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La problématique de la femme musulmane au centre du dialogue des cultures
13/05/2008 17:29
Assalamu'alaykum,chers (es) frères et soeurs musulmans!
Depuis des lustre,notre monde vit une période très sensible confronté comme il est à une crise profonde de sens et de crispation identitaire.
Là où on se retrouve, on entend presque toujours le même type de discours, à savoir celui des concepts schématiques incluant la distinction:
- EUX(les judéo-chrétiens) et
-NOUS(les musulmans).
Selon cette vision, l’Autre est toujours dangereux car il est généralement sous-entendu dans sa différence négative.
Cette vision binaire du monde a toujours existé et les peuples se sont toujours affrontés au nom de leurs différences idéologiques, religieuses, culturelles ou autres. Il y a toujours eu dans le cycle évolutif des civilisations humaines, celles qui en atteignant leur apogée, vont inéluctablement essayer de dominer celles qui sont en déclin :
les Grecs contre les barbares, les Chrétiens contre les païens, les Colons contre les indigènes.
Hier encore, c’était le « monde libre » face au régime communiste et aujourd’hui c’est l’Occident -variable selon la conjoncture tantôt « judéo-chrétien » tantôt « gréco-romain »- face à un monde de l’islam en déclin forcément archaïque et barbare,estiment-ils !
Comment expliquer que, malgré l’évolution technologique incroyable et la mondialisation culturelle, censée nous rapprocher dans ses dimensions virtuelles les plus irréalistes, cette vision manichéenne du monde persiste encore, nous rendant de plus en plus hermétique les uns aux autres ?
Plus l’information circule, plus l’ignorance de l’autre s’accentue. On se côtoie sans se rencontrer, chacun essayant de construire son identité contre celle de l’Autre, en prenant bien soin de s’en différencier.
On a l’impression de vivre une impasse idéologique faite d’incompréhensions, de non-dits où chaque événement international est vécu de part et d’autre dans un formidable décalage émotionnel. La fracture entre l’Occident et l’islam – dans ses représentations Nord et Sud- semble s’approfondir chaque jour, dressant un mur d’incertitudes et de suspicions entre ces deux mondes que tout semble séparer.
Du côté occidental, l’islam est perçu comme un monde monolithique, profondément étranger, en marge de l’histoire et surtout structurellement réfractaire à la modernité occidentale . Alors que du côté du monde musulman, on perçoit l’Occident comme un univers de dépravation, un monde hégémonique et dominateur, responsable de tous nos malheurs !!!
La théorie du choc des civilisations hante nos esprits, et qu’on le veuille ou non, depuis le 11 septembre 2001, l’islam qui, a d’ailleurs toujours incarné historiquement parlant, l’altérité dans toute sa perception péjorative, est devenu le bouc émissaire favori et le terreau favorable à l’éclosion des principales tensions planétaires.
C’est d’ailleurs cette même thèse qui a permis aux tenants de la géopolitique moderne d’ériger de nouveaux concepts stratégiques tels que la guerre préventive contre une prétendue civilisation islamique – apparemment toujours en péril contre elle-même- à qui il faudrait apporter les bienfaits de la démocratie par le biais- très civilisée- de l’occupation militaire en exploitant au passage ses richesses naturelles.
C’est ainsi et le plus naturellement du monde que, jour après jour, et évènements après évènements l’islam fait la une des médias. Dans le microcosme médiatico-politique, on s’acharne à opposer toutes les valeurs de la modernité à l’islam. « Le Coran, ce livre qui fait tellement peur aux occidentaux » .Voilà le titre par lequel commencent certaines émissions culturelles diffusées à une heure de grande écoute .
Selon une image disproportionnée et véhiculée à outrance, l’islam est devenu l’ennemi de la modernité : des attentats terroristes, au sous-développement, au taux élevé d’illettrisme, au déficit de démocratie, en passant par les problèmes de l’immigration, à la situation des femmes musulmanes. Tout est désormais interprété du point de vue théologique et non pas selon les grilles de lecture sociopolitiques conventionnelles.
On prétend expliquer la nature des problèmes – de tous les problèmes- qui sévissent dans cette zone du monde par le caractère culturel et structurellement religieux de ces sociétés qui seraient « en retard » sur la modernité, car elles peinent à « se libérer » de la religion comme l’ont faite les sociétés occidentales.
Il est évident aujourd’hui que le discours politique prédominant est un discours qui instrumentalise la peur et alimente les clichés réducteurs. Le terrorisme est désormais intimement lié à l’islam, tout musulman en est génétiquement suspect jusqu’à preuve du contraire. Dans toutes nos tentatives de dialogue les uns avec les autres, il faudrait savoir retransmettre ce sentiment intolérable de « stigmatisation » dont sont victimes les musulmans à l’échelle mondiale.
Avec le « délit de faciès » et le « délit d’appartenance à l’islam », les musulmans se retrouvent dans cette position vulnérable de devoir « se justifier » éternellement pour « ce qu’ils ne sont pas », « pour ce qu’ils ne sauraient être » et pour cette identité musulmane qui leur colle à la peau, et qui à force de matraquage idéologique est devenue hautement suspecte et ô combien difficile à gérer !
Parmi les sujets qui reviennent fatalement lorsqu’on essaie d’amorcer un semblant de dialogue entre les cultures, celui de la situation de la femme en islam semble prendre une place primordiale du fait de l’incroyable nombre de stéréotypes et de préjugés qui se sont accumulés autour de ce thème.
En effet, parmi les clichés les plus récurrents concernant l’islam, il va sans dire que celui concernant le statut de la femme musulmane reste incontestablement le plus suggestif, puisqu’il prétend à lui seul résumer l’essentiel du « prêt à penser » envers cette religion.
« La femme musulmane est opprimée par l’islam » : c’est là, un des adages, les plus fréquemment admis et unanimement répandus à travers le monde, et qui à lui seul, semble cristalliser le caractère irréductible de la civilisation islamique. L’islam est perçu à travers le prisme déformé de cette représentation de la femme musulmane, qui se retrouve, elle- même, au centre d’un débat universel et polémique concernant le rôle de la religion, de la tradition, de la liberté et de la modernité.
« La femme musulmane est victime de toutes les oppressions » et à travers ce type de préjugé, on sous -entend l’oppression de l’homme arabe ou musulman, des lois intransigeantes et barbares de la Charria, en somme de cet islam totalitaire, machiste et tyrannique.
On a même l’impression que la situation de la femme musulmane telle qu’elle est vécue traditionnellement, constitue la « brèche idéale » à travers laquelle une certaine idéologie hégémonique occidentale veut s’immiscer afin de discréditer tout un système de valeurs culturelles. Le méta discours actuel sur la musulmane voilée, recluse et opprimée n’est finalement qu’une reproduction continuelle de la vision orientaliste et colonialiste, toujours en vogue dans les représentations contemporaines post-coloniales.
Ce discours éternellement accusateur sert surtout « d’alibi » à toutes les attitudes politiques de domination culturelle et conforte l’analyse binaire qui oppose, le plus naturellement du monde, le modèle « universel » de la femme occidentale libérée, à celui de la musulmane opprimée et donc à libérer. L’opposition de ces deux modèles permet également de maintenir la catégorisation de la femme musulmane comme femme de « seconde zone » et surtout de l’exposer comme une image repoussoir par rapport à la modernité, la civilisation et la liberté.
D’ailleurs, cette obsession de « libération » de la femme musulmane a même servi de « prétexte » politique pour légitimer des entreprises néocoloniales telles que la guerre en Afghanistan, où la « démocratie » américaine a tenté de « libérer » les pauvres femmes afghanes de leur horrible burka. Selon la même logique, on retiendra aussi le critère des « droits de la femme » pour évaluer le degré de démocratisation des régimes arabes remodelés dans cet espace géopolitique qu’est le « grand moyen orient » selon la vision de l’administration Bush !
Il ne s’agit pas ici de généraliser cette vision à l’ensemble de l’occident en prétendant que tout le problème se résume finalement à un sournois complot contre les sociétés musulmanes, et d’accuser l’Occident de tous les maux dont souffrent ces sociétés. Loin s’en faut. Il s’agit plutôt de dénoncer l’instrumentalisation politique de cette problématique – et de tant d’autres aussi- très complexe et surtout très sensible aux yeux des musulmans, par une certaine vision politique hégémonique occidentale.
En revanche, il faudrait humblement admettre que parmi les critiques inlassablement adressées aux musulmans, celle concernant le statut de la femme reste des plus sensés et des plus vraies, malgré son instrumentalisation politique, son essentialisation outrageuse et la vision réductrice qu’en fait l’occident.
Même si la situation des femmes a connu ces dernières décennies une amélioration notable et qu’elle varie de façon importante d’un pays à l’autre, selon le niveau socioculturel et éducationnel, il n’en reste pas moins que le statut juridique de la femme musulmane reste de loin le plus rétrograde au monde. En effet, selon le dernier rapport des Nations Unis (Juillet 2006) : « les schémas éducatifs traditionnels, les dispositions discriminatoires du droit de la famille et le code du stat personnel, perpétuent de façon flagrante les inégalités et la subordination des femmes ». Rien que cela…
De l’analphabétisme, (les taux d’analphabétisme dans les pays arabes sont les plus élevés au monde -70 millions d’analphabètes -avec une nette prédilection pour les femmes qui représente 45% ), au statut de mineure à vie, à l’absence d’autonomie, aux obstacles à la participation politique, sans parler des mariages forcés, et des crimes d’honneur dans certaines régions. Tous ces abus demeurent malheureusement l’apanage quotidien de nombreuses femmes musulmanes et sont dans la majorité des cas, cautionnés par une certaine lecture du religieux.
Ceci étant, il convient de faire la part des choses et réfuter l’assertion qui prétend que le message spirituel du Coran, texte sacré de l’islam, serait la source principale de la discrimination et de la dévalorisation des femmes. Le constat de la situation de la femme en terre d’islam est réellement accablant, mais il est important de différencier entre le fait culturel et l’essence d’une religion, entre un message spirituel et ses diverses interprétations.
Une règle commune consiste à incriminer fatalement le Coran comme source inéluctable de discriminations envers la femme. Or le vrai problème qui se pose ce n’est pas tant le Coran en lui-même, mais plutôt ce que l’on a fait de ce Coran à travers des siècles et des siècles de lecture et d’interprétations sexistes envers la femme. Une interprétation rigoriste et complètement fermée du religieux qui a légitimé durant toute l’histoire musulmane volontairement ou non, une véritable « culture de discrimination » à l’encontre des femmes.
Il est évident et facile de retrouver des arguments coraniques qui infériorisent la femme – comme d’ailleurs dans tout texte religieux que cela soit la Bible ou la Torah – quand on pratique une lecture littérale, statique qui ne prend jamais en compte ni la dynamique historique des époques de la révélation, ni celle de la conjoncture actuelle.
Ceci dit, le constat d’une culture de discrimination envers la femme est rarement admis en terre d’islam, où l’on retrouve le plus souvent un discours islamique interne qui tente de répondre à ces allégations par la justification et la réaction passionnelle, affirmant que « l’islam protège la femme, qu’il l’honore et qui lui donne tous ses droits ». Ce discours officiellement ressassé, toujours sur la défensive reste, malgré sa véracité dans le fond, très théorique, très superficiel voire insuffisant et surtout en contradiction flagrante avec la réalité de la majorité des sociétés musulmanes.
Le véritable problème dans les pays musulmans est que les femmes ont été marginalisées pendant des siècles au nom du sacré. Alors que le message spirituel a permis à ses débuts et par rapport au contexte de l’époque, d’instaurer une véritable dynamique de libération des femmes, qui sera rapidement détournée par les coutumes tribales discriminatoires et l’impulsion qu’a connu le statut de la femme musulmane avec la révélation coranique va petit à petit s’estomper en faveur d’une lecture strictement juridique complètement vidée de son éthique spirituelle.
Même si en islam il n’existe pas de Clergé, il y a eu à travers l’histoire de la civilisation islamique l’instauration tacite d’une institution savante exclusivement masculine qui s’est approprié le droit de légiférer au nom de Dieu. Ceci a d’ailleurs été spécialement perceptible à deux niveaux essentiels : la question de la femme et la question du pouvoir politique en islam, deux questions qui seront historiquement étroitement liées.
En effet, la femme musulmane fût victime d’un double despotisme : --celui d’un système politique autocratique –véritable tare des sociétés islamiques
– et celui d’un système culturel patriarcal, pouvoir autoritaire fortement enraciné dans les populations de cette région.
Ce sont ces deux pouvoirs absolus qui ont bâillonné la femme pendant des siècles et qui ont participé activement à la régression irréversible de son statut entérinée d’autre part par le déclin de cette civilisation.
Si l’on rajoute à tout cela le choc de la rencontre avec la colonisation occidentale, on comprendra aisément l’ampleur des dégâts dévastateurs sur le statut de la femme et dont on perçoit les séquelles traumatiques jusqu’à nos jours.
Concernant cette page de l’histoire, il faudrait dans ce genre de dialogue souligner l’importance de cette dimension coloniale qui explique en partie le rejet du monde musulman de certaines valeurs de la modernité et notamment celles relatives à l’émancipation féminine.
Le monde musulman en se protégeant contre le colonisateur a surtout emmuré la femme qui elle aussi en participant à l’entreprise anticoloniale a refusé la libération prônée par un certain modèle féminin occidental. Le projet d’émancipation de la femme occidentale a longtemps été – et le reste quelque part jusqu’à aujourd’hui- perçu comme un projet colonialiste, auquel il fallait résister car toute adhésion à ce modèle signifiait une certaine trahison vis-à-vis de l’identité musulmane. Le modèle imposé par une colonisation foncièrement injuste ne saurait être crédible aux yeux des populations colonisées. Malek Ibn Nabi dira en connaissance de cause : « l’œuvre coloniale est un immense sabotage de l’histoire »
Il est primordial de saisir l’importance de cette symbolique féminine et de ce qu’elle comporte comme défis psychologiques pour le monde islamique : la femme constitue pour ce monde musulman meurtri et humilié le dernier rempart d’une identité fortement assiégée. Cela explique en partie le refus du monde musulman de débattre sur ce sujet de la femme en islam car les critiques occidentales, même si elles sont parfois et dans un certaine mesure fondées, il n’en demeure pas moins qu’elles sont perçues comme une ingérence intolérable dans le vécu culturel local.
En effet, les accusations adressées par un Occident souvent perçu comme irrespectueux vis-à-vis des valeurs islamiques touchent dans le fond un vrai problème de société, mais sont extrêmement maladroites dans la forme. Ce type de réquisitoire, en effet, ne fait qu’exacerber des tensions très vives au sein de populations déjà fortement minées par une double tension : celle du sous- développement économique et intellectuel et l’autocratie des pouvoirs en place d’une part et par l’arrogance des politiques d’ingérence internationale (économique et politique) réellement injustes envers cette région du monde d’autre part.
Cette « hostilité occidentale » ouverte et déclarée contre l’islam et perçue comme telle par la majorité des musulmans, et finit par intensifier l’attachement de ces derniers à la religion, non pas comme moyen de ressourcement éthique et spirituel, mais plutôt comme une forteresse identitaire. Ce qui irrémédiablement conduit à la radicalisation du discours religieux islamique qui devient par la force des choses une réponse réactionnelle à cette dialectique « dominants- dominés ». Ce qui explique, par ailleurs et en partie, l’immobilisme intellectuel et le refus de toute politique de réforme religieuse considérée comme un déracinement voire une occidentalisation dangereuse.
Et c’est dans ce cadre précis de la logique d’opposition qui alimente les ressentiments des musulmans envers tout ce qui peut venir de cet Occident que la femme musulmane devient malgré elle, l’otage idéal, entre deux perceptions extrêmes : Celle d’une option élitiste qui prône, sans véritable discernement , une farouche aliénation occidentale et celle non moins erronée d’une idéologie religieuse extrémiste et archaïque.
La femme musulmane représente à l’heure actuelle la première victime et la victime de choix de cette construction idéologique « en miroir » et qui se doit à elle seule d’incarner le « modèle » islamique idéal afin de contrecarrer le modèle occidental !
La problématique est certes complexe, mais force est de constater, actuellement, l’émergence d’une véritable conscience féminine musulmane qui, tout en contestant l’ordre social traditionnel, tente de faire la part des choses entre, l’apport positif d’un univers occidental source de savoir, de progrès et de droits et entre un référentiel spirituel et culturel revivifié et contextualisé.
De nombreuses femmes musulmanes intellectuelles, universitaires , femmes du terrain, vivant en terres d’islam ou en occident, tentent de prendre la parole au nom de leur engagement spirituel et essayent de se réapproprier ce qui a toujours été entre les mains des hommes musulmans : à savoir leur destinée.
On assiste à une véritable mobilisation sociale et intellectuelle destinée à promouvoir une nouvelle lecture féminine des sources scripturaires et à déterminer un statut d’autonomie pour la femme musulmane. Une dynamique qui sous-tend une dimension de nature féministe en termes de revendications de droits dans et par l’islam.
C’est donc un véritable mouvement de libération amorcé par un retour aux sources, mais qui se fait paradoxalement en rupture avec des traditions culturelles structurellement discriminatoires. Cette dynamique qui se fait de l’intérieur s’exprime dans un langage qui lui confère une certaine légitimité puisqu’il ne se situe pas dans une logique d’exclusion mais plutôt dans une logique de réconciliation, aussi bien avec des valeurs occidentales universelles qu’avec des valeurs spirituelles revivifiées par la contestation féminine.
Des années de tentative d’émancipation de la femme selon un certain modèle occidental érigé en modèle universel et en dehors du référentiel islamique se sont soldés par un échec patent sur le plan des résultats concrets dans la majorité des pays arabo-musulmans. D’où l’intérêt et l’efficacité d’une telle dynamique intérieure qui tout en prônant des principes éthiques spécifiques revendique par la même occasion les principes égalitaires universellement partagés.
C’est ainsi que, cette nouvelle lecture de l’islam à partir d’une perspective féminine est porteuse de tous les espoirs et ce aussi bien pour l’islam et les musulmans, que pour le « vivre ensemble » des différentes cultures. Dans le dialogue interculturel, cette nouvelle lecture de l’islam à partir d’une perspective féminine pourra sûrement aussi déblayer le terrain de nos mésententes idéologiques car l’image véhiculée en occident d’un islam opprimant les femmes ne facilite ni le dialogue ni la reconnaissance d’une identité plurielle et universelle. Et en parlant d’identité plurielle celle-ci ne peut être effective que dans la reconnaissance mutuelle.
La fracture Occident- islam qui semble chaque jour se matérialiser un peu plus peut être réhabilitée si de part et d’autre l’on fait l’effort de se « décentrer » en d’autres termes de se reconnaître en l’autre dans son humanité …Les musulmans doivent revoir leur approche du monde occidental et reconnaître sa diversité, sa dimension humaniste et universaliste.
Et ce malgré l’effet sournois d’une certaine politique hégémonique occidentale, malgré des politiques indignement injustes envers la Palestine, l’effroyable guerre contre l’Irak, Guantanamo et Abu ghraib, malgré une Afrique exsangue et dépouillée de toutes ses richesses, malgré une mondialisation sans âme et un néolibéralisme sauvage, malgré les effets néfastes des désastres écologiques subis par les plus pauvres. Malgré tout cela, l’Occident n’est heureusement pas que cela.
Il faudrait sans doute savoir reconnaître que les musulmans sont dans en grande partie responsables de ce qui leur « arrive ». Il ne s’agit pas de se conforter dans cette position très commode de complot et de victimisation pour justifier toutes nos défaillances et masquer notre désespoir. Si les pays musulmans vivent dans le sous-développement économique et culturel, sous des régimes dictatoriaux, si l’image de l’islam et des musulmans est aujourd’hui négative et suscite la peur, c’est en grande partie à cause des musulmans eux-mêmes.
Des musulmans qui ont démissionné , et qui ne parviennent plus à contribuer à la richesse de la civilisation humaine. Il est impératif pour ces derniers d’entreprendre des réformes radicales aussi bien en ce qui concerne la pensée islamique longtemps sclérosée, qu’ au niveau de leur vision du monde qui reste sujette à l’émotivité et à un certain degré d’irrationalité.
Dans cette interminable confrontation occident – islam, nul dialogue ne pourra être efficace si il y a méconnaissance des histoires respectives de l’un et l’autre et si il n’y a pas d’autocritique des uns et des autres.
La question de la femme musulmane ne doit pas être utilisée comme argumentaire à double tranchant pour justifier une certaine logique d’imposition des valeurs occidentales supposées être les seules porteuses de la véritable émancipation. La femme musulmane a le droit de se réapproprier cette modernité sans avoir à suivre un modèle prédéfini d’émancipation supposé être idéalement universel. L’universel n’est qu’une addition de la diversité, véritable richesse de cette humanité. Et c’est à partir de « sa diversité » et de « sa spécificité » que la musulmane a le droit de faire ses choix en tant que femme ayant une histoire et des origines propres afin de contribuer à un universel commun.
On ne peut pas lui imposer d’accéder à la modernité par la seule et unique porte de l’occidentalisation qui semble dans un certain nombre de cas sous entendre une démarcation radicale par rapport aux origines et à la mémoire spirituelle. Etre moderne et libre ne veut pas dire « être déraciné » mais plutôt s’élever dans son humanité à partir de ses propres racines. Et dialoguer ne veut pas dire gommer ses propres différences et renier ses propres convictions mais plutôt les enrichir par l’apport de l’autre.
C’est donc dans la gratitude et l’humilité que nous devrions dialoguer afin de déconstruire cette idéologie de la peur qui nous domine tous.
Le choc des injustices, des amalgames, des discriminations et des violences peut être éviter si la rencontre se fait dans la dignité et la reconnaissance Il y va de l’avenir de notre monde, de nos enfants, de notre humanité.
wa salam
Commentaire de Ramatoulaye(Kaolackh) (13/05/2008 18:27) :
Assalamou alaycoum oua rahmatou Allah oua barakatouh
Bien que le fond de cette analyse soit sans doute bon, je ne suis,
cependant, pas d’accord avec le sens général que semble prendre cet article
. J’ai en effet trouvé que le texte sous-entend - volontairement ou pas -
qu’il y a effectivement une part de machisme dans l’islam, ce qui est
naturellement faux . Les ordres et les commandements de l’islam sont
différents pour l’homme et la femme tout simplement parce que l’homme et la
femme sont différents... qui peut le nier ?
Dans le corps d’abord, dans la psychologie ensuite, dans toute la structure
de chacun se trouvent des différences incontestables par rapport à
l’autre.
Lorsqu’on parle d’égalité de l’homme et de la femme, il faut préciser sa
pensée : les hommes et les femmes ne sont en effet pas égaux dans leur
nature..Ainsi, puis-je revendiquer le droit d’égalité dans le physique et
demander de ne pas être enceinte à moi seule mais qu’on se "partage la
tache" ?..
Cela signifie donc qu’une égalité "absolue" homme-femme n’est pas possible,
puiqu’ils n’ont pas les mêmes structures biologiques, le même physique, les
mêmes tâches ou les mêmes problèmes, et cela c’est la création divine (ou
la nature pour nos amis hésitants) qui l’a décidé. Il faut donc avoir la
maturité de comprendre qu’une différence de statut entre l’homme et la
femme, que ce soit dans la religion, dans une mentalité ou des lois, n’est
pas forcément synonyme de "discrimination" et de "sexisme".
Ainsi si on se penche un peu plus sur le statut de la femme en islam (une
question très complexe qu’on ne peut résumer en quelques mots), on constate
alors que l’islam n’est en aucun cas "injuste" ni avec la femme ni l’homme,
mais qu’il donne des droits et des devoirs spécifiques à chacun en fonction
de sa nature.
Quant à la condition féminine dans les pays arabes, il ne faut pas oublier
que cela est dû aujourd’hui à la pauvreté et à l’ignorance, et que l’islam
n’a rien à voir là-dedans. Rappelons-nous également ces quelques chiffres :
"9,5 % des femmes interrogées à l’occasion de l’enquête ENVEFF ont subi des
actes de violence conjugales ( physique, sexuelle, verbale, psychologique)
au cours des 12 derniers mois précédents l’étude. Au moins 2.000.000 de
femmes victimes de violence conjugale en France 400 meurent sous les coups
de leur conjoint chaque année, soit plus d’une femme par jour ... (Droit de
Savoir, mars 99, TF1)
et cette tragédie c’est chez nous en France !!
Que dire alors de régions du globe ou la société est bien plus pauvre, bien
moins éduquée... A méditer...
Ouassalamou alaycoum oua rahmatou Allah oua barakatouh
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Ne dites jamais que les autres sont des mécréants !
12/05/2008 18:30
Assalamu'alaykum,deux frères se disputent :
«-Grrrrrrre... ! Il me dit que je suis pas un savant !» «-J'aurai ta peau, espèce de mécréant !»
Ne dites jamais que les autres sont des mécréants ! Le Qur'ane est très clair là-dessus :
«Ô vous qui avez cru! Qu'un groupe ne se moque pas d'un autre groupe: ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que des femmes ne se rmoquent pas d'autres femmes: celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que la «perversion » lorsqu'on a déjà la foi. Et quiconque ne se repent pas... Ceux-là sont les injustes.» (Les appartements (Al-Hujurat) v,11) Ne suivez pas le chemin de ceux qui ont encouru la colère d'Allah, ni des égarés Et les Juifs disent: « Les Chrétiens ne tiennent sur rien »; et les Chrétiens disent: « Les Juifs ne tiennent sur rien », alors qu'ils lisent le Livre ! De même ceux qui ne savent rien tiennent un langage semblable au leur. Eh bien, Allah jugera sur ce quoi ils s'opposent, au Jour de la Résurrection.» (La vache (Al-Baqarah) v.113)
Ainsi ,tout individu qui sème la discorde entre les gens, et use de la délation ("namima") (Médisance) pour nuire à l'un d'eux, fait partie du clan de Satan, et il est parmi les pires des Hommes, comme l'a signifié le Messager de Dieu (Paix sur lui) lorsqu'il a dit : «- Voulez-vous que je vous informe sur les plus mauvais d'entre vous ? »' On lui répondit : « Oui, certes, ô Messager de Dieu ! »
Alors le prophète(saw) dit : « Les plus mauvais d'entre vous, ce sont ceux qui usent de la délation, ceux qui sèment la discorde entre les gens qui s’aiment , ceux qui cherchent à causer à l'innocent les plus graves difficultés ! »
Le hadith: « Qui donc jure par Dieu que je ne pardonne pas
à un tel »
Abou-Horaira (que Dieu l'agrée ) a dit: «J'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire : « Deux hommes étaient amis. L'un d'eux commettait des péchés, tandis que l'autre s'adonnait à l'adoration. Ce dernier en s'apercevant que son frère commettait toujours les péchés, il lui dit : « Cesse ! » «-Laisse-moi ! »,répondit l'autre,
«- et laisse ce qui a entre moi et Dieu ! t'a-t-on envoyé pour me surveiller ? «-Je jure par Dieu ! » ,répliqua le premier, « qu'il ne te pardonnera pas, et tu n'entreras pas dans le paradis ! »
Après leurs morts, ils se sont réunis devant le Seigneur des mondes. Dieu(swt) a dit à l'homme pieux :
« Savais-tu d'avance ma décision ? , puis s'adressant au coupable (pécheur) : « Entre dans le paradis par ma Clémence ! » s'adressant à l'autre : « Emportez-le à l'enfer ! »
Abou-Horaira a ajouté : « Par celui dont mon âme est entre ses mains, cet homme a proféré un mot qui a anéanti sa vie mondaine et sa vie future ! » Rapporté par Abou Daoud (Sunan- Chap. "De l'interdiction )
rapportée par Moslim (Chap: "De la foi)
« Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu'on vous fasse miséricorde.» (Les appartements (Al-Hujurat) v,10 )
On a rapporté que l'Envoyé de Dieu (Paix et salut sur lui) a dit : « le « nammam » n'entrera pas au Paradis ! »
("An-nammam", c'est celui lui qui donne à un individu de fausses informations au sujet d'un autre et vice versa, avec l'intention de semer la discorde entre eux et de causer une rupture entre des amis.) Qu'Allâh Azzawajal nous guide sur le droit chemin tout en instuisant et en nous donnant la droiture !
Allâhumma Amiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnneeeeeee!!!!!!!!
Commentaire de Rachida Aminata(Sénégal) (12/05/2008 19:11) :
Assalamu'alayka,Momowally !
Qu'Allâh azazwajal te rétribue pour ton blog car tu nous permets ,nous
Talibés de connecter dans certaines réalités ! Pour ce sujet présent
en clair éloignez-vous des gens qui jugent et traitent les autres de
mécréants ou qui portent des calomnies sur leurs soeurs ou frères ,car
juger c'est se mettre à la place d'Allah.
Et cramponnez-vous tous ensemble au ‹Habl› (câble) d'Allah et ne
soyez pas divisés;
et rappelez-vous le bienfait d'Allah
sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos
coeurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères.
Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de Feu, c'est Lui qui
vous en a sauvés. Ainsi,Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez
bien guidés.
Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le
convenable,et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront.
(La famille d'Imran (Al-Imran)103,10)
Abou-Horalra (que Dieu l'agrée) a raconté ce récit d'après le
Prophète (que Dieu prie sur lui et le salut !):
"Un homme est allé rendre visite à son frère (en religion) dans le village.
Dieu(swt) lui a envoyé un ange pour lui barrer la route.
"-Où vas-tu?" lui demanda l’ange. " Visiter mon frère dans le village,"
répondit l'homme.
-"T'a-t-il rendu un bienfait que tu veux le garder?".
-"Non, mais je l'aime en Dieu, à lui la puissance et la gloire ! "
Alors l'ange dit : "Je suis l'envoyé de Dieu pour te dire que
Dieu t'a aimé comme tu as aimé ton frère".
Rapporté par Moslim Chap: (l’amour de Dieu)
Abou-Horalra (que Dieu l'agrée) a rapporté que l'Envoyé de Dieu
a dit: "Dieu dira au jour de la résurrection'. "-Où sont ceux qui
s’aiment en ma majesté?
Aujourd'hui je les protège de mon ombre où il n'y aura
d'autre que la mienne".
Rapporté par Moslim (Chap Des vertus)
"Laisse ceux qui prennent leur religion pour jeu et amusement, et qui
sont séduits par la vie sur terre. Et rappelle par ceci (le Coran) pour
qu'une âme ne s'expose pas à sa perte selon ce qu'elle aura
acquis, elle n'aura en dehors d'Allah, ni allié ni
intercesseur. Et quelle que soit la compensation qu'elle offrirait,
elle ne
sera pas acceptée d'elle. Ceux-là se sont abandonnés à leur perdition
à
cause de ce qu'ils ont acquis. Leur breuvage sera l'eau
bouillante et ils
auront un châtiment douloureux, pour avoir mécru.
(Sourate 6 : Les bestiaux (Al-Anam,v.70)
(Sourate 6 : Les bestiaux (Al-Anam,v.70)
"N'as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole
pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure
s'élançant dans le ciel? "
(Abraham (Ibrahim) v,24)
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LES VERTUS DU DHIKR
12/05/2008 17:53
Salamu'alaykum wa ramatullah ta'ala wa barakatouhou,
Rappelons-nous que :
« L'adoration de Dieu est précédée de la connaissance divine !
Sans connaissance d'Allâh(swt),il n'ya pas d'adoration ! »
Pour tout Zakirou,il est important de connaître les VERTUS DU DHIKR .Pour s'en convaincre faisons recours aux saints versets du Qur'ane éternel qui est édifiant à plus d'un titre :
« Souvenez-vous d'Allah debout, assis ou couchés ! » (Sourate 4 An-Nisa v, 103 )
« Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l'évocation d'Allah. N'est-ce point par l'évocation d'Allah que se tranquillisent les cœurs ? » (Sourate 13 Ar-Rad v,28 )
« C'est bien dans le Dhikr d'Allah que les cœurs trouvent la quiétude.» (Sourate 13 Ar-Rad v, 28 )
« C'est à Allah qu'appartiennent les plus beaux noms. Invoquez-Le par eux (Ses noms). » (Sourate 07 AL-ARAF v,180 )
« Souvenez-vous de Moi (faites Mon Dhikr) et je me souviendrai de vous. Soyez reconnaissants envers Moi et ne soyez pas ingrats.» (Sourate 2 Al-Baqarah v, 152 )
« Souviens-toi beaucoup de ton Rabb et glorifie-Le au crépuscule et à l'aube.» (Sourate 3 Al-Imran v, 41)
« Ceux qui se souviennent d'Allah debout, assis ou couchés et qui méditent sur la création des cieux et de la terre (et qui disent ensuite): Rabbi Tu n'as pas créé tout cela en vain! Gloire à Toi ! Préserve-nous du châtiment du feu.» (Sourate 3 Al-Imran v, 191 )
« Invoquez votre Rabb avec humilité et en secret (également), car II n'aime pas les transgresseurs. Ne semez pas de désordre sur la terre après qu'elle a été réformée. Invoquez-Le avec crainte (des punitions) et espoir (de Sa grâce). La grâce d'Allah est proche des bienfaisants. » (Sourate 7 Al-Araf v, 55, 56)
Hazrat Aboû Houreïrah (raa) rapporte que le Prophète (saw) a dit : «,Allah Ta'aala dit: je traite Mon serviteur selon l'opinion qu'il se fait de Moi. Je suis avec lui quand il se souvient de Moi. S'il se souvient de Moi dans son cœur, je me souviens de lui dans Mon cœur; sil se souvient de Moi dans une assemblée, Je me souviens de lui dans une bien meilleure assemblée (c’est à dire l'assemblée des anges, qui sont innocents et exempts de tout péchés); s'il s'approche de Moi d'un empan, je m'approche de lui d'une coudée; s'il s'approche de Moi dune coudée, je m'approche de lui de deux coudées; et s'il vient vers Moi en marchant, Je vais vers lui en courant.»
Une fois le Prophète (saw)se rendit au chevet d'un jeune Sahaabî (un compagnon du Prophète) mourant et lui demanda comment il se sentait. Il répondit: « Ô Messager d’Allah (saw) , j'ai l'espoir en la miséricorde d'Allah et j'ai peur de mes péchés.» Là-dessus le Prophète(saw) a dit : « Quand ces deux sentiments, c'est-à-dire l'espoir et la crainte, habitent le cœur d'un serviteur qui est dans un tel état, alors Allah Ta'aala lui accorde ce qu'il espère et le protège de ce qu'il craint.»
Hazrat Ma'aaz (raa) mourût comme chahîd (martyr), victime de la peste. Quand sa mort était proche, il perdait connaissance à maintes reprises et lorsqu'il reprenait connaissance il disait: « Ô Allah, Tu sais que je T'aime ! par Ton Honneur, Tu sais cela.» Et quand sa mort était imminente il disait: « Ô maût (la mort), tu es la bienvenue. Quel invité béni est venu; mais hélas, il est venu à un moment de disette (c’est à dire à un moment où il n'y a rien à manger dans la maison) ! » Puis il disait: « Ô Allah, Tu sais que je T'ai toujours craint. Aujourd'hui, (en rendant l'âme), je garde espoir en Toi (en Ta miséricorde). Ô Allah, j'avais de l'amour pour ce monde, non pas pour creuser des canaux et cultiver des jardins, plutôt pour endurer la soif dans la chaleur accablante, supporter (pour la cause de Dîne (la religion) j'étais absorbé dans le Dhikr.»
« Ne laissez pas le trompeur (Satan) vous tromper sur Allah.» (Sourate 31 Luqman v,33)
Hazrat Aboû Houreïrah (raa) rapporte avoir entendu le Prophète (saw)dire: « Le monde et tout ce qui s'y trouve est maudit (c’est à dire il est dépourvu du Rahmah d'Allâh) excepté le Dhikr d'Allâh »
«Souvenez-vous de Moi (Faites Mon Dhikr) et Je Me souviendrai de vous.» (Sourate 2 Al-Baqarah v,152)
Et il est dit dans un hadith : « Celui qui se souvient de Moi dans son cœur, je me souviens de lui dans Mon cœur. »
Il est dit dans un hadîth que quiconque récite pendant le jour 100 fois:
« Il n'y a pas de Ilaah (être digne d'adoration) excepté Allah, Il est unique et n'a pas d'associé. Le royaume (de ce monde et de l'au-delà) Lui appartient. Et toutes les louanges Lui appartiennent Il a le pouvoir sur toute chose », aura une récompense égale à celle d'avoir affranchi dix esclaves et il aura 100 vertus écrits à son compte, cent péchés pardonnés et il sera protégé de chaïtan jusqu'au soir.
Personne d'autre n'est meilleure que cette personne (en terme de récompense) sauf celui qui fait cette action plus que lui. « Et ne soyez pas comme ceux qui oublient Allâh, car Il les fait oublier leurs propres âmes. Ce sont les pervers ! » (Sourate 59 Al-Hashr .v,19)
Qu'Allâh(swt) nous donne la connaissance et l'istiqamat pour l'Amour du Saint Prophète(saw) !
« Faisons en sorte que l'acte d'adoration que nous accomplissons envers Lui, soit bien le signe de notre attachement à Son service et de notre condition de serviteur, car celui qui regarde avec complaisance ses actes de dévotion n'adore en réalité que lui-même.» (Abu Hafs)
wa salam
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Traduction explicative du verset 14, Sourate 3
09/05/2008 16:57
Traduction explicative du verset :
V.14 de la Ste3:« L’amour des choses désirables a été enjolivé pour les gens : femmes, fils, trésors thésaurisés d’or et d’argent, chevaux de race marqués, bétail ou troupeaux, terres cultivables. Cela est l’objet de jouissance de la vie d’ici-bas, alors que c’est auprès d’Allâh qu’il y a un beau refuge.»
Bref commentaire du verset:
Après avoir mentionné l’opposition entre les mécréants et les musulmans (dans le passage précédent), Allah évoque à présent l’une des principales causes de conflit entre l’Islam et l’infidélité (“Koufr”) : il s’agit de l’amour et l’attachement excessifs des choses matérielles. Nous avons déjà eu l’occasion de le voir au travers de l’incident qui avait eu lieu durant le voyage des chrétiens de Nadjrân vers Madinah (Médine), avec la remarque faite alors par Aboû Hâritha Bin Alqama, mais également par la réaction des juifs de "Banou Qaïnouqa" lorsque le Prophète(saw) était allé les rencontrer après la bataille de "Badr".
Ce présent verset nous permet également de bien cerner quelle est la position de l’Islam par rapport à tout ce qui y est mentionné, mais surtout par rapport aux biens matériels.
« L’amour des choses désirables a été enjolivé pour les gens : femmes, fils, trésors thésaurisés d’or et d’argent, chevaux de race marqués, bétail ou troupeaux, terres cultivables » :
Dans un premier temps, il est clairement rappelé que les six éléments cités (qui étaient particulièrement appréciés par les arabes, premiers dépositaires de la Révélation divine) ont été embellis et parés d’attraits pour l'Homme ; c’est la raison pour laquelle ce dernier est attiré vers eux et il les aime. Mais ce qu’il est important de noter, c’est que ce sentiment d’attraction a été placé au sein de l’Homme par Allah Lui-Même. On peut déjà comprendre par là que l’attachement pour ces éléments en lui-même n’est pas blâmable, car relevant de la nature humaine. Ce qui est blâmable et condamné en Islam, c’est l’attachement excessif. Il n’a donc jamais été question pour les musulmans de mener une vie monacale. A partir du moment où l’être humain accorde aux différents composants de son environnement la juste place qui leur revient, ceux-ci l’assisteront certainement dans son cheminement vers Allah et le succès de la vie future. C’est ce lien qui unit le cœur du croyant aux choses matérielles qu'un savant exprime si bien lorsqu’il compare le cœur humain à un navire et les choses matérielles à l’eau : La présence de l’eau autour du navire est indispensable pour la progression de ce dernier, mais il suffit que l’eau s’y engouffre pour que celui-ci soit perdu…
Il y a néanmoins une question qui pourrait ici venir à l’esprit : On pourrait en effet se demander s’il serait possible de déterminer la raison pour laquelle Allah a créé chez l’homme l’attirance, l’amour et l’attachement pour les biens de ce monde, alors que ces sentiments peuvent se révéler être un facteur de grand risque pour lui…
S’il est vrai qu’en principe, l’attitude la plus humble et celle qui correspond le mieux à la nature du croyant et du musulman en toute situation, c’est de se dire qu’Allah étant "Al Hakîm", le Sage par Excellence, chacune de Ses Volontés et Décisions dissimule de façon certaine de grandes Sagesses, et ce, même si celles-ci ne nous sont pas connues car leur perception dépasse les limites de notre raison et de notre compréhension, il n’en reste pas moins cependant que nous avons tous en nous une soif de savoir et de compréhension qui nous caractérise et qui est le propre de la nature humaine … C’est justement pour nous aider à abreuver cette soif et afin de nous aider dans notre quête de connaissance que les commentateurs et exégètes du Qour'âne ont avancé quelques hypothèses à ce sujet.
Selon eux, la présence, au sein de l’être humain, de cet attachement dont il a été question pourrait s’expliquer ainsi:
L’attrait qui existe chez l’homme pour la femme et l’enfant (et réciproquement) est un facteur considérable de cohésion sociale. C’est en effet de ce sentiment que découle chez chacun des composants de la société humaine le désir de former un ménage, de fonder une famille, de perpétuer notre espèce, avec ce que cela crée inévitablement comme lien de parenté entre les différents individus, fortifiant ainsi les liens mutuels et, par extension, influant de façon positive l’ensemble des rapports intra et inter communautaires. L’attrait pour les biens matériels est, lui, à l’origine des efforts déployés de la part de l’homme pour leur acquisition. Ainsi, ce sentiment joue le rôle de catalyseur pour le développement économique, en entraînant notamment la volonté de travailler, de consommer, de produire, d’échanger des biens, d’améliorer ses conditions et son niveau de vie, de sauvegarder ses acquis et de les faire fructifier etc… On mesure déjà un peu mieux le poids et l’influence de ces sentiments innés pour la stabilité de la société entière. Mais il y a encore mieux… La présence des désirs qui imprègnent la nature humaine joue également un rôle très important pour son évolution et sa quête spirituelle, ainsi que l’amélioration de sa pratique rituelle. Il n’est pas difficile en effet de comprendre que, si l’homme ne désirait et n’était pas attiré par les plaisirs de ce monde, il n’aurait pas non plus désiré le Paradis, qui représente la perfection et le summum de tous les plaisirs. C’est toute la notion d’effort pour l’accès à ce paradis qui se verrait ainsi remise en question… Bien sûr, la présence de ces sentiments contribue également à donner toute sa valeur à l’épreuve que représente pour l’homme la vie présente. Ainsi, il se doit, au travers d'un effort permanent (aussi bien au niveau de la volonté que des actes) et d'une lutte perpétuelle, de faire dominer chez lui le rappel et la pensée d’Allah, en accordant priorité à la recherche de l’agrément divin par rapport à la satisfaction de ses désirs et passions. On ne manquera pas de remarquer que, dans ce passage, Allah mentionne les différentes créatures dans un ordre bien précis et déterminé:
Il mentionne d’abord ,les femmes car celles-ci peuvent se révéler être l'un des plus grand bienfaits pour l’homme. Mais, elles peuvent également représenter pour lui un des plus grands facteurs de risques en raison de la faiblesse de celui-ci. C’est d’ailleurs ce qui ressort clairement de certains Hadiths rapportés du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).
La seconde place dans ce passage revient aux enfants ; ce qui est tout à fait logique, vu que l’importance de l’amour qui leur est accordé est généralement très proche de celui que l’homme a pour la femme. Par ailleurs, on retrouve également chez les enfants un double potentiel similaire à celui que l’on vient d’évoquer au sujet des femmes. Ceux-ci peuvent en effet constituer une épreuve pour l’individu, le poussant à des attitudes condamnables comme l’avarice et l’orgueil. Mais en même temps, on peut trouver en eux une fraîcheur des yeux irrésistible et une assistance indéniable.
Vient ensuite la mention des biens matériels, avec en premier lieu l’or et l’argent. Ils ont été ainsi évoqués car l’attachement qui leur est porté est moins important, généralement, que celui dédié à l’enfant. La notion d’épreuve reste là encore bien présente : Les biens matériels ont été mis à la disposition de l’homme dans ce monde afin que celui-ci puisse les utiliser pour vivre une existence paisible et sereine, tout en menant à bien sa mission de gérance en ce monde. A ce titre, ils constituent un grand bienfait. Mais si les biens sont acquis de façon illicite et poussent vers le péché, ils représentent un mal indéniable.
Voici donc de façon résumée les grands traits de l’enseignement que nous pouvons tirer de ce passage en ce qui concerne notre attitude par rapport aux bienfaits de ce monde.
« Cela est l’objet de jouissance de la vie d’ici-bas, alors que c’est auprès d’Allah qu’il y a un beau refuge.»:
La fin du verset interpelle le croyant vers une réalité essentielle : Tous les éléments cités précédemment, à l'instar de sa propre personne, sont éphémères. Tout a été créée pour un laps de temps bien précis et arrivé à ce terme, ils disparaîtront. Cela confirme bien le fait que l’être humain ne doit pas faire de l’obtention du plaisir dans la vie présente son unique but. Il doit au contraire considérer les choses qui l’entourent comme des éléments pouvant l’aider à mener à bien sa mission dans ce monde et trouver ainsi le succès dans l’Au-delà. Il est donc question ici de ce que l’Homme doit considérer comme l’un de ses objectifs réels: l’accès à la belle demeure qui se trouve auprès d’Allah, le Paradis. Un endroit où les plaisirs et les délices seront bien meilleurs que ceux de ce monde ; des plaisirs qui ne seront nullement limités, ni dans leur intensité, ni dans leur longévité.
Certains exégètes, dans leurs efforts pour nous aider à comprendre la différence existant entre les bienfaits de ce monde et ceux de l’Au-delà, ont relevé un point très intéressant. Ils écrivent que, sur cette terre, l’être humain ne peut apprécier et goûter à aucun plaisir sans avoir quelque peu souffert au préalable: pour vraiment apprécier le goût d’un plat, il devra d’abord supporter la faim, se laisser tenailler l’estomac. De même, tant que la soif ne se fait pas sentir, il ne peut apprécier aucune boisson. A l’opposé de cela, dans le paradis, il n’existera aucune forme de souffrance : Le plaisir que l’on y trouvera dans ses délices sera donc total, ne trouvant pas sa source dans la peine et la souffrance…
Wa Allâhou A'lam !
(Et Dieu est Plus Savant ! )
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La femme a-t-elle le droit de sortir en étant parée de ses
08/05/2008 20:06
Assamu'alaykum chers frère et soeurs ,voici une question recurrente : A la base, la femme se fait belle chez elle et pour son mari. Or, si elle met en évidence sa beauté et ses charmes dans les marchés, sur les chemins, au milieu des gens, alors cela est interdit à la femme musulmane.
Allâh(swt) a dit: Traduction relative et approchée : « Et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam (de la Djahiliya). Accomplissez la Salât et acquittez-vous de la Zakât et obéissez à Allah et à Son Messager ». (Sourate 33, verset 33)
Et Allâh(swt) a dit également dans cette sourate : Traduction relative et approchée : « Restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam ».
( Sourate 33, verset 33)
La femme ne doit donc sortir que pour un besoin, pour se rendre au marché ou ailleurs si elle n’a personne qui peut le faire pour elle (son mari, son frère, son père ou l’un de ses proches). Or, lorsqu’elle s’embellisse et sorte ainsi sans aucun besoin, ceci n'est pas permis. Certes, le Prophète (qu’Allâh prie sur lui et le salue) a autorisé les femmes à se rendre à la mosquée si elles ne sont pas parfumées et celles qui le sont doivent revenir chez elles car le fait de se parfumer est une sorte de « zina » (adultère), qu’Allâh nous en préserve !
D'ailleurs, 'Aïcha (qu’Allah l’agrée) a dit : « Si le Prophète (qu’Allah prie sur lui et le salue) savait ce que les femmes font (aujourd’hui), il leur aurait interdit de sortir à la mosquée comme cela a été interdit aux femmes de Bani-Israël ». Ainsi, 'Aïcha (qu’Allah l’agrée) nous signale un changement de comportement entre les femmes qui vécurent à l’époque du Prophète (qu’Allah prie sur lui et le salue) et les femmes qui vinrent après sa mort. Cela a eu lieu pendant les meilleurs siècles alors que dire aujourd’hui de ces nombreuses femmes qui sortent pour aller à la mosquée en exhibant leurs atours et leurs charmes, semant ainsi tentations et désordre, sans parler de celles qui se rendent de la sorte dans les marchés! Le Prophète (qu’Allah prie sur lui et le salue) a dit : «Je n’ai pas laissé derrière moi un mal plus nuisible pour les hommes que les femmes ! ». (Rapporté par al-Boukhari et Mouslim)
Certes, la femme, de face ou de dos, est tentatrice tel un démon. Elle doit par conséquent se préserver elle-même et préserver les musulmans de son mal et du mal de sa "fitna". Traduction relative et approchée : « Restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam ». (Sourate33, verset 33)
Cheikh Rabi' ibn Hadi al Madkhali (Qu'Allâh le préserve !)
Commentaire de Shaïda (08/05/2008 20:13) :
salam alaykoum,
La femme peut certes être un objet de tentation mais celle-ci est aussi une
contemplation de Dieu(swt). Lorsqu'on contemple Allah(swt) à travers
elle, on la voit sous la forme la plus parfaite. Le prophète(saw)
cconseille d'aimer ses femmes à cause de la parfaite contemplation en
elles. "Allah(swt) a crée les femmes pour compagnies mais aussi pour Les
contempler" disait le sage Ibn el arabi
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Commentaire de Hind (08/05/2008 20:15) :
As salamu'alaykoum
Certes, la femme, de face ou de dos, est tentatrice tel un démon.
barakALLAHufik, j'ai eu un cours sur ça et on nous a expliqué que les
femmes croyantes et pudiques ne sont pas concernées... comme a dit
l'auteur faut s'en préserver.
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