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Cheikh Abubacar Hassoumi(raa) de Kiota (Niger)
16/09/2008 15:31
"Les plumes du destin se sont depuis longtemps arrêtées d'écrire et l'encre des pages est désormais bien sèche"
"Les plumes du destin se sont depuis longtemps arrêtées d'écrire et l'encre des pages est désormais bien sèche"
Parole du Prophète
Cheik Aboubacar Hassoumi
Né en 1914 à Kiota (Niger), Alhadj - Cheik Aboubacar Hassoumi est un érudit de l'Islam, khalife de Cheikh AL-islam , Cheikh Ibrahim Niasse de Kaolack (Sénégal),le guide spirituel de la confrérie Tidjaniya en Afrique noire. Homme très pieux, généreux, il n'a de cesse oeuvré pour le rayonnement de l'Islam et de la culture islamique dans la sous région. Pour preuve, il a effectué, par deux (2)fois, le hadj à pieds dont la première qui a duré 30 mois à l'âge de 17 ans.
Depuis 1954, il organise et dirige la fête de Mouloud (anniversaire de la naissance du prophète Mohamed (SAW) dans le village de Kiota qui accueille des milliers et des milliers de fidèles. Travailleur infatigable, il a fait de l'Islam et de l'agriculture sa vocation.
En fervent défenseur de l'éducation, il a toujours prêché pour la formation des jeunes et des femmes, d'où son appui constant aux œuvres de Saïda Oumoulkhairy : c'est lui qui a entièrement financé la première classe en dur du
Qu'Allâh(swt) les reçoivent tous ,auprès du saint et béni Prophète(saw)
wa saalam
Commentaire de Husseyni(Mbour-Sénégal) (19/09/2008 17:31) :
Qu'Allâh azzawajal l'accueille dans son jannat al firdaws,
aux cotés du sayyidina wa Mawlana Mustafa,
pour l'honneur de Cheikh Ahmadat'Tijâni Hassani Chérif(raa)
et par la Barakat du Cheikh Al Islam
El Hajj Ibrahima Niass(raa)
wa salam
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les saintes Ecritures
15/09/2008 15:16
Salamou'alakum,chers visiteurs de mon blog,que vous inspire cette reflexion de notre nénéré Maître, Ibn Arabi :
« A ton coeur se révèle Celui qui n'a jamais cessé de résider dans l'inscrutable mystère du Sans-commencement! Mais c'est toi-même qui étais le voile sur ton oeil bien que cela fût par la vertu même de ta similitude divine. Alors au coeur apparaît que Celui qu'il voit n'a jamais cessé de l'appeler vers Lui! C'est ainsi qu'un Propos vint, renfermant toute Parole, et sa gloire fut manifestée par l'Envoyé de la Région Suprême! »
Ibn 'Arabi
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Pourquoi appelle-t-on les six jours de Shawwâl les jours blancs ?
15/09/2008 15:15
Assalam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
Shawwâl est le dixième mois du caldendrier musulman.
Le premier de ce mois correspond à la Fête de rupture du jeûne (`Îd Al-Fitr). Les six jours dont il est question correspondent à six jours que le Musulman est appelé à jeûner durant ce mois, an guise d’adieu au mois de Ramadân. Le jeûne de ces jours est recommandé mais non obligatoire.
Selon Abou Ayub (qu'Allah lui accorde Sa miséricorde) , le Messager de Dieu (que le salut et la paix d'Allah soit sur lui),a dit :« Celui qui a jeûné le mois de Ramadan puis l'a fait suivre de six jours de Shawwal (10ème mois lunaire), c'est comme s'il avait jeûné tout le temps.»
Pourquoi appelle-t-on les six jours de Shawwâl les jours blancs ?
Question
Sheikh,
Pouvez-vous m’expliquer la raison pour laquelle les six jours de Shawwâl [1] sont appelés les jours blancs ?
Réponse de Sheikh `Atiyyah Saqr Les jours blancs existent dans chaque mois lunaire. Ils correspondent aux jours durant lesquels la lune apparaît toute la nuit. En fait, ils correspondent à l’apparition de la lune toute la nuit et du soleil toute la journée. Ces jours sont les treizième, quatorzième et quinzième jours de chaque mois lunaire. (Ils sont donc trois et non six comme il est communément admis.)
On dit aussi que ce nom leur a été attribué parce que Dieu (le Très-Haut) a accordé Son Pardon à Adam (paix sur lui ) et a blanchi le registre de ses actions [2] (Il l’a purgé de ses péchés) durant ces trois jours. Il est également rapporté que lorsque Adam (paix sur lui) arriva sur terre, sa peau devint noire et Dieu (le Très-Haut) lui ordonna de jeûner durant ces jours. Lorsqu’il acheva le premier jour de jeûne, un tiers de sa peau blanchit et au bout du troisième jour, son corps devint entièrement blanc. Cependant, cette tradition est jugée controuvée et falsifiée.
Néanmoins, l’Islam recommande aux Musulmans de jeûner durant ces trois jours. Ibn `Abbâs a rapporté : "Le Prophète(paix et bénédiction sur lui) avait l’habitude de jeûner pendant les jours blancs, qu’il soit résident ou en voyage."
Hafsah(raa) a également rapporté : " Il y a quatre choses que le Prophète (paix et bénédiction sur lui ) n’a jamais abandonnées : jeûner le jour de `Âshurâ’ [3], les dix premiers jours de Dhû Al-Hijjah [4] et trois jours par mois ainsi que les deux cycles de prière (rak`ah) au lever du soleil(Duhâ)." (Rapporté par Ahmad)
Az-Zurqânî (raa)a dit : "La sagesse résidant derrière ces trois jours est qu’ils tombent au milieu du mois et que l’éclipse lunaire a lieu la plupart du temps à ce moment. En jeûnant à cette occasion, toute personne obtiendra une grande récompense puisqu’elle jeûne et effectue d’autres actes d’adoration." Ceci concerne les trois jours pour lesquels il est recommandé de jeûner.
Maintenant, pour ce qui est des six jours du mois de Shawwâl [1], ils ne peuvent pas être appelés les jours blancs. Il est fortement recommandé, mais pas obligatoire, de les jeûner. Il a été rapporté que le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Celui qui jeûne le mois de Ramadân et poursuit avec six jours du mois de Shawwâl aura la rétribution d’une année entière de jeûne. » (Rapporté par Muslim)
Il est également possible pour un Musulman qui aurait à rattraper les jours de jeûne manqués pendant le mois de Ramadân d’avoir deux intentions : l’intention de rattraper les jours manqués et celle de jeûner les six jours de Shawwâl. Cependant, il est préférable d’effectuer ces jeûnes séparément. Ainsi est-il permis à une personne qui éprouve une grande difficulté à rattraper ses jours et à jeûner les six jours de Shawwâl d’avoir l’intention d’effectuer les deux actes et de les regrouper dans le même nombre de jours. Il lui est également possible de rattraper les jours manqués et effectuer la Sunnah des six jours de jeûne par la suite.
Notes : [1] Shawwâl est le dixième mois du caldendrier musulman. Le premier de ce mois correspond à la Fête de rupture du jeûne (`Îd Al-Fitr). Les six jours dont il est question correspondent à six jours que le Musulman est appelé à jeûner durant ce mois, an guise d’adieu au mois de Ramadân. Le jeûne de ces jours est recommandé mais non obligatoire.
[2] Ce registre est supposé être celui où sont consignées les actions de tout être humain, les bonnes et les mauvaises. Il est tenu à jour par les deux anges qui accompagnent tout être humain.
[3] Le jour de `Âshurâ’ est le dixième jour du mois de Muharram, premier mois du calendrier musulman. Ce jour-là, les Musulmans commémorent entre autres le secours apporté par Dieu à Moïse et aux Enfants d’Israël lors de leur fuite devant le Pharaon d’Egypte.
[4] Dhû Al-Hijjah est le douzième mois du calendrier musulman. Le 9 de ce mois correspond au jour de `Arafah, point culminant du pèlerinage.
Wa salamou alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
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Invocations des Compagnons (qu'Allâh les agrées) !
15/09/2008 15:14
L'invocation d'Abû Hurayra( qu'Allâh l'agrée) !
Le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) a enseigné l'invocation suivante à Abû Hurayra (qu'Allâh l'agrée) :
« Allâhumma ahlim nafsî taqwahâ wa zakkihâ Anta khayru man zakkahâ Anta waliyyuhâ wa mawlahâ.»
(Ô Allâh ! Accorde à mon âme sa piété, purifie-là car tu es le meilleur de ceux qui purifient, Tu es son Protecteur et son Maître.)
« Allâhumma arji nafsî ilayka râdiyatan mardiyyatan wa adkhilâ jannataka fî `ibâdika-s-sâlihîn.»
(Ô Allâh ! Fais retourner mon âme vers Toi satisfaite et agréée, et fais la entrer dans ton Paradis parmi tes bons adorateurs.)
« Allâhumma bâ'id baynî wa bayna khatâyayâ kamâ bâ`adta bayna-l-mashrîqi wa-l-maghrîb.»
(Ô Allâh ! Ecarte de moi mes fautes comme tu as écarté l'Est et l'Ouest.)
« Allâhumma naqqinî mina-l-khatâya kamâ yunaqqa-th-thawbu-l-abyadu mina-d-danas.»
(Ô Allâh ! Nettoie mes fautes comme on enlève les tâches d'un vêtement blanc.)
«Allâhumma-gh-silnî khatâyayâ bi-l-mâ-i wa-th-thalji wa-l-barad.»
(Ô Allâh ! Lave mes fautes avec l'eau, la neige et la glace.)
[Rapporté par Ahmad, al Bukhârî, Muslîm, Abû Dâwûd, Al Nissa'î et Ibn Mâjâh d'après Abû Hurayra]
Wa salamou alaykoum wa rahmatoullahi ta'ala wa barakatouh
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Être généreux, c'est renoncer à ce qu'on aime pour Allâh(swt)
15/09/2008 15:12
As-salâmu ‘alaykum, chers jeûneurs et chères jeûneuses,
Le verset qui nous occupe en cette fin de dernière décade de ce jeûne de ramadhâne est le 92e de la sourate 3, Âlu ’Imrâne (La Famille de ‘Imrâne). Allâh s’adresse aux croyants au sujet de la générosité. Même s’il n’a pas été révélé à l’occasion du jeûne, ce verset a un impact sur les jeûneurs sincères, qui veulent suivre leur Prophète de la manière la plus complète possible. Car la générosité est une vertu qui colle à la peau du Messager, sallallâhu ‘alayhi wa sallam. On ne peut penser à lui sans penser à elle. Les compagnons en ont témoigné dans des hadith authentiques, le messager d’Allâh était le plus généreux des hommes : jamais il ne refusait de donner une chose quand il la possédait. Une générosité légendaire ! Ils nous ont également appris que c’est justement pendant le Ramadhâne que le Prophète était le plus généreux. Il y a 3 choses à comprendre de ça :
- * le Prophète n’était pas juste un peu plus généreux quand il jeûnait. Non. Il était beaucoup plus généreux. C’est pour cela que les compagnons s’en sont aperçus. S’il avait été seulement un peu plus généreux, les compagnons n’auraient pas noté la différence. C’est comme quelqu’un qui donne 100 euros par mois pour la mosquée. Le jour où il donne 200 euros, c’est-à-dire 100 euros de plus, on remarque la différence. Mais celui qui donne 10000 euros par mois, le jour où il donne 10100 euros, on ne voit pas la différence. Il faudrait qu’il donne beaucoup plus pour que cela se remarque. C’est la même chose pour la générosité de notre Prophète.
- * le jeûne de ramadhâne doit stimuler les adorations et le bon comportement. Ce doit vraiment être une période à part dans l’année. Une période tout entière dédiée au bien.
- * être généreux est un comportement tellement important et aimé d’Allâh qu’il devient prioritaire en période de jeûne.
Dès lors, sachant cela, le croyant sincère va s’attacher par tous les moyens à être généreux. Et il se posera naturellement cette question essentielle : « Que dois-je donner qui fera de moi un serviteur généreux aux yeux d’Allâh ? » Et c’est exactement à cette question que répond ce verset dans lequel Allâh nous apprend que pour atteindre le birr, il faut donner de ce qu’on aime et qu’on aimerait bien garder pour soi. Ce qu’on a eu du mal à obtenir et qu’on a de plus précieux. Ce qui provoque l’admiration et l’envie chez les autres. Allâh dit : Vous, les croyants, n’atteindrez pas le birr, à moins de donner une partie de ce que vous aimez. Et toute chose que vous aurez donnée, Allâh en a une parfaite connaissance.
.....................................
Pour expliquer ce verset, revenons un peu aux origines de l’homme. Allâh a décidé que des centaines et des centaines de générations d’êtres humains vivraient les unes après les autres sur Terre. Mais pour que l’humanité puisse d’abord survivre puis s’épanouir et se développer sur Terre, elle a besoin de posséder des qualités spéciales. Et c’est bien ce qu’Allâh lui a donné. On peut citer comme exemple de ces qualités la peur de la mort, la capacité à oublier des informations, ou le besoin de se reproduire. Sans elles, l’homme n’existerait plus depuis très longtemps, parce qu’il serait soit dans un état de souffrance permanent, soit dans un état d’insouciance ou encore de solitude extrême. La qualité qui nous occupe ici a un rôle très important dans le développement de l’humanité et ses progrès au sens large. Il s’agit de l’amour des richesses et des biens matériels. L’homme passe l’essentiel de sa vie à les rechercher. Cette caractéristique qu’Allâh n’a donnée qu’à l’être humain est indispensable à sa survie, car elle le pousse à chercher les moyens de sortir du dénuement, de la pauvreté, de la famine, de l’insécurité… On la trouve à l’origine de tous les développements et de tous les progrès, de toutes les sciences, de toutes les théories, de toutes les technologies, de toutes les recherches, de toutes les inventions... Que serions-nous sans cette caractéristique ? Sans doute pas grand-chose. C’est une bénédiction de la part d’Allâh, qui assure la survie ! Hélas ! Tout ce que l’homme a reçu de la part de son Rabb, il le détruit et il se détruit avec. C’est ça, l’être humain. C’est dans sa nature de se détruire. De cette force et de ce don divins, il a fait une faiblesse et une porte d’entrée pour les ruses du démon. Et de cette caractéristique magnifique que son Rabb lui a offerte gratuitement pour s’adapter à sa vie sur Terre et vivre heureux, l’homme a fabriqué les machines de guerre, les jeux de hasard, le commerce illicite, les prêts à intérêts, le sport-spectacle comme les jeux Olympiques et la Coupe du monde de football, les stars du cinéma et de la chanson, la publicité, et qu’il a sombré dans les meurtres, les inégalités, les injustices, la pauvreté extrême écrasée par la richesse extrême, le gaspillage, l’individualisme et l’égoïsme, l’avarice, les trafics en tout genre, la prostitution, le vol... Bref, des monstruosités toutes dédiées uniquement à la recherche des biens matériels ! Non plus à la survie, mais seulement à l‘amoncellement des richesses. Tous les hommes partent à la recherche des richesses. Tous. Ils passent même pas mal de temps à cela. Mais Allâh n’a pas donné à tout le monde la même réussite. C’est pourquoi de tout temps, les sociétés humaines se sont divisées en deux groupes, quels que soient leur degré de civilisation et leur niveau de développement technologique : les riches et les pauvres. Or, pour que l’humanité dure longtemps et évite le désespoir, les guerres et les révolutions meurtrières, il lui faut construire un équilibre entre ces deux groupes. Et l’histoire montre que c’est presque impossible à réaliser pour l’être humain. Mais voilà, l’homme n’est pas seulement sur Terre pour survivre. Il est là également, et avant tout, pour adorer Allâh, c’est-à-dire pour Le reconnaître et Lui obéir. Allâh sait que l’homme court à sa perte malgré les immenses bienfaits qu’Il lui a donnés. Alors non seulement Il lui a donné les qualités nécessaires à la vie sur Terre mais Il lui a également montré comment il devait s’en servir pour ne pas tout gâcher. Il lui placé les solutions à ses problèmes dans l'adoration. Concernant l’amour des biens et la recherche des richesses, Allâh nous encourage dans de nombreux versets, comme dans le verset 10 de la sourate 62, Al-Jumu’ah, Le Vendredi, à parcourir la Terre à la recherche de Ses bienfaits. L’homme a donc une tendance naturelle à rechercher les biens et Allâh ne lui demande pas de renoncer à cette nature. Mais l’homme est aussi avare et orgueilleux, au point qu’il a une fâcheuse tendance à oublier Allâh quand il reçoit ce qu’il recherche. C’est pour cela qu’Allâh lui rappelle que c’est Lui qui donne. Pour preuve, Il donne à qui Il veut. À certains Il donne beaucoup, à d’autres moins. Et dans le verset 32 de la sourate 43, Az-Zukhruf, Les Ornements, Il nous apprend la raison de ce partage en faveur de certains humains seulement : pour que les riches, qui ont été favorisés par Allâh, prennent en charge les besoins des pauvres. Il y a plusieurs manières de « prendre en charge ». Par exemple, prendre un pauvre à son service, embaucher quelqu’un et le payer pour son travail. Mais il y a aussi le don et l’aumône. Et c’est l’objet du verset qui nous occupe, le verset 92 de la sourate 3. Allâh vient juste de parler des mécréants et du fait que, étant donné leur mécréance, aucune aumône ne leur sera profitable même s’ils essayaient de se racheter en donnant le volume de la Terre en or. Et juste après, dans notre verset, c’est la générosité des croyants qui est évoquée. Le croyant sincère, par ses aumônes, cherche à se comporter de la bonne manière, à adorer Allâh et à Lui obéir, pour obtenir Sa satisfaction, sa récompense et Son Paradis. Et c’est exactement tout cela à la fois, le birr. Il correspond à tout le bien que l’on recherche à travers notre adoration. Aussi, certains savants ont expliqué le mot birr par l’obéissance, d’autres par les bonnes oeuvres, d’autres également par le Paradis ou la récompense. Le juge Abu Bakr Ibn-ul-‘Arabiyy, grand savant andalou du 12e siècle, spécialiste des versets qui traitent de la loi, résume l’ensemble en disant que le birr est obtenu par le serviteur qui a les qualités qu’Allâh lui a ordonné d’avoir. Et ces qualités sont d’abord de donner de ses biens, puis de donner avec l’intention de plaire à Allâh Seul, puis de donner une partie de ce à quoi on est fortement attaché. Et à quoi sommes-nous attachés ? À l’argent et aux biens matériels. C’est pourquoi, des savants ont dit que ce verset concernait la zakât, c’est-à-dire l’aumône obligatoire. D’autres ont dit qu’il était général et parlait de toutes les aumônes du croyant. Pour ces spécialistes de l’interprétation du Coran, Allâh nous demande de rechercher le Paradis en donnant en aumône une partie des biens qu’on a reçus, et d’en faire profiter les pauvres. Certains affirment même que ce verset concernait l‘aumône et qu'il a été abrogé lorsqu'Allâh a rendu la zakât obligatoire. Mais il existe une explication plus globale et plus complète. Cette explication vient directement de l’analyse du comportement des compagnons lors de la révélation de ce verset. Comment donc les compagnons ont-ils pratiqué ce verset ? C’est ce que nous apprend par exemple le grand savant andalou du 13e siècle, spécialiste de l’interprétation du Coran et des versets qui traitent de la loi, Al-Qurtubiyy. Il explique que les compagnons ont pris ce verset au pied de la lettre, dans le sens propre et l’ont appliqué directement comme cela. Ils n’ont pas attendu qu’on leur explique à quoi correspondait la partie à moins de donner une partie de ce que vous aimez. Ils n’ont pas cherché à donner un sens symbolique à cette expression. Au contraire. Ils ont regardé leurs biens. Ils ont choisi ce qu’ils aimaient le plus. Ils l’ont donné. Point. Parce que c’est exactement cela que leur demandait leur Rabb. Ensuite, le fait que cette partie du verset puisse exprimer en même temps le fait que les hommes aiment l’argent et les biens matériels était secondaire pour eux. Et les exemples sont nombreux. Le grand compagnon Abû Talhah possédait une terre, en face de la mosquée de Médine, contenant un puit d’eau délicieuse dans lequel le Prophète, sallallâhu ‘alayhi wa sallam, aimait se rafraîchir. C’était le plus précieux et le plus aimé de ses biens. Dans un hadith sahih rapporté par le spécialiste Al-Bukhariyy, quand ce verset a été révélé, Abû Talhah a dit au Prophète, sallallâhu ‘alayhi wa sallam : « Allâh nous demande de nos biens. Je te prends à témoin, o prophète d’Allâh, que je donne ma terre pour Allâh. » Et le prophète lui a répondu : Donne-la à tes proches, Hassân ibn Thâbit et Ubayy ibn Ka’b. Les savants rapportent également cet exemple de générosité de la part du grand compagnon Zayd ibn Hârithah, qui possédait un cheval qu’il avait appelé « Sabal ». Voici comment un jour, il a invoqué Allâh : « O Allâh ! Tu sais très bien qu’aucun de mes biens ne m’est plus précieux que ce cheval. » Il l’a ensuite emmené au prophète d’Allâh et lui a dit : « Voilà pour Allâh ». Et le Prophète a dit au fils de Zayd, Usâmah, le grand compagnon : Prends-le. Zayd était gêné par le fait que sa générosité profite à son propre fils, mais le Prophète l’a rassuré : Allâh a accepté ton don. Ce verset a été l’occasion de grands actes de générosité et a provoqué de nombreux dons d’argent, de terres, d’animaux, d’armes et des affranchissements d’esclaves. Des dons à des pauvres, à des riches, à des étrangers, à des proches parents. C’est pour cela que les savants ont dit que ce verset ne concernait pas que l’aumône aux pauvres et aux nécessiteux, mais englobait tout acte de générosité dans le bien et dans l’obéissance. Et le juge Abu Bakr Ibn-ul-‘Arabiyy ajoute que si le Prophète a donné ces biens à des membres de la famille des généreux donateurs, c’était pour deux raisons. D’abord parce que donner à la famille est à la fois un acte de générosité et un renforcement des liens familiaux, extrêmement important en islam. Et ensuite parce que le cœur et l’âme acceptent plus facilement de renoncer à un bien précieux qu’on a donné à celui qu’on aime. Voyez chers frères et sœurs comment ce verset symbolise bien la miséricorde et la bonté d’Allâh dans la manière avec laquelle Il traite Sa créature. L’être humain, de par sa nature, est capable de tuer et d’opprimer pour conserver les biens qu’il aime. C'est sans doute une des raisons les plus importantes qui le pousse à combattre. Mais le croyant, lui, va surpasser cette nature et se mettre à distribuer de ses biens les plus précieux. Aussi, dans le comportement et les paroles du Prophète, ainsi que dans les mises en pratique des compagnons, on voit que ce verset pourtant si court aide la société des croyants à mieux adorer Allâh, participe à la prise en charge des problèmes économiques dans la communauté, réduit la séparation entre les riches et les pauvres (car riches comme pauvres ont tous un bien auquel ils sont fortement attachés, et tous peuvent appliquer le verset), et renforce les bonnes relations entre les individus (les riches et les pauvres, mais aussi les gens d'une même famille). Qui d’autre qu’Allâh peut apporter tant de solutions aux problèmes des humains en si peu de mots ! Allâhu Akbar kabîrâ wa-l-hamdu lillâh kathîrâ wa subhânallâhi bukratan wa asîlâ ! Le croyant sincère est un humain comme les autres, qui cherche à se développer et à survivre sur cette Terre. Il va lui aussi aimer les biens matériels. Mais ce qu’il aimera par-dessus tout, c’est le birr. Et c’est le birr qu’il va chercher à obtenir. Les biens matériels ne sont pour lui qu’un moyen de l’atteindre. C’est tout. Voilà pourquoi le verset se termine en mentionnant la purification de l’âme et de l’intention. C’est pour Allâh qu’on donne, pour personne d’autre. Et pour Allâh on est capable de donner ce qu'on aime le plus. Car Allâh sait exactement ce qu’Il a donné et à qui. Il sait exactement ce que représente un don pour celui qui donne, s’il l’a effectivement fait pour Lui ou non, s'il a donné un bien auquel il tient ou non. Et en fin de parcours, c’est Lui qui nous récompensera ou nous punira. Ce verset est donc une bonne nouvelle pour les gens sincères et une menace pour les autres. Qu’Allâh nous protège. Voilà l’état d’esprit des croyants généreux, pendant le jeûne et tout au long de l’année. Il nous reste donc quelques heures seulement pour appliquer ce verset pendant le Ramadhâne. Et pour se mettre sur les bons rails pour le reste de l'année, avec l’aide d’Allâh. Qu'Allâh agrée notre jeûne et le vôtre. wassalâmu 'alaykum
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