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Taîba Niassène
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Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

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  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
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    Les Saints de l’islam, frères du Prophète Muhammad(saw)(1ère partie)

    22/05/2008 17:28

    Les Saints de l’islam, frères du Prophète Muhammad(saw)(1ère partie)


    Salamu'alaykum,chers(es) et soeurs du cercle de la grâce,la « Dahiratoul Faddliyya » !

    Nous sommes aujourd'hui,en l'an 2008 ce qui correspond à l'an 1429 de L'hégire.Lorsqu'on y ajoute un siècle soit 100 ans,à l'an 2008 ,cela fait l'an 2108 du calendrier Grégorien et soit l'an 1529 de l'Hégire.Personne d'entre nous,par la grâce d'Allâh(swt), ne passera ce siècle ! 

    Ainsi,préparons-nous,sérieusement, à quitter ce monde !

    Préparons notre rencontre avec Allâh Azzawajal,notre créateur !Préparons-nous à lui rendre compte !

    Avons-nous fait ce qu'il nous a demandé de faire dans notre feuille de route ?

    Et Pourquoi n'avons-nous pas exécuté ses ordres Divins ?

    N'avons-nous pas suffisamment cru aux messages révélés par le saint et béni Prophète(saw),dans le Saint Qur'ane?

    Pour l'heure,il est encore temps ! Tout n'est peut-être pas perdu !pendant que nous pouvons encore rectifier le tir,débarrassons-nous rapidement de nos vilains défauts et adopter « les comportements Muhamédiens » qui furent aussi  ceux des Saints de l’islam, les frères du Prophète(saw) !

    Peut-être qu'Allâh(swt) aura pitié de nos âmes,lui qui est le seul Maître du jour de la rétribution ! Rappelons-nous un peu des faits :

    Lorsque Muhammad(saw) annonça à ses compagnons la fin de la Prophétie, en leur disant en substance :« Mais il vous reste les annonciatrices de bonnes nouvelles. Ce sont les visions nocturnes des musulmans (ar-ru’yâ). Elles constituent l’une des parties de la Prophétie » (Tirmîdhî). Rêves, visions et dévoilements spirituels sont autant de résonances d’un message qui, bien que scellé dans son contenu, frappe par son extraordinaire capacité à se régénérer.

    La parole insufflée dans le cœur de Sayyidina Muhammad (saw)devient Coran, c’est-à-dire « proclamation » ! l’injonction « Qul ! » (“dis !”) ouvre certaines sourates. Et le son, par définition, n’est pas figé. Il est ici, perpétuellement renouvelé par les cantillations et les invocations des croyants. Ce dont il va s’agir est d’une réalité vivante : aux sources de l’islam, des hommes et des femmes, particulièrement inspirés, au plus profond d’eux-mêmes, par l’exemple du Prophète(saw), vont vivre une expérience intérieure ineffable. Et le soufisme va cristalliser ces expériences en autant de voies(Tourouq) de réalisation spirituelle.Eric Geoffroy nous dit :« Etre soufi, c’est suivre la Voie Muhamadienne
    Le modèle de sainteté :
    La sainteté, en islam, n’est pas le couronnement posthume d’une vie édifiante de piété. Elle désigne davantage une grâce offerte à quelques-uns, de se rapprocher, de leur vivant même, de leur nature divine. Cette grâce prend de multiples colorations, mais sa réalité peut être, dans certains cas, parfaitement et spontanément reconnue, à l’exemple de ce que fut la sainteté de Muhammad(saw). Mevlana Rûmî (raa), le saint fondateur des Derviches tourneurs, écrivait que « lorsque dans le cœur d’une communauté, existe une saveur spirituelle provenant de Dieu, le visage et la voix du Prophète sont comme un miracle qui constitue une preuve.»
    Ainsi, Muhammad(saw) est le modèle de sainteté : il est celui qui, dépouillé de ses propres conditionnements, des voiles de son individualité, a accueilli dans la Nuit du Destin (laylat al-Qadr, la vingt-septième du mois de Ramadan) la descente de la Parole divine. Le caractère exceptionnellement parfait de son comportement, avant la révélation, témoigne du fait qu’il était providentiellement destiné à recevoir une telle descente. «Vous avez un excellent exemple dans l’Envoyé d’Allah » (SteXXXIII, V.21). Et lui-même(saw) indiquera : « Allah m’a suscité pour parfaire les nobles caractères et parachever les actes excellents.» Cette Parole divine, ce message d’amour à l’humanité tout entière, est la dernière suite de recommandations données par Dieu à la lignée d’Abraham, afin que l’homme redevienne ce qu’il est, recouvre une réalité qui lui est rappelée au fil des révélations. Se conformer autant que possible à cette Parole devenue Livre, c’est se conformer à l’équilibre des lois du cosmos, à la réalité essentielle de toute chose créée. Et c’est se souvenir aussi, que toute créature participe d’une même fraternité universelle.

    « Les gens de la banquette »
    Le personnage même de Sayyidina Muhammad(saw) incarne cette confirmation, cette cohérence absolue entre l’homme et sa nature profonde. Aicha(raa), son épouse, disait de lui que « son caractère était comme le Coran »  (Muslim).

    De son vivant, cette réputation attira à Médine les plus démunis, autrement dit les plus enclins à recevoir sans entrave le message de miséricorde que lui délivrait l’ange Gabriel. Ils s’installèrent sur le banc de pierre qui leur était destiné, près des appartements du Généreux Prophète(saw), et ce qui leur valut ce qualificatif de « gens de la banquette » (ahl as-suffah). L’expression arabe serait une étymologie parmi d’autres du terme « soufisme » : l’image est saisissante, lorsqu’on sait qu’ils purent nourrir leur foi de la proximité même de Saint Prophète Sayyidina Muhammad(saw) et que la présence du maître, le compagnonnage des disciples et l’excellence du comportement caractériseront la voie soufie.
    Le message essentiel de l’islam, est celui d’un Absolu, d’une Unité créatrice et qui, par pur amour, se donne à connaître à l’homme par une multiplicité de formes et d’apparences. Pour reprendre l’expression d’Eric Geoffroy, « la multiplicité se déploie graduellement à partir de l’Unité divine, par une succession de théophanies prenant des formes innombrables ». Loin d’une espèce de formalisme rigide, l’idée est celle d’un monde qui subsiste grâce à cette « création sans cesse renouvelée », d’un Dieu unique, mais dont les noms, les attributs, les aspects illimités de sa création (que le Coran énonce comme autant de signes ) permettent un renouvellement constant. Tout est régi selon ce principe de vivification : par cycles, la religion des origines se rend évidente à tout homme, dévoile un aspect du divin rendu perceptible au-delà, éventuellement, de toutes sortes de contextes culturels. Les Prophètes eux-mêmes, sont ceux par lesquels s’opèrent ces dévoilements, jusqu’à Sayyidina Muhammad(saw), qui en synthétise le contenu. C’est la raison pour laquelle l’ensemble des jaillissements du divin sur terre, est appelé « lumière muhamadienne » (an-nûr al-muhammadî), comme l’indique cette tradition : « Dieu prit une poignée de Sa lumière et lui dit : sois Muhammad(saw) ! »

    Les héritiers du Prophète Sayyidna Muhammad(saw): 
    Si certains personnages vont capter et refléter cette « lumière muhamadienne », c’est que là encore, toujours selon le principe d’une vivification constante, cette grâce donnée à un homme s’actualise d’une façon particulière. Le Prophète Muhammad(saw) est le prototype d’une possible réalisation spirituelle. Dans son cas, elle atteint une forme d’accomplissement total, en raison des « entretiens intimes » qu’il avait avec l’ange Gabriel, et de son expérience même : en particulier, « son Voyage nocturne » où, durant une nuit bénie parmi toutes les nuits, il fut ravi aux cieux et conduit de la Mecque à Jérusalem, puis, à travers les sphères célestes, jusqu’au seuil de la Présence divine.
    Nous retrouvons ici quelques caractéristiques de la voie mystique : progression initiatique à travers stations et demeures spirituelles, et perception particulière du temps et de l’espace. Les grands saints de l’islam seront ceux sur lesquels la continuité n’aura plus prise : résorbant en un point unique les directions de l’espace, définitivement ancrés dans la simultanéité, ils manifesteront en tous lieux et à toutes heures leur présence aux côtés de leurs disciples. La sainteté, à l’exemple de ce que vécut notre Saint et béni Prophète Muhammad(saw), effacera le temps et la distance.
    Parmi les spirituels, quelques-uns cacheront leur sainteté ou, tout au moins, leur état d’avancement, derrière le voile d’un comportement singulier qui leur vaudra le qualificatif de « gens du blâme »  (malâmati). D’autres seront « ravis » en Dieu (majdhub), noyés dans une sorte d’extase souvent définitive, qui les retranchera des normes sociales habituelles. D’autres enfin, ayant atteint un degré particulièrement élevé de réalisation, hériteront d’un influx, d’un « secret intime » (sirr) et, parfois, de l’autorisation divine (idhn) de le diffuser autour d’eux. Ainsi, vont se former, autour de ces guides, les grandes voies soufies qui, providentiellement, remonteront depuis leurs fondateurs et par lignage, jusqu’au Prophète lui-même(saw).
    Cet univers composite, où ruisselle la baraka, va modeler les sociétés musulmanes selon des formes de politesse spirituelle qui nous surprennent parfois. Mais l’idée est que toute vie humaine est sacrée, puisque susceptible d’abriter une part de la grâce divine. La réalité de la sainteté est elle-même difficilement saisissable.Faouzi Skali  écrit : « De nombreux saints, ont reçu le secret de la connaissance sans être autorisés à le transmettre. La plupart d’entre eux nous sont inconnus et restent tout à fait obscurs, même si nous les rencontrons et nous nous asseyons près d’eux. A moins d’être dans le même état de conscience que ces saints, nous ne pouvons les détecter »
    (À suivre )

    Qu'Allâh(swt) nous accorde ses grâces,nous gratifie de ses faveurs,nous enveloppe de sa lumière,nous couvre de sa beauté et nous donne une longue,douce et agréable vie dans son obéissance !

    Allâhumma Ammmmmmmiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnneeeeee  Yâaaaaaa  Raaaaaaaaabbbbbbbbb!!!!!!!!!!!!!






     

     

    « QU’EST-CE QUE LE TASSAWWOUF ? » la purification du soi.

    19/05/2008 20:50



    « QU’EST-CE QUE LE TASSAWWOUF ? »

     

    DEFINITION, TERMINILOGIE ET ASPECTS HISTORIQUESLe Tassawwouf Parmi Les Salaf Salaf

    Comme il est défini clairement dans le hadith rapporté par Sayyidina `Oumar(radiyallâhu ta'ala ane-hu) au sujet de la rencontre de l’ange Gabriel avec le Prophète(saw), appartenir à Ahl al-Sunna wa Jama`a ne se limite pas seulement aux règles de la foi.

     Cela entraîne l’adoption de principes qui conduisent à l’état d’ihsan (la perfection de la croyance et de la pratique). Partant de là, le Groupe Sauvé suit l’une des nombreuses écoles de soulouk (éthiques personnelles) en conformité avec les principes de la Chari`a et le `aza'im (les strictes applications) de la Sunna, ou les modes de conduite reflètent la complète détermination de   plaire à son Créateur selon le modèle du Prophète.

     Ces écoles sont collectivement connues comme la science du tassawwouf  ou la purification du soi.      Au cours du premier siècle de l’Hégire, la renonciation à ce bas-monde (zouhd) se développa comme une réaction à la vie mondaine de la société.

    Cette réaction prit ses racines dans l’ordre d’Allah(swt) à Son Vertueux Apôtre de purifier l’humanité:

     «Un Messager … pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier» (Ste2/V:129);

     «Nous avons envoyé parmi vous un Messager de chez-vous qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la Sagesse » (Ste2/V:151);

    «Allah a certainement fait une faveur aux croyants lorsqu’Il a envoyé chez eux un Messager qui venait d`eux, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse» (Ste3/V:164);

     «Purifie-les, bénis-les, et prie pour eux. Certainement ta prière est une quiétude pour eux.» (Ste9/V:103);

    «C’est Lui qui a envoyé… un Messager sorti d’eux qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse» (Ste 62/V:2).

     

          Les adeptes de cette voie s’attachèrent fermement au mode de vie  Prophétique comme cela fut réflété dans la vie de ses compagnons et de leurs successeurs, dans les voies qu’ils employèrent pour purifier leur cœurs et leur caractère des mœurs blâmables et de s’inculquer, ainsi qu’à ceux qui furent autour d’eux, les mœurs et la stature morale de la  meilleure créature de toute l’humanité, le Prophète Mouhammad, la paix et la bénédiction de Dieu sur lui.

    Les exemples de ces hommes-école de purification sont ceux cités par Abou Nou`aym et d’autres comme «Les Huit Ascétiques»:

    -Amir ibn `Abd Qays,

    -Abou Mouslim al-Khawlani,

    -Ouways al-Qarani,

    -al-Rabi’ Ibn Khouthaym,

    -al-Aswad ibn Yazid,

    -Masrouq,

    -Soufyan al-Thawri,

    - Hassan al-Basri, parmi tant d’autres.

       Le pouvoir de tels saints et leurs bénéfices furent  attestés par le Prophète lui-même, comme cela est témoigné par les nombreux hadiths rapportés au sujet d’Ouways al-Qarani. L’Imam Ahmad en cite  dans son livre al-Zouhd. Dans le récit suivant, le Prophète ordonne aux gens, de solliciter auprès d’Ouways s’ils le rencontrent, le pardon (d’Allah), et déclare que l’intercession d’Ouways fera entrer un nombre important de gens au Paradis:

    Le Prophète(saw) dit: «Ouways ibn `Amir poindra sur vous avec l’assistance des gens du Yémen de la tribu de Mourad et Qaran. Il était lépreux et fut guéri, sauf une toute petite partie de son corps. Il a une mère dont il respecte scrupuleusement les droits. S’il fait un vœu à Allah,  Allah l’accomplira. Si vous pouvez lui demander intercession pour votre pardon, faite-le.

     Plus de personnes entreront au Paradis, à cause  de l’intercession d’un certain homme de ma communauté,  qu’il y a de personnes dans les tribus  de Rabi' et Moudar, Al-Hassan al-Basri dit: «Cest Ouways al-Qarani.»[8]

      A travers une graduelle évolution et comme une  réaction contre l’emprise grandissante de l’appétit de la vie d’ici-bas, les Musulmans se ruèrent vers ces saints et leurs disciples jusqu’à ce que leur régiment s’acheva en école de pensée pratique et d’action morale dotée de sa prope structure de règles et de principes. Ceci devint la base utilisée par les maîtres Soufis pour guider les gens sur le droit chemin. En conséquence, le monde fut témoin du développement d’une variété d’écoles de purification de l’égo (tazkiyat an-nafs).

    La pensée Soufie, comme elle se répendit partout, servit de force dynamique dans la croissance et l’établissement de l’éducation Islamique. Cette spectaculaire avancée s’étendit à partir du premier siècle de l’Hégire, en parallèle avec les développements suivants:

     ·     Le développement des bases du fiqh (Loi et Jurisprudence), à travers les Quatre Imams;

     ·        Le développement des bases de l’aqida (doctrine) à travers al-Ach`ari et autres;

     ·        Le développement de la science du hadith (Les dires du Prophète(saw), qui déboucha en six authentiques collections et d’innombrables autres;

     ·        Le développement des arts de nahw et balagha (La Langue et l’Ecriture Arabe).

      TARIQA

    Tariqa ou «chemin» est un terme dérivé du verset Coranique suivant:

     «Et s’ils se maintiennent dans la bonne voie (tariqa), Nous les aurions abreuvés, certes d’une eau limpide (ou abondante)» (Ste72/V:16 ).

     Le sens de «voie» mentionné dans le verset ci-dessus est expliqué par le hadith du Prophète relaté par Boukhari et Mouslim, ordonnant aux musulmans de suivre sa Sunna et la Sunna de  ses successeurs. Comme le mot tariqa dans le verset ci-haut mentionné, le sens de Sunna dans le hadith est «chemin» et «voie». Ainsi, tariqa devint un terme appliqué aux groupes  de gens appartenant à l’école de pensée exercée par un Maître ou “cheikh”.

     Quoique ces «chouyouk» appliquèrent différentes méthodes dans l’enseignement à leurs disciples, le noyau de chaque discipline était identique. La situation n’était pas différente de ce que nous avons aujourd’hui dans les facultés de médecine ou de droit. L’approche des différentes facultés peut varier, mais le corps en droit, l’état d’art en médecine, reste essentiellement le même en tout lieu. Les étudiants diplômés de ces facultés portent chacun la marque de leur branche. Néanmoins, aucun n’est considéré inférieur à l’autre parce qu’il est le produit d’une faculté ou d’une autre; l’avocat n’est pas considéré supérieur  au docteur ni le docteur  à l’avocat.

     Similairement, le disciple  d’un cheikh   portera le cachet de son enseignement. En conséquence, les noms donnés aux différentes écoles Soufies diffèrent selon le nom et les perspectives de leurs fondateurs. Cette variation se manisfeste d’une façon plus concrète dans la  méthode de dévotions surérrogatoires connue  sous l’appellation de awrad, ahzab ou adhkar, utilisée comme la méthodologie pratique de la formation spirituelle. Ces différences  cependant n’affectent pas les principes religieux. Dans les principes de base, les écoles Soufies sont essentiellement les mêmes, puisque  basées sur l’essence de la religion, qui est uniforme.         Le groupe Soufi sous lequel chaque individue  entreprit le chemin vers Allah était un itinéraire finement aiguisé qui établit les disciplines du progrès externe et interne dans la foi et la pratique religieuse. Suivant la pratique des Compagnons du Prophète qui fréquentaient régulièrement le groupe nommé Ahl al-SoufaLes Gens du Banc»), les pratiquants de ce groupe menèrent une vie communautaire . Leurs habitations étaient les mosquées-écoles (zawiya), les forts frontaliers (ribat), et des maison-hôtes (khaniqa) où ils se réunissaient régulièrement  lors d’occasions dédiées aux fêtes traditionnelles du calendrier musulman (‘id).

     Ces structures avaient des institutions éducationelles ; par exemple les deux forts frontaliers (ribat) fondés par le savant Soufi `Abd Allah Ibn al-Moubarak en Merv, qui fonctionna pendant longtemps, et le Khaniqa baybarsiya du Caire. Cette   école Soufie eu le grand savant de hadiths, Ibn Hajar al-Asqalani comme recteur et maître de conférence pendant les quarante dernières années de sa vie.  Il assuma  en même temps  la fonction de juge principal en Syrie et en l’Egypte.

      Les Soufis se réunissèrent également en associations informelles appelées souhba autour du cheikh pour acquérir la connaissance, et en assemblée pour invoquer les noms d’Allah et   réciter les adhkar (pluriel de dhikr, «le souvenir de Dieu») hérité de la Tradition Prophétique. Encore, une autre raison de leur regroupement était d’écouter les prêches inspirées et les exortations morales (wi’az). Les «chouyouk» (pluriel de cheikh) Soufis enseignèrent à leurs disciples à répondre activement à l’appel d’Allah et de Son Messager, de purifier leur cœur et leur âme de tous bas désirs incités par l’égo, de corriger toutes les croyances éronnées et de parfaire leur croyance en l’unicité d’Allah. On enseignait aux disciples à être honnête, loyal, digne de foi, patient dans la crainte d’Allah, à aimer son prochain, à dépendre que d’Allah et de s’en remettre à Lui tout au long de leur vie, et les autres moralités enseignées par l’Islam. Tout ceci fut accompli en s’attachant à la Sunna Prophétique. Les méthodes de souvenir d’Allah(swt) qu’ils inculquaient à leurs disciples furent les mêmes méthodes enseignées par le Prophète(saw). De cette manière, ils propagèrent le caractère exemplaire du Prophète (saw) en paroles et en actions, pendant qu’ils encouragèrent les croyants à se consacrer à Allah de tout cœur. Le but de leur effort ne fut rien d’autre que d’obtenir la satisfaction d’Allah et de leur inspirer l’amour pour Son Prophète. En d’autres termes, ce qu’ils visaient était un état où Allah(swt) serait content d’eux comme ils l’étaient avec Lui.

      Ces «chouyouk », par conséquent, furent des flambeaux qui dissipèrent les ténèbres de la voie du croyant aussi bien qu’ils illuminèrent les voies sur lesquelles la Umma pourrait bâtir la fondation d’une société idéale. Cet idéal était l’esprit de sacrifice et de dévouement qui caractérisait tous leurs efforts. Ces valeurs, imprégnaient l’entière fabrique sociale de l’Islam. Les couvents ou maisons-hôte (khaniqa), étaient établis dans le  voisinage  des pauvres offrant gratuitement de la nourriture et   l’hospitalité. Ce fut aussi un lieu et un moyen de communion entre le pauvre et le riche, entre le blanc et le noir, entre l’arabe et non-arabe conformément aux dires du Prophète: “Il n’y a pas de différence entre un arabe et un non-arabe sauf dans les vertus.” Ces couvents furent des lieux de rencontres de toutes les races et de toutes les nationalités et des remèdes pour plusieurs maux sociaux.

      En conséquence à de tels enseignements et formation, les disciples des chouyouk Soufis, sortis de ces écoles, étaient pleinement capables de supporter les fardeaux et les torts de leurs contemporains dans leur effort à illuminer le chemin de la Vérité. En outre, à travers leur formation et auto-discipline, ils avaient développé le manifeste et la très ferme volonté de faire. Ces véritables et sincères savants et maîtres de tariqa ne laissèrent aucune pierre sans être tournée dans la conduite de leur jihad,( un mot qui signifie à la fois la lutte physique contre les non-croyants et la lutte spirituelle contre les attraits invisibles qui piègent l’âme)

    La Mauvaise Compréhension Des Temps ModernesIl est bien connu de tous, qu’en notre temps les gens ont une mauvaise compréhension du tassawwouf.

     

    Certains affirment que c’est une science opposée à l’Islam qui n’est pas mentionnée dans la Chari`a, le Coran ou la Sunna.

     D’autres, les adhérents aux écoles de pensée des quatre Imams et les Imams qui les suivirent plus tard mentionnons Nawawi, Ibn Hajar, al-Soubki, al-Souyouti, Ibn Hajar al-Haytami, et plusieurs autres, même Ibn Taymiyya et Ibn Qayyim, quoique ces deux derniers furent opposés à la doctrine de Ahl al-Sunna à plusieurs égards, l’acceptèrent et surent que le tassawwouf a ses racines profondes dans le Coran, dans la Sunna et dans la Char’ia. Ces savants acceptèrent le tassawwouf parce qu’ils connaissaient la réalité et le sens de ce terme, et non pas à cause de la réputation ou l’âge du terme en lui-même.

     Il n’est pas rare d’entendre de ceux qui s’opposent au tassawwouf qu’ils rejètent tout ce qui ne figure pas dans le Coran et dans la Sunna». Avancer une telle affirmation est faire preuve de manque d’esprit critique !

    Prenons par exemple les Sciences Islamiques, notamment la science du hadith. Le sens du mot «Hadith» dans le dictionnaire est défini comme «opposé à l’ancien (qadim), nouvelle (jadid) ou alternativement, quelque chose  parlée

     Le sens commun qui lui est attribué est «la Tradition du Prophète» ou «la science des Traditions du Prophète.» Lorsque le mot «hadith» est mentionné, les savants savent qu’il sagit de «nouvelles.» Mais le sens attribué à ce mot après la période du Prophète(saw) est tout ce que le Prophète(saw) a dit et fait. Cependant, de son vivant, le  mot «hadith» était rarement utilisé comme il l’est aujourd’hui. Il prit ce sens seulement lorsqu’il devint un terme technique pour décrire les dires, les actions, du temps du Prophète (saw).

     Dans Boukhari et Mouslim, le Prophète (saw) dit: «Le meilleur siècle est mon siècle et celui qui le suit» et dans un autre hadith il dit: «le premier siècle et le second et le troisième.» Après les compagnons furent les Tabi`in et les Tabi Tabi`in. Tous les savants de l’Islam affirment que la période des Tabi`in fut la fin de l’an 150 de l’hégire et l’an 220 de l’hégire fut la fin du siècle des Tabi Tabi`in. C’est deux périodes furent témoins de l’apparution successive de l’Imam Abou Hanifa, l’Imam Malick, l’Imam Shafi`i, l’Imam Hanbal, fondateurs des quatre écoles juridiques, et de celle de l’Imam Boukhari, l’Imam Mouslim, l’Imam Abou Dawoud, l’Imam Abou Issa Tirmidhi, l’Imam An-Nissa`i et de l’Imam Ibn Majah, auteurs des six livres cannoniques de hadiths.

      Ces savants dévelopèrent une vaste science à un moment où plusieurs non-arabes embrassèrent l’Islam et mémorisèrent les hadiths; Ils trouvèrent nécessaire d’établir Ilm oul-Hadith (ou la science du hadith), science qui n’existait pas au temps du Prophète (saw), en vue de préserver les dires, les pratiques, les anecdotes du Messager de Dieu et de ses compagnons. Cette science dès lors devint partie intégrante à l’Islam. Du temps du Messager (saw), la propagation et la vérification du hadith étaient naturelles mais elles n’étaient pas formalisées. Cependant après cette période, les savants ci-dessus cités développèrent des lois et des méthodes de classification, d’enregistrement, de transmission et de formalisation des hadiths et y ajoutèrent des structures formelles et une méthodologie de vérification au méchanisme naturel de transmission qui incorpore toujours le sanad, chaîne vérifiable d’une information au sujet des dires du Prophète (saw) ou de ses compagnons. Ceci  amena 35 classifications. De même, les savants développèrent plusieurs sciences (`ouloum) mentionnons,

    -la science de la grammaire,

    -la science de l’explication et de l’éloquence du Coran,

    - la science de l’Unicité de Dieu,

    -la science de la croyance,

    -la science du Coran,

     -la science de la jurisprudence,

    -la science des traditions du Prophète (saw),

     -la science de la vie du Prophète (saw),

    -la science de l’analyse linguistique,

    -la science de la clarification,

    -la science de l’exégèse du Coran,

    -la science de la récitation harmonieuse,

    -la science de la récitation fluide,

     -la science de la purification du Soi connue aussi comme la science de la perfection du caractère ,

    - la science de l’héritage, etc… et plusieurs autres sciences dérivant toutes du Saint Coran et des Hadiths du Messager (saw) de Dieu. Aucune  de ces disciplines ni leur terminologie n’existaient du temps du Prophète (saw). Pourtant leurs réalités  existaient, puisque les Sahaba les pratiquèrent mieux que tous ceux qui leur succédèrent

     Une question logique surgit à ce point

    : Où dans le Coran et dans la Sunna figurent littéralement ces termes?

    Ce qui suit logiquement est :

     D’où vint la permission de développer ces classifications et terminologies dans la mesure où elles n’existaient pas du temps du Prophète (saw)?

     Par conséquent, s’opposer à la science du Tassawwouf ou la rejeter d’un trait parce qu’elle ne figure ni dans le Coran ni dans la Sunna contredit l’entendement d’une personne dotée d’intelligence.       

     Le terme tassawwouf n’était pas connu au temps du Prophète. Cependant, quoique le terme apparait nouveau, son essence est une partie et une parcelle de la religion et ne peut pas y être dissociée.

       Une autre raison de la mauvaise compréhension de la réalité du tassawwouf est que certaines personnes confondent le vrai tassawwouf avec le pseudo-tassawwouf, ce dernier  nie la nécessité de la char’ia et crée ses propres règles, prétendant avoir une certaine autorité historique , mais plutôt amorphe et qui n’a de racine  dans aucun précédent. Ils ne sont ni soufi ni moutassawwif mais moustaswif ou «pseudo-soufi» ainsi sont-ils défini par le grand maître `Ali al-Houwjiri (d.469?) dans son Kashf al-mahjoub.

     Les ennemis du tassawwouf brouillent souvent l’information donnée sur les Soufis   et les moustaswifa dans leurs références au tassawwouf en vue de se débarrasser à la fois des deux.

       Un exemple est le cas de l’aversion poussée de la secte Mou`tazila pour les soufis à un niveau tel qu’ils refusèrent de reconnaître les karamat ou miracles des saints,ils ne les considèrent pas  comme un signe de vérité. De nos jours, nous trouvons encore des gens similaires à ces Mou`tazila, qui veulent formuler leur propre définition de l’Islam, avec ce qui y convient et ce qui n’y convient pas, en faisant un mélange de vrai et de faux afin qu’ils puissent se débarrasser de l’essence des enseignements de l’Islam qui exposent le caractère incomplet et les erreurs de ce qu’ils ont hérité.

     L’objectif du tassawwouf est de purifier le cœur de toute sorte de mauvais désirs et penchants, des impuretés qui s’y accumulent à cause des péchés et des mauvaises actions internes comme externes,  purifier le «soi» afin d’orner et de décorer le cœur avec le bon modèle et la bonne manière qu’exigent le Coran et la Sunna du Prophète (saw).

    Son but est de créer l’état d’ishan ( la perfection du caractère) qui fut celui du Prophète (saw) et l’état que tous ses Compagnons s’efforcèrent d’atteindre .

     La Nécessité Du Développement Des Sciences Islamiques Après Le Temps Du Prophète (saw)Pour prendre un exemple, au temps du Prophète (saw), il n’y avait pas la nécessité d’enseigner ilm al-nahou (la science de la grammaire) même à un enfant. Dans le berceau de l’Islam, ayant grandit dans le Hijaz, même un enfant pouvait lire un poème ou un texte arabe sans avoir recours à aucun signe diacritique (tashkil). Cette connaissance leur était acquise naturellement au fur et mesure qu’ils grandissaient.   Plus tard, lorsque plusieurs non-arabes commencèrent à embrasser l’Islam, et que le Coran se lisait incorrectement, il devint nécessaire de créer de nouvelles disciplines en vue d’assister les nouveaux Musulmans dans la lecture du Coran. Ainsi la grammaire fut développée et les signes diacritiques furent établis.

      L’état de perfection (ihsan), l’état d’austérité (zouhd), l’état de la peur d’Allah (wara’) et l’état de la méfiance de  Dieu (taqwa) furent naturellement pratiqués par les Compagnons  parce qu’ils étaient en compagnie du Prophète (saw) et ces états furent un résultat direct de cette association. Ce fut la raison pour laquelle ils furent appelés Compagnons, c’est cette association avec le Prophète (saw) qui leur  permit d’être purifié.

    Après les compagnons,   plusieurs gens   n’eurent pas l’opportunité de rencontrer le Prophète (saw) ni ses Compagnons mais acceptèrent l’Islam, et parce que plusieurs nouveaux Musulmans, à cette époque,  dévièrent du vrai chemin de l’Islam, il devint nécessaire d’établir une école avec une fondation, juste comme  `ilm al-nahou fut établi avec ses écoles. Il fut nécessaire de mettre en place des écoles à travers lesquelles furent développées les disciplines spirituelles visant les états cités ci-dessus, et elles furent combinées sous une science principale appelée `ilm al-tassawwouf.

      Nous devons savoir que le tassawwouf n’est pas une chose nouvelle en Islam ni quelque chose d’inventée. Au contraire, c’est une science héritée du Prophète (saw) et des Compagnons et ses racines sont dans l’Islam. Elle n’est pas ce que les ennemis de l’Islam--Les Orientalistes et leurs disciples--ont relaté. Ils ont innové et attribué plusieurs noms au tassawwouf afin d’attaquer la science et l’état d’ihsan que le Prophète (saw) mentionna dans son Saint Hadith.

    Ils tentèrent d’appliquer le terme «superstition» (sha‘waza) à la science de tassawwouf. Il est bien su de tous que tout terme peut être employé pour nommer une science et l’on est libre de définir ou d’utiliser tout terme que l’on désire. De même `ilm al-ihsan ne change pas en lui attribuant un nom différent. Il est profondément espéré que personne ne soit empêchée d’apprendre cette importante science citée dans le Coran et le hadith, à cause du préjudice causé au tassawwouf. Si le terme est problématique à quiconque, qu’il lui attribue un nom différent, mais qu’il apprenne cette science par tout autre nom qui lui conviendra..

    Le terme tassawwouf qui est utilisé pour se référer aux voies de la purification du cœur, dénote la même chose que tazkiyat al-nafs dans le Coran. Les deux termes ont la même définition comme étant les sciences de «l’austérité» (zouhd) et celle de la perfection du caractère (ihsan). Les termes  zouhd et ihsan furent utilisés au temps du Prophète (saw). Plus tard, ces termes furent définis en détails et redéfinis sous la direction du Coran et du hadith, comme furent les autres sciences Islamiques déjà citées.

    Les Racines Linguistiques Du Mot TassawwoufIl y a quatre racines données au mot tassawwouf :

    La première dérive du mot Arabe safa ou safw qui signifie pureté comme du cristal et limpide comme de l’eau.

    Le Prophète (saw) compara le monde à une petite eau de pluie sur un plateau de montagne dont la limpidité (safw) avait déjà été bue et dont la lie (kadar) seulement restait et il appela la Syrie la plus pure des terres d’Allah(sawt) après la Mecque et Madina. Ibn al-Athir défini le mot dans son dictionaire «al-Nihaya» comme «le meilleur de tout sujet, sa quintessence, et sa partie la plus pure.»

          Une autre racine dérive de Ahl al-Soufa, (les gens du Banc), qui furent ceux qui vivaient dans la mosquée du Prophète (saw) de son vivant et qui furent mentionnés dans le Coran au verset suivant:

     «(O Mouhammad,) Résigne-toi à la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir désirant Sa Face; et ne laisse pas tes yeux se détourner d’eux, voulant le luxe de ce bas-monde; et n’obéis pas à celui dont nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier.» (Ste18/V:.28)  

    Ce verset insiste sur la nécessité des croyants à se  maintenir dans un état permanent de dhikr, le Souvenir d’Allah avec la bouche (la langue), dans l’esprit, et à travers le cœur. Cette racine est parfois comparée à ahl al-Saff, ou «les Gens du Rang», dans le sens de «premier rang», comme le premier rang est béni et les soufis sont l ‘élite de la communauté.

    La troisième de ces racines est al-souf ou laine, comme ce fut la coutume des gens pieux de Koufa de s’en revêtir.

     La quatrième racine linguistique dérive de souffat al-kaffa





     

     

    « QU’EST-CE QUE LE TASSAWWOUF ? » la purification du soi.

    19/05/2008 20:49



    « QU’EST-CE QUE LE TASSAWWOUF ? »

     

    DEFINITION, TERMINILOGIE ET ASPECTS HISTORIQUES

     

     

    Le Tassawwouf Parmi Les

     

    Salaf

     

    Comme il est défini clairement dans le hadith rapporté par Sayyidina `Oumar(radiyallâhu ta'ala ane-hu) au sujet de la rencontre de l’ange Gabriel avec le Prophète(saw), appartenir à Ahl al-Sunna wa Jama`a ne se limite pas seulement aux règles de la foi.

     Cela entraîne l’adoption de principes qui conduisent à l’état d’ihsan (la perfection de la croyance et de la pratique). Partant de là, le Groupe Sauvé suit l’une des nombreuses écoles de soulouk (éthiques personnelles) en conformité avec les principes de la Chari`a et le `aza'im (les strictes applications) de la Sunna, ou les modes de conduite reflètent la complète détermination de   plaire à son Créateur selon le modèle du Prophète.

     Ces écoles sont collectivement connues comme la science du tassawwouf  ou la purification du soi.

     

          Au cours du premier siècle de l’Hégire, la renonciation à ce bas-monde (zouhd) se développa comme une réaction à la vie mondaine de la société.

    Cette réaction prit ses racines dans l’ordre d’Allah(swt) à Son Vertueux Apôtre de purifier l’humanité:

     «Un Messager … pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier» (Ste2/V:129);

     «Nous avons envoyé parmi vous un Messager de chez-vous qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la Sagesse » (Ste2/V:151);

    «Allah a certainement fait une faveur aux croyants lorsqu’Il a envoyé chez eux un Messager qui venait d`eux, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse» (Ste3/V:164);

     «Purifie-les, bénis-les, et prie pour eux. Certainement ta prière est une quiétude pour eux.» (Ste9/V:103);

    «C’est Lui qui a envoyé… un Messager sorti d’eux qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse» (Ste 62/V:2).

     

          Les adeptes de cette voie s’attachèrent fermement au mode de vie  Prophétique comme cela fut réflété dans la vie de ses compagnons et de leurs successeurs, dans les voies qu’ils employèrent pour purifier leur cœurs et leur caractère des mœurs blâmables et de s’inculquer, ainsi qu’à ceux qui furent autour d’eux, les mœurs et la stature morale de la  meilleure créature de toute l’humanité, le Prophète Mouhammad, la paix et la bénédiction de Dieu sur lui.

    Les exemples de ces hommes-école de purification sont ceux cités par Abou Nou`aym et d’autres comme «Les Huit Ascétiques»:

    -Amir ibn `Abd Qays,

    -Abou Mouslim al-Khawlani,

    -Ouways al-Qarani,

    -al-Rabi’ Ibn Khouthaym,

    -al-Aswad ibn Yazid,

    -Masrouq,

    -Soufyan al-Thawri,

    - Hassan al-Basri, parmi tant d’autres.

     

          Le pouvoir de tels saints et leurs bénéfices furent  attestés par le Prophète lui-même, comme cela est témoigné par les nombreux hadiths rapportés au sujet d’Ouways al-Qarani. L’Imam Ahmad en cite  dans son livre al-Zouhd. Dans le récit suivant, le Prophète ordonne aux gens, de solliciter auprès d’Ouways s’ils le rencontrent, le pardon (d’Allah), et déclare que l’intercession d’Ouways fera entrer un nombre important de gens au Paradis:

     

    Le Prophète(saw) dit: «Ouways ibn `Amir poindra sur vous avec l’assistance des gens du Yémen de la tribu de Mourad et Qaran. Il était lépreux et fut guéri, sauf une toute petite partie de son corps. Il a une mère dont il respecte scrupuleusement les droits. S’il fait un vœu à Allah,  Allah l’accomplira. Si vous pouvez lui demander intercession pour votre pardon, faite-le.

     

     

    Plus de personnes entreront au Paradis, à cause  de l’intercession d’un certain homme de ma communauté,  qu’il y a de personnes dans les tribus  de Rabi' et Moudar, Al-Hassan al-Basri dit: «Cest Ouways al-Qarani.»[8]

     

          A travers une graduelle évolution et comme une  réaction contre l’emprise grandissante de l’appétit de la vie d’ici-bas, les Musulmans se ruèrent vers ces saints et leurs disciples jusqu’à ce que leur régiment s’acheva en école de pensée pratique et d’action morale dotée de sa prope structure de règles et de principes. Ceci devint la base utilisée par les maîtres Soufis pour guider les gens sur le droit chemin. En conséquence, le monde fut témoin du développement d’une variété d’écoles de purification de l’égo (tazkiyat an-nafs).

    La pensée Soufie, comme elle se répendit partout, servit de force dynamique dans la croissance et l’établissement de l’éducation Islamique. Cette spectaculaire avancée s’étendit à partir du premier siècle de l’Hégire, en parallèle avec les développements suivants:

     

    ·        Le développement des bases du fiqh (Loi et Jurisprudence), à travers les Quatre Imams;

     

    ·        Le développement des bases de l’aqida (doctrine) à travers al-Ach`ari et autres;

     

    ·        Le développement de la science du hadith (Les dires du Prophète(saw), qui déboucha en six authentiques collections et d’innombrables autres;

     

     

     

    ·        Le développement des arts de nahw et balagha (La Langue et l’Ecriture Arabe).

     

     TARIQA

    Tariqa ou «chemin» est un terme dérivé du verset Coranique suivant:

     

    «Et s’ils se maintiennent dans la bonne voie (tariqa), Nous les aurions abreuvés, certes d’une eau limpide (ou abondante)» (Ste72/V:16 ).

     

    Le sens de «voie» mentionné dans le verset ci-dessus est expliqué par le hadith du Prophète relaté par Boukhari et Mouslim, ordonnant aux musulmans de suivre sa Sunna et la Sunna de  ses successeurs. Comme le mot tariqa dans le verset ci-haut mentionné, le sens de Sunna dans le hadith est «chemin» et «voie». Ainsi, tariqa devint un terme appliqué aux groupes  de gens appartenant à l’école de pensée exercée par un Maître ou “cheikh”.

     

          Quoique ces «chouyouk» appliquèrent différentes méthodes dans l’enseignement à leurs disciples, le noyau de chaque discipline était identique. La situation n’était pas différente de ce que nous avons aujourd’hui dans les facultés de médecine ou de droit. L’approche des différentes facultés peut varier, mais le corps en droit, l’état d’art en médecine, reste essentiellement le même en tout lieu. Les étudiants diplômés de ces facultés portent chacun la marque de leur branche. Néanmoins, aucun n’est considéré inférieur à l’autre parce qu’il est le produit d’une faculté ou d’une autre; l’avocat n’est pas considéré supérieur  au docteur ni le docteur  à l’avocat.

     

          Similairement, le disciple  d’un cheikh   portera le cachet de son enseignement. En conséquence, les noms donnés aux différentes écoles Soufies diffèrent selon le nom et les perspectives de leurs fondateurs. Cette variation se manisfeste d’une façon plus concrète dans la  méthode de dévotions surérrogatoires connue  sous l’appellation de awrad, ahzab ou adhkar, utilisée comme la méthodologie pratique de la formation spirituelle. Ces différences  cependant n’affectent pas les principes religieux. Dans les principes de base, les écoles Soufies sont essentiellement les mêmes, puisque  basées sur l’essence de la religion, qui est uniforme.        

     

          Le groupe Soufi sous lequel chaque individue  entreprit le chemin vers Allah était un itinéraire finement aiguisé qui établit les disciplines du progrès externe et interne dans la foi et la pratique religieuse. Suivant la pratique des Compagnons du Prophète qui fréquentaient régulièrement le groupe nommé Ahl al-SoufaLes Gens du Banc»), les pratiquants de ce groupe menèrent une vie communautaire . Leurs habitations étaient les mosquées-écoles (zawiya), les forts frontaliers (ribat), et des maison-hôtes (khaniqa) où ils se réunissaient régulièrement  lors d’occasions dédiées aux fêtes traditionnelles du calendrier musulman (‘id).

     

          Ces structures avaient des institutions éducationelles ; par exemple les deux forts frontaliers (ribat) fondés par le savant Soufi `Abd Allah Ibn al-Moubarak en Merv, qui fonctionna pendant longtemps, et le Khaniqa baybarsiya du Caire. Cette   école Soufie eu le grand savant de hadiths, Ibn Hajar al-Asqalani comme recteur et maître de conférence pendant les quarante dernières années de sa vie.  Il assuma  en même temps  la fonction de juge principal en Syrie et en l’Egypte.

     

          Les Soufis se réunissèrent également en associations informelles appelées souhba autour du cheikh pour acquérir la connaissance, et en assemblée pour invoquer les noms d’Allah et   réciter les adhkar (pluriel de dhikr, «le souvenir de Dieu») hérité de la Tradition Prophétique. Encore, une autre raison de leur regroupement était d’écouter les prêches inspirées et les exortations morales (wi’az). Les «chouyouk» (pluriel de cheikh) Soufis enseignèrent à leurs disciples à répondre activement à l’appel d’Allah et de Son Messager, de purifier leur cœur et leur âme de tous bas désirs incités par l’égo, de corriger toutes les croyances éronnées et de parfaire leur croyance en l’unicité d’Allah. On enseignait aux disciples à être honnête, loyal, digne de foi, patient dans la crainte d’Allah, à aimer son prochain, à dépendre que d’Allah et de s’en remettre à Lui tout au long de leur vie, et les autres moralités enseignées par l’Islam. Tout ceci fut accompli en s’attachant à la Sunna Prophétique. Les méthodes de souvenir d’Allah(swt) qu’ils inculquaient à leurs disciples furent les mêmes méthodes enseignées par le Prophète(saw). De cette manière, ils propagèrent le caractère exemplaire du Prophète (saw) en paroles et en actions, pendant qu’ils encouragèrent les croyants à se consacrer à Allah de tout cœur. Le but de leur effort ne fut rien d’autre que d’obtenir la satisfaction d’Allah et de leur inspirer l’amour pour Son Prophète. En d’autres termes, ce qu’ils visaient était un état où Allah(swt) serait content d’eux comme ils l’étaient avec Lui.

     

          Ces «chouyouk », par conséquent, furent des flambeaux qui dissipèrent les ténèbres de la voie du croyant aussi bien qu’ils illuminèrent les voies sur lesquelles la Umma pourrait bâtir la fondation d’une société idéale. Cet idéal était l’esprit de sacrifice et de dévouement qui caractérisait tous leurs efforts. Ces valeurs, imprégnaient l’entière fabrique sociale de l’Islam. Les couvents ou maisons-hôte (khaniqa), étaient établis dans le  voisinage  des pauvres offrant gratuitement de la nourriture et   l’hospitalité. Ce fut aussi un lieu et un moyen de communion entre le pauvre et le riche, entre le blanc et le noir, entre l’arabe et non-arabe conformément aux dires du Prophète: “Il n’y a pas de différence entre un arabe et un non-arabe sauf dans les vertus.” Ces couvents furent des lieux de rencontres de toutes les races et de toutes les nationalités et des remèdes pour plusieurs maux sociaux.

     

          En conséquence à de tels enseignements et formation, les disciples des chouyouk Soufis, sortis de ces écoles, étaient pleinement capables de supporter les fardeaux et les torts de leurs contemporains dans leur effort à illuminer le chemin de la Vérité. En outre, à travers leur formation et auto-discipline, ils avaient développé le manifeste et la très ferme volonté de faire. Ces véritables et sincères savants et maîtres de tariqa ne laissèrent aucune pierre sans être tournée dans la conduite de leur jihad,( un mot qui signifie à la fois la lutte physique contre les non-croyants et la lutte spirituelle contre les attraits invisibles qui piègent l’âme)

    La Mauvaise Compréhension Des Temps Modernes

     

     

    Il est bien connu de tous, qu’en notre temps les gens ont une mauvaise compréhension du tassawwouf.

    Certains affirment que c’est une science opposée à l’Islam qui n’est pas mentionnée dans la Chari`a, le Coran ou la Sunna.

     D’autres, les adhérents aux écoles de pensée des quatre Imams et les Imams qui les suivirent plus tard mentionnons Nawawi, Ibn Hajar, al-Soubki, al-Souyouti, Ibn Hajar al-Haytami, et plusieurs autres, même Ibn Taymiyya et Ibn Qayyim, quoique ces deux derniers furent opposés à la doctrine de Ahl al-Sunna à plusieurs égards, l’acceptèrent et surent que le tassawwouf a ses racines profondes dans le Coran, dans la Sunna et dans la Char’ia. Ces savants acceptèrent le tassawwouf parce qu’ils connaissaient la réalité et le sens de ce terme, et non pas à cause de la réputation ou l’âge du terme en lui-même.

     

          Il n’est pas rare d’entendre de ceux qui s’opposent au tassawwouf qu’ils rejètent tout ce qui ne figure pas dans le Coran et dans la Sunna». Avancer une telle affirmation est faire preuve de manque d’esprit critique !

    Prenons par exemple les Sciences Islamiques, notamment la science du hadith. Le sens du mot «Hadith» dans le dictionnaire est défini comme «opposé à l’ancien (qadim), nouvelle (jadid) ou alternativement, quelque chose  parlée

     Le sens commun qui lui est attribué est «la Tradition du Prophète» ou «la science des Traditions du Prophète.» Lorsque le mot «hadith» est mentionné, les savants savent qu’il sagit de «nouvelles.» Mais le sens attribué à ce mot après la période du Prophète(saw) est tout ce que le Prophète(saw) a dit et fait. Cependant, de son vivant, le  mot «hadith» était rarement utilisé comme il l’est aujourd’hui. Il prit ce sens seulement lorsqu’il devint un terme technique pour décrire les dires, les actions, du temps du Prophète (saw).

     

          Dans Boukhari et Mouslim, le Prophète (saw) dit: «Le meilleur siècle est mon siècle et celui qui le suit» et dans un autre hadith il dit: «le premier siècle et le second et le troisième.» Après les compagnons furent les Tabi`in et les Tabi Tabi`in. Tous les savants de l’Islam affirment que la période des Tabi`in fut la fin de l’an 150 de l’hégire et l’an 220 de l’hégire fut la fin du siècle des Tabi Tabi`in. C’est deux périodes furent témoins de l’apparution successive de l’Imam Abou Hanifa, l’Imam Malick, l’Imam Shafi`i, l’Imam Hanbal, fondateurs des quatre écoles juridiques, et de celle de l’Imam Boukhari, l’Imam Mouslim, l’Imam Abou Dawoud, l’Imam Abou Issa Tirmidhi, l’Imam An-Nissa`i et de l’Imam Ibn Majah, auteurs des six livres cannoniques de hadiths.

     

          Ces savants dévelopèrent une vaste science à un moment où plusieurs non-arabes embrassèrent l’Islam et mémorisèrent les hadiths; Ils trouvèrent nécessaire d’établir Ilm oul-Hadith (ou la science du hadith), science qui n’existait pas au temps du Prophète (saw), en vue de préserver les dires, les pratiques, les anecdotes du Messager de Dieu et de ses compagnons. Cette science dès lors devint partie intégrante à l’Islam. Du temps du Messager (saw), la propagation et la vérification du hadith étaient naturelles mais elles n’étaient pas formalisées. Cependant après cette période, les savants ci-dessus cités développèrent des lois et des méthodes de classification, d’enregistrement, de transmission et de formalisation des hadiths et y ajoutèrent des structures formelles et une méthodologie de vérification au méchanisme naturel de transmission qui incorpore toujours le sanad, chaîne vérifiable d’une information au sujet des dires du Prophète (saw) ou de ses compagnons. Ceci  amena 35 classifications. De même, les savants développèrent plusieurs sciences (`ouloum) mentionnons,

    -la science de la grammaire,

    -la science de l’explication et de l’éloquence du Coran,

    - la science de l’Unicité de Dieu,

    -la science de la croyance,

    -la science du Coran,

     -la science de la jurisprudence,

    -la science des traditions du Prophète (saw),

     -la science de la vie du Prophète (saw),

    -la science de l’analyse linguistique,

    -la science de la clarification,

    -la science de l’exégèse du Coran,

    -la science de la récitation harmonieuse,

    -la science de la récitation fluide,

     -la science de la purification du Soi connue aussi comme la science de la perfection du caractère ,

    - la science de l’héritage, etc… et plusieurs autres sciences dérivant toutes du Saint Coran et des Hadiths du Messager (saw) de Dieu. Aucune  de ces disciplines ni leur terminologie n’existaient du temps du Prophète (saw). Pourtant leurs réalités  existaient, puisque les Sahaba les pratiquèrent mieux que tous ceux qui leur succédèrent.

     

          Une question logique surgit à ce point

    : Où dans le Coran et dans la Sunna figurent littéralement ces termes?

    Ce qui suit logiquement est :

     D’où vint la permission de développer ces classifications et terminologies dans la mesure où elles n’existaient pas du temps du Prophète (saw)?

     Par conséquent, s’opposer à la science du Tassawwouf ou la rejeter d’un trait parce qu’elle ne figure ni dans le Coran ni dans la Sunna contredit l’entendement d’une personne dotée d’intelligence.       

     

          Le terme tassawwouf n’était pas connu au temps du Prophète. Cependant, quoique le terme apparait nouveau, son essence est une partie et une parcelle de la religion et ne peut pas y être dissociée.

     

          Une autre raison de la mauvaise compréhension de la réalité du tassawwouf est que certaines personnes confondent le vrai tassawwouf avec le pseudo-tassawwouf, ce dernier  nie la nécessité de la char’ia et crée ses propres règles, prétendant avoir une certaine autorité historique , mais plutôt amorphe et qui n’a de racine  dans aucun précédent. Ils ne sont ni soufi ni moutassawwif mais moustaswif ou «pseudo-soufi» ainsi sont-ils défini par le grand maître `Ali al-Houwjiri (d.469?) dans son Kashf al-mahjoub[10].

     Les ennemis du tassawwouf brouillent souvent l’information donnée sur les Soufis   et les moustaswifa dans leurs références au tassawwouf en vue de se débarrasser à la fois des deux.

     

          Un exemple est le cas de l’aversion poussée de la secte Mou`tazila pour les soufis à un niveau tel qu’ils refusèrent de reconnaître les karamat ou miracles des saints,ils ne les considèrent pas  comme un signe de vérité. De nos jours, nous trouvons encore des gens similaires à ces Mou`tazila, qui veulent formuler leur propre définition de l’Islam, avec ce qui y convient et ce qui n’y convient pas, en faisant un mélange de vrai et de faux afin qu’ils puissent se débarrasser de l’essence des enseignements de l’Islam qui exposent le caractère incomplet et les erreurs de ce qu’ils ont hérité.

     

         L’objectif du tassawwouf est de purifier le cœur de toute sorte de mauvais désirs et penchants, des impuretés qui s’y accumulent à cause des péchés et des mauvaises actions internes comme externes,  purifier le «soi» afin d’orner et de décorer le cœur avec le bon modèle et la bonne manière qu’exigent le Coran et la Sunna du Prophète (saw).

    Son but est de créer l’état d’ishan ( la perfection du caractère) qui fut celui du Prophète (saw) et l’état que tous ses Compagnons s’efforcèrent d’atteindre .

     

    La Nécessité Du Développement Des Sciences Islamiques Après Le Temps Du Prophète (saw)

    Pour prendre un exemple, au temps du Prophète (saw), il n’y avait pas la nécessité d’enseigner ilm al-nahou (la science de la grammaire) même à un enfant. Dans le berceau de l’Islam, ayant grandit dans le Hijaz, même un enfant pouvait lire un poème ou un texte arabe sans avoir recours à aucun signe diacritique (tashkil). Cette connaissance leur était acquise naturellement au fur et mesure qu’ils grandissaient.   Plus tard, lorsque plusieurs non-arabes commencèrent à embrasser l’Islam, et que le Coran se lisait incorrectement, il devint nécessaire de créer de nouvelles disciplines en vue d’assister les nouveaux Musulmans dans la lecture du Coran. Ainsi la grammaire fut développée et les signes diacritiques furent établis.

     

         L’état de perfection (ihsan), l’état d’austérité (zouhd), l’état de la peur d’Allah (wara’) et l’état de la méfiance de  Dieu (taqwa) furent naturellement pratiqués par les Compagnons  parce qu’ils étaient en compagnie du Prophète (saw) et ces états furent un résultat direct de cette association. Ce fut la raison pour laquelle ils furent appelés Compagnons, c’est cette association avec le Prophète (saw) qui leur  permit d’être purifié.

     

         Après les compagnons,   plusieurs gens   n’eurent pas l’opportunité de rencontrer le Prophète (saw) ni ses Compagnons mais acceptèrent l’Islam, et parce que plusieurs nouveaux Musulmans, à cette époque,  dévièrent du vrai chemin de l’Islam, il devint nécessaire d’établir une école avec une fondation, juste comme  `ilm al-nahou fut établi avec ses écoles. Il fut nécessaire de mettre en place des écoles à travers lesquelles furent développées les disciplines spirituelles visant les états cités ci-dessus, et elles furent combinées sous une science principale appelée `ilm al-tassawwouf.

     

         Nous devons savoir que le tassawwouf n’est pas une chose nouvelle en Islam ni quelque chose d’inventée. Au contraire, c’est une science héritée du Prophète (saw) et des Compagnons et ses racines sont dans l’Islam. Elle n’est pas ce que les ennemis de l’Islam--Les Orientalistes et leurs disciples--ont relaté. Ils ont innové et attribué plusieurs noms au tassawwouf afin d’attaquer la science et l’état d’ihsan que le Prophète (saw) mentionna dans son Saint Hadith.

    Ils tentèrent d’appliquer le terme «superstition» (sha‘waza) à la science de tassawwouf. Il est bien su de tous que tout terme peut être employé pour nommer une science et l’on est libre de définir ou d’utiliser tout terme que l’on désire. De même `ilm al-ihsan ne change pas en lui attribuant un nom différent. Il est profondément espéré que personne ne soit empêchée d’apprendre cette importante science citée dans le Coran et le hadith, à cause du préjudice causé au tassawwouf. Si le terme est problématique à quiconque, qu’il lui attribue un nom différent, mais qu’il apprenne cette science par tout autre nom qui lui conviendra..

    Le terme tassawwouf qui est utilisé pour se référer aux voies de la purification du cœur, dénote la même chose que tazkiyat al-nafs dans le Coran. Les deux termes ont la même définition comme étant les sciences de «l’austérité» (zouhd) et celle de la perfection du caractère (ihsan). Les termes  zouhd et ihsan furent utilisés au temps du Prophète (saw). Plus tard, ces termes furent définis en détails et redéfinis sous la direction du Coran et du hadith, comme furent les autres sciences Islamiques déjà citées.

     

     

    Les Racines Linguistiques Du Mot Tassawwouf

    Il y a quatre racines données au mot tassawwouf :

    La première dérive du mot Arabe safa ou safw qui signifie pureté comme du cristal et limpide comme de l’eau.

    Le Prophète (saw) compara le monde à une petite eau de pluie sur un plateau de montagne dont la limpidité (safw) avait déjà été bue et dont la lie (kadar) seulement restait et il appela la Syrie la plus pure des terres d’Allah(sawt) après la Mecque et Madina. Ibn al-Athir défini le mot dans son dictionaire «al-Nihaya» comme «le meilleur de tout sujet, sa quintessence, et sa partie la plus pure.»

          Une autre racine dérive de Ahl al-Soufa, (les gens du Banc), qui furent ceux qui vivaient dans la mosquée du Prophète (saw) de son vivant et qui furent mentionnés dans le Coran au verset suivant:

     

    «(O Mouhammad,) Résigne-toi à la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir désirant Sa Face; et ne laisse pas tes yeux se détourner d’eux, voulant le luxe de ce bas-monde; et n’obéis pas à celui dont nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier.» (Ste18/V:.28)  

     

     

     

          Ce verset insiste sur la nécessité des croyants à se  maintenir dans un état permanent de dhikr, le Souvenir d’Allah avec la bouche (la langue), dans l’esprit, et à travers le cœur. Cette racine est parfois comparée à ahl al-Saff, ou «les Gens du Rang», dans le sens de «premier rang», comme le premier rang est béni et les soufis sont l ‘élite de la communauté.

     

     

     

          La troisième de ces racines est al-souf ou laine, comme ce fut la coutume des gens pieux de Koufa de s’en revêtir.

     La quatrième racine linguistique dérive de souffat al-kaffa




     

     

    Le célèbre Poète äl-tungudî fait les éloges de Baye Niass(raa)

    16/05/2008 17:39

    Le célèbre Poète  äl-tungudî fait les éloges de Baye Niass(raa)


     äl-tungudî, a dit à ce propos

    « Yâ khayra man zujira äl-citâqa libâbahu
    Wa tanâfasat fî zawrihi rukbânuhâ
    aïnna äl-khlalâyïqa fawzuha fî zawrikum
    wa bi tarki zawritiha lakum hirmânuhâ
    fâzat binafhatika äl-khalâyïqu wa aïftaqà
    sawdânuhâ fî zawrukum baydânuhâ
    hazana äl-tarîqu, aälanta limurîdikum
    lâ sakhrahâ yakhchà wa lâ safwânahâ
    aänta äl-aïmâmu aïmâmuha wa tabîbuhâ
    khirrîtuhâ luqmânuha sultânuha
    wa lâ aänta tabbacuhâ wa qaysaruhâ aänû
    charwânuhâ wa najachuhâ wa khâqânuhâ »


    «O toi, le meilleur vers qui les chameaux sont dirigés vers sa porte,
    Et vers qui les caravanes, en visite, se font la course
    Le bonheur des êtres est dans la visite qu’ils te font
    leur malheur est dans leur abandon de celle-ci

    Les êtres s’épanouissent de ton souffle et,les blancs,
    Suivirent les noirs vers toi,
    Gardien de la Voie, tu l’as amolli pour tes disciples au point
    Qu’ils ne craignent ni la pierre ni la roche

    Tu es l’imâm, son imâm, son medecin,
    Son guide, son luqmân, son prince
    Tu es son tubba'u, son qaysar, son charwân, son najâch, son
    khâqân»





     

     

    TRADUCTION DE CERTAINS POEMES CELEBRES de Cheikh Baye

    14/05/2008 19:25

    TRADUCTION DE CERTAINS POEMES CELEBRES de Cheikh Baye


    Assalamu'alaykum,chers(es) frères et soeurs de la noble,la sainte et bénie Tariqatou Tijaniyya,la Tariqa de la connaissance !

     Ö Nobles Talibés ,du cercle de la grâce d'Allâh(swt) :

    LA « DAHIRATOUL FADDLIYYA», voici un essai de Traduction de certains « DIWANS », célèbres dans le monde des connaissants de Dieu(swt), du Cheikh Al Islam El Hajj Ibrahima Niass(raa) !

    Pour Nous,Talibés Baye, Cheikh Ibrahima Niass(raa) de Kaolakh,reste et restera un symbole de tous les temps,ici à Douniyya et à Yawma-l- Qiyyamah !

    POEME N° 1
    « C’est dans mon berceau que j’ai reçu une révélation parfaite.
    « Aussi tous les élus de l’invisible reconnaissent qu’ils sont sous ma loi.
    « Ils ne traversent les déserts d’EST en OUEST, en direction de la Mecque que pour venir subodorer « mon agréable odeur.
    « Pourquoi pas ? Puisque ma source, par les temps qui courent est celle de Mouhammad et que son « secret circule dans mon corps et sur mon visage.
    « Tous mes contemporains ont obtenu une place élevée, exceptés ceux qui détestent ma voie parce que « esclaves de la passion.
    « (...) Je jure solennellement que seul l’homme le plus heureux m’aime et seul le plus malheureux, « jetant feu et flamme me hait.
    « Les gens sont sûrs, que je suis le serviteur de Mouhammad et celui qui s’attache à moi, parviendra à « joindre l’ami de Dieu.»
    « Je ne tiens pas ces propos à la manière d’un Saint, qui en proie à l’extase, profère des locutions « théopatiques ».Et je ne suis sous l’effet d’aucune ivresse qui m’aurait ravi la raison.
    « Mes écrits font le bonheur du genre humain et celui là ne sera jamais malheureux qui m’aura vu ou « vu mes écritures.
    « Si j’ai parlé, c’est par ce que j’en ai reçu l’ordre et cependant, je tais un secret qu'on n' avait jamais « confié à un autre (...)
    1

    POEME N° 2:

    « L’image d’IBRAHIMA, restera un souvenir,
    « Quand il retournera chez le seigneur, le très haut ! 
    « C’est lorsqu’ils m’enterreront  qu’ils diront:
    « C’était un ordonnateur de bien, même s’il était moins rigoureux ! 
    « Je cohabiterai avec un DIEU, donateur généreux !
    « Dans ma tombe il donnera à son esclave ce qui a troublé le monde,
    « D’ailleurs, toute ma vie est signes et symboles
    « Elle sera expliquée quand cette tombe sera bouleversée
    « J’étais seulement des chiffres hautement élevés et des
    lignes
    « Marqués dans une personnalité
    qui prit une forme apparente. »

    REMARQUE:

    Cheikh IBRAHIMA Niass(raa) a écrit ce poème deux ans avant sa mort. Et ce poème est aujourd’hui écrit en gros caractère sur un tableau et accroché dans son mausolée, dans la partie sud-est de sa grande mosquée,à MADINA Baye(KAOLACKH),
    là-bas,dans le Sine Saloun,au Sénégal !  

    POEME N° 3 :

    « Mon heure a été clarifiée et le bien-aimé(MOHAMED) particularise ! 
    « Et moi je suis un amoureux de taha (MOHAMED) particularisé!
    « J’ai été présumé de porter le secret avant ma naissance,
    « Educateur de tous les savants de Dieu et purificateur !
    « Et si les Qutb(pôles) un jour me voient de loin ! 
    « Ils me verront et se dirigeront à moi pour accepter mes dons !
    « J’ai vu l’envoyé de DIEU et il m’a confirmé que je suis
    « Son ambassadeur dans les êtres étant, je suis purifié !
    « Que soit sur lui le salut de Dieu après sa paix ;
    « Ainsi qu’une famille et des compagnons élevés et particularisés. »

    REMARQUE:

    Cheikh IBRAHIMA NIASS(raa) veut dire exactement qu’il est le khalife du Prophète Mohamed(saw) et qu’il est au-dessus de tous les saints de son temps .Et que Dieu(swt) l’avait choisi avant la création des mondes pour être le guide de tous les mourrides(disciples).
    Il poursuit en disant qu’il avait vu le Prophète Mohamed(saw) qui l’avait nommé ambassadeur accrédité auprès des créatures pour assurer auprès d'elles une mission d’éducation et de formation spirituelle.


    POEME N° 4 :
    « J’ai porté en moi le secret du seau de la sainteté;
    « J’ai réuni en moi la saveur spirituelle et la connaissance;
    « C’est alors que chanta la langue de ma situation (haal) permanente;
    « Évoquant des souffles divins du créateur;
    « Ma raison se remplit et me supplia :
    « Doucement! Ma panse s’est remplie, elle est débordée ;
    « Et Dieu me particularisa de sciences et de liberté d’action;
    « Dès que je dis à une chose , elle sera immédiatement;
    « Et cela par respect de la divinité, Dieu me prit pour son intime ami;

    « Et je dis : ;
    « Et Muhammad, c’est Dieu qui l’a envoyé !
    « Alors, se répandit sur ma personne son secret !
    « Et quiconque m’approchera connaître Dieu l’absolu !
    « Qu’ils soient jeunes ou adultes;
    « Puisque le bien-aimé(MOHAMED) m’a approché ainsi que Dieu le maître de l’univers.
    « Qu’ils soient des femmes ou des enfants ;
    « Qu’ils soient des sujets ou des rois;
    « Si seulement je le voulais, la FAYDHA se répandrait sur toute la terre;
    « Et tout le monde posséderait ses secrets océaniques ;
    « Est témoin de cela tel type et tel type
    « Ainsi que tel autre, est diffèrent de ;
    « Une autre fois vous verrez des miracles;
    « Venant du secret de la sainteté, l’imam des saints (CHEIKH TIJANI)
    « Et tout ceci n’est autre que la Faydha tidjaniyya;
    « Don de l’élu de Dieu parmi les humains l’arrière petit fils d’adnane
    « Dieu m’a fait exister pour colmater les brèches.
    « En effet, je suis le porteur du secret du secret (sirru sirri) »

    REMARQUE :

    CHEIKH IBRAHIMA NIASS(raa) annonce dans ce poème son rôle d’Imam de la faydha Tijaniyya et met en relief sa mission de faire connaître aux humains de toutes les catégories et classes sociales les secrets de la Tijaniyya .

    (Certains termes difficiles à traduire nous ont poussés à donner des sens approximatifs.)

    En effet, le seau des saints est le dernier doté de voies mystiques. Comme le prophète(saw) est le dernier des envoyés de Dieu(swt) ,CHEIKH TIDJANI(raa) est également considéré par certains soufis comme le dernier des saints de l’islam(voir plus haut)...CHEIKH IBRAHIMA qui est un saint rentre dans le cadre des khalifes Tijani .Aucune voie spirituelle venant de Dieu ne verra jour après celle de CHEIKH AHMAD TIDJANI(raa) .Cheikh Brahima NIASS(raa) a seulement fait revivre la confrérie qui commençait à s’affaiblir sur le plan spirituel: il est le khalife suprême libre et éternel de son maître ! 

    A travers ses poèmes nous venons de voir quelques aspects de la pensée de CHEIKH IBRAHIMA NIASS(raa) qui reste difficile à comprendre et à traduire (la pensée).
    ...... à suivre....

    wa salam





     

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