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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

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  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
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    Shaykh Muhyi ad-dîn 'Abd al-Qâdir al-Jîlânî

    29/01/2008 11:04

    Shaykh Muhyi ad-dîn 'Abd al-Qâdir al-Jîlânî







    Shaykh Muhyi ad-dîn 'Abd al-Qâdir al-Jîlânî (1077 A.D./472 H. - 1166 A.D./561 H.)

    Il fut le phare de son époque dans les sciences spirituelles et les disciplines relatives à la Loi divine. Sa réputation fut telle que dans les sciences du soufisme et de la sharî,`il a fini par être connu comme le pôle de son temps, al-ghawth al-a`zam.

    Il est né dans la cité de Jîlân, dans la province nord-est de la Perse, en l’an 1077 A.D.

    A l’âge de dix-huit ans, il partit pour Bagdad à la poursuite de la connaissance et de la guidance divines.
    Ses premiers maîtres en Loi divine furent le shaykh Abul Wafa ibn Aqil, le shaykh Muhammad ibn al-Hasan al-Baqlani et Abû Zakariyâ’ Tabrizî. A l’ombre de ces trois grands, il apprit :

    -la science de l’exégèse du Coran,

    -la science des traditions,

    -la science de la vie du Prophète (sîrah),

    -la théologie,

    -la jurisprudence (fiqh),

    -la grammaire,

    -la récitation du Coran

    -et la philologie.

    Il étudia l’école de jurisprudence hanbalite, mais il était aussi capable de donner des décisions dans l’école chaféite. Il connaissait le Coran par coeur, non pas sous une seule forme, mais dans les sept méthodes de récitation.

    Après avoir acquis la maîtrise de treize disciplines relatives à la loi religieuse et des sciences annexes, il se tourna alors vers la voie spirituelle sous la guidance du shaykh Hammâd ibn Muslim ad-Dabbâs. Il reçut l’initiation dans la voie des chercheurs du shaykh al-Mubarak Sa`id ibn al-Hasan. Le shaykh al-Mubarak Sa`id fut le shaykh de la plupart des plus grands chercheurs et maîtres de son temps à Bagdad.

    Shaykh `Abd al-Qâdir al-Jîlânî reçut l’ijaza et la direction de la tarîqa à l’âge de cinquante ans, de son shaykh, Shaykh al-Mubarak Sa`id. Peu de temps après avoir reçu le titre officiel de shaykh at-tarîqa, on le reconnaissait dans la cité et ses environs comme un grand maître, et comme la source à laquelle tous les coeurs habités d’un désir ardent devaient se tourner pour trouver la guidance et l’illumination propres à diriger les coeurs sur la voie de l’amour divin et de l’inspiration divine.

    Sayyidina `Abd al-Qâdir raconte : " Au commencement, seules quelques personnes fréquentaient mon groupe. Quand de plus en plus de gens eurent entendu parler de moi, l’école devint surpeuplée. Je pris alors l’habitude de m’installer dans la mosquée de Bab al-Hilba, qui finit par être trop petite pour accueillir le grand nombre de gens qui venaient m’écouter. Ils venaient même au milieu de la nuit, portant des lampes et des bougies pour voir. Finalement le lieu ne put contenir les foules, et on transporta la chaise d’où j’enseignais sur une voie de circulation, puis dans les faubourgs de la ville, dans un endroit qui devint le nouveau lieu de rassemblement. Les gens y venaient à pied, à cheval, à dos de mule, d’âne ou de chameau. On put voir jusqu’à soixante-dix mille auditeurs assistant à ces rassemblements. "

    Dans ces rassemblements, il enjoignait aux gens de faire le bien, et il les dissuadait de commettre le mal. Son conseil s’adressait aux gouvernants, aux ministres, aux gouverneurs, aux juges, à ses disciples et aux gens ordinaires. Selon Ibn Kathîr, le grand historien, " il se tenait debout dans les mosquées, il réprimandait publiquement les gouvernants qui commettaient le mal. Il le faisait en présence de tous, qui pouvaient ainsi en témoigner, dans des interventions publiques. Il évitait toutes les formes de conciliabule politique, et ne craignait personne quand il parlait, sinon Dieu Tout Puissant. Aucun reproche ne l’affectait. "

    Un jour, comme le calife du monde islamique venait de nommer une personne injuste comme juge en chef, sayyidina `Abd al-Qâdir al-Jîlânî se leva, dans la plus grande mosquée de Bagdad, pour prononcer le sermon du vendredi. Il s’y adressa directement au calife. Il dit : " Tu as désigné le pire des injustes pour juger des affaires des musulmans ! Que répondras-tu demain au Seigneur des mondes, au Plus Miséricordieux des miséricordieux ? " Entendant cela, le calife trembla de peur. Versant des larmes abondantes, il se hâta, après la prière, de démettre ce juge.

    Sayyidina `Abd al-Qâdir appelait les gens à se corriger eux-mêmes, à purifier leur coeur et à chasser de leur coeur l’amour excessif de la vie en ce monde. Il les pressait de remplir leur coeur de l’amour de Dieu et de Son Messager et de ses saints. Il les exhortait à suivre le Prophète dans chacun de leurs actes et chacune de leurs pensées, en tout comportement et en toute attitude, il les exhortait à éviter l’hypocrisie et les feintes, à chasser de leur coeur l’orgueil, l’auto-satisfaction, la haine et l’hostilité, la jalousie, la tyrannie, la tromperie et la rancoeur. Il appelait les gens à briser leurs attachements à ce monde et à ceux qui en sont les esclaves, et de se tourner de tout leur coeur vers Celui qui nourrit, Dieu Tout Puissant, cherchant Sa satisfaction, Sa guidance, Sa miséricorde et Son pardon.

    Il ouvrait la porte aux gens pour qu’ils renouvellent leur pacte avec leur Seigneur. Musulmans comme non musulmans, ils venaient en masse l’écouter, se repentir de leurs mauvaises actions et l’accepter comme chef et guide sur la voie qui mène à Dieu, acceptant de n’associer personne à Dieu, que ce soit ouvertement ou de façon subtile, de louer Dieu et de Le remercier pour Ses faveurs bienveillantes, de suivre la voie des prédécesseurs vertueux dans la religion et la guidance droite, d’éviter toute déviation et schisme en religion, d’unifier leurs coeurs et de les réunir comme au creux d’une main, dans l’amour de Dieu, de Ses prophètes et de Ses saints. Ils détournaient leur coeur de l’amour de la vie de ce monde et le dirigeaient vers l’amour de l’au-delà, ils le détournaient des plaisirs des sens et de la recherche de la fortune et le dirigeaient vers l’amour de Dieu et l’acceptation de Ses ordres et de Ses interdits.

    Dans une de ses causeries, dont on dit qu’y assistaient plus de quatre cents scribes, il dit : " Les murs de la religion sont tombés et leurs fondations ont craqué. Rassemblons-nous, ô gens de la terre, et reconstruisons ce qui est en ruine, rétablissons ce qui est tombé ! C’est inacceptable. Ô soleil ! Ô lune ! Ô jour ! Venez tous ! Ô gens, la religion implore aide et assistance, tenant ses mains au-dessus de sa tête en signe de détresse, une détresse due aux débauchés, aux insolents, aux innovateurs, à ceux qui pervertissent la loi divine, aux gens insouciants, aux injustes et aux tyranniques, à ceux qui falsifient la connaissance divine et pourtant la revendiquent, alors qu’en fait elle n’est pas entre leurs mains. 

    « Ô hommes ! Que vos coeurs sont devenus durs ! Même un chien sert son maître. Il le garde, l’accompagne dans ses marches, chasse pour lui, garde ses troupeaux et veille sur lui avec loyauté dans l’espoir que son maître lui accordera quelques bouchées de son repas ou les lui mettra de côté pour plus tard. Réfléchissez-y et comparez à la façon dont vous vous rendez obèses par les bontés de Dieu, la façon dont vous satisfaites grâce à elles vos désirs vils, sans même obéir à Ses commandements ni éviter ce qu’Il a interdit ! Vous ne Lui payez pas ce que vous Lui devez, vous négligez Ses ordres et vous n’observez pas les limites de ce qu’Il vous a ordonné. »

    Ses enseignements :

    `Abd al-Qâdir al-Jîlânî donna un jour à ses disciples l’ordre suivant :

    -«Tuez un poulet à un endroit où personne ne peut vous voir, puis apportez-le moi ! »

     Certains prirent l’ordre au pied de la lettre et pensèrent qu’il suffisait de garder le secret.

    Au bout de quelques heures, les disciples revinrent, chacun portant un poulet tué. Au moment de la prière de l’après-midi, l’un d’eux manquait toujours à l’appel. Il ne s’était pas encore montré.

    Le shaykh dit : «Où est Untel ? »

    Personne ne savait. Le moment de la prière de la nuit vint, passa. Le jour suivant arriva et on ignorait toujours ce qui était arrivé au disciple manquant. Dans l’après-midi du lendemain, le disciple revint, un poulet à la main, mais un poulet toujours vivant.

    Le shaykh lui demanda : «Où étais-tu tout ce temps ? Chacun a rapporté un poulet tué sauf toi. Pourquoi cela ?»

    Il répondit : « Ô mon shaykh, l’ordre que tu m’as donné était de tuer un poulet dans un endroit où personne ne pourrait me voir. J’ai essayé toute la journée d’hier, toute la nuit et toute la matinée, de trouver un endroit où Dieu n’est pas présent, et je n’ai pas pu trouver un tel endroit. Comment aurais-je pu tuer le poulet ? »

     Shaykh `Abd al-Qâdir dit : « Certains d’entre vous ont pris l’ordre au pied de la lettre, mais vous n’avez pas conservé dans votre coeur le fait que je suis avec mes disciples, où qu’ils soient. D’autres ont pensé : «Notre shaykh est gourmand et veut se fournir en poulets.» Ce sont des mauvaises manières que de penser ainsi. Mais votre frère sait que je suis en son coeur vingt-quatre heures sur vingt-quatre et que je ne le quitte jamais. Son seul désir était d’obéir à mon ordre et de me respecter, non de chercher à comprendre la raison de cet ordre et d’essayer de découvrir son but. Mon fils qui est ici est mon successeur, qui vous enseignera le code de conduite correct et sera pour vous un bon exemple à suivre. »

    Sa gnose :

    Bien qu’il fut éminent parmi les grands saints (et c’est la raison pour laquelle on le surnomma al-ghawth al-a`zam ou le soutien parfait ), sayyidina `Abd al-Qâdir al-Jîlânî (raa) est aussi un juriste hors pair de l’école hanbalite. On a signalé ses liens avec l’école chaféite et avec l’imâm Abû Hanîfa. Il fut le disciple de saints prestigieux, comme Abû al-Khayr Hammâd ibn Muslim ad-Dabbâs (mort en 525 H.) et Kwaja Abû Yûsuf al-Hamadhâni (mort en 535 H.), second, après Abû al-Hasan al-Kharaqâni (qui fut le shaykh de al-Harawi al-Ansâri dans la chaîne d’autorité primitive de le naqshbandiyya.

    Les oeuvres les plus réputées du shaykh `Abd al-Qâdir sont les suivantes :

    -al-ghunya li tâlibi tarîqa l-haqq (Provisions suffisantes pour ceux qui cherchent la voie de la vérité) est une des présentations les plus concises qu’on ait jamais écrite de l’école juridique de l’imâm Ibn Hanbal, comprenant les enseignements solides des ahl as-sunna sur le `aqida et le tasawwuf.

    -al-fath ar-rabbani (Les ouvertures seigneuriales), recueil de sermons destinés aux élèves et aux maîtres de la voie soufie et à tous ceux qu’attire la perfection. Fidèle à son titre, ce livre procure à son lecteur un profit et un gain spirituel immenses (traduit en français).

    -futuh al-ghayb (Ouvertures sur l’invisible), autre recueil de sermons plus avancés que les précédents, et comme eux d’une valeur inestimable.

    -sirr al-asrâr (Secret des secrets), court traité de pratique soufie que le shaykh `Abd al-Qâdir rédigea à l’intention de ses disciples (traduit en français).
    Étant donné son statut dans l’école hanbalite, `Abd al-Qâdir jouissait d’un grand respect auprès de Ibn Taymiyya, au point qu’il fut le seul auquel ce dernier accorda le titre de " notre shaykh " (shaykhuna) dans toute sa fatawa, alors qu’il réserva l’appelation " mon imâm " (imâmuna) à Ahmad ibn Hanbal. Il mentionnait fréquemment Jîlânî et son shaykh ad-Dabbâs comme les meilleurs exemples de soufis récents.

    Les miracles du shaykh `Abd al-Qâdir sont trop nombreux pour qu’on puise les compter. L’un de ces miracles a consisté à faire don de la guidance, qui se manifeste dans ses paroles, par laquelle des milliers de gens entrèrent dans l’islâm et se repentirent. Al-Shattanawfi cite, dans bahjat al-asrâr, de nombreux miracles en mentionnant chaque fois la chaîne de transmission. Ibn Taymiyya utilise ces récits comme un moyen de satisfaire son souci d’authenticité, mais son élève adh-Dhahabi, tout en affirmant qu’il croit d’une façon générale aux miracles de `Abd al-Qâdir, se déclare cependant sceptique sur nombre d’entre eux. On a pu constater ce trait de caractère de adh-Dhahabi dans la manière dont il doute du récit authentique de l’admiration de l’imâm Ahmad pour al-Muhâsibi.

    Voici ce qu’il dit de `Abd al-Qâdir al-Jîlânî dans siyar a`lam al-nubala' : « Le shaykh `Abd al-Qâdir (al-Jîlânî), le shaykh, l’imâm, le savant, le zahid, le connaissant, l’exemple, le shaykh de l’islâm, le plus distingué parmi les awliyâ’, le hanbalite, le shaykh de Bagdad. Je dis qu’il n’en est aucun parmi les grands shaykhs qui ait plus d’états spirituels et de miracles (karâmat) que le shaykh `Abd al-Qâdir, mais beaucoup de ces miracles ne sont pas véridiques et beaucoup de ces choses sont impossibles.»

    Préface du Secret des Secret (Al Bouraq) :
    Si l’arbre se juge à ses fruits, `Abd al-Qâdir al-Jîlânî (raa)est certes un arbre d’une valeur inestimable : il inspire en effet la plus ancienne des confréries soufies, la qâdiriyya, aujourd’hui encore la plus importante du monde musulman.

    Né en 1077 dans un village du jîlân (dans l’Iran actuel), `abd al-qâdir arrive à Bagdad vers 1095 pour étudier. La nizâmiyya, première université musulmane, vient juste de perdre le grand al-Ghazâlî, parti à la découverte de lui-même. Alors `abd al-qâdir renonce à s’y inscrire, et c’est avec plusieurs maîtres qu’il se forge en quelques années, dans une cité où se côtoient les plus grands saints et les pires perversions, une solide formation dans les différentes sciences religieuses. Il y mène, semble-t-il, une vie agitée, tant au plan spirituel qu’au plan matériel.

    Puis il part pour, disent certains, vingt-cinq années d’errance et de retraite. « Me prenant par la main, Dieu m’a élevé au-dessus de tous les adorateurs. Je suis proche de mon Seigneur et comblé de L’avoir rencontré. »

    Son maître le plus marquant est alors abu al-khayr al-dabbas, celui qui a dit : «Le plus court chemin qui mène l’homme à Dieu, c’est de L’aimer. »

    On dit qu’il a également été formé par abû yûsuf al-hamadânî, un des premiers maîtres de la chaîne de la confrérie naqshbandiyya.

    En 1127, il réapparaît à Bagdad, et se révèle alors un prédicateur hors pair. Le « faucon gris de Dieu » embrase le coeur des milliers de fidèles qui se pressent pour écouter ses sermons. Et cette aptitude à ouvrir les coeurs continue à oeuvrer depuis bientôt mille ans, même si un orientaliste moderne n’accorde (avec un peu de présomption ou de naïveté ...) que peu de valeur aux sermons d’`abd al-qâdir al-jîlânî, pas assez en tout cas pour justifier sa réputation !

    Dans sa propre école, `abd al-qâdir passe le reste de sa longue vie (il meurt en 1166) à enseigner, entouré d’une nombreuse famille. Son enseignement prône à la fois le respect de la loi divine (`abd al-qâdir se rattache au hanbalisme) et la lutte intérieure (le grand jihâd) contre les passions.

    «Le secret des secrets »est un petit livre que le maître a écrit pour ses disciples. Il n’est peut-être pas inutile de préciser ici ce que signifie le mot “ «soufi », puisqu’aussi bien ce livre est un « livre de soufisme ». Le mot est aujourd’hui utilisé à propos de quiconque s’engage dans une démarche spirituelle dans la voie du soufisme. En toute rigueur, le mot doit être réservé à celui qui est parvenu au terme du voyage. Celui-là n’a d’ailleurs rien à dire, ni à ceux (très rares) qui sont, comme lui, réalisés (cela ne servirait à rien), ni à ceux qui le suivent sur le chemin (ils ne comprendraient pas). Autant dire qu’un “ soufi ” ne se révèle pas.

    Ceux qui suivent la voie soufie sont un peu plus nombreux : ils ne se diront jamais soufis, car ils savent.

    Enfin viennent ceux, très nombreux, qui se préparent à entrer dans la voie soufie. Parmi eux, beaucoup pensent avoir déjà emprunté la voie, alors que le long, très long travail de purification préalable est à peine entamé et que peu parviendront à franchir cette première étape. À tous ceux-là, le shaykh `abd al-qâdir al-jîlânî apportera une aide précieuse, si Dieu le veut, car c’est pour eux qu’il a écrit le présent livre.

    Il semble qu’il faille aussi préciser que, contrairement à une idée malheureusement répandue, le soufisme est indissociable de l’islam. Le soufisme repose sur la tradition, c’est-à-dire la transmission ininterrompue depuis le Prophète Muhammad (la chaîne de transmission de certaines confréries remonte à Dieu, par Gabriel). Les maîtres auto-proclamés, sans lien établi avec la tradition, n’ont pas cours dans le soufisme. Car couper le soufisme de sa source essentielle revient à le réduire à une sorte de gymnastique ou d’hygiène “ spirituelle ”. Elles peuvent être utiles, mais elles ne nourrissent pas cette attitude intérieure spécifique où se mêlent la nostalgie du temps du pacte primordial et le désir ardent de retrouver l’intimité du Créateur.
    Que Dieu soit remercié pour la sollicitude dont Il a fait preuve pour guider la plume de Son serviteur dans ce que ce travail a de meilleur. Et qu’Il veuille bien pardonner les erreurs que ce travail contient, et qui ne sont dues qu’à la négligence de Son serviteur, car

    «Lâ hawla wa lâ quwwâta illâ billâh »

    (Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu(swt) )

    «Ton cœur est un miroir poli. Tu dois le nettoyer pour le débarrasser
    du voile qui s'est formé à sa surface, parce qu'il est destiné à
    réfléchir la lumière des secrets divins.

    Quand la lumière d'Allâh(swt) (qui) est la lumière des cieux et de la
    terre" ...
    commencera à illuminer les régions de ton cœur, la lampe de ton
    cœur s'allumera. La lampe de ton cœur « est dans un (récipient de)
    cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat...»

    Alors, au sein de ce cœur, l'éclair des découvertes divines va frapper.

    Cet éclair émanera des nuages orageux dont la signification « vient d'un
    arbre béni, un olivier ni oriental ni occidental...»
    et jette une
    lumière sur l'arbre de la découverte, une lumière si pure, si transparente
    ,
    qu'elle semble « éclairer sans même que le feu la touche.»
    (Les citations précédentes sont extraites du Coran (La lumière) 24 /V 35)

    Alors, la lampe de la sagesse est éclairée par elle-même. Comment
    peut-elle rester éteinte quand la lumière des secrets d’Allah l’illumine ?
    Dès que brille la lumière des secrets divins, le ciel nocturne des
    secrets est éclairé par des milliers d’étoiles … « et au moyen des étoiles
    les gens se guident… »(Les Abeilles - 16 /V.16) "

    'Abd al-Qadir al-Jilani








     

     

    Le soufisme au cœur de l'islam

    16/01/2008 18:55

    Le soufisme au cœur de l'islam


    salamu'alaykum;chers frères et soeurs !

    voici un sujet brûlant,ça vous dit ?

    Le soufisme est intrinsèquement une spiritualité car il ne revêt un nom, une forme que pour des besoins pédagogiques. Dans les premiers temps de l'islam, les règles grammaticales de la langue arabe, ayant servi de support à la Révélation, n'avaient pas été formalisées.
    Elles se sont révélées nécessaires lorsque l'islam a gagné des pays non arabophones comme la Perse. La codification est apparue alors à des fins pédagogiques. Ainsi l'implicite a-t-il dû se faire explicite. L'implicite est ce qui vivifie comme l'esprit pour la religion. L'explicitation par contre peut devenir, en figeant ce qu'elle prêtant démontrer, une forme sans esprit.

    Ainsi, il arrive même parfois que des confréries soufies perdent ce sens profond. Le maintenir implique donc une actualisation permanente, vivante et inspirée. Le soufisme est alors l'explicitation de l'esprit implicite dans le message originel de l'islam.

    Ainsi ?le soufisme n'est pas une branche de l'islam, mais son cœur. C'est un état d'esprit, l'intériorité spirituelle de l'islam. Toute tradition religieuse, l'islam compris, a un côté extérieur et un côté intérieur. Il y a « la lettre » et il y a « l'esprit ».

    De par l'histoire des religions, nous savons que la conjonction de ces deux aspects est importante. Lorsque l'on s'éloigne de l'esprit, la lettre tue, comme cela est évoqué par Jésus dans les Evangiles lorsqu'il reproche aux Pharisiens d'avoir oublié l'esprit de la Loi. Il est donc important de tenir compte de ce double aspect dans la démarche spirituelle.

    Le soufisme consiste à favoriser l'ouverture du cœur, la vision de l'esprit, à comprendre les choses dans une perspective spirituelle. Vision nécessaire dans une tradition, sans laquelle celle-ci perd son sens. Les soufis ont simplement rappelé cette vérité essentielle sous des formes différentes selon les époques. Rappeler cette perspective spirituelle sans laquelle les religions seraient seulement des sortes d'identités culturelles, sociales ou politiques.

    L'exemple de Ghazali(As)

    Des personnalités comme Ghazali ont illustré par leur vécu même cette réalité. Au XII e siècle de notre ère, à 33 ans, Ghazali : était parvenu au sommet de la science de son époque. C'était un grand théologien, un grand érudit de l'Université Nizamiyya, ami personnel du khalife. Il pouvait discourir sur tout ce qu'on voulait, comme il le disait lui-même. On lui posait n'importe quelle question sur la métaphysique, la théologie spéculative, il y répondait avec beaucoup d'aisance. Puis, est venu un moment où il s'est demandé : « En fin de compte, de quoi suis-je vraiment certain ? ». Il fut pris d'une sorte de doute rationnel, pédagogique, jusqu'à une crise totale : il pouvait convaincre les autres sur de nombreuses questions, mais il n'était plus capable de se répondre à lui-même. Cette crise le poussa à s'enfuir loin de la société où il se sentait désormais comme un étranger. Aussi pendant onze ans a-t-il voyagé, rencontré des gens qui bien souvent avaient un savoir moindre que le sien, mais dont il apprenait la sagesse. Ils lui enseignaient ce qui est d'un autre ordre que le savoir : la connaissance pure est celle du cœur, cette expérience intérieure qui fait la spiritualité. Il revint ensuite à l'écriture et publia des livres fondamentaux comme la Revivification des sciences de la religion . Il y appela à la vigilance, à ne pas se tromper sur la réalité des choses, à ne pas confondre la technique religieuse avec la sagesse et la spiritualité. Pour lui, les sciences religieuses étaient nécessaires pour résoudre certains aspects « techniques », mais ne remplaçaient en aucune manière la science spirituelle.

    Ghazali constatait qu'à son époque les gens avaient inversé ces réalités et regrettait que ceux qui en savaient le plus, d'un point de vue extérieur, étaient considérés comme les plus importants. Il a donc souhaité contribuer à rétablir la perspective spirituelle et montré comment le soufisme était la porte d'accès à cette perspective.

    L'esprit des rites :
    La spiritualité est un état d'esprit. Il est très différent de prier ou de jeûner avec la conscience du sens de ses actes et d'accomplir un rituel de façon mécanique. Une tradition du Prophète dit : « Certains jeûnent et ne récoltent de leur jeûne que soif et faim, certains prient et ne récoltent que gesticulations ». Le côté formel, institutionnel, purement extérieur prévaut alors jusqu'au point de rendre parfois la dimension spirituelle parfaitement inaccessible.

    Si l'on prie Dieu en songeant à nos activités quotidiennes, nos rendez-vous, nos projets..., ce qui arrive très aisément, on est dans une pratique conforme à la lettre, mais dénuée de l'esprit même qui doit vivifier cet acte. Or, nous sommes tellement sollicités, notre attention a tellement tendance à s'éparpiller au quotidien, que la mécanique se met en place au détriment de l'intention, de l'esprit. Aujourd'hui jamais autant de personnes ne se disputent durant la journée que durant le mois de jeûne, alors que les gens doivent en principe être dans le recueillement, la solidarité, la fraternité. Où est donc l'esprit du jeûne ? Dans bon nombre de cas, privé de l'esprit qui l'anime, cela devient une simple pratique sociale. Heureusement, de nombreuses personnes profitent de cette période pour se retirer des sens extérieurs afin d'aller vers l'essence intérieure. Ce qui est la signification la plus profonde du jeûne : un retrait de l'extérieur permettant une connexion beaucoup plus profonde avec la Présence divine.

    Le fait que la pratique soit privée de l'esprit n'est pas sans conséquence. Le sens de cette pratique en est complètement changé, celle-ci n'a ainsi plus rien à voir avec ce pourquoi elle a été instituée. C'est pour cette raison que des personnes ont eu pour fonction de créer des espaces au sein desquels une acuité spirituelle plus intense va être développée. Un enseignement spirituel peut y être dispensé, des pratiques comme le dhikr ou l'écoute de poésie mystique nourrissent l'âme et favorisent son rapprochement vers la Présence divine. L'amour mystique et l'ivresse spirituelle éveillent les cœurs et permettent de retrouver l'esprit qui préside à la prière, au jeûne, à l'esprit originel. On se rend alors mieux compte qu'une religion vécue dans son aspect purement extérieur et formel n'a rien à voir avec une religion vivifiée par l'esprit, nourrie par son sens originel.

    Une lettre où souffle l'esprit :

    Cette dialectique entre l'esprit et la lettre traverse l'histoire de toutes les religions. Parfois, des êtres incarnent la conjonction des deux. Shadhili, tout comme Ghazali, fut par exemple à la fois un grand théologien et un grand mystique. Cette conjonction a fondé la société traditionnelle musulmane. A Fès par exemple, elle se manifestait dans les corporations de métier qui pouvaient être aussi des lieux d'initiation spirituelle, comme ce fut également le cas au Moyen Orient et en Asie centrale. Souvent, le maître artisan était aussi un maître spirituel. Dans d'autres cas, aujourd'hui les plus fréquents, les artisans vont se ressourcer au sein de confréries spirituelles en dehors de leur activité professionnelle. Les affiliations se font souvent en fonction du métier, les artisans de telle corporation s'affiliant davantage à telle confrérie. Cette configuration traditionnelle, cette cohésion se nourrissait de la conjonction entre l'esprit et la lettre.

    Il y eut des périodes de ruptures, dénoncées d'ailleurs pas Ghazali, caractérisées par une intolérance formaliste qui favorisa un esprit d'inquisition et considéra tout ce qui n'est pas normatif comme hétérodoxe et hérétique. Le cas d'al-Hallaj illustre ce type de périodes. Louis Massignon, orientaliste français familier des réalités de l'islam et du soufisme, a écrit une belle thèse sur ce grand soufi. Crucifié au IXe siècle de notre ère par des théologiens inquisiteurs qui le convaincront d'hérésie, alors qu'il jouissait d'une extraordinaire popularité en raison de sa profonde spiritualité. La voie initiatique d'al-Hallaj connaîtra en effet un développement jusqu'en Chine.

    Situer les choses dans une perspective spirituelle permet d'éviter ce qui cause problème à notre époque : l'instrumentalisation des religions.

    Le soufisme situe les choses dans leur finalité spirituelle. Si l'on perd cette finalité, la religion devient alors un instrument de pouvoir, alors qu'elle est un moyen de transformation de soi dans une finalité spirituelle.

    La lettre sans l'esprit, tue !

    wa salam

     





     

     

    El hallaj : paroles poétiques

    16/01/2008 18:39

    El hallaj : paroles poétiques


    El hallaj : paroles poétiques

    Dieu(swt) réunit les âmes avant leur descente vers la terre et leur dit :

    «Ne suis-je pas votre seigneur ?» Elles dirent :« oui, certes, nous attestons...» (Coran VII, Verset 172).

     Ce fait métaphysique, hors du temps, est au centre même de la conscience religieuse de l'Islam.

    Écriture ta'lîk : Fin XIX° - Début XX°

    Il en demeure un souvenir lointain occulté dans les méandres d'une mémoire terrestre temporelle et détournée. Ce souvenir qui sommeille en chacun constitue ce que tente de retrouver le soufi par le moyen de l'invocation du nom de Dieu (le Dikr) :
     «l'absorption du coeur par l'évocation de son saint nom est la clé et le premier pas sur le chemin» (El Ghazali).
    Evocation répétitive, inlassable du nom, jusqu'à la transe et l'extase, avec l'amour de Dieu que seuls les fous, les insensibles et ceux qui ont le coeur dur ignorent.

    «Quelle terre est vide de Toi
    Pour qu'on s'élance à Te chercher au ciel ?

    Tu les vois qui te regardent au grand jour !

    Mais, aveugles, ils ne Te voient pas.»

    L'expérience mystique réalise l'immersion totale transcendante et irréversible de l'homme dans la personne infinie de Dieu.
    Il est un, Il est à l'origine et à l'horizon de toute chose.
    Tout participe à ce seul et même Etre.
    La réalisation spirituelle suscitée par Dieu lui même qui se rend présent et accessible consiste donc en un anéanissement de soi dans Lui.

    «Ma perte me convient qui Te convient Ô mon Tueur,

    Et je choisis ce que Tu choisis.»


    Cette immersion extatique est le fruit d'une discipline spirituelle individuelle méthodique patiente et douloureuse qui mène à une connaissance transcendant la raison,


    «Qui le cherche suivant la raison

    Il le laisse se divertir dans la perplexité

    Vieillissant dans l'équivoque de Ses mystères

    Il se demande, perplexe :«Est-ce Lui ?»,


    et qui mène l'aspirant (le murid) de l'Ittisâl (la jonction) à l'Ittihâd (l'unicité) pour aboutir à l'expérience extatique (El wajd).

    La quête, l'itinéraire du mystique trouve sa source dans le désir,

    «Ô Toi dans les jardins des signes

    Embrasse toute apparence

    Si je désire une chose

    Tu es tout ce que je désire.»


    C'est le désir même qui brûle l'âme du soufi amant d'un Bien-aimé inaccessible, dont il espère la rencontre et craint l'indifférence.

    «Si les cavales de l'éloignement t'assaillent

    Et le désespoir clame la fin de l'espérance

    De ta gauche prend le bouclier de la soumission

    Et de l'épée des pleurs fortifie ta droite.


    Et toi-même, toi-même aie peur.

    Garde toi de l'embuscade de la rupture

    Et si, dans l'obscurité, l'abandon t'atteint,

    Chemine à la lumière des flambeaux de la pureté.

    Et dit au Bien-aimé : Tu vois mon humiliation

    Fais-moi la grâce de Ton pardon avant la rencontre

    Et au nom de l'amour, ne Te détourne pas de l'amoureux

    Sans l'avoir récompensé d'un espoir.

    Une passion délicieuse, et douloureuse à la fois :

    Je Te veux, je ne Te veux pas en raison de la récompense

    Mais je Te veux en raison de la punition.

    Car j'ai tout obtenu de ce que je désire

    Sauf les délices de ma passion dans la souffrance.»

    Il n'y a pas de bonheur au-delà du bonheur de voir Sa Face, mais Elle brûle tous ceux qui veulent La contempler car «Allah a soixante dix mille voiles de lumières et de ténèbres s'Il les retirait, alors les splendeurs de Sa Face consumeraient celui qui les verrait» nous dit le prophète.

    «L'âme du soufi passe par des états (Ahwâl) d'inquiétude et du doute,

    Je ne cesse de flotter dans les mers de l'amour

    Les flots me soulevent et m'abaissent

    Tantôt les flots me soulevent

    Tantôt je choix et sombre

    Enfin, Il m'amène en amour

    Là où il n'y a pas de rivage j
    'appelai Celui dont je ne dévoile pas le Nom

    Et que jamais je ne trahis en amour

    Que mon âme ne t'en veuille pas Seigneur,

    Car tel ne fut pas mon pacte !

    À l'extase et à la félicité,

    Une nuit se leva le soleil de Celui que j'aime

    Il resplendit et ne connut pas de couchant

    Car le soleil du jour se lève la nuit

    Et le soleil du coeur ne s'absente pas

    La présence éclatante succède à l'absence insupportable :

    Me souvenant de Toi, la nostalgie me tue ou presque

    Et mon absence à Toi est chagrins et douleurs


    Tout mon être est devenu coeurs qui T'implorent

    Et qui vite succombent à la souffrance et aux peines.»

    Dans ces états subis et d'origine mystérieuse surgit parfois la parole poétique d'El Hallaj, "Puis l'inspiration lui vint et il se mit à réciter..." Parole poétique directe, alchimie du verbe qui concilie l'absolu de l'état d'extase au relatif du langage par le biais de l'allusion qui révèle sans monter, tel ce miroir qui réfléchit la lumière et qui est lui-même La lumière réfléchie ; celle de Dieu l'Apparent et le Caché.
    Parole poé-tique qui révèle ce qui doit rester caché.
    En raison de l'ivresse amoureuse El Hallaj transgresse la règle de réserve à laquelle est tenue le soufi, celle de ne jamais révéler les Ahwal aux non-initiés.

    Mais, plus grave, la transgression va loin; en affirmant ce qui est évidente vérité pour El Hallaj et suprême blasphème pour les autres,
    El Hallaj proclame et explicite le sens de l'immersion et de l'anéantissement dans l'infini Dieu « Celui qui proclame l'unicité de Dieu s'affirme lui-même car il est impossible d'être en même temps que l'Être ».

    «Je ne badine pas avec la proclamation de Son unité

    Et pourtant je m'en distrais

    Comment m'en distraire, comment badiner

    Alors que je suis Lui en vérité ? »


    El Hallaj reconnaît la gravité de ce qu'il proclame mais la vérité ne peut être cachée.

    «J'ai renié la religion de Dieu,

    Le reniement,

    Est devoir pour moi, péché pour les musulmans.»


    Parole poétique qui choque : au-delà du caractère blasphématoire, de cette parole, il faut voir aussi en El Hallaj un grand initiateur qui réunit autour de lui des individus provenant des couches sociales marginalisées, exclus par des privilégiés, proches des cours des émirs et des royaumes, en ces temps troublés qui signaient déjà les bouleversements politiques qui vont affecter, à partir du XIIème siècle, le monde musulman. Parole poétique qui provoque la colère et la sentence terrible qui tombe comme un glaive.

    El Hallaj fut décapité en 922, son corps brûlé et ses cendres dispersées mais son diwan est resté.
    Le destin d'El Hallaj fut celui d'un martyre, ayant appelé avec ardeur la mort car par elle, enfin allait-il retrouver son Bien-aimé, son Seigneur qui s'imposa et se révéla à lui par le mystère de sa présence. Martyre, témoin et contemplatif de la Face de Dieu ; trois mots pour dire El Hallaj qui se réunissent dans la langue du Coran en un seul : La Chahada, la profession de Foi en Islam.
    Qu'Allâh azzawajal l'accepte nainsi que tous ceux qui sont décédés  dans le sentier de l'islam ,dans son "jannat al firdaws" aux côtés de notre bien aimé,notre Imam ,le saint Prophète Muhammad(saw) !
    wa salam





     

     

    rappeler le sacrifice historique de Hussein Ibn Abu Talib

    16/01/2008 17:44

     rappeler le sacrifice historique de Hussein Ibn Abu Talib


    Se rappeler le sacrifice historique de Hussein Ibn Abu Talib

    CE jeudi 17 Janvier 2008, neuvième jour de Moharram (premier mois du calendrier musulman 1429), se vivra avec ferveur par ceux qui se rappellent que le prophète de l’islam ,Sayyidina Muhammad(saw)avait une famille et que celle-ci lui a été dévouée jusqu’au bout dans la défense des valeurs universelles prônées par l’islam, comme le respect des droits humains. L’exemple du petit-fils du prophète, Hussein Ibn Abu Talib, en est une illustration des plus marquantes. Nous le rappelons ici pour être confortés dans la dénonciation des injustices quotidiennes de ce monde. Après l’assassinat d’Ali Ibn Abu Talib, successeur du prophète, l’autorité suprême fut usurpée par les Ommeyades qui avaient transformé l’État en une entreprise familiale privée exerçant un pouvoir absolu et négligeant la volonté du peuple, ignorant les limitations dans l’exercice du pouvoir et le sens de la responsabilité que l’islam a toujours prescrits.
    Hussein Ibn Ali Ibn Abu Talib, petit-fils du prophète Mohammed par sa fille Fatema et fils d’Ali, connaissait parfaitement la jurisprudence de la religion fondée par son grand-père et qu’il était chargé de perpétuer contre vents et marées. Hussein était également renommé pour sa piété mais aussi pour l’importance qu’il accordait aux préceptes de l’islam, notamment en matière sociale et politique, tels qu’ils lui ont été enseignés par son grand-père et par son père Ali qui était une référence exceptionnelle en la matière.
    En raison des qualités de Hussein, de son niveau élevé d’expertise en islam et parce que la règle des Ommeyades s’était transformée en violation des principes fondamentaux de l’islam (prostitutions, orgies, abus d’alcool, absence de justice, discrimination et favoritisme, monopolisation des pouvoirs, appropriation indue des biens publics...), de nombreux musulmans mécontents sont venus se joindre à Hussein, l’invitant à les mener à la révolte contre l’Ommeyade Yazid Ibn Ma’awiyah. Il faut savoir que Ma’awiyah avait en son temps tenté de renverser le père de Hussein, Ali, et qu’il n’y était parvenu qu’après l’avoir fait assassiné. Il a ensuite transmis son pouvoir à Yazid à la fin du 7ème siècle.
    Yazid était un être impitoyable et traitait durement ceux qui s’opposaient à lui, particulièrement ceux de la famille d’Ali, et donc les descendants du prophète. C’était d’ailleurs le seul moyen de s’approprier un pouvoir qui ne pouvait lui revenir, n’en ayant ni la capacité ni la légitimité. Et Hussein était le symbole de tous les obstacles qui gênaient les Ommeyades s’ils voulaient perpétuer leur dictature. Hussein est devenu une menace pour ces derniers lorsque le peuple de l’Irak lui a écrit pour l’implorer de venir, lui promettant de se rassembler en masse autour de lui afin de chasser les Ommeyades de leur pays. L’Irak était aussi le territoire de son père, Ali, et les Irakiens y étaient persécutés par le gouverneur Yazid. Pour faire honneur à la parole donnée à son grand-père, conduit par sa croyance que l’islam et la tyrannie ne peuvent coexister, Hussein, dans un élan de générosité peu commun, leva le drapeau de la réforme, quitta Médine pour Kufa (Irak), accompagné d’environ 150 personnes très proches. Il a réussi, à travers son sacrifice et celui de 72 compagnons, le tour de force de révéler à la face du monde qu’on peut perdre sa vie mais préserver sa dignité et conquérir une victoire sublime dont le souvenir ne se tarira jamais dans le cœur des peuples et servira d’exemple universel.
    En effet, face à une armée de 4.000 soldats bien nourris, bien armés et fortement payés, quelle chance pouvaient avoir 72 personnes affamées et assoiffées depuis des jours, seulement animées de l’innocence et de la foi en la justice ?

    Les troupes de Yazid ont cerné Hussein et ses compagnons en un lieu appelé Karbala, leur bloquant l’accès à l’eau de l’Euphrate. Malgré l’absence de l’appui promis des Irakiens, ceux-là mêmes qui l’avaient appelé à leur secours, Hussein, dans un grand élan de générosité, décida de combattre jusqu’à la dernière goutte de sang contre la tyrannie. Ses compagnons, qui ont également refusé de se rendre, ont vaillamment combattu jusqu’au bout, y compris les enfants et les femmes. Ils ont été brutalement massacrés et mutilés. Quelques survivants furent expédiés à Damas. La plupart des musulmans observent cette tragédie comme une bataille symbolique de la vérité et de la justice, valeurs fondamentales de l’islam.
    En effet, l’Islam engage les musulmans à se conformer au respect des droits fondamentaux en matière de participation politique et à s’impliquer dans la gestion du gouvernement selon la volonté du peuple, pour le bien-être de l’ensemble de la société.

    wa salam





     

     

    Quelques paroles de Sagesse de A à Z.

    16/01/2008 17:21

    Quelques paroles de Sagesse de A à Z.


    Quelques paroles de Sagesse de A à Z. (Quentin Ludwig)
    A


    ABEILLES
    *Le Seigneur révéla aux abeilles: Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que [les hommes] font. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentires de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent. Sourate 16 (An-Nahl - Les Abeilles), versets 68-69.


    ABRAHAM
    *Ô gens du Livre, pourquoi vous disputez-vous au sujet d'Abraham, alors que la Thora et l'Evangile ne sont descendus qu'après lui? Ne raisonnez-vous donc pas? Sourate 3 (Al-Imran - La famille d'Imran), verset 65.


    ABROGATION
    *Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est Omnipotent? Sourate 2 (Al-Baqarah - La Vache), verset 106.

    *Quiconque subsiste la mécréance à la foi s'égare certes du droit chemin. Sourate 2 (Al-Baqarah - La Vache), verset 107.


    ABSENCE
    *Toute absence augmente la considération. Proverbe marocain

    *Ton image est dans mon oeil
    Ton invocation dans ma bouche
    Ta demeure dans mon coeur
    Où donc peux-Tu être absent? Husein Mansour Al-Hallaj (Poèmes mystiques, 35)


    ACCUSATION
    *Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coup de fouet, et n'acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux-là sont les pervers. Sourate 24 (An-Nur - La Lumière), verset 4.


    ACTES
    *Tes actes naissent dans le creuset de ton coeur. Si celui-ci est pur ils seront purs, s'il ne l'est pas ils seront viciés. Faouzi Skalî, Paroles initiatiques soufies (p.67)


    ADORATION
    *Ô Seigneur! qu'est-ce que cela ferait s'il n'y avait ni Paradis ni Enfer? "On verrait qui adore réellement Dieu." Abûl-Hassan Kharaqâni (125)


    ÂGE
    *Le coeur d'un homme âgé ne cesse de rester jeune pour deux choses: la convoitise du bas monde et la longévité. Hadîth du Prophète rapporté par Abou Horaira (Sahih al-Bukhari, 2096)


    ALLAH
    *Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement. S'il leur arrive un bien, ils s'en tranquilisent, et s'il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de l'ici-bas et de l'au-delà. Telle est la perte évidente! Sourate 22 (Al-Hajj - Le Pèlerinage), verset 11.

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