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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

  • 1463 articles publiés
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  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
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    Quizz sur le Prophète Sayyidina Muhammad (Salalahou alayhi wa salam )

    18/08/2007 16:46



    Quizz sur le Prophète Sayyidina  Muhammad (Salalahou   alayhi wa salam )








    1) Quelle était la mission du Prophète (pbsl) selon ses dires ?

    a) parfaire les bonnes manières des gens
    b) tuer tous les kafirs
    c) critiquer ceux qui ne suivent pas le Chemin de Dieu









    2) Quand un juif vint attraper le Prophète (pbsl) par le col et le secoua, que fit le Prophète (pbsl) ?

    a) il frappa le juif
    b) il ordonna aux autres de tuer le juif
    c) il sourit et demanda à ce qu'on donne au juif ce qu'il voulait








    3) Lorsqu'un bedouin se mit à uriner dans la mosquée devant tout le monde, qu'ordonna le Prophète(saw) aux compagnons ?

    a) de jeter des pierres sur cet homme pour qu'il arrête
    b) de laisser cet homme finir d'uriner puis de nettoyer l'endroit
    c) de couper la tête de cet homme


    4) Selon le Prophète (pbsl), le véritable croyant est celui qui :
    a) critique ses frères et soeurs constamment
    b) dit du bien ou se tait (plutôt que de dire du mal)
    c) le regard sévère, ne parle que de halal et haram








    5) C'est une sounna de :
    a) sourire
    b) faire la tronche
    c) être grossier


    6) Selon le Prophète (pbsl), lequel de ces croyants est le meilleur ?

    a) celui qui reste dans son coin et qui ne commet pas de péchés
    b) celui qui côtoie les gens, commet des péchés puis se repent sincèrement
    c) celui qui critique tout le monde


    7) La meilleure des aumônes est quand on :
    a) s'offre une nouvelle paire d'Air Max
    b) nourrit un estomac vide
    c) critique les autres


    8) :
    a) ne pas se faire remarquer par les voisins car ils pourraient venir en demander
    b) rajouter de l'eau pour qu'il y ait assez de soupe à offrir aux voisins
    c) ne pas oublier les dattes



    9) Selon Aisha (ra), que faisait le Prophète quand il était à la maison ?
    a) il demandait à ce qu'on lui apporte à manger en rajoutant "et plus vite que ça!"
    b) il aidait tous les membres de la famille dans les tâches quotidiennes (vaisselle...)
    c) il demandait à ne pas être dérangé pendant qu'il faisait la sieste


    10) Selon le Prophète (pbsl), le meilleur des hommes est :
    a) celui qui est le meilleur (le plus gentil) avec son épouse
    b) celui qui gagne le plus d'argent
    c) celui qui a le regard le plus sévère

    11) Quand le Prophète (pbsl) n'aimait pas une certaine nourriture, il :
    a) critiquait la cuisinière
    b) ne disait rien et ne faisait rien
    c) jetait la nourriture par terre pour montrer son mécontentement

    12) Selon le Prophète (pbsl), quelle part de l'Islam est la meilleure ?
    a) porter la barbe
    b) s'habiller "à la sounna"
    c) donner à manger et saluer ceux que l'on connaît aussi bien que ceux que l'on ne connaît pas

    Note: je parle bien de "meilleure", à savoir que les autres ne sont pas nulles :)


    13) Quand le prophète(saw) passait devant les enfants,il :
    a) les saluait
    b) leur disait d'arrêter de perdre leur temps à jouer inutilement
    c) les critiquait

    14) Selon le Prophète (pbsl), on n'est pas un véritable croyant tant que :
    a) l'on n'aime pas pour son prochain, ce que l'on aime pour nous même
    b) l'on ne critique pas les autres
    c) l'on ne parle pas vainement

    15) Selon le Prophète (pbsl), qu'est-ce qui est aux "pieds de la mère" ?
    a) le sol
    b) le Paradis
    c) des pantoufles

    16) Encore selon le Prophète (pbsl), un croyant n'est pas vraiment croyant si :
    a) il ne critique pas les autres
    b) il mange alors que son voisin a faim
    c) il n'est pas injuste avec les kafirs

    17) Selon le Prophète (pbsl), la recherche du Savoir est une obligation pour :
    a) l'homme et la femme
    b) l'homme seulement
    c) le savant seulement

    18) Quand, tous les matins, son voisin juif déversait des ordures devant la porte de la maison du Prophète (pbsl), que faisait ce dernier ?
    a) il critiquait le voisin
    b) il remettait les ordures devant la maison du juif
    c) il ne disait rien et nettoyait le sol

    19) Quand un matin, il ne vit pas d'ordures devant sa porte, que fit le Prophète (pbsl) ?
    a) il ne dit rien
    b) il se rejouit que le juif ne soit probablement plus là
    c) il alla rendre visite au voisin juif pour demander de ses nouvelles, puis finalement découvrit que ce dernier était malade.


    20) Que faisait le Prophète (pbsl) quand des SDF l'invitaient à manger avec eux ?
    a) il acceptait et mangeait par terre avec eux
    b) il leur riait au nez
    c) il partait dégoûté




    21) Selon le Prophète (pbsl), qui est le plus fort d'entre nous ?
    a) celui qui a les plus gros biceps
    b) celui qui est 4ème dan de taekwondo
    c) celui qui contrôle sa colère

    22) Que dit le Prophète (pbsl) à un jeune homme qui voulait combattre pour la défense des musulmans (jihad) ?
    a) de venir rejoindre l'armée
    b) de retourner chez ses parents et de s'occuper d'eux jusqu'à leur mort
    c) qu'il avait raison de laisser ses parents seuls

    23) Quand le Prophète (pbsl) arriva, sur son dromadaire, à la Mecque lors de sa conquête par les musulmans, il était :
    a) fier et souriant
    b) la tête tellement baissée par humilité qu'elle touchait presque la bosse du dromadaire
    c) le ton sévère contre les ennemis mecquois

    24) Que dit le Prophète (pbsl) aux mécréants de la Mecque, juste après avoir conquis cette ville (ces mécréants l'avaient attaqué et humilié pendant plus de 10 ans avant qu'il ne soit contraint de quitter la Mecque) ?
    a) "vous allez tous mourir"
    b) "soit vous vous convertissez, soit vous avez la tête coupée"
    c) "Allez, vous êtes libres"


    25) Quand il priait et que sa petite-fille essayait de monter sur son dos, que faisait le prophète ?
    a) il la repoussait
    b) il la laissait s'amuser et ne la dérangeait pas pendant qu'elle jouait
    c) il la corrigeait


    26) Quand les habitants de Ta'if poursuivirent le Prophète (pbsl) en lui jetant des pierres jusqu'à ce que le sang coule de ses sandales, que demanda-t-il à Dieu ?
    a) de punir ces gens
    b) de pardonner à ces gens
    c) de détruire cette ville


    27) Que fit le Prophète quand un jeune homme vint demander l'autorisation de pratiquer la fornication ?
    a) il le maudit
    b) il se moqua de lui
    c) il lui expliqua pourquoi la fornication est interdite

    Réponses :

    1) a
    2) c
    3) b
    4) b
    5) a
    6) b
    7) b

    8) b
    9) b
    10) a
    11) b
    12) c
    13) a
    14) a



    15) b
    16) b
    17) a
    18) c
    19) c
    20) a
    21) c



    22) b
    23) b
    24) c
    25) b
    26) b
    27) c









    Commentaire de CHOUAIB (21/08/2007 20:29) :

    Baraka Allahou fik Momowally pr ces actes meritoires. Par contre j'ai une question, je me demandais si les actes 1,2,3 ... sont les plus méritoires ? y a til un classement ? Car si c'est le cas je suis etonné de voir que l'acte "quete de la science" est des plus importants car j'entend souvent dire "nan mais ca serd a rien l'ecole, l'important c'est d'avoir la fois et se pratique sa religion ect..."


    Commentaire de Momo wally (21/08/2007 20:33) :

    Assalamu' alaykum wa rahmatu 'Allahu wa barakètuh ou fik el baraka Je pense pas en fait qu'ils soient classés dans un ordre précis, wa Allahu A3lèm! Peut-être qu'il aurait fallut ne pas mettre de numéros... dansl! C'est vrai que le principal c'est d'avoir la foi avant tout, mais le truc c qu'on vit dans ce monde, on doit étudier et penser à notre avenir dans ce monde aussi. Le plus difficile, et c là où on a du mérite je pense, c de pouvoir concilier les études ou le travail, la vie quotidienne et notre foi. Etudier, travailler et vivre sans oublier Allah et nos devoirs envers Lui! On doit faire le jihad contre nous-même chaque jour, à chaque instant... Et essayer de choisir une voie proffessionnelle qui n'aille pas à l'encontre des principes de l'Islam. wa Allahu A3lèm! Assalamu' Alaykum wa rahmatu' Allah ta'ala wa barakatuhu!




     

     

    MUHAMMAD:L'ELU DE LA CREATION

    17/08/2007 17:59



    MUHAMMAD:L'ELU DE LA CREATION

    MUHAMMAD:L'ELU DE LA CREATION
    Une traduction de l'ouvrage de



    CHEIKH AL ISLAM

    IBRAHÎM NIASS

    (1900 - 1975)

    Publié en arabe sous le titre.

    LES ETOILES DE LA GUIDEE SUR LE FAIT QUE MUHAMMAD EST LE MEILLEUR DES PROPHETES.









    ŒUVRES DU GARSIS DISPONIBLES OU EN PREPARATION.



    TABLE DES MATIERES.

    0 - Note de présentation de le présente traduction 5

    1 - Introduction. 8

    2 - Des positions de Muhammad (PSL)

    et des autres prophètes (PSE) dans le Coran. 9

    3 - Dix-neuf arguments plaidant la préséance

    de Muhammad (PSL). 11

    4 - Arguments des contradicteurs et leurs critiques. 18

    5 - L'Antériorité de Muhammad sur ses pairs

    et sa mention par eux. 28

    6 - Parallèle entre Muhammad et Jésus 43

    7 - Conclusion générale 46.


    NOTE DE PRESENTATION DE LA PRESENTE TRADUCTION :

    I Préambule.

    Gloire à Dieu ,Maître des mondes  ! Paix et Salut sur notre Seigneur Muhammad (PSL), l'élu de Dieu, qui en a fait la meilleure créature, sur les autres prophètes et messagers, et sur leurs familles.

    Nous avons le plaisir et l'immense honneur de mettre à votre disposition cet important ouvrage de Cheikh Ibrahima Niass. Ouvrage qu'il a particulièrement destiné aux musulmans négligeants au point de méconnaître la haute position de leur messager auprès de Dieu, ou qui ont été tout simplement trompés, volontairement ou non, sur la nature exacte du Sceau des Prophètes.

    Mais au delà de ce groupe, cet ouvrage s'adresse à tous les hommes désireux de trouver la bonne voie pour adorer Dieu, aux savants et prêcheurs par la richesse, la précision et l'érudition du texte, et s'adresse surtout aux musulmans ordinaires, comme nous, qui tout en aimant notre prophète, n'avons pas une culture islamique suffisante pour avoir, de lui, une considération à la hauteur de sa valeur.

    Cet ouvrage a donc comblé un grand trou. Il a éveillé les négligeants, rétabli dans la vérité les musulmans perdus, a détruit les arguments des contradicteurs et affermit les savants. Je me permettrais de citer le Professeur Ibrahîm Mahmûd Diop qui nous appris qu'une de ses connaissances marocaines a retrouvé sa foi après la lecture de l'ouvrage.

    J'espère que cette nouvelle traduction aura des effets positifs sur les cœurs des lecteurs. Et qu'une grande partie de la force de conviction et de la hargne de l'auteur se transmettront au travers cette traduction pâle et imparfaite, par un effet de la grâce divine et non par un mérite quelconque de ce travail. Amin.

    Nous espérons avoir servi, par ce travail, Allah, le prophète Muhammad (PSL), l'Islam, Cheikh Ibrahima Niass et tous les musulmans.



    II - LA NOUVELLE TRADUCTION PAR RAPPORT :

    A -LA PREMIERE.

    L'impression de 1969 de l'ouvrage en langue arabe a été réalisée par l'Imprimerie de Carthage (Paris) qui en a aussi assuré la traduction. L'impression a été surveillée par Ibrahim Ahmad Niang, sur ordre de Cheikh Ibrahîm Niass.

    De notre point de vue, la première traduction est bonne. Car elle a réussi à diffuser le message dans son ensemble. Elle a été lue par un grand nombre de francisants qui ont acquis par elle une dimension supérieure dans la connaissance du Prophète (PSL).

    Notre traduction s'appuie sur la première. Mais elle a fait l'objet de beaucoup de changements. A l'origine, il était question d'y amener des modifications légères. Mais à l'arrivée, les deux textes se retrouvent très différents tant au choix des expressions, de la traduction des hadiths et des versets coraniques. On ne peut pas traduire mot à mot. Il n'est pas non plus toujours judicieux de résumer un auteur. Ceci explique que nous avons ré-introduit des poèmes qui étaient résumés; nous avons éclaté des passages qui étaient résumés.


    III - REMARQUES PRINCIPALES PAR RAPPORT AU

    TEXTE ARABE :

    Les grands traits de la traduction sont les suivants.

    1) Le professeur Ibrahim Ahmad Niang, disciple et élève direct de Cheikh Ibrahim Niass, celui-là même qui avait la charge de surveiller l'impression de 1969, nous a apporté sa collaboration sur les questions de fond traitées dans l'ouvrage.
    Toutes les traductions des versets cités, sont, sans exception, celles du Professeur Hamidullah.
    Les versets sont donnés en gras, sont numérotés de sorte que lecteur puisse facilement se référer au Coran au besoin et lire les versets en arabe.

    Puisque le lecteur francisant ne connaît pas forcément les versets coraniques, nous avons jugé utile de compléter les parties de versets cités en donnant si possible tout le verset.

    Les paroles du Prophète (PSL) sont aussi donnés en gras et en italique.

    Nous avons omis certaines discussions des sources, surtout concernant les hadiths. Nous pensons que ceci intéresse d'abord le chercheur forcément arabisant.

    Un effort a été fait pour la présentation du texte. Des titres et sous-titre ont été introduits pour la lisibilité du texte et les facilités de recherche.

    Le titre de la traduction est différent de celui de la version arabe. Ceci tient à des raisons de communication. Le public est souvent très soucieux et très pressé. Les ouvrages sont aussi présentés pêle-mêle dans les librairies. Le titre mis en avant -Muhammad: l'élu de la création - représente le sens intrinsèque de l'ouvrage et représente un signal court, précis et significatif à tout lecteur potentiel.

    Le texte est accompagné de notes historiques tirées de la traduction du Coran de Hamidullah sur les prédictions bibliques de la venue de Muhammad (PSL).


    1 - INTRODUCTION :

    Louange à Dieu qui a donné plus de mérite à certains prophètes par rapport à d'autres, qui a rehaussé le prestige de certains messagers à l'égard d'autres, qui a rendu notre Prophète Muhammad (PSL), que les salutations divines soient sur lui, le plus méritant de tous, et l'a placé au summum des situations. Il est de part les textes et des avis unanimes, le plus digne, le plus parfait des créatures, le seigneur des enfants d'Adam (PSL), la miséricorde des humains , même ceux qui reçurent les prophéties et les messages divins. Que les salutations divines soient sur Sa famille, sur Ses compagnons sur Sa nation, la meilleure nation que l'humanité ait connue - selon les textes religieux et les versets du Coran.

    Après ce préambule, je tiens à dire que depuis de nombreuses années j'entends des propos attribués à certains musulmans, propos que j'ai classés parmi les élucubrations insensées et j'ai décidé de ne pas tremper ma plume pour les réfuter

    Malheureusement elles se répandirent et se divulguèrent. De plus, la plupart de nos compagnons sont illettrés, ne connaissant du Livre que des espoirs et des bribes, et des erreurs et perditions que leurs chefs ont enjolivées; et parmi celles-ci, l'affirmation selon laquelle il n'existe pas de preuve dans le Livre (Le Coran) attestant que Muhammad (PSL) est le meilleur des prophètes, détenteurs des vérités et des miracles.

    J'ai alors craint que les masses ignorantes prêtent l'oreille à ces fantaisies. Et j'ai rédigé cette réponse succincte à leur intention ; en conformité avec les préoccupations de nos contemporains réputés pour leur manque de soucis. J'affirme que la préséance entre les Prophètes est mentionnée dans le Saint Coran ainsi que la place privilégiée de Muhammad (PSL) par rapport aux Prophètes et aux Messagers. Cela est plus clair que le jour et ne mérite pas de preuves. Un poète a dit :

    Comment l'intelligence peut-elle accepter que le jour ait besoin d'être prouvé?

    Etant donné que nous nous débattons avec des esprits bornés [ceux qui ont avancé l'affirmation grossière, citée ci haut, note de l'éditeur], notre réponse sera à la mesure de leurs esprits.

    Nous déclarons que le Coran a mentionné que Muhammad (PSL) est la miséricorde de l'humanité. Il est prouvé qu'il sera l'intercesseur en leur faveur le jour du jugement dernier, qu'il est le seigneur (sayyed) des fils d'Adam et d'Adam lui même (PSL), et tous seront sous sa bannière le jour de la résurrection. Il est le dernier et le guide des Prophètes, sa religion est la meilleure, sa nation est la plus parfaite, son Livre est le plus valeureux de tous les livres révélés par le Ciel. Il sera le premier à émerger de la terre. Il sera le premier à entrer au Paradis. Il possède l'intercession (äl-wasîla). Dieu l'a respecté plus qu'aucun autre . Il a rehaussé son prestige, lui a tout ouvert, lui a tout pardonné, a immunisé sa famille contre la souillure, l'a fait voyager de nuit aux cieux, a juré par sa vie, par son temps, par son pays, et lui a octroyé la profusion (äl-kawthar). Ses signes (du Coran, äl-qur-ään) sont éternels . Il fut le messager à toute l'humanité sans exception. Nous allons maintenant donner les éléments argumentaires de ce que nous venons juste d'avancer.

    2 - Des positions de Muhammad (PSL) et des autres

    prophètes (PSE) dans le Coran.

    Selon les exégètes, il y a une différence entre les positions des autres prophètes (PSE) et celle de notre prophète (PSL), l'Aimé de Dieu. Voici quelques versets qui vous expliquent en partie cette affirmation .

    2-1 : Avec le Prophète Abrahîm (PSL).

    Commençons tout d'abord par la différence de position entre lui et le Khalîl (ami de Dieu ) : Äl-khalîl Ibrahîm (PSL) espère le pardon en disant : "C'est de Lui dont je convoite qu'Il me pardonne ma faute, au jour de la Rétribution" (26:82), alors que la position du Habîb (Confident de Dieu) à ce propos est la suivante : " Oui, Nous t'avons rendu victorieux d'une victoire éclatante afin que DIEU te pardonne les prémices de ton péché , et ce qui en a tardé, et qu'Il parachève sur toi Son bienfait et qu'Il te guide au droit chemin " (48:1-2).

    L'Ami est dans la situation du solliciteur . Il dit : " Ne me fais point ignominie, au jour où l'on sera ressuscité..." (26: 87) . Alors qu'il a satisfait le Confident, sans la moindre sollicitation . "...le jour où DIEU épargnera l'ignominie au Prophète et ceux qui avec lui croient" (66:8)

    L'Ami demande encore : "Et assigne- moi pour la postérité, une langue de vérité" (26:84); quand au confident, Il lui dit : "et [Nous avons] élevé haut pour toi ta renommée" (94:4). S'agissant de l'Ami, Il dit : "...et éloigne-moi, avec mes enfants, d'adorer les idoles " (14:35). Alors que le Confident : "Dieu ne veut autre chose , en vérité , que faire partir de vous la souillure, gens de la Maison , et vous purifier de purification" (33:33). L'Ami dit : "Dieu me suffit" (9:129, 39:37), alors que pour le Confident : "... alors Dieu te sera suffisant. " (7:62). L'Ami dit : "Oui, je vais vers mon Seigneur : Lui me guidera" (37:99). Alors que le confident : "Gloire à celui qui, une nuit, fit voyager Son esclave, de la Sainte Mosquée à la très lointaine Mosquée dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certains de Nos signes! - C'est Lui, vraiment, qui entend, qui observe." (17:1). Et ainsi de suite...

    2-2 : Avec le prophète Moïse (PSL).

    Quant à l'Interlocuteur, Moïse (PSL), il vint au rendez-vous [au mont Sinaï]; quant à Muhammad (PSL), le confident, Dieu le vit venir: "Gloire à Celui qui, une nuit, fit voyager Son esclave ..." (17:1). L'entrevue de l'Interlocuteur eut lieu au mont Sinaï, alors que celle du confident eut lieu sur le Trône Divin, au summum des hauteurs. Dieu a parlé à Moïse (PSL) par inspiration divine alors qu'Il s'adressa à Muhammad (PSL), verbalement et visiblement. Dieu répondu a l'Interlocuteur : "tu ne pourra jamais Me voir" (7:143). En parlant au Confident (PSL), Il dit : " le cœur n'a pas menti ce qu'il a vu " (53:17). Moïse se jeta par terre, foudroyé, alors que pour Confident : "le regard ne chavira pas, et ne se rebiffa non plus" (53:17)

    Dieu rapporta les paroles de Moïse (PSL) ainsi : " Et qu'est-ce qu'il y a dans ta main droite, Oh Moïse. Il dit : "C'est mon bâton, sur quoi je m'appuie, et avec qui j'effeuille, pour mes moutons, et qui pour moi d'autres usages" " (20:17-18), alors qu'Il garda secrète sa conversation avec le Confident; et la rapporta vaguement en disant : "Dieu révéla donc à Son serviteur ce qu'Il révéla ..." (53:9).

    [Une discussion similaire entre Muhammad et Jésus (PSE) est disponible au chapitre 5].

    3 - Dix-neuf arguments plaidant la préséance de Muhammad (PSL).

    äl-Fakhru äl-Râzî livre le commentaire suivant du verset : " Parmi ces messagers, Nous avons donné aux uns excellence par-dessus des autres. Il en est à qui Dieu a parlé; il en a élevé d'autres en grade..." (2:253).

    La nation est unanime pour considérer certains prophètes plus méritants que les autres et que Muhammad (PSL) est le plus méritant de tous . Il y a pour soutenir cette thèse plusieurs raisons.

    Premier argument.
    Dieu Le Très Haut a dit, effet : " Nous ne t'avons envoyé que comme par miséricorde pour les mondes" (21:107). Etant donné qu'il est une miséricorde pour toute l'humanité , il est normal qu'Il soit supérieur à toute cette humanité.

    Deuxième argument.
    Dieu le Très Haut a aussi dit: "et [Nous avons] élevé haut pour toi ta renommée" (94:4) On rappelle d'ailleurs à ce sujet que Dieu a accouplé la citation du nom de Muhammad (PSL) avec Son Propre Nom, dans la profession de foi , dans l'appel à la prière, dans le tachahud (formule à réciter dans la dernière position assise de la prière avant le salut final); alors qu'aucun autre prophète n'a le privilège de cette citation accouplée.

    Troisième argument.
     Dieu le Très Haut a lié Son obéissance à la sienne : " Quiconque obéit au messager obéit alors certainement à Dieu" (4:80); l'acte d'allégeance envers Lui à celui pris envers le Prophète (PSL): " Oui, ceux qui te prêtent serment ne font que prêter serment à Dieu : la main de Dieu est au dessus de leurs mains..." (48:10) ; Sa Puissance à la sienne: " Alors à Dieu la puissance, et à Son messager et aux croyants! ..." (63:8) ; Sa satisfaction à la sienne: "Alors que Dieu, - Son messager aussi - a plus de droit à ce qu'ils L'agréent, s'ils sont croyants" (9:62) ; et même Son acquiescement au sien: "Ho, les croyants ! cherchez à répondre à Dieu et au messager lorsqu'il vous appelle à ce qui donne la vie, et sachez que, oui, Dieu s'interpose entre l'homme et son cœur, et que vous Lui serez rassemblés."(8:24).

    Quatrième argument.
    Dieu a ordonné à Muhammad (PSL) de lancer un défit sur chaque chapitre (sourate ) du Coran en disant : "...et venez donc avec une sourate semblable à ceci.." (2:23). La sourate la plus courte est celle de la profusion (äl-kawthar) qui ne contient que trois versets. On dirait que Dieu a défié les contradicteurs par chaque paquet de trois versets. Etant donné que le Coran contient plus de six mille versets, il est donc logique de ne pas considérer le Coran comme seul miracle mais plutôt deux mille miracles et plus. Si cela est admis, nous disons que Dieu le Très Haut a cité l'honneur accordé à Moïse pour neuf miracles, alors que l'honneur accordé à Muhammad (PSL) est plus prépondérant, grâce à ces nombreux versets.

    Cinquième argument.
    Le miracle réalisé par notre prophète (PSL) est plus prodigieux que les autres miracles du reste des prophètes; il s'en suit qu'il est le meilleur prophète. Sur un premier plan, le Prophète a dit : "le Coran est par rapport aux autres écritures saintes comme Adam par rapport aux autres créatures". Sur un autre, il est clair que plus le cadeau et l'honneur offerts par le roi sont plus élevés, plus le destinataire est estimé auprès de ce roi.

    Sixième argument.
    Le miracle du Prophète (PSL) est le Coran .Ce miracle trouve ses racines dans les mots et les voix qui sont de nature accidentelle et non durable contrairement aux miracles des autres prophètes (PSE). Mais Dieu a rendu éternel le miracle de Muhammad, à l'exclusion des autres, jusqu'à la fin du monde.

    Septième argument.
    Dieu , que son nom soit loué, faisant allusion au Prophète (PSL), a dit : " Voilà ceux que Dieu a guidés: conduis-toi, donc, par leur guidée! ..." (6:90), en ordonnant à Muhammad (PSL) de suivre le chemin de ses prédécesseurs. S'il s'agit là de les suivre dans les principes fondamentaux de la religion, cela est concevable. Cela ne l'est plus s'il s'agit des pratiques cultuelles ou de la Loi car sa charîca (Loi fondamentale Islamique) a aboli les autres lois. Il ne reste de sens donner à cette injonction que l'adoption des nobles caractères. Dieu a voulu dire à Muhammad (PSL), nous t'avons appris le mode de vie des prophètes et leur conduite, choisis donc le meilleur de leurs qualités et rends-en conforme ta conduite. Ceci suppose que notre Prophète a rassemblé les qualités qui étaient éparpillées parmi les autres prophètes. Ainsi n'est il pas nécessairement leur supérieur ?

    Huitième argument.
     Le Prophète Muhammad (PSL) est envoyé à tous les êtres. Sa mission en devint donc la plus pénible. Il en devient aussi le plus méritant. Il était envoyé à toute la créature: " Et Nous ne t'avons envoyé que comme annonciateur et avertisseur à la totalité des gens" (34:28). Son mérite se trouve plus grand d'autant plus qu'il était sans moyens, ni compagnons, ni partisans. Et en s'adressant au monde pour lui dire " Oh monde d'incroyants ", il rangeait tout le monde d'un seul coup contre lui ; les difficultés qui l'attendaient étaient donc plus nombreuses.

    Par contre Moïse, lorsqu'il était envoyé aux enfants d' Israël , il ne craignait que Pharaon et son peuple, alors que Muhammad (PSL) devait affronter le monde entier. Pour comprendre l'effort inouï déployé par notre Prophète (PSL), supposez un homme qui n'a dans un pays ni ami ni compagnon et que vous chargerez de transmettre une nouvelle accablante et nuisible à un homme armé et fort ; il hésiterait sûrement d'aller trouver son interlocuteur, même s'il s'agit d'un seul homme.

    Demander à la même personne de transmettre d'accablantes informations à quelqu'un dans une campagne éloignée, il lui serait difficile de le faire. Quant à Muhammad (PSL), il était chargé de marcher jour et nuit durant toute sa vie pour affranchir des hommes et djinns qu'il ne connaissait pas, ou plutôt il ne connaissant d'eux que la haine, le mal et le dédain. Malgré tout cela, il ne s'est pas soustrait de son devoir; au contraire, il s'est empressé d'aller les trouver pour accomplir à la lettre ce devoir ; ce qui lui a valu de supporter de nombreuses souffrances dans la diffusion de la religion.

    Dieu a dit "Ne sont pas égaux ceux d'entre vous qui font des largesses avant la victoire et qui combattent, - ceux-ci sont plus grands en grade que ceux qui font des largesses après, tout en combattant ..." (57:10). Si cela est dit au sujet des compagnons, à plus forte raison, le plus grand mérite revient au Prophète du fait qu'il a souffert beaucoup plus que les autres. Tout ceci est conforme au propos du Prophète (PSL) : "la meilleure adoration est la plus louée".

    Neuvième argument.
     La religion musulmane est la meilleure des religions. Il est donc logique que Muhammad (PSL) soit le meilleur prophète. Par la volonté divine, la religion musulmane a aboli le reste des autres religions. Ainsi est-elle la meilleure religion d'autant plus que le Prophète (PSL) a dit que " celui qui établit un bon usage aura autant de récompenses que l'ensemble des individus qui auront pratiqué cet usage jusqu'au Jour du Jugement Dernier " (Hadith). L'Islam ayant plus de récompenses et de mérites que les autres religions, son instaurateur doit par voie de conséquences être plus méritant que les autres prophètes.

    Dixième argument.
    La nation qui croit à la mission de Muhammad (PSL) est la meilleure. Il est bien naturel que ce prophète soit le meilleur des prophètes. Dieu, que Son Nom soit exalté, n'a-t-il pas dit: " Vous êtes la meilleure nation qu'on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le convenable et vous interdisez le blâmable et vous croyez en Dieu" (3:11).

    Elle mérite cet éloge de Dieu pour avoir suivi les préceptes de Muhammad (PSL): " Dis : "Si vous avez toujours aimé Dieu, suivez moi. Dieu vous aimera et pardonnera vos péchés ; et Dieu est pardonnateur, miséricordieux." ". Le mérite du suiveur couvre implicitement le suivi. Ajoutez à toutes ces raisons que le mérite de Muhammad (PSL) réside aussi dans le fait qu'il est envoyé à tous les hommes et djinns, et que le grand nombre d'affranchis rehausse la valeur du suivi.

    Onzième argument.
    Muhammad (PSL) est le dernier des prophètes (PSE). Il est donc nécessairement leur supérieur, parce qu'il n'est pas d'usage qu'un moins méritant succède à des plus méritants.

    Douzième argument :
    L'échelle de mérite des prophètes est établie sur la base du nombre de prodiges qu'ils ont accomplis et qui attestent de leur sincérité et déterminent l'honneur qui leur est dû. Dans cet ordre d'idées, notre prophète a pu accomplir un nombre de prodiges de nature à le mettre à la tête de trois mille prophètes au moins. Ces prodiges sont de différentes sortes. Quelques-uns consistent à rassasier un grand nombre d'être avec une petite quantité de nourriture, d'étancher leur soif avec peu d'eau. D'autres prodiges ont trait à la science et à l'éloquence du Coran. D'autre encore touchent à la personne même du Prophète (PSL) qui descend de la plus noble lignée des Arabes. Notre Prophète (PSL) était d'autre part très courageux. On raconte qu'après la bataille livrée par cAli, compagnon et gendre du Prophète (PSL), contre Amr ibn cAbd wudd, Muhammad (PSL) demanda à cAli : Comment t'es tu senti, cAli?. cAli (RA) répondit : Je me suis senti très en forme, j'avais l'impression de pouvoir affronter tous les gens de Médine.

    Muhammad (PSL) dit alors : Alors prépare-toi car un homme s'insurgera contre toi de cette cité et te combattra.

    D'autres prodiges encore ont trait au noble caractère du Prophète (PSL), à sa douceur, à sa fidélité, à son éloquence et à sa générosité. Les livres de Hadith relatent tous ces innombrables prodiges avec détails.

    Treizième argument.
     Muhammad (PSL) a dit: " Adam et le reste seront sous ma bannière le jour de la résurrection ". Cela prouve que Muhammad (PSL) est supérieur à Adam (PSE) et à tous ses fils. Il a aussi dit " Je suis sans prétention le meilleur de tous les fils d'Adam ". Et encore " Je serai le premier parmi les prophètes à fouler la terre du paradis, mon peuple la foulera le premier avant les autres ". Anas ibn Mâlik rapporte du prophète (PSL) cette affirmation " Je serais le premier à ressusciter le jour de la résurrection, l'orateur, lorsque les ressuscités seront rassemblés, et l'annonciateur de la bonne nouvelle lorsqu'ils auront perdu espoir ; je détiens la bannière de la louange de Dieu, sans prétention, je serai le premier à demander et à obtenir l'intercession, je serais le premier à frapper la porte du Paradis et à y être autorisé à entrer et j'y entrerai avec les croyants pauvres, je suis le plus méritant parmi tous les enfants d'Adam auprès de mon Seigneur, sans prétention ".

    Ibn äl-Abbas (RA) raconte de son coté que quelques compagnons du Prophète se mirent à échanger des propos au sujet des envoyés de Dieu. L'un d'eux a dit " Il est paradoxal que Dieu ait pris Abraham comme compagnon ". Un deuxième dit : " Il n'y a guère de plus prodigieux que le fait de voir Dieu adresser la parole à Moïse ". Un troisième dit : " Jésus est le verbe de Dieu et son Esprit". Un quatrième dit : "Adam a été choisi par Dieu pour être le père de tous les hommes ". Ayant entendu leurs propos Muhammad (PSL), s'adressa à ces compagnons en ces termes : " J'ai entendu vos propos et vos arguments. Il est vrai, en effet, qu'Abraham est le Compagnon de Dieu, que Moïse est l'Interlocuteur de Dieu, que Jésus est l'Esprit de Dieu et que Adam (PSE) a été choisi par Dieu. Il est aussi vrai que je suis l'Ami et le préféré de Dieu et cela sans prétention. Et je serai le premier à ouvrir les portes du Paradis et à y pénétrer en compagnie des plus pauvres des croyants, et cela sans prétention. Et je suis le plus généreux de tous les êtres, et cela sans prétention ".

    Quatorzième argument.
    Äl-Bayhaqî, en relatant les mérites des compagnons (RA) du Prophète (PSL), raconte qu'Ali (RA) Ibn Abi Talib ayant apparu de loin, Muhammad (PSL) a dit " Voici le Seigneur des Arabes ". Âyïcha (RA), l'épouse du Prophète (PSL), lui répondit :
    " N'es-tu pas le seigneur des Arabes ? ".
     A quoi, il répondit :
    "Je suis le Seigneur des créatures de Dieu et il ( Ali ) est le seigneur des Arabes ".
    Cela prouve encore une fois que Muhammad (PSL) est supérieur à tous les prophètes (PSE).

    Quinzième argument.
    Mujâhid rapporte qu'Ibn äl-cAbbas a dit que le Prophète (PSL) a affirmé: "Dieu m'a gratifié de cinq privilèges que mes devanciers n'ont pas eus: Je suis envoyé à tous les habitants de la Terre sans distinction de couleur, alors que les prophètes (PSE) ont eu des missions auprès de leurs propres peuples. Toute la terre m'est offerte comme lieu de prière et comme matière pure et purificatrice (pour l'ablution sèche [tayammum] par exemple) . Dieu m'a soutenu en effrayant mon ennemi là où je me rends, sur une distance équivalente à un mois de marche. Il m'a donné la libre disposition des butins, alors qu'ils étaient prohibés à mes prédécesseurs. Enfin, je détiens l'intercession que je garde comme un privilège pour ceux de mon peuple qui n'auront pas porté atteinte à l'unicité divine". En détenant tous ces privilèges, il est clair que Dieu lui a accordé plus de mérites que les autres.

    Seizième argument.
    "Muhammad Ïbn îsà äl-Hakîmi äl-Tirmidhî" a dit :

    La fortune de chaque émir dépend de l'importance et du nombre de ses sujets. L'Emir d'un village devrait posséder une fortune pareille à l'importance de son village, et celui qui possède l'Orient et l'Occident a besoin de beaucoup plus de fortune qu'un émir de village. L'exemple est aussi vrai pour un envoyé de Dieu dont la tâche est limitée à un endroit précis de la terre, le volume des valeurs spirituelles qu'il possède devrait être de la même valeur que celui de l'endroit dans lequel il exerce sa tâche. Il est indispensable alors que l'envoyé à tous les êtres en Orient et en Occident doive posséder des connaissances qui lui permettent de bien connaître ce qui anime les gens de l'Orient et de l'Occident. Ainsi la valeur de la prophétie de Muhammad (PSL), par rapport aux autres prophéties, est pareille à la valeur de l'Orient et à l'Occident réunis par rapport à un pays quelconque bien délimité. Et ainsi, il est bien naturel qu'il possède de grandes connaissances et une profonde sagesse qu'aucun autre prophète ne possédait avant lui. Dieu, en effet a dit : "Dieu révéla donc à Son serviteur ce qu'Il révéla ..." (53:9).

    Quant à l'éloquence, Muhammad (PSL) a dit : " On m'a donné L'encyclopédie des paroles " (Jawâmicu äl-kalim) . Le Coran est devenu l'encyclopédie de tous les livres et le peuple de Muhammad (PSL) le meilleur peuple qu'ait connu la Terre.

    Dix-septième argument :
    Muhammad ïbn cîsà äl-Hakîmi äl-Tirmidhî (RA) a relaté dans le livre kitâbu äl-nawâdir (livre des prodiges) qu'Abi Hurayra a raconté que le Prophète (PSL) a dit " Dieu, le Très Haut, a pris Abraham pour Compagnon, Moïse pour Confident et m'a pris pour Ami et je jure que je préférerai toujours mon ami à mon compagnon et à mon confident ".

    Dix-huitième argument :
    Humâm ïbn Munabbah a relaté dans les recueils de traditions qu'Abi Hurayra a raconté que le Prophète à dit : " Mon exemple avec les prophètes prédécesseurs est pareil à l'exemple d'un homme qui bâtit des maisons et les embellit mais en laisse une place de brique vacante dans un coin de chaque maison ; les visiteurs admirant l'architecture de ces maisons, demandèrent au propriétaire : " Pourquoi ne mets tu pas une brique à l'endroit vide et ainsi tes demeures seront parfaites ", et l'homme répondit : " Je suis la brique en question ".

    Dix-neuvième argument :
     Dieu, le Très Hait, toutes les fois qu'il s'adressait à un prophète dans les versets du Coran, l'interpellait par son nom:
    " Et Nous dîmes "O Adam, habite le Paradis et ton épouse ..." (2:35);
    "Voilà que Nous l'appelâmes: "Abraham"..." (37:104);
    "Puis lorsqu'il y fut, on l'appela: "Moïse! Oui je suis ton Seigneur. Enlève donc tes deux sandales: Oui tu es dans la Towâ, la vallée sanctifiée" (20:11-12), etc.
    Quant à Muhammad (PSL), son nom est précédé de la formule de respect: Oh ! Toi le Prophète ou: Oh! Toi le Messager, toutes les fois qu'Il l'interpellait . Ce qui indique encore une fois la préséance du Prophète Muhammad (PSL) sur les autres.

    4 - Arguments des contradicteurs et leurs critiques.

    Le contradicteur a présenté l'argumentation suivante. [L'auteur va présenter les arguments des contradicteurs avant de les démonter un à un ! ].

    A - Premier argument du contradicteur :

    Il a affirmé que les prodiges des autres prophètes (PSE) sont plus significatifs que les prodiges de Muhammad (PSL) : Adam (PSL) a vu les anges se prosterner devant lui, ce qui n'est pas le cas de Muhammad (PSL). Quant à Abraham (PSL), il fut jeté dans le grand feu, Muhammad (PSL) n'a rien vu de pareil ; David (PSL) a vu le fer devenir malléable ; les démons, les êtres humains, les oiseaux, les fauves et les vents ont été soumis à la volonté de Salomon (PSL); ce qui n'est pas le cas de Muhammad (PSL). Quand à Jésus (PSL), Dieu l'a fait parler dans sa tendre enfance et lui a donné le pouvoir de ressusciter les morts, de guérir les muets et lépreux, ce qui n'est pas le cas de Muhammad (PSL).

    B - Deuxième argument du contradicteur :

    Il signale que Dieu, le Très Haut, a appelé Abraham (PSL) dans le Coran son Compagnon en disant " Or, Dieu, avait Abraham pour ami" (4:125). Au sujet de Moïse, il a dit "- or Dieu, pour parler à Moïse, a parlé ..." (3:164). Au sujet de Jésus, il a aussi dit : " Puis Nous y avons insufflé de Notre Esprit" (66:12). Or, Dieu n'a rien dit de pareil au sujet de Muhammad (PSL).

    C - Troisième argument du contradicteur.

    Son troisième argument repose sur le fait que Muhammad (PSL) a dit : " Ne me préférez pas à Jonas fils de Mata (PSL). Il a aussi dit :"Ne faites guère de distinction entre les prophètes "

    D - Quatrième argument du contradicteur.

    Le quatrième argument du contradicteur est le suivant : on relate qu'ïbn äl-cAbbas a dit : " Nous étions dans la mosquée échangeant des propos sur le mérite des prophètes et fîmes allusion au long culte que Noé a accompli pour son Dieu, la compagnie d'Abraham, les propos que tint Dieu, le Très Haut, à Moïse et à l'ascension de Jésus (PSE). Nous avons répondu que Muhammad (PSL) a plus de mérite qu'eux, parce qu'il est envoyé à tous les êtres sans distinction et qu'on lui pardonna tous ses péchés antérieurs et postérieurs et qu'il est le dernier prophète. A ce moment là, poursuit, poursuit Ibn äl- cAbbas, Muhammad (PSL) entra et nous demanda le sujet de la discussion ; nous répondîmes que nous parlions des prophètes (PSL), alors il répondit " Aucun prophète ne peut être meilleur que Yahya ben Zakaria (PSL), parce qu'il n'a jamais commis un péché, et il ne s'est même pas apprêté à le faire." ".

    E - Réponses aux arguments du contradicteurs.

    La réponse à l'affirmation que les anges se sont prosternés devant Adam (PSL) est que ce ceci n'implique point la supériorité d'Adam (PSL) car Muhammad (PSL) a dit "Adam et ses fils seront sous ma bannière le jour de la résurrection ". Il a aussi dit: " J'étais prophète et Adam était eau et glaise ". Il est aussi dit que l'Ange Gabriel a mis le pied de Muhammad (PSL) à l'étrier la nuit de l'Ascension, action plus glorieuse que la prosternation.

    Dieu le Très Haut, a béni lui-même Muhammad (PSL). Il ordonna aux anges et aux croyants aussi de le bénir par leur prières, ce qui est beaucoup mieux que la prosternation des anges comme prouvent les raisons suivantes :


    Dieu le Très Haut a ordonné aux anges de se prosterner devant Adam (PSL) par politesse et il leur a ordonné de bénir Muhammad (PSL) pour se rapprocher de Lui.


    La prière sur Muhammad (PSL) durera jusqu'au jour de la résurrection ; quant à la prosternation sur Adam (PSL), elle eut lieu une et une seule fois.


    Ce sont les anges qui se sont prosternés devant Adam (PSL); quant à la bénédiction de Muhammad (PSL), c'est Dieu, le Seigneur Lui-même, qui l'a faite puis a ordonné aux anges et aux croyants de faire de même.


    Les anges ont reçu l'ordre de se prosterner devant Adam parce qu'il portait au front la lumière de Muhammad (PSL)..

    Si on dit que Dieu, le Très Haut, a attribué exclusivement le savoir à Adam (PSL) en disant " Et Il appris à Adam les noms, tous " (2:31), je réplique que Dieu à dit à Muhammad (PSL) " C'est ainsi que par Notre ordre Nous t'avons révélé un esprit. Tu ne savais ni le Livre ni la foi; Nous en avons fait une lumière par quoi Nous guidons qui Nous voulons, de Nos esclaves. Tu guides, cependant, vers un chemin, oui " (42:52), ou encore " Ne t'a-t-il pas trouvé égaré ? Puis Il a guidé" (93:7).

    On a aussi dit que c'est Dieu lui-même qui a enseigné Adam (PSL) ce qu'il savait. En effet Dieu le Très Haut a dit : " Et Il a appris à Adam les noms, tous " (2:31). Quant à Muhammad (PSL), c'est l'ange Gabriel (PSL) qui serait son maître "Un fort, en fait de puissance, l'a enseigné" (53:5). La réponse à cela est la suivante : Dieu le Très Haut a dit a propos de l'instruction de Muhammad (PSL) : "... Dieu a fait descendre sur toi le Livre et la sagesse et t'a enseigné ce que tu ne savais pas. Et la grâce de Dieu demeure énorme sur toi " (4:113). Muhammad (PSL) lui-même a dit : " Dieu m'a éduqué, et Il l'a parfaitement accompli ".

    Dieu a aussi dit : "Le très Miséricordieux. Il a enseigné le Coran" (55:1-2). Muhammad (PSL) avait l'habitude de dire : " Montre-nous les choses telles qu'elles sont ". Dieu a dit à Muhammad (PSL) " Seigneur, fais-moi croître en science" (20:114). La cohérence de ce qui précède vient du fait que Gabriel lui a soufflé les paroles mais le savoir vient de Dieu. La situation est semblable à la position de l'ange de la mort. Dieu a dit à cet effet "Dis: l'ange de mort, qui est chargé de vous, vous achèvera. Ensuite, vous serez ramenés vers votre Seigneur" (32:11) ". Mais Il dit ailleurs "Dieu achèvera les âmes lors de leur mort et, celle qui ne meurt pas, dans son sommeil..." (39:42).

    Et si on rapporte que Noé a dit " Ce n'est pas à moi de chasser les croyants " (26:114) et que Dieu a dit à Muhammad (PSL) "Et ne chasse pas ceux qui, matin et soir, appellent leur seigneur" (6:52), et que cela attesterait que le caractère de Noé est meilleur que celui de Muhammad (PSL), nous répondons que le Très Haut a dit : " Oui, Nous avons envoyé Noé vers son peuple, pour ceci : " Avertis ton peuple avant que leur vienne un châtiment douloureux" (71-1). Ainsi le début de la mission de Noé (PSL) était relatif à la punition. Quant à Muhammad (PSL), Dieu lui a dit : " Nous ne t'avons envoyé que comme par miséricorde pour les mondes" (21:107). Dieu lui a dit aussi : "Un messager, très certainement, est venu de vous à vous auquel pèse lourd la perte que vous subissez, qui est avide de vous, qui est doux envers les croyants, qui est miséricordieux" (9:128).

    L'issue réservée à l'action de Noé, c'est qu'il a fini par dire "Et Noé dit: Seigneur! Ne laisse pas un habitant d'entre les mécréants" (71-26). Alors que Muhammad (PSL) est devenu à la fin de sa mission terrestre, le détenteur de l'intercession : "Et, la nuit, fais vigile, à titre de surérogation de ta part : il se peut que ton Seigneur te ressuscite en une posture de gloire" (17:79).

    Il est cité dans le livre intitulé les marques de la Prophétie des prodiges supérieurs à l'ensemble des autres. Et ce livre ne mérite pas d'être cité plus que nous ne l'avons fait.

    En commentant le poème äl-Hamziyya de l'Imam äl-Buçayrî, Le savant Muhammad Ben Ahmed Banîs, dit son livre intitulé ( lawâmicu änwâri äl-kawkabi ou Le firmament de l'étoile qui brille d'un vif éclat): " les versets de Coran, le hadith et les propos des savants attestent la supériorité du prophète Muhammad (PSL) sur toutes les créatures du monde entier. S'il y a une échelle des valeurs pour les créatures, Muhammad (PSL) occupe la place supérieure. Les chercheurs ont, en effet, affirmé qu'il est meilleur que tout autre prophète pris à part et qu'il est aussi meilleur qu'eux tous réunis.

    Le Cheikh äl-Sanûsî a dit " Le mérite de Muhammad (PSL) et sa supériorité sur tous les êtres humains sont une vérité connue par la simple logique qui n'implique aucune preuve à formuler:

    L'intelligence peut-elle accepter que le jour ait besoin d'être prouvé?"

    Muhammad (PSL) a dit " Je suis le meilleur de tous les fils Adam, sans prétention ". De l'avis général, Muhammad (PSL) est le meilleur des prophètes. Le fait que le rite des sunnites admette la supériorité des prophètes sur les anges, lui accorde aussi du coup la supériorité sur les anges car il est le meilleur des meilleurs d'entre eux ou mieux encore selon ce rite, il est au dessus de tout litige. Il est dit du prophète (PSL)qu'il est le meilleur de toutes les créatures sans exception. Que sont belles les paroles du poète qui a dit :

    Notre prophète, par consensus, est meilleur

    Que toute créature dans l'absolu.

    Le narrateur poursuit: J'ai lu dans l'exégèse de äl-Nesfî au sujet du verset : " Jamais le Christ ne dédaignera d'être Esclave à Dieu, et non plus les anges rapprochés" (4:172), que les élites des créatures humaines que sont les prophètes sont supérieurs aux élites des anges que sont Jibrîl (Gabriel), Mîkâyïl (Michel), cIzrâyïïl. Il est bien entendu que les élites des anges sont supérieures aux simples croyants et que les simples croyants parmi les humains sont meilleurs que les anges tout court. La preuve de ce que nous venons d'affirmer réside dans le fait que les croyants parmi les créatures humaines ont maîtrisé leurs sens dans l'adoration de Dieu, le Très Haut, alors qu'ils avaient l'habitude d'en faire usage ; et que les prophètes ressemblent aux anges par leurs vertus, et ont plus de mérite dans la maîtrise des sens et des plaisirs physiques; pour ces raisons, leur obéissance à Dieu a plus de poids au vu les difficultés qu'elle impose. Par contre l'obéissance des anges en ce sens n'implique pas de sacrifices en raison de leur nature. Il est dit dans cet ordre d'idées :

    Le vrai courageux n'est pas celui qui sauve sa peau

    le jour de la bousculade, quand le feu de la guerre est allumé

    Mais plutôt celui baisse les yeux

    et détourne les pieds du péché; le voilà le brave cavalier


    En effet, il est plus difficile de vaincre sa propre volonté que de vaincre ses semblables. Il est établi que la mérite n'implique pas nécessairement la supériorité et le récit suivant ne conteste nullement le mérite de Muhammad (PSL). Un jour un Juif jura au marché de Médine par le mérite de Moïse auprès de Dieu et un croyant musulman qui se trouvait auprès de lui, lui asséna un coup sur la bouche. En apprenant les faits, le prophète Muhammad (PSL) dit "Ne mentionnez pas ma supériorité sur Moïse". Dieu le Très Haut a dit : " Et on soufflera dans la Trompe, et voilà que tomberont en poussant un cri tous ceux qui seront dans les cieux et tous ceux qui seront sur la terre, - sauf ceux que Dieu voudra. On y soufflera encore, et voilà qu'ils seront debout, à regarder." (39:68). Muhammad (PSL) a dit : "je verrai Moïse se tenant debout à l'un des pieds du trône, je ne me suis pas rendu compte s'il était debout avant moi, ou s'il fait partie de ceux que Dieu a épargnés". Ceci est une particularité qui n'implique pas la supériorité comme le prouvent les anges. Quant à son souhait de ne pas se servir de son nom comme superlatif, il a voulu faire éviter une comparaison qui engendrerait la polémique et la dispute et irait même à abaisser la valeur de l'être inférieur et c'est par modestie que Muhammad (PSL) a cité à cette occasion le mérite de Moïse (PSL).

    Sur le mérite du Prophète (PSL), Ibn Mardawiyya rapporte selon Ibn äl-cAbbas que le Prophète (PSL) a dit : " Dieu a rapproché de lui Moïse en le prenant pour confident au Mont Sinaï. Moïse : -Oh ! mon Dieu, ne suis-je pas ton préféré et c'est pour cela que vous m'avez pris pour confident ?. Dieu : - Muhammad (PSL) est plus proche de moi et a plus de mérite. Moïse : - Si Muhammad (PSL) a plus de mérite que moi, cela veut dire aussi que son peuple est meilleur que le peuple d'Israël à qui vous avez ouvert la mer et vous l'avez sauvé de Pharaon et de ses soldats et vous l'avez nourri de manne (genre de fruits) et de salwa (oiseau dont la viande est très tendre). Dieu : - Oui, le peuple de Muhammad (PSL) est meilleur pour moi que le peuple d'Israël. Moïse : - Oh ! Dieu, montre-moi ce peuple. Dieu : - Tu ne verras pas, mais si tu veux, je te ferai entendre la voix de ce peuple. Moïse : - Oui, je le veux bien, mon Dieu. Dieu : - Peuple de Muhammad (PSL), réponds à ton Dieu. Le peuple du Prophète (PSL) répondit bien que sa structure ne soit pas encore complète : - Nous voilà Seigneur, vous êtes bien notre Dieu, nous sommes tes authentiques serviteurs. Dieu : - Oui, vous avez dit la vérité . Je suis bien votre Seigneur et vous êtes mes fidèles serviteurs , Je vous pardonne vos péchés et vous accorde des privilèges avant que vous ne me les demandiez, quiconque me rencontre en attestant qu'il n'a point de divinité qu'Allah, entrera au Paradis. "

    Ibn äl-cAbbas poursuit : " En envoyant le Prophète prêcher, Dieu a voulu lui accorder les privilèges qui lui sont dus et à son peuple et Il rappela ce qui précède à Muhammad (PSL) : " Et Tu n'étais pas au flanc du Mont quand Nous avons appelé" (28:46) .

    A propos des noms du prophète rapportés par le Coran, Muhammad le messager de Dieu et Ahmad, dans le verset (48:29):

    "Muhammad est le messager de Dieu. Et ceux qui sont avec lui sont durs aux mécréants, miséricordieux entre eux ! Tu les verras s'incliner, se prosterner, recherchant de Dieu grâce et agrément. Leur marque est sur leurs visages la trace de prosternations. Voilà l'image que l'on donne d'eux dans la Thora. Et l'image qu'on donne d'eux dans l'Evangile, c'est celle de la semence qui sort sa pousse, puis Dieu l'affermit, puis elle s'épaissit, puis elle se dresse sur sa tige, à l'émerveillement des semeurs. Afin, qu'il fasse enrager les mécréants par les croyants. Dieu promet à ceux d'entre eux qui croient et font œuvres bonnes, pardon et énorme salaire "

    et dans le verset (61:6):

    "Et quand Jésus fils de Marie dit : "O Enfant d'Israël, Je suis vraiment un messager de Dieu à vous, confirmateur de ce qu'il a devant moi de par la Thora, annonciateur d'un messager à venir après moi, dont nom sera Le Très Glorieux (Ahmad) ! ... Puis quand celui-ci vient à eux avec des preuves, ils disent: "C'est de la magie manifeste !

    Le Qâdi cAyyâd, dans le livre Fat'hu äl-bârî, rapporte en citant le Hadith (äl- çahîh de äl-bukhârî), que le prophète (PSL) s'appelait Ahmad avant sa venue au monde et qu'il s'appela par la suite Muhammad quand il naquit. C'est ainsi que les précédents livres saints l'ont dénommé Ahmad et que le Coran l'a dénommé Muhammad (PSL). Ce nom a été donné au prophète parce qu'il est le premier à avoir loué Dieu. Il en sera de même le jour de la résurrection ; le Prophète (PSL) louera Dieu et obtiendra l'intercession et les gens le loueront à leur tour. La sourate des Louanges (la fâtiha) lui a été réservée (dans son livre qui est le Coran); il aura la bannière de la louange; il aura la station de la louange ou posture de gloire; il est d'usage chez son peuple de louer Dieu après avoir mangé ou bu et au retour du voyage. E c'est pour cette raison qu'on appelait son peuple, le peuple des louangeurs. Ce peuple là reflète tous les sens et aspects de la Louange.

    Äl-Bukhârî rapporte d'après Abi Hurayra que le Prophète a dit : " Mon exemple avec les prophètes prédécesseurs est pareil à l'exemple d'un homme qui a bâti une belle demeure en laissant dans l'un de ses coins la place vide d'une brique qu'il a omis intentionnellement de mettre ; en visitant sa demeure, ses hôtes tout en admirant son art architectural lui demandèrent pour quelle raison il a laissé la place de la brique vide et l'homme répondit : " Je suis la brique en question. En effet je suis le dernier des Prophètes ".

    Il dit aussi dans le même ouvrage, à propos du Hadith "Les exemples dons donnés pour faciliter la compréhension", que Dieu a accordé plus de mérite à Muhammad (PSL) que le reste des prophètes et c'est par lui qu'il a clôturé la liste de ses envoyés ici bas et a achevé la législation par sa loi.

    L'auteur de Sâhibu äl-bahja rapporte, citant Abu Hurayra d'après le Hadith Sahîh de Bukhârî, que le Prophète (PSL) a dit " Les siècles se sont succédés depuis l'arrivée d'Adam jusqu'au siècle où je suis arrivé à mon tour, et ce fut le meilleur siècle ".

    Wâthila Ibn Äl-äsqâci rapporte qu'il est mentionné dans le livre ( jâmicu) de Abi cîsà äl-Tirmidhî que le Prophète (PSL) a dit : Dieu a préféré Ismaël parmi les enfants d'Abraham, les bani Kinâna parmi les enfants d'Ismaël; de cette tribu, il a choisi la tribu de Quraych; de cette dernière, il a choisi la famille de Bani Hachim ; Enfin, il m'a préféré aux autres membres de cette dernière famille.



    Ïbn cUmar, d'après le hadith de äl-Tabarânî, raconte que Muhammad (PSL) a dit : " Dieu le Très Haut, préfère les enfants d'Adam à toutes les créatures ; parmi les fils d'Adam, il préfère le peuple Arabe et parmi le peuple Arabe, il a choisi la tribu de Kouraïch de laquelle il a choisi la famille de Bani Hachem et il m'a préféré enfin à eux tous, ainsi je suis le préféré des préférés et celui qui aime les arabes a droit à mon amour et celui qui les hait aura ma haine à son égard ".

    Le Qâdi cAyyad a dit : " L'élévation de la lignée du Prophète et la noblesse de son pays et de son milieu ne souffrent d'aucun doute et n'ont besoin ni de preuve ni d'éclaircissement. Il est l'élite de la famille de Bani Hâchim, meilleur enfant de la tribu Quraych, le plus noble et le meilleur de tous les arabes, et des habitants de la Mecque, ville vénérée par Dieu et par ses serviteurs ".

    Ensuite le narrateur, citant Ibn äl-cAbbas, rapporte que le Prophète (PSL) a dit " Dieu a fait deux lots de gens et a voulu que je sois du meilleur lot et c'est pour cela que le Très-Haut a dit " Alors vous serez trois groupes - les gens de droite, - et que sont les gens de droite? Et les gens de gauche, - et que sont les gens de gauche? " (56:8-9) , et je fais partie des gens de droite ou plutôt je suis le meilleur de ces gens. Ensuite Dieu a fait de chaque lot trois tribus et a voulu que je sois de la meilleure tribu et c'est ainsi qu'il a dit : " Alors vous serez trois groupes - les gens de droite, - et que sont les gens de droite? Et les gens de gauche, - et que sont les gens de gauche? - et ceux qui l'emportent, c'est bien ceux qui l'emportent! Ceux-ci seront les rapprochés" (56:7-11); et je ne suis pas seulement parmi les avancés mais leur chef. Ensuite Dieu créa trois groupes et m'a fait naître dans le meilleur de ces trois groupes et c'est pour cela que Dieu a dit : "Ho, les gens! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et vous avons divisés en nations et tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Oui, le plus noble des vôtres, auprès de Dieu, c'est le plus pieux des vôtres. Dieu est savant, informé, vraiment" (49:13) . Je suis le plus pieux des fils d'Adam et je suis, sans prétention, le plus noble auprès de Dieu le Très-Haut. Enfin Il a décomposé les tribus en plusieurs familles et m'a fait naitre dans la meilleure de toutes ces familles; c'est ce que Dieu a dit par "... Dieu ne veut autre chose, en réalité, en vérité, que faire partir de vous la souillure, gens de la maison, et vous purifier de purification" (33:33).

    Par le terme sans prétention, il exprime qu'il n'entend nullement mépriser les autres et se vanter; mais il veut bien exprimer sa gratitude selon l'injection divine "Et quant au bienfait de ton Dieu, raconte" (93:11)

    cÂyïcha, épouse du Prophète (PSL) raconta a dit : L'Ange Gabriel est venu me trouver un jour et m'a dit : " J'ai cherché dans tous les recoins du monde et je n'ai point trouvé un homme aussi vertueux que Muhammad (PSL) et une descendance aussi no



     

     

    LA PROFUSION AHMADIENNE SUR LA NAISSANCE MUHAMMADIAYA

    16/08/2007 17:30



    LA PROFUSION AHMADIENNE SUR LA NAISSANCE MUHAMMADIAYA

    LA PROFUSION AHMADIENNE SUR LA NAISSANCE MUHAMMADIAYA
    (Une traduction de l'ouvrage de

    AL FAYDU AL AHMADIYYA FÎ AL-MAWLIDI AL-MUHAMMADIYYA )
    par


    CHEIKH AL ISLAM


    IBRÂHÎM NIASS

    (1900 - 1975)






    Ô Seigneur, accorde la Paix et penche Toi sur notre seigneur, notre prophète, notre patron Muhammad et sur sa famille.

    Gloire soit rendue à Allah, exprimée au travers de la Position (marâtib) Sommante (äl-jâmicatu) des noms, des attributs, des stations, des états mystiques, des manifestations, des complétudes, celui-là que Dieu a fait exister avant l'existence de l'existence, à partir de l'essence même de l'existence absolue, et en a fait leur essence et la cause de leur être; celui qui a été prophète alors qu'Adam (PSL) était encore eau et glaise; celui qui était prophète alors ni Adam, ni l'eau ni la glaise n'étaient.

    Je Le loue (Allah), je le remercie et j'atteste qu'il n'y a nulle divinité en autre que Lui, l'Unique, l'Aucun, qui n'a point enfanté, qui n'a pas été enfanté, qui n'a point d'égal. J'atteste de même que Muhammad (PSL) est son serviteur et envoyé.

    O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.

    PRESEANCE DE MUHAMMAD SUR TOUTE LA CREATION.

    Quand Dieu voulut faire apparaître la lumière du Seigneur le l'existence (sayyidu äl-wujûd) pour en faire une créature distincte et une essence indépendante, pour en dériver ensuite la création des autres êtres, par sa simple faveur, noblesse et générosité, il la créa deux cents milles ans (200.000) avant les voiles (al-hujub), le Trône (al-carch), le Repose-pied (al-kursiy).

    Selon cAli ibn Abi Tâlib, (RAW) :

    <<Dieu a crée la lumière de Muhammad (PSL) sept cents vingt quatre mille années avant toute autre création, alors qu'il n'y avait ni cieux ni terre ni trône, ni repose-pied, ni voiles, ni paradis, ni feu, ni monde terrestre, ni monde de l'au-delà, ni Adam, ni Chîcha, ni Nûh (Noé), ni Ibrahîm (Abraham), ni Sulayman (Salomon), ni Mûsà (Moïse) ni cÎsâ (Jésus) (PSE). Ensuite il créa douze voiles

    qui sont:

    Les voiles de la puissance (äl-qudra), de la grandeur (äl-cazama), de la grâce (äl-minna), de la miséricorde (äl-rahma), de la félicité (äl-sacâda), de la dignité (äl-karâma), du grade (äl-manzila), de la guidance (äl-hidâya), de la prophétie (äl-nubuwwa), de l'élévation (äl-rifca), de l'obéissance (äl-Tâca) et de l'intercession (äl-chafâca).

    La lumière de Muhammad (PSL) dans chaque voile un séjour donné en s'adonnant à une litanie précise.

    Elle mit douze mille ans dans le voile de la puissance (äl-qudra) en disant : Pureté à Mon Seigneur l'Elevé (Subhâna rabiyya äl-äca°là).
    Elle mit onze mille ans dans le voile de la grandeur (äl-cazama) en disant :
    Pureté à Celui qui connaît les choses cahées et les voile (Subhâna câlimi äl-sirri wa äkhfà).

    Elle mit dix mille ans dans le voile de la grâce (äl-minna) en disant :
    Pureté à Celui est qui est grand (Subhâna äl-rafîci äl-äca°là).

    Elle mit neuf mille ans dans le voile de la miséricorde (äl-rahma) en disant : Pureté au Doux, au Miséricordieux (Subhâna äl-rawüüfi äl-rahîm).

    Elle mit huit mille ans dans le voile de la félicité (äl-sacâda) en disant :

    Pureté à l'Eternel qui ne cessera jamais (Subhâna äl-dâyïm älladhî lâ yazâl).


    Elle mit sept mille ans dans le voile de la dignité (äl-karâma) en disant :
    Pureté au Savant au Sage (Subhâna äl-alîmi äl-hakîm).

    Elle mit six mille ans dans le voile du grade (äl-manzila) en disant :
    Pureté au doué du Grand Royaume (Subhâna dhî al-mulki al-a'a'lâ).

    Elle mit cinq mille ans dans le voile de la guidance (äl-hidâya) en disant :
    Pureté au Possesseur du Trône Immense (Subhâna rabbi äl-archi äl-azîm).

    Elle mit quatre ans dans le voile de la prophétie (äl-nubuwwa) en disant : Pureté et Louanges à Dieu , pureté à Dieu l'Immense (Subhâna Ällahi wa bihamdihi, subhâna Ällahi äl-azîm).

    Elle mit trois mille ans dans le voile de l'Elevation (äl-rifa) en disant :
    "Pureté au Saint Roi ! "(Subhâna äl-maliki äl-quddûs)
    Elle mit deux mille ans dans le voile de l'obéissance (äl-Tâ'a) en disant :



    "Pureté à L'Ancien à l'Antérieur ! " (Subhâna äl-qadîmi äl-äzaliy).

    Elle mit mille ans dans le voile de l'intercession (äl-chafâ'a) en disant :
    "Pureté au Seigneur Adoré !" (Subhâna al-maliki al-ma'a'bûd ).


    Son oncle äl-abbas ïbn abdiäl-muttalib, a dit:

    1 - min qablihâ tibta fî äl-zilâli wa fî

    mustawdaciñ haythu yukhçafu äl-waraqu

    2 - thumma habatta äl-bilâda lâ bacharañ

    änta wa la mudgatuñ wa la calaqu

    3 - bal nutfatuñ tarkabu äl-safînatu wa qad

    äljama nasräñ wa ählahu äl-gharaqu

    4 - üüridta nâra äl-khalîli muktatamäñ


    tajûlu fîhâ wa lasta tahtariqu

    5 - tunqalabu min çâlibiñ ïlà rahimiñ

    ïzâ madà câlamuñ badà tabaqu

    6 - hattà ïhtawà baytuka äl-muhayminu min
    Hindafiñ calyâ-ä tahtahâ äl-nutaqu

    7 - wa änta lammâ wulidta ächraqati äl-ärdu
    wa dâ-ät binûrika äl-üfuqu
    8 - wa nahnu fî dhâlika äl-diyâ-ï wa fî äl-nû

    ri wa subuli äl-rachâdi nakhtariqu

    9 - yâ muçtafà min qabli äl-nach-äti Âdamiñ

    wa äl-kawnu lam tuftah lahu äglâqu

    10 - äyarûmu makhlûquñ thanâ-äka baca°mâ

    äthnà älà äkhlâqika äl-khallâqu

    [Un sens possible est donné ci dessous. Rappelons que äl-Abbas (RA), l'oncle du Prophète (PSL), lui a dit un jour :
    "Je veux faire tes éloges".
    Il lui répond: " Ne ferme point ta bouche  !
    Alors äl-Abbas récita ce poème :

    "Avant cela, tu fus dans les ombres, dans

    Le dépôt où on cousait les habits de feuilles d'arbres

    Puis tu descendit sur Terre mais tu ne fus

    Ni humain, ni viande machée, ni caillot de sang.

    Mais pur, tu embarquas sur l'arche alors que

    Les flots avaient déjà bridé Nasr et son peuple

    Tu rentras, caché, dans le feu de Ibrahim

    Tu t'y promenas et tu ne pris point feu

    Tu ne cessas de passer de lombes à des matrices:

    Quand un monde passa, un autre apparut.

    Jusqu'à ce que ta place fortifiée embrassa,
    De Hindif , une femme de haute position.
    La terre resplendit quand tu naquis

    Et les horizons brillèrent de tes lumières.

    Et dans cette clarté et cette lumière

    dans ces chemins de guidance, nous nous glorifions

    Ô toi l'élu avant même l'avènement de Adam

    Et que ce monde n'était pas encore ouvert

    Une créature peut-elle chanter tes louanges après que

    Le Créateur ait salué la noblesse de ton caractère? "



    Je dis aussi:

    1 - "äbadäñ tafûhu bimadhika äl-äfwâhu

    yâ khayra man yantâbuhu äl-awwâhu

    2 - yâ muçtafà äl-äkwâni qabla kinâyihâ

    fardän laqad fuqidat lahu äl-chbâhu

    3 - min äyna yûjadu kufuwuhu wa chabîhuhu

    äzaläñ ärâda culâhu hâzâ ällahu

    4 - wa huwa äl-khalîlu huwa äl-kalîmu wa rûhu man

    äbadäñ taqaddasa liaïnfirâdi culâhu

    5 - wa huwa äl-bachîru huwa äl-nazîru wa rûhu hâ-

    zâ äl-kawni mâ äca°lâhu mâ ählâhu

    6 - wa huwa äl-mugîthu huwal äl-karîmu wa wujûdu

    ïçlâhu hâzâ äl-kawni wa huwa ginâhu

    8 - qad tâlamâ ïstaqà äl-gamâmu buwajhihi

    faälmuçstafà kanzu äl-änâmi hudâhu

    9 - badruñ ïzâ qbaltahu laythuñ ïzâ

    nâzaltahu bahruñ yafîdu nadâhu

    10 - bal fawqa hâzâ kulluhu min juzyihi
    mâ äl-juzwu cinda äl-kulli mâ ädnâhu
    11 - falizâ ïzâ râma äl-balîgu thnâ-ähu

    mâ nâla fî madhi äl-janâni munâhu

    12 - yâ muçtafà äl-äkwâni cabdu janâbikum

    barhâma faächfaca° fîhi ma äjnâhu

    13 - äkhrijhu min layli äl-jâhâlati wa äkthiri

    aïca°tâ-ä kay yahzà bimâ yahwâhu

    14 - äzkà äl-çalâti maca äl-salâmi musarmadän

    lilmuçtafà äl-marjuwwi faydi hibâhu

    15 - wa äl-ãli wa äl-äçhâbi ma dâciñ dacâ

    yâ khayra man yantabahu äl-awwâhu".

    Une version française de ce poème peut être:

    "De tout temps, les bouches n'ont cessé de réciter tes éloges ,Ô toi le meilleur !
    vers  qui vient fréquemment le plein de sollicitude
    Ô toi l'élu de l'univers avant son avènement !

    Toi l'unique, qui n'a point d'égal ,

    Où peut-on trouver ton semblable?
    [Alors que]

    Dieu a décrété, à l'origine, ta grandeur

    C'est l'ami, l'interlocuteur, l'esprit qui

    à jamais s'est sanctifié de son unicité

    C'est lui l'annonciateur, c'est lui l'avertisseur,
    l'esprit de cet univers;

    C'est lui le secoureur, le magnanime; sa générosité

    est la régulation de cet univers et sa richesse

    Que de fois les nuages se sont remplis de d'eau de son visage

    Muçtafâ est le trésor de l'humanité, sa voie

    Pleine lune [mais] lion quand tu lui fais face

    et mer aux dons débordants quand tu le reçois

    Plûtôt, il est au dessus de tout ceci, qui n'en est qu'une partie

    une petite partie infime devant la totalité.

    Alors, quand l'éloquent veut faire ses éloges,

    Il n'atteint aucunement ses désirs

    Ô toi l'élu de l'univers, ton serviteur

    Intercède pour les fautes de BARHAM

    Sors de la nuit de l'ignorance et multiplie lui

    Les dons, pour qu'il réalise ses vœux "

    Que la plus pure salutation et la paix éternelle soient à
    Muçtafâ, dont la profusion des dons est espérée.
    A sa famille, à ses compagnons tant qu'un prêcheur prêchera; Ô toi le meilleur
    vers qui vient fréquemment le plein de sollicitude
      !


    On rapporte que le prophète (PSL) a dit :
    <<La première que Dieu a crée est ma lumière et de cette lumière, il a dérivé tout le reste>>.
    Notre seigneur cUmar a rapporté a rapporté que notre seigneur Muhammad (PSL), lui a dit:
     <<Ô Umar, sais-tu qui suis-je? Je suis celui dont la lumière la première création de Dieu. Puis cette lumière s'est prosterner devant Dieu d'une prosternation qui a duré sept cent milles ans. La première à se prosterner devant Dieu est ma lumière, sans prétention!

    "Ô Umar, sais-tu qui suis-je? Dieu a crée de ma lumière, le Trône, le Repose-pied, la tablette, la plume, la lumière de la vision, la lumière de l'esprit qui se trouve dans la tête des gens, la lumière de la gnose (connaissance de Dieu) située dans le cœur et cela sans prétention ! " 

    "Ô Umar, sais-tu qui suis-je? A cause de moi, Dieu a pris l'engagement des prophètes (PSE), des messagers (PSE) et des peuples de confirmer ma prophétie. Dieu a dit en effet : "Et quand Dieu prit, des prophètes, l'engagement -: "Chaque fois que Je donnerai du Livre et de la sagesse, et qu'ensuite un messager vous viendra confirmant ce que vous avez déjà, vous devez y croire, certes, et vous devrez certes lui porter secours".(S3/v.81)

    Ils acceptèrent ce contrat. Dieu dit encore :
    <<acceptez-vous que Ahmad est mon préféré et mon ami parmi les créatures, le sceau des prophètes et le seigneur des messagers, l'ami (habîb) du Seigneur des mondes, la preuve de Dieu contre les toutes les créatures >> :
    << Il dit : "Acceptez-vous, et en prenez-vous Ma charge ?">>(3:81) (c'est-à-dire le contrat).
    <<Nous acceptons, dirent-ils.>> (3:81).

    Dieu dit enfin :
    <<Soyez donc témoins, dit Dieu. Et Me voici, avec vous, Moi, parmi les témoins>> (S.3/V.81), que Ahmad est mon préféré et mon ami parmi les créatures, le sceau des prophètes et le seigneur des messagers, l'ami (habîb) du Seigneur des mondes, la preuve de Dieu contre les toutes les créatures.

    (3:81)

    Enfin Dieu conclut :
     <<Quiconque ensuite tournera le dos... alors c'est eux qui seront les pervers>> (3:82). Sans prétention.

    Jâbir ïbn cabdi ällah rapporte : "J'ai dit : Oh, Prophète de Dieu, apprends moi la première chose que Dieu a créée. Il (PSL) répondit "

    " Dieu a crée la lumière de ton prophète, de sa propre lumière, avant toute autre chose et il n'y avait en ce moment ni tablette, ni plume, ni paradis, ni enfer, ni ange, ni ciel, ni terre, ni soleil, ni lune, ni djinn , ni homme. Quand il a voulu créer la Créature, il partagea la dite lumière en quatre parts. Il en fit de la première la plume (qalam), de la deuxième la tablette (lawh, tablette cachée où sont consignées toutes les destinées), de la troisième le Trône de Dieu (carch); ensuite Dieu partagea la quatrième part en quatre parties et fit de la première partie les anges porteurs du royaume de Dieu, de la deuxième le Repose-Pied de Dieu (kursiyyu) , de la troisième les autres anges ; ensuite Dieu divisa la quatrième part restante en quatre parts et fit de la première part les cieux, de la deuxième les terres, de la troisième le paradis et l'enfer ; ensuite Dieu divisa la quatrième part restante en quatre parts et fit de la première part la clarté des pensées des croyants, de la deuxième la lumière de leurs cœurs qui est la connaissance de Dieu, de la troisième la lumière de leur intimité qui est la foi en un Dieu unique à travers la proclamation que Dieu est unique et que son Prophète est Muhammad (PSL), etc."



    Je dirais :

    calà äl-muçtafà äl-mukhtâri min maca°charil äl-bîdi

    çalâtuñ wa taslîmuñ min äl-kulli wa äl-baca°di

    A Muçtafâ, l'élu de l'assemblée des blancs,

    salut et paix de la Totalité et de la Partie.

    O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.

    Ô Seigneur, fais-nous compter parmi ses serviteurs, ses amis et ses assistants. A cause de lui, porte-nous secours, protège-nous, éloigne nous de toutes les malheurs de la vie, les fléaux, les soucis, les nuages. Par ta miséricorde, Ô toi les plus miséricordieux des miséricordieux.

    LE CHEMINEMENT DE LA LUMIERE MUHAMMDIENNE A PARTIR DE ADAM.

    Quand Dieu a voulu créer Adam, le père de la créateur, et conférer la dignité suprême et la prétention, il le fabriqua de Ses Mains et lui insuffla une parcelle de son Esprit. Puis il déposa la lumière muhamadienne dans ses lombes. Il ordonna aux anges de se prosterner devant lui. Il le fît résider au paradis. Les anges se mettaient alors derrière en rangs en contemplant la lumière de Muhammad (PSL). Adam : <<Ô Seigneur, que font ceux-là en rangs derrière moi>>. Dieu répondit : <<Ils regardent la lumière de Muhammad (PSL) que j'ai sortirai de ta postériorité; il sera le sceau des prophètes et des messagers (PSE) >>. Adam dit : <<Ô Seigneur, mets la lumière devant afin que les anges me fassent face>>. La lumière fut déposée sur son front et les anges se mirent devant Adam pour observer son front sur lequel la lumière brillait comme le soleil et la lune. Adam dir : <<Ô Seigneur je veux qu vous déposiez une part de cette lumière sur une partie de mon corps que je peux voir>>. La lumière fut déplacée sur son index droit. Adam et la lumière se mirent ensemble à chanter pureté à Allah l'Exalté. C'est pourquoi cet index droit est appelé musabbiha, c'est-à-dire qui chante pureté à Dieu. Adam dit : <<Reste-t-il de la lumière quelque chose?>>. Dieu répondit : <<Il reste la lumière de ses compagnons>>. Adam dit : <<Ô Dieu, mets le reste sur mes autres doigts>>. Alors, la lumière de Abu Bakr fut déposée sur le médium, celle de cUmar sur l''annulaire, celle de cUthmân sur l'auriculaire, et enfin, celle de cAli sur le petit
    pouce.

    O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense. O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.

    Par sa puissance, fais nous entrer dans l'assemblée des élus, des choisis, de ton armée victorieuse. Fais nous mourir avec l'amour de ce prophète élu. Ressuscite nous dans la horde de ses compagnons le paradis des cïlliyyîn.

    Cette lumière muhammadienne n'a cessé de se transférer d'épines dorsales pures depuis Adam à son fils Chîcha, en passant par Ïdriss (Enoch), Ïbrâhîm Khalîl, Ïsmâcîl fils d'Ïbrâhîm, à des matrices non moins pures. Aucune de ses femmes qui ont porté cette lumière n'a forniqué et n'est tombée dans les bassesses de jahiliyya, période d'ignorance qui a précédé la prophétie; depuis Adam à son père cAbdu Ällâh. Dieu l'a purifié durant toute sa descendance. Il a dit: <<J'ai été envoyé dans la meilleure génération des fils d'Adam. D'une génération à une autre, à chaque ramification de la descendance d'Adam, je fus partie de la meilleure branche>>

    L'Imam Bouçayrî relate ceci dans son célèbre Hamziyya:

    Lam tazal fî damâyïri äl-kawni tukhtâ-

    -ru laka äl-ümmuhâtu wa äl-âbâ-u

    mâ madat fatratuñ mina äl-rusuli aïllâ

    bacharat qawmahâ bika äl-änbiyâ-u.

    On ne cessa - dans les consciences du monde,
    de te choisir des pères et des mères
    Il ne s'écoula point d'interrègne entre les prophètes
    Sans que ceux-ci ne t'annoncèrent à leur peuple

    O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense. O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.

    Protège nous par cette lumière, de la protection que tu lui a accordée,

    Contre toute atteinte de toute personne, de toute passion, de tout satan, de toute

    Bassesse, de sorte que nous atteignions la pureté authentique et la pleine vertu et nous pénétrons ton secret protégé et ta science emmagasinée. Âmîn.



    Quand vint l'heure de l'apparition de son corps terrestre dans ce monde de l'apparition et de la représentation, comme il fut décidé dans le monde antérieur, sa lumière se mit à briller sur le front de son futur père, cAbdu ällâh ïbn cAbdu äl-muttalib. On rapporte que dernier à raconté qu'une nuit, il dormait à terre. Il vit en songe comme une lumière blanche sortait de sa colonne vertébrale, avec quatre extrémités. Une extrémité à l'est, une à l'ouest, une ayant atteint les confins du ciel, la dernière devenant un arbre vert dont chaque feuille portait une lumière, à l'ombre duquel se mettaient les peuples d'est et d'ouest. Quant il se réveilla, il consulta les spécialistes de l'interprétation des rêves qui lui dirent: Si ton rêve est véridique, tu auras un fils qui commandera les peuples d'est et d'ouest, qui est le prophète de la fin des temps.

    Quand Dieu voulut transférer la lumière Muhammadienne, il fit cAbdu ällâh ïbn cAbdu äl-muttalib désirer le mariage. Mais auparavant, les belles femmes ne cessaient de le harceler par des propositions de mariage, de lui faire la cour, en lui promettant toutes les richesses du monde. Un jour même, une femme lui dit: Jette toi sur moi! Tu auras le nombre de chameaux par avec lesquelles on t'a déjà racheté.

    Il répondit:

    Ämâ äl-harâmu fa äl-mamatu dûnahu

    Wa äl-hillu la hilla fa ästabînahu

    Wa äl-hurru yahmî cirdahu wa dînahu

    Fa kayfa bi äl-ämri äldhî tabghînahu

    Quant à l'illicite, la mort lui est meilleure.

    Le licite n'est pas tant que je ne l'ai inspecté

    La personne libre protège son honneur et sa religion

    Que dire donc de ce que vous voulez?

    Abdu ällâh ïbn Abdu äl-muttalib dit un jour à sa mère :
    "Je veux que tu choisisses une femme belle, jolie, splendide, complète, de bonne famille et pleine d'espoir."
    Elle s'empressa de donner son accord en disant <<Amour et Honneur>>. Elle fit le tour des voisinages de la tribu quraych et des filles arabes. Seule Amina bint Wahba éveilla son intérêt. Elle la choisit sur le champ.C'est cette dernière qui devient la mère du Seigneur des premiers et des derniersPSL).

    Selon Sahl ïbn, quand Dieu voulut créer notre Seigneur Muhammad, dans l'enceinte de sa mère, Âminata, une nuit du mois de rajab, il ordonna au gardien des paradis, Ridwân, d'ouvrir le fiirdas, (un des haut lieux des paradis); une voix forte annonça dans les cieux et terres, que la lumière du prophète guideur (äl-nabî äl-hâdî), sortira de sa réserve et prendra place, cette nuit, dans le ventre de sa mère, dans sa dernière étape, afin d'apparaître aux hommes dans sa forme humaine.

    Selon Kaca°bi äl-ahbâr, une voix cria dans les cieux et dans les recoins de la terre que la lumière du prophète (PSL) prendra place, cette nuit, dans le ventre. Félicité à elle ! Félicité à elle ! Toutes les idoles du monde se retrouvèrent renversées au lever du jour. La sécheresse sévissait chez les quraych (tribu du prophète, psl). Dans cette année, La verdure s'installa et les arbres donnèrent des fruits en abondance. Ils (quraych) reçurent des dons venant de toute part. On appella cette année, l'année de l'Ouverture et de l'allegresse (sanatu äl-fathi wa äl-aïbtihâj).

    Selon Ibn cAbbâs, comme symbole qu' Âmina portait Muhammad (PSL), les animaux ont parlé cette nuit et ont dit : <<L'envoyé de Dieu est porté [par sa mère]; Par le Maître de la Kaca°ba, il est le guide de ce monde et la lumière de ses peuples>>. Tous les lits des rois de ce monde se renversèrent cette nuit. Les bêtes sauvages de l'Est se ruèrent vers l'Ouest en portant par la bonne nouvelle. Il en fut de même chez les êtres de la mer. Ils s'annonçaient mutuellement la bonne nouvelle durant tous les mois de la grossesse de Âminata en criant dans les cieux et sur terre : <<Soyez heureux ! Voilà venu le moment de l'apparition de Äbu äl-qâsim (autre nom de Muhammad (PSL)), heureux et béni.

    Selon certains savants, Âminata raconta que dans cette nuit de rajab durant laquelle elle porta Muhammad (PSL), elle reçut un bel homme, à l'odeur parfumée qui lui dit : <<Bienvenue à toi, Ô Muhammad>>. Âminata continue de raconter:

    Je lui dis : qui es tu ?
    Je suis Âdam, le père de la créature.
    Que veux-tu?
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes le seigneur de l'Humanité, la prétention de
    (fakhru rabîcati wa madar)
    Elle raconta que dans le deuxième mois, lui vint un homme avec qui elle eu le dialogue suivant:

    Paix et salut sur toi, Ô toi, Prophète de Dieu !
    Qui es tu?
    Je suis chîcha [fils de Âdam].
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes le maître de l'interprétation (äl-taä°wîl) et des récits (äl-hadith).
    Dans le troisième mois, lui vint un homme avec lequel elle eut cette conversation:
    Paix et salut sur toi, Ô toi, l'envoyé de Dieu !
    Qui es tu?
    Je suis Idrîs [Enoch].
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes le chef des envoyés de Dieu.
    Dans le quatrième mois, lui vint un homme avec lequel elle eut cette conversation:
    Paix et salut sur toi, Ô toi, l'aimé de Dieu [habîbu ällah]!
    Qui es tu?
    Je suis Nûh [Noé].
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes le possesseur de l'assistance et des victoires.
    Dans le cinquième mois, lui vint un homme avec lequel elle eut cette conversation:
    Paix et salut sur toi, Ô toi, l'élu de Dieu !
    Qui es tu?
    Je suis Hûd.
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes le possesseur de l'intercession ultime au jour du jugement dernier.
    Dans le sixième mois, lui vint un homme avec lequel elle eut cette conversation:
    Paix et salut sur toi, Ô toi, la miséricorde de Dieu !
    Qui es tu?
    Je suis Ibrahîm l'ami de Dieu [khalîlu ällah].
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes le grand envoyé de Dieu.
    Dans le septième mois, lui vint un homme avec lequel elle eut cette conversation:
    Paix et salut sur toi, Ô toi, celui que Dieu a choisi !
    Qui es tu?
    Je suis Ismâyïïl le sacrifié.
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes l'envoyé de Dieu, le beau, le dominant.
    Dans le huitième mois, lui vint un homme avec lequel elle eut cette conversation:
    Paix et salut sur toi, Ô toi, l'élu de Dieu !
    Qui es tu?
    Je suis Mûsà.
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes celui qui recevra le Coran.
    Dans le neuvième mois, lui vint un homme avec lequel elle eut cette conversation:
    Paix et salut sur toi, Ô toi, le sceau des envoyés de Dieu, toi dont la promiscuité est proche , O Prophète de Dieu !
    Qui es tu?
    Je suis cÎsà fils de Maryam [Jésus].
    Réjouis-toi, Ô Âminata. Tu portes l'envoyé honoré et le prophète adulé.
    O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense. O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.
    O Dieu, annonce à l'envoyé ce que Nous avons écrit et que nous avons lu et gratifie donne nous, à cause de cela, de bonnes nouvelles à tout instant, à tout moment; Ô toi dont la chose [l'ordre] se trouve entre la lettre kâf et la lettre nûn, Toi qui qui dit à toute chose << Sois>> et elle sera. Âmîn.



    Ibn Ishâq rapporte que Âminata a dit: Je n'ai pas senti la grosesse. Je n'ai senti pas senti la lourdeur du ventre, ni éprouvé la fièvre, toutes choses que ressentent d'ordinaire. Seulement, je ne voyais plus mes règles. Un jour, quelqu'un m'est apparu en songe et m'a dit : <<Sais-tu que tu portes la meilleure créature de Dieu?>>. Il m'apparut une deuxième fois juste avant l'accouchement et me dit : <<Dis [quand l'enfant naîtra] : Je le mets sous la protection de l'Unique contre le mal de tout envieux [Innî cûzuhu bi äl-wâhidi min charri kulli hâsidiñ] et nomme le Muhammad>>.

    On rapporte que sur ordre de Dieu, béni soit Son Nom, tous les enfants nés dans cette année étaient des garçons, en l'honneur de Mouhammad (PSL).

    Âminata rapporte : J'ai porté Muhammad (PSL) une nuit de Vendredi du mois de rajab, la lumière est rentrée dans toutes les maisons de la Mecque.

    Dès la première nuit de la grossesse, le palais de Kisrà a été fortement secoué. Dans le deuxième mois, les bonnes nouvelles fusaient partout dans l'univers. Dans le troisième, le fleuve Sâwa tarit. Dans le quatrième, lui apparurent les secrets cachés. Dans le cinquième, le lac Bakhîra de Sâwa tarit à son tour. Dans le sixième, le feu [adoré par les zoastriens de la Perse] s'éteignit [pour la première fois depuis plus de mille ans]. Dans le septième, le palais de Kisrà fut détruit en partie et sa couronne tomba de sa tête. Dans le hutième, son affliction [Kisrà] s'aggrava considérablement et il s'enquit auprès des savants. On lui répondit <<Bientôt, naîtra le fils de cAdnân, le dernier prophète, décrit dans le tawràt [Thora de Moïse, psl], le injîl [Evangile de ==Jésus,psl] et le zabûr [psaumes de David, psl] et dans le furqân [Coran de Muhammad, psl], celui recevra le coran.

    Dans la première nuit du neuvième mois, un mois de rabîca awwal, la joie et l'euphorie gagnèrent Âminata. Dans la deuxième nuit, la bonne nouvelle de la réalisation des désirs lui fut faite. Dans la troisième suit, on lui dit : <<Tu portes celui qui méritera nos louanges et remerciements>>. Dans la quatrième nuit, elle entendit les prières (tasbîhât) des anges dans les cieux. Dans la cinquième nuit, elle a vu Ibrahîm Khalîl en songe lui dire : <<Réjouis-toi , O Âminata , de ce prophète, possesseur de la détermination et de l'élévation. Dans la sixième, la joie atteignit son paroxysme, s'installa et ne s'affaiblit plus après. Dans la septième, la lumière de la satisfaction brilla sur elle et remplit la maison. Dans la huitième, elle entendit la voix de la joie et de l'allégresse dire <<O Âminata, la naissance de la lumière des lumière, la pleine lune des pleines lunes est imminente>>. Dans la neuvième, apparut sa félicité et sa richesse. Dans la dixième, les anges hurlèrent de louanges, de remerciements et de félicitations. Dans la onzième, Âminata ne sentit plus fatigue et peine. Dans la douzième, elle sentit que ce qu'elle portait en ventre voulait naître.

    O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense. O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.

    Fais de cet envoyé honoré et cet aimé majestueux l'aliment de nos âmes, l'âme de nos corps, en religion, dans ce bas monde et dans l'au-delà. Donne nous la plus grande part de son héritage. Choisis, à jamais, nous parmi ceux qui observent cette face splendide, de sorte qu'elle ne nous soit jamais plus voilée, même pas un instant de l'éternité! O toi, le doué de magnificence et de vénération! Amîn.

    En l'honneur de notre seigneur, qu'honorent les anges, les hommes et les djinns, [je dis:]

    äl-salâmu calayka yâ cayni äl-haqqi äl-latî tattajallà minhâ curûchu äl-
    haqayïqi.
    Salut sur toi, O source de la Vérité, d'où jaillissent les cruches des vérités

    essentielles.

    äl-salâmu calayka yâ habîba ällah.



    Salut sur toi, O aimé de Dieu.

    äl-salâmu calayka yâ safwata ällah.



    Salut sur toi, O élu de Dieu.

    äl-salâmu calayka yâ rahmata ällah.



    Salut sur toi, O miséricorde de Dieu.

    äl-salâmu calayka yâ martabata jâmicati äl-aäsmâ-i wa äl-sifât.



    Salut sur toi, O Station sommante des Noms et des Attributs.

    äl-salâmu calayka yâ man fâtihatiyyatuhu li badîci äl-yïïjâdi barâcatu



    ïstihlâl.

    Salut à toi, O toi dont la primauté du concepteur de l'existence est l'exemple absolu de virtuosité de tout commencent.
    äl-salâmu calayka yâ man khatimiyyatuhu barâcatu äl-makhtami wa äl-kamâl.

    Salut à toi, O toi le sceau qui représente la virtuosité du scellement et de la

    complétude.

    äl-salâmu 'alayka äyyahâ äl-hijâbu äl-aäca°zam.
    äl-salâmu 'alayka yâ cayna äl-macârifi äl-aaqwam.
    äl-salâmu 'alayka yâ nûri carchi ällâh.
    äl-salâmu 'alayka yâ nûri cuyûni äl-nâs.
    äl-salâmu 'alayka yâ ïnsâna äl-cuyûni.
    äl-salâmu 'alayka yâ khâtima âl-nabiyyîna wa äl-mursalîn.
    äl-salâmu 'alayka yâ sayyida waladi Äädama wa la fakhra.
    äl-salâmu 'alayka yâ sayyinâ Muhammad.
    äl-salâmu 'alayka yâ rasûla ällah.
    äl-salâmu 'alayka yâ man khûtiba bi ännaka lacalà khuliqiñ cazîm.
    äl-salâmu 'alayka yâ man huwa äl-rahmatu wa äl-rahîm.
    äl-salâmu 'alayka yâ man jamâla mamlakati äl-rahmân.
    äl-salâmu 'alayka yâ nûri äl-samâwâti wa ä-aärdîn.
    äl-salâmu 'alayka yâ huwa äl-bâbu wa äl-miftâh.
    äl-salâmu 'alayka yâ huwa äl-rahmatu wa äl-najâh.
    äl-salâmu 'alayka yâ thâniya ithnayni äl-wujûd
    äl-salâmu 'alayka yâ maca°dana äl-aänwâri wa äl-aäsrâr.
    äl-salâmu 'alayka yâ awwala bârizi äl-tajalliyât.
    äl-salâmu 'alayka yâ tajallà lahu äl-haqqu bi kamâli äl-dhât.
    äl-salâmu 'alayka yâ sâhba äl-mica°râj.
    äl-salâmu 'alayka yâ man mâ yantiqu cani äl-hawà.
    äl-salâmu 'alayka yâ man mâ kadhaba äl-fuwâdu mâ raaà.
    äl-salâmu 'alayka yâ man mâ zâgha äl-basaru wa mâ taghà.
    äl-salâmu 'alayka yâ Muhammadu, cabdu ällah, cabda äl-dhât.
    äl-salâmu 'alayka yâ man jamaca bayna äl-cubûdati wa äl-siyyâda.
    äl-salâmu 'alayka yâ mufarrija äl-kurûb.
    äl-salâmu 'alayka yâ sâhiba äl-liwâ-ï.
    äl-salâmu 'alayka yâ hayata äl-aärwâhi wa äl-aächbâh.
    äl-salâmu 'alayka yâ sahiba äl-tachakkulâti äl-bâhirât.
    äl-salâmu 'alayka yâ äyyuhâ äl-durratu äl-baydâ-ä.
    äl-salâmu 'alayka yâ qutbu äl-wujudi wa rûhu äl-cârifîn.
    äl-salâmu 'alayka yâ man huwa äl-aïsmu wa äl-fica°lu wa äl-harfu.
    äl-salâmu 'alayka yâ wâlidäñ wa mâ walad.
    äl-salâmu 'alayka yâ calama äl-ruchdi wa äl-farah.
    äl-salâmu 'alayka yâ man huwa michkâtu wa äl-misbah.
    äl-salâmu 'alayka yâ mun huwa hibbuhu huwa äl-dînu wa äl-salâh.
    äl-salâmu 'alayka yâ nabiya ällâh.
    äl-salâmu 'alayka yâ waliya ällah.
    äl-salâmu 'alayka yâ chafîcu yawma äl-mahchar.
    äl-salâmu 'alayka yâ khayra äl-mursalîna :
    48) äl-madad, äl-madad! Yâ rasûla ällah.
    49) äl-chafâ'ata, äl-chafâ'ata ! Yâ rasûla ällah.

    50) äl-kifâyata, äl-kifâyata ! Yâ rasûla ällah.

    51) äl-wilâyata, äl-wilâyata ! Yâ rasûla ällah.

    52) äl-nusrta, äl-nusrata ! Yâ rasûla ällah.

    Âminata raconte toujours: Quand Muhammad (PSL) est né, il se prosterna et tendit les mains au Seigneur, en invocations, comme le ferait un homme mûr connaissant bien son Dieu. Selon une autre version, elle le vit prosterné et levant ses doigts vers le ciel. Des nuages s'abattirent sur elle et elle ne vit plus rien. Elle entendait une voix dire : <<Présentez-le à l'Ouest et à l'Est [aux quatre coins de la terre] et faites le entrer dans les profondeurs des mers, pour qu'ils [les créatures] le connaissent par le nom, les attributs et l'image, et qu'il y est appelé le purificateur , äl-mâhî]. Le nuage disparut ensuite. Tout ceci n'aura duré que très peu de temps.

    Äl-khatîb äl-baghdâdî, rapporte qu'Âmina a dit:

    Quand Muhammad (PSL) naquit, je vis un gros nuage luminescent, à travers le quel on pouvait entendre le hennissement de chevaux et des battements d'ailes et des paroles d'hommes, c'est-à-dire des anges apparaissant sous une forme humaine. Le nuage m'enveloppa et j'entendis une voix dire :

    <<Présentez-le à l'Ouest et à l'Est [aux quatre coins de la terre] pour qu'ils le connaissent; faites le entrer dans les profondeurs des mers, pour qu'ils [les créatures] le connaissent par le nom, les attributs et l'image dans tous les recoins de la terre; présentez à tout être doué d'esprit : hommes, djinns, anges, oiseaux, bêtes sauvages; donnez lui le caractère de Adam, la connaissance de Chîcha fils d'Adam, la bravoure de Nûh (Noé), l'amitié de Ibrâhîm (Abraham), la langue de Ismâyïl (Ismaël) , l'agrément de Ishâq (Isaac) , l'éloquence de Sâlih, la sagesse de Lût (Lot), la bonne nouvelle de Yaca°qûb (Jacob), la vigueur de Mûsà (Moïse), la patience de Ayûb (Job), l'obeïssance de Yûnus (Jonas), l'application de Yûchac, la voix de Dâ-üüd (David), l'amour de Daniel, le calme de ïlyâs, l'infaillibilité de Yahyà (Jean-Baptiste), l'ascétisme de cîsà (Jésus); immergez-le dans la mer des caractères des prophètes (PSE). Le nuage disparut et je vis Muhammad (PSL) serrant solidement dans ses mains un morceau de soie verte laissant tomber des gouttes d'eau. Une voix dit : <<Quelle excellente prise de Muhammad (PSL) sur tout le bas monde ! Tout l'univers rentrera dans cette prise [domination]. Je le revis comme une nuit de pleine lune; il dégageait une odeur de musc (al-adhfar???). Trois personnes se présentèrent. L'un avait une bouilloire en argent, le deuxième portait une bassine pleine d'émeraude. Le troisième avait une étoffe de soie blanche, y sortit un cachet. Il le lava sept fois et apposa le cachet entre les deux épaules; enfin, il l'étreignit sous son aisselle et me le remit.

    Dans un hadith authentique, Âminata a dit : Quand il naquit, je vis une lumière qui éclaira les palais de Cham (Syrie).

    Selon Ishâq b. cabdi ällâh, elle dit toujours: Quand il naquit, une lumière sortit de moi, et qui éclaira jusqu'aux palais de Cham. Il naquit propre.

    Safitatu bint cabdi äl-muttalib, dit: Quand Muhammad naquit (PSL), j'ai vu six signes:

    1 - Il tomba prosterné.

    2 - Quand il relava la tête, il déclara: Pas de divinité en dehors de Dieu et je

    suis envoyé de Dieu.

    3 - La maison a été éclairée de sa lumière, lumière qui dominait celle de la

    lampe.

    4 - J'ai voulu de laver. Une voix me dit: O çafiyya, ne te fatigue pas : nous

    l'avons sorti lavé, propre et pur.

    5 - J'inspectai son sexe et le trouvai circoncis, le nombril déjà coupé.

    6 - Je voulus l'envelopper dans des draps et je vis le cachet entre ses épaules.

    Fâtima bint cabdallah äl-thaqafiyya, qui a assisté à la naissance du Prophète (PSL) raconte : <<Je n'ai vu que de la lumière. J'observais les étoiles s'approcher de moi au point que j'eus peur qu'elles ne s'écrasent sur moi>>.

    O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense. O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.

    Purifie nos cœurs et nos corps par la lumière de notre seigneur Muhammad, ainsi que nos tombes. Eclaire nous la voie, O toi qui entend les requêtes.

    Beaucoup récits relatent les faits extraordinaires qui sont survenus lors la naissance du Prophète (PSL). Selon Abu nacîm relatant camrân ibn qutayba qui a dit: << J'ai entendu mon père, qui était parmi les prétentieux à la science, dire :

    Les idoles äl-lât et äl-cuzzà sont sortis de leurs réserves en disant "Malheur à [la tribu] Quraych : Leur est venu Äl-ämîn (celui à qui on fait confiance), leur est venu äl-çiddîq (le véridique)". Ils entendaient une voix qui criait de l'intérieur de la Kaca°ba : "Maintenant, ma lumière me revient; maintenant me vient mon visiteur; mainteant, je me purifie des souillures de l'époque de l'ignorance (äl-jahiliyya). O Toi äl-cuzzà, tu es perdue. La Kaca°ba trembla trois jours de suite.>>

    Selon Ibn casâkir, carwtu ibn äl-zubayri (RA) raconte : un groupe de gens de la tribu de Quraych dont Waraqa ïbn Nawfal et Zayd ïbn cUmar ibn Nafîl, se sont rendus auprès de l'une de leurs idoles et l'ont trouvée renversée par terre. Ils n'aimèrent point cela et la remirent à sa place. Elle se renversa à nouveau. Ils la redressèrent et elle tomba encore. Ils dirent <<Il se passe quelque chose>>. L'un d'entre eux s'exclama dans un poème à l'endroit de l'idole, en lui demandant la raison de son état. Une voix claire et haute, provenant de l'intérieur de l'idole, lui répondit :



    Elle périt à cause d'une naissance dont la lumière

    Eclaire toutes les voies de l'orient et de l'occident.

    cAbdu äl-mattalib raconte aussi : <<J'étais près de la Kaca°ba et j'ai vu les idoles tomber en prosternation. Une voix sortit des murs et dit : "Est né l'élu qui fera périr les infidèles, purifiera de l'adoration des idoles et garantira l'adoration du Roi Savantissime">> .

    Il est aussi rapporté qu'une voix s'éleva au dessus de äl-hajûn pour décliner des vers en éloge à Aminata à l'occasion de la naissance du Prophète (PSL). Une telle chose a aussi été rapporté sur le mont Abi qubaysi.

    Il est aussi rapporté que, Satan -Que Dieu le maudisse - a poussé un cri à quatre occasions : quand il fut maudit, quand i fut descendu sur terre, quand Muhammad naquit et quand la fatiha a été révélée.

    Äl-hâkim rapporte de cÂyïcha (RA) : Il y avait un juif à la Mecque. Il poussa un cri à la naissance du Prophète (PSL) et dit : O Gens de la Mecque! Un enfant, est-il né cette nuit. Ils répondirent : nous ne savons pas. Le juif dit : Le prophète de la dernière communauté est né, portant des marques (cachet) entre ses épaules, entourées de cheveux touffus au point qu'on dirait une crinière de cheval. On le fit entrer dans la chambre de Aminata et lui présenta l'enfant. Il fit découvrir le dos et aperçut le grain de beauté. Il perdit connaissance et tomba. Quand il reprit ses sens, on lui dit : Malheur à toi! Il dit : Par Dieu, la prophétie a quitté le peuple d'Israël (les juifs).

    Il a aussi été rapporté les fissures du palais de Kisra, empereur de Perse, dont quatorze balcons tombèrent. A cause de la solidité de sa construction, ce dernier pensait que son palais ne pouvait être ébranlée que par la foudre!

    Il a aussi été rapporté le tarissement du lac de Sâwa et l'extinction du feu des Perses qu'il adoraient/

    Il a aussi été rapporté la vision de äl-mûbidhân.

    Quant à la date précise de la naissance du prophète (PSL), la plus répandue - pratiquée d'ailleurs par tous - est celle d'un jour de lundi, douze du mois de Rabîca äl-äwwal [troisième mois de l'année lunaire]. Le mois de son naissance fait l'unanimité.

    La nuit de la naissance du Prophète (PSL) est la meilleure des nuits, y comprise la Nuit du destin. En effet, Dieu dit dans le Coran <<Y [dans la nuit du Destin] les anges et l'Esprit...] ( : ). Or, il n'y a aucun doute que la descente du seigneur de la créature est plus grande, meilleure, plus élevée, est plus bénéfique, est plus généreuse, plus noble que la descente des anges.

    Il est né à la Mecque....... Je dis, à l'improviste,

    "Ähläñ bi chahri äl-mawlidi
    Dhakarnâ bi äl-mahtadi
    Äçli äl-üçûli äl-sayyidi
    Habîbinâ äl-mubajjali
    "

    "Bienvenue au mois de la naissance !
    Qui nous rappelle de l'Origine
    Source des sources, le seigneur
    Notre aimé le grand "


    O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense. O Dieu! Répands tes grâces et ta paix sur notre Seigneur Muhammad, celui qui ouvre ce qui était fermé, qui clôt ce qui a précédé, qui fait triompher la vérité par la vérité et qui guide vers le chemin de la rectitude et [répands tes grâces] sur sa famille, selon la mesure qui lui est due, mesure immense.

    "Pureté à ton Seigneur, Seigneur de puissance, de ce qu'ils décrivent! Et Paix sur les envoyés, et louange à Dieu, Seigneur des mondes". (181-182:37)


    Commentaire de Mounia (22/08/2007 21:07) :

    Mounia, Posté le Mercredi 22 Aout 2007 20:09 Assalamou'aleykoum wa rahmatou Allah ta'ala wa barrakatoh à tous mes frères et toutes mes seurs mouslimines dans le monde entier, tout d'abore ja sakaka Allaho khairane pour le travail que tu prépare et pou tout le reste, continue akhi qu'Allah 'azza wa jal te vienne en aide Amine jami'ine ya Rab !Les recherches que tu fais sur la Tariqatou Tijaniyya capaisent les ceoeurs de tout mouslime on se sent bien et notre âme soubhanna Allah! on est purifiée, j'invoque le trés haut soubhanho qu'Il nous guide dans le droit chemain et qu'Il nous facilite l'ouverture spirituelle et matérielle pour l'amour du saint prophète(saw) Amine, et Salamou'alikoum wa rahmatou Allah ma très chère communoté.




     

     

    Le père de Cheikh Ibrahim, El hadj Abdoullah Niass (raa)

    16/08/2007 16:55



    Le père de Cheikh Ibrahim, El hadj Abdoullah Niass (raa)

    Le père de Cheikh Ibrahim, El hadj Abdoullah Niass
    Le père de Cheikh Ibrahim, El hadj Abdoullah Niass (1844-1922) est lui-même un pôle de la Tijaniyya et de l'Islam. Il entretenait un foyer ardent d'éducation islamique et spirituelle.

    De dimension internationale, il entretenait des rapports et correspondances régulières avec les différentes branches notamment avec le foyer d'origine de Fèz qu'il visita deux fois.



    Nous livrons ici le récit du voyage de Cheikh Abdallah (Cheikh Hassan Cissé, conférence 26 juillet 1993, Kaolack).

    Cheikh Abdallah en partant à Fèz, pria Allâh (swt)de lui accorder quatre choses:

    1 - Obtenir la "izdjaza mutlaqa", suprême consécration de la hiérarchie Tijaniyya permettant d'assurer toutes les fonctions de l'ordre.

    2 - Recevoir quatre perles du chapelet de Cheikh Ahmad Tijân (1735 - 1815), fondateur de la Voie Tijân, reposant dans la zawiyya de Fèz.

    3 - Recevoir des cheveux de Ahmad Tijanî.

    4 - Etre le père du pôle de l'époque (qutbu al-zamân)



    Il émit le vœu de ne demander ces quatre choses à personne à l'exception du Seigneur.

    Il arriva à la zawiyya (sanctuaire) de Fèz et y entretenait des rapports courtois avec les muqaddam.
    Un jour, à la fin de la wazifa (zikr collectif à haute voix), un homme portant une tenue traditionnelle de Fèz, vint lui dire:" vas voir l'Imam après la séance !" Quand il prit contact avec ce dernier, le Cheikh Muhibbi, il lui affirma ne rien comprendre à ce qu'il disait.



    Quelques jours après, ce même Cheikh, l'Imam, lui demanda de le rejoindre à la fin de la wazifa. Une fois à l'étage, il lui dit:

    "Vous vouliez la "idjaza mutlaqa", la voici !
    "Vous vouliez quatre perles du chapelet de Cheikh Ahmad Tijanî, les voici".
    "Vous vouliez des cheveux du Cheikh, les voici."


    Ainsi Dieu réalisa ses trois vœux sans qu'il n'ait eu à les demander aux humains. Quant au

    dernier vœu, il est évident, sans consteste possible, que Dieu l'a réalisé à travers Cheikh Ibrahim Niass(raa). Il est manifeste qu'il n'existe pas au monde un maître spirtuel dont l'influence directe avoisine celle de Cheikh Ibrahim sur l'ensemble des cinq continents.



    Plus tard, il rencontra à Féz le pôle de son époque Cheikh Ahmad Soukayridju (raa), ce monument de la Tariqa, ce bijou de la Voie et de la Charia'a, ce gardien des secrets de la Tijaniyya, ce biographe des compagnons de la voie. A son tour, il lui remit une "idjaza mutlaqa" et lui révéla que l'homme qui était venu lui demander d'aller voir l'imam de la zawiyya n'était autre que Cheikh Ahmad Tijanî(raa).



    A cette occasion, il remit à Ahmad Soukayridju (raa)une lettre de son ami Cheikh El Hadj Malick Sy (raa)qui, empêché, ne pouvait faire le déplacement. Dans cette lettre, il sollicitait aussi la "idjaza mutlaqa".
    La première réponse de Ahmad Soukayridj fut d'exiger sa présence comme Abdoulaye Niasse le fit. Ce dernier insista que son ami méritait, autant que lui, la "idjaza mutlaqa". Alors Ahmad Soukayridju lui remit une lettre pour El Hadj Malick Sy. Ceci explique que Abdoulaye Niasse(raa), dès son retour, passa à Tivaouane pour remettre cette très bonne nouvelle à son ami.

    Au moment de le quitter, El Hadj Malick Sy(raa) l'accompagnant jusqu'à Gossas et lui donna le conseil, une fois à Kaolack, d'aller rendre visite au Commandant de cercle.
    A cette époque, Abdallah Niass (raa) résidait en Gambie, en raison de divergence avec les colons français. Ceux-ci le suspectaientt de préparer une guerre sainte (djihad).
    El hadj Malick demandera aussi à son ami Carpot de lui écrire une lettre pour le commandant de cercle pour lui demander de tout faire pour retenir Abdallah Niass à Kaolack. Ce dernier étant une chance pour la religion et pour l'économie du pays. Une fois dans le bureau du commandant de cercle, ce dernier le mit au courant des fausses accusations dont il a fait l'objet.
    Cheikh Abdallah apprit au commandant de cercle que ces problèmes ont pour origine son refus de donner ses enfants à l'école française (où que les colons aient senti le danger de ce refus non à cause des seuls enfants du Cheikh mais à cause de l'exemple qui serait donné aux disciples ou aux musulmans!). Après ces éclaircissements, le commandant demanda à Abdallah Niass(raa) de s'installer dans le sine Saloum.
    Après quelques échanges, il fut décidé qu'il s'installe en ville (Léona-Niassiène: nom composé du wolof lèew na niassène = ceci est licite aux niassènes) pour la période sèche et en campagne (Kossi, Taïba Niassène) pour l'hivernage.



    D'après le professeur Ibrahim Mahmoud Diop (Gamou Darou Mbitéyène 1995) Cheikh Abdallah devait aller à Féz; Il descendit à Tanger. Il neigeait sur le trajet Tanger-Fèz.
     Le Cheikh, qui souffrait de rhumatisme, pria Dieu de le ménager. Par un effet de la grâce divine, il ne fut pas touché par la neige durant tout le trajet qu'il effectua dos d'âne.



    En résuméCheikh Abdallah était un éducateur, un soufi, un cultivateur, un homme de lettre, un khalife de la Tariqa Tijaniyya, un homme honoré par Dieu de miracles hors pair, à qui Dieu a donné des fils de très haute facture, dont le pôle complet Cheikh Al Islam Ibrahima Niass( que Dieu soit satisfait d'eux tous sans exception.)




     

     

    1-Prédiction de Cheikh Ahmad At-Tijani au détenteur de la Faydou....

    16/08/2007 16:37



    1-Prédiction de Cheikh Ahmad At-Tijani au détenteur de la Faydou....

    2-LA TARIQA TIJANIYYA ET SON IMAM CHEIKH AHMED TIJANI..

    2-(1) "KHALAFINES" SUCCESSIFS..

    2-(2) Sidi 'Ali Harazim ...

    3-BIBLIOGRAPHIE DE MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI(Décédé en 1214 et inhumé à cAynu Mâdî, Algérie premier khalif de Cheikh Ahmed Tijân)...

    4- CHEIKH ALIOU TAMÂSÎNÎ (décécé en 1260 et inhumé à Tamâsînî à qui Cheikh Ahmed Tijânî (raa) avait confié ses deux garçons)

    1-Prediction de Cheikh Ahmad At-Tijani au detenteur de la Faydou....2-LA TARIQA TIJANIYYA ET SON IMAM CHEIKH AHMED TIJANI..2-(1) KHALAFINES SUCCESSIFS..2-(2) Sidi 'Ali Harazim ...3-BIBLIOGRAPHIE DE MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI(Décédé en 1214 et inhumé à cAynu Mâdî, Algérie premier khalif de Cheikh Ahmed Tijân)...4- CHEIKH ALIOU TAMÂSÎNÎ (décécé en 1260 et inhumé à Tamâsînî  à qui Cheikh Ahmed Tijân avait confié ses deux garçons)
    1- "L'effluve (faydha) viendra avec un de mes disciples jusqu'à ce que les hommes entrent dans notre Tariqa(Voie) par groupes ,par peuples.Cette effluve viendra alors que les hommes seront dans des difficultes."

    =====================================================


    2-Shaykh Sidi Ahmed Tijani : vie et œuvres
    Extrait de 'LA TIJANIA'

    "Aïn Mâdî' "est l'oasis choisie par le quatrième grand-père du Shaykh Tijânî, Mokhtâ(raa)r, originaire des Tribus de "Abda" qui avait émigré, moins d'un siècle auparavant, fuyant le ravisseur portugais.
    Cet éminent Chérif, n'avait fait que se déplacer, en fait, d'une région marocaine, à une autre, car "Aïn Mâdî", chef-lieu de la tribu Tijânie, faisait partie du Sahara oriental, dépendant, alors, du Maroc; Sidi al Mokhtâr s'intégra, par alliance, au sein du groupement tribal des Tijânîs.

    Sidi Ahmed (raa) est né à Aïn Mâdî, en l'an 1150 de l'hégire. Maints poèmes furent composés, pour commémorer cette naissance. Son père, Sidi Mouhammed Ben Al Mokhtâr Ben Ahmed Ben Mhammed Ben Sâlem(raa), était d'une vaste érudition. Sa mère est la fille de Mohammed Ben Sanoûssi(raa) .Les deux furent atteints de la peste et moururent le même jour, (1166 H). Les membres de cette noble famille furent, pour la plupart, d'éminents polyvalents, notamment dans les sciences islamiques.
    Son neveu maternel Abdellah al Mâdaouî, réputé par ses connaissances générales, principalement dans les sciences mathématiques, fut, comme les autres, un grand soufi.

    Le jeune Ahmed, eut l'heur de vivre, toute la fleur de son âge, dans l'ambiance saharienne de ce groupe harmonieux, élevé dans le cadre d'un pur sounnisme. Dès son premier "septain", il apprit tout le Coran par coeur, les recueils didactiques, pour devenir, dès la fin de sa deuxième décennie, un grand Alem, juriste et homme de lettres ; les gens affluaient, de toutes parts, pour le consulter et

    1 Aïn Mâdî est un village édifié au XI ème siècle de l'ère chrétienne par Mâdi Ben Yaqoûb, à proximité d'une source d'eau.
    Despois J :Le Djebel Amout; 1956 (p. 79)
    Daumas, M.JE., Le Sahara algérien, 1845 (p. 35)

    profiter de sa double culture à la fois exotérique et ésotérique. Il se maria, du vivant de ses parents, avant d'atteindre la seizième année de sa vie fructueuse. Mais, explorateur dynamique, en quête des grands érudits de l'époque, il ne put garder sa Première épouse, de crainte de la délaisser seule, lors de ses longues pérégrinations ... Il épousa, alors, deux de ses servantes, qu'il avait auparavant affranchies, donnant, ainsi, le meilleur exemple du respect des hautes aspirations et des judicieuses attentes de l'être humain, sur le plan éminemment sounnite, des droits de l'homme et de la femme". Une de ses servantes Mabroûka lui donna un premier fils: Mohammed al Kébir et l'autre Moubâraka, le deuxième garçon Mohammed Al Habib, deux éminents khalifes dont la haute éducation eut pour assise l'attachement de leur vénéré père à la Sharîa et aux principes pérennes de la Sounna. Il les maria, tous deux, dans la ferme observance des traditions authentiques où dots et dotations, étaient réduites au strict minimum.

    Ainsi, à peine âgé de seize ans, le jeune Tijânî avait accédé au rang de mufti, non seulement sur le plan de la Sharîa, en tant que jurisconsulte, mais dans le forum plénier des sciences et arts islamiques où il excellait. Les cours qu'il donnait dans les mosquées, les controverses qu'il animait avec l'élite intellectuelle de ses contemporains, proéminents dans leur spécialité, lui assurèrent une large suprématie, sur le plan exotérique. Son critère foncier, qui le distinguait et le marquait, dans la fleur de son adolescence, fut son attachement indélébile à un sounnisme authentique, dans son conceptualisme serein et son ponctualisme souverain. Les chapitres élaborés, en l'occurrence, dans Jawâhir Al Maâny (Perles des Idées) en font foi. Là, ses analyses pertinentes sont d'une grande ouverture, freinée exclusivement, par une observance stricte ' mais bien mesurée, des concepts et préceptes d'un Islam universel. Le dogme authentique de la Sounna, s'avère, alors, dans les composantes de ces analyses, bien documenté. C'est grâce à cette primauté exotérique pondérée,

    2- Sidi Ahmed ne cessa de s'approprier des «esclaves» des deux sexes, pour les libérer.
    Le nombre des affranchis atteint un jour 25 personnes; dans ce forum ménager, les esclaves» menaient un train de vie chastement libéral et hautement fraternel Sidi Ahmed ordonnait, constamment, à ses compagnons de ne guère dévier de ce concept idéalement mohammadien.

    que l'ésotérisme Tijânî s'avère si authentique, dans son élan somato- spirituel où la matière, chez l'être humain, n'est que l'élément complémentaire de sa spiritualité. Un éventail assez large des grands maîtres soufis de Sidi Ahmed se déployait dans les diverses régions du Royaume. Il ne manqua guère, mû par ses hautes aspirations vers le sublime, d'entreprendre une pérégrination qui l'amena à Wazzane, où il eut l'heureuse occurrence de rencontrer, en premier, "le grand pôle" Sidi Taïb Ben Mohammed Ben Sidi Abdellah Ech-Charîf, chef vénéré de la ligne idrisside maghrébine; ce ne fut qu'une simple relation de bénédiction avec ce premier Shaykh (décédé en 1181 H), car Sidi Ahmed se refusa, dans cette étape de son processus spirituel, une quelconque responsabilité non didactique; il n'eut pas encore le loisir de se consacrer à une tierce orientation éducative, se contentant de s'assurer une perfectibilité adéquate, par une série de liaisons- test.
    Le pôle Sidi Taïb avait atteint un rang parfait, dans l'échelle des valeurs spirituelles ; notre jeune Shaykh, Sidi Ahmed en profita pleinement, car il s'agit d'une série de générations où quatre pôles, parmi les Chérifs, se reliaient, dans cette hiérarchie si optimale. Sidi Taïb avait succédé à son frère Moulay Thami (décédé en 1127 H), digne disciple de son père Sidi Mohammed (décédé en 1120 H) qui hérita de leur ancêtre, le grand Ghawt Moulay Abdellah (décédé en l'an 1089 H). Celui-ci fonda la cité de Wazzane, ayant pour maître, un des grands pôles de la montagne toute proche de Sarsar, Si Ahmed Ben Ali Es-Sarsârî, un des piliers de la confrérie Tabbâiya Jazoûliya, source des grands ordres mystiques du Royaume. A l'époque. le pôle Sidi Ahmed Sqallî vivait à Fès. Mais le Sheikh Tijani n'avait pas eu l'occasion de le voir de près, évitant, parfois, tout contact, avec des Sheikhs de cette envergure, car fait remarquer l'auteur de la Boghia (p. 157)- "La Providence divine avait voulu qu'il n'eût pour seul maître que le seul maître universel et le sublime des créatures, le Prophète Sidna Mohammed".

    Néanmoins, le Shaykh Tijânî, n'a rien épargné, à la suite du couronnement de son processus hiérarchique par la Grande Ouverture, pour rendre un vibrant hommage à Moulay Idriss, éminent Arif (gnostique), qui honore, par ses hauts privilèges, la capitale Idrisside.

    Dans son parcours, à travers le Maroc, une nouvelle conjoncture se présenta, dans le but d'entrer en contact avec le Grand Wali Sidi Mohammed Ben al Hassan al Wanjalî (décédé 1185 H), de Beni Wanjal, du Jabal Ez-Zabîb, qui lui annonça son prochain accès au rang élevé du Grand Saint du Rif, Abou Al Hassan Chadhili, supposé inhumé à Alexandrie, dont les hauts préceptes et concepts avaient fait école, dans tout l'Orient musulman, dès le huitième siècle de l'hégire. Mais, cette fois encore, le Shaykh Tijânî avait décliné l'offre qui lui était faite, de s'insérer dans la chaîne confrérique wanjalie, ainsi que celle du célèbre Sidi Abdellah Ma'n l'Andalou (décédé en 1188 H), maître d'un ordre caractérisé par le "lien" de lichrâq (flot de lumière extatique), sans wird spécifique.

    Ce fut à Taza qu'il eut affaire à un Grand Saint "rnalâmati", Sidi Ahmed Et-Tawwâch (décédé en 1204 H) qui lui conseilla d'observer le trio leitmotiv de l'ouverture: la "khalwa", l'isolement du Monde et le "dhikr". Il déclina cette nouvelle offre, quoique réduite par le célèbre wali, et en fin de compte, à la seule observance d'un certain dhikr bien spécifié. Le Shaykh Tijânî repoussa poliment la proposition, aspirant inopinément à un don divin spontané, sublime, sans effort, ni épreuve. Dans ses rebuts réitérés, le Shaykh semble être le réceptacle d'une forte inspiration, émanant d'en haut et confortée par l'espérance dont ses maîtres avaient animé le tréfonds de son âme. Sidi Ahmed poursuivit ses tests, comme s'il s'attendait à de nouvelles promesses et à de meilleures révélations.

    Il s'engagea, alors, successivement, dans les ordres Qadiri, Nâssirî, Siddîqî (voie de Sidi Ahmed al Habib de Sijilmâssa), essayant d'intégrer, cette fois, des confréries, s'inspirant des émanations et effluves des générations antérieures, les grands maîtres du "Barzakh" .

    Suite à cette série d'épreuves qui lui firent apparaître certaines spécificités marquantes et fins messages dont il était le destinataire, il s'empressa de retourner au Sahara, sur recommandation de son maître Al-Wanjalî, qui lui révéla que l'accomplissement de son "Fath" (Ouverture) ne se réalisera que près

    3 Châdhili est décédé à la Mecque, selon certains hagiographes, pour d'autres, il le fut au désert de Aîdhab (haute Egypte), c'est la version plausible (Nafh et-Tib, Meqqari T1 p. 587) et (Chadharat ed- Dhahab T5 p. 278) et (Tabaqàt ech-Charâni T2 p. 4)
    a N. d'édition: « Intermonde »

    de la Zaouiya du grand "qotb" (pôle) de "Balad Al Abied" au Sahara. Là, il Poursuivit ses prières, ses enseignements et ses sermons, durant un lustre, interrompus par des visites intermittentes à "Aïn Mâdî". Passé ce délai, il fit un saut à "Madînat al Jidâr" (Tlemcen) où il s'installa, s'ingéniant, outre ses offices et cultes, à enseigner le Hadîth (tradition du Prophète) et le Tafsîr (exégèse du Coran).

    C'est dans cette cité- souligne l'auteur de la Boghia- (p. 161), que la Providence du Seigneur lui assura une parfaite disposition à recueillir un flot d'ouvertures et de "successibilités" infinies, empreintes d'une extrapolation, sans pair, et d'une vive accélération centripète convergente.

    Un aimant irrésistible d'attraction émanait de sa personne, miraculeusement illuminée, exerçant une intense séduction dans toute son ambiance. Maintes délégations, affluaient de toutes parts, en quête de sa bénédiction. Loin de s'en enorgueillir, il les esquivait poliment, ne se croyant guère en mesure de transcender au rang de Shaykh. Une délicate retenue et une modeste pudeur, devaient motiver ces accès, non autorisés par son maître unique, le Prophète Sidna Mohammed que Dieu le salue et le bénisse. Le Shaykh Tijânî, est, de plus en plus conscient, que tout engagement dans la direction des consciences, est fonction d'une permission formelle, émanant d'Allah, par l'entremise d'un Message Mohammadien.

    Ainsi, dans ce stade de son processus, le Shaykh Tijânî, se voit dans l'obligation de conforter ses ascensions, par le pèlerinage à la Mecque et la visite sacrée du Tombeau du Saint Prophète. Il quitta la cité de Tlemcen, en l'an 1186 H. A Zwawa, en Algérie, il eut tout loisir de faire la connaissance du Shaykh Mohammed Ben Abderrahman al Azharî (décédé en 1208 H), auprès duquel, il s'inséra dans l'ordre Ehalwatî, qui lui fut transmis par le maître Hafnaoui; lors de son passage en Tunisie, il y partagea son séjour, durant toute une année, entre Tunis et Soussa, dispensant généreusement ses enseignements dans les diverses branches des sciences islamiques, notamment, l'exégèse coranique, la Sounna, prenant modèle sur la vie sublime de l'Envoyé d'Allah et sa conduite exemplaire. Ne pouvant contacter personnellement le grand Pôle de la région, il se contenta d'une correspondance, par personne interposée Abdessamad Rahwî, disciple du Qotb et un des quatre personnages ayant libre accès auprès du Shaykh, les nuits du Vendredi et du Lundi. Le Qotb s'empressa de rendre hommage à Sidi Ahmed, qu'il qualifia d'Aimé d'Allah.

    Entre temps, le Shaykh Tijânî s'ingéniait à dispenser les disciplines soufies, à travers les "Hikam", (Adages de Sagesse) d'Ibn Atallah d'Alexandrie, amplement commentés par les Soufis dont le fameux Zarroûq qui leur réserve vingt sept "sharhs" (commentaires).

    Le prince de Tunis, émerveillé par ses cours bénévoles, lui proposa un séjour prolongé, dans la capitale, pour faire profiter, de sa haute culture, l'auditoire de la Zaïtoûna, première Université Africaine, édifiée un siècle avant la Qaraouyène de Fès (245 H) et deux siècles avant celle d'Al Azhar du Caire (jade siècle). Le prince tunisien ordonna, alors, un octroi généreux au Shaykh, lui réservant demeure et subvention. Le Shaykh, dont la "himma"", rejeta tout don autre que celui de la Généreuse Providence, s'empressa de s'esquiver, en quittant le pays, le lendemain, pour Le Caire. Là, l'éminent Shaykh irakien Mahmoud al Kourdî, bien connu en orient, par sa haute luminance, éclatante et pénétrante, s'attacha vivement à la personne de Sidi Ahmed dont il prédit un futur florissant, dépassant de loin, toute prééminence, dans le rang des "Qotbs". Il ne s'attarda pas longtemps, en Egypte, actué par une luminescente mouvance vers les Lieux Saints, se délectant d'avance des approches mohammadiennes. Son arrivée à la Mecque eut lieu, juste après le mois de Ramadan de l'an 1187 de l'ère hégirienne. Dans cette cité sainte, la haute maîtrise hiérarchique revenait au Grand Shaykh, l'Indien Ahmed Ben Abdellah, dont Sidi Ahmed n'a pu, encore une fois recevoir la transcendante bénédiction et les subtils enseignements, que par correspondance, sans contact effectif Le même phénomène de Tunis se répéta alors ; mais, cette fois, le Shaykh al Hindi, lui révélant avec précision la date de sa mort (le vingt Dhoul Hijja de la même année), lui annonça qu'il sera son successeur, auquel il transmit les pouvoirs spirituels. Sidi Ahmed refusa encore, avec tact et doigté, tout conditionnement à cet accès, préférant se référer, exclusivement, à la grâce divine, à la libre aisance et à l'acte introspectif qui régira, dès lors, toute mouvance, dans l'actuation spirituelle du futur Ordre Tijânî. Désormais, l'assise

    b) N. d. e..: 'énergie spirituelle"

    foncière de la Tarîqa sera l'observance stricte de la Sounna, l'attachement indélébile à la tradition prophétique, sans excentricité corporelle ou abus formels excessifs. La conscience doit agir par elle-même, sans effusion extérieure. Le pèlerinage accompli, Sidi Ahmed, partit pour Médine, attiré par un sentiment nostalgique vers la sépulture sacrée du Sceau des Prophètes, intensément remué par les reflets d'une effluente luminescence mohammadienne. Il ressentit, de cette approche, une secrète émanation et un effluve telle une décharge alimentée par un potentiel, puissamment ancré dans son être intime.

    Un nouvel accès, affectif, l'amena vers le Qotb Essammân, "Ghawt" éminent émerveillé par l'émergence visionnée d'un cachet distinctif, sans khalwa, qui démarqua, déjà, en lui la spécificité de certains contours intimes. Essammân, disciple du Shaykh Mustapha al Basrî es-Siddîqi, n'a pu retenir son vif enthousiasme, exalté par une inspiration divine qui secoua son âme admirative. Ce contact, le dernier que Sidi Ahmed avait pu réaliser, dans son parcours explorateur, le ramena au Caire où son maître al Kourdî, lui révéla les secrets de l'Ordre Ehalwatî dont il finit par accepter la mission didactique, devant l'insistance de son maître initiateur. La condition que le Shaykh Tijânî ne cessait d'exiger, est la temporalité de tout engagement, l'érigeant au rang de Shaykh, chargé d'un leadership spirituel, sans l'ultime permission, en l'occurrence, du Maître Suprême, Sidna Mohammed. Il semble que cette sublime autorisation, le Shaykh a fini, par l'avoir, lors de son séjour à Médine, réitérée par Al Kourdî au Caire. Son retour à Tlemcen en 1188 H, couronna, donc, tout un processus miraculeux de manifestations théophaniques. C'est là où il avait pu rencontrer son premier disciple, Si Mohammed Ben Mohammed Al Mechrî de Tekret (région de Constantine), auquel il confia, avec l'ordre Khalwatî, certains des secrets introspectifs et des "dhikrs" dont il fut éminemment pourvu. Une subtile intimité le lia, désormais, à ce grand élu, mis sciemment par la Providence sur son chemin, jusqu'à l'an 1224 H (date de son décès). C'est un personnage d'une culture proéminemment sounnite et ésotérique, auteur de maints ouvrages sur la Sharîa et le soufisme. Unique compagnon, il présida, dès la première heure, les cinq prières obligatoires du Shaykh, jusqu'à l'an 1208 H, où le Shaykh assura lui-même, son auto- présidence, sur ordre spécifique mohammadien.

    c) N. d. e :'Secours'

    Après un long séjour à Tlemcen, il reprit en 1191 H, le chemin de Fès, aspirant ardemment, à un recueillement intime auprès de l'illustre Qotb Moulay Idriss à Fès. Il rencontra, alors, à Oujda, son deuxième disciple Sidi Ali Harâzem, futur auteur de Jawâhir al Ma'âny (Perles des Idées). Cet ouvrage, élaboré sur ordre du Shaykh, est devenu le compendium de la Tarîqa et de la Haqîqa, dicté, dans sa majeure partie, par le promoteur de la Tijânia. Ce Thesaurus est le fruit d'une haute acculturation, résultant d'une osmose interférentielle où les éléments d'un double flux s'interpénètrent intimement. Le Shaykh rappela à son nouveau khalife un songe prémonitoire que celui-ci avait entrevu, mais oublié, à propos de ce compagnonnage. Sidi Harâzem s'en est souvenu et en fut, d'autant plus assuré du caractère sacré de ce lien que lui réservent les desseins impénétrables de la Providence. Un sentiment de félicité ineffable et de bonheur indicible, envahit tout le tréfonds de son être, conscient de la Prééminence transcendantale du Shaykh Tijânî ; car les contours imaginés et conçus en rêve, s'esquissent, de plus en plus clairs, en fresques palpitantes, dans sa subconscience. C'est bien le Maître auquel il aspirait. En rentrant à Fès, le Shaykh octroya à son nouveau disciple qui l'accompagnait, les dhikrs discrets de la Khalwatia, dans ses interférences sublimement secrètes. Il retourna à Tlemcen, en temporaire, car le Shaykh lui conseilla, de pérégriner, ailleurs, vers les Lieux Saints: "Attachez-vous" fermement à l'engagement convenu, avec amour, la grande ouverture surviendra inopinément, lui prédit le Shaykh qui alla s'installer, lui aussi, dans cette cité qu'il quitta, bientôt, en l'an 1196 H, pour Chellâla et Aboû Samghoûn, deux Qsoûr du Sahara Oriental, où il s'était déjà, longtemps recueilli. Il demeura, tout un lustre à Chellâla, pour reprendre le chemin d'Aboû Samghoûn, en l'an 1199 H, où il résida, quelque temps, avec sa famille. Il ne manqua guère, lors de son séjour dans ce bourg béni, de se déplacer à "Touât", pour contacter le grand Arif ( gnostique ) Mohammed Ben Al Foudaïl qu'il. avait déjà rencontré auparavant. Le Shaykh avait écrit, à maintes reprises, à cet éminent personnage, sollicitant certains secrets et dons ésotériques dont Allah le gratifia. Il ne lui répondit guère, aspirant à un contact effectif avec notre Shaykh dont il prévoit l'inestimable destinée, au sein du forum des Elus d'Allah. Une bénédiction mutuelle scella la réciprocité des deux pôles.

    De ces Qsoûr sahariens, le Shaykh fit un saut à Taza, en quête d'un grand ami, que le Seigneur lui destina, comme disciple et compagnon, Sidi Mohammed Ben Larbi Damrâwî. Il l'aimait particulièrement, car le Prophète le lui avait recommandé, et il ne manquait pas de lui rendre, constamment, visite, quand il deviendra son médiateur, s'entremettant entre lui et le messager d'Allah, que le Shaykh n'osait contacter par sublime retenue. Il s'est avéré que cette révérence pudique était le propre de certains compagnons du Prophète, eux-mêmes, qui n'osaient nullement l'approcher, ignorant effectivement, jusqu'aux empreintes les plus apparentes de sa personnalité. Cet état de crainte déférente et de politesse respectueuse est fonction du rang hiérarchique de l'être bien aimé.

    Mais, dans tout ce processus, le Shaykh Tijânî ne manquait pas de retourner à son village natal qui regorgeait d'éminents "Uléma" dont la vaste érudition attira l'attention du grand soufi, Aboû Sâlem al Iyâchî, dans sa "Rihla" où il fit l'éloge de la prééminence de l'érudition polyvalente des uléma de Aïn Mâdî.


    LE SHAYKH ET LES TURCS D'ALGERIE

    Au début, Sidi Ahmed n'avait pas quitté Aïn Mâdî, de bon gré. Il était constamment épié et obsédé, avec les siens, par les Turcs. De retour de ses pérégrinations, il faisait une escale, de temps en temps, à Aïn Mâdî. Mais, dès l'an 1171H / 1757 ap. j, il fut contraint de s'en éloigner, par les exactions répétées du Bey d'Oran Mohammed Ben Othmân. Il demeura, comme nous l'avons vu, cinq ans à Bled Al Abied, au Sahara Oriental. Il entreprit, alors, son périple, s'orientant vers les Lieux Saints, à travers une longue randonnée, au Maghreb et en Egypte, recherchant les grands Maîtres de la voie soufie orientale.

    Aïn Mâdî faisait alors partie d'une province marocaine. Il est curieux de constater que le Sultan du Maroc Moulay Abdellah, fils de Moulay Ismaïl (véritable fondateur de la Dynastie Alaouite) avait dépêché, l'année même de la naissance du Shayhh Tijânî, une expédition, sous la direction du Caïd Jilali Ben Mohammed Saffar, contre les faiseurs de troubles, qui, sous l'impulsion des Beys Turcs, cherchaient, déjà, à promouvoir une série d'incidents, tendant à détacher cette partie du Maghreb, de la Souveraineté marocaine. La lutte continua, acharnée, à l'encontre des mercenaires sécessionnistes. Le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah (décédé en l'an 1204 H / 1789 ap. J.), envoya un nouveau commando contre des troupes turques qui attaquèrent, sous le commandement du Bey de Mescara, les provinces orientales du Royaume marocain dont Mhaya, Benou Hachem, le Sud d'Oran, Chellâla, Aflou, Aïn Mâdî et Laghwât, territoires faisant partie du Maroc, depuis cent cinquante ans. A la mort du Souverain Alaouite Mohammed III, le Shaykh Tijânî, âgé de cinquante quatre ans, pourchassé par les autorités turques, cherchait à s'esquiver des zones troubles. Pendant plus d'une

    1 où se trouve la Zaouiya du Shaykh Sidi Abdelqâder; connu sous le nom", de Sid Shaykh es-Siddîqî (la Boghia p. 120).
    2 le capitaine Martin, dans sort ouvrage (quatre siècles de l'histoire du Maroc du Maroc et du Sahara) (p. 101) – Mercier : l'Histoire de l'Afrique Septentrionale.

    décennie (1774-1784), il ne cessa de faire la navette, entre Tlemcen (où il demeura huit ans jusqu'à 1774 jusqu'à 1774) et Fès (1781), pour revenir à Abî Samghoûn et Chellâla au Sahara, en 1784. Le Maroc était, alors, dans la plénitude d'un mouvement salait, animé par le Sultan, qui sera poursuivi, en liaison avec le Shaykh Tijânî, dès l'an 1789.

    Or, le grand soufi, Moulay Larbi Derqâwî, qui mourut un an après le Sultan Moulay Slimâne (1239 H / 1823 ap.J.), avait, alors, créé, un ordre confrérique, très connu par ses orientations qui ne plaisaient nullement au Souverain marocain ; celui-ci s'érigea en champion de la Sounna et lutta, contre les Mawâsim, les hadras, les danses mystiques, les Samâ' (musique extatique), assises foncières des Darqâwas et qui constituaient, selon le Sultan, des excentricités blâmables. La Tarîqa Tijânia, très stricte, dégagée de toute obédience châdhilite, se déclara, dès ses débuts, d'empreinte mohammadienne, rebutant tout débordement extatique, sans, pourtant, renier certains penchants humains, qui ne dévient guère du fondamentalisme bien conçu de l'Islam. De là, naquit un tiraillement bien marqué entre les deux tendances.


    FES, ULTIME DEMEURE DU SHAYKH TIJANI

    Après un périple, entre Abî Samghoûn, au Sahara Oriental et Tlemcen, le Shaykh Sidi Ahmed s'installa à Fès, sa demeure préférée, en l'an 1213 H / 1798 ap.J.. Son influence grandissante à Aïn Mâdî et au Sahara, inquiétait le Gouvernement Turc qui alla jusqu'à imposer un tribut annuel à Aïn Mâdî, en 1199 H / 1785 ap.J. La capitale Idrisside était, alors, le centre d'épanouissement de l'Afrique'. Son rayonnement est étayé par la grande Université de la Qaraouyène, édifiée en l'an 245 H / 859 ap. J, bien avant l'Université de l'Azhar du Caire 359 H / 969 ap.J; Fès, étant le centre africain optimal où s'accomplit la symbiose de la science de la Cité tunisienne de Qaïraouân et de celle de Cordoue, capitale de l'Andalousie omeyyade, à la suite de l'immigration à Fès de centaines de familles des deux capitales de ]'Occident musulman. C'est «la Baghdad du Maghreb». 'Pour la plupart des musulmans d'Afrique- fait remarquer Gabriel Charmes² _ , Fès est la première ville sainte après la Mecque. Sa sainteté provient de son origine idrisside et du rôle qu'elle a joué dans l'histoire de l'Islam". "Fès- dit Delphyn- est le « Dar al 'Ilm» (la maison de Sapience), l'asile et le réceptacle de sciences islamiques, car la Qaraouyène fut ,la première école du Monde» où affluaient les Egyptiens, les Tripolitains, les Andalous et même les Européens. Des étudiants de l'Afrique occidentale ne cessent d'émigrer à Fès, pour parfaire leurs connaissances canoniques. Campou fait état de ces "étrangers de toutes nationalités et de toutes religions qui y accouraient de toutes parts".

    1 Se référer à mon ouvrage sous presse « Fès, Centre d'épanouissement de l'Afrique», édité par l'Association Fès- Saîs.
    2 Se référer à l'ouvrage de Delphyn « Fès, son Université ». (éd.1889) et Godart. «Description et Histoire du Maroc», Paris, 1860, 2 vol.
    3 Gerbert d'Aurillac, devenir Pape, sous le nom de Sylvestre II, en l'an 999 ap. J, y avait fait– dit- on, ses études, comme le confirme J. Berque.

    Léon Godart dépeint aussi la Qaraouyène comme «Dar al 'Ilm, la plus complètement organisée, sous forme d'Université». C'est pourquoi Ali Bey al Abbassi (alias D. Badia y Leblich) considère Fès ,comme l'Athènes de l'Afrique,, qui n'a rien à envier enchaîne Lévy Provençal- aux autres métropoles musulmanes», parce que ce c'est là où s'élaborait ce que l'on a appelé la civilisation arabe, qui partait du Maroc, pour briller, d'un éclat dont les reflets commençaient à éclairer l'Europe". Ce fut donc une pépinière d'où émanaient des sommités intellectuelles comme Léon l'Africain, né à Grenade. La femme musulmane y trouva son compte, car la célèbre Al Alia, fille du Shaykh Taïb Ben Kiran, y donnait des cours de logique dialectique et formelle ; ce qui incita Mouilleras à s'exclamer, dans son ouvrage «Le Maroc Inconnu», en l'an 1895: "Une femme arabe, professeur de logique ! qu'en pensent nos géographes et nos sociologues qui ont répété, sur les tons les plus lugubres, que le Maroc est plongé dans les ténèbres d'une barbarie sans nom, dans l'océan d'une ignorance incurable ? Une intelligence marocaine plane dans les régions élevées de la science !".

    C'est là où le Shaykh vint terminer ses jours, dans la Zaouiyamère qu'il édifia à Fès, recueilli dans la villa (Dar al Mrâya) que le Sultan Moulay Slimân mit à sa disposition. En sus de son activité culturelle, de ses cours dispensés à la Qaraouyène et dans la Mosquée dite « ed-Diwân», sa vie intègre et sa grande érudition, émerveillèrent les fassis et surtout le Souverain Alaouite, qui s'érigea, alors, en défenseur du Sounnisme. Il trouva, en la personne du Shaykh Tijânî, le symbole qui personnifie par son comportement et ses prêches, les concepts indélébiles de la Sharîa.

    Au sein de son nouvel Ordre confrérique, nulle trace d'élans excentriques tels les Mawâssim», les Hadras» et les «reqs» (danses extatiques), autant d'actes que Moulay Slimâne stigmatise et flétrit dans une épître qu'il élabora, en l'occurrence. Cette attitude salafie commune mit l'un au diapason de l'autre. Un autre facteur, non moindre, rapprochait foncièrement les deux personnages, à savoir l'élan civique du Shaykh Tijânî, en tant que citoyen marocain, issu de Aïn Mâdî», un des centres religieux du Sahara oriental. Son choix de Fès, capitale de l'empire, auréolée par son édificateur, Idriss II, est très significatif

    La nouvelle Tarîqa Tijânia, ainsi dépouillée de toute fissure hérétique, finit par avoir un grand impact, qui incita le Sultan lui même à s'y intégrer. De hautes personnalités, accoururent de toute l'Afrique, attirées par l'éclat du célèbre réformateur dont l'avènement fut une réplique vivante au mouvement wahhâbite naissant. Le Tunisien, Shaykh al Islam Ibrâhîm Riyâhî et ses collègues (en-Nifer et Achour), le Mauritanien Mohammed al Hâfidh et tant d'autres, eurent l'heur de participer à l'expansion de la confrérie en Afrique. Une liste 4 de plus de cinq cents érudits africains figuraient, parmi les premiers disciples du Shaykh.

    4 Cités avec leur éminente biographie, par, le grand traditionniste Mohammed al Hajouji de Demnât (décédé en l'an 1370 H / 1950 ap. J) dans son ouvrage manuscrit, Feth al Allâm.

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    2-(1) KHALAFINES SUCCESSIFS (zahir)

    Seïdina Ahmed Tidjani t, avant son décès, confia au Pôle Sidi Hajj 'Ali Tamacini t la maîtrise de la Tariqa ainsi que la tutelle sur ses deux héritiers qui étaient encore jeune, Sidi Mohamed El Habib t et son frère Sidi Mohamed El Kebir t.
    A la mort de Sidi Hajj 'Ali Tamacini t le Khilafa fut rendu à la descendance de Seïdina Cheikh t, en l'occurrence à Sidi Mohamed El Habib t qui mourut environ 8 ans après lui. Ainsi à leur immense maîtrise spirituelle particulière s'est ajouté la maîtrise temporelle de la Voie.
    Il laissa comme héritier, à sa mort, Sidi Ahmed 'Ammar t qui n'avait que 3 ans et qui, dès son adolescence, eut de nombreux déboires avec les colonisateurs français, ceux-ci n'hésitant pas à l'envoyer en résidence surveillée à Bordeaux (France). Durant cette période de troubles, la maîtrise de la Tariqa fut assumée, temporairement, par le Khalife de Tamacine, Sidi Mohamed El 'Aïd t, et une fois le retour de Sidi Ahmed 'Ammar t à 'Ain Madhi, la maîtrise de la Tariqa revint définitivement à la descendance de Seïdina Ahmed Tidjani t et les Khalifes qui se succédèrent par la suite sont :

    (1) Sidi Bachir Tidjani t: de 1896 à 1910
    (2) Sidi 'Allal Tidjani t: de 1910 à 1919
    (3) Sidi Mohamed El Kebir Tidjani t: de 1919 à 1931
    (4) Sidi Mahmoud Tidjani t: de 1931 à 1934
    (5) Sidi Taïeb Tidjani t : de 1934 à 1973
    (6) Sidi 'Ali Tidjani t : de 1973 à 1990
    (7) Sidi 'Abdeljabbar Tidjani t : de 1990 à 2005
    (8) Sidi Hajj M'hammed Tidjani t : depuis janvier 2006, qu'Allah lui prolonge sa vie


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    2-(2) Sidi 'Ali Harazim (Décèdé en 1218h )


    Le Waly parfait, celui qui a accédé à la connaissance (Ma'rifa), l'immense Khalife doté du Maqam (degré) élevé, le rassembleur des connaissances et des secrets, le supérieur dans le summum des degrés supérieur, le soleil de la joie qui a illuminé l'horizon des degrés supérieurs et qui ne fut jamais atteints par quiconque.
    Il était parmi ceux qui avaient accédé à la connaissance et à la sainteté parfaite, il avait un rang élevé auprès de Sidi Cheikh Ahmed Tidjani t et celui-ci lui donnait une très grande valeur, il mentionnait son rang élevé auprès de ses compagnons jusqu'à ce qu'il fut envié par le proche et le lointain.
    Seïdina Cheikh t disait à son sujet : Le prophète r m'a dit :
    " Il est pour toi au rang d'Abou Bakr pour moi. "

    Parmi les paroles que le prophète r a adressées à Sidi Ahmed Tidjani t, il y a celle-ci :

    " Ô! Ahmed, demande conseil à ton serviteur et ton aimé le plus réputé 'Ali Harazim, car il est pour toi au rang de Haroun pour Moussa. Allah est le plus grand, le plus illustre, le plus immense et je ne te conseille rien de meilleur que ceci au sujet de lui, que le salut soit sur toi. "

    Les circonstances et la cause qui ont poussé Sidi 'Ali Harazim t à se lier à Seïdina Cheikh t sont les suivantes : lorsque Seïdina Cheikh t quitta Tlemcen en 1191, pour se rendre à la visite pieuse de Moulay Idriss à Fès, il rencontra à Oujda, Sidi 'Ali Harazim t et tous deux ne se connaissaient pas auparavant.
    Seïdina Cheikh t lui révéla par dévoilement (Moukachafa) la propre vision qu'eut Sidi 'Ali Harazim t à son sujet, il y a quelques années de cela et qu'il avait oublié. Il se le rappela en effet et constata que Seïdina Cheikh t lui disait la vérité, il sut alors avec certitude qu'Allah lui avait réellement fait voir la réalité à travers cette vision.
    Seïdina Cheikh t lui dit :
    " Ne craint rien de ma part par le fait que je me sois fatigué à te rechercher car je ne voulais que cette rencontre et louange Allah pour cela. "
    Celui-ci dit alors :
    " J'ai loué Allah et l'ai remercié et j 'ai su qu 'Allah m'a fait une grâce énorme et que Seïdina Cheikht serait mon garant, celui qui s'occuperai de toutes mes affaires après qu'il m'ai certifié cela. "

    Il s'est dirigé avec lui t à Fès et quand ils y parvinrent, ils y restèrent un moment pour visiter la tombe de Sidi Moulay Idriss t.
    Seïdina Cheikh t lui enseigna la voie Khalwatiyya et lui enseigna ce qu'Allah lui avait révélé d'entre les sciences et secrets de la Sunna.
    Lorsque Seïdina Cheikh t décida de repartir pour Tlemcen. Sidi 'Ali Harazim t voulut se joindre à lui, mais Seïdina Cheikh t lui conseilla de se diriger vers une autre région qu'Allah lui aurait choisit.
    En le reconduisant et après lui avoir fait ses adieux, Seïdina Cheikh t lui dit :
    "Accroche-toi au pacte et à l'amour (Mahaba) jusqu 'à ce que tu atteignes l'ouverture spirituelle (Fath)."

    Sidi 'Ali Harazim t était le Khalife de Seïdina Cheikh t de son vivant, cette conversation qu'ils ont eut durant leur toute première rencontre montre la parfaite particularité de ce compagnon et le soin qu'Allah prenait de lui.
    Il avait beaucoup de vertus parmi lesquelles le fait que Seïdina Cheikh Ahmed Tidjani t l'ait informé que le prophète r l'aimait d'un amour particulier qui dépasse l'amour du père envers ses enfants, Seïdina cheikh t avait dit encore à son sujet :
    " Ce que le Khalife a dit, je l'ai dit. "

    Une des plus importantes vertus que Seïdina Cheikh t a dit de lui, est :
    " II ne parviendra rien de moi que par l'intermédiaire de Sidi Hajj 'Ali Harazim."

    Il a été dit par certains gens dotés de la Clairvoyance (Basira) ainsi que de tous les gens et les compagnons qui ont goûté au secret de la Tariqa, croire que ceci est valable de son vivant comme après sa mort.
    On peut croire que l'assistance continue de Seïdina Cheikh t ne peut être reçue, que ce soit en générale ou en particulier, que par l'intermédiaire de Sidi 'Ali Harazim t et que ce dernier représente Seïdina Cheikh t dans le monde visible et celui de la sensibilité, après sa mort.
    Mais de ceci rien n'empêche que quelqu'un le remplace dans sa fonction et Dieu seul est savant. Ainsi il faut croire pleinement en eux deux et savoir que l'on ne tire profit qu'en considérant le premier intermédiaire invisible et le deuxième ou tout autre qui prendrait sa place après avoir été préalablement désigné par Seïdina Cheikh t, la grâce d'Allah est vaste et Lui seul est savant.

    Un des événements qui montre encore sa particularité est la rencontre avec le compagnon du Prophète et juge (Qadi) Abou Mohamed Chamharouche (un roi chez les Djinn). Celui-ci lui transmit, par la permission de Seïdina Cheikh t, " Hisbou Saïfi " de vive voix comme il était habituel chez l'élite des compagnons.
    Une de ses particularités qui montre son degré important, est sa participation à la rédaction du livre célèbre et noble " Jawahiroul Ma'ani " dont le prophète r avait dit :

    " Mon livre est celui-là et c 'est moi qui l'ai rédigé. "

    En effet, une fois installé dans cette ville gardée par Allah, Fès, depuis deux mois, Seïdina Cheikh t ordonna, par obéissance au prophète r, à son élève le plus intime Sidi 'Ali Harazim de rassembler et de composer le livre "jawahiroul Ma'ani ", d'organiser ses chapitres, de purifier ses sujets et d'implanter ses bases. Alors qu'auparavant, il lui avait ordonné de déchirer tout ce qui fut rassemblé comme sujet illustre et sunnite à cause de ses états majestueux (Hal) qu'il subissait à cette époque et qui étaient la conséquence de ses aspirations élevées et de sa sincérité envers Allah .

    Sidi 'Ali Harazim t s'était conformé à cette époque au commandement de Seïdina Cheikh t et ce malgré l'étonnement et l'insistance des compagnons particuliers (Khass) et de ceux qui les suivent afin qu'il reconsidére la question. Il ne laissa que quelques notes qui se trouvaient chez certains compagnons et quand il lui fut permis de remettre à point le livre, il profita de ces quelques notes dans beaucoups de portes et chapitres du livre.
    Sidi 'Ali Harazim t débuta la rédaction du livre dans son assemblage et son organisation, dans la composition de ses sujets et de ses portes, à Fès dans le début du mois de cha'ban, deux ans plus tard il finit le livre au milieu du mois sacré de Dhûl Qa'da et ceci du vivant de Seïdina Cheikh t ; Qu'Allah lui sanctifie son secret et qu'il déverse sur lui les nuages de son agrément.

    Après qu'il eut terminé ce travail, il lui amena l'œuvre, il autorisa tout ce qui s'y trouve et le certifia par sa main bénie de son début à sa fin, ceci se passa dans la mosquée Ad-Diwan. Par la grâce d'Allah, le livre arriva avec bonheur et joie, célébrité et grande réputation dans toutes les contrées et dans tous les pays.
    Il a été dit à l'attention des frères au sujet de ce noble livre, en les incitant à le lire :
    "Vous devez, Ô Peuple de frères et d'aimés, toujours lire ce livre car il est le garant, par la grâce du Roi Grand Donateur, pour l'assidu dans sa lecture et par le biais de l'amour sincère, d'arriver à la MA 'RIFA (connaissance) du Maître des maîtres, ainsi que de tirer les plus belles vérités et les plus rares subtilités et finesses , et de parvenir à la présence divine par toutes ses portes. Quiconque fait des efforts sur ce livre, s'il le perdait, il en perdrait avec sa tête et quant à celui qui le ne lit pas comme il se doit, il ne pourra s'en prendre qu 'à lui-même."

    Il suffit pour éliminer tout doute de la noblesse de ce livre extraordinaire, de savoir que la provenance de sa composition vient du Prophète r et il fut ennobli, bonifié, illustré, agrandi en mérite avec l'immensité du degré de Seïdina Cheikh t ; quant à celui qui voudra mesurer la somptuosité de sa situation et de sa valeur, il devra attendre l'apogée de l'effort.

    Quiconque le lira, examinera son contenu avec acuité, saura avec certitude que Seïdina Cheikh t a dépassé quiconque en qualités sublimes et complètes, personne ne peut contredire ceci en son absence sauf ceux à qui il leur fut interdit d'accéder à sa baraka et son bien, parmi les gens de l'insouciance dont l'intention n'est qu'hésitation et doute.
    Sidi 'Ali Harazim t a juré, en ce qui concerne la station de Seïdina Cheikh t par le Maître de la création, preuve de la particularité de son amour et de sa sincérité exceptionnelle.
    La rédaction de "Jawahiroul Ma'ani" est un miracle qui lui certifie sa particularité car celui qui l'a organisé mélange sans distinction les sciences de planification étant donné qu'il n'avait aucune maîtrise des stratégies de l'écriture littéraire. Une des baraka de ce livre merveilleux est le grand nombre de personnes qui s'introduisirent dans cette Tariqa du Prophète r par sa lecture ou seulement en l'ayant feuilleté.
    J'entendais souvent un des compagnons de Seïdina Cheikh t, qui est un des Ouléma honorable, illustre et noble gens détenteur des secrets, dire :
    "II fut attesté à ce livre qu'il garantirait envers le lieu qui le détient, la protection, beaucoup de biens, de joie et une amélioration des caractères ; ceci ne peut être renié ou sous-estimé que par un imbécile ou un rebelle."

    Une autre des grâces éblouissantes de ce livre, est que le maître de l'existence r a conseillé à Seïdina Cheikh t, après lui avoir ordonné de composer le livre, de bien le préserver afin qu'il profite aux Waly qui viendront.

    Quand le grand "Fath" fut donné à Sidi 'Ali Harazim t, Seïdina Cheikh t lui ordonna de voyager, de quitter le pays où il résidait comme il avait déjà fait avec chaque personne qui atteignait cette station spirituelle (Maqam).
    Il a été rapporté que Seïdina Cheikh t a dit un jour :
    "Si Allah donne le Fath à un de mes compagnons et que certains habitent le pays où je suis, qu 'ils s'en aillent par crainte qu 'ils leur arrivent des problèmes. "

    Certains de ses compagnons lui demandèrent :
    "Ceci vient-il de toi ?"
    Il répondit :
    "D 'Allah, sans aucun choix de ma part. "
    puis il ajouta :
    " La crainte n 'est que pour celui auquel j'ai ordonné de voyager et d'éduquer les gens, quant aux autres ils n'auront rien à craindre de moi. "
    Ainsi était considéré la cause du départ de Sidi 'Ali Harazim t pour le Hijaz jusqu'à ce qu'il y mourut.
    Seïdina Cheikh t lui ordonna dès sonl arrivé en Egypte d'enseigner à certains de ses compagnons qui étaient là-bas.
    De plus Seïdina Cheikh t a informé Sidi 'Ali Harazim t qu'il accéderait à un degré immense et une station considérable mais ceci à la condition qu'il aille visiter la noble tombe du Prophète r et l'envie d'y accéder était tellement forte qu'il faillit en perdre la raison.

    Avant d'arriver devant la tombe du Prophète r, il récita quelques noms importants que Seïdina Cheikh t lui avait appris, avec pour condition de ne les réciter que devant la tombe chérif.
    Ainsi il a vu ce qu'il a vu et s'est évanouit, ses compagnons de route crurent qu'il était mort et l'enterrèrent vivant à Badr en 1218 h. Seïdina Cheikh t avait annoncé après ce qu'il fut arrivé :
    " S'ils ne l'avaient pas enterré, ils auraient entendu de lui des sciences, des connaissances et des secrets qu 'ils n 'auraient jamais pu concevoir et qu 'ils ne trouveraient dans aucun manuscrit. "

    Sidi Hajj Abdelwahab ibn El Ahmar t, qui faisait parti de ceux qui l'ont accompagné durant son voyage, a raconté :
    " Lorsque Sidi Harazim a récité le Nom Suprême d'ALLAH que Seïdina Cheikh t lui avait enseigné, avec pour condition de ne lire que devant la tombe Chérif, ses forces se vidèrent et son corps s'effondra. Je lui ai alors donné du lait à boire qu 'il se mit à transpirer de suite comme il l'avait bu. "

    Parmi tous ceux que Sidi 'Ali Harazim t rencontra durant son voyage, il y a celle avec le fameux Connaissant, Cheikh El Islam de Tunisie Sidi Ibrahim Riyahi t. Il lui transmit la Tariqa, celui-ci impressionné par le saint homme écrivit un poème faisant l'éloge de ses multiples qualités. Lorsque cela fut récité devant lui, il fut dans un état tel qu'il ne peut être exprimé, il pleura abondamment et demanda après sa lecture un papier et une plume, il se mit à écrire devant les gens assis auprès de lui ce qui suit :

    "Notre maître le Prophète r, te dit : Qu 'Allah te récompense de ma part en bien. Tu as de Moi et d'Allah l'amour complet, tu es sur la bonne voie, tu as l'agrément entier et je t 'annonce par ceci des connaissances, des secrets et de la joie. Et que la paix soit sur toi. "

    Lorsque Sidi 'Ali Harazim t arriva en Tunisie, il se maria avec une chérifa suite à l'ordre qu'il reçut du Prophète r et cela avant son départ de Fès, par la suite il divorça avec elle car la situation l'imposait.
    Parmi ce qu'il a été rapporté à ce sujet est que le noble Khalife Sidi 'Ali Harazim t avait raconté à un de ses particuliers et cela avant son départ, tout ce que le Prophète r lui avait annoncé sur cette chérifa avec les détails, en citant même son nom et celui de son père. En arrivant en Tunisie il trouva exactement tout ce dont le Prophète r l'avait informé.
    Par la suite lorsque ce particulier appris le divorce, il fut perturbé et étonné, car l'ordre du mariage lui était venu du Prophète r et pendant ses temps libres, il fut assiéger d'insufflations sataniques à propos de cette affaire.
    Un jour celui-ci s'assis auprès de Seïdina Cheikh t, ils n'étaient que tous les deux et restèrent à parler un bon moment jusqu'à ce que son cœur s'attendrisse et que ses membres s'humilièrent, il ne sentit plus rien. Puis la pensée sur ce sujet lui traversa l'esprit et sa pureté en fut troublée, Seïdina Cheikh t le regarda et inclina sa tête et lui déclara :
    " Elle ne faisait pas la prière. "
    et n'a rien ajouté et j'ai su alors que le Prophète r avait approuvé cela.


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    3-MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI (premier khalif de Cheikh Ahmed Tijân)

    Dans la série "Mémorial des Saints de la Tijâniyya", nous publions cette notre bibliographique sur l'un des plus grands compagnons de Cheikh Ahmed Tijâni (1736 - 1814), fondateur et maître de la Voie çoufie connu sous le nom de la Tariqa Tijâniyya. Selon, Abdelaziz Benabdallah (1), citant les sources authentiques de la Voie, les trois premiers disciples du Cheikh sont dans l'ordre:

    1 - Muhammad ibn äl-michrî qui a rencontré le Cheikh à Télemcen en 1188 H.2 - cAlî Harâzim Barrada qui a rencontré le Cheikh, alors que celui-ci était en route vers Fez, à Wajda en 1191 H.3 - Muhammed Ibn cArabî, äl-tâzî, äl-damrâwî, qui a rencontré le Cheikh à Télemcen, vers 1196/97 (2).

    Il est reporté qu'à la fin de sa vie, le Cheikh a laissé plus de cent quarante mille (140.000) disciples, qui se sont rués vers lui ou vers ses grands lieutenants (muqaddam) seulement en trente ans de ministère spirituel. Le nombre actuel Tijânî, au monde, est évalué à plusieurs centaines de millions. Certains ont même avancé le chiffre de huit cent millions (800.000.000). Bien qu'El Hâj cAlî Harâzim Barrada ait rencontré le Cheikh, avant Muhammed Ibn äl-cArabî äl-tâzî, ce dernier a été d'abord le premier khalif du Cheikh. Quand le second décéda à caynu Mâdî en 1214 H, deux mois avant l'installation définitive du Cheikh à Fèz, le premier le remplaça à cette station harûnique (voir 2).

    Pour cette note sur ce grand maître çufi, notre source est le livre de Cheikh Ahmed Sukayrij (kachfu äl-hijâb : le dévoilement ), lui même s'inspirant beaucoup du livre de Muhammed äl-carabî äl-sayïh (bughyatu äl-mustafîdi fî charhi muniyati äl-murîd : le désir bénéfique dans le commentaire de : [l'ouvrage] : l'aspiration du disciple) Ahmed Sukayrij expose aussi l'œuvre principale du Cheikh décédé prématurément. Il s'agit d'une collection de cent quatre vingt seize (196) prières sur le prophète (psl) organisés autour de vingt huit (28) chapitres. Chaque chapitre contient sept prières rimées selon une lettre de l'alphabet arabe qui en compte vingt huit. Pr. Gane Samb Lô. Dakar Yoff, le 2 juin 00 , 28 safar 1421 H

    (1) Abdelaziz Ben Abdellah, site Web : www.abdelaziz-benadallah.org.

    (2) Khalif ne signifie pas, ici, le remplaçant avant sa mort. Dans toute mission spirituelle, il y a dédoublement. C'est le cas de Harouna et Moïse. Le prophète disait à Aliou : Tu es pour moi ce que fut Haûn à Moïse. De même, le Cheikh à dit à cAlî Harâzim : Le prophète (psl) m'a appris que tu es pour moi ce que Harûn fut pour Moïse. C'est la notion du khalif vivant avec celui qu'il est censé remplacer. C'est l'interlocuteur unique, en dehors du Cheikh, la porte unique d'entrée. C'est la station harounique.

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    3-MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI (Décédé en 1214 et inhumé à cAynu Mâdî, Algérie).

    Parmi les compagnons de Cheikh Tijânîe (RA), le grand wâli, le célèbre le gnostique , l'auteur de miracles éclatants, et des hauts faits (manâqib) hors-pairs, l'élevé , le (noble) chérif doué de la gloire (madj) originale, le purifié des impuretés de l'âme par l'acquisition des caractères nobles e

    Commentaire de momo (26/10/2009 17:18) :

    Vous êtes amoureux de la Tidjaniya alors visiter ce nouveau site www.tidjaniya.tk Agréable visite !

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