|
[ Photos ] [ Soufisme-citations ] [ DIWAN ] [ Questions à la Tijaniyya ] [ Informatique ] [ Rappels&Sagesses ] [ Fiqh-Jurisprudence ] [ Al-Hissane ] [ hadiths ]
|
|
|
|
La nature vénère Dieu(swt) et vous ?
02/10/2008 16:41
Un groupe de jeunes gens étudiaient en géographie les 7 merveilles du monde. À la fin d'un cours, le professeur demande aux étudiants de faire une liste de ce qu'ils croient être aujourd'hui les 7 merveilles du monde. Sauf quelques désaccords, les étudiants ont pour la plupart écrit sur leur feuille de réponse: 1-Les Pyramides d'Égypte 2-La grande muraille de Chine 3-Le Taj Mahal en Indes 4-Les statues de l'Île de Pâques 5-Les pyramides de Chichen ITZÁ au Mexique 6-Le Colisée de Rome 7-L'Alhambra en espagne Tout en recueillant les réponses, le professeur aperçoit une jeune fille bien tranquille qui n'a pas encore commencé sa réponse, alors, il lui demande gentiment si elle éprouve quelque difficulté avec cette liste à rédiger. La jeune fille lui répond : « Oui, en effet; je ne peux vraiment pas me décider, il y en a tellement ! » Le professeur de lui répondre : « Dis-moi ce que tu as trouvé, et je pourrai peut-être t'aider .» La jeune fille hésita, puis commença à écrire : 1 - Voir 2 - Entendre 3 - Toucher 4 - Sentir Elle hésita encore un peu puis continua avec : 5 - Courir 6 - Rire 7 - Aimer Comme c'est facile de regarder les exploits humains et de les considérer comme des merveilles, tandis que nous, nous ne voyons même plus la grandeur de ces cadeaux si merveilleux qui nous ont été donnés gratuitement, et nous sommes même portés à les qualifier de très ordinaires. Nous pourrions peut-être faire une petite pause aujourd'hui et nous rappeler combien ces cadeaux de vie sont vraiment de Grandes Merveilles ???????? iL LOUONS ALLAH (SWT) pour toutes les graces qu'il repand sur sur ses créatures. Ö zoul jalali wal ikrame !
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dieu est la lumière des cieux et de la terre ! : commentaire
26/09/2008 13:36
»“ Dieu est la lumière des cieux et de la terre! Sa lumière est comparable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un verre ; le verre est semblable à une étoile brillante.
Cette lampe est allumée à un arbre béni : l'olivier qui ne provient ni de l'Orient, ni de l'Occident et dont l'huile est près d'éclairer sans que le feu la touche.
Lumière sur lumière!…” Dieu guide, vers Sa Lumière, qui Il veut Dieu propose aux hommes des paraboles. Dieu connaît toute choses….. » (Coran 24/v.35.)
Magnifique, ce verset coranique est peut-être celui qui a été le plus commenté et expliqué et dont les explications ne s'épuisent jamais… Il n'y a pas de symbole plus parfait de l'Unité divine que la Lumière.
La lumière est unique et source de toute vision, de toute apparition de formes, de contrastes et de couleurs ; c'est par la Lumière que tout est existencié et visible dans le monde corporel comme dans le monde spirituel. Et là encore, il n'y a pas de symbole plus approprié que la niche pour désigner le coeur spirituel de l'homme, réceptacle de la lumière de la foi qui le guide et qui provient de la Source Eternelle et Inépuisable qui n'est ni d'Orient, ni d'Occident : elle est Une, universelle et éclaire la création et l'humanité entière….lumière sur lumière! La Lumière est la lumière, la même, quelque soit ses modalités et son degré d'intensité reflété par les êtres et les choses.
Les images de la lumière prises dans notre monde sont les astres et de ceux-ci, le plus significatif est bien entendu le soleil, source unique et directe… puisque la lune, par exemple, ne doit sa lumière qu'à la réflexion du soleil ! La différence entre le soleil et la lune, c'est la différence entre l'Intellect et le mental, entre l'intuition et la raison, entre la foi et la croyance.
« Par le Soleil et son éclat ! Par la lune quand elle le suit » (Coran 91, 1-2)
Telle l'instantanéité de l'éclair, c'est bien la perception lumineuse de Dieu qui donne un fondement à toutes choses. La perception n'élimine pas la raison et ne lui est pas contraire, elle l'éclaire. Le spirituel est le fondement du rationnel qui en est une dépendance.
Comme la lune, la raison est un savoir médiat et réfléchi (comme le mot « réflexion » l'indique) et donc indirecte. C'est d'ailleurs un instrument plus ou moins bien affûté qui se plaît dans les rapports (ration=rapport). Cette intelligence discursive ou réflexive n'aboutit qu'à des convictions. Elle est un merveilleux instrument qu'il faut mettre à sa juste place : il n'est vraiment admirable dans ses effets que s'il est bien orienté, apte à exprimer et à choisir la Vérité ainsi qu'à vouloir ce qui y mène. Elle est aveuglée dans la mesure où elle ne connaît pas sa propre essence intellectuelle. C'est comme si la lune croyait que sa lumière lui appartenait en propre !
C'est par une connaissance immédiate et directe qui fait un avec La Lumière -ou reflétée par la raison qui devient alors lumineuse- que nous assentissons la vérité et c'est par elle que nous recevons non pas seulement la croyance mais la foi. Cette connaissance est au mental ce que la lumière du Soleil est à la lune. Cette distinction est soulignée dans le Coran :
« ..vous ne croyez pas, Dites plutôt « nous nous soumettons » tant que la foi n'a pas encore pénétré votre cœur… » (Coran XLIX, 14)
Si un tel don et une telle connaissance est possible, c'est parce que l'être qui est un individu humain est aussi autre chose en même temps par son essence profonde, et parce qu'il y a « dans l'être une faculté de même ordre, donc transcendant par rapport à l'individu : cette faculté est proprement l'intuition intellectuelle » (1), ce souffle de l'Esprit. « ..Dieu a inscrit la foi dans leur cœur. Il les conforte d'un Esprit venu de Lui…. » (Coran LVIII, 22)
Si j'ai la foi, participation à l'Intelligence de l'esprit, je ne suis pas seulement convaincu par des argumentations : j'ai la certitude ; une certitude inébranlable, invulnérable comme la lumière….Cette révélation, moelle de l'intelligence, personne ne peut la mettre en doute, si ce n'est pour lui-même.
On comprendra aisément que les véritables intellectuels n'ont rien à voir avec une certaine gente dite « cultivée » qu'on désigne comme étant les intellectuels. On comprendra aussi que des personnes plus ou moins démunies de raison ne sont pas forcément dépourvues de lumière. On comprendra aussi qu'entre un rationaliste qui nie Dieu et un saint qui en témoigne, seul le saint est véritablement intelligent. Le rationaliste n'est qu'un ratiocineur, aussi subtil puisse être son raisonnement. Le saint a connu la Rose et s'est enivré de Son parfum, le rationaliste n'a fait qu'entrevoir l'ombre d'une fleur. Or, comme l'a si bien exprimé Bouddha :
« L'imbécile est comme la cuillère qui ne goûte jamais à la saveur de la soupe »
Wallâhu alam!
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les bienfaits de la salat alaaNabiy
06/09/2008 16:21
Al-Hamdullilâhi Assalatou wasalamou alaa Rassoulillâhi,chers coréligionnaires.
A tous joyeux Mois deRamadane !
Hazrat Omar(raa) a rapporté un hadith dans lequel Raçouloullah(saw) a dit: « Envoyez-moi de nombreuses salawaat durant la nuit lumineuse (la nuit du vendredi) et le jour lumineux (le jour de vendredi) car elles me sont présentées et (en retour) je prie en votre faveur et pour votre pardon.» Hazrat Abou Houreyra(raa) rapporte que Raçouloullah(saw) a dit: «A chaque fois que quelqu'un envoie la salat sur ma tombe, je l'entends et quand elle m'est récitée de loin, elle m'est transmise »
Abou Darda(raa) rapporte que l'Envoyé d'Allah(saw) a dit:
« Récitez beaucoup de salawaat pour moi le vendredi, car, en vérité, c'est un jour tellement béni que les anges sont présents (à cette occasion) et dès que quelqu'un m'envoie des salawaat, à peine les a-t-il prononcées que celles-ci me parviennent.» (extrait de "Les vertus de la salaat alan'nabi par Sheikh oul Hadith Hazrat Mawlana Zakariyya ) Note importante :
Les Imâms Ahmad, at-Tirmidhî et al-Hakîm rapportent de notre maître Ubay ibn Ka`b (qu’Allâh l’agrée) le récit suivant :
« Après le tiers de la nuit, le Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) avait pour habitude de se lever. A ces moments, il disait : « Ô Peuple ! Rappelez-vous d’Allâh ! Le premier souffle dans la Trompette est imminent ! Le second souffle dans la Trompette le suit de près ! La mort arrive.» Ubay (qu’Allâh l’agrée) dit : «Ô Messager d’Allâh ! Je fais habituellement de nombreuses prières (salawât) sur toi. Quelle part dois-je t’en dédier ? » Le Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) répondit : «Autant que tu le souhaites.» Ubay (qu’Allâh l’agrée) dit : « Le quart ? » Le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) répondit : «Autant que tu le souhaites, mais si tu en fais davantage ce sera meilleur pour toi.» Ubay (qu’Allâh l’agrée) a ensuite mentionné, le tiers, la moitié, les deux tiers, la réponse du Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) étant toujours : ‘Autant que tu le souhaites, mais si tu en fais davantage ce sera meilleur pour toi.’ Finalement Ubay in Ka`b (qu’Allâh l’agrée) dit : « Ô Messager d’Allâh ! Je te dédie la totalité de ma prière.»
Sur ce le Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam) répondit : « Tu seras ainsi libéré de toute peine et tes péchés seront pardonnés.»
Dans une autre version : « Ainsi Allâh te suffira dans tes affaires de cette vie et de l’autre.» Le maître, Ibn Hâjar al-Haytamî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) donne l’explication suivante dans son ouvrage «Al-Fatâwa al-Hadîthiyyah »: « Il est compris de la formulation de ce récit que le terme salât dans l’expression ‘Je vais te dédier ma salât’ signifie du`a (invocation)… Le sens est donc : ‘Il y a un temps où je fais des invocations pour moi, quelle part dois-je t’en dédier ?’ Si cela est clairement établi, regardons ce qu’en dit le Shaykh al-Islâm al Hâfidh ibn Hâjar [al `Asqalânî] comme le rapporte de lui son disciple al-Hâfidh as-Sakhâwî qui a particulièrement approuvé ses propos : ‘Ce Hadîth établit un important principe de la religion qui consiste à dire pour quiconque accomplit une invocation : Ô Allâh ! Accorde à notre Maître le Messager d’Allâh (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) la récompense de cette adoration. »
Fin de citation. Quant au Hâfidh as-Sakhâwî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) il donne dans son ouvrage al-Qawl al-Badi` l’explication suivante : « ‘Salât’ dans ce hadith signifie ‘invocation’ (du`a) et dévotion régulière (wird), [il faut le prendre] dans le sens suivant : ‘Il y a un temps où je fais des invocations pour moi, quelle part dois-je te dédier ?’ Le Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) a considéré qu’il ne fallait pas imposer une limite sur ce sujet pour ne pas fermer la porte de la surabondance. Ainsi, il a continué à donner à Ubay (qu’Allâh l’agrée) le choix tout en l’orientant vers un surplus d’invocations jusqu’à ce qu’Ubay (qu’Allâh l’agrée) dise : ‘Je vais te dédier la totalité des mes prières.’ Ce qui veut dire : ‘je vais appeler la bénédiction en ta faveur plutôt que de demander quoique ce soit pour moi-même.’ Alors le Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) a dit : ‘Ainsi tu seras libéré de tout souci.’ ce qui veut dire : ‘ne t’inquiète plus pour ta Religion ou tes besoins mondains, car invoquer la bénédiction en ma faveur inclut à la fois le rappel d’Allâh et le fait d’honorer le Prophète ! (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam)’ ; et le sens de cela est d’indiquer à Ubay (qu’Allâh l’agrée) qu’il invoque en fait pour lui-même, comme le confirme les propos du Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) rapportés de la part Son Seigneur : ‘Quiconque est empêché de me demander à cause de Mon rappel, Je lui accorde le meilleur de ce que J’accorde aux demandeurs.’ Sache donc que si la majorité de ton adoration consiste à appeler la bénédiction en faveur de ton Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam), Allâh te suffira en ce qui concerne tes affaires de cette vie et de l’autre.’ » Il convient donc de multiplier cette noble invocation et de dire après chaque séance de prières sur le Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) ou d’autres dévotions régulières (awrâd):
«Hâdhihi hâdiyyatun bi-fadli-l-lâh minnî ilayka yâ Rasûlu-l-lâh sallâ-L-lâhu `alayka wa-sallam wa `alâ âlika wa ashabika ajma`îne »
(Voici un cadeau pour toi par la grâce d’Allâh de ma part, Ô Messager d’Allâh ! Qu’Allâh prie sur toi et te salue ainsi que sur ta Famille et tous tes Compagnons.)
Qu’Allâh (swt) nous compte parmi les proches du Prophète (sallâ–L-lâhu `alayhi wa sallam) dans cette vie avant l’autre, par son rang auprès de lui. Que la grâce et la paix soient sur lui, sa Famille et ses Compagnons autant que le mentionnent ceux qui se souviennent et autant que l’omettent les insouciants, d’une grâce et d’une paix aimées et agrées d’Allâh (subhânahu wa ta`ala).
Allâhumma âmin wa-l-hamdu lillâhi Rabbi-l-`âlamîn.
Wa ‘âhiru da’wâhum’anil’hamdul’lilâh rabbil’alamine ! ‘(Louange à Dieu, Seigneur des mondes !)
Commentaire de Ali Thiam (Thiès) (14/09/2008 16:59) :
Salamu'alaykum!
A tous une bonne rupture de jeûn !
Voici un site MP3 pour les salat alaa Nabiyy:www.ala7ebah.com
Je vous une meilleure écoute !
wa salam
|
Commentaire de mouslim ( Anabad) (14/09/2008 17:05) :
Salamou aleykoum,
Wajhou dounyana de Samir Albachiri (Allahoumma salli wa sallim ala
sayyidina Mohammed wa ala Alihi wa sahbihi mè dhèkaraka Adhèkiroune)
http://audio.islamweb.net/audio/listenbox.php?audioid=137339&type=ram
quelques images qu'on voit en faisant la prière en groupe
malheureusement:
http://audio.islamweb.net/audio/listenbox.php?audioid=87940&type=ram
http://audio.islamweb.net/audio/index.php?page=nasheed3&sp=744
enfin le groupe Jordanien touyour Aljanna:
http://www.youtube.com/watch?v=jwEOM2XNsp0&mode=related&search=
salam
|
Commentaire de Sami\'a(Fès) (14/09/2008 17:12) :
Salamou aleykoum,
Ya nabiy salam aleyka:
http://audio.islamweb.net
ya habibi ya rasoul Allah aleyka assalat wassalam ma taaqaba elleylou
wan'nahar Allahoumma salli wa sallim wa barik ala sayyidi al-khalki
wal moursaline Mohammadine ibni Abdillèhi wa ala Alihi wa sahbihi
ila yawmiddine.
jazaki allahou khayroune
salam
|
Commentaire de Chahida (Islamabad) (14/09/2008 17:19) :
salamou aleykoum,
wa fiki baraka'Allah !
pour faire plaisir à tout le monde voici des sites à explorer :
http://www.islamway.com/SF/asra/flash/view_pic.php?pid=96&con=&cid=4
(http://www.islamway.com/SF/asra/flash/view_pic.php?pid=96&con=&cid=4)
http://www.islamway.com
iw_s=Flash&iw_a=view&id=121&cat=2&file_name=assafar_alakheer&width=500&high
t=400
bonne écoute!
Amine ya rab allah la yahrem moumen menha amiiinne !!!
salam
|
Commentaire de Marouane(Casablanca) (15/09/2008 14:53) :
salamou'halaikom wr wb !
juste pour un petit rappel pour tout musulman : Je remercie l'auteur
de ce blog Momowally,par cette pière :
"allahi jazek wa ya'enek wa yazidokom 'ilmon 'ala 'ilm
wa yansor al mouslimin kolohom tibtom wa taba sa'yokom manzila"
et donc le rappel est qu'il faut toujours prier sur le
prophète(saw)car le prophète(saw) a dit: "tout musulman qui prie sur moi
une fois allah prie sur lui 10 fois et le prophète(saw) insistait sur le
vendredi entre "dohr" et après "asr" le vendredi alors prier sur le
prophete "Allahi barek fikom!" Faites comme les compagnons Tijâni en
demandant pardon à Allâh(swt)
soubhanahou wa ta'ala.Pour l'heure profitons de toutes les
minutes et secondes de ces jours sacrés du mois de ramadane pour apprendre
le "ilm" car le musulman n'est jamais fatigué quand il s'agit du
"ilm".
Alors profitons en !
Joyeux mois de Ramadan !
wa salam
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nourah
03/09/2008 17:33
»Assalamu' alaykoum wa rahmatoullah ta'ala wa barakatouh ,chers (es)frères et soeurs,voici une Histoire réelle dont le titre est :
« Nourah».
Cette histoire ;très pathétique; est remplie de sagesses et d'enseignements pour tout bon croyant !
«Ses joues étaient creuses et flasques et elle avait la peau sur les os. Mais cela ne l'empêchait surtout pas de réciter le Coran. Toujours à veiller dans la salle de prière que Papa avait aménagé pour elle. Se baissant, se prosternant et levant les bras dans la prière. Elle était toujours comme ça, de l'aube au crépuscule et vice versa, elle ne connaissait pas l'ennui. Quant à moi, j'étais une fana des revues de mode et des romans. J'adorais tellement les vidéos que mes fréquents voyages au magasin de location étaient devenus mon signe de reconnaissance. Comme ils disent, quand quelque chose commence à devenir une habitude, ça te colle à la peau comme une étiquette. Je négligeais mes responsabilités et la paresse résumait mes prières. Une nuit, je venais tout juste d'éteindre le magnétoscope après avoir passé trois heures d'affilé devant la télé que l'appel du Muezzin transperçait la nuit calme. Je me suis tranquillement blottie sous la couverture. J'ai entendu sa voix qui venait de la salle de prière. « Oui Nourah, tu as besoin de quelque chose ? » Ai-je dit. Elle réduit à néant mes plans.
«Tu ne te couches pas avant d'avoir prié Sobh ! »
Je lui répondis : « Ah ! Il reste encore une heure avant Fajr, ce n'est que le premier Adhaan ! » Elle m'a appelé auprès d'elle avec ses gentils pincements. Elle était toujours comme ça, même avant que la terrible maladie ne vienne lui embrumer l'esprit et ne la cloue au lit. « Hanane vient t'asseoir près de moi. » me demanda t elle.
Je ne pouvais rien lui refuser, elle était si pure et sincère: « Oui Nourah ? »
« Assis-toi ici s'il te plaît. »
« OK, je m'assoie. Qu'est-ce qu'il y a ? »
Avec la plus belle des voix monocordes, elle commença à réciter :
« Toute âme goûtera à la mort et vous recevrez la pièce de votre monnaie au Jour de la Résurrection » [ Coran, sourate 3 : La famille d'Imran (Al-Imran) verset 185 ] Elle s'arrêta pensive. Puis, elle demanda : « Est-ce que tu crois en la mort ? » « Bien sûr que j'y crois. » « Est-ce que tu crois que tu devras rendre compte du moindre de tes actes, peu importe leurs tailles ? » « Bien sûr, mais Allah est Pardonneur et Miséricordieux et j'ai une longue vie devant moi. » « Arrête Hanane, n'as-tu pas peur de la mort et de son imprévisibilité ? Prends le cas de Hind. Elle était plus jeune que toi mais elle est morte dans un accident de voiture. La même chose pour un tel, et un tel. La mort ne prend guère compte de l'âge et l'âge ne saurait être un indicateur de quand tu mourras. » L'obscurité de la chambre me remplit de terreur. « J'ai peur du noir et maintenant tu me fais avoir peur de la mort, je ne pourrais plus dormir maintenant. Nourah, je pensais que tu avais promis de passer les prochaines vacances d'été avec nous. » Impact. Sa voie s'est brisée et son coeur a frémi ! « Il se peut que je fasse un long voyage cette année Hanane, mais autre part. Je dis bien peut-être. Nos vies à tous sont entre les mains d'Allah et c'est à Lui que nous appartenons. » Mes yeux s'embuèrent et des larmes coulèrent sur mes joues. Je pensais à la terrible maladie de ma soeur et à comment les docteurs avaient annoncé en privé à mon père qu'il n'y avait que très peu d'espoir que Nourah survive à la maladie. Mais, à elle, on n'avait rien dit. Qui l'avait mise sur la voie ? Ou était-ce seulement qu'elle pouvait pressentir la vérité. « A quoi penses-tu Hanane ? » Sa voix était tranchante. « Pense-tu que je dis cela seulement parce que je suis malade ? En fait, il se peut très bien que je vive plus longtemps que la plupart des gens qui ne sont pas malades. Et toi Hanane, combien de temps va-tu vivre ? Vingt ans, peut-être ? Quarante ? Et ensuite ? » A travers l'obscurité elle chercha ma main et la serra doucement. « Il n'y a aucune différence entre nous; nous allons toutes quitter ce monde pour vivre au paradis ou agoniser en Enfer. Ecoutes les paroles d'Allah Azzawajal: «Celui qui sera éloigné de l'Enfer et dirigé vers le Paradis, celui-là aura réussie.» [ Coran, sourate 3 : La famille d'Imran (Al-Imran) verset 185 ] Je quittais la chambre de ma soeur l'esprit embrumé, ses paroles sonnaient toujours dans ma tête : « Qu'Allah te guide Hanane, n'oublie pas tes prières. » Huit heures du matin. Des coups à ma porte. Je ne me réveille pas d'habitude à cette heure. Pleurs ! Confusion ! «Oh ! Allah, que s'est-il passé ?» La condition de Nourah s'était aggravée après Fajr, ils l'ont immédiatement conduite à l'hôpital.
«Inna lillahi wa inna ilayhi raji'un.» (A Allâh nous appartenons, et à Allâh nous retournerons). Il n'y aura pas de voyage cet été. C'était écrit que je passerais l'été à la maison. Après une éternité... Il était une heure de l'après-midi. Maman appela l'hôpital. « Oui. Vous pouvez venir la voir maintenant. » La voix de papa avait changé, maman pouvait y déceler que quelque chose de fatal était arrivée. Nous sommes partis tout de suite. Où était passée cette avenue que j'avais l'habitude d'emprunter et que je trouvais si courte ?
Pourquoi était-elle si longue maintenant, si interminable?
Où était passée cette chère foule et cette circulation qui me faisait tourner de la tête à droite et à gauche?
Maman secouait la tête dans ses mains en pleurant et faisait des «doas» pour sa Nourah ! Nous sommes arrivés devant l'entrée principale de l'hôpital. Un homme était entrain de geindre, un autre avait fait un accident et l'oeil d'un troisième était figé, impossible de dire s'il était vivant ou mort. Nous avons monté les escaliers qui menaient à la chambre de Nourah quatre à quatre. Elle était aux soins intensifs. L'infirmière s'est approchée de nous: « Laissez-moi vous emmener vers elle ! » Alors que nous traversions le couloir, l'infirmière en a profité pour nous dire à quel point Nourah était gentille. Elle a quelque peu rassuré maman en lui disant que la condition de Nourah s'était améliorée par rapport au matin. « Désolée. Pas plus d'un visiteur à la fois. » On était à l'unité des soins intensifs. A travers la petite fenêtre de la porte et derrière une foule de blouses blanches, je tombais enfin sur les yeux de ma soeur. Maman se tenait à ses côtés. Après deux minutes, maman est sortie incapable de retenir ses larmes. « Tu peux entrer et lui dire Salam à condition de ne pas lui parler trop longtemps, » m'ont-ils dit. « Deux minutes devraient suffir. » « Comment vas-tu, Nourah ? Tu allais bien hier soir ma soeur, que s'est-il passé ? » Nous nous sommes tenues les mains, elle les serra faiblement.
« Même maintenant, Alhamdu lillah, je vais bien. » « Alhamdu lillah ! mais tes mains sont tellement froides. » Je me suis assise à côté d'elle sur le lit et j'ai posé mes doigts sur ses genoux. Elle les repoussa. « Excuse-moi, est-ce que je t'ai fait mal ? » « Non, c'est juste que je pense aux paroles d'Allah. » «et que la jambe s'enlace à la jambe » [ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 29 ]
« Hanane, prie pour moi. Je vais très bientôt peut-être vivre mon premier jour dans l'au-delà. C'est un long voyage et je n'ai pas préparé assez de bonnes actions dans ma valise.» A ces mots, une larme s'échappa de mon oeil et se perda sur ma joue. J'ai pleuré et elle aussi. La chambre avait disparu derrière la brume de nos larmes pour ne laisser place qu'à nous deux, deux soeurs en larmes. Des ruisseaux de larmes s'écoulèrent et s'écrasèrent sur la main de ma soeur que je tenais à deux mains. Maintenant, papa s'inquiétait beaucoup plus pour moi. Je n'avais jamais autant pleuré de ma vie. A la maison et dans ma chambre, je contemplais le soleil cheminer en cette triste journée. Le silence s'était emparé des couloirs. Un cousin est entré dans ma chambre, puis un autre. Les visiteurs étaient nombreux et toutes les voix qui venaient d'en bas s'emmêlaient. Seule une chose restait clairement perceptible...
Nourah est partie au pays du grand repos !
J'ai arrêté de faire attention à qui venait et qui partait. Je ne pouvais me rappeler ce qu'ils avaient dit.
«O Allah, où étais-je ? Que se passait-il ? » Je ne pouvais même plus pleurer. Plus tard cette semaine, ils m'ont dit ce qui s'était passé. Papa avait pris ma main pour dire un dernier au revoir à ma soeur et j'avais embrassé Nourah sur la tête. Je ne me souviens pourtant que d'une seule chose, en la voyant ainsi étalée sur ce lit, ce même lit sur lequel elle allait mourir. Je me suis souvenue du verset qu'elle avait récité : « et que la jambe s'enlace à la jambe »[ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 29 ] et je ne savais que trop bien la vérité de ce verset: «Vers ton Seigneur sera, ce jour-là, le retour.» [ Sourate 75. La résurrection (Al-Qiyamah) verset 12 ]
Cette nuit-là, je me suis introduite dans sa salle de prière sur la pointe des pieds. Regardant les meubles immobiles et les miroirs muets, je chérissais celle qui avait partagé avec moi le ventre de ma mère. Nourah était ma soeur jumelle. Je me souvenais de celle avec qui j'avais partagé des peines. Qui avait ensoleillé mes journées pluvieuses. Je me souvenais de celle qui priait pour ma guidée et qui avait versé tant de larmes pendant tant de longues et mélancoliques nuits en me parlant de la mort et des comptes à rendre. Qu'Allah nous protège tous !
Cette nuit est la première nuit que Nourah va passer dans sa tombe : «O Allah, fait lui miséricorde et illumine sa tombe.»
«Ça c'était son Coran, ça son tapis de prière et ça c'était sa robe rose dont qu'elle disait cacher jusqu'à son mariage, la robe qu'elle voulait garder juste pour son mari.»
Je me rappelais ma soeur et je pleurais toutes les journées que j'avais perdues. Je priais Allâh(swt) de me faire miséricorde, d'accepter mes actions et de me pardonner. Je priais Allâh (swt)de la garder constante dans sa tombe comme elle aimait souvent à le dire dans ses supplications. A cet instant, je me suis arrêtée. Je me demandais : « et si c'était moi qui étais morte ? »
« Où est-ce que je serais ? »
La peur m'étreint et mes larmes reprirent de plus belle.
Allahu Akbar, Allahu Akbar...!
Le premier «adhan» s'éleva doucement de la mosquée, il était si beau cette fois-ci. Je me sentais calme et sereine alors que je répétais l'appel du Muezzin. J'entourais mes épaules d'un châle et je me levais pour prier «Sobh ». J'ai prié comme si c'était ma dernière prière, une prière d'adieu, juste comme Nourah avait fait hier. Ça avait été son dernier « Sobh ».
Maintenant et incha' Allah pour le restant de ma vie, si je me réveille au matin je n'espèrerais pas être vivante le soir venu, et la nuit venue je n'espèrerais pas être vivante le matin venu.»
Nous ferons tous le même voyage que Nourah, c'est sûr ! mais
qu'avons-nous préparé pour notre prochaine rencontre avec Allâh Azzawajal ?
Wa ‘âhiru da’wâhum’anil’hamdul’lilâh rabbil’alamine ! ‘(Louange à Dieu, Seigneur des mondes !)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le décès de Cheikh Hassane Cissé ou La deuxièmeMort de Cheikh Ibrahima Niass(raa)
25/08/2008 15:39
Salamu'alaykum,chers frères et soeurs en Islam et dans la Tariqatou Tijaniyya
«Tout commence par Allâh(swt) et tout finit par Allâh(swt) ! »
Nous ne cesserons de penser à Sayyidina Mawlana Muhammad(saw),à tous ses compagnons bénis,à sa noble famille,à ses épouses purifiées, à à Mawlana Cheikh Ahmadat'Tijâni Hassani Chérif(raa) et à Mawlana Chehu Ibrahim Niass(raa) et tous ses nobles Muqqadem qui sont partis et chaque jour la liste s'allonge.....
Aujourd'hui, nos pensées convergent vers Mawlana Cheikh Hassane Aliyou Cissé(raa).Qu'Allâh Azzawajal les accueille dans son « Jannat Al-Firdaws »,aux côtés du Saint Prophète(saw) et de ses braves et bénis compagnons !
Allâhumma amine !
« Le souvenir est l'âme de la vie,lui seul est suivi de la mort après les longs et tristes jours de mélancolie .» disait le soufi .Et les survivants se souviennent de ces jours passés en compagnies de ceux qui ont rejoint le monde du Barzagh. Chacun raconte à son aise ...
Et Cette fois-ci,Médina-Baye se souvient et dit: « oui ! c’est possible, Cheikh Assane Cissé peut mourir ! ».
Il y a quarante ans, elle avait catégoriquement rejeté cette possibilité pour augurer une vie remplie pour sa progéniture. Etait-elle dans le secret de Dieu pour entrer dans les mystères de la providence quand elle refusait obstinément l’annonce du décès de son futur Imam ? En tout cas, la suite des événements lui a donné raison. Cheikh Hassane Cissé vivra 63 ans, après avoir conquis le monde à la cause de l’Islam,après avoir couvert l’obscure Amérique de la lumière de la Tariqa touTijaniyya. Oui,il fallait qu’il vive !
En effet, nous sommes en 1967 et Cheikh Hassane Cissé a 23 ans (il est né en 1945), étudiant au Caire (Egypte) où son grand-père Cheikh al Islam Ibrahima Niass(raa) l’a envoyé pour certifier sa science par un diplôme académique, comme l'exige le monde moderne. En fait, Cheikh Hassane Cissé est le petit-fils de Baye Niass de par sa mère, Fatoumata Zahra Niass, qui est la fille du fondateur de la cité religieuse de Médina.
PREDICTIONS DE BAYE NIASS(raa)
Un beau jour, Médina Baye se réveilla avec l’annonce de la mort de son enfant(Cheikh Hassane Aliyou Cissé) qui aurait succombé au Caire des suites d’un accident de voiture. Son père (raa)est paralysé par la nouvelle, mais son grand-père, Baye Niass(raa) reste zen. On pleure par-ci, on se lamente par-là et on s’interroge sur l’attitude du grand-père. C’est pendant cet épisode qu’intervint la première prophétie. Au fait, Baye Niass (raa) appela, Sérigne Aliou Cissé(raa), le père de Hassane et le rassura : « Ton fils ne peut mourir maintenant. Il vivra après ma mort et la tienne et dirigera la mosquée après nous. » Et c’est ce qui fut. Les nuage se dissipèrent peu après qu’un autre message provenant de l’Egypte informa que c’était une erreur. En réalité, c’était une autre personne du même nom qui avait disparu dans l’accident. Mais, le jeune Hassane Cissé ne restera pas longtemps dans le Maghreb. Sur recommandation de son grand-père, son père le conseilla de quitter Le Caire pour étudier l’anglais en Angleterre. A l’époque, se souvient un proche, Hassane Cissé n’était pas séduit par cette proposition. Une importante entreprise de la place lui avait proposé un boulot avec un salaire intéressant. Après avoir longtemps hésité, il finit de s’en ouvrir à Baye Niass(raa) par l’intermédiaire d’un de ses oncles. Baye lui rétorqua : « Si tu veux réaliser ce que je veux pour toi, va étudier l’anglais. Mais, si tu veux faire ce que tu veux, reste pour travailler en Egypte. » D’autres témoignages rapportent que le fondateur de Médina a une fois évoqué la destinée de son petit-fils, un jour, quand une tierce personne lui demandait pourquoi, lui, qui voyage beaucoup dans le monde, n’a jamais foulé le sol des Etats-Unis d’Amérique. « Ne vous inquiétez pas pour cela, l’Amérique est confiée à mon petit-fils, Assane. » C'est la Deuxième prophétie.
LETTRE-TESTAMENT
Il poursuit alors ses études dans la capitale anglaise dans les années 60 et décroche un doctorat. Mais, l’Angleterre est aussi le pays où son illustre grand-père y a rendu l’âme. En cette malheureuse occasion, HAssane Cissé fut un des rares privilégiés à assister le saint homme dans ses dernières heures. Après le décès de ce dernier en 1975, la vie de hAssane Cissé va prendre une autre tournure. L’étudiant en Occident est informé de la lourde responsabilité qui l’attend. En effet, une lettre-testament du Cheikh l’annonce comme le deuxième imam de la grande mosquée de Médina après Serigne Aliou Cissé, son père. Il prend l’information avec philosophie, sachant pour l’instant que son père va s’acquitter convenablement de la tâche. Il rejoint l’Angleterre, en étudiant modèle, conscient de la lourde tâche qui l’attend. Mais, les mondanités et les jouissances de la grande ville ne l’ont jamais conquis. Au contraire, il vit à Londres comme s’il était à Médina Baye, en respectant les cinq prières et faisant de la récitation du Coran son passe-temps favori.
L’anecdote : un jour, durant sa vie estudiantine, il est alité et empêché de se lever pour la prière de l’aurore. Sa voisine, une dame anglaise d’un âge avancé, vient frapper à la porte desa chambre, pour la première fois, pour s’enquérir de ses nouvelles. Elle lui dit : « Je vous entends chaque jour réciter des versets du Coran. Vous m’avez finalement habitué à ces belles paroles et je ne vous ai pas entendu ce matin ; c’est pourquoi je viens aux nouvelles. » L’Imam raconte souvent cette historiette lors de ses conférences. En tout cas, il affine son anglais et passe ses vacances en dehors de l’Europe. Une fois qu’il n’est pas venu à Kaolack, il décide d’aller se reposer en Amérique. Mais, son destin le poursuit. En effet, ce qui était supposé être des vacances de repos s’avère comme un voyage de prêche. En effet, rapporte-t-on, c’est un de ses amis Africains résidant aux Etats-Unis qui l’a persuadé de participer à un débat sur l’Islam dans un quartier de New York. Après beaucoup de réticences, il se décide. Mais, le résultat surprendra tout le monde. Sa prestation est tellement pertinente et son propos tellement clair que des Américains, sans religion jusqu’ici, ont décidé sur le champ de se convertir à l’Islam. La porte était ouverte sans qu’il s’en rende compte et ils seront des milliers, plus tard, à le suivre dans la voie tracée par son illustre grand-père.
DEBUT EPROUVANT DE L’IMAMAT
Il revient au pays, définitivement, en 1981 à la mort de son père. Il a à peine 36 ans et a la responsabilité de porter le fardeau de son père(raa) et de celui de son grand-père : Baye Niass(raa). On rapporte qu’il lui a fallu du temps pour s’en accommoder. Il n’est pas simple de remplacer dans le cœur et l’esprit des fidèles quelqu’un comme Sérigne Aliou(raa), qui a su diriger d’une main de maître la Mosquée depuis la disparition de Baye(raa). Quand le jeune imam se met sur le minbar, les gens pleurent… lui aussi. Mais vite, il se surpassa pour entamer l’œuvre de sa vie. Ses voyages se multiplièrent. D’abord, en Afrique, où il va consolider l’œuvre de son grand-père dans la vulgarisation de la « Faydhatou Tijaniyya ». Ensuite, dans le monde et particulièrement aux Etats-Unis où le nombre de ses disciples est inestimable. D’ailleurs, c’est dans le cadre de la formation islamique de ses disciples occidentaux que l’imam mit sur pied « l’Institut africain américain » à Médina Baye. Une école de l’intégration des cultures où on ne reconnaît pas qui est Américain, Européen, Africain ou Asiatique. En effet, toutes les nationalités s’y retrouvent et se dissolvent dans l’amour, la connaissance de l’Islam, l’amour de Dieu(swt) et de son Prophète(saw). Quand l’Imam franchit le portail de la grande mosquée comme partout ailleurs où on le voit, on est toujours frappé par la présence, à ses côtés, de personnes de nationalités différentes. Mais, il sait que le monde compte sur lui et il essaya, toute sa vie durant, d’honorer ces attentes. Il s’engagea pour la cause de l’enfant et s’attaqua à l’exploitation et au travail des enfants. Milita résolument pour la scolarisation des filles. S’impliqua activement dans les programmes de santé publique. Et tout cela, il le fit en joignant l’acte à la parole. En plus de son institut, il créa un centre de santé et initia une radio communautaire, « Al Fayda Fm » et s’engagea dans la sensibilisation. La prouesse dans tout cela, c’est de pouvoir gérer toutes ces contraintes et honorer magnifiquement ses charges d’imam. Jusqu’à son dernier jour, il ne s’est jamais soustrait à cette obligation. C’est pourquoi d’ailleurs, ce sont les habitués de la mosquée qui sont les derniers à le voir. Il est décédé vers 02 h du matin, pourtant il a dirigé la prière de « wazifa », auparavant et la dernière prière vers 21 h. Sur son minbar, sa voie grave et un peu nasale tonnait tous les jours et les fidèles venaient de tous les recoins de la ville pour raffoler de ses serments. Il était agréable à regarder : De beaux yeux avec un regard doux et ferme, un front éclatant comme son teint, des lèvres épaisses. Le tout supporté par un corps moyen souvent sanglé dans un grand boubou blanc auréolé par un turban.
« IL FAUT NOUS REMBOURSER ! »
Aujourd’hui, Médina Baye a accepté sa disparition,la cité ne désemplit pas,les gens arrivent de partout depuis l'annonce de son décès. Mais, tout le monde est calme et serein, malgré la brutalité de son départ. Parce qu'à l'unanimité,on a le sentiment que l’homme a bien joué sa partition. Sa mission est accomplie ! Seulement, il était encore utile pour la communauté, se lamente-t-on. En effet, quand il est revenu de la Côte d'Ivoire oû il avait été invité,pendant dix jours, par les Talibé Baye de la Zawiyya Nasrul-Ilm,dirigée par Cheikh Chérif Oumar Abdel Aziz, des personnes handicapés, à qui il assurait tous les jours la dépense quotidienne et les frais médicaux, l’ont hélé devant la mosquée : « Vous êtes partis en voyage sans nous laisser l’argent pour nos besoins, comme à votre habitude. Maintenant, il faut nous rembourser. » Devant l’humour et la détermination des personnes handicapées, l’Imam répond par une générosité insoupçonnée. Il sourit et les entraîne chez lui. Ensuite, il fait parvenir une enveloppe de 750 mille francs Cfa à ses hôtes pour « rattraper le temps perdu ». Mais, le temps s’est suspendu à jamais pour emporter, à 63 ans, le premier petit-fils de Baye Niass(raa) et le dernier des imams désignés par le fondateur de Médina Baye.
O fiers Talibés de Shehu Ahmadat'Tijâni, ne pleurez pas ! Shehu Ahmadat'Tijâni n'est pas mort ! Cheikh Ibrahima Niass(raa), n'est pas mort! Cheikh Hassane Aliyou Cissé n'est pas mort ! Sa lumière nous guidera à tout jamais,ici à Douniya,dans le Barzagh et yawmal Qiyyamah !
Et devant la beauté et l'immensité de l'oeuvre accomplie par ces dignes défenseurs de l'islam et de la Tariqatou Tijaniyya,dans le monde entier,nous remercions le Cheikh Al Islam El Hajj Ibrahima Niass en ces termes :
« Djeureudjeuffe Baye ! Jazakalahou khayrane ! »
Bi Hurmati Astaghfiroullah
Bi Hurmati çaltoul Fatihi
Bi Hurmati la ilaha illa lah
Wa ‘âhiru da’wâhum’anil’hamdul’lilâh rabbil’alamine ! ‘(Louange à Dieu, Seigneur des mondes !)
wa salamu'alaykum wa rahmatullâhi ta'ala wa baraketuhu
|
|
|
|
|
|