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Nourah
03/09/2008 17:33
»Assalamu' alaykoum wa rahmatoullah ta'ala wa barakatouh ,chers (es)frères et soeurs,voici une Histoire réelle dont le titre est :
« Nourah».
Cette histoire ;très pathétique; est remplie de sagesses et d'enseignements pour tout bon croyant !
«Ses joues étaient creuses et flasques et elle avait la peau sur les os. Mais cela ne l'empêchait surtout pas de réciter le Coran. Toujours à veiller dans la salle de prière que Papa avait aménagé pour elle. Se baissant, se prosternant et levant les bras dans la prière. Elle était toujours comme ça, de l'aube au crépuscule et vice versa, elle ne connaissait pas l'ennui. Quant à moi, j'étais une fana des revues de mode et des romans. J'adorais tellement les vidéos que mes fréquents voyages au magasin de location étaient devenus mon signe de reconnaissance. Comme ils disent, quand quelque chose commence à devenir une habitude, ça te colle à la peau comme une étiquette. Je négligeais mes responsabilités et la paresse résumait mes prières. Une nuit, je venais tout juste d'éteindre le magnétoscope après avoir passé trois heures d'affilé devant la télé que l'appel du Muezzin transperçait la nuit calme. Je me suis tranquillement blottie sous la couverture. J'ai entendu sa voix qui venait de la salle de prière. « Oui Nourah, tu as besoin de quelque chose ? » Ai-je dit. Elle réduit à néant mes plans.
«Tu ne te couches pas avant d'avoir prié Sobh ! »
Je lui répondis : « Ah ! Il reste encore une heure avant Fajr, ce n'est que le premier Adhaan ! » Elle m'a appelé auprès d'elle avec ses gentils pincements. Elle était toujours comme ça, même avant que la terrible maladie ne vienne lui embrumer l'esprit et ne la cloue au lit. « Hanane vient t'asseoir près de moi. » me demanda t elle.
Je ne pouvais rien lui refuser, elle était si pure et sincère: « Oui Nourah ? »
« Assis-toi ici s'il te plaît. »
« OK, je m'assoie. Qu'est-ce qu'il y a ? »
Avec la plus belle des voix monocordes, elle commença à réciter :
« Toute âme goûtera à la mort et vous recevrez la pièce de votre monnaie au Jour de la Résurrection » [ Coran, sourate 3 : La famille d'Imran (Al-Imran) verset 185 ] Elle s'arrêta pensive. Puis, elle demanda : « Est-ce que tu crois en la mort ? » « Bien sûr que j'y crois. » « Est-ce que tu crois que tu devras rendre compte du moindre de tes actes, peu importe leurs tailles ? » « Bien sûr, mais Allah est Pardonneur et Miséricordieux et j'ai une longue vie devant moi. » « Arrête Hanane, n'as-tu pas peur de la mort et de son imprévisibilité ? Prends le cas de Hind. Elle était plus jeune que toi mais elle est morte dans un accident de voiture. La même chose pour un tel, et un tel. La mort ne prend guère compte de l'âge et l'âge ne saurait être un indicateur de quand tu mourras. » L'obscurité de la chambre me remplit de terreur. « J'ai peur du noir et maintenant tu me fais avoir peur de la mort, je ne pourrais plus dormir maintenant. Nourah, je pensais que tu avais promis de passer les prochaines vacances d'été avec nous. » Impact. Sa voie s'est brisée et son coeur a frémi ! « Il se peut que je fasse un long voyage cette année Hanane, mais autre part. Je dis bien peut-être. Nos vies à tous sont entre les mains d'Allah et c'est à Lui que nous appartenons. » Mes yeux s'embuèrent et des larmes coulèrent sur mes joues. Je pensais à la terrible maladie de ma soeur et à comment les docteurs avaient annoncé en privé à mon père qu'il n'y avait que très peu d'espoir que Nourah survive à la maladie. Mais, à elle, on n'avait rien dit. Qui l'avait mise sur la voie ? Ou était-ce seulement qu'elle pouvait pressentir la vérité. « A quoi penses-tu Hanane ? » Sa voix était tranchante. « Pense-tu que je dis cela seulement parce que je suis malade ? En fait, il se peut très bien que je vive plus longtemps que la plupart des gens qui ne sont pas malades. Et toi Hanane, combien de temps va-tu vivre ? Vingt ans, peut-être ? Quarante ? Et ensuite ? » A travers l'obscurité elle chercha ma main et la serra doucement. « Il n'y a aucune différence entre nous; nous allons toutes quitter ce monde pour vivre au paradis ou agoniser en Enfer. Ecoutes les paroles d'Allah Azzawajal: «Celui qui sera éloigné de l'Enfer et dirigé vers le Paradis, celui-là aura réussie.» [ Coran, sourate 3 : La famille d'Imran (Al-Imran) verset 185 ] Je quittais la chambre de ma soeur l'esprit embrumé, ses paroles sonnaient toujours dans ma tête : « Qu'Allah te guide Hanane, n'oublie pas tes prières. » Huit heures du matin. Des coups à ma porte. Je ne me réveille pas d'habitude à cette heure. Pleurs ! Confusion ! «Oh ! Allah, que s'est-il passé ?» La condition de Nourah s'était aggravée après Fajr, ils l'ont immédiatement conduite à l'hôpital.
«Inna lillahi wa inna ilayhi raji'un.» (A Allâh nous appartenons, et à Allâh nous retournerons). Il n'y aura pas de voyage cet été. C'était écrit que je passerais l'été à la maison. Après une éternité... Il était une heure de l'après-midi. Maman appela l'hôpital. « Oui. Vous pouvez venir la voir maintenant. » La voix de papa avait changé, maman pouvait y déceler que quelque chose de fatal était arrivée. Nous sommes partis tout de suite. Où était passée cette avenue que j'avais l'habitude d'emprunter et que je trouvais si courte ?
Pourquoi était-elle si longue maintenant, si interminable?
Où était passée cette chère foule et cette circulation qui me faisait tourner de la tête à droite et à gauche?
Maman secouait la tête dans ses mains en pleurant et faisait des «doas» pour sa Nourah ! Nous sommes arrivés devant l'entrée principale de l'hôpital. Un homme était entrain de geindre, un autre avait fait un accident et l'oeil d'un troisième était figé, impossible de dire s'il était vivant ou mort. Nous avons monté les escaliers qui menaient à la chambre de Nourah quatre à quatre. Elle était aux soins intensifs. L'infirmière s'est approchée de nous: « Laissez-moi vous emmener vers elle ! » Alors que nous traversions le couloir, l'infirmière en a profité pour nous dire à quel point Nourah était gentille. Elle a quelque peu rassuré maman en lui disant que la condition de Nourah s'était améliorée par rapport au matin. « Désolée. Pas plus d'un visiteur à la fois. » On était à l'unité des soins intensifs. A travers la petite fenêtre de la porte et derrière une foule de blouses blanches, je tombais enfin sur les yeux de ma soeur. Maman se tenait à ses côtés. Après deux minutes, maman est sortie incapable de retenir ses larmes. « Tu peux entrer et lui dire Salam à condition de ne pas lui parler trop longtemps, » m'ont-ils dit. « Deux minutes devraient suffir. » « Comment vas-tu, Nourah ? Tu allais bien hier soir ma soeur, que s'est-il passé ? » Nous nous sommes tenues les mains, elle les serra faiblement.
« Même maintenant, Alhamdu lillah, je vais bien. » « Alhamdu lillah ! mais tes mains sont tellement froides. » Je me suis assise à côté d'elle sur le lit et j'ai posé mes doigts sur ses genoux. Elle les repoussa. « Excuse-moi, est-ce que je t'ai fait mal ? » « Non, c'est juste que je pense aux paroles d'Allah. » «et que la jambe s'enlace à la jambe » [ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 29 ]
« Hanane, prie pour moi. Je vais très bientôt peut-être vivre mon premier jour dans l'au-delà. C'est un long voyage et je n'ai pas préparé assez de bonnes actions dans ma valise.» A ces mots, une larme s'échappa de mon oeil et se perda sur ma joue. J'ai pleuré et elle aussi. La chambre avait disparu derrière la brume de nos larmes pour ne laisser place qu'à nous deux, deux soeurs en larmes. Des ruisseaux de larmes s'écoulèrent et s'écrasèrent sur la main de ma soeur que je tenais à deux mains. Maintenant, papa s'inquiétait beaucoup plus pour moi. Je n'avais jamais autant pleuré de ma vie. A la maison et dans ma chambre, je contemplais le soleil cheminer en cette triste journée. Le silence s'était emparé des couloirs. Un cousin est entré dans ma chambre, puis un autre. Les visiteurs étaient nombreux et toutes les voix qui venaient d'en bas s'emmêlaient. Seule une chose restait clairement perceptible...
Nourah est partie au pays du grand repos !
J'ai arrêté de faire attention à qui venait et qui partait. Je ne pouvais me rappeler ce qu'ils avaient dit.
«O Allah, où étais-je ? Que se passait-il ? » Je ne pouvais même plus pleurer. Plus tard cette semaine, ils m'ont dit ce qui s'était passé. Papa avait pris ma main pour dire un dernier au revoir à ma soeur et j'avais embrassé Nourah sur la tête. Je ne me souviens pourtant que d'une seule chose, en la voyant ainsi étalée sur ce lit, ce même lit sur lequel elle allait mourir. Je me suis souvenue du verset qu'elle avait récité : « et que la jambe s'enlace à la jambe »[ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 29 ] et je ne savais que trop bien la vérité de ce verset: «Vers ton Seigneur sera, ce jour-là, le retour.» [ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 12 ]
Cette nuit-là, je me suis introduite dans sa salle de prière sur la pointe des pieds. Regardant les meubles immobiles et les miroirs muets, je chérissais celle qui avait partagé avec moi le ventre de ma mère. Nourah était ma soeur jumelle. Je me souvenais de celle avec qui j'avais partagé des peines. Qui avait ensoleillé mes journées pluvieuses. Je me souvenais de celle qui priait pour ma guidée et qui avait versé tant de larmes pendant tant de longues et mélancoliques nuits en me parlant de la mort et des comptes à rendre. Qu'Allah nous protège tous !
Cette nuit est la première nuit que Nourah va passer dans sa tombe : «O Allah, fait lui miséricorde et illumine sa tombe.»
«Ça c'était son Coran, ça son tapis de prière et ça c'était sa robe rose dont qu'elle disait cacher jusqu'à son mariage, la robe qu'elle voulait garder juste pour son mari.»
Je me rappelais ma soeur et je pleurais toutes les journées que j'avais perdues. Je priais Allâh(swt) de me faire miséricorde, d'accepter mes actions et de me pardonner. Je priais Allâh (swt)de la garder constante dans sa tombe comme elle aimait souvent à le dire dans ses supplications. A cet instant, je me suis arrêtée. Je me demandais : « et si c'était moi qui étais morte ? »
« Où est-ce que je serais ? »
La peur m'étreint et mes larmes reprirent de plus belle.
Allahu Akbar, Allahu Akbar...!
Le premier «adhan» s'éleva doucement de la mosquée, il était si beau cette fois-ci. Je me sentais calme et sereine alors que je répétais l'appel du Muezzin. J'entourais mes épaules d'un châle et je me levais pour prier «Sobh ». J'ai prié comme si c'était ma dernière prière, une prière d'adieu, juste comme Nourah avait fait hier. Ça avait été son dernier « Sobh ».
Maintenant et incha' Allah pour le restant de ma vie, si je me réveille au matin je n'espèrerais pas être vivante le soir venu, et la nuit venue je n'espèrerais pas être vivante le matin venu.»
Nous ferons tous le même voyage que Nourah, c'est sûr ! mais
qu'avons-nous préparé pour notre prochaine rencontre avec Allâh Azzawajal ?
Wa ‘âhiru da’wâhum’anil’hamdul’lilâh rabbil’alamine ! ‘(Louange à Dieu, Seigneur des mondes !)
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Hanî-an li-ibrâhima lâha hilâluhu
25/08/2008 18:12
CHEIKH IBRAHIMA NIASS (1900-1975)
Le cheikh se félicite de l’apparition de la lune du mois de Rabîl wwal .ll se l’approprie et se congratule .
Ce poème exprime son amour infini à l’égard du prophète(saw). Il est largement décliné par les animateurs de la faydha, en particulier Muhamed Nazir Niass et Mouhamed Lamine Niass.
Nous l’offrons, en transcription allégée suivie d’une lecture, en cadeau du mawlid 2008.
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LECTURE DU TEXTE
« Hanî-an li-ibrâhima lâha hilâluhu Hilâlun badà li-nazirîna jamâluhu Hilâlu rabî-in fihi jâ-a muhammadun Fatamma lanâl buchrà wa amma nawâluhu li-afdali ardin halla afdalu mursalin bi-afdali yawmin, fastabâna kamâluhu qad_ikhtîra min kullil awâlim asluhu kamâ _khtîra, wa_khtîrat lizâka fi-âluhu muhammadun mukh-târun wa âdamu tînatun muhammadun, yawmal ba-a°thi, râqa khisâluhu muhamadun nûrul khalqi, wa huwa muhammadun azîmun, azîmul khuluqi, tamma jalâluhu alayhi salâtu llahi çumma salâmuhu yazûlu azâbun âna minka zawâluhu alayhi salâtu llahi çumma salâmuhu yubîdu aduwwad dîni minka qitâluhu alayhi salâtu llahi çumma salâmuhu yakûnu aduwwi chudda minka wabâluhu alayhi salâtu llahi çumma salâmuhu matà lâha min fawqîs samâ-i hilâluhu alayhi salâtu llahi çumma salâmuhu bihâ khussisal as-hâbu turrab w âluhu.»
Traduction :
« Félicitations Ibrahim à l’apparition de Ta lune Celle là qui apparaît aux scrutateurs dans toute sa beauté La lune du mois Rabî-a, mois de la naissance de Muhammad Mois de la bonne nouvelle et propagation de ses bienfaits S’est installé le meilleur prophète dans la meilleure région Dans le meilleur jour, s’est réalisée sa complétude Lui a été choisie la meilleure ascendance parmi la créature Comme il a été choisi, de même la meilleure oeuvre Muhammad fut élu alors que Adan n’était que boue Et, à la résurrection, ses qualités seront éclatantes (1) Muhammad est la lumière de la création et il en est l’Elu Lui le grand, le noble de caractère, à la majesté complète. Sur lui la Paix de Dieu et son Salut, par lesquels, Il éloigne les châtiments (2): il temps que Tu les éloignes Sur lui la Paix de Dieu et son Salut, par lesquels, Tu accomplis l’accès au vil (2) Barham à l’Enceinte Scellée Sur lui la Paix de Dieu et son Salut, par lesquels, Il massacre l’ennemi de la religion : c’est toi qu’il combat. Sur lui la Paix de Dieu et son Salut, par lesquels, Le malheur de mon (3) ennemi, par toi, s’en trouve raffermi. Sur lui la Paix de Dieu et son Salut, par lesquels, A chaque fois que sa lune apparaîtra dans le Ciel Sur lui la Paix de Dieu et son Salut, Réservés aux compagnons et à sa famille.»
Notes : (1) la résurrection, il sera le premier à sortir de terre, le premier à entrer au paradis mais surtout, il sera l’intercesseur. Quand toute la créature cherchera l’intercession auprès des prophètes, ils déclineront tous la mission. Alors, Muhammad dira : « Oui, elle est pour moi. »Il sera le guide de tous, l’imam des imams. (2) Signes de modestie de la part de l’auteur, dont Barham est un nom. (3) Oui, car son ennemi est celui de Dieu. Celui qui le combat par erreur, sur la base de fausses informations n’en fait pas partie. Ailleurs, il prie Dieu de montrer à celui -ci sa vraie nature afin qu’il quitte son erreur.
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Le décès de Cheikh Hassane Cissé ou La deuxièmeMort de Cheikh Ibrahima Niass(raa)
25/08/2008 15:39
Salamu'alaykum,chers frères et soeurs en Islam et dans la Tariqatou Tijaniyya
«Tout commence par Allâh(swt) et tout finit par Allâh(swt) ! »
Nous ne cesserons de penser à Sayyidina Mawlana Muhammad(saw),à tous ses compagnons bénis,à sa noble famille,à ses épouses purifiées, à à Mawlana Cheikh Ahmadat'Tijâni Hassani Chérif(raa) et à Mawlana Chehu Ibrahim Niass(raa) et tous ses nobles Muqqadem qui sont partis et chaque jour la liste s'allonge.....
Aujourd'hui, nos pensées convergent vers Mawlana Cheikh Hassane Aliyou Cissé(raa).Qu'Allâh Azzawajal les accueille dans son « Jannat Al-Firdaws »,aux côtés du Saint Prophète(saw) et de ses braves et bénis compagnons !
Allâhumma amine !
« Le souvenir est l'âme de la vie,lui seul est suivi de la mort après les longs et tristes jours de mélancolie .» disait le soufi .Et les survivants se souviennent de ces jours passés en compagnies de ceux qui ont rejoint le monde du Barzagh. Chacun raconte à son aise ...
Et Cette fois-ci,Médina-Baye se souvient et dit: « oui ! c’est possible, Cheikh Assane Cissé peut mourir ! ».
Il y a quarante ans, elle avait catégoriquement rejeté cette possibilité pour augurer une vie remplie pour sa progéniture. Etait-elle dans le secret de Dieu pour entrer dans les mystères de la providence quand elle refusait obstinément l’annonce du décès de son futur Imam ? En tout cas, la suite des événements lui a donné raison. Cheikh Hassane Cissé vivra 63 ans, après avoir conquis le monde à la cause de l’Islam,après avoir couvert l’obscure Amérique de la lumière de la Tariqa touTijaniyya. Oui,il fallait qu’il vive !
En effet, nous sommes en 1967 et Cheikh Hassane Cissé a 23 ans (il est né en 1945), étudiant au Caire (Egypte) où son grand-père Cheikh al Islam Ibrahima Niass(raa) l’a envoyé pour certifier sa science par un diplôme académique, comme l'exige le monde moderne. En fait, Cheikh Hassane Cissé est le petit-fils de Baye Niass de par sa mère, Fatoumata Zahra Niass, qui est la fille du fondateur de la cité religieuse de Médina.
PREDICTIONS DE BAYE NIASS(raa)
Un beau jour, Médina Baye se réveilla avec l’annonce de la mort de son enfant(Cheikh Hassane Aliyou Cissé) qui aurait succombé au Caire des suites d’un accident de voiture. Son père (raa)est paralysé par la nouvelle, mais son grand-père, Baye Niass(raa) reste zen. On pleure par-ci, on se lamente par-là et on s’interroge sur l’attitude du grand-père. C’est pendant cet épisode qu’intervint la première prophétie. Au fait, Baye Niass (raa) appela, Sérigne Aliou Cissé(raa), le père de Hassane et le rassura : « Ton fils ne peut mourir maintenant. Il vivra après ma mort et la tienne et dirigera la mosquée après nous. » Et c’est ce qui fut. Les nuage se dissipèrent peu après qu’un autre message provenant de l’Egypte informa que c’était une erreur. En réalité, c’était une autre personne du même nom qui avait disparu dans l’accident. Mais, le jeune Hassane Cissé ne restera pas longtemps dans le Maghreb. Sur recommandation de son grand-père, son père le conseilla de quitter Le Caire pour étudier l’anglais en Angleterre. A l’époque, se souvient un proche, Hassane Cissé n’était pas séduit par cette proposition. Une importante entreprise de la place lui avait proposé un boulot avec un salaire intéressant. Après avoir longtemps hésité, il finit de s’en ouvrir à Baye Niass(raa) par l’intermédiaire d’un de ses oncles. Baye lui rétorqua : « Si tu veux réaliser ce que je veux pour toi, va étudier l’anglais. Mais, si tu veux faire ce que tu veux, reste pour travailler en Egypte. » D’autres témoignages rapportent que le fondateur de Médina a une fois évoqué la destinée de son petit-fils, un jour, quand une tierce personne lui demandait pourquoi, lui, qui voyage beaucoup dans le monde, n’a jamais foulé le sol des Etats-Unis d’Amérique. « Ne vous inquiétez pas pour cela, l’Amérique est confiée à mon petit-fils, Assane. » C'est la Deuxième prophétie.
LETTRE-TESTAMENT
Il poursuit alors ses études dans la capitale anglaise dans les années 60 et décroche un doctorat. Mais, l’Angleterre est aussi le pays où son illustre grand-père y a rendu l’âme. En cette malheureuse occasion, HAssane Cissé fut un des rares privilégiés à assister le saint homme dans ses dernières heures. Après le décès de ce dernier en 1975, la vie de hAssane Cissé va prendre une autre tournure. L’étudiant en Occident est informé de la lourde responsabilité qui l’attend. En effet, une lettre-testament du Cheikh l’annonce comme le deuxième imam de la grande mosquée de Médina après Serigne Aliou Cissé, son père. Il prend l’information avec philosophie, sachant pour l’instant que son père va s’acquitter convenablement de la tâche. Il rejoint l’Angleterre, en étudiant modèle, conscient de la lourde tâche qui l’attend. Mais, les mondanités et les jouissances de la grande ville ne l’ont jamais conquis. Au contraire, il vit à Londres comme s’il était à Médina Baye, en respectant les cinq prières et faisant de la récitation du Coran son passe-temps favori.
L’anecdote : un jour, durant sa vie estudiantine, il est alité et empêché de se lever pour la prière de l’aurore. Sa voisine, une dame anglaise d’un âge avancé, vient frapper à la porte desa chambre, pour la première fois, pour s’enquérir de ses nouvelles. Elle lui dit : « Je vous entends chaque jour réciter des versets du Coran. Vous m’avez finalement habitué à ces belles paroles et je ne vous ai pas entendu ce matin ; c’est pourquoi je viens aux nouvelles. » L’Imam raconte souvent cette historiette lors de ses conférences. En tout cas, il affine son anglais et passe ses vacances en dehors de l’Europe. Une fois qu’il n’est pas venu à Kaolack, il décide d’aller se reposer en Amérique. Mais, son destin le poursuit. En effet, ce qui était supposé être des vacances de repos s’avère comme un voyage de prêche. En effet, rapporte-t-on, c’est un de ses amis Africains résidant aux Etats-Unis qui l’a persuadé de participer à un débat sur l’Islam dans un quartier de New York. Après beaucoup de réticences, il se décide. Mais, le résultat surprendra tout le monde. Sa prestation est tellement pertinente et son propos tellement clair que des Américains, sans religion jusqu’ici, ont décidé sur le champ de se convertir à l’Islam. La porte était ouverte sans qu’il s’en rende compte et ils seront des milliers, plus tard, à le suivre dans la voie tracée par son illustre grand-père.
DEBUT EPROUVANT DE L’IMAMAT
Il revient au pays, définitivement, en 1981 à la mort de son père. Il a à peine 36 ans et a la responsabilité de porter le fardeau de son père(raa) et de celui de son grand-père : Baye Niass(raa). On rapporte qu’il lui a fallu du temps pour s’en accommoder. Il n’est pas simple de remplacer dans le cœur et l’esprit des fidèles quelqu’un comme Sérigne Aliou(raa), qui a su diriger d’une main de maître la Mosquée depuis la disparition de Baye(raa). Quand le jeune imam se met sur le minbar, les gens pleurent… lui aussi. Mais vite, il se surpassa pour entamer l’œuvre de sa vie. Ses voyages se multiplièrent. D’abord, en Afrique, où il va consolider l’œuvre de son grand-père dans la vulgarisation de la « Faydhatou Tijaniyya ». Ensuite, dans le monde et particulièrement aux Etats-Unis où le nombre de ses disciples est inestimable. D’ailleurs, c’est dans le cadre de la formation islamique de ses disciples occidentaux que l’imam mit sur pied « l’Institut africain américain » à Médina Baye. Une école de l’intégration des cultures où on ne reconnaît pas qui est Américain, Européen, Africain ou Asiatique. En effet, toutes les nationalités s’y retrouvent et se dissolvent dans l’amour, la connaissance de l’Islam, l’amour de Dieu(swt) et de son Prophète(saw). Quand l’Imam franchit le portail de la grande mosquée comme partout ailleurs où on le voit, on est toujours frappé par la présence, à ses côtés, de personnes de nationalités différentes. Mais, il sait que le monde compte sur lui et il essaya, toute sa vie durant, d’honorer ces attentes. Il s’engagea pour la cause de l’enfant et s’attaqua à l’exploitation et au travail des enfants. Milita résolument pour la scolarisation des filles. S’impliqua activement dans les programmes de santé publique. Et tout cela, il le fit en joignant l’acte à la parole. En plus de son institut, il créa un centre de santé et initia une radio communautaire, « Al Fayda Fm » et s’engagea dans la sensibilisation. La prouesse dans tout cela, c’est de pouvoir gérer toutes ces contraintes et honorer magnifiquement ses charges d’imam. Jusqu’à son dernier jour, il ne s’est jamais soustrait à cette obligation. C’est pourquoi d’ailleurs, ce sont les habitués de la mosquée qui sont les derniers à le voir. Il est décédé vers 02 h du matin, pourtant il a dirigé la prière de « wazifa », auparavant et la dernière prière vers 21 h. Sur son minbar, sa voie grave et un peu nasale tonnait tous les jours et les fidèles venaient de tous les recoins de la ville pour raffoler de ses serments. Il était agréable à regarder : De beaux yeux avec un regard doux et ferme, un front éclatant comme son teint, des lèvres épaisses. Le tout supporté par un corps moyen souvent sanglé dans un grand boubou blanc auréolé par un turban.
« IL FAUT NOUS REMBOURSER ! »
Aujourd’hui, Médina Baye a accepté sa disparition,la cité ne désemplit pas,les gens arrivent de partout depuis l'annonce de son décès. Mais, tout le monde est calme et serein, malgré la brutalité de son départ. Parce qu'à l'unanimité,on a le sentiment que l’homme a bien joué sa partition. Sa mission est accomplie ! Seulement, il était encore utile pour la communauté, se lamente-t-on. En effet, quand il est revenu de la Côte d'Ivoire oû il avait été invité,pendant dix jours, par les Talibé Baye de la Zawiyya Nasrul-Ilm,dirigée par Cheikh Chérif Oumar Abdel Aziz, des personnes handicapés, à qui il assurait tous les jours la dépense quotidienne et les frais médicaux, l’ont hélé devant la mosquée : « Vous êtes partis en voyage sans nous laisser l’argent pour nos besoins, comme à votre habitude. Maintenant, il faut nous rembourser. » Devant l’humour et la détermination des personnes handicapées, l’Imam répond par une générosité insoupçonnée. Il sourit et les entraîne chez lui. Ensuite, il fait parvenir une enveloppe de 750 mille francs Cfa à ses hôtes pour « rattraper le temps perdu ». Mais, le temps s’est suspendu à jamais pour emporter, à 63 ans, le premier petit-fils de Baye Niass(raa) et le dernier des imams désignés par le fondateur de Médina Baye.
O fiers Talibés de Shehu Ahmadat'Tijâni, ne pleurez pas ! Shehu Ahmadat'Tijâni n'est pas mort ! Cheikh Ibrahima Niass(raa), n'est pas mort! Cheikh Hassane Aliyou Cissé n'est pas mort ! Sa lumière nous guidera à tout jamais,ici à Douniya,dans le Barzagh et yawmal Qiyyamah !
Et devant la beauté et l'immensité de l'oeuvre accomplie par ces dignes défenseurs de l'islam et de la Tariqatou Tijaniyya,dans le monde entier,nous remercions le Cheikh Al Islam El Hajj Ibrahima Niass en ces termes :
« Djeureudjeuffe Baye ! Jazakalahou khayrane ! »
Bi Hurmati Astaghfiroullah
Bi Hurmati çaltoul Fatihi
Bi Hurmati la ilaha illa lah
Wa ‘âhiru da’wâhum’anil’hamdul’lilâh rabbil’alamine ! ‘(Louange à Dieu, Seigneur des mondes !)
wa salamu'alaykum wa rahmatullâhi ta'ala wa baraketuhu
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L'Imam Cheikh Hassan Cissé de Médina Baye s'en est allé !
20/08/2008 20:32
Assalamu'alykum,chers frères et soeurs en Islam et de la Tariqatou Tijaniyya !
Les compagnons Tijâni,de la branche de la Tarbiyya,ont perdu un guide religieux,un philantrope, l'Imam Hassan Aliyou Cissé,le jeudi 14 Août 2008,à 02heures du matin,à Médina Baye,là-bas,dans le sine saloun,au Sénégal.
L’imam Cheikh Hassane Cissé, « Imam ratib » de Médina Baye, a été inhumé hier, Vendredi 15 Août aux environs de 19 heures, dans le mausolé où reposent :
-son père Serigne Aliou Cissé(raa),
-son grand père El Hadji Ibrahima Niasse(raa), plus connu sous le nom de « Baye Niass », et certains de ses fils dont :
-Sérigne Hady Ibrahima Niasse(raa),
-El Hadji Abdoulaye Ibrahima Niasse(raa) et
-Mouhamed Nazir Ibrahima Niasse(raa).
C’était devant une foule impressionnante de musulmans, mais aussi de fidèles et « Talibés Baye », venus de tous les coins et recoins du Sénégal, de la Gambie, du Nigéria, de la Mauritanie, du Niger, du Ghana,de la côte d'Ivoire,du Burkina Faso,du Mali,du Caméroun,de l'Afrique du Sud,des Etats-Unis,de la France,de la Grande Bretagne,de Trinidad et Tobago, bref de l’Afrique toute entière, de l’Europe, de l’Asie et des Etats-unis.
Malgré la brutalité qui a caractérisé son décès, survenu dans la nuit du Mercredi 13 au Jeudi 14 Août2008, dernier à l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack(Sénégal), les nombreux fidèles de ces différents pays, proches de la famille Niasse de Médina Baye, n’ont pas hésité de prendre, durant ces deux jours après sa disparition, la route et les airs pour se rendre à Médina Baye et rendre un ultime hommage,au « petit-fils de Cheikh Baye », considéré comme l’un des plus grands hommes de « Dieu » de ces deux derniers siècles.
La mort l’a frappé quelques heures seulement après la dernière prière de la soirée(Icha) qu’il a lui-même dirigée à la mosquée de Médina Baye.
Illustre homme de Dieu, le guide des prières à la grande mosquée de Médina Baye a consacré toute sa vie à l’islam et à la Tariqatou Tijaniyya . Ses multitudes voyages à travers les pays du monde n’avaient qu’une seule raison et une seule signification,un seul but: répandre la religion du prophète Mouhammad (saw).
En effet, né le 4 Décembre 1945, l’Imam de la grande mosquée de Médina Baye Cheikh Hassane Aliyou Cissé, est venu sur terre en cette période marquant la fin de la seconde guerre mondiale, comme pour incarner la paix et montrer aux autres que la religion musulmane est une religion de paix, devant cette cascade de pensées contradictoires animées par des personnes et autres leaders.
Après des études coraniques auprès de son illustre père Serigne Aliou Cissé(raa), et son grand père El Hadji Ibrahima Niasse(raa), il s’est rendu en république Islamique de Mauritanie pour acquérir et réciter couramment le Coran et il a réussi à mémoriser les paroles de Dieu(swt) dés l’âge de 10 ans.
C’est par la suite qu’il s’est envolé vers l’Egypte où il a décroché une licence en littérature Islamique, précisément à l’université de « Ain-Shams ». Grâce au Coran et avec la volonté de son père et son grand père ,Cheikh Hassan Aliyou Cissé est devenu un homme de Dieu de son temps.Il a aussi poursuivi des études occidentales à l’université de Londres et aussi à celle de North-Wester aux Etats-unis où il avait entamé une thèse de doctorat en philosophie, qu’il n’a pu boucler après la disparition de son père survenue en 1982.
Mais avant tout cela , le guide religieux avait étalé ses tentacules dans ce continent depuis 1976. Aujourd’hui, il est « Imam Ratib » de plus de 11 mosquées dans les états de « Atlanta » de « Washington » et bien d’autres Etats. Au-delà de l’éducation religieuse, Cheikh Hassane Cissé faisait aussi beaucoup d’efforts.Il consacrait la majeure partie de son temps aux questions de société et de développement.
Ses multiples efforts lui ont permis d’arborer le manteau de président de l’université Cheikh Ibrahima Niasse de Dakar, et du président du réseau des organisations Africaines pour la population et le développement. Dans certains pays Africains, Cheikh Hassane Cissé a reçu d’innombrables distinctions comme au Ghana où il est le conseiller spécial en charges des affaires islamiques et en Mauritanie où il garde également un titre de membre honoraire de la ligue des Oulémas de ce pays et de guide de la Tariqatou Tijaniyya.
Avec la disparition de cet homme, ce n’est pas seulement le Sénégal qui vient de perdre l’une de ses fiertés, mais c’est toute l’Afrique et le monde entier qui seront sevrés pour un temps encore, d’un guide dimensionnel dont la vocation consistait à faire face à leurs besoins religieux, éducatifs et socio-économiques.
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Qu'Allâh(swt) l'accepte dans son « Jannat Al Firdaws »,auprès du Saint et béni prophète(saw) !
Quant à nous les Talibés Baye, sa lumière nous guidera jusqu'à l'extinction du soleil !
Allâhumma Amîne ! Yâ Rabb !
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Commentaire de Bachir (Abidjan) (20/08/2008 20:38) :
Assalamou' aleykoum.
Inna lillahi wa innâ ilayhi râdji’oune Qu’Allah Le Tout-Puissant
l’accueille aux côtés du Prophète Mouhammad (PSL) et de tous les hommes de
Dieu dans le Firdaws.
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Commentaire de Dabo Ali Ibrahim (St-LOUIS) (20/08/2008 20:58) :
« Innalillahi wa inna ileyhi raji’oune ! »
Le Sénégal, toute la umma islamique et la grande famille de Cheikh
Ahmadat'Tijâni(raa) viennent de perdre un grand Homme de Dieu,un
grand connaissant d'AllâhAzzawajal à l'age du Saint et béni
Prophète(saw).
Tous ceux qui ont eu la chance de le connaître de près ou de loin,
regreteront ce grand érudit, modeste,humble et affable qui était une des
figures de proue de l'islam et une des fiertés de notre pays, de
l’homme noir.
Qu’Allah nous comble le vide qu’il a laissé !
Nous témoignons devant Dieu(swt) que Cheikh HassaneAliyou Cissé(raa) a
servi Allâh(swt) de la belle manière pour un être humain et que par
conséquent nous avons bon espoir qu’ Allahou Ta’la lui accordera la
récompense promise à tous ceux ou toutes celles qui se conforment à sa
volonté et oeuvrent en bien , tel que nous l’enseigne le Saint Coran.
Mes condoléances à tous les musulmans et surtout à mes condisciples dans la
voie Tijaniyya.
Qu’ Allah nous donne la sagesse d’accepter de bonne grâce Ses décisions
telles qu’elles se présentent .
Alhamdoulillah alaa koulli haal !
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Commentaire de Diakhaté (Kaolack) (20/08/2008 21:16) :
Assalamou' aleykoum. Inna lillahi wa innâ ilayhi râdji’oune
L'imam Assane Cissé repose désormais aux côtés de son grand-père
Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahima Niasse(raa).
Il a été inhumé, en effet, aux environs de 21 heures, dans le mausolée où
repose le père spirituel des Niassènes.
Cela s'est passé devant une foule impressionnante de fidèles venus de
tous les 4 coins du globe (Sénégal, Gambie, Nigéria,Mali,Ghana,Côte
d'ivoire,Burkina,etc.). Les forces de l'ordre n'ont pas pu
contenir la masse de fidèles depuis la morgue de l'hôpital El Hadj
Ibrahima Niasse où la dépouille mortelle été pourtant enlevée vers 14h30
jusqu'à la Grande mosquée de Médina Baaye. Plusieurs scènes de transes
ont ainsi êté observées tout le long du parcours qui mène au Mausolée de
Médina Baaye.
Cheikh Hassan Aliyou Cissé, Imam de Grande Mosquée de Médina Baye, est
décédé dans la nuit du Mercredi à jeudi 14 Août 2008. Il est né le 04
Décembre 1945 a Kaolack, il fut le Président de l'Institut Africain
Américain (IIAA), Président du Réseau des Organisations islamiques
Africaines Pour la Population et le Développement, Président de
l'Université El Hadj Ibrahima Niass.
Qu'Allâh(swt) l'accueille aux côtés de son gd-père El Hajj
Ibrahim Niass(raa)!
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le repentir
24/07/2008 20:19
««Allâhumma salli `alâ Sayyidinâ Muhammadini-l-Fâtihi limâ ughliqa wa-l-Khâtimi limâ sabaqa Nâsiri-l-Haqqi bi-l-Haqqi wa-l-Hâdy ilâ sirâtika-l-mustaqîmi wa `ala âlihi haqqa qadrihi wa miqdarihi-l-`adhîm.»
Salamu' alayki ,ma soeur en islam,je viens de lire ta question concernant le repentir que n'arrives pas à pratiquer mais puisque tu sembles être très préoccupée voire angoissée alors voici des conseils tirés du saint Qur'ane,de Bukhari et autres qui,peut-être te guideront.Qu'Allâh(swt) nous aide tous etnousdonne l'Istiqamat pour l'Amour du saint prophète !
Le repentir consiste à abandonner tout ce qui est blâmable du point de vue de la Loi islamique(charia'a) et à retourner vers ce qu’elle considère comme louable. Cela constitue le premier pas sur le chemin des itinérants, la clef vers le bonheur des aspirants, et une condition indispensable pour la validité du cheminement vers Allâh (Exalté soit-Il ).
Allâh a enjoint le repentir aux croyants dans de nombreux versets et en a fait un moyen de réussite ici-bas et dans l’au-delà. Le Très-Haut dit : « Et repentez-vous tous devant Allâh, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès. » [1].
Il dit également : « Implorez le pardon de votre Seigneur et repentez-vous à Lui » [2].
Il dit aussi : « Ô vous qui avez cru ! Repentez-vous à Allâh d’un repentir sincère. » [3]
Le Messager infaillible (paix et bénédictions sur lui ) renouvelait souvent le repentir et implorait le pardon divin à titre d’enseignement et de légifération pour la Communauté musulmane. Al-Agharr Ibn Yasâr Al-Muznî (qu’Allâh l’agrée ) rapporta que le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Ô gens ! Repentez-vous à Allâh et implorez Son pardon. Je me repens moi-même cent fois par jour. » [4]
L’Imâm An-Nawawî (qu’Allâh lui fasse miséricorde ) écrit :
« Le repentir est requis pour tout péché. Lorsque la transgression concerne une affaire entre le Serviteur et Allâh (Exalté soit-Il )n’impliquant pas les droits d’un autre humain, alors le repentir doit remplir trois conditions :
- Que l’individu s’abstienne de la transgression.
- Qu’il regrette de l’avoir commise.
- Qu’il prenne la ferme résolution de ne plus jamais y revenir.
Si l’une de ces conditions fait défaut, le repentir n’est pas valide.
Mais lorsque la transgression implique un autre humain, les conditions du repentir sont au nombre de quatre : les trois conditions précédentes auxquelles s’ajoute le devoir de rendre ses droits à la personne lésée. S’il s’agit d’argent ou de quelque bien, qu’il le retourne à son propriétaire. Si ce droit touche à sa réputation, alors il doit se soumettre à lui ou lui demander pardon, et s’il s’agit de médisance qu’il lui demande de lui pardonner. En définitive, il doit se repentir de tous les péchés. » [5]
Parmi les conditions du repentir, il y a également le fait de se séparer des mauvaises fréquentations et de se défaire des amis pervers qui portent l’individu sur le péché et le détournent des œuvres pies, puis de rejoindre des compagnons sincères et vertueux, afin que leur compagnie soit telle une barrière interdisant le retour vers la vie des péchés et des transgressions.
Nous pouvons en effet tirer un précieux enseignement du hadîth authentique très connu où le Messager d’Allâh (paix et bénédictions sur lui ) relate le récit du meurtier ayant assassiné cent personnes [6] et qui s’est vu informé par l’homme le plus savant de son temps qu’Allâh(swt) est susceptible d’accepter son repentir. A cette fin, il lui posa comme condition d’abandonner le milieu corrompu qui exerçait une grande influence sur sa déviance et sa criminalité, puis lui recommanda d’aller vivre dans un milieu sain où vivent des croyants pieux qu’il aimerait et qui lui donneraient le bon exemple.
Le Soufi ne prête pas attention à la petitesse du péché, il prête plutôt attention à la grandeur du Seigneur, à l’instar des Compagnons du Messager d’Allâh (paix et bénédictions sur lui).
Ainsi Anas Ibn Mâlik (qu’Allâh l’agrée ) disait : « Vous commettez des actes qui semblent à vos yeux plus minces qu’un cheveu, alors que nous les jugions périlleux du temps du Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui. » [7]
Le Soufi ne se contente pas de se repentir de ses péchés, car il s’agit là du repentir des gens du commun, mais il se repent de tout ce qui peut détourner son cœur d’Allâh (Exalté soit-Il).
C’est ce qu’indiqua le grand Soufi Dhû An-Nûn Al-Misrî — qu’Allâh l’agrée — lorsqu’on l’interrogea sur le repentir : « Les gens du commun se repentent des péchés, et les gens de l’élite se repentent de l’inattention. » [8] `Abd Allâh At-Tamîmî (qu’Allâh l’agrée ) dit : « Les pénitents ne se valent pas... Il est des pénitents qui se repentent des péchés et des transgressions, des pénitents qui se repentent de l’erreur et de l’inattention, et des pénitents qui se repentent pour avoir vu d’un œil satisfait leurs bonnes actions et œuvres pies. » [9]
Sache qu’au fur et à mesure que sa connaissance d’Allâh(swt) se perfectionne et que son œuvre abonde, le repentir du Soufi s’affine.
A celui dont le cœur s’est débarrassé des péchés et des impuretés, au point de recevoir les lumières de l’intimité, n’échappent guère ni aux maladies invisibles qui inflitrent son cœur ni à ce qui troublerait sa pureté lorsqu’il est sur le point de se tromper ; il se repent alors par pudeur vis-à-vis d’Allâh(swt) Qui le voit. Puis, il fait suivre le repentir par maintes implorations du pardon à tout moment du jour et de la nuit. Cela donne au Soufi le goût de la servitude véritable et de ses manquements envers son Seigneur. Aussi s’agit-il de sa part de l’attestation de sa servitude et de la reconnaissance de la Seigneurie.
Le Soufi lit dans le Livre d’Allâh(swt) : « J’ai donc dit : Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est grand Pardonneur, Il vous enverra du ciel, des pluies abondantes, et Il vous accordera beaucoup de biens et d’enfants, et vous donnera des jardins et vous donnera des rivières. » [10] ; « Les pieux seront dans des Jardins et des sources, recevant ce que leur Seigneur leur aura donné. Car ils ont été auparavant des bienfaisants : ils dormaient peu, la nuit, et aux dernières heures de la nuit ils imploraient le pardon » [11].
Le Soufi lit ces versets et d’autres, et verse des larmes de regret vis-à-vis de la négligeance dont il s’est rendu coupable au cours de sa vie, des larmes de dépit pour ses manquements envers Allâh. Puis il se tourne vers ses défauts et les amende, vers ses manquements et se rattrape, vers son âme et la purifie. Il multiplie après cela les œuvres pies et les bonnes actions conformément à l’enseignement du Prophète( paix et bénédictions sur lui) : « Fais suivre la mauvaise action par une bonne action, elle l’effacera. » [12]
Sheikh Ahmad Zarrûq(qu’Allâh lui fasse miséricorde), dit dans ses Qawâ`id : « Les prétentions d’une personne doivent être jugées en fonction des conséquences de ces prétentions. Si les conséquences sont heureuses, les prétentions sont véridiques, sinon elles sont mensongères. Un repentir qui n’est pas suivi d’une crainte révérencielle vis-à-vis d’Allâh est nul, la crainte révérencielle qui ne mène pas à la rectitude est frelatée, la rectitude non empreinte de piété scrupuleuse est incomplète, la piété scrupuleuse qui ne conduit pas à l’ascétisme est imparfaite, l’ascétisme qui ne provoque pas une confiance en Allâh est stérile, la confiance en Allâh qui ne porte pas comme fruit le consacrement total à Allâh et le refuge auprès de Lui est une apparence dénuée de toute réalité. La validité du repentir se révèle lorsqu’on se trouve face à l’interdit, la plénitude de la crainte révérencielle se révèle là où il n’y a d’autre observateur hormis Allâh, et l’existence de la rectitude se révèle à l’établissement du culte sans innovation. La présence de la piété se manifeste dans devant les choses convoitées ; si l’on s’abstient lorsque les frontières entre le licite et l’illicite ne sont pas nettes, c’est le signe de la piété, autrement non. » [13]
References:
[1] Sourate 24, An-Nûr, La Lumière, verset 31.
[2] Sourate 11, Hûd, verset 52.
[3] Sourate 66, At-Tahrîm, La Prohibition, verset 8.
[4] Hadith rapporté par Muslim dans son Sahîh dans le Livre de l’invocation.
[5] Riyâd As-Sâlihîn, page 10.
[6] Ce hadîth est rapporté par Muslim dans son Sahîh dans le Livre du repentir d’après Abû Sa`îd Al-Khudrî.
[7] Récit rapporté par Al-Bukhârî dans son Sahîh, dans le Livre de l’éthique, d’après Anas — qu’Allâh l’agrée.
[8] D’après Ar-Risâlah Al-Qushayriyyah, chapitre du repentir, page 47.
[9] Ibid.
[10] Sourate 71, Nûh, Noé, versets 10 à 12.
[11] Sourate 51, Adh-Dhâriyât, Les Éparpilleurs, versets 15 à 18.
[12] Il s’agit d’un fragment du hadîth rapporté selon Abû Dharr et Mu`âdh Ibn Jabal — qu’Allâh les agrée, le Messager d’Allâh (paix et bénédictions sur lui ) dit : « Crains Allâh où que tu sois, fais suivre la mauvaise action par une bonne action, elle l’effacera, et comporte-toi convenablement avec les gens. », rapporté par At-Tirmidhî dans le chapitre de la bienfaisance, ce dernier le jugeant bon et authentique.
[13] Qawâ`id At-Tasawwuf (Les Règles du Soufisme) de Sheikh Ahmad Zarrûq, page 74.
Wa ‘âhiru da’wâhum’anil’hamdul’lilâh rabbil’alamine ! ‘(Louange à Dieu, Seigneur des mondes !)
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