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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

  • 1463 articles publiés
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
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    Vie du Prophète - l'authentique

    31/07/2007 20:33





    Généalogie du Prophète Muhammad
    Abû al-Qâsim, Muhammad, ibn Abd Allâh, ibn Abd al-Muttalib, ibn Hâshim, ibn Abd Manâf, ibn Qusay, ibn Kilâb, ibn Murra, ibn Ka'b, ibn Lu'ay, ibn Ghâlib, ibn Fihr, ibn Mâlik, ibnan-Nadhr, ibn Kinâna, ibn Khuzayma, Ibn Mudrika, Ibn Ilyâs, Ibn Mudhar, Ibn Nizâr, Ibn Ma'ad, Ibn 'Adnân /.../ Ibn Ismâ'îl, ibn Ibrâhîm.

    Au-delà de 'Adnân, la généalogie est interrompue mais nous savons cependant que 'Adnân est un descendant du Prophète Ibrâhim via son fils Ismâ'îl.

    Du point de vue de sa mère il est
    Abû al-Qâsim, Muhammad, ibn Âmina, bint Wahb, ibn Abd Manâf, ibn Zuhra, ibn Kilâb (on continue avec les mêmes ancêtres que ci-dessus).

    Notons que Fihr est celui qu'on appelle Quraysh, d'où le nom de la tribu de Quraysh.
    Hâshim, L'arrière grand-père de Muhammad est celui qui donne son nom au clan des Banû Hâshim auquel appartient Muhammad.




     

     

    Introduction à la science du hadith

    31/07/2007 20:30




    Introduction à la science du hadith
    --------------------------------------

    L
    'objectif de ce thread est de présenter quelques notions* utiles et non exhaustives que chacun, je pense, devrait avoir à l'esprit avant de lire, citer puis manipuler les hadiths.


    * basées sur ma compréhension de ce que j'ai lu, donc n'engagent que moi et ne constituent absolument pas l'avis d'un expert mais après tout, nous sommes sur un forum .


    SOMMAIRE
    ------------

    1.
    D
    éfinition de la science du hadith


    2.
    Distinction entre le khabar, le hadith et le athar


    3.
    Les conditions du hadith authentique (hadith sahih)

    4. Premiers écrits, premiers recueils de hadiths

    5. Présentation succincte des recueils de hadiths les plus connus et utilisés aujourd'hui

    6. Différentes classifications des hadiths

    7.
    Conclusion


    A retenir

    Annexes



    -------------------------------------
    1. Définition de la science du hadith
    -------------------------------------


    Définition 1 : apprentissage des règles de base et des principes qui permettent de parvenir à la connaissance du rapporteur (ar-râwî) et de ce qui est rapporté (al-marwî).

    Définition 2 : science basée sur des règles/principes qui permettent de connaitre tout ce qui concerne la chaîne de transmission (sanad ou isnad) et le contenu qui est véhiculé par cette chaîne (matn).

    >> Objectif poursuivi : être capable de statuer sur l'authenticité (sahih) des informations qui nous sont rapportées.


    Exemple :
    Citation:
    Muhammad ibn 'Ibrâhîm at-Taymy rapporte avoir entendu 'Alqama ibn Waqqâs al-Laythy dire : J'ai entendu 'Umar ibn al-Khattâb dire du haut du minbar: J'ai entendu le Messager d'Allah dire : [La valeur de] l'action [réside] dans l'intention. A chacun selon son intention : celui qui s'expatrie pour [un certain bien de] ce bas monde ou pour épouser une femme, son expatriation lui sera comptée comme telle.
    [Extrait de Sahîh Bukhârî - Chapitre le début de la révélation]
    Ce qui est en violet correspond au sanad, c'est à dire la chaine de transmission composée de plusieurs rapporteurs (un rapporteur = râwî).
    Ce qui est en vert correspond au matn, c'est à dire le contenu qui nous est transmis via la chaîne de transmission.



    ---------------------------------------------
    2.
    Distinction entre le khabar, le hadith et le athar
    ----------------------------------------------------

    Le khabar : il s'agit de l'information qui est rapportée concernant le Prophète (psl), ou ses Compagnons (Sahâba), ou leurs Successeurs (Tâbi'ûn, i.e. la génération ayant été en contact avec les Compagnons), ou les tâbi' tâbi'în (2ème génération suivant celle des Compagnons), ou suivants.

    Il découle de cette définition que le khabar se décline donc naturellement en deux catégories :

    Le hadith : ce qui est rapporté concernant le Prophète (psl) que ce soit une parole de lui, un acte, une approbation ou une description de son caractère, son physique.

    Le athar : ce qui est rapporté concernant les Compagnons du Prophète (psl) et suivants.

    Remarque : des nuances dans la définition du khabar et du athar existent selon les auteurs mais les propos du Prophète (psl) sont unanimement appelés hadiths.


    Exemples de hadiths rapportés selon qu'il s'agit :
    Citation:
    a) d'une parole du Prophète (psl) : le hadith déjà cité où le Prophète dit : "La valeur de l'action réside dans l'intention (...)"

    b) d'un acte du Prophète : Aïcha rapporte que quand le Prophète s'apprêtait à aller se coucher en étant en état de grande impureté (junub) il accomplissait les grandes ablutions (ghuçl) et ses ablutions pour ensuite prier.

    c) d'une approbation (non explicitée sous forme parole) du Prophète : Ibn Abbas rapporte que sa tante a offert au Prophète du fromage, du beurre et de la viande de lézard. Le Prophète mangea du fromage et du beurre et laissa la viande de lézard par dégoût. Cependant Ibn 'Abbâs rapporte qu'il en mangea à la table du Prophète. Ce qui prouve que si cela fût interdit il ne l'aurait pas mangé.

    d) d'une description du Prophète (psl) : Anas rapporte que le Prophète était ni grand ni petit, son corps sain, ses cheveux ni lisse ni crépu, etc


    ---------------------------------------------------------
    3. Les conditions du hadith authentique (hadith sahih)

    ---------------------------------------------------------

    Un hadith sera qualifié d'authentique (sahîh) s'il répond aux 5 conditions suivantes :
    - Le hadith doit être musnad
    - La chaine de transmission doit être continue (= hadith muttaçil)
    - Chaque rapporteur doit être honorable/honnête ET fiable/précis
    - Le hadith ne doit pas être châdhdh
    - Le hadith ne doit pas présenter de défaut caché (= ne pas présenter de 'illa)

    Parfois ces 5 conditions sont présentées différemment : les deux premières (hadith musnad et muttaçil) sont regroupées en une première condition tandis que la troisième condition qui porte sur le rapporteur (honorabilité et précision) est divisée en deux en distinguant chaque attribut comme une condition à part entière.

    3.1. Condition d'isnad

    Cela signifie que le hadith doit posséder une chaîne de transmission (sanad/isnad) remontant jusqu'à son émetteur, c'est à dire le Prophète. Le hadith sera ainsi qualifié de musnad.

    Quelques citations concernant l'isnad :

    >> Une des principales raisons qui ont poussé à la nécessité de vérifier l'authenticité de l'isnad fût la fabrication délibérée de hadiths par différentes sectes en vue de légitimer leurs opinions. Ibn Sirîn (d.110H), un successeur (=tabi' appartenant à la génération qui a été en contact avec les compagnons du Prophète), a dit :"Ils [les traditionnistes] n'avaient pas l'habitude de demander la chaine de transmission [isnad]. Mais dès que la fitna apparut (trouble, guerre civile), ils prirent la précaution de demander les noms des rapporteurs. La fitna dont il est question concerne les troubles qui sont apparus à partir de l'assasinat du 3ème Calife Uthman en 35H.

    >> 'Abdullah b. al-Mubârak (d.181H), un des célèbres professeurs de l'Imam al-Bukhari, a dit : "Le Isnad est partie intégrante de la religion. S'il n'avait pas existé, chacun aurait pu tenir les propos qu'il voulait."


    3.2. Condition de continuité de la chaine de transmission

    Cela signifie que chacun des rapporteurs composant la chaine de transmission ait pu entendre et récolter le hadith du rapporteur précédent. Dans beaucoup de cas, chaque rapporteur reçoit le hadith de la part de son précepteur (cheikh). Le hadith sera ainsi qualifié de muttaçil.


    3.3. Condition sur chaque rapporteur

    Chaque rapporteur doit remplir les conditions d'honorabilité ('adâla) ET de fiabilité "technique" (dhabt) :

    - L'honorabilité s'entend comme condition portant sur la moralité et le comportement religieux du rapporteur qui devra présenter les caractéristiques de piété, ne pas commettre de péché tel qu'associationnisme, désordre, innovation, acte immoral, etc. Ex.: un menteur, un voleur, quelqu'un qui délaisse sa prière, qui ne respecte pas ses voisins ne pourra pas être considéré comme honorable et son hadith sera automatiquement écarté.

    - La fiabilité "technique" est une condition portant sur les capacités de mémorisation de chaque rapporteur, sa connaissance de la langue arabe, et d'une manière générale tout ce qui peut affecter la précision du contenu rapporté. Ex. Un rapporteur âgé dont la mémoire fait défaut sera écarté sans pour autant mettre en doute son honorabilité.

    3.4. Le hadith ne doit pas être châdhdh

    Un hadith est qualifié de châdhdh si un de ses rapporteurs entre en contradiction flagrante avec un ou d'autres hadiths dont les rapporteurs sont sans conteste d'une fiabilité supérieur. Un tel hadith sera écarté.


    3.5.
    Le hadith ne doit pas présenter de défaut caché ('illa)

    Un tel défaut ne saute pas immédiatement au yeux mais sera relevé par un spécialiste du hadith compte tenu de son expertise des hadiths. Ce défaut peut, par exemple, être la non adéquation entre le vocabulaire arabe employée dans le contenu (matn) et l'époque du Prophète.


    3.6 Conclusion

    Notons que ces 5 conditions impliquent donc l'existence de ressources permettant :

    - la connaissance des rapporteurs composant les chaines de transmission => domaine de la science des hommes du hadith ('ilm ar-rijâl) qui s'intéresse à établir une carte d'identité de chaque rapporteur : génération d'appartenance, sa région, ses précepteurs, son cercle d'élèves, etc.

    - la connaissance de la critique de ces rapporteurs => domaine de al-jarh wa at-ta'dîl qui s'occupe de connaitre les critiques négatives (jarh) et positives (ta'dîl) émises à l'encontre des rapporteurs.

    En fait, ces deux domaines sont étroitement liés et vont de pair et le terme 'ilm ar-rijâl englobera souvent les deux facettes ci-dessus.

    Remarque : il va s'en dire qu'un rapporteur non identifié dans une chaine de transmission sera considéré comme inconnu (majhûl) et le hadith automatiquement rejeté.



    ---------------------------------------------------------
    4. Les premiers écrits et recueils de hadiths

    ---------------------------------------------------------


    A/ Premier siècle de l'Hégire : écrits ponctuels et personnels

    Du vivant du Prophète (psl), il est rapporté que certains mettaient ponctuellement à l'écrit certains hadiths pour leur besoin personnel. D'autres commençaient à se constituer leur propre collection individuelle à l'instar de Abdullâh Ibn 'Amr. Ces mises à l'écrit furent autorisé tardivement par le Prophète, une fois que la révélation coranique était bien avancée et que les compagnons avaient bien été sensibilisé à la différence entre le Coran et les paroles du Prophète.

    Après la mort du Prophète (psl) et jusqu'à la fin du premier siècle, les hadiths était véhiculés oralement et de mémoire et certains continuaient de produire des collections personnelles, notamment en vue d'enseignement à leurs élèves. Un exemple de recueil personnel (sahifa) est celui utilisé par Hammâm Ibn Munabbih (d.101H) et élève du célèbre compagnon Abu Hurayra (d.59H) de qui il a retranscrit ces hadiths. Quatres manuscrits de ce recueil (de 138 hadiths) ont été découvert tardivement bien après les recueils qui font aujourd'hui autorité établis par les célèbres Bukhârî, Muslim, Ahmad etc. La comparaison de ces derniers avec le recueil de Ibn Munabbih est étonnante (
    http://www.islamic-awareness.org/Hadith/hadith.html).


    B/ Deuxième siècle de l'Hégire : écrits de préservation

    Par la suite d'autres ont également compilés à l'écrit des hadiths dans une optique de transmission et de préservation. Citons par exemple les écrits suivants :
    * al-Jâmi' de Ma'mar ibn Râshid (d.153H)
    * al-Muwatta de Mâlik ibn Anas (93H-179H)
    * al-Jâmi' de Sufyân ath-Thawrî (97H-161H)
    * Kitâb az-Zuhd de ibn ul-Mubârak (d.181H) : un des professeur de Bukhârî

    Parmi ces écrits dont l'existence est attestée dans plusieurs ouvrages, seul le Muwatta de l'Imâm Mâlik nous est parvenu. Bien qu'étant à la base un livre de Fiqh (droit) basé sur les pratiques de Médine, il contient l'une des plus anciennes collections de hadiths répartis selon les chapitres du droit.

    Puis, au cours de la seconde moitié du 2nd siècle de l'Hégire, des auteurs ont engagés dans des efforts afin de voyager et récolter les hadiths du Prophète (psl). Citons à titre d'exemple, les recueils de Abû Dâwud (d.204H), al-Humaydî (d.219H) ou le célèbre musnad de l'Imâm Ahmad ibn Hanbal (d.241H). Tous ces ouvrages nous sont parvenus.


    C/ Troisième siècle de l'Hégire : recueils spécialisés


    C'est le siècle où Bukhârî (d.256H) puis son élève Muslim (d.261H) vont recueillir les hadiths et les filtrer en fonction de leur authenticité. Leurs deux ouvrages qui porte le nom de Sahîh (authentique) font autorité actuellement bien que Bukhari soit considéré un cran au-dessus de Muslim car plus sévère dans ses critères d'authentification.

    D'autres recueils ont vu le jour durant ce siècle : sunan de at-Tirmidhî (d.270H), sunan de Abû Dâwud (d.275H), sunan de Ibn Mâja (d.275H), sunan de an-Nassaî (d.303H). Pour information, at-Tirmidhî et an-Nassâ'î sont des élèves de Bukhârî.

    C'est aussi au cours de ce siècle que la science du hadith s'est mise en place au fur et à mesure et parmi les premiers écrits à avoir poser noir sur blanc les premiers jalons de la terminologie du hadith et les règles qui gouvernent l'étude des hadiths, nous avons ar-Risala de l'Imam Chafi'i (d.204H), l'introduction du Sahîh de Muslim (d.261H), les sunan de at-Tirmidhî (d.270H). At-Tirmidhî est celui qui, par exemple, a introduit la notion de hadith bon (hassan) qui est un intermédiaire entre le hadith authentique (sahih) et le hadith faible (da'îf).

    Les contours de la science du hadith et la terminologie définitive furent ensuite figés par des savants comme al-Hâkim (d.405), al-Asbahani (d.430) ou al-Baghdadi (d.460).



    --------------------------------------------------------------------------
    5. Aperçu des recueils de hadiths les plus connus et utilisés aujourd'hui

    --------------------------------------------------------------------------


    L'objectif de ce paragraphe est de faire un tour d'horizon des recueils (sources écrites) de hadiths qui sont actuellement les plus connus et d'en décrire rapidement les spécificités. Les receuils en question sont :

    Les 2 Sahih dans lesquels les auteurs ont eu pour objectif de consigner uniquement les hadiths authentiques sans prétendre à l'exhaustivité :
    - Sahih Bukhârî (d.256H)
    - Sahih Muslim (d.261H)

    Les 4 Sunan dans lesquels les auteurs ne prétendent pas avoir fait un travail d'authentification :
    - Sunan Abu Dâwud (d.204H)
    - Sunan at-Tirmidhî (d.270H)
    - Sunan Ibn Mâjâ (d.275H)
    - Sunan an-Nasâ'î (d.303H)

    Les ouvrages des deux Imâms à l'origine des deux écoles de droit (malékites et hanbalite)
    - Le Muwatta de Mâlik Ibn Anas (d.179H)
    - Le Musnad de Ahmad (d.241H)

    Les deux autres sahih pus tardifs que ceux de Bukhârî et Muslim mais ayant le même objectif d'authentifier les hadiths avant de les consigner à l'écrit :
    - Sahih Ibn Khazîma (d.311H)
    - Sahih Ibn Hibbân (d.354H)


    5.1. Les deux Sahîh de Bukhâri (d.256H) et Muslim (d.261H)

    Les deux Sahih contiennent des hadiths collectés par Bukhâri et Muslim (qui est élève du premier) et passés au filtre des 5 confitions d'authencité citées plus haut (cf. §3). Bukhârî a l'avantage de poser comme contrainte forte pour remplir la condition de la continuité de la chaîne de transmission (al-ittiçâl) que les deux rapporteurs qui s'échangent le hadith doivent avoir pû se rencontrer alors que Muslim se contente qu'ils soient comtemporains.

    Il est important de signaler que ces deux recueils ne se veulent pas exhaustifs de tous les hadiths authentiques du Prophète et que d'autres hadiths non contenu dans ces deux recueils peuvent être authentiques mais sur lesquels Bukhârî et Muslim n'ont pas "travaillé".

    Un ouvrage existe (mustadrak de al-Hâkim d.405H) et se veut une authentification de hadiths non recueillis par Bukhârî et Muslim mais remplissant leurs conditions d'authenticité.

    Notons que des savants comme Bukhârî et Muslim connaissaient leurs hadiths par coeur avec leur chaîne de transmission. Bukhârî était par exemple capable de détecter une erreur si on voulait le tester en changeant le nom d'un des rapporteurs ou en intervertissant deux rapporteurs quand bien même le contenu (matn) du hadith était bon. Bukhârî a été surnommé le prince des croyants dans la science du hadith.

    Les deux recueils de Sahih ont été unanimement reconnu comme ayant un contenu de très haute fiabilité. Des savants comme Daraqutnî ou al-Hâkim ont fait l'analyse et la critique des hadiths contenus chez Bukharî et Muslim et il ressort en général que sur une moyenne de 4000 hadiths, une centaine de hadiths soit l'objet de discussion entre les traditionnistes donc sont critiquables sans que cela soit synonyme de hadiths faibles.


    5.2. Sunan de Abu Dâwud (d.204H)

    Recueil contenant uniquement les hadiths prescriptifs.
    Recueil contenant à la fois des hadiths authentiques (sahih), bons (hassan) et faibles (da'îf).
    Recueil contenant certains commentaires sur les hadiths et les divergences des savants sur certains rapporteurs.


    5.3. Jâmî de at-Tirmidhî (d.270H)

    At-Tirmidhî fût un élève de Bukhârî.
    Recueil contenant des hadiths authentiques, bons et faibles.
    Recueil contenant aussi des commentaires sur les rapporteurs et des commentaires des savants sur certains hadiths.
    At-Timidhî a introduit une catégorie intermédiaire entre le hadith authentique (sahih) et le hadith faible (da'îf) : le hadith bon (hassan). Toutefois il use en plus dans son recueil de certaines expressions comme bon-authentique ou faible-hassan ou bon-authentique-étrange que les savants ont bien du mal à comprendre le sens.


    5.4. Sunan Ibn Mâjâ (d.275H)

    Recueil intéressant parce qu'on y trouve beaucoup de hadiths cités dans les 5 autres recueils mais partant il contient aussi beaucoup de hadiths faibles.



    5.5.
    Sunan de an-Nasâ'î (d.303H)

    An-Nassâ'î fût un élève de Bukhârî.
    Recueil contenant des hadiths authentiques, mais aussi des hadiths faibles voire très faibles.


    5.6. Muwatta de Imâm Mâlik Ibn Anas (93H-179H)

    Signalons que le recueil de Mâlik est antérieur aux 2 Sahih. Comme nous l'avons déjà vu plus haut (§4) le Muwatta de l'Imâm Mâlik (d.179H) est à la base un livre de Fiqh (droit) basé sur les pratiques juridiques de Médine, mais qui contient l'une des plus anciennes collections écrites de hadiths répartis selon les chapitres du droit.

    Les hadiths du Muwatta ont été en grande majorité authentifiés, quelques uns sont faibles, d'autres ne peuvent être évalués car la chaîne de transmission n'est pas citée ou partielle.


    5.7. Le Musnad de l'Imâm Ahmad Ibn Hanbal (d.241H)

    Un ouvrage de hadith dont le titre est musnad signifie que l'auteur a classé les hadiths selon les noms des rapporteurs. Le musnad le plus célèbre est celui de l'Imâm Ahmad qui contient environ 30.000 hadiths (à comparer au 4000 de Bukhârî) ! Le recueil contient à la fois des hadiths authentiques, bons et faibles.

    Le musnad commence par les 10 compagnons dont le paradis leur a été promis de leur vivant (dont les 4 Califes).


    5.8. Sahih Ibn Khazîma (d.311H) et Sahih de Ibn Hibbân (d.354H et élève de Ibn Khazîma)

    Les deux auteurs ont eu pour objectif de collecter uniquement ce qui est authentique.
    Un des professeurs de Ibn Khazîma fût Muslim. Son recueil ne nous est pas parvenu dans sa totalité (les 3/4 sont perdus), le 1/4 restant est composé d'environ 3000 hadiths.

    Finalement, l'analyse des deux recueils montre qu'ils ne sont pas exempts de hadiths faibles bien qu'en faible quantité et l'autorité ces deux recueils se situe en général juste après les deux Sahihs classiques. La critique de ces deux recueils est encore d'actualité à l'inverse des deux recueils de Bukhârî et Muslim qui ont été très tôt soumis à la critique des savants et dont les hadiths critiquables sont bien identifiés par les spécialistes du hadith.


    -----------------------------------------------
    6. Les différentes classifications des hadiths

    -----------------------------------------------

    Les savants du hadith ont attribué aux hadiths des qualificatifs afin de les classer et surtout permettre d'en décrire les différentes spécificités, que l'on peut répartir en fonction des catégories suivantes :

    6.1. Qualificatifs informant sur l'autorité qui est à l'origine du hadith

    Hadith qudsî (divin) : révélation de Dieu à Muhammad (psl) dans le sens mais formulation par Muhammad avec ses propres mots. Elle est déconnectée de la révélation coranique.

    Hadith marfû' (élevé) : hadith dont le contenu est énoncé par le Prophète (psl) (ex. Un compagnon qui dit : J'ai entendu le Prophète dire : "...")

    Hadith mawqûf (arrêté) : hadith dont le contenu émane d'un Compagnon (ex. Un compagnon qui dit : On nous a ordonné de...)

    Hadith maqtû' (coupé) : hadith dont le contenu émane d'un Successeur.


    6.2. Qualificatifs décrivant une particularité de la chaîne des rapporteurs

    Hadith musnad : la chaîne de transmission remonte jusqu'au Prophète (psl).

    Hadith muttaçil : la chaîne de transmission (isnad) est continue. Comme nous l'avons vu en §3 c'est une des conditions nécessaires du hadith authentique (sahîh).

    Hadith munqati' (isnad discontinu) : il existe une discontinuité dans la chaîne de transmission (isnad). Le terme munqati' est assez général pour désigner l'existence d'une ou plusieurs coupures. D'autres termes viennent préciser le lieu et la nature de la coupure selon que le coupure soit en début (hadith mu'allaq) ou en fin de chaîne (hadith mursal).

    Hadith mursal : le lien entre le Successeur et le Prophète est manquant (ex. Le successeur dit : le Prophète a dit...). Donc la coupure se situe au niveau d'un ou des Compagnons du Prophète.
    Théoriquement un hadith mursal ne satisfait pas à la condition de l'ittiçal (hadith muttaçil) nécessaire au hadith authentique. Cependant sous certaines conditions un hadith mursal pourra être considéré comme muttaçil, mais nous ne développerons pas cette partie car nous sortons de l'objectif fixé qui est d'offrir un aperçu globale des règles sans approfondir le détail des exceptions.

    Hadith mu'allaq : le traditionniste omet le début de chaîne et cite directement la chaîne à partir du Successeur. Exemple : parfois Bukhârî omet de citer son professeur
    donc théoriquement le hadith est mu'allaq et ne satisfait pas à la condition de l'ittiçal (hadith muttaçil) nécessaire au hadith authentique. Cependant il est démontré que ces hadiths sont mu'allaq en apparence seulement (Bukhârî allège en ne citant pas son professeur, le hadith est déjà cité avec une chaîne complète dans un autre chapitre), mais muttaçil dans les faits.

    Hadith mu'dhall : la coupure est composée de plusieurs rapporteurs successifs manquants (
    2 rapporteurs et plus).


    6.3. Qualificatifs portant sur le nombre de rapporteurs à chaque strate de la chaîne


    Hadith mutawâtir (abondant) : se dit d'un hadith dont les chaînes de transmission abondent, i.e. il existe un nombre important (en moyenne 10 mais ce nombre varie selon les auteurs) de rapporteurs à chaque niveau de la transmission de manière à ce qu'il soit juger impossible qu'ils se soit tous mis d'accord sur une erreur. On distingue le hadith mutawâtir dans le sens (ma'nawî) de celui qui est mutawâtir à la lettre (lafdhî). Ce type de hadith est bien évidemment une denrée rare et est estimé à environ 300 hadiths (mutawâtir ma'nawî) selon Abû Ja'far al-Kittâbî.

    Hadith ahâd : Un hadith qui n'est pas mutawâtir est qualifié de ahâd et se subdivise en 3 catégories :

    - Le hadith machhûr (célèbre) : existence de plus de deux rapporteurs (donc au moins 3) à chaque étape de la chaîne de transmission.

    - Le hadith 'azîz (fort) : au moins une étape donnée contient seulement deux rapporteurs.

    - Le hadith gharîb (isolé) : au moins une étape donnée contient un seul rapporteur.


    6.4. Qualificatifs jugeant de la valeur probante d'un hadith en vue de son acceptation ou non

    Le hadith sahîh (authentique) : il réunit les 5 conditions de l'authenticité que nous avons vu plus haut (cf. §3).


    Le hadith hasan (bon) : Parmi les 5 conditions de l'authenticité, la condition portant sur la précision (adh-dhabt) n'est pas remplie pour un des rapporteurs.


    Le hadith da'îf (faible) : hadith ne remplissant ni les conditions du hadith authentique (sahih) ni celles du hadith bon (hasan).


    6.5 Conclusion

    Ceci ne représente qu'un survol des différentes terminologies utilisées pour classifier les hadiths. Il en existe facilement plus d'une trentaine, utilisées par les spécialistes (traditionnistes et juristes).

    Le profane pourra se contenter simplement de retenir la définition d'un hadith authentique (sahîh), bon (hasan), faible (da'îf), divin (qudsî) et abondant (mutawâtir).



    -----------------
    7. CONCLUSION

    -----------------

    Conformément à mon objectif, je ne suis pas entré dans l'exhaustivité de chaque notion, notamment ce que j'ai dis sur la classification des hadiths ou sur les recueils de hadiths existants ne représente qu'un morceau choisi.

    Je n'ai pas abordé non plus la question de la critique des rapporteurs ('ilm ar-rijâl et al-jarh wa at-ta'dîl) car on entre là déjà dans le coeur de la science du hadith alors que notre exposé ne se veut qu'une introduction. Des bouquins très bien fait existent certainement pour ceux que la science du hadith intéresse même si selon moi, dès que l'on dépasse le stade des définitions que j'ai données on se doit de "manipuler" concrètement les chaines de transmission avec un professeur et non plus se contenter de lire de la théorie.


    Je vais clore sur deux notions importantes :

    A/ Les règles d'acceptation d'un hadith par les spécialistes

    La règle fondamentale pour accepter un hadith est qu'il soit authentique (sahîh), bons (hasan) ou mutawâtir. Le hadith sera ainsi qualifié de maqbûl (accepté). Donc par exclusion, les autres hadiths ne sont pas considérés comme valables.

    La majorité des hadiths acceptés (maqbûl) est directement utilisée comme base de travail par les musulmans pour en extraire une morale, une éthique, ou par les juristes pour en extraire une règle, une interdiction, etc. Ces hadiths seront alors qualifiés de ma'mûl bih (à partir desquels on peut travailler). Les autres hadiths bien qu'acceptés (maqbûl) ne seront pas immédiatement ma'mûl bih et nécessiteront une analyse plus en profondeur car ce sont ceux qui font apparaître a priori des contradictions entre eux (hadith mukhtalif) et suivront alors par exemple le processus suivant :
    - on regardera si les hadiths n'entre pas dans le cas d'un abrogeant/abrogé
    - sinon, on regardera si une voie de conciliation est possible
    - sinon, on tentera de trancher quel hadith est le plus probant/cohérent selon différentes techniques (il en existe une cinquantaine selon Dr Mahmoud at-Tahhân)
    - sinon (ce qui est très rare après les trois précédents filtres), les deux hadiths resteront valables comme argument.


    B/ Restons attentifs avant de manipuler les hadiths

    Chacun l'aura compris, les recueils de hadiths que nous avons cités ne sont en réalité pas destinés sans condition au novice car la présence d'un hadith dans un de ces recueils ne présuppose pas de son authenticité (sahîh), ni de son acceptation immédiate (maqbûl) et quand bien même il aurait été ensuite authentifié et accepté dans sa formulation cela nécessite encore une étape de correcte compréhension et d'interprétation (ta'wîl) au moins à la lumière des préceptes coraniques et du reste du corpus de hadiths afin de savoir si ce hadith peut servir de base pour une argumentation (ma'mûl bih).

    Malheureusement, l'erreur commise est de piocher tel ou tel hadith en s'imaginant que s'il est dans un recueil alors sa validité est évidente, ce qui n'est absolument pas le cas. Ceci est aussi valable pour un recueil comme le Sahîh Bukhârî car comme nous l'avons vu certains hadiths ont très tôt été identifiés comme criticables et sont connus par les spécialistes.

    Malgré tout ce qu'on a dit il serait faux de croire que tous les hadiths sont incompréhensibles par le musulman qui n'est pas versé dans la science du hadith. Enormément de hadiths sont immédiatement intelligibles, notamment ceux portant sur l'éthique, les valeurs universelles, le mérite de certains actes, le bon comportement quotidien du musulman envers Dieu, sa Création et envers ses frères en humanité, etc. Certains ouvrages de an-Nawawî comme Le Jardin des vertueux (Riyâd as-Sâlihîn) ou Les 40 hadiths mettent à notre portée ce type de hadiths.

    Tout ceci pour dire que nous devons rester conscients de nos limites dans nos manipulations de certains hadiths et demeure vigilants dans nos lectures. Je pense par exemple aux ouvrages contenant des hadiths sans références. Bien que cela ne soit "pas très pro" de ne pas citer la source d'un hadith, cela ne signifie pas que l'auteur ait cité des hadiths faible mais cela signifie qu'automatiquement le lecteur est mis devant sa responsabilité de vérifier au moins l'authenticité du hadith.


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    A RETENIR
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    §1 et §2 : Définition du hadith, du sanad, du matn.

    §3
    : Les 5 conditions du hadith sahih et la terminologie associée.

    §4
    :
    Grandes étapes de la codification des hadiths (3 premiers siècles de l'hégire).

    §5
    : Les différents recueils de hadiths : les deux Sahîh (
    Bukhârî - Muslim) et le Mustadrak de al-Hâkim, les quatre Sunan, le Muwatta de Mâlik, le Musnad de Ahmad, et les deux Sahih tardifs.

    §6
    : Quelques classifications de hadiths : le hadith
    qudsî ; selon la valeur du hadith (authentique/sahîh - bon/hasan - faible/da'îf) ; selon l'abondance des rapporteurs (mutawâtir - ahâd).


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    ANNEXES
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    Ressources complémentaires sur Mejliss
    :
    Autre introduction à la science du hadith par Zoubeir1

    Introduction à la critique des rapporteurs (jarh wa tardîl) par Visio


    Ressources Web :

    maison-islam.com : la rédaction du hadith s'est-elle faite tardivement ?
    islamic-awareness.org : Are there any early hadiths?
    islamfrance.free.fr : La science du hadith
    __________________
    Le saviez-vous ?
    Le Prophète (psl) est Abû al-Qâsim, Muhammad, ibn Abd Allâh, ibn Abd al-Muttalib, ibn Hâshim,
    suite ici.

    Le coeur et l'adoration

    Le coeur est l'âme de l'adoration, et son essence. Si sa présence vient à manquer à nos actes, ces derniers seront comme un corps sans vie, dépourvu de son âme. *** L'adoration au moyen du coeur est plus importante et plus persistante que celle des sens. Elle est un devoir à chaque instant. *** Les actes se comparent par ce que les coeurs contiennent des vérités de la foi. Ibn Qayyim - XIVè.




     

     

    Quel est le message du Coran aux hommes ?

    31/07/2007 20:20



     
         

    Le message essentiel du Coran peut être résumé en 4 points principaux :


    1) L'Existence et l'Unicité de Dieu :

    Dieu est Unique et existe de toute éternité. Il est au-dessus de l'imagination humaine, et "rien ne lui ressemble". Il possède les attributs de perfection.

    2) Les hommes :

    Dieu a créé les hommes et en a fait des créatures douées de morale, de possibilité de choix et de responsabilité. Ayant pris avec eux un pacte selon lequel ils L'ont reconnu seul maître et seul être digne d'adoration, Il les fait vivre sur la Terre pour les mettre à l'épreuve et voir qui, en actes, s'avère fidèle au pacte primordial et qui oublie celui-ci et le néglige.

    3) Les messagers de Dieu aux hommes :

    Dieu a envoyé des messagers (des prophètes) aux hommes: Noé, Abraham, Moïse, Jésus, Muhammad (qui n'est que le dernier messager ; si l'essentiel de ces différents messages est toujours resté le même, l'actualisation de certains principes a été différent d'un messager à l'autre, par rapport aux évolutions intellectuelles et sociales de l'humanité. Cependant, les musulmans croient aussi que les hommes n'ont pas pu préserver la pureté originelle de ces messages antérieurs au Coran) … Les messages que Dieu leur a chargé de transmettre aux hommes ne sont rien d'autre que des rappels par rapport au pacte primordial. Ces messages rappellent aux hommes leurs devoirs vis-à-vis de leur Créateur, et leur exposent les modalités pratiques d'une vie en conformité avec Sa volonté (d'où "islam", soumission à Dieu).

    4) Le jugement des hommes :

    Les hommes meurent au moment que Dieu a, pour chacun d'eux, déterminé. Lors d'un jour dont la date est connue de Dieu seul, l'Univers sera détruit. Puis tous les hommes seront ressuscités pour être jugés par Dieu selon les actes qu'ils auront faits pendant leur vie terrestre. Le Paradis récompensera les vertueux, et l'Enfer châtiera les mauvais.



    Le but du Coran est de faire connaître Dieu aux hommes, et de leur indiquer ce que Dieu veut d'eux, volonté qui matérialise "le droit chemin" (as-sirat al-mustaqim). Il veut les conduire vers une vie plus droite, plus juste, une vie vécue sur la Terre et en profitant des bienfaits terrestres, mais, parallèlement, vécue avec et devant Dieu.

    Par rapport au pacte primordial que les hommes ont fait avec Dieu, le but du Coran est de proposer aux hommes la voie de la "réussite" à l' "épreuve" des conflits moraux que la vie sur Terre fait nécessairement naître entre les exigences du cœur et les désirs de l'instinct.



    Cette voie et ce chemin, le Coran ne les présente pas de façon irrationnelle ou arbitraire. Il fait tout au contraire appel à la conscience humaine, et se présente comme "une lumière" venant confirmer, préserver et orienter "une autre lumière", la conscience du bien et du mal qui se trouve dans le cœur de chaque homme. Le Coran demande aux hommes de réfléchir, de méditer sur ses enseignements et ses règlements, sur le monde qui les entoure, sur l'histoire des hommes sur Terre.





    Les thèmes principaux du Coran



    Le contenu du Coran peut être classé en 5 grands groupes thématiques :



    1) Le Coran contient des descriptions d'éléments de la création. Celle-ci n'est pas marquée négativement, mais constitue au contraire un ensemble de "signes", dont l'agencement et les lois témoignent de la Présence d'un Créateur, d'un Législateur intelligent.



    2) Le Coran invite également ses lecteurs à considérer l'histoire des hommes, dont il narre certains événements liés à la vie de peuples passés. Ces récits témoignent quant à eux d'un sens de l'histoire des hommes et de l'existence d'un Dieu qui guide les hommes, les honore, et parfois anéantit ceux d'entre eux qui agissent mal.



    3) Le Coran décrit aussi cet au-delà auquel il invite le lecteur à croire, l'au-delà où chacun sera rétribué pour ses actes terrestres. Il décrit des scènes du Jugement. Il brosse des tableaux du Paradis tout en précisant que "nul ne sait ce qui [y] a été caché comme bonheur", laissant entendre que ce ne sont que des approches à l'égard de l'esprit des hommes. Il décrit les horreurs de l'Enfer.



    4) Le Coran contient encore des règlements juridiques, en petit nombre : environ 3 % des versets du Coran traitent du droit. Il s'y trouve des principes du droit cultuel, matrimonial, familial, successoral, pénal, inter-étatique.


    5) Le Coran, enfin, entreprend de discuter avec ceux qui ne croient pas en ses enseignements : avec les polythéistes, avec les juifs, avec les chrétiens, et avec les hypocrites (hommes qui à l'époque du Prophète se déclaraient musulmans pour des raisons sociales, mais ne l'étaient pas au fond d'eux-mêmes).

    Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux)

     




     

     

    Quelle preuve a-t-on de l'origine divine du Coran ?

    31/07/2007 20:11




    Miracles du coran
         

    D'où vient le Coran ?

    Que le Coran soit d'origine divine est pour le musulman un élément de sa foi. Mais peut-on dire de cette croyance du musulman qu'elle serait "un dogme" ? Je ne le pense pas, car un dogme est ce en quoi on croit sans rationalité. Or, les éléments qui suivent sont présentés pour argumenter de l'origine du Coran.


    1. Son exactitude scientifique

    "Pour moi, il n'existe pas d'explication humaine au Coran." Ces mots d'un chirurgien français, Maurice Bucaille, témoignent de cet étonnement mêlé d'admiration que peut ressentir l'homme de science devant l'étude des phénomènes scientifiques exposés dans le Coran.

    Bucaille reconnaît à juste titre que "le Coran n'est pas (…) un livre ayant pour but d'exposer certaines lois de l'univers" mais qu'il a au contraire "un but religieux essentiel", que ce n'est qu'à "propos de descriptions de l'Omnipotence divine que des invitations à réfléchir sur les œuvres de la création sont adressées aux hommes."

    Pourtant, démontre-t-il, les données que le Coran énumère à cette fin sont "absolument conformes aux connaissances scientifiques modernes", attendu bien sûr qu'il faille "distinguer la théorie scientifique et le fait d'observation dûment contrôlé." Le déplacement du soleil à travers la galaxie, la notion d'orbites pour la lune et le soleil, l'origine des eaux souterraines sont quelques-unes des récentes découvertes auxquelles le Coran faisait pourtant allusion depuis il y a déjà 14 siècles dans les versets 36/38, 36/40 et 39/21 respectivement.

    Les conclusions de Bucaille sont : "Si un homme était l'auteur du Coran, comment aurait-il pu, au viiè siècle de l'ère chrétienne, écrire ce qui s'avère aujourd'hui conforme aux connaissances scientifiques modernes?" "Aussi est-il parfaitement légitime non seulement de considérer le Coran comme l'expression d'une révélation, mais encore de donner à la révélation coranique une place tout à fait à part en raison de la garantie d'authenticité qu'elle offre et de la présence d'énoncés scientifiques qui, examinés à notre époque, apparaissent comme un défi à l'explication humaine."

    (Les propos de Bucailles mentionnés sur cette page sont tous extraits de son livre La Bible, le Coran et la science, Seghers, Paris, 1976. On se référera à cet ouvrage pour davantage de détails sur le sujet.)


    2. Sa législation particulière

    Le Coran contient, sur un total de plus de 6000 versets, un peu plus de 200 versets seulement qui traitent de législation. Ces "versets législatifs" s'adressent à l'homme non pas parce que celui-ci serait coupable de naissance ou totalement ignorant, mais à la seule fin de lui servir d'orientation (hidâya) dans sa vie et de lui indiquer les limites et les normes (hudûd-ullâh), lui permettant ainsi de profiter décemment mais pleinement de la vie terrestre.

    "Affirmant la valeur de la personne humaine, [elle] lui impose simultanément des limites précises…, jugées indispensables à l'équilibre personnel et communautaire" (L'Humanisme de l'islam, Marcel Boisard). Ces normes légales viennent ainsi confirmer et préserver les normes morales que contient globalement chaque cœur humain. C'est là le sens de l'expression coranique "Lumière sur lumière" (Coran 24-V.35), qui rappelle que le but de la révélation divine est d'approuver, de protéger et d'orienter par sa lumière la lumière du cœur de l'homme.

    Les versets coraniques "législatifs" se trouvent d'ailleurs mêlés aux versets traitant de la foi en Dieu, de la responsabilité devant Lui, de la venue d'un Jour où on lui rendra compte. La conjonction entre loi et foi est de la sorte profonde, et fait que le respect des obligations et des interdits tire sa raison d'exigence de la conscience de la Présence divine.

    La législation coranique est certes exigeante, mais nullement écrasante, puisque, par son biais, "Dieu ne demande à une âme que ce dont elle est capable" (Ste2-V.286), et que "Dieu veut pour vous la facilité et [qu'] Il ne veut pas pour vous la difficulté" (Ste2-V.185), et que "Dieu veut rendre légères pour vous (les obligations), l'homme a été créé faible" (Ste4-V.28).

    La législation du Coran marie le temporel et le spirituel. Elle ne veut pas concerner que les aspects spirituels de la nature humaine, mais établir un équilibre harmonieux entre les besoins corporels et sociaux de l'homme, et ses exigences spirituelles.

    "Au début [de mon étude du Coran], raconte Léopold Weiss, je fus un peu déconcerté de voir le Coran se préoccuper non seulement de choses spirituelles, mais aussi de nombreux aspects temporels ou même triviaux de la vie. Mais je finis par comprendre que si l'homme, avec son corps et son âme, constituait une unité intégrale comme l'islam le soulignait, aucun aspect de la vie ne saurait être trop "trivial" pour échapper à la compétence de la religion. Cependant le Coran ne perdait pas une occasion de rappeler que la vie de ce monde n'était qu'un degré dans le cheminement de l'homme vers une existence plus élevée et que son objectif final était de nature spirituelle." (Le Chemin de La Mecque, Fayard, 1976)

    La législation du Coran proclame l'égalité absolue de tous devant la loi, ayant prévu cependant pour les minorités non-musulmanes vivant en pays musulmans le droit d'être jugées selon leur propre législation, apportant de la sorte une solution originale au problème universel des minorités.


    3. Son exactitude historique :

    Les événements rapportés par le Coran sont en parfaite harmonie avec les faits historiques établis.

    La présence des fils d'Israël à Canaan alors que l'Egypte est son ennemi ; les deux déportations des fils d'Israël ; les conquêtes menées par Cyrus le Perse ("Dhoul Qarnayn") qui part de son pays vers le nord, l'est et l'ouest et bâtit un mur d'airain pour empêcher le déferlement des hordes sauvages de franchir la passe du Caucase ; la rupture de la digue à Marib, au Yémen, qui fragilise la prospérité matérielle des gens du Yémen sont quelques éléments dont parle le Coran et qu'ont approuvés de récentes découvertes.


    4:ses prophties infaillibles :

    Tandis qu'en 614, les Perses avaient infligé une cinglante défaite aux Byzantins, Le Coran avait prédit la contre-offensive de ces derniers et leur victoire dans un délai de 3 à 9 ans (bid'i sinîn) : "Les Byzantins ont été vaincus dans une terre proche. Après cette défaite ils seront très bientôt victorieux, dans quelques années..." (Ste30-V.1-4)

    A l'époque de cette prédiction, la chose paraissait si improbable, vu l'avancée perse et la faiblesse byzantine, qu'un Mecquois n'avait pas hésité à parier sur l'impossibilité d'un tel événement. Après la révélation de ces versets, Byzance perdait d'ailleurs encore du terrain.
    Cependant, avec l'arrivée d'Héraclius aux commandes de l'empire, Byzance passa à la contre-attaque, et finit, dès 623, par infliger défaite sur défaite aux Perses.


    5. Son éloquence inimitable :

    C'est l'aspect du Coran qui a le plus fortement marqué les Arabes de l'époque du Prophète. Versés dans les joutes oratoires, amoureux de la belle poésie, les Arabes furent cependant incapables de relever le défi, lancé par le Coran, de produire ne serait-ce qu'un seul chapitre comparable à une sourate du Coran.

    Pour nous francophones, appréhender cette éloquence de la façon où les arabophones l'apprécient n'est certes pas possible. Des récits de l'époque du Prophète (saw) racontent cependant de nombreuses occasions où des Arabes, même ennemis acharnés de Muhammad(saw) et de son message, restaient sans voix après avoir entendu la récitation du Coran, charmés par son éloquence et par la cadence de ses versets.

    Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).





     

     

    Comment se présente le texte du Coran ?

    31/07/2007 19:56



         

     

     


    Le Coran se présente au lecteur sous la forme d'un texte en langue arabe, composé bien entendu de mots et de phrases.

    Ce texte, cependant, est découpé en versets. Ceux-ci, de longueur variable, se composent parfois de plusieurs phrases, parfois d'une seule phrase, parfois de quelques mots seulement. Les extrémités des versets se faisant suite comportent souvent des sortes d'assonances (sons se rapprochant les uns les autres).
    Ceci donne à la récitation du texte coranique un souffle et un style particuliers.

    Plusieurs versets constituent des sourates, sortes de chapitres ou plutôt de sections de longueur variable, qui comportent toutes en leur début (excepté une) la formule de la basmala: "Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux".

    Le Coran compte 114 sourates au total.
    La plus longue d'entre elles est constituée de 286 versets, la plus courte de 3 versets.

    Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

     



     

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