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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

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  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
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    L'importance de Leylatoul Qadr

    19/09/2009 15:36

    L'importance de Leylatoul Qadr


    Les musulmans du monde  ont célébré le Laylatoul Khadri . Cette nuit revêt une grande importance aux yeux de l’Islam , parce qu’elle marque le début de la révélation du Saint Coran :

    « Nous l’avons certes, fait descendre (Le Coran) pendant la nuit d’AI Quadri. C’est pour cette raison que le Laylatoul Quadri est intimement lié au Saint Coran, le Livre de référence des musulmans. »( Le livre de discernement  (S15,V9).Le Coran est le « livre dont les versets sont parfaits en style et en sens, et venu d’un Sage et d’un parfait Connaisseur. N’adorer qu’Allah » (S11,V1-2). Révélé durant une période de vingt trois années (dix à la Mecque et treize à Médine), le Coran renferme cent quatorze sourates, d’AL Fatiha (l’ouverture) à An-Nass (les Hommes), composés de 6217 versets. Le premier verset révélé, est le verset « Lis » de la sourate « caillot de sang » alors que le dernier est le verset trois de la sourate « La Table servie » où Dieu affirme : « Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous mon bienfait. Et j’agrée l’Islam comme religion pour vous ».

    Il faut cependant noter que selon Ibn Abbas(raa), ce verset révélé au Prophète (saw) trois mois avant son décès sur le mont Arafat, lors de son pèlerinage d’adieu, serait antérieur au verset 281 de la sourate La génisse : « Redoutez enfin le jour où vous aurez à comparaître devant Dieu, où chacun recevra le prix de ses actes et où personne ne sera lésé », qui serait révélé sept jours avant la disparition du sceau des Prophètes (saw).

    Les exégètes définissent le Coran comme le livre incontestable qui contient la chronique de ceux qui nous ont précédés, les nouvelles de ceux qui viendront après nous et les lois qui nous régissent. Le Livre apparaît ainsi comme « une claire destinée aux hommes, une direction infaillible, un avis salutaire pour qui craint Dieu » (La famille d’Imran, V138).

    Cette « direction infaillible » éclairée par la « lumière » divine (« une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus d’Allah » (Ste5, V15) doit constituer la référence de tout musulman ainsi abreuvé, l’intarissable source divine. Le croyant est armé pour affronter les complexités de la vie éphémère ici-bas et préparer la vie future, meilleure et éternelle. Il comprendra les recommandations divines, discernera le Bien du Mal et se rendra compte   qu’ « il ne leur a été commandé cependant que d’adorer Allah, lui vouant un culte exclusif d’accomplir la salât et d’acquitter la zakat. Et voilà la religion de droiture » (Ste 98, V5).                                                                                                         Le croyant sera d’autant plus à l’aise que la parole divine est complète : « nous n’avons· rien omis d’écrire dans le Livre … » (Ste 6, V38).                                                                                                    Rien n’est laissé au hasard de la législation islamique régissant les pratiques culturelles à la législation administrative réglant l’ensemble des aspects relatifs à la société.La Parole divine est par ailleurs protégée de l’usure, du temps et de limitation : « Quand même les hommes et les djins s’uniraient pour produire un semblable de ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s’ils se soutenaient les uns des autres » (Ste17, V88).

    Mais, disent-ils, « C’est celui-là (Mohamed PSL) qui l’a inventé ? ».              Dis : « Composez donc une semblable à ceci, appelez à votre aide n’importe qui vous pourrez, à part Allah, si vous êtes véridiques » (Ste510, V38).

    Le Coran a ainsi traversé les siècles sans aucune altération. Sa pertinence, de tout temps d’actualité, et la véracité de ses révélations que la science n’a jamais infirmées (Lire « la Bible, Le Coran et la Science » de Maurice Bucaille) attestent si besoin en était du caractère miraculeux, sacré et divin du livre Saint de l’Islam dont l’auteur disait : « C’est nous qui t’avons révélé le rappel édifiant et nous veillerons certes à son intégrité » (Ste AL-Hjr, V9).

    Une nuit de prières et de pardon

    Il apparaît ainsi que le Coran occupe une place centrale dans l’Islam. Sa révélation au cours du Ramadan, (Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadan),est une direction pour les hommes. Une manifestation claire de la direction et de la Foi, démontrant ainsi largement l’importance de ce mois béni qui renferme la nuit du Leylatul Qadr. « Meilleure que mille nuits », le Laylatul Qadr est la nuit du decret.

    Ainsi en atteste ce hadith rapporté par Bukhâry et Muslim, d’après Abu Hurayra, « celui qui prie toute la nuit de El Qadr par Foi et piété, Dieu pardonnera ses péchés précédents ».

      car « La piété, c’est donner ses biens quelque besoin qu’on en ait ». (S2, V188).

    « ceux qui distribuent leurs biens dans la voie de Dieu sont comparables à un grain de blé qui engendre sept (07) épis dont chaque épis porte cents (100) grains. Dieu multiplie les biens de qui lui plait. Car Dieu est incommensurable et omniscient » (Ste2, V261).

    « Soyez bons envers vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, vos voisins immédiats et voisins non immédiats, vos épouses, les voyageurs et les esclaves » (Ste Les femmes, V 36).

    La définition littérale de « Leylatoul Qadr »peut ressembler à : « Nuit de La Puissance »,du « decret» ou du « Destin ». C’est une nuit durant laquelle le Coran est descendu dans sa totalité de la table gardée au ciel du monde puis dans l ’âme du Prophète(saw). Le Coran, à l’instar des autres livres, fut révélé pendant le mois de Ramadhan, pour la première fois, une nuit de l’an 610 de l’ère chrétienne. Cette période est considérée comme particulièrement sacrée car c’est là que l’Archange Gabriel ( Gibril ) (que la Paix d’Allah soit sur Lui), s’est adressé pour la première fois au Prophète Mouhammad(saw). 
    Vingt- cinquième dans l’ordre chronologique, la sourate 97 est composée de cinq versets, d’inspiration mecquoise. Elle décrit cette nuit meilleure à « plus de mille mois...La paix accompagne cette nuit jusqu’à l’aurore. » L’on rapporte que Aïcha, (qu’Allah l’agrée), expliquait que « Laylatoul Qadr » était l’âme du Prophète(saw).  La nuit de Al-Qadr est la plus sainte nuit de l’année selon les paroles de Dieu Tout Puissant : 
      « Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
    1. Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr.

    2. Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?

    3. La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.

    4. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur
    pour tout ordre.
    5. Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube. »
     
     Sens des versets de la Sourate Al-Qadr (97) 
    C’est-à-dire, la prière, la récitation du Coran et le dhikr ( souvenir d’Allah) exécutés dans cette nuit sont meilleurs que ceux exécutés dans mille mois dépourvus de la nuit de Al-Qadr. 
     Il est préférable de chercher la nuit de Al-Qadr dans les dix derniers jours impairs de Ramadhan car le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) s’appliquait à adorer Dieu dans les dix derniers jours impairs de Ramadhan pour quérir cette nuit. Il priait la nuit et réveillait sa famille -pour prier avec lui- et s’abstenait de tout rapport sexuel. 
    Quant à la fixation exacte de sa date, les Oulamas ( savants, théologiens en islam ) ont des opinions divergentes :  Certains pensent que c’est la nuit du 21, d’autres que c’est la nuit du vingt-trois et d’autres encore que c’est la nuit du vingt-cinq Ramadhan.  Quelques-uns sont allés jusqu’à considérer que c’est celle du vingt-neuf, et d’autres ont dit qu’elle change de date dans les nuits impaires pendant les dix derniers jours. Mais la plupart d’entre eux jugent que c’est la nuit de vingt-sept ( elle débute donc le soir de la 26ème journée de jeûne). 
     En effet, Ahmad, (qu’Allah l’agrée), a rapporté selon une authentique chaîne de transmission d’après Ibn ’Omar (que Dieu les agrée) : que le Messager de Dieu SAW a dit : « Celui qui veut la chercher, qu’il l’attende dans la nuit du vingt-sept ». 
     Muslim, Ahmad et Abu Dâwûd ont aussi rapporté un hadith authentifié par Tirmidhy d’après ’Ubay bin Ka’b qui a dit : « je jure par Dieu qu’il n’existe pas d’autre dieu que Lui, qu’elle est à Ramadhan, et que je jure par Dieu encore, je connais quelle nuit est-elle, c’est la nuit où le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) nous a ordonné de prier, c’est la nuit du vingt - sept, son signe est le soleil qui apparaît le matin blanc, sans rayons. » 

      Que faire, que dire lors de cette nuit ? 
    Nous devons prier et invoquer Allah(swt). En effet, Bukhari et Mouslim ont rapporté d’après Abu Hourayra que le prophète (saw) a dit : 

      « Celui qui prie toute la nuit de Al-Qadr par foi et piété, Dieu pardonnera ses péchés précédents  » 
    Ahmad et Ibn Majah ont rapporté un hadith authentifié par Tirmidhi d’après ’Aïcha (que Dieu l’agrée) : « J’ai dit : Ô Messager de Dieu, si je connais quelle nuit sera la nuit de Al-Qadr que dois-je dire ?  » Il a dit :

    « Dis : ô Dieu,Tu pardonnes etTu aimes le pardon alors pardonnes-moi  ».

    (Allahouma Innaka ’Afoun Touhibboul ’Afwa Fa’fou’anni)
    Et Seul Allah est Le plus Savant !

    Que Dieu nous donne longue vie et assez de force pour perpétuer les bonnes actions du Coran et faire profiter à toute la Oumma Islamique l'immense enseignement et la sagesse légendaire qui y sont contenus, dans un monde en plein désarroi,désorienté,complexe et troublé plus que jamais en mal de repères et de références.

    Qu'Allâh(swt) nous aide en  nous gardant longtemps dans son adoration et dans son obéissance

    wa salam



    Commentaire de Balla Dabo(Abidjan) (19/09/2009 15:53) :

    Salam à Tous !!!!!!!!! A propos de Leylatoul Qadr,la mère des croyants,Sayyidatina Aisha(raa) enseigne le saint et béni prophète(saw) est le coran vivant.Le sceau des Messagers(saw) est réellément et virtuellement le fondement total et multiforme de la Nuit du Destin. Spirituellement votre ! le petit-fils du Talibé Baye ! Bonne fin de ramadan !




     

     

    Propos inventés et attribués à L’Imâm `Abd Al-Qâdir Al-Jilânî (raa)

    27/08/2009 15:28

    Propos inventés et attribués à L’Imâm `Abd Al-Qâdir Al-Jilânî (raa)




    Assalamu'alaykum wa rahmattullah wa barrakattuh
     
    :rose:
     
    L’Imâm `Abd Al-Qâdir Al-Jilânî

    Un Imâm du Fiqh et du Tasawwuf

    Sheikh Muhyiddîn `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî (1077 E.C./472 H. - 1166 E.C./561 H.) fut un phare de son époque dans les sciences spirituelles et les disciplines relatives à la Loi divine. Sa réputation fut telle dans les sciences du soufisme et de la sharî`a que certains lui donnèrent le titre de Pôle [1].
     

    Naissance et lignée
    Il s’agit du noble Sheikh, le pieux, le modèle, Abû Muhammad `Abd A-Qâdir Ibn Abî Sâlih Mûsâ Jankî Dôst Ibn Abî `Abd Allâh Ibn Yahyâ Az-Zâhid (le dévot) Ibn Muhammad Ibn Dâwûd Ibn Mûsâ Ibn `Abd Allâh Ibn Mûsâ Al-Jûn Ibn `Abd Allâh Al-Mahd Al-Mujall Ibn Al-Hasan Al-Muthannâ Ibn Al-Hasan Ibn Alî Ibn Abî Tâlib (que Dieu l’agrée).
    Ainsi, sa lignée rejoint-elle du côté paternel la branche florissante de l’Imâm Al-Hasan Ibn `Alî Ibn Abî Tâlib, que Dieu les agrée tous deux.


    Du côté maternel, il est le fils de Umm Al-Khayr Fâtimâh Bint Abî `Abd Allâh As-Sawma`î. Sa mère fut, selon l’expression même d’Ibn Al-Wardî, "dotée d’états spirituels et de prodiges"
    .

    Quant à son grand-père maternel, Sheikh Abî `Abd Allâh As-Sawma`î, il est originaire de "Jîl", encore appelé "Kîl" ou "Kilân" ou "Jilân" dont il était l’un des plus nobles savants.


    Il naquit dans la cité de Jîlân, dans la province nord-est de la Perse, en l’an 1077 A.D. A l’âge de dix-huit ans, il partit pour Bagdad à la poursuite de la connaissance et de la guidance divines.

    Son apprentissage
     

    Ses premiers maîtres en Loi divine furent le Sheikh Abû Al-Wafâ Ibn `Aqîl, le Sheikh Muhammad Ibn Al-Hasan Al-Baqlânî et Abû Zakariyâ At-Tabrîzî. A l’ombre de ces trois grands, il apprit la science de l’exégèse du Coran, la science du Hadîth, la science de la vie du Prophète (sîrah), la théologie, la jurisprudence (fiqh), la grammaire, la récitation du Coran et la philologie. Il étudia l’école de jurisprudence hanbalite, mais il donnait aussi des verdicts religieux (fatwâ) selon l’école chaféite .

    Il connaissait le Coran par cœur, et le récitait dans sept lectionnaires.

    Après avoir acquis la maîtrise de treize disciplines relatives aux sciences religieuses et des sciences connexes, il se tourna alors vers la voie spirituelle sous la guidance du Sheikh Hammâd Ibn Muslim Ad-Dabbâs. Il reçut l’initiation dans la voie des chercheurs du Sheikh Al-Mubârak Sa`îd Ibn Al-Hasan. Le Sheikh Al-Mubârak Sa`îd fut le Sheikh de la plupart des plus grands chercheurs et maîtres de son temps à Baghdâd.

    Son rayonnement

    Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî reçut l’ijazah (autorisation et certificat d’un savant reconnu) et la direction de la tarîqah (voie - désigne en général une confrérie soufie) à l’âge de cinquante ans, de son Sheikh, Sheikh Al-Mubârak Sa`îd. Peu de temps après avoir reçu le titre officiel de Sheikh At-Tarîqah, on le reconnaissait dans la cité et ses environs comme un grand maître, et comme la source à laquelle tous les coeurs habités d’un désir ardent devaient se tourner pour trouver la guidance et l’illumination propres à diriger les coeurs sur la voie de l’amour divin et de l’inspiration divine.

    Notre maître `Abd Al-Qâdir raconte : "Au commencement, seules quelques personnes fréquentaient mon groupe. Quand de plus en plus de gens eurent entendu parler de moi, l’école devint surpeuplée. Je pris alors l’habitude de m’installer dans la mosquée de Bâb Al-Hilbah, qui finit par être trop petite pour accueillir le grand nombre de gens qui venaient m’écouter. Ils venaient même au milieu de la nuit, portant des lampes et des bougies pour voir. Finalement, le lieu ne put contenir les foules, et on transporta la chaire d’où j’enseignais sur une voie de circulation, puis dans les faubourgs de la ville, dans un endroit qui devint le nouveau lieu de rassemblement. Les gens y venaient à pied, à cheval, à dos de mule, d’âne ou de chameau. On put voir jusqu’à soixante-dix mille auditeurs ass! istant à ces rassemblements". Le grand savant indien Sheikh Abû Al-Hasan `Alî An-Nadwî Al-Hasanî dit à ce sujet : "Près de soixante-dix mille personnes assistaient à son assemblée. Plus de cinq milles juifs et chrétiens sont rentrés en islam par ses efforts."

    Dans ces rassemblements, il enjoignait aux gens de faire le bien, et les dissuadait de commettre le mal. Son conseil s’adressait aux ministres, aux gouverneurs, aux juges, à ses disciples et aux gens ordinaires. Selon l’Imâm Ibn Kathîr, le grand exégète et historien : "Il se tenait debout dans les mosquées et réprimandait publiquement les gouverneurs qui commettaient le mal. Il le faisait en présence de tous, qui pouvaient ainsi en témoigner, dans des interventions publiques. Il évitait toutes les formes de conciliabule politique, et ne craignait personne quand il parlait, sinon Dieu le Tout Puissant. Aucun reproche ne l’affectait".
    Un jour, comme le calife du monde islamique venait de nommer une personne injuste comme grand juge, notre maître `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî se leva, dans la plus grande mosquée de Bagdad, pour prononcer le sermon du vendredi. Il s’y adressa directement au calife. Il dit : " Tu as désigné le pire des injustes pour juger des affaires des musulmans ! Que répondras-tu demain au Seigneur des mondes, au Plus Miséricordieux des miséricordieux ? " Entendant cela, le calife trembla de peur. Versant des larmes abondantes, il se hâta, après la prière, de démettre ce juge.

    Notre maître `Abd Al-Qâdir appelait les gens à se corriger eux-mêmes, à purifier leur cœur et à en chasser l’amour excessif de la vie ici-bas. Il les pressait de remplir leur cœur de l’amour de Dieu, de Son Messager et de ses saints (awliyâ’). Il les exhortait à suivre le Prophète dans chacun de leurs actes et chacune de leurs pensées, en tout comportement et en toute attitude. Il les exhortait à éviter l’hypocrisie et les feintes, à chasser de leur cœur l’orgueil, l’auto-satisfaction, la haine et l’hostilité, la jalousie, la tyrannie, la tromperie et la rancœur. Il appelait les gens à briser leur attachement à ce monde et à ceux qui en sont les esclaves, et de se tourner de tout leur cœur vers Celui qui nourrit, Dieu le Tout Puissant, cherchant Sa satisfa! ction, Sa guidance, Sa miséricorde et Son pardon.
    Il ouvrait la porte aux gens pour qu’ils renouvellent leur pacte avec leur Seigneur. Musulmans comme non musulmans, ils venaient en masse l’écouter, se repentir de leurs mauvaises actions et l’accepter comme chef et guide sur la voie qui mène à Dieu, acceptant de n’associer personne à Dieu, que ce soit ouvertement ou de façon subtile, de louer Dieu et de Le remercier pour Ses faveurs bienveillantes, de suivre la voie des prédécesseurs vertueux dans la religion et la guidance droite, d’éviter toute déviation et schisme en religion, d’unifier leurs cœurs et de les réunir comme au creux d’une main, dans l’amour de Dieu, de Ses prophètes et de Ses saints. Ils détournaient leur cœur de l’amour de ce bas-monde et le dirigeaient vers l’amour de l’au-delà. Ils le détournaien! t des plaisirs des sens et de la recherche de la fortune et le dirigeaient vers l’amour de Dieu et l’acceptation de Ses ordres et de Ses interdits.

    A ce sujet,
    Sheikh Abû Al-Hasan An-Nadwî écrivit : "Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî ouvrit grande la porte de l’allégéance et du repentir. Des musulmans des quatre coins du globe y entrèrent pour renouveler leur pacte avec Dieu, en s’engageant à ne pas tomber dans le polythéisme ni la mécréance, ni la corruption, ni l’innovation, ni l’injustice et à ne pas rendre licite ce que Dieu interdit, ni délaisser ce qu’Il prescrivit. Ils s’engageaient à ne pas se dépenser dans la recherche de l’ici-bas et à ne pas oublier l’au-delà. Entrèrent par cette porte que Dieu eut ouverte par la main de Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jilânî des gens dont Dieu Seul connaît l’effectif tant ils étaient nombreux : leurs états étaient droits et leur islam fut bon. Le Sheikh persévéra dans leur éducation et l’évaluation de leurs actes, il supervisa leur état et leur progression si bien que ces disciples spirituels sentirent la responsabilité qui leur incombait après le pacte, le repentir et le renouvellement de la foi".


    Dans l’une de ses prêches dont on dit qu’y assistaient plus de quatre cents scribes, il dit : "Les murs de la religion sont tombés et leurs fondations ont craqué. Rassemblons-nous, ô gens de la terre, et reconstruisons ce qui est en ruine, rétablissons ce qui est tombé ! C’est inacceptable. Ô soleil ! Ô lune ! Ô jour ! Venez tous ! Ô gens, la religion implore aide et assistance, tenant ses mains au-dessus de sa tête en signe de détresse, une détresse due aux débauchés, aux insolents, aux innovateurs, à ceux qui pervertissent la loi divine, aux gens insouciants, aux injustes et aux tyranniques, à ceux qui falsifient la connaissance divine et pourtant la revendiquent, alors qu’en fait elle n’est pas entre leurs mains.

    " Ô hommes ! Que vos coeurs sont devenus durs ! Même un chien sert son maître. Il le garde, l’accompagne dans ses marches, chasse pour lui, garde ses troupeaux et veille sur lui avec loyauté dans l’espoir que son maître lui accordera quelques bouchées de son repas ou les lui mettra de côté pour plus tard. Réfléchissez-y et comparez à la façon dont vous vous rendez obèses par les bontés de Dieu, la façon dont vous satisfaites grâce à elles vos désirs vils, sans même obéir à Ses commandements ni éviter ce qu’Il a interdit ! Vous ne Lui payez pas ce que vous Lui devez, vous négligez Ses ordres et vous n’observez pas les limites de ce qu’Il vous a ordonné".

    Son Attachement au Coran et à la Sunnah

    Notre maître `Abd Al-Qâdir conseilla ses disciples dans un chapitre sur le soufisme dans le livre Ghunyat At-Tâlibîn en disant : "Il convient pour celui qui débute dans cette voie, d’avoir une foi correcte, qui est la base première de toute chose, en suivant les croyances des nos pieux prédecesseurs (As-Salaf As-Sâlih), les gens de la Sunnah, la Sunnah des prophètes et des messagers, celle des compagnons, des successeurs (tabi`în), les alliés à Dieu et des véridiques".

    Tel était l’attachement sincère au Noble Coran et à la Sunnah auquel appelaient ces nobles savants et éducateurs spirituels que furent Sheikh `Abd Al-Qâdir, Sheikh Ahmad Ar-Rifâ`î, Sheikh Abû Al-Hasan Ash-Shadhlî et leur semblable. Puisse tout prétendant à la discipline du tasawwuf (soufisme) appliquer ce valeureux conseil de Sheikh `Abd Al-Qâdir.

    Il disait aussi, que Dieu lui fasse miséricorde : "Toute vérité pour laquelle la législation ne témoigne point est zandaqah (mécréance hypocrite). Chemine vers le Vrai (Al-Haqq) en battant des ailes du Coran et de la Sounnah. Et présente-toi devant Lui, main dans la main avec le Messager d’Allâh, paix et bénédiction de Dieu sur lui."


    Dans le même sens, il disait à ses disciples : "Délaisser les œuvres de cultes imposées est une mecréance. Tomber dans l’interdit est un péché. Nul n’a le droit de délaisser les Ordres [divins] en tout état de cause".

    Il dit également dans Adab Al-Murîd : "Si le Murîd (disciple d’un sheikh, aspirant à l’éducation spirituelle) voit une erreur de la part de son Sheikh, il doit le lui signaler. S’il s’écarte de son erreur, tant mieux. Sinon, il (le disciple) doit laisser sa parole et suivre le shar` (la législation islamique)". Ce qui n’est pas sans nous rappeler la parole du noble Sheikh Ahmad Ar-Rifâ`î que Dieu l’agrée : "Ne t’oppose pas aux états [spirituels] des gens tant qu’ils ne contredisent pas le Shar`. Si jamais ils font une entorse au Shar`, laisse-les et suit le Shar`".

    Les savants sont unanimes pour reconnaître la rigueur et la droiture de ce noble maître du Fiqh et du Tasawwuf, ainsi que ses frères en science et en piété. Nous retiendrons en particulier ce témoignage de Sheikh Ibn Taymiyah : "Quant aux gens de la droiture parmi les Sâlikînes (itinérants qui cheminent vers Dieu), comme la plupart des gens du Salaf, Al-Fudayl Ibn `Iyâd, Ibrâhîm Ibn Adham, Abû Sulaymân Ad-Dârânî, Ma`rûf Al-Karkhî, As-Sarrî As-Saqtî, Al-Junayd Ibn Muhammad [Al-Baghdâdî], et d’autres parmi les prédécesseurs, ou encore des contemporains comme, Sheikh `Abd Al-Qâdir [Al-Jilânî], Sheikh Hammâd [Ad-Dabbâs], Sheikh Abû Al-Bayân, et d’autres, ils refusent que le sâlik (itinérant) fasse une entorse aux commandements et aux interdits, même s’il volait en l’air ou marchait sur l’eau. Au contraire, [ils exigent] qu’il applique les ordres divins et s’écarte des interdits jusqu’à sa mort. Et ceci est la vérité enseignée par le Coran et la Sunnah, et le consensus du Salaf. Et cela revient souvent dans leurs paroles".



    Ses enseignements

    `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî donna un jour à ses disciples l’ordre suivant
    : " Tuez un poulet à un endroit où personne ne peut vous voir, puis apportez-le moi. " Certains prirent l’ordre au pied de la lettre et pensèrent qu’il suffisait de garder le secret. Au bout de quelques heures, les disciples revinrent, chacun portant un poulet tué. Au moment de la prière de l’après-midi, l’un d’eux manquait toujours à l’appel. Il ne s’était pas encore montré. Le Sheikh dit : "Où est Untel ?" ! Personne ne savait. Le moment de la prière de la nuit vint, passa. Le jour suivant arriva et on ignorait toujours ce qui était arrivé au disciple manquant. Dans l’après-midi du lendemain, le disciple revint, un poulet à la main, mais un poulet toujours vivant. Le Sheikh lui demanda : " Où étais-tu tout ce temps ? Chacun a rapporté un poulet tué sauf toi. Pourquoi cela ? " Il répondit : " Ô mon Sheikh, l’ordre que tu m’as donné était de tuer un poulet dans un endroit où personne ne pourrait me voir. J’ai essayé toute la journée d’hier, toute la nuit et toute la matinée, de trouver un endroit où Dieu ne me voit pas, et je n’ai pas pu trouver un tel endroit. Comment aurais-je pu tuer le poulet ? " Sheikh `Abd Al-Qâdir dit : " [...] Mon fils qui est ici est mon successeur, qui vous enseignera le cod! e de conduite correct et sera pour vous un bon exemple à suivre".

    Il enseigna à ses disciples l’essence de l’ascétisme (zuhd) : "Sors l’ici-bas de ton coeur, écrit-il dans «Al-Fath Ar-Rabbânî», et dépose-le dans ta main, ainsi il ne te nuiera pas".

    Sa gnose

    Bien qu’il fut éminent parmi les grands awliyâ’ (saints) - et c’est la raison pour laquelle on le surnomma Qutb Al-Islâm, le pôle de l’Islam-, Notre maître `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî est aussi un juriste hors pair de l’école hanbalite. On a signalé ses liens avec l’école chaféite et avec l’imâm Abû Hanîfa. Il fut le disciple de awliyâ’ prestigieux, comme Abû Al-Khayr Hammâd Ibn Muslim Ad-Dabbâs (mort en 525 H.) et Khawaja Abû Yûsuf Al-Hamadhâni (mort en 535 H.), second, après Abû Al-Hasan Al-Kharaqâni (qui fut le Sheikh de Al-Harawi Al-Ansâri dans la chaîne d’autorité primitive de la voie naqshbandiyya).

    Les oeuvres les plus réputées du Sheikh `Abd Al-Qâdir sont les suivantes :
    • Al-Ghunya li Tâlibi Tarîq Al-Haqq (Provisions suffisantes pour ceux qui cherchent la voie du Vrai) : il s’agit d’une des présentations les plus concises qu’on ait jamais écrites de l’école juridique de l’imâm Ibn Hanbal, comprenant les enseignements solides de Ahl As-Sunna sur le ’Aqida et le tasawwuf (soufisme).

    • Al-Fath Ar-Rabbânî wal-Fayd Ar-Rahmânî (L’Ouverture Seigneuriale et la Manne du Miséricordieux), recueil de sermons destinés aux élèves et aux maîtres de la voie soufie et à tous ceux qu’attire la perfection. Fidèle à son titre, ce livre procure à son lecteur un profit et un gain spirituel immenses (traduit en français).

      Futuh Al-Ghayb (Ouvertures sur l’invisible), autre recueil de sermons plus avancés que les précédents, et comme eux d’une valeur inestimable.

    • Sirr Al-Asrâr (Secret des secrets), court traité de pratique soufie que le Sheikh `Abd Al-Qâdir rédigea à l’intention de ses disciples (traduit en français). Étant donné son statut dans l’école hanbalite, `Abd Al-Qâdir jouissait d’un grand respect auprès de Ibn Taymiyyah, au point qu’il fut le seul auquel ce dernier accorda le titre de "notre Sheikh" (Sheikhuna) dans toute sa fatwa, alors qu’il réserva l’appellation "notre imâm" (imâmuna) à l’Imâm des gens de la Sunnah, Ahmad Ibn Hanbal. Il mentionnait fréquemment Jîlânî et son Sheikh Ad-Dabbâs comme les meilleurs exemples de soufis récents.
    • ...Falsification et mensonges

      Les savants ont innocenté Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jilânî d’un certain nombre de propos qui lui sont attribués mensongèrement. En effet, soit par jalousie, soit par ignorance, des gens, qui auront de Dieu ce qu’ils méritent, ont falsifié certains propos de Sheikh `Abd Al-Qâdir et en ont inventé d’autres à son sujet. Que le lecteur ne soit donc guère trompé par certaines énormités, faussement attribuées à ce noble Sheikh.
      On lui attribue cette parole : «Mon pied que voici est sur le cou de tout walî ! » L’humilité exemplaire et la crainte de Dieu(swt) que manifestait Sheikh `Abd Al-Qâdir montrent qu’une telle phrase ne peut provenir de lui, quand bien même elle serait citée dans tel ou tel livre, par tel ou tel Sheikh. Celui qui propagea ce mensonge sur le compte de Sheikh `Abd Al-Qâdir, est ’Alî Ash-Shatnûfî, l’auteur de «
      Bahjat Al-Asrâr», lequel compte de nombreux propos inventés et attribués au Sheikh.

      Aussi, lorsque le juriste Ibn Hajar Al-Makkî fut interrogé au sujet de quelques passages douteux dans le livre :«Al-Ghunya» de Sheikh `Abd Al-Qâdir, il affirma : " Surtout, ne sois pas trompé par ce qui se produisit dans le livre:« Al-Ghunyâ », de l’Imâm des gnostiques, le Pôle de l’Islam et des musulmans, Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî. Cela [les passages douteux] lui est attribué mensongèrement par des personnes dont Dieu(swt) se vengera. Il en est innocent. Comment une affaire aussi vacillante se propagerait à son compte alors qu’il est versé dans la connaissance du Livre, la Sunnah, le Fiqh chaféite et hanbalite au point qu’il donnait des verdicts religieux selon les deux écoles de juridprudence. [...] Comment penser ou avoir l’illusion qu’il est l’auteur de ces laids propos, qui ne peuvent provenir que des juifs ou leurs semblables parmi les gens coulant dans l’ignorance de Dieu(swt) et de Ses Attributs. Il ne peut aucunement le dire. Cela est impossible. Gloire à Toi, ô Allâh, cela est une manifeste calomnie".


      Des énormités sont aussi à souligner dans le livre:« Al-Fuyûdât Ar-Rabbâniyyah» où son auteur, un homme de Bagdâd, fait dire à Sheikh `Abd Al-Qâdir :
      «Si je lançais mon secret sur le Feu, j’aurais éteint les flammes par la force de ma preuve.»

      Il est impossible que Sheikh `Abd Al-Qâdir ait prononcé une telle phrase, car le propre des savants et des awliyâ’ (alliés à Dieu ou "saints"), c’est la politesse permanente et la crainte révérencielle envers le Très Majestueux.
      Dans un autre poème du même livre, l’auteur lui fait dire :
      «Tous les saints tournent sept fois autour du Temple Sacré, quant à moi, le Temple tourne autour de moi»

      La teneur d’un tel mensonge dispense de tout commentaire.
      Parmi les mensonges fabriqués de toutes pièces et attribués à Sheikh `Abd Al-Qâdir citons cet entretien fictif entre lui et Dieu (le Très-Haut), où une personne qui ne craint pas Dieu prétend qu’Allâh a dit à Sheikh `Abd Al-Qâdir : "ô Soutien Parfait [Al-Ghawth Al-A’dham], la nourriture des pauvres est ce que Je mange [akl’ul-foqarâ’i aklî], et leur boisson est ce que Je bois [wa shurbuhum shurbî]" ! C’est là un laid mensonge !

      Nous mettons en garde le lecteur et innocentons ce noble Imâm des propos qui lui sont attribués et qui sont contraires à la raison et à la sharî’ah, et qui manifestement, sont indignes du commun des musulmans, alors que dire pour celui qui fut un emblème des savants et des pieux.

      Les disciples prétendants à la voie de ce Sheikh, ou celle d’un autre Sheikh considéré, doivent se dresser fermement contre les récits farfelus et les mythes infondés qui les impliquent. Hélas, combien de fois un aimant ignorant a fait plus de mal qu’un ennemi dévoué au service du mensonge.

     

    Prodiges

    Les prodiges attribués à Sheikh `Abd Al-Qâdir sont trop nombreux pour qu’on puise les dénombrer. Certains sont rapportés de façon pour laquelle le coeur s’apaise, alors que d’autres ressemblent à des fables farfelues tissées par une imagination fertile - l’imagination d’un aimant ignorant ou d’un jaloux menteur.

    L’un de ses prodiges c’est que Dieu(swt) a fait de lui une cause de guidance pour de nombreuses personnes, touchées par ses exhortations, sa dévotion et son ascétisme.

    ’Alî Ash-Shatnûfî cite, dans:« Bahjat Al-Asrâr», de nombreux miracles en mentionnant chaque fois la chaîne de transmission. Mais comme nous l’avons dit, ce livre contient de nombres récits controuvés et faussement attribués à Sheikh `Abd Al-Qâdir.

    L’Imâm Adh-Dhahabi, tout en affirmant qu’il croit d’une façon générale aux miracles de `Abd Al-Qâdir, se déclare cependant sceptique sur nombre d’entre eux. Il évoqua cela dans Siyar A’lâm An-Nubalâ’ : "Le Sheikh `Abd Al-Qâdir (Al-Jîlânî), le Sheikh, l’imâm, le savant, le zâhid (ascète), le connaissant, le modèle, le Sheikh de l’islâm, l’emblème des awliyâ’ (saints), le hanbalite, le Sheikh de Bagdad. Je dis qu’il n’en est aucun parmi les grands Sheikhs qui ait plus d’états spirituels et de prodiges (karâmat) que le Sheikh `Abd Al-Qâdir, mais beaucoup de ces miracles ne sont pas véridiques et beaucoup de ces choses sont impossibles".

    Témoignages à son sujet

    Sheikh Ibn Taymiyah dit de lui : "Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jilânî, (que Dieu lui fasse miséricorde, ainsi que ses semblables), sont parmi les plus illustres sheikhs de leur époque, ordonnant le strict respect du shar’ (législation islamique), des Ordres [Divins] et des interdits, en leur donnant la préémience sur le goût (dhawq) et la fatalité. Il est du nombre des plus illustres sheikhs qui enjoignaient à abandonner la passion, la volonté propre. [...] Il ordonne au sâlik (cheminant dans la voie de Dieu) de ne pas avoir de volonté propre à la base, pour vouloir ce que Dieu (Exalté Soit-Il )veut".

    Dans son livre:« Hâdir Al-’Âlam Al-Islâmi» (le Présent du Monde Musulman), l’Emir Shakîb Arslân s’exprima sur le noble Sheikh en ces termes : "Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî qui naquit à Jilân en Perse fut un soufi grandiose, qui a eu une noble jeunesse. Il a des disciples que l’on ne peut décompter tant ils sont nombreux. Sa voie (tarîqa) est arrivée en Espagne. Puis, après la disparition du gouvernement arabe de Gharnâta (Grenade), le centre de la voie qâdiriyyah fut transféré à Fès. Par les lumières de cette voie, les innovations disparurent dans les rangs des berbères et ils se sont attachés à la Sunnah et la Jamâ’ah (regroupement). par ailleurs, c’est par l’intermédiaire de cette voie que les africains noirs en Af! rique de l’ouest ont trouvé la guidance, au 15e siècle".


    Sheikh Abû Al-Hasan An-Nadwi Al-Hasanî témoigna de l’étendue des enseignements de Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî en disant : "Sheikh `Abd Al-QâdirAl-Jîlânî  ouvrit grande la porte de l’allégéance et du repentir. Des musulmans des quatre coins du globe y entrèrent pour renouveler leur pacte avec Dieu(swt), en s’engageant à ne pas tomber dans le polythéismenila mécréance, ni la corruption, ni l’innovation, ni l’injusticeet à ne pas rendrelicitece que Dieu interdit, ni délaisser ce qu’Il prescrivit. Ils s’engageaient à ne pas se dépenser dans la recherche de l’ici-baset à ne pas oublier l’au-delà. Entrèrent par cette porte que Dieu eut ouverte par la main de Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jilânî des ! gens dont Dieu Seul connaît l’effectif tant ils étaient nombreux : leurs états étaient droits et leur islam fut bon. Le Sheikh persévéra dans leur éducation et l’évaluation de leurs actes, il supervisa leur état et leur progression si bien que ces disciples spirituels sentirent la responsabilité qui leur incombait après le pacte, le repentir et le renouvellement de la foi".


    As-Sam’ânî dit : " `Abd Al-Qâdir, originaire de Jilân, est l’Imâm des hanbalites, leur Sheikh de l’époque. Il fut un pieux juriste, droit dans la religion, vertueux et généreux. Il faisait le dhikr abondamment, il était absorbé par la méditation en permanence et ses larmes coulaient rapidement. Il s’initia au Fiqh auprès de Al-Makhramî, puis accompagna Sheikh Hammâd Ad-Dabâs. Il habitait à Bâb Al-Azj dans une école qui fut construite pour lui. Nous sommes partis lui rendre visite. Il vint et s’assit parmi ses disciples. Ils terminèrent la récitation du Coran, puis il donna une leçon dont je n’ai compris un seul mot. Ce qui est encore plus étrange, c’est que ses disciples se sont levés et ont redonné le cours. Peut-être qu’ils! ont compris, habitués à ses paroles et son expression comme ils le sont ".

    Siyar A’lâm An-Nubalâ où l’Imâm Adh-Dhahabî écrivit : " Le Sheikh `Abd Al-Qâdir (Al-Jîlânî), le Sheikh, l’imâm, le savant, le zâhid (ascète), le connaissant, le modèle, le Sheikh de l’islâm, l’emblème des awliyâ’ (saints), le hanbalite, le Sheikh de Bagdad."

    Préface du Secret des Secret (Al Bouraq)

    "Si l’arbre se juge à ses fruits, `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî est certes un arbre d’une valeur inestimable : il inspire en effet la plus ancienne des confréries soufies, la qâdiriyya, aujourd’hui encore la plus importante du monde musulman. Né en 1077 dans un village du jîlân (dans l’Iran actuel), `Abd Al-qâdir arrive à Bagdad vers 1095 pour étudier. La Nizâmiyya, première université musulmane, vient juste de perdre le grand Al-Ghazâlî, parti à la découverte de lui-même. Alors `Abd Al-qâdir renonce à s’y inscrire, et c’est avec plusieurs maîtres qu’il se forge en quelques années, dans une cité où se côtoient les plus grands saints et les pires perversions, une solide formation dans les différentes sciences religi! euses. Il y mène, semble-t-il, une vie agitée, tant au plan spirituel qu’au plan matériel.

    Puis il part pour, disent certains, vingt-cinq années d’errance et de retraite. "Me prenant par la main, Dieu m’a élevé au-dessus de tous les adorateurs. Je suis proche de mon Seigneur et comblé de L’avoir rencontré". Son maître le plus marquant est alors Abû Al-Khayr Ad-Dabbâs, celui qui a dit : "Le plus court chemin qui mène l’homme à Dieu, c’est de L’aimer. " On dit qu’il a également été formé par abû yûsuf Al-hamadânî, un des premiers maîtres de la chaîne de la confrérie naqshbandiyya.

    En 1127, il réapparaît à Bagdad, et se révèle alors un prédicateur hors pair. Le "faucon gris de Dieu" embrase le coeur des milliers de fidèles qui se pressent pour écouter ses sermons. Et cette aptitude à ouvrir les coeurs continue à oeuvrer depuis bientôt mille ans, même si un orientaliste moderne n’accorde (avec un peu de présomption ou de naïveté ...) que peu de valeur aux sermons d’`Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî, pas assez en tout cas pour justifier sa réputation !

    Dans sa propre école, `Abd Al-Qâdir passe le reste de sa longue vie (il meurt en 1166) à enseigner, entouré d’une nombreuse famille. Son enseignement prône à la fois le respect de la loi divine (`Abd Al-Qâdir se rattache au hanbalisme) et la lutte intérieure (le grand jihâd) contre les passions. Le secret des secrets est un petit livre que le maître a écrit pour ses disciples. Il n’est peut-être pas inutile de préciser ici ce que signifie le mot " soufi ", puisqu’aussi bien ce livre est un " livre de soufisme ". Le mot est aujourd’hui utilisé à propos de quiconque s’engage dans une démarche spirituelle dans la voie du soufisme. En toute rigueur, le mot doit être réservé à celui qui est parvenu au terme du voyage. Celui-là n’a d’ailleurs rien à dire, ni à ceux (très rares) qui sont, comme lui, réalisés (cela ne servirait à rien), ni à ceux qui le suivent sur le chemin (ils ne comprendraient pas). Autant dire qu’un " soufi " ne se révèle pas. Ceux qui suivent la voie soufie sont un peu plus nombreux : ils ne se diront jamais soufis, car ils savent. Enfin viennent ceux, très nombreux, qui se préparent à entrer dans la voie soufie. Parmi eux, beaucoup pensent avoir déjà emprunté la voie, alors que le long, très long travail de purification préalable est à peine entamé et que peu parviendront à franchir cette première étape. À tous ceux-là, le Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî apportera une aide précieuse, si Dieu le veut, car c’est pour eux qu’il a écrit le présent livre.

    Il semble qu’il faille aussi préciser que, contrairement à une idée malheureusement répandue, le soufisme est indissociable de l’islam. Le soufisme repose sur la tradition, c’est-à-dire la transmission ininterrompue depuis le Prophète Muhammad (la chaîne de transmission de certaines confréries remonte à Dieu, par Gabriel). Les maîtres auto-proclamés, sans lien établi avec la tradition, n’ont pas cours dans le soufisme. Car couper le soufisme de sa source essentielle revient à le réduire à une sorte de gymnastique ou d’hygiène " spirituelle ". Elles peuvent être utiles, mais elles ne nourrissent pas cette attitude intérieure spécifique où se mêlent la nostalgie du temps du pacte primordial et le désir ardent de retrouver l’intimité du Créateur. Que Dieu soit remercié pour la sollicitude dont Il a fait preuve pour guider la plume de Son serviteur dans ce que ce travail a de meilleur. Et qu’Il veuille bien pardonner les erreurs que ce travail contient, et qui ne sont dues qu’à la négligence de Son serviteur, car Lâ hawla wa lâ quwwâta illâ billâh, Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu".
    [15]


    Un mot aux prétendants à l’école de Sheikh Abd Al-Qâdir
    Que Dieu fasse miséricorde au noble Sheikh `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî(raa), cet illustre savant, emblème de la piété et de l’observance de Dieu(swt). Qu’Il aide les prétendants à cette noble voie, une voie lumineuse, éclairée par le Coran et la Sunnah, loin de toute déviation, à honorer leur pacte avec Allâh(swt).

    « Chemine vers le Vrai (Al-Haqq) en battant des ailes du Coran et de la Sounnah. Et presente-toi devant Lui, main dans la main avec le Messager d’Allâh, paix et bénédiction de Dieu sur lui", tels furent les enseignements et la vie de cet Imâm, que Dieu lui fasse miséricorde et qu’Il l’agrée ! » 

    Le Prophète(saw) a dit:« Insulter un musulman est de l'impiété,le combattre est de la mécréance ! »

    wa salam

     





     

     

    L'éloquence inimitable du Coran

    24/08/2009 17:59

    L'éloquence inimitable du Coran


    Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

    Que la prière et bénédiction soient sur son messager, Mohammad (saw) !

    Le grand défi pour les élites de la langue arabe

    À l'époque du Prophète Mohammad(saw), les arabes étaient le peuple les plus éloquent, ils se vantaient de ce prestige qu'aucun autre peuple ne peut les surpasser dans ce domaine. L'âge d'or de l'éloquence arabe, où la langue atteignait l'apogée de sa pureté et de sa force et où les titres d'honneur étaient décernés solennellement aux poètes et orateurs dans des concours annuels, Sept Poèmes dorés et suspendus sur la porte d'Al-Kaaba.

    Les oeuvres littéraires créées par les poètes et les romanciers éloquents étaient fascinantes et se caractérisaient par une attraction reflétant cette fascination. La littérature était l'apanage de la classe sociale supérieure. L'apparition de la révélation coranique a balayé les Sept Poèmes et toutes les oreilles se  sontprêtése à cette merveille de l'expression arabe.

    Lors de la révélation du Coran le peuple arabe fut confronté à un nouveau langage qui n'était ni de la poésie ni de la prose. Car le ton du Coran, plus attirant que la poésie et plus expressif, plus éloquent que la prose pénétrait aux tréfonds de l'âme et bouleversait son auditeur. Ce langage différait d'une façon fondamentale du langage du temps au niveau de la suprématie des concepts, de la pureté, de la beauté du style et de l'exposé de signification précises dans une forme très vivante.

    Pour nous francophones, appréhender cette éloquence de la façon où les arabophones l'apprécient n'est certes pas possible. Des récits de l'époque du Prophète(saw) racontent cependant de nombreuses occasions où des Arabes, même ennemis acharnés de Muhammad(saw) et de son message, restaient sans voix après avoir entendu la récitation du Coran, charmés par son éloquence et par la cadence de ses versets.

    L'éloquence inimitable du Coran

    L'éloquence du Coran est incomparable ; elle ne rentre dans aucune des catégories connues de l'éloquence arabe, « Balagha », mot qui s'applique à l'expression saisissante d'une idée, dans un langage qui est en harmonie parfaite avec ce qu'on veut exprimer : plus l'expression est noble, élégante, et expressive, plus l'éloquence de l'écrivain sera grande. La sublimité du style du Coran se prouve de plusieurs manières :

    1°. L'éloquence arabe consiste surtout dans les descriptions de la nature visible, de la femme, des animaux, d'un combat, d'un voyage ; il en est de même de la poésie et de l'éloquence des autres nations. En s'appliquant avec assiduité, on peut, si on a de l'intelligence et du goût, arriver à un degré assez élevé dans ces genres de composition. Mais l'éloquence du Coran ne consiste pas dans la description de ces choses ; elle n'est donc pas empruntée aux Arabes, et on ne devait y trouver aucun des tours considérés par les Arabes comme élégants.

    2°. Dieu (que son nom soit glorifié) a toujours gardé dans le Coran,avec la plus scrupuleuse exactitude ; or tout poète qui se tient à la réalité et n'accorde rien à l'imagination, perd tout son mérite. C'est à cause de cela qu'on a dit quels meilleurs poètes étaient ceux qui mentaient le plus. On sait que lorsque les deux poètes idolâtres, Labid ben Rabi'a et Hassan ben Thabet, se furent convertis à l'Islam, leurs poésies perdirent beaucoup de leur valeur. Le Coran, au contraire, est éloquent sans rien accorder au mensonge ni à l'imagination.

    3°. Dans un poème (Qassida), on ne trouve généralement que deux ou trois passages vraiment beaux et supérieurs à tout le reste. Dans le Coran, au contraire, malgré son étendue, le tout est d'une beauté, d'une éloquence qui dépasse toutes les capacités humaines ; l'histoire de Joseph, par exemple, malgré sa longueur, est un morceau de la plus haute éloquence d'un bout à l'autre.

    4°. Les poètes et les orateurs ne réussissent jamais à traiter deux fois le même sujet avec une égale supériorité ; dans le Coran, les récits relatifs aux prophètes, les descriptions de la résurection, des attributs divins, les préceptes, se répètent tout en offrant des beautés toujours nouvelles et d’une égale excellence.

    5°. Le Coran se borne à prescrire des lois, à défendre certaines choses, à recommander la pratique de la vertu, le renoncement au monde matériel, et autres sujets qui se prêtent peu à l'éloquence ; il serait impossible à un poète, ou à un écrivain, d'exposer avec une éloquence supérieure des règles de jurisprudence, par exemple, ou des articles de foi, en y épuisant toutes les ressources de la rhétorique.

    6°. Tout poète n'est vraiment supérieur qu'en un seul genre. On a dit qu'Amru-ulqaïs est beau dans la joie, quand il parle des femmes ou des chevaux ; Nabigha exprime supérieurement la terreur ; EI¬A'scha la demande et les louanges du vin ; Zoheïr l'espérance et le désir. Quant aux poètes persans, on a dit que Nizamy et Firdoussi étaient supérieurs dans les descriptions de batailles, Saady dans la poésie érotique, Anouary dans la Quassida. Le Coran atteint l'excellence dans tous les genres, soit qu'il promette, soit qu'il menace, soit qu'il exhorte. Je donnerai ici quelques exemples de son éloquence :
    - La promesse : Traduction relative et rapprochée « Aucun être ne sait ce qu'on a réservé pour eux comme réjouissance pour les yeux, en récompense de ce qu'ils œuvraient! » (Sourate 32 : verset 17).

    -La menace : Traduction relative et rapprochée « Les œuvres de ceux qui ont mécru en leur Seigneur sont comparables à de la cendre violemment frappée par le vent, dans un jour de tempête. Ils ne tireront aucun profit de ce qu'ils ont acquis. C'est cela l'égarement profond. » Sourate 14 : verset 18

    -Le reproche et la réprimande : Traduction relative et rapprochée
    « Nous saisîmes donc chacun pour son péché: Il y en eut sur qui Nous envoyâmes un ouragan; il y en eut que le Cri saisit; il y en eut que Nous fîmes engloutir par la terre; et il y en eut que Nous noyâmes. Cependant, Allah n'est pas tel à leur faire du tort; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes. » (Sourate 9: verset 40).

    -L'avertissement : Traduction relative et rapprochée « Ceux qui ont commis le crime seront atteints d'un rapetissement auprès d'Allah ainsi que d'un supplice sévère pour les ruses qu'ils tramaient. » (
    Sourate 6 : 124).

    -La métaphysique : Traduction relative et rapprochée « Allah sait ce que porte chaque femelle, et de combien la période de gestation dans la matrice est écourtée ou prolongée. Et toute chose a auprès de Lui sa mesure. Le Connaisseur de ce qui est caché et de ce qui est apparent, Le Grand, Le Sublime. » (Sourate 13 : verset 8-9).

    7°. Dans les transitions d'un sujet a l'autre, ou dans l'exposition d'un sujet complexe, il est impossible de soutenir le discours dans les hautes sphères de l'éloquence ; dans le Coran, on passe d'un récit à l'autre ; on prescrit, on raconte, on menace, on promet, on démontre, sans confusion, sans interruption dans la liaison des idées, et avec une sublimité d'expression si soutenue que les plus grands maîtres de l'éloquence arabe en sont frappés d'étonnement.

    8°. Le Coran renferme dans quelques mots, les propositions profondes et compliquées : on en voit exemple admirable dans la sourate (Sâd) Traduction relative et rapprochée « Ou bien détiennent-ils les trésors de la miséricorde de ton Seigneur, le Puissant, le Dispensateur par excellence. Ou bien ont-ils le royaume des cieux et de la terre et de ce qui existe entre eux? Eh bien, qu'ils y montent par n'importe quel moyen! » (Sourate 38 : 9-10 )

    En quelques versets, Dieu expose les passions qui agitent les infidèles et les châtiments qui les attendent, les crimes et les châtiments des peuples antérieurs, l’histoire de David, de Salomon, de Job, d’Abraham, de Jacob, le tout avec une concision qui n’ôte rien à la perfection des détails. Cette autre parole du Coran : Traduction relative et rapprochée « C'est dans le talion (l'exécution du meurtrier) que vous aurez la préservation de la vie, » (Sourate 2 : verset 179)

    Quelle est belle dans sa concision !

    Ce parallélisme établi entre le talion et la vie, et ce tour heureux qui du talion de la mort fait résulter la vie, sont certainement admirables. Les Arabes avaient sur le même sujet des sentences telles que celles-ci : "L'exécution de quelques-uns est la vie de tous". "Tuez beaucoup afin qu'on tue peu". "Rien ne prévient le tuer autant que le tuer", c'est-à-dire rien ne prévient les meurtres autant que l'exécution immédiate des meurtriers. De toutes ces sentences, la plus belle est assurément la dernière, et pourtant celle du Coran est encore plus belle :
    1° parce qu'elle est plus concise ;
    2° parce qu'elle est de beaucoup plus précise ;
    3° parce qu'elle n'offre pas la répétition du même mot ;
    4° parce qu'elle a un sens plus étendu ;
    5° parce qu'elle s'applique seulement aux exécutions légales, ayant pour but le châtiment d'un coupable. De même, ces paroles du Coran, Traduction relative et rapprochée « Et quiconque obéit à Allah et à Son messager, et craint Allah et Le redoute... alors, voilà ceux qui récoltent le succès » Sourate 24 : verset 52 C'est-à-dire ceux qui obtiendront la vie éternelle, contiennent dans leur concision, toute la règle de la vie. On raconte que ‘Omar Ibn Al-Khattab s'étant endormi une fois dans le Temple, fut éveillé par un homme qui prononçait à haute voix la profession de foi musulmane. C'était un prélat grec, qui connaissait la langue arabe. « J'ai entendu, dit-il au Calife, un prisonnier musulman réciter un verset de votre livre, qui contient en lui-même toutes les révélations faites à Jésus Christ, pour acquérir la perfection dans ce monde et le salut dans l'autre ; c'est le verset qui dit : « Quiconque obéit à Dieu », (comme ci-dessus). On raconte aussi qu'un médecin chrétien fort habile demanda un jour à Husseïn ben Ali ben Alwaqqad, « Pourquoi n'y a-t-il rien dans votre livre touchant la médecine ? Cependant la médecine des corps est tout aussi importante que la médecine de l'âme ». « Si fait, dit Husseïn, Dieu a résumé toute la science médicale dans un demi verset ». « Lequel ? » demanda le médecin. « C'est le suivant : Traduction relative et rapprochée «Et mangez et buvez; et ne commettez pas d'excès, car Il (Allah) n'aime pas ceux qui commettent des excès. » Sourate 7 : 31 « Votre Prophète », demanda le médecin, « a-t-il aussi dit quelque chose touchant la médecine ? » « Oui », répondit Husseïn, « notre Prophète a résumé toute la médecine en quelques mots » : « L'estomac est le siège des maladies, la diète le premier de tous les traitements, et le corps doit être traité selon ce à quoi il est habitué ». « Il faut avouer, dit le médecin, que votre livre et votre Prophète n'ont rien laissé à Galien ».

    9°. La faconde et la douceur sont deux qualités qui se rencontrent rarement réunies dans les longues compositions des grands maîtres ; elles le sont partout dans le Coran, ce qui démontre l'excellence de sa composition.

    10°. Le Coran contient toutes les beautés de l'éloquence dans ses affirmations, dans ses comparaisons, dans ses métaphores, dans ses exordes, dans les transitions, dans les inversions. On n'y trouve point d'expressions faibles ou triviales, point de mots inusités, point d'irrégularités de construction. J'ai démontré par dix raisons, que le Coran a atteint l'éloquence la plus parfaite, celle qu'il est impossible à l'homme d'atteindre ; et ces beautés, on les goûte et on les apprécie d'autant plus qu'on est mieux versé dans la connaissance des finesses de la langue arabe et de ce qui fait le prix de son éloquence.
    L'admirable ordonnance qui règne partout dans le Coran, la pureté et l'élégance de son langage, la beauté de tous ses détails ont fait l'étonnement des Arabes et des penseurs qui se sont appliqués à étudier ce livre. Il y a dans toute composition des passages plus ou moins réussis que les autres, sur lesquels généralement on juge le tout. Ainsi, on blâme Amru-Ulqaïs d'avoir commencé un poème par ce vers célèbre : « Arrête-toi, que nous pleurions le souvenir d'un ami et d'une demeure », parce que, après avoir atteint dans le premier hémistiche du vers le pathétique le plus touchant, il ne se soutient pas dans le second au même niveau. On trouve mauvais aussi que le célèbre Aboun-Najm ait commencé ainsi un poème, qu'il récita devant Hécham ben 'Abdul-Malek : « Un arc jaune qui semble, lorsqu'il décroche sa flèche, un oeil louche qui regarde l'horizon ». Hécham était louche, et il ordonna que le poète fut mené en prison. On blâme aussi le commencement de la Qassida que Jérir avait faite en l'honneur de 'Abdul-Malek, et qui est ainsi conçu : « Es-tu revenu de ton ivresse, ou bien ton âme est-elle encore offusquée ? » Jérir voulut lire sa Qassida à 'Abdul-Malek, mais dès qu'il eut prononcé les mots du premier hémistiche qu'on vient de lire, « C'est ton âme qui est offusquée, ô fils de la ..., » lui dit 'Abdul-Malek, et coupa court à la lecture. On trouve tout aussi inconvenant le premier distique de la Qassida de Bohtori en l'honneur de Youssef ben Mohammad : « Malheur à toi dans une nuit dont la fin est proche ». « Malheur et honte à toi », répondit le Prince. Il y a plein d'autres exemples que je pourrais citer, et qui montrent comment les poètes les plus illustres ont manqué, quelquefois, aux règles de l'art des vers.

    Quant au Coran, les contemporains les plus éminents du Prophète ne purent y trouver, malgré leur profonde connaissance de la langue arabe et leur hostilité contre l'islam, rien à relever, rien à blâmer ; ils durent tous reconnaître qu'il ne ressemblait à rien de ce qui l'avait précédé ; tantôt ils disaient que le Prophète était sorcier, tantôt qu'il reproduisait de vieilles traditions ; d'autres s'efforçaient d'empêcher leurs amis de l’entendre réciter le Coran, de crainte que le charme de son style ne les séduisît. Comment imaginer que les Arabes les plus éloquents, les plus hostiles à l'Islam, les plus attachés à l'ancien culte, n'aient jamais tenté de démasquer cette prétendue imposture en produisant une composition d'une éloquence égale à celle du Coran, au lieu d'exposer leur vie et leurs biens pour combattre la nouvelle religion ? Rien de plus facile assurément, alors qu'on les provoquait par des versets comme ceux-ci :

    Traduction relative et rapprochée « Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques. Si vous n'y parvenez pas et, à coup sûr, vous n'y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le feu qu'alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles. » (Sourate 2 : Verset 23-24)

    Traduction relative et rapprochée « Ou bien ils disent: "Il (Mohammad) l'a inventé?" Dis: "Composez donc une sourate semblable à ceci, et appelez à votre aide n'importe qui vous pourrez, en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques". » (Sourate 10 : Verset 38)

    Traduction relative et rapprochée « Dis: "Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres". » (Sourate 17 : Verset 88)

    S'ils croyaient que Mohammad ( Bénéditions et Salut soient sur lui) s'était prévalu de l'assistance de quelqu'un, pourquoi ne se sont-ils pas aussi fait aider ? Pourquoi ont-ils préféré la lutte à la discussion, le combat à une pacifique controverse ?

    C'est sans doute parce qu'ils étaient convaincus de l'excellence du Coran, et qu'ils reconnaissaient ne pouvoir rien opposer qui pût le contre¬balancer. On dit que lorsque Walid, fils de Maghira, entendit le Prophète - que le salut soit sur lui ! - réciter ces paroles du Coran : Traduction relative et rapprochée « Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. » (Sourate 16 : Verset 90)

     ; il s'écria : « Par Dieu, que cela est doux à entendre, que c'est élégant... Certes ce n'est pas un homme qui a écrit cela ». On raconte que Walid, ayant entendu lire le Coran en fut très touché. Abou Jahl, qui était son neveu, lui reprocha son attendrissement, sur quoi Walid répondit : « Aucun de vous ne connaît la poésie arabe mieux que moi ; cependant je n'ai jamais rien vu de semblable ». On dit aussi qu'à l'approche de l'époque du pèlerinage, Walid assembla les Qoreïchites et leur dit : « Les députations des différentes tribus vont arriver ; mettons-nous d'accord sur ce que nous dirons de cet homme (Mohammad) de manière à ne pas nous contredire les uns les autres. "C'est un devin", dirent ils ; "Par Dieu", dit Walid, "ce n'est pas un devin, il n'en a ni les marmottements inintelligibles, ni les sentences rimées". "C'est un fou", reprirent-ils. "Non, il n'est pas fou", reprit Walid, "il n'en a ni les délires, ni les accès furieux". "Nous dirons alors que c'est un poète". "II n'est pas Poète ; nous connaissons la poésie dans tous ses genres". "C'est donc un sorcier ", répondit l'assemblée. "Il n'a rien d'un sorcier, ni les incantations, ni les charmes", dit Walid. "Que dirons nous alors'?", répliqua-t-on" "Rien de tout ce que nous dirons ne sera la vérité ; le plus convenable toutefois c'est de dire qu'il est sorcier". II ajouta : "C'est une magie qui mettrait la dissension entre le père et le fils, entre le mari et la femme, entre un homme et son ami". C'est au sujet de Walid que Dieu a révélé : Traduction relative et rapprochée « Laisse-Moi avec celui que J'ai créé seul, » (Sourate 74 : Verset 11),On raconte que `Otba vint une fois reprocher au Prophète - que le salut soit sur lui - les innovations qu'il introduisait dans le culte de ses pères. Le Prophète lui récita la sourate qui commence : Traduction relative et rapprochée « Hâ, Mîm. (C'est) une Révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux.» Quand il arriva aux versets plus loin à ces mots : Traduction relative et rapprochée « Quant aux `Ad, ils s'enflèrent d'orgueil sur terre injustement et dirent: "Qui est plus fort que nous?" Quoi! N'ont-ils pas vu qu'en vérité Allah qui les a créés est plus fort qu'eux? Et ils reniaient Nos signes. Nous déchaînâmes contre eux un vent violent et glacial en des jours néfastes, afin de leur faire goûter le châtiment de l'ignominie dans la vie présente. Le châtiment de l'au-delà cependant est plus ignominieux encore, et ils ne seront pas secourus. » (Sourate 41 : Verset 15-16) 'Otba lui mit la main sur la bouche, et le supplia de se taire. Selon une autre version, le Prophète continua à lire, tandis que 'Otba l'écoutait attentivement, les mains derrière le dos ; lorsqu'il fut arrivé à l'adoration, il se prosterna et 'Otba se leva précipitamment, et retourna chez lui sans mot dire aux gens de sa tribu. Quand ils vinrent le voir, il s'excusa et leur dit : « Par Dieu, il m'a tenu un langage que mes oreilles n'avaient jamais entendu avant, et je ne sus que répondre. »

    Abou `Obeïda raconte qu'un Arabe, ayant entendu lire ces mots : Traduction relative et rapprochée « Expose donc clairement ce qu'on t'a commandé et détourne-toi des associateurs. » (Sourate 15 : Verset 94 )Abou `Obeïda se prosterna disant : "Je me prosterne devant la pureté de ce langage". Un Arabe idolâtre ayant entendu un croyant réciter ces paroles du Coran : Traduction relative et rapprochée
    « Puis, lorsqu'ils eurent perdu tout espoir (de ramener Benyamin) ils se concertèrent en secret. » (Sourate 12 : 80), s'écria "J'avoue qu'il n'est pas possible à l'homme de s'exprimer ainsi".
    Asma'i raconte qu’un jour il entendit une servante esclave de cinq a six ans qui s'exprimait avec une délicatesse de langage exquise et lui dit : "... O Dieu, que tu es éloquent !" Elle lui répondit : "Est-ce que cela peut s'appeler éloquence après ces paroles du Très-Haut : Traduction relative et rapprochée « Et Nous révélâmes à la mère de Moïse (ceci): "Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager". » (Sourate 28 : verset 7), où, dans un seul verset on été réunis deux ordres, deux défences, l’exposition de deux faits et deux prophèties.

    Dans l'histoire de la conversion d’Abou-Dharr, on raconte que celui-ci parlant de son frère Anis ; il a remporté la palme sur douze poètes des temps de l’ignorance, l’un des quels c’est moi ; il se rendit il se rendit à la Mecque, et quand il redevint je lui demandai ce qu’on y disait de Mohammad (prière et salut sur lui) , il me répondit : « Les uns disent que c'est un poète, d'autres que c'est un devin, d'autres que c'est un magicien » puis il ajouta : « J'ai entendu le langage des devins ; rien de ce qu'il dit ne lui ressemble ; j'ai scandé son langage sur les règles de la poésie, il ne s'y accorde point ; et aucun poète après moi ne saurait avoir le droit de dire que ce langage soit de la poésie ; certes, il est véridique dans ce qu'il dit, et eux sont des menteurs. » On dit dans les deux Sahihs (de Bokhari et de Moslim) que Jobaïr ben Mot'am dit: "J'ai entendu une fois le Prophète réciter le Coran ; quand il arriva à ces mots, Traduction relative et rapprochée « Ont-ils été créé à partir de rien ou sont-ils eux les créateurs? Ou ont-ils créé les cieux et la terre? Mais ils n'ont plutôt aucune conviction. Possèdent-ils les trésors de ton Seigneur? Ou sont-ils eux les maîtres souverains? » (Sourate 52 : Verset 35-37), « je fus saisi d'un le violente émotion, mon coeur semblait vouloir s'envoler vers l'Islam ». On dit aussi qu'Ibn¬ Olmoqamma' entreprit de composer un ouvrage semblable au Coran. Passant un jour dans la rue, il entendit un enfant qui lisait ces mots : Traduction relative et rapprochée « Et il fut dit: "Ô terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse (de pleuvoir)!" L'eau baissa, l'ordre fut exécuté » (Sourate 11 : verset 44) ; il retourna chez lui, effaça tout ce qu'il avait fait disant : « J'avoue que cela ne se peut imiter : ce n'est pas le langage d'un homme ». Yahya ben Hakam Al-Ghazali, l'un des plus éloquents écrivains de l'Andalousie, eut une fois, dit-on, la pensée de composer quelque chose qui pût rivaliser avec le Coran. Il commença à lire la sourate Le monothéisme pur (112), pour se pénétrer du style qu'il voulait imiter : "Mais", dit-il, "cette lecture m'inspira un sentiment de dévotion et de crainte qui me fit repentir aussitôt".


    Source: Manifestation de la vérité par Rahmatoullah Al-hindi page 249 à 255 Editions IQRA
    _________________
    Sujet de méditation:

    « Quiconque prend le droit chemin ne le prend que pour lui-même; et quiconque s'égare, ne s'égare qu'à son propre détriment.» (Sourate 17: Verset 15)

    wa Salam

    Joyeux Ramadan à Tous !





     

     

    Cheikh Baba Lamine fils du Cheikh Al Islam El Hajj Ibrahim Niass(raa) à Abidjan

    07/06/2009 15:42

    Cheikh Baba Lamine fils du Cheikh Al Islam El Hajj Ibrahim Niass(raa) à Abidjan


    Salamu(alaykum, chers visiteurs de mon blog !

    Chaque année,la Zawiya Nasrul-Ilm de Cheikh Cherif Oumar Abdel Aziz  organise Le Maoulid  de Baye Niass(raa),à Abidjan (Côte d'Ivoire).

    Pour l'édition 2009 , cheikh Baba Lamine fils du Cheikh Al Islam El Hajj Ibrahim Niass(raa) de Kaolack (Sénégal)  est l'invité d'honneur.Le Maoulid de Baye Niass(raa) aura lieu courant juillet 2009 à Abidjan-Marcory (INJS) .

    wa salam





     

     

    Bonne et Heureuse Année 1430 à Tousssssss!!!!!!!

    31/01/2009 18:54

    Bonne et Heureuse Année 1430 à Tousssssss!!!!!!!


     A tous ceux  qui passent leur temps sur mon blog  !

    Je vous souhaite

    Une Bonne Année pleine de succès,de  Santé,de Joie,de Bonheur,d'AMour !

    Et qu'elle nous donne tout ce Que L'Année 2008 ne nous nous a pas donné !

    QUE LA PAIX,L'AMOUR, REGNENT DANS VOS MURS

    ET LE SUCCES ET LA PROSPERITE DANS VOS MAISONS !!!!!





     

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