qui mettrait la dissension entre le père et le fils, entre le mari et la femme, entre un homme et son ami". C'est au sujet de Walid que Dieu a révélé : Traduction relative et rapprochée « Laisse-Moi avec celui que J'ai créé seul, » (Sourate 74 : Verset 11),On raconte que `Otba vint une fois reprocher au Prophète - que le salut soit sur lui - les innovations qu'il introduisait dans le culte de ses pères. Le Prophète lui récita la sourate qui commence : Traduction relative et rapprochée « Hâ, Mîm. (C'est) une Révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux.» Quand il arriva aux versets plus loin à ces mots : Traduction relative et rapprochée « Quant aux `Ad, ils s'enflèrent d'orgueil sur terre injustement et dirent: "Qui est plus fort que nous?" Quoi! N'ont-ils pas vu qu'en vérité Allah qui les a créés est plus fort qu'eux? Et ils reniaient Nos signes. Nous déchaînâmes contre eux un vent violent et glacial en des jours néfastes, afin de leur faire goûter le châtiment de l'ignominie dans la vie présente. Le châtiment de l'au-delà cependant est plus ignominieux encore, et ils ne seront pas secourus. » (Sourate 41 : Verset 15-16) 'Otba lui mit la main sur la bouche, et le supplia de se taire. Selon une autre version, le Prophète continua à lire, tandis que 'Otba l'écoutait attentivement, les mains derrière le dos ; lorsqu'il fut arrivé à l'adoration, il se prosterna et 'Otba se leva précipitamment, et retourna chez lui sans mot dire aux gens de sa tribu. Quand ils vinrent le voir, il s'excusa et leur dit : « Par Dieu, il m'a tenu un langage que mes oreilles n'avaient jamais entendu avant, et je ne sus que répondre. »

    Abou `Obeïda raconte qu'un Arabe, ayant entendu lire ces mots : Traduction relative et rapprochée « Expose donc clairement ce qu'on t'a commandé et détourne-toi des associateurs. » (Sourate 15 : Verset 94 )Abou `Obeïda se prosterna disant : "Je me prosterne devant la pureté de ce langage". Un Arabe idolâtre ayant entendu un croyant réciter ces paroles du Coran : Traduction relative et rapprochée
    « Puis, lorsqu'ils eurent perdu tout espoir (de ramener Benyamin) ils se concertèrent en secret. » (Sourate 12 : 80), s'écria "J'avoue qu'il n'est pas possible à l'homme de s'exprimer ainsi".
    Asma'i raconte qu’un jour il entendit une servante esclave de cinq a six ans qui s'exprimait avec une délicatesse de langage exquise et lui dit : "... O Dieu, que tu es éloquent !" Elle lui répondit : "Est-ce que cela peut s'appeler éloquence après ces paroles du Très-Haut : Traduction relative et rapprochée « Et Nous révélâmes à la mère de Moïse (ceci): "Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager". » (Sourate 28 : verset 7), où, dans un seul verset on été réunis deux ordres, deux défences, l’exposition de deux faits et deux prophèties.

    Dans l'histoire de la conversion d’Abou-Dharr, on raconte que celui-ci parlant de son frère Anis ; il a remporté la palme sur douze poètes des temps de l’ignorance, l’un des quels c’est moi ; il se rendit il se rendit à la Mecque, et quand il redevint je lui demandai ce qu’on y disait de Mohammad (prière et salut sur lui) , il me répondit : « Les uns disent que c'est un poète, d'autres que c'est un devin, d'autres que c'est un magicien » puis il ajouta : « J'ai entendu le langage des devins ; rien de ce qu'il dit ne lui ressemble ; j'ai scandé son langage sur les règles de la poésie, il ne s'y accorde point ; et aucun poète après moi ne saurait avoir le droit de dire que ce langage soit de la poésie ; certes, il est véridique dans ce qu'il dit, et eux sont des menteurs. » On dit dans les deux Sahihs (de Bokhari et de Moslim) que Jobaïr ben Mot'am dit: "J'ai entendu une fois le Prophète réciter le Coran ; quand il arriva à ces mots, Traduction relative et rapprochée « Ont-ils été créé à partir de rien ou sont-ils eux les créateurs? Ou ont-ils créé les cieux et la terre? Mais ils n'ont plutôt aucune conviction. Possèdent-ils les trésors de ton Seigneur? Ou sont-ils eux les maîtres souverains? » (Sourate 52 : Verset 35-37), « je fus saisi d'un le violente émotion, mon coeur semblait vouloir s'envoler vers l'Islam ». On dit aussi qu'Ibn¬ Olmoqamma' entreprit de composer un ouvrage semblable au Coran. Passant un jour dans la rue, il entendit un enfant qui lisait ces mots : Traduction relative et rapprochée « Et il fut dit: "Ô terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse (de pleuvoir)!" L'eau baissa, l'ordre fut exécuté » (Sourate 11 : verset 44) ; il retourna chez lui, effaça tout ce qu'il avait fait disant : « J'avoue que cela ne se peut imiter : ce n'est pas le langage d'un homme ». Yahya ben Hakam Al-Ghazali, l'un des plus éloquents écrivains de l'Andalousie, eut une fois, dit-on, la pensée de composer quelque chose qui pût rivaliser avec le Coran. Il commença à lire la sourate Le monothéisme pur (112), pour se pénétrer du style qu'il voulait imiter : "Mais", dit-il, "cette lecture m'inspira un sentiment de dévotion et de crainte qui me fit repentir aussitôt".


    Source: Manifestation de la vérité par Rahmatoullah Al-hindi page 249 à 255 Editions IQRA
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    Sujet de méditation:

    « Quiconque prend le droit chemin ne le prend que pour lui-même; et quiconque s'égare, ne s'égare qu'à son propre détriment.» (Sourate 17: Verset 15)

    wa Salam

    Joyeux Ramadan à Tous !





     

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