Ancienne Tombe de cheikh Ahmadat'Tijânî(raa) à Fès(Maroc) Mosquée tijânî de Fès(Maroc)
La nouvelle Tombe du Sceau des Saints
Cheikh Ahmadat'Tijânî(radialâhu ane- hou !)
Les oraisons essentielles de la Tariqâtou Tijaniyya ,la Tariqa de la connaissance , sont aux nombres de trois:
- le "LAZIM "(dhikr effectué journalièrement, matin et soir, solitairement à voix basse) - le "WADHIFA" (dhikr effectué une à deux fois par jour, en groupe, à haute voix) - le HEÏLALA ou HADRA (dhikr effectué seulement le vendredi entre la prière du 'Asr et le coucher du soleil, en groupe et à haute voix)
Ces trois oraisons correspondent aux trois degrés de la religion qui ont été enseigné par la tradition prophétique :
- LAZIM / " ISLAM " / CHARI'A
- WADHIFA / " IMAN " / TARIQA
- HEILALA / " IHSAN " / HAQIQA
Chacune de ces oraisons a ses particularités mais tous sont axés sur les formules qui tirent leurs sources fondamentales dans le Coran et la Sunna. Leur évocation est une source de bienfait intarissable tel le Kaouthar (bassin du prophète (saw)) et leur négligence ou abandon est la porte ouverte à tous les malheurs. Ces trois formules sont :
1) La demande de pardon avec le repentir auprès d'Allah : Allah dit : " Ceux qui disent : notre seigneur ! Nous avions cru. Fais-nous rémission de nos pêchés et préserves-nous des tourments du feu ! Les patients, les sincères, les dévots, les généreux et ceux qui implorent le pardon de Dieu dans les dernières heures de la nuit… " (Sourate Imran 3 , versets 16-17)
" Nous n'avons envoyé des messagers que pour qu'ils soient obéi avec la permission d'Allah. Si, lorsqu'ils ont fait du tort à leurs propres personnes ils venaient à toi en implorant le pardon d'Allah et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils trouveraient, certes, Allah, Très Accueillant au repentir, Miséricordieux. " (Sourate Les Femmes 4 , verset 64)
" Celui qui fait une mauvaise chose ou se montre injuste envers lui-même, puis demande à Allah de l'absoudre, trouvera Allah Absoluteur et Miséricordieux. " (Sourate 4 Les Femmes, verset 110)
" Allah n'est pas de nature à les soumettre au supplice alors que tu te trouves parmis eux et il n'est pas disposé à les y soumettre alors qu'ils implorent pardon. " (Sourate Le butin 8 , verset 33)
" J'ai donc dit : " Implorez le pardon de votre Seigneur, car il est grand Pardonneur, pour qu'Il vous envoie du ciel, des pluies abondantes, et qu'Il vous accorde beaucoup de biens et d'enfants, et vous donne des jardins et vous donne des rivières. " ( Sourate Noé 71 , versets 10-11-12)
" Ceux qui, lorsqu'ils ont fait une action immorale ou commis une injustice envers eux-même se rappellent Allah et demandent l'absolution de leurs pêchés, qui donc absous les pêchés si ce n'est Allah ? et qui ne persistent pas dans ce qu'ils ont fait en connaissance de cause. " (Sourate Imran 3 , verset 135)
- Le prophète (saw) a dit :
" Ô ! Hommes soumettez-vous à Allah et implorez son pardon, car moi-même j'implore Son pardon 100 fois dans la journée. " ( Muslim) - Le prophète (saw) a dit :
" Il n'y a pas un serviteur ou une servante qui implore le pardon d'Allah 70 fois dans la journée sans qu'Allah ne lui pardonne 700 péchés. Malheur au serviteur ou à la servante qui commet plus de 700 péchés en un seul jour."
(Baïhaqi et ibn Abi Dounia) - Selon Anas Ibn Malik t le prophète (saw) a dit :
" Allah dit :
"Ô fils d'Adam ! Tant que tu m'appelles et que tu espères en Moi Je te pardonne tes mauvaises actions, et ne m'en soucie guère. Ô fils d'Adam ! Même si tes péchés touchent le ciel et que tu implores mon Pardon, Je te pardonne et Je ne m'en soucie guère. Ô fils d'Adam ! Si même tu viens avec l'équivalent de la terre en péchés et que tu me rencontres sans que tu ne m'associes rien, Je viendrais à toi avec son équivalent en pardon. " (Tirmidhi)
- D'après Abou Sa'id el Khoudri t le prophète (saw) a dit :
" Satan a déclaré :
" Ô mon Dieu ! Je jure au nom de votre Majesté ! J'induirais vos serviteurs dans l'erreur tant que leur âme n'a pas quitté leur corps "
Il dit :
" Je jure par Ma Puissance et Ma Majesté ! Je ne cesserais de leur pardonner tant qu'ils implorent mon Pardon. " (Ahmed et El Hakem)
- Dans " Targhib el Taleb " il est rapporté que le prophète (saw) a dit : " Excédez dans la demande de pardon car la demande de pardon dévore les péchés comme le feu dévore le bois et comme la brebis dévore l'herbe, si le livre d'une personne monte au ciel et qu'il ne contient pas de demande de pardon alors il n'aura pas de lumière mais s'il monte en contenant la demande de pardon il aura une lumière éclatante, il n'y a pas un groupe qui s'assoit dans une assemblée de distraction et qui clôture avec la demande de pardon sans que cette assemblée ne soit comptée entièrement comme une assemblée de demande de pardon. " - Il est rapporté dans le " Kanz " d'après Ibn Chaïba qu'Abou Darda( raa) a dit :
"Bienheureux celui qui trouvera dans son livret un peu de demande de pardon. " - Abou Hourayra a dit :
" Je n'ai pas vu après le messager d'Allah (saw) quelqu'un dire autant que lui : "Je demande pardon à Allah et je me repens à Lui. " (Ibn 'Asaker et Abou Ya'la) - Yahya ibn Mou'adh a dit :
" Il n'est pas un connaissant celui qui n'a pas pour objectif le pardon d'Allah. "
- Ibn Wahaba a dit :
" Celui à qui ses péchés sont immense ne recherche pas à atteindre l'agrément mais il recherche le pardon or celui qui a parfait sa connaissance se trouve certainement dans cette station. "
2) la Prière sur le Prophète Muhammad(saw)
: Allâh(swt) dit :
" Certes, Allah et ses anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez-lui vos salutations. " (Ahzab 33, verset 56) - selon Ibn Mas'oud (raa), le messager d'Allah (saw) a dit :
" les gens qui seront le plus digne de ma sollicitude et de mon amour, le jour de la résurrection, seront ceux qui me bénissaient le plus dans ce bas-monde." (Tirmidhi) - Abou Talha Al Ançari t rapporte :
" Un matin le Messager d'Allah r fut de bonne humeur et la joie se voyait sur son visage. Ils dirent :
" Ô Messager d'Allah ! Ce matin tu es de bonne humeur et la joie se lit sur ton visage " il dit :
" Effectivement un envoyé est venu vers moi de la part de mon Seigneur, Puissant et Glorieux, et a dit : - Toute personne de ta communauté qui prie une prière sur toi, Allah lui écrira dix bonnes œuvres, lui effacera dix péchés, l'élèvera de dix degrés et fera de même. " (Ahmed et Nissa-i) - Il est rapporté dans le " KANZ " par El Khatib qu'Abou Bakr Siddiq t a dit :
" La prière sur le Prophète (saw) détruit les péchés plus que l'eau détruit le feu, le salut sur le Prophète (saw) est meilleur qu'affranchir les esclaves et l'amour du Messager d'Allah est meilleur que d'affranchir les âmes ou de frapper avec le sabre dans la voie d'Allah. "
- L'Imam 'Ali t a dit :
"Quiconque prie sur le Prophète (saw) cent fois le vendredi, viendra le jour de la résurrection avec sur son visage une lumière tellement grande que les gens diront : - Quelle action faisait celui-là ?"(Baïhaqi)
3) La bonne parole : " Il n'y a de dieu qu'Allâh !"
Allah dit : " Sache donc qu'en vérité, il n'y a point de divinité à part Allâh.. !" ( Muhammad 47, verset 19)
"Quand on leur disait :
" Point de divinité à part Allah ", ils se gonflaient d'orgueil " ( Les rangés 37, verset 35)
- Selon Abou Sa'id el Khoudri (raa) il a rapporté que le prophète (saw) a dit que le prophète Moussa (kallimoulâhi) a demandé à son Seigneur :
" - Seigneur ! Enseigne-moi une chose pour t'évoquer et t'invoquer. - Dis : Il n'y a de dieu qu'Allâh. - Seigneur ! Tous tes serviteurs disent cela. - Dis : Il n'y a de dieu qu'Allâh. - Je veux que tu m'accordes une chose personnelle. - Moussa ! Si les sept cieux et les sept terres étaient sur le plateau d'une balance et " Il n'y a de dieu qu'Allâh " était sur l'autre plateau, " Il n'y a de dieu qu'Allâh " l'emporterait sur eux. " (Nissa-i, Ibn Hibban et El Hakem)
- Selon Anas ibn Malek (raa) le prophète (saw) a dit :
" Celui qui dit :
" Il n'y a de dieu qu'Allah " et qu'il la prolonge, cela lui détruit quatre milles de ses grands péchés. " (Daïlami)
- Selon Talha ibn 'Oubeïdallah le prophète (saw) a dit :
" La meilleure chose que nous avons dites , moi et les prophètes qui étaient avant moi c'est la parole :
" Il n'y a de dieu qu'Allâh " (Malek)
- Qourtoubi (raa)a rapporté que le prophète (saw) a dit :
" L'ange de la mort est venu auprès d'un homme, il a regardé chacun de ses membres et n'a trouvé aucune bonne action, ensuite il a fendu son cœur et il n'a rien trouvé, ensuite il lui a ouvert sa bouche et a trouvé sa langue collée à son palais disant : " Il n'y a de dieu qu'Allah " ;
il a alors dit :
" Le Paradis t'est devenu obligatoire par la parole de la sincérité (c'est-à-dire Il n'y a de dieu qu'Allah) "
- Sahl Toustari (raa)a dit :
"La parole " Il n'y a de dieu qu'Allah " n'a d'autres récompenses que la contemplation du noble Visage d'Allah, tandis que le Paradis est la récompense des œuvres."
Il a dit :
"Si la parole de l'unicité est dite par un mécréant alors les ténèbres de la mécréance s'effacent et la lumière de l'unicité s'affermit dans son cœur et si un croyant l'a dit chaque jour mille fois, a chaque fois qu'il l'a dit, elle lui efface quelque chose, c'est le meilleur dhikr comme l'a dit le prophète (saw), c'est la bonne conduite des adorateurs et le pilier des cheminants, c'est la provision des voyageurs et l'excellence des devanciers. "
Que la paix ,la bénédiction,l'élévation et la prière d'Allâh(swt) soient sur le Saint et le noble Prophète Sayyidina Muhammad(saw) et Que la Grâce et l'agrément d'Allâh(swt) soient sur Cheikh Ahmadat'Tijânî Chérif (raa) et la Faydha Ibrahimiyya !
Né et mort à Baghdâd(actuel Iraq ).Il a beaucoup voyagé pour chercher le savoir : Kufa, Basra, Mecqua, Medina, Yemen, Ach-Châm.
Il étudia avec le fameux élève de Abû Hanîfa, Abû Yûsuf ensuite il suivit l'enseignement de Ach-Châfi'î et dans un ouvrage il cite la biographie de tous ses chaykhs qui furent plus de cent.
Il est devenu l?imâm du hadîth à son époque, il a rassemblé la Sunna. Il était versé dans le fiqh et Ach-Châfi'î dit de lui, en quittant Baghdâd :
« Je n'ai pas laissé plus savant derrière moi que Ahmad ».
Il n'a pas écrit de livre, ce sont ses élèves qui prenaient notes et qui ont codifiés ses dires et positions (ainsi que ses réponses).
Il a toutefois composé un recueil de hadîth: « Al Musnad » où les ahâdîth sont compilés d'après leur isnad (tous les ahâdîth rapporté par untel sont cités).
Cet ouvrage comporte plus ou moins 40000 ahâdîth (ainsi que les interprétions des compagnons les concernant) car il accepte le hadîth mursal « détaché » et le hadîth da'îf sous certaines conditions , cette méthodologie est propre à Ahmad. Cette divergence de méthode entre les savants n'est pas un problème mais plutôt comme le dit Ibn Rajab al Hanbalî : « La divergence « „¥„ЃރñﻹƒÑ » est une miséricorde » Il fut persécuté par le calife Abbaside al Ma'mûn et par les tenants du courant de pensée al Mu'tazila car il leur tenu tête. Il fut emprisonné et battu pendant deux ans sur ordre de al Ma'mûn (on rapporte que pour se faire pardonner "al Ma'mûn" lui envoya des cadeaux et le pieux Ahmad de dire :
« Cette épreuve est pire que la première »), libéré plus tard, il poursuivit son enseignement à Baghdâd sous le règne de "al Wâthiq", mais il fut de nouveau persécuté. Il arrêta alors son enseignement et se cacha durant cinq ans jusqu'au règne du calife "al Mutawakkil" qui mit fin à la persécution et expulsa les savants Mu'tazilites et mit fin officiellement à leur philosophie. Ahmad poursuivit alors son enseignement à Baghdâd jusqu'à sa mort.
Ses principes
LeCoran, la Sunna, le consensus des compagnons, le hadîth da'îf, l'avis du compagnon, l'Ijma', al Qiyas, al Istiçhab (l'intérêt général), "Al Maçlaha al Mursala" (le principe de l'utilité libérée), Saddu adh-dharâi' (la fermeture des prétextes).
Ses élèves
Çâlih Ibn Ahmad : (mort en 266H), son fils aîné qui fut le principal rapporteur du fiqh de son père.
Abdallah Ibn Ahmad : (mort en 290H), son fils le plus jeune, c?est lui qui rapporta principalement les ahadîth.
Abû Bakr Al Khallâl: (mort en 311H), il a assemblé l?ensemble du droit Hanbalite (plus que Çâlih).
Al Bukhârî et Muslim furent également élèves de Ahmad.
La majorité des croyants qui suivent cette école Ils vivent en Palestine et en Arabi
D'origine Hachimite dIbn Abdelmutâlib (donc dans la généalogie du Prophète (saw))d'Ibn al Abbas d'Ibn 'Uthmân d'Ibn Châf'a est né en Palestine à Gaza. Muhammad Ibn Idrîss ach-Châfi'î est né l'année du décès d' Abû Hanîfa (mais il rencontrera ses élèves) et mort en 204 en Egypte.
Sa mère, après le décès de son père ,émigra à la Mecque. Il apprit le Coran en bas-âge et sa mère l'envoya dans la campagne (désert) chez les Banî Hudhayl où il apprit l'arabe pur (il réalisa même un recueil de poème), il fut une des personnes les plus éloquentes en langue arabe.
Il reçut sa première licence à l'âge de 15 ans.
Son avantage par rapport aux autres était sa maîtrise exceptionnelle de l'arabe.
Il étudia le fiqh et le hadîth, ensuite, il reçut sa licence du "Muwatta". Il resta avec Mâlik jusqu'à la mort de ce dernier, ensuite, il étudia alors chez Soufian Ibn 'Uyayna, puis chez Al Fudhayl Ibn 'Iyâdh qui était un muhaddîth mais surtout un grand ascète chez qui Ach-Châfi'î apprit la manière d'être (as-samtu).
Ach-Châfi'î dit :
« J'ai côtoyé 12 ans Mâlik : 10 à étudier et deux à le fréquenter. J'ai regretter de ne l'avoir fréquenté que deux ans, car le savoir j'aurais pu l'avoir de quelqu'un d'autre, mas pas sa manière d'être ».
Ensuite, il partit au Yémen puis à Bagdad ainsi que tout l'Irak où il rencontra Ach-Chaybani de qui il apprit et avec qui il eut des controverses (al munâzarâtu). Il rencontra également Ahmad Ibn Hanbal qui suivra son enseignement (il étudia al Hujja, cité plus bas).
En Iraq, il rassembla le fiqh du Hijâz (malikites) et de l'Iraq (hanafites) pour fonder une nouvelle école, dont il dicta les principes à ses étudiants sous la forme d'un livre intitulé : al Hujja (l'évidence). Ces cours se déroulèrent jusqu'en 195, année, où il émigra en Egypte pour rencontre l'imâm Al Layth malheureusement ce dernier décéda avant son arrivée. Malgré cela Ach-Châfi'î étudia l'école Laythite avec les étudiants d'Al Layth. Il va alors intégrer le fiqh de l'imâm Al Layth à son école et créé une nouvelle école, dont le livre s'appela : "al Umm" (l'essence). Parce qu'il y expose de nouveaux hadîth et des procédés différents du raisonnement légal, il revint sur un certain nombre de positions légales qu'il avait prises en Iraq.
Son enseignement en Iraq fut appelé l'ancienne école (al madh-hab al qadîm) tandis que celui de l'Egypte fut appelé la nouvelle école (al madh-hab al jadîd).
Il fut le fondateur de 'Uçûl al Fiqh ": la méthodologie du droit, qu'il appela : Ar-Risala.
Ibn Khaldun a dit dans sa Muqaddima : « L'attribution de "Uçûl al Fiqh "a Ach-Châfi'î est semblable à l'attribution de la logique à Aristote ».
Ach-Châfi'î disait : « Chaque fois que je me vois avancer dans la science, je me vois plus ignorant !».
Ses principes :
Le Coran, la Sunna, al Ijma', l'opinion individuelle des compagnons, al Qiyas, "al Istiçhab" (l'intérêt général).
Ses élèves : Ibn Abdalhakam : (mort en 288H), il fut également élève de Mâlik.
Ibn Harmala : (mort en 266).
Ar-Rabi' Ibn Sulayman al Marâdî : (mort 270H), fut connu en tant que narrateur de al Umm (livre de fiqh en six tomes) qu'il transcrivit au cours de la vie de l'imâm Ach-Châfi'î, ainsi que ar-Risâla (Uçûl al Fiqh) et d'autres ouvrages. Ce fut le plus fidèle de ses élèves.
Yûsuf Ibn Yahia al Buwayhî : il succéda à Ach-Châfi'î en tant que principal maître de l'école. Il faut emprisonné et torturé à mort à Baghdâd pour avoir rejeté la philosophie mu'tazilite officiellement reconnue par le califat de l'époque. Al Muzanî : (mort 273H), il accompagna Ach-Châfi'î tout au long de son séjour en Egypte. Il est connu pour avoir écrit un ouvrage qui rassemble le fiqh de Ach-Châfi'î dans sa totalité. Condensé plus tard sous le titre de Mukhtaçar al Muzanî, il sera l?ouvrage du fiqh le plus lu de cette école.
Notons encore comme élèves de Ach-Châfi'î : Abû Thawr (fondateur de l'école Thawrie) et de Ahmad Ibn Hanbal.
Les croyants qui sont en majorité de l'école châfi'îte
Ils vivent actuellement en Egypte, en Arabie du Sud, au Sri Lanka, en Indonésie, en Malaisie et en Afrique de l'Est (Kenya et Tanzanie) ainsi qu'au Surinam en Amérique du Sud.
"Allâhumma salli `ala Sayyidinâ Muhammad-il fâtihi limâ ughliqa wal khâtimi limâ sabaqa nâsiril haqqi bil haqqi wal hâdy ila siratikal mustaqîm wa 'ala alihi haqqa qadrihi wa miqdarihi-l-`adhîm."
Mâlik Ibn Anas (93-179 H), né à Médine, il était appelé l'imâm de Dar al Hijra. Il était originaire de la tribu de Açbah au Yémen. Son grand père fut 'Amir un des grands compagnons de Médine.
Il était juriste et "Muhaddîth" (il refusait l'opinion). Son ouvrage "al Muwatta" est authentique en majorité.
Son école
Elle est appelée : "Madrasati al hadîth", l'école du hadîth.
Il fut l'élève de Abderrahman Ibn Hurmuz (un érudit de Médine) ainsi que de l'imâm Nâfa' (ancien esclave qui fut un des protégés de Ibn 'Umar) qui fut lui-même élève de Ibn Chihâb Az-Zuhrî avec qui il étudia le hadîth (qui faisait partie de la chaîne d?or, la meilleur « isnad » en terme de qualité de rapporteur) mais son cheikh par excellence en droit fut : Rabia Ibn Abderrahman (dont le surnom était "Rabia ar-Ra°y", l'opinion). C'est la mère de Mâlik qui le poussa à l'étude. Comme le seul voyage de Mâlik hors de Médine, fut son pèlerinage à la Mecque, son savoir se limita donc à Médine.
Ach-Châfi'î dit de son maître Mâlik :
« Mâlik est mon maître auprès de lui j'ai acquis la science. Et il sera ma preuve devant Dieu. Personne ne mérite ma reconnaissance comme Mâlik et quand on parle des savants, il en est l'étoile ».
Ses principes
Parmi les bases de son école : le "Coran", la "Sunna", "l'ijma'," le "qiyas" et une chose que les autres n'ont pas : 'amalu ahlu al madînati, les actes des gens du Médine (pas n'importe qui ! Les actes des gens du savoir). Lorsque Mâlik avait en sa possession un hadîth rapporté par un seul compagnon (hadîth ahâd), Mâlik faisait le jugement suivant :
« Je vis à Médine où il y a un grand nombre de savants qui ont été en contact avec les compagnons et le Prophète (saw). Donc si j'ai un hadîth ahâd et qu'il est contraire à l'agir des gens de Médine, je prend l'avis des gens de Médine ». Cette Source n?est prise en compte que par l'école Malékite. Les autres Sources sont : al istislâh, al maçlahatu al mursala, al 'urf et saddu adh-dharâi' (la fermeture des prétextes)
Ses élèves
Ils sont venus des quatre coins du monde musulman : de Médine, de l'Irak, de l'Egypte, de l'Iffriqiya (Tunisie plus partie de l'Algérie), de Fès (région) et de l'Andalousie. Tous ont étudiés et maîtrisés le "Muwatta"et sont retournés dans leurs pays pour l'enseigner.
D'Egypte : Ibn Al Qassîm (123-191H), on l'appelait le petit Mâlik, il étudia avec lui durant plus de 20 ans. Il est devenu érudit absolu (mujtahidun mutlaqun) mais n'a pas fondé son école en préférant rester dans l'école Malikite.
Il écrit un livre de "fiqh" malékite célèbre :al Mudawwana.
Abû Abdullah Ibn Wahb (121-197H). Il se distingua par la déduction des lois, à tel point que Mâlik lui donna le titre d'al Muftî. Il se vit offrir le poste de juge en Egypte mais il refusa pour garder son indépendance et son intégrité.
D'Iffriqiya : Ali Ibn Zyad (mort : 183H), il étudia plus ou moins 10 ans avec Mâlik.
D'Andalousie : Yahia Ibn Yahia Ibn Kathîr Al Laythî (mort en 234H).
Du Hijâz et de l'Iraq : Ibn Al Mâjachûn (mort : 212H). Nous citons également parmi ces illustres élèves : Muhammad Ibn Idrîss Ach-Châfi'î (c'est sa mère qui l'amena à la Mecque puis à Médine pour s'instruire. Son oeuvre principale
Al Muwatta : l'imâm Ach-Châfi'î dit à son propos : « Nul livre n'existe sur la terre qui soit proche du Coran, plus que le Muwatta de Mâlik ». Mâlik n'a commencé à rédiger le 'Muwatta', avant qu'il n'ai compilé de sa propre main 100.000 ahâdîth. A savoir qu'il a commencé à enseigner à l'âge de 17 ans.
Voulant donner ses leçons, il commençait d'abord par:
- se laver,
-se parfumer,
-porter des habits neufs, puis il mettait un turban. Il ne se lassait guère de sa mission . Il arrivait parfois à Médine qu'on posa une question à un des 'ulama de Médine et la réponse était toujours :
« Peut-on donner une fatwa alors que ce savant se trouve à Médine ! ».
Et malgré sa réputation et sa compétence, il ne donnait son opinion sur une affaire sans qu'il n'en soit sûr. On a rapporté qu'on lui a demandé de donner son avis au sujet de 48 questions, il n'a donné réponse que sur 16, quant aux autres, il dit :
« Je ne sais pas !».
Il disait toujours que celui qui aura donné tant de réponses, commettra sûrement des erreurs et celui qui se croit apte à répondre à toute question, qu'il soit prêt à s'exposer soit au Paradis soit à l'enfer.
Le Muwatta en tant qu'ouvrage d'ordre religieux, n'est pas un simple recueil ou une compilation de ahadîth, il renferme également, à part les ahadîth, des fatawâ que Mâlik avait envisagées, en abordant un tas de cas susceptibles de se produire.
Les croyants qui suivent en majorité l?école malékite
Ils se trouvent pour la plupart dans la Haute-Egypte, en Afrique du Nord, en Afrique de l'Ouest (Mali, Nigeria, Tchad, ') et dans les états du Golfe arabe (Koweït, Qatar, Bahrein).
Qu'Allâh(swt),l'unique transcendant ! le souverain de la dialectique universelle ! le façonneur inconditionnel des lois chimiques et alchimiques ! nous ouvre les gréniers sacrés de la connaissance spirituelle ! Qu'il nous aide à percevoir les subtilités particulières du monde invisible et cosmique !
Biographies des juristes des grandes écoles:Abû Hanîfa
22/08/2007 18:26
Abû Hanîfa
Sa vie
Abû Hanîfa An Nu'mân Ibn Thâbit (80-150 Hégire) , l'année de la date de sa mort coïncide avec celle de la naissance de Ach-Châfi'î.
Né à Kufa (Iraq), ville construite par les musulmans, il est d'origine persane. Il fut contemporain des califats Omeyyades et Abbassides. Afin d'assurer son indépendance financière et donc intellectuelle, il exerçait le métier de commerçant. On rapporte qu'il effectuait 1000 rak'at chaque nuit.
Certains disent qu'il est « tâb'i'u tâbi'î », mais d'autres le place comme « tâbi'î » car il a rencontré Anas Ibn Mâlik (d'après Al Khâtib). C'est notamment lui (Abû Hanîfa) qui a rapporté le hadîth d'après Anas, où le Prophète (saw) dit : « Etudier le savoir est une obligation pour tout musulman » (rapporté entre autres par Ibn Mâjah)
Il rencontra l'Imam Mâlik Ibn Anas.
Abû Hanîfa était appelé le juriste de l'Irak, il a eu pour maître Ahmâd Ibn Abî Soulayman (pendant 18 ans) apprenant le fiqh. Il eut également comme maître Ibrâhim An-Nakh-î (qui fut lui même élève de Al Qama Ibn Qays qui était élève de Ibn Mass'ud ). Son savoir attira la convoitise des califes Omeyyades qui lui proposèrent la charge de juge (qâdî) de Kufa, qu'il refusa bien qu'il ait été battu pour cela par l'émir de Kufa, Yazîd Ibn 'Umar. Il refusa également lors du califat Abbasside d'être nommé à la cour, et fut emprisonné à Baghdâd par le Calife Ja'far al Mansûr, jusqu'à sa mort.
Son école :
On l'appelle l'imâm des gens de l'opinion « ﻱ » car cette école recourt beaucoup à l'argumentation rationnelle dans sa méthodologie et parce qu'il se basait sur le fiqh hypothétique : travaillant à rechercher les solutions à des problèmes non encore posés.
Abû Hanîfa était très rigoriste avec les hadîth (il ne se suffisait pas d'un hadîth çahîh, il devait en plus être largement connu (mach-hûr)), car il y avait beaucoup de problèmes à Kufa (lieu de départ des révoltes contre 'Uthman et 'Ali). De même, politiquement, le pays se trouvait sous la dictature de Al Hajjaj Ibn Yûssuf, qui appliqua une forte répression contre les musulmans (surtout ceux qui étaient d'un avis opposé au sien ! Il se permit même d?assiéger Médine et d'abîmer la Ka'aba !).
Abû Hanîfa possédait un livre de hadîth: le Musnad d'Abû Hanîfa. Il a utilisé, de par son rigorisme en matière de hadîth, très peu des hadîth qui étaient à sa disposition. Il recourra, donc, beaucoup au Qiyas, mais comme l?analogie n?a pas toujours réponse à tout, il eut alors fréquemment recourt à l?Istihsan. Mais Abû Hanîfa disait :
« Lorsqu'un hadîth est authentique, cela est mon école » (Ibn Abidîn, in « La Tahawiyya », p 42,éd. Sabil)
Ses principes :
Le Coran, la Sunna, l'Ijmâ', le Qiyas, l'Istihsan (l'intérêt général) et al 'Urf .
Ach-Châfi'î a dit :
« Tout le monde est redevable dans le droit à Abû Hanîfa ».
Il établit sa méthode d'enseignement sur le principe de la chûra. Il proposait à ses étudiants un problème légal qu'ils discutaient en groupe et il leur demandait de noter sa solution lorsqu'ils arrivaient à une position unifiée. Ses élèves :
Les élèves d'Abû Hanîfa (il les impliquait beaucoup dans son travail de fiqh, associant ses élèves les plus brillants à ses prises de positions. Ces élèves n'étaient pas toujours d'accord sur son point de vue, mais il était le plus savant d'entre eux) :
Abû Yûsuf (113-182 H), vécu à l'époque Abbasside et fut Qâdi al Qûdat (chef de la magistrature). Il a écrit pour Harûn Rachîd, le livre Al Kharâj (structure de l'impôt foncier). Il fut un des enseignants de Ahmad Ibn Hanbal. Il fut élève avant Abû Hanîfa de Ibn Abû Layla dont le père fut compagnon. Il était très érudit dans le domaine du hadîth. Il étudia avec Abû Hanîfa durant neuf ans. A la mort de son maître, il se dirigea vers Médine pour étudier avec Mâlik. De par sa haute fonction, il fut un des vecteurs de la propagation de l?école hanafite dans tout l?empire musulman. Hassân Ach-Chaybânî (132-189 H). Il fut nommé juge par le Calife Harûn Rachîd, mais y renonça assez vite à cause des compromis que cela lui demandait. Il voyagea avec le Calife au Khurasân et mourut dans la ville de Ray, où il fut enseveli. Il fut également spécialiste du hadîth. Il grandit à Kufa où il étudia sous les ordres de Abû Hanîfa, puis de Mâlik (trois ans), Abû Yûsuf et bien d'autres. Il enseigna dans la mosquée de Kufa alors qu'il n?avait que vingt ans. Il fut un des enseignants de Ach Châfi'i Zafar (110-158 H), fut parmi ceux qui suivirent l'exemple d'Abû Hanîfa en refusant sa nomination de qâdî, même si le poste offert était très attrayant. Il préféra enseigner jusqu?à sa mort, à 42 ans à Baçorah.
Ces trois élèves furent mujtahîd absolus, mais n'ont pas fondés leurs écoles. Par contre, ils ont critiqués les méthodologies ou les avis de leur propre école. Il y eu donc plusieurs courants dans la même école, c'est également une preuve de la vitalité du fiqh de l'époque, car les débats internes étaient nombreux et constructifs.
Croyants qui suivent en majorité l'école hanafite
Ils se trouvent pour la plupart en Inde, Afghanistan, Pakistan, Iraq, Syrie, Turquie, Guyane, Trinidad, Surinam, à l'île de la Réunion et quelque peu en Egypte.
Lorsque les gouverneurs ottomans codifièrent au 19e siècle la loi islamique en s'appuyant sur l'école hanafite, tout érudit aspirant à être juge était obligé de l'étudier, ce qui favorisa le développement de l'école hanafite dans tout l'état ottoman. , l'année de la date de sa mort coïncide avec celle de la naissance de Ach-Châfi'î. Né à Kufa (Iraq), ville construite par les musulmans, il est d'origine persane. Il fut contemporain des califats Omeyyades et Abbassides. Afin d'assurer son indépendance financière et donc intellectuelle, il exerçait le métier de commerçant. On rapporte qu?il effectuait 1000 rak?at chaque nuit.
Certains disent qu'il est « tâbi'u tâbi'î », mais d'autres le place comme « tâbi'î » car il a rencontré Anas Ibn Mâlik (d'après Al Khâtib). C'est notamment lui (Abû Hanîfa) qui a rapporté le hadîth d'après Anas, où le Prophète (saw) dit : « Etudier le savoir est une obligation pour tout musulman » (rapporté entre autres par Ibn Mâjah)
Il rencontra l'Imam Mâlik Ibn Anas.
Abû Hanîfa était appelé le juriste de l'Irak, il a eu pour maître Ahmâd Ibn Abî Soulayman (pendant 18 ans) apprenant le fiqh. Il eut également comme maître Ibrâhim An-Nakh-î (qui fut lui même élève de Al Qama Ibn Qays qui était élève de Ibn Mass'ud ). Son savoir attira la convoitise des califes Omeyyades qui lui proposèrent la charge de juge (qâdî) de Kufa, qu?il refusa bien qu'il ait été battu pour cela par l'émir de Kufa, Yazîd Ibn 'Umar. Il refusa également lors du califat Abbasside d?être nommé à la cour, et fut emprisonné à Baghdâd par le Calife Ja'far al Mansûr, jusqu'à sa mort.