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Qu'en dites -vous ?
06/02/2008 18:46
« Mon cœur est devenu capable de toutes les formes. Une prairie pour les gazelles, un couvent pour les moines, un temple pour les idoles, une Ka’ba pour le pèlerin, les tables de la Torah, le livre de l’Amour, et quelque direction que prenne sa monture, l’Amour est ma religion et ma Foi. » - Ibn Arabi
Qu'en dites -vous ?
Allahou-rabi a dit:
C'est pourquoi dans le Coran l' Enseignement est à plusieurs niveaux:
-le niveau primaire :à prendre au pied de la lettre pour les gens peu évolués qui ont besoin de la peur du gendarme pour avancer ,
-et puis l'enseignement plus profond pour les gens évolués (en très petit nombre il est vrai ) .
Les gens évolués ont un haut niveau de conscience et n'ont pas besoin d'interdiction car ils sont guidés par Dieu(swt) et suivent spontanément Sa volonté .
Les interdictions , les règles sont des béquilles pour ceux qui n'ont pas le coeur purifié .Ceux qui ont le coeur pur , vivent à proximité de Dieu et n'ont pas la même vision matérialiste que les autres , ce n’est plus leur égo qui les guide mais leur esprit . Ibn Arabi , qui était un grand mystique en Islam , d'un haut niveau spirituel. Il n'avait plus besoin de béquilles , son coeur était ouvert et tolérant, si bien que l'expression "temple pour les idoles " qui peut choquer le croyant primaire (qui n'en n'est qu'au premier niveau de sa religion ) , n'encourage pas à invoquer les idoles , mais exprime au contraire qu'il est au delà de toutes les manifestations , dans l'Amour Divin . Ceux qui comprennent et apprécient Ibn Arabi sont ses frères en pensées et ont dépassé le stade purement littéral de la religion .Ils sont sur la voie de l'Amour Universel .
Est-ce vos avis ,chers visiteurs de mon blog ?
WA SALAM
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Existe-t-il vraiment des personnes qui voient par la lumière d’Allah
05/02/2008 19:49
Existe-t-il vraiment des personnes qui voient par la lumière d’Allah ?
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Prenez garde au regard clairvoyant du croyant car il voit par la Lumière d’Allah et il parle par l’accord d’Allah » (Rapporté par Ibn Jarir selon Thaouban (qu’Allah les agrée)). Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Allah possède des serviteurs qui connaissent les gens par leur regard clairvoyant » (Rapporté par El Hakim, Tirmidhi, El Bazzar, Ibn Sana et Abou Nou’aïm, selon Anas (qu’Allah les agrée)).
Il a été dit par Ibn Qayyim El Jaouzi, dans son livre Kitêb Rouh : « Il a été fait l’éloge des détenteurs de ce genre de regards dans la parole : « Voilà vraiment des preuves, pour ceux qui savent observer ! » (Sourate 15 Al-Hijr, verset 75). Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) et d’autres ont dit : « C’est-à-dire les détenteurs du regard clairvoyant (El Firasat) »
Allah (Glorifié et Exalté) dit : « […] Tu les reconnaîtras à leurs aspects […] » (Sourate 02 La vache, verset 273)
Allah (Glorifié et Exalté) dit : « […] Tu les reconnaîtras certes à leurs traits […] » Sourate 47 Muhammad, verset 30)
Le regard clairvoyant est le compagnon intime du cœur assaini et purifié, exempt de souillures. Celui-ci voit par la lumière que Dieu a placée dans son cœur. Il est rapporté par Tirmidhi et autres selon Abou Sa’ïd (qu’Allah les agrée) que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Craignez le regard clairvoyant du croyant car il voit par la lumière d’Allah ». Ce regard est implanté suite à sa proximité d’Allah, car si le cœur s’approche d’Allah alors il se détache de toutes les mauvaises oppositions qui empêchent d’accéder à la connaissance du Vrai et de parvenir à Lui. Il le reçoit de la niche de la proximité d’Allah autant qu’il s’en approche, et Il l’éclaire de Sa lumière proportionnellement à sa proximité et par cette lumière, il voit ce que ne peut voir celui qui est éloigné d’Allah et qui est voilé.
Comme il est confirmé par le hadith authentique, selon Abou Houreyra (qu’Allah l’agrée), qui a dit que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) rapporta de la part de son Seigneur : « Mon serviteur ne s’est pas rapproché de Moi par meilleur que ce que Je lui ai ordonné de faire, et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi jusqu’à ce que Je l’aime, et lorsque Je l’aime, Je deviens son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il voit, sa main par laquelle il saisit, ses pieds avec lesquels il marche, par Moi il entend, par Moi il voit, par Moi il saisit et par Moi il marche » (Rapporté par Boukhari, Baïhaqi, Zoubadi, Ibn ‘Asaker, Abou Nou’aïm) ».
Ibn Qayyim El Jaouzi dit ensuite :
« Lorsque le cœur est submergé par la lumière, alors elle déborde aux quatre coins et accourt du cœur jusqu’aux yeux, est dévoilé alors à la vue des yeux, à la mesure de cette lumière.
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) voyait ses compagnons durant la prière alors qu’il se trouvait derrière lui et tout aussi bien qu’il les voyait lorsqu’ils étaient devant lui comme cela est rapporté par Boukhari, Mouslim et autres. Il a vu le temple de Jérusalem de visu alors qu’il se trouvait à La Mecque. Il a vu les palais du Chêm, il a vu ses émirs durant la bataille de Mouata alors qu’il se trouvait à Médine. Omar a vu son escadron militaire qui se trouvait à Nahwand en Perse à combattre les ennemis et il leur cria : « Ô escadron, montez sur la montagne ».
Il a été rapporté aussi que l’imam Chafi’i et Mohamed ibn Hassan étaient assis dans la Mosquée sacrée, un homme est entré et Mohamed a dit : « Je perçois (par son regard clairvoyant) qu’il est menuisier » et Chafi’i a dit : « Quant à moi, je perçois qu’il est forgeron » Ils interrogèrent cet homme et il répondit : « J’étais forgeron mais aujourd’hui je fais de la menuiserie ».
Abou Sa’id Kharraz a dit : « Je suis entré à la Mosquée sacrée puis est entré un derviche qui portait deux haillons, il mendiait, je me suis dit en moi-même : « Celui-ci se repose sur les gens ». Il me regarda alors et récita le verset : « Sachez qu’Allah sait ce qu’il y a dans vos âmes. Prenez donc garde à Lui […] » (Sourate 02 La vache, verset 235). Je me suis repenti secrètement, alors il m’appela et me récita : « Et c’est Lui qui agrée de ses serviteurs le repentir […] » (Sourate 42 La consultation, verset 25).
Ibrahim Khawwas a dit : « J’étais assis lorsque passa un jeune homme à la bonne odeur, au visage radieux et à l’allure noble, je dis à mes compagnons : « Il me parvient que celui-ci est un juif ». Mes propos leur déplurent, je sortis et ce jeune homme sortit après moi puis il revint vers eux et il leur demanda : « Qu’est ce que le Cheikh a dit à mon sujet ? ». Ils eurent honte de le répéter mais il insista auprès d’eux, ils lui dirent alors : « Il a dit que tu étais juif ». Il vint alors à moi, se jeta à genoux puis se convertit. Je lui dis : « Quelle en est la cause ? ». Il répondit : « Nous trouvons dans nos livres que le véridique ne se trompe pas dans son regard clairvoyant… » (Kiteb Rouh de l’imam Ibn Qayyim El Jaouzi) »
Il est rapporté par El Hafidh Ibn Abdelbarr, dans son livre :«Jami’ bayan El ‘Ilm wa fadlouhou», qu’Abou Darda (qu’Allah l’agrée) a dit : « Attention au regard clairvoyant des savants, prenez garde à ce qu’ils témoignent contre vous d’un témoignage qui vous renverserait sur votre visage dans le Feu, par Allah c’est la vérité qu’Allah projette dans leur cœur et qu’Il place dans leur regard ».
Qourtoubi a dit dans son exégèse : « Il est rapporté que des gens de la tribu de Madhahaj dont, parmi eux, El Achtar, sont entrés auprès de Omar Ibn El Khattab (qu’Allah l’agrée), il prolongea son regard sur lui et le visa en disant : « Qui est donc celui-là ? » Ils dirent : « C’est Malik ibn Harith ». Il dit : « Qu’a-t-il, qu’Allah le tue, par sa cause je vois pour les musulmans des jours difficiles. » Il jouera dans la période de troubles ce qu’il y jouera. »
Il est rapporté de ‘Othman ibn ‘Affan (qu’Allah l’agrée) qu’Anas ibn Malik (qu’Allah l’agrée) entra auprès de lui, après être passé au marché et avoir contemplé une femme. Lorsqu’il le regarda, ‘Othman lui dit : « Il entre auprès de moi l’un d’entre vous qui a les traces de la fornication dans les yeux. ». Anas (qu’Allah l’agrée) lui dit : « Y aurait-il une révélation après le Messager d’Allah ? » Il dit : « Il s’agit plutôt d’arguments clairs, de regards clairvoyants et de véracité ».
Il y a de nombreux cas similaires chez les compagnons.
Le Qadi ‘Iyadh a dit, dans El Madariq : « Chafi’i était le détenteur de ce genre de regard et lorsqu’on lui en parla il répondit : « Je l’ai récupéré de chez Malik ».
Le regard clairvoyant de l’Imam Malik (raa)est célèbre, à ce sujet l’Imam Chafi’i (raa) en rapportant sa première rencontre avec lui, a dit :
« Lorsque je suis parti à Médine et que j’ai eu une entrevue avec Malik, qui était réputé pour son regard clairvoyant, il m’a regardé un moment puis m’a dit : « Comment t’appelles-tu ? »
J’ai répondu : « Mohammed !».
Il m’a dit alors : « Ô Mohammed ! Crains Allah et évite les péchés, car tu auras une grande importance ».
Un de ses élèves a rapporté, comme mentionné dans El Madariq :
« Malik avait un regard clairvoyant qui ne faisait jamais défaut, une fois en regardant trois personnes originaires de l’Ifriqiya (ancienne Tunisie) : Ibn Faroukh, Ibn Ghanam et Bahloul ibn Rachad, il dit au sujet d’Ibn Ghanam : « Celui-là est le juge de son pays !»
et au sujet de Bahloul, il dit : « Celui-là est l’ascète de son pays » et au sujet d’Ibn Faroukh, il dit : « Celui-là est le savant érudit de son pays ».
Asad ibn Fourat a dit : « J’ai tenu compagnie à Malik avec un de mes compagnons, lorsque nous voulûmes partir pour l’Iraq nous allâmes le saluer et nous lui dîmes : « Donne-nous des conseils ». Il se tourna vers mon compagnon et lui dit : « Je te recommande de prendre soin du Qoran ». Puis il se tourna vers moi et me dit : « Je te recommande de prendre soin de cette communauté ».
Asad dit : « Mon compagnon ne mourut qu’après s’être adonné à l’adoration et au Qoran, quant à moi, Asad, on me confia la magistrature ».
Baïhaqi a rapporté, dans :«Manaqib Chafi’i», selon une chaîne remontant à Rabi’ ibn Souleïman, qui a dit : « Nous sommes entrés auprès de Chafi’i lorsqu’il fut mourant, moi ainsi que Bouwaïti, Madani et Mohamed ibn Abdelhakam. Chafi’i nous regarda un long moment, puis il se tourna vers nous et dit :
« Quant à toi Abou Ya’qoub, tu mourras dans ta forge, quant à toi Mazani, tu subiras en Égypte tant d’outrages et tu atteindras une époque où tu seras le plus sage des gens de cette époque, quant à toi Mohamed, tu vas retourner à l’école de pensée de ton père et quant à toi Rabi’, tu leur seras le plus utile par rapport à moi par la diffusion d’un livre, ensuite, toi, Abou Ya’qoub tu le délivreras au groupe ».
Rabi’ a dit : « Et tout se déroula tel qu’il l’avait dit ».
Ibn Qayyim a dit, dans Madarij El Salikin : « J’ai assisté à l’énoncé du regard clairvoyant de Cheikh El Islam Ibn Taymiya dans des choses étonnantes… ».
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Est-ce le cerveau ou le cœur qui est le siège de la raison ?
04/02/2008 14:06
Est-ce le cerveau ou le cœur qui est le siège de la raison ?
Trois questions :
1) Que signifie le verset coranique : "des cœurs par lesquels ils raisonnent ou des oreilles par lesquelles ils écoutent" ? 2) Est-ce le cerveau ou le cœur qui est le siège de la pensée, de la réflexion et du raisonnement ? 3) Est-ce le cœur ou le cerveau qui est le siège des émotions, des sentiments et des qualités spirituelles ?
Réponse :
Ce qu' il faut dire c'est que, même à discuter du lieu où elles se trouvent et des mécanismes par lesquels elles s'expriment, on ne peut nier l'existence chez l'homme des deux facultés de la "raison" et du "cœur".
En effet, ces deux termes renvoient à des réalités connues et répertoriées, quelle que soit leur localisation : dans la poitrine (le muscle cardiaque) ou dans le cerveau. Le terme « raison» désigne ainsi la faculté humaine de comprendre, de raisonner et de penser ; le mot «cœur » exprime quant à lui la faculté d'aimer, de détester et d'émettre des critères éthiques. Ce rappel effectué, nous pouvons maintenant aborder la question de la localisation de ces deux facultés que sont "le cœur" et "la raison"…
1) Est-ce le cerveau ou le cœur qui est le siège de la pensée, de la réflexion et du raisonnement ?
Cette question a fait l'objet, comme l'a rappelé an-Nawawî, d'une divergence d'avis bien connue entre les savants musulmans.
Un certain nombre de savants disent que la faculté de raisonnement se trouve dans le cœur (ici dans le sens de muscle cardiaque) et non dans le cerveau : il s'agit entre autres de Mujâhid, de Ibn Hajar (Fat'h ul-bârî, commentaire du hadîth n° 52 rapporté par al-Bukhârî), et, d'une façon plus générale, des savants de l'école shafi'ite (Shar'h Muslim, commentaire du hadîth n° 1599). Plus récemment, un savant comme al-Albânî (mort en 1999) pensait de même : raisonner et penser, écrit-il, sont des actes du cœur qui se trouve dans la poitrine, et non du cerveau qui se trouve dans la boîte crânienne ; al-Albânî se fonde pour cela sur les versets suivants du Coran : «Ils ont un cœur (mais) ne comprennent pas par son moyen» (Coran 7/179).
«N'ont-ils pas parcouru la terre afin d'avoir des cœurs par lesquels ils raisonnent, ou des oreilles par lesquelles ils écoutent ? Car ce ne sont pas les regards qui s'aveuglent, mais s'aveuglent les cœurs qui sont dans les poitrines » (Coran 22/46).
Voyez, dit al-Albânî : ces versets disent bien que c'est le cœur qui comprend et qui raisonne ; or, souligne-t-il, le «cœur » ne peut être compris comme désignant le cerveau, car la fin du verset dit explicitement qu'il se trouve dans la poitrine (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 6 p. 468).
D'autres savants pensent pour leur part que la faculté de penser, de comprendre et de raisonner se trouve dans le cerveau. Parmi ces savants se trouve Abû Hanîfa (voir Shar'h Muslim, commentaire du hadîth n° 1599). Et cet avis est également relaté de Ahmad ibn Hanbal ("Wa qad yurâdu bil-qalbi : bâtin ul-insân mutlaqan (...). Fa idhâ urîda bil-qalbi hâdhâ, fal-'aqlu muta'alliqun bi dimâghihî aydhan ; wa lihâdhâ qîla : "Inna-l-'aqla fid-dimâgh", kamâ yaqûluhu kathîrun min al-atibbâ', wa nuqila dhâlika 'an il-imâm Ahmad" : Majmû' ul-fatâwâ, Ibn Taymiyya, tome 9 p. 303). J'ai questionné Cheikh Khâlid Saïfullâh au sujet du premier avis et de l'argumentation sur laquelle il repose, il m'a répondu en substance que d'une part il est aujourd'hui démontré scientifiquement que la faculté de raisonnement se trouve dans le cerveau, et que d'autre part il y a depuis les premiers siècles de l'Islam deux avis chez les savants. "Je pense donc que dire le contraire serait contraire à ce qu'a prouvé l'observation ("mushâhadé ké khilâf")" a-t-il conclu.
Comment, me direz-vous, comprendre alors les deux versets coraniques sur lesquels les tenants du premier avis ont fondé celui-ci ?
Nous allons y revenir dans les points 2 et 3, à travers les explications de al-Ghazâlî, de Shâh Waliyyullâh et de al-Jûzû.
2) Est-ce le cœur ou bien le cerveau qui est le siège des émotions, des sentiments et des qualités spirituelles ?
D'après les savants musulmans, d'après aussi les poètes et les mystiques occidentaux, c'est le cœur qui est le siège des émotions, des sentiments, des critères éthiques et des qualités spirituelles.
A cela des scientifiques occidentaux contemporains objectent que le cœur n'est qu'un muscle qui fait office de pompe envoyant le sang dans le reste de l'organisme. D'après ces scientifiques, c'est plutôt le cerveau qui est le siège de sentiments et de qualités ; et ce qu'on nommait auparavant "émotions" et "valeurs" n'est en fait que l'expression de gènes, d'hormones et de connexions entre neurones (comme l'a écrit Jean-Pierre Changeux)…
Mais en fait il faut nuancer ce propos. En effet, que le cœur soit un muscle servant à envoyer le sang dans tout le corps par l'intermédiaire des artères, on le sait en Occident depuis 1648 avec Harvey (en terre musulmane, la petite circulation du sang avait été mise en évidence 400 ans plus tôt, par Ibn an-Nafîs ; cf. Le soleil d'Allah brille sur l'Occident, Sigrid Hunke, pp. 152-155). Certes. Mais que le cœur soit une pompe pour le sang n'implique pas qu'il ne puisse pas être plus que cela.
– Déjà il faut dire que pour le savant musulman al-Ghazâlî, "le cœur" dont parlent le Coran et la Sunna en tant que siège des qualités n'est à proprement parler pas le muscle cardiaque mais l'âme humaine. Il écrit : "Lorsque nous employons le mot "cœur" dans cet ouvrage, nous n'entendons pas désigner [le muscle cardiaque]" (Al-Ihyâ', tome 3 p. 5) mais l'âme humaine (c'est ce qu'implique ce qu'il a écrit dans les lignes et les pages suivantes). Al-Ghazâlî souligne que quand "il est employé dans le Coran et la Sunna" également, le mot "cœur" désigne aussi l'âme humaine ; de plus, cette âme humaine y est parfois désignée par les termes : "le cœur qui se trouve dans la poitrine" (Idem, p. 7). Malgré tout, précise al-Ghazâlî, "il y a un lien particulier entre cette âme, qui est immatérielle, et le cœur physique" ; en fait, souligne-t-il, l'âme est liée à tout le corps, de même qu'elle donne des influx à tout le corps, mais son lien avec le cœur est de nature particulière (Al-Ihyâ', tome 3 p. 4 et p. 7). Les qualités, les critères éthiques, les sentiments, se trouvent dans l'âme (voir Hujjat-ullâh il-bâligha, Shâh Waliyyullâh, tome 1 pp. 66-67) ; or l'âme ayant un lien avec tout le corps mais particulièrement avec le cœur physique, ce dernier serait une sorte de réceptacle de ces qualités et sentiments. Ces tentatives d'explications ne sont scientifiquement pas impossibles. Une américaine, Claire Sylvia, relate : "En 1988, alors que je suis presque mourante, atteinte d'une maladie grave et fatale, on m'ouvre la poitrine et on m'en extrait le cœur et les poumons. Dans une tentative désespérée de me sauver la vie, les médecins transplantent, dans cet espace vide et creux, les organes d'un jeune homme qui vient de mourir dans un accident de moto. (…) En me réveillant de l'opération, je pense que mon long voyage est enfin parvenu à son terme. En fait, il ne fait que commencer. Très rapidement, je sens que j'ai reçu bien davantage que simplement deux organes. Je commence à me demander si le cœur et les poumons transplantés ne portent pas en eux leurs propres inclinations et souvenirs. Je fais des rêves et constate des changements qui semblent suggérer que certains aspects de l'esprit et de la personnalité du donneur existent à présent à l'intérieur de moi" (Mon cœur est un Autre - Le miracle des greffes, le mystère de la mémoire cellulaire, Claire Sylvia, Jean-Claude Lattès pour la traduction française, 1998, pp. 13-14). ""Le cœur n'est rien d'autre qu'une pompe." Telle est la vision de la médecine contemporaine. Je précise "contemporaine" parce que jusqu'au XVIIè siècle, le cœur n'était pas du tout considéré comme une pompe. Dans l'Antiquité, on le voyait comme le centre de la sagesse et de l'émotion. (…) En 1648, lors d'une des plus importantes découvertes de l'histoire de la médecine, le médecin anglais William Harvey proclamait au monde que le cœur, au travers d'une série continuelle de contractions, pompait le sang qui circulait dans le corps pour revenir à sa source. Aujourd'hui personne ne le conteste, mais reconnaître l'évidence – à savoir que le cœur est une pompe – ne revient pas à affirmer que c'est uniquement une pompe. Comme nous le verrons, certains scientifiques croient que le cœur est peut-être bien davantage" (Idem, pp. 259-260). "Toute ma vie on m'a affirmé, en dépit des protestations des poètes et des convictions des mystiques, que le cœur humain n'était qu'une pompe. Une pompe incroyablement importante, certes, mais rien de plus qu'une machine monotone et indispensable. Conformément à ce point de vue, qui est celui généralement accepté par la médecine occidentale contemporaine, le cœur ne contient aucun sentiment et n'abrite aucune sagesse, aucune connaissance et aucun souvenir. Et si celui d'une personne a précédemment résidé dans le corps d'une autre, cela ne présente aucune signification ou implication particulière. Je croyais à ces idées, mais aujourd'hui je sais qu'il en va autrement. Peut-être y a-t-il d'autres façons d'envisager les choses. Peut-être certaines des nombreuses qualités attribuées au cœur depuis des siècles ne sont pas seulement métaphoriques. Même aujourd'hui, à une époque éclairée et scientifique, nous invoquons encore notre cœur pour décrire nos sentiments et nos valeurs. Lorsque l'amour meurt ou que la mort frappe, nous disons que notre cœur est brisé. Nous prenons à cœur ou nous n'avons pas à cœur de faire quelque chose. Si l'on est généreux, on a le cœur sur la main. Si l'on est insensible, on est sans cœur. Cœur pur, cœur gros, cœur sensible, cœur dur, cœur noble, cœur tendre, cœur d'or ou de pierre – la liste est longue. Ces expressions recèleraient-elles une vérité littérale ? Même les cardiologues les plus conservateurs reconnaissent que la santé et le fonctionnement du cœur sont affectés par certaines réalités émotionnelles telles que la solitude, la dépression ou l'aliénation. Et s'il est communément accepté que l'esprit et le corps sont profondément liés, il n'existe pas autant d'images ou d'expressions se référant au foie, au pancréas ou même au cerveau" (Idem, p. 15).
– D'un autre côté, l'âme humaine semble être liée de façon particulière au cerveau aussi. Un savant musulman indien, Mujâhid ul-islâm Qâssimî, écrit : "On sait maintenant que la mort humaine est liée de façon essentielle à la mort du cerveau : la mort survient quand meurt la partie du cerveau que l'on nomme "le tronc cérébral". (…) L'arrêt des battements du cœur entraîne l'arrêt de la circulation sanguine, ce qui arrête l'irrigation du cerveau en sang. Sans être irrigué en sang, le cerveau ne peut demeurer vivant que quelques quatre ou cinq minutes. (…) Et lorsque le cerveau meurt, alors même si on maintient pour un moment les battements du cœur de façon artificielle, l'homme ne peut revenir à la vie. Au contraire du cas où le cerveau est vivant : même si les battements du cœur s'arrêtent pendant quelques minutes, du moment où le cerveau reste irrigué en sang [par une machine], alors l'être humain est toujours vivant" (Dimâghî mawt o hayât kâ mas'ala, p. 5). Mujâhid ul-islâm poursuit : "C'est pourquoi les médecins disent que le centre de l'âme humaine se trouve dans le cerveau (…) ; c'est le cerveau qui est le centre de la pensée, et c'est lui qui donne aux membres du corps les influx leur ordonnant de faire telle ou telle chose" (Idem). "On dit que c'est cette partie du cerveau [le tronc cérébral] qui est le centre de la conscience humaine" (Idem). Plus loin il écrit : "La mort survient quand le tronc cérébral meurt ; d'après les savants musulmans, elle survient quand l'âme quitte le corps. (…) On peut concilier ces deux perceptions en disant que l'âme, qui est immatérielle, n'est pas l'objet des investigations scientifiques de la médecine, contrairement au cerveau, qui, lui, est matériel. (…) L'âme agit sur le corps par l'intermédiaire du tronc cérébral, qu'elle prend comme centre. Mais quand le tronc cérébral meurt, l'âme le quitte" (Idem, pp. 7-8).
– Serait-il possible de proposer la synthèse suivante : d'un côté, comme l'a écrit Shâh Waliyyullâh, c'est dans le premier niveau de l'âme – confluent entre le corps et le niveau supérieur de l'âme – que se localisent les qualités et les sentiments profonds ; or, comme l'a écrit al-Ghazâlî, l'âme a un lien particulier avec le cœur physique ; le cœur serait donc une sorte de réceptacle des qualités et des sentiments. D'un autre côté, comme l'a écrit Mujâhid ul-islâm Qâssimî, l'âme a aussi un lien d'attache particulier avec le cerveau. Dès lors, l'explication pourrait-elle être la suivante : l'âme humaine agit sur le corps par l'intermédiaire du cerveau, mais tout ce qu'elle recèle en elle a pour réceptacle le cœur physique. L'âme serait donc liée de façon particulière au cerveau et au cœur. Cette synthèse est-elle possible ? Prière aux frères et sœurs compétents d'en faire une critique constructive.
3) Le cœur avec lequel l'homme raisonne :
Selon les explications citées ci-dessus, la faculté humaine du "cœur" n'est pas la même chose que celle de la "raison" : le cerveau est le siège de la pensée, tandis que le cœur est le réceptacle des sentiments et des qualités. Le Coran utilise cependant une formule originale, qui mêle les deux termes : il exhorte les hommes à avoir "un cœur par lequel ils raisonnent" : "N'ont-ils pas parcouru la terre afin d'avoir un cœur par lequel ils raisonnent ou des oreilles par lesquelles ils écoutent ?" (Coran 22/46). Comment comprendre cette formule ?
Pour al-Jûzû, le cœur et la raison ne sont en effet pas une seule mais deux facultés différentes. Cependant, selon lui, le cœur et la raison ont chacun leur intelligence : comme le cerveau raisonne, le cœur a son intelligence propre ; les deux modes de raisonnement sont différents, mais ils ne sont pas antinomiques. Et le Coran exhorte donc les hommes à utiliser l'intelligence de leur cœur pour appréhender les choses de l'univers, comme ils utilisent d'habitude le raisonnement de leur raison pour le faire (voir Maf'hûm al-'aql wal-qalb fil-qur'ân was-sunna, al-Jûzû, pp. 275 et suivantes).
Pour Shâh Waliyyullâh également, le cœur et la raison ne sont pas une seule mais deux facultés différentes (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 p. 235 et p. 273). Cependant, à la différence de al-Jûzû, pour Shâh Waliyyullâh seule la raison raisonne, et si le Coran et la Sunna attribuent parfois au cœur les qualités qui relèvent en fait d'autres facultés, c'est qu'ils utilisent parfois ce terme "cœur" d'une façon large (tassâmuh) : il s'agit de l'intérieur de l'homme [il est à noter que Ibn Taymiyya a également écrit la même chose, relatant que c'est là un des sens que revêt parfois le terme "cœur" : Majmû' ul-fatâwâ, tome 9 p. 303]. Le Coran et la Sunna attribuent donc au "cœur", dans un sens figuré, de nombreuses qualités, qu'il s'agisse de qualités qui sont réellement celles du "cœur" ou qu'il s'agisse en fait de celles de la "raison" ou encore de celles relatives aux pulsions corporelles naturellement présentes chez l'homme (Idem, p. 273).
Serait-il possible de proposer l'humble explication suivante : comme l'ont écrit Shâh Waliyyullâh et al-Jûzû, "cœur" et "raison" sont deux facultés différentes. Mais à la différence de ce que al-Jûzû a écrit et en conformité avec ce que Shâh Waliyyullâh a expliqué, seule la raison raisonne, tandis que le cœur, lui, est le réceptacle des sentiments et des qualités. Serait-il possible alors de dire que ce que ce verset demande à l'homme, c'est que lorsqu'il pense avec sa raison, il le fasse avec l'accompagnement de son cœur ; que sa raison agisse en s'orientant de ce que lui souffle en amont le cœur ? En fait tout repose sur la compréhension de la particule "bâ'" ("bi") employée dans le verset : "qulûbun ya'qilûna bi hâ" : l'explication de al-Jûzû semble reposer sur l'avis qu'il s'agit d'une particule exprimant le moyen ("ba' al-isti'âna") ; mais pourrait-il s'agir d'une particule exprimant l'accompagnement ("bâ' al-mussâhaba") ? Selon l'explication de al-Jûzû, il serait question de raisonner par le moyen du cœur même. Dans le cas où il s'agirait d'une particule exprimant l'accompagnement, il serait question de raisonner par sa raison mais avec l'accompagnement du cœur. Ce n'est qu'une tentative d'explication. Est-elle possible ? Prière aux lecteurs et lectrices compétents d'en faire une critique constructive. En tout état de cause et quelle que soit l'explication retenue, le résultat est le même. Est-ce que le cœur humain a son raisonnement propre, différent de celui de la raison, le verset exhortant alors les hommes à utiliser le raisonnement de leur cœur comme ils utilisent d'habitude celui de leur raison ? Ou bien est-ce que seule la raison raisonne, le verset exhortant alors les hommes à raisonner par leur raison mais avec l'accompagnement de leur cœur ? Le Coran évite ce genre d'explications abstraites pour aller à l'essentiel et aborder le côté concret des choses. Et cet essentiel est de rappeler aux hommes que leur faculté d'appréhender les réalités du monde ne doit pas être l'œuvre d'une raison pure et froide, mais d'une intelligence du cœur… d'un "cœur par lequel ils raisonnent". Cette formulation fait apparaître une nouvelle dimension au raisonnement humain : il est demandé à l'homme d'avoir une intelligence active mais qui ne se limite pas à un côté des choses ; d'avoir une intelligence où la pensée et le sentiment se trouvent en interactivité ; d'avoir une intelligence où la réalité matérielle comme la réalité spirituelle sont prises en compte... Il est demandé à l'homme de développer en soi un mode de raisonner où la mécanique de la raison se trouve accompagnée par la chaleur des sentiments et de la spiritualité.
Des écrits de Ibn Taymiyya sur le sujet :
Après avoir proposé mon humble réflexion concernant le fait que l'âme est liée aussi bien au cerveau qu'au cœur, j'ai découvert que Ibn Taymiyya avait en fait écrit la même chose : "Wat-tahqîq anna-r-rûha – al-latî hiya-n-nafs – lahâ ta'aluqqun bi hâdhâ [al-qalb] wa hâdhâ [ad-dimâgh] ..." (Majmû' ul-fatâwâ, tome 9 p. 304). Je suis heureux d'avoir découvert cet écrit confirmant mon humble réflexion. Wal-hamdu lillâh 'alâ dhâlik.
Concernant le fait que l'intelligence humaine est liée au cerveau comme au cœur, je n'ai pas trouvé un texte approuvant ce que j'ai proposé, à savoir que la particule bâ' exprimerait peut-être l'accompagnement et que seul le cerveau raisonne, mais l'islam lui demande demande à l'homme de le faire avec l'accompagnement du cœur ; l'écrit de Ibn Taymiyya sur le sujet ne confirme pas ce que j'ai proposé, néanmoins le résultat concret est assez proche : lui écrit que le raisonnement est lié à la fois au cerveau et au cœur : "Wa mâ yuttassafu min-al-'aql bihî, yata'allaqu bi hâdhâ wa hâdha" (Majmû' ul-fatâwâ, tome 9 pp. 303-304).
4) L'oreille par laquelle l'homme écoute le message venant du dessus du ciel étoilé :
L'intelligence du cœur, c'est la Lumière que l'homme possède en son intérieur, c'est sa source d'orientation éthique. Mais pour protéger, développer et orienter cette Lumière première, il est une autre Lumière : celle qu'offrent à l'homme les textes de la révélation. Pourquoi le besoin d'une seconde lumière en plus de la première, cliquez ici pour le découvrir à travers un autre article. Ces deux lumières orientent l'homme pour sa spiritualité, pour l'organisation des liens entre lui et ses semblables, pour l'éthique liée aux différents aspects de sa vie. Le verset que nous avons cité ci-dessus évoque, à côté de la Lumière que l'homme reçoit de son cœur qui raisonne, la Lumière que l'homme reçoit en écoutant le message : "N'ont-ils pas parcouru la terre afin d'avoir un cœur par lequel ils raisonnent ou des oreilles par lesquelles ils écoutent ?" (Coran 22/46). Le savant Ibn Qayyim a employé ces deux termes : "al-'aql" – raisonner par son cœur – et "as-sam'" – écouter et comprendre le message de la révélation – pour décrire respectivement les aspects des croyances et de l'éthique que l'homme possède de façon quasi-naturelle, et la révélation qui vient protéger, orienter et développer cette perception globale. Ainsi, selon Ibn ul-Qayyim, le fait qu'il doit se produire un jour où les hommes seront justement rétribués pour leurs actes relève, en son essence, de ce que l'intelligence du cœur ressent intuitivement ("al-'aql") ; la façon exacte selon laquelle cette rétribution se déroulera ne peut cependant être comprise qu'en se référant aux textes de la révélation ("as-sam'") (cf. Hâdi-l-arwâh, pp. 499 et 502). Selon ce commentaire, "al-qalb alladhî yu'qal bih" désigne donc bien la Lumière intérieure de l'homme, et "as-sam'" désigne bien la Lumière de la révélation. De la même façon, Ibn Taymiyya emploie de nombreuses fois la formule "ad-dalâ'ïl al-'aqliyya wad-dalâ'ïl as-sam'iyya" : "les preuves provenant de la raison et les preuves provenant de ce qu'on entend", c'est-à-dire de la révélation.
"Il y a là un rappel pour celui qui a un cœur ou qui a prêté l'oreille tout en étant témoin" (Coran 50/37). Si ce verset parle du cœur, il s'agit du cœur qui raisonne – car le terme "qalb" ici employé a été commenté par : "'aql" (cf. Tafsîr Ibn Kathîr) –, donc de l'intelligence du cœur, conformément au verset 22/46.
"Et ils diront : "Si nous avions écouté ou si nous avions raisonné, nous ne serions pas parmi les gens de la fournaise"" (Coran 67/10). Ici encore, il est question non pas du raisonnement de la raison pure et froide mais de l'intelligence du cœur (conformément au verset 22/46 et suite aux explications proposées plus haut). Ici encore, écouter concerne le fait d'écouter ce que Dieu a révélé (cf. Tafsîr Ibn Kathîr, commentaire de ce verset).
Les propos de deux philosophes et leur pendant en islam :
Blaise Pascal disait : "Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît point". Chaque musulman(e) peut dire : "Le cœur a ses raisons, qui sont différentes de celles de la raison : la raison ne pouvait produire d'elle-même ces raisons du cœur ; en revanche elle peut et doit les connaître, les reconnaître et les prendre en considération."
Le philosophe allemand Kant disait : "Deux choses ne cessent de remplir mon cœur d'admiration et de respect plus ma pensée s'y attache et s'y applique : le ciel étoilé au-dessus de ma tête et la loi morale en moi". Chaque musulman(e) peut quant à lui(elle) dire : "Deux lumières ne cessent de remplir mon cœur d'admiration et de respect plus ma pensée s'y attache et s'y applique : la lumière qui est en moi, qui est celle de mon cœur avec l'accompagnement duquel je raisonne ; et la lumière qui vient d'au-dessus du ciel étoilé au-dessus de ma tête, qui est la lumière de la révélation divine". Dieu dit : "Lumière sur lumière" (Coran 24/35).
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
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Quelques paroles de Sagesse de A à Z.
16/01/2008 17:21
Quelques paroles de Sagesse de A à Z. (Quentin Ludwig) A
ABEILLES *Le Seigneur révéla aux abeilles: Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que [les hommes] font. Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentires de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens qui réfléchissent. Sourate 16 (An-Nahl - Les Abeilles), versets 68-69.
ABRAHAM *Ô gens du Livre, pourquoi vous disputez-vous au sujet d'Abraham, alors que la Thora et l'Evangile ne sont descendus qu'après lui? Ne raisonnez-vous donc pas? Sourate 3 (Al-Imran - La famille d'Imran), verset 65.
ABROGATION *Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est Omnipotent? Sourate 2 (Al-Baqarah - La Vache), verset 106.
*Quiconque subsiste la mécréance à la foi s'égare certes du droit chemin. Sourate 2 (Al-Baqarah - La Vache), verset 107.
ABSENCE *Toute absence augmente la considération. Proverbe marocain
*Ton image est dans mon oeil Ton invocation dans ma bouche Ta demeure dans mon coeur Où donc peux-Tu être absent? Husein Mansour Al-Hallaj (Poèmes mystiques, 35)
ACCUSATION *Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coup de fouet, et n'acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux-là sont les pervers. Sourate 24 (An-Nur - La Lumière), verset 4.
ACTES *Tes actes naissent dans le creuset de ton coeur. Si celui-ci est pur ils seront purs, s'il ne l'est pas ils seront viciés. Faouzi Skalî, Paroles initiatiques soufies (p.67)
ADORATION *Ô Seigneur! qu'est-ce que cela ferait s'il n'y avait ni Paradis ni Enfer? "On verrait qui adore réellement Dieu." Abûl-Hassan Kharaqâni (125)
ÂGE *Le coeur d'un homme âgé ne cesse de rester jeune pour deux choses: la convoitise du bas monde et la longévité. Hadîth du Prophète rapporté par Abou Horaira (Sahih al-Bukhari, 2096)
ALLAH *Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement. S'il leur arrive un bien, ils s'en tranquilisent, et s'il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de l'ici-bas et de l'au-delà. Telle est la perte évidente! Sourate 22 (Al-Hajj - Le Pèlerinage), verset 11.
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Mais Qui est Dieu(swt)?
08/01/2008 17:41
Salamu'alaykum wa rahmatullâhi ta'ala wa barakatuhu chers fidèles visiteurs de mon Blog !
Qu'Allâh Azzawajal nous enveloppe tous avec sa douce Rahma,nous éclaire de son Nur et nous oint ,tous,
de sa Barakat !
Qu'il accorde une longue et douce vie dans son entière Obéissance et une sincérité sans faille dans sa Pieuse adoration!
Allâhumma Amîne !
Voici une brûlante question que seuls les vrais connaissants,les«Ma'arifatu Billâh» peuvent aisément répondre !
Qui autre que les prophètes, pourrait mieux définir ce qu'est DIEU (swt)?
«l''Homme ne peut détenir la Science de Dieu car il n'est justement pas Lui mais Sa créature! » disent les uns ! «Partant du principe selon lequel qu'à défaut de connaître Dieu(swt) il faut commencer par savoir ce qu'Il n'est pas, et en l'occurence il n'est pas ce que l'illusion de l'homme projette comme étant Lui » «Etre des créatures d'Allâh(swt) ne veut pas dire que Le connaître soit impossible et que toute quête en ce sens serait vaine. Ne nous encourage t-Il pas Lui-même à Le reconnaître ? Ne nous a t-Il pas envoyé de nombreux prophètes pour cela? » «Les prophètes ne sont pas les seuls êtres capables de connaître Dieu(swt) car sinon quels auraient été leurs rôles? Devons nous penser qu'ils sont venus dire aux hommes : -Regardez ce que vous ne serez jamais! » -Regardez et contemplez le degré de foi que jamais vous ne pourrez atteindre! » Voyons ce sont des exemples humains ! Et si Dieu(swt) a choisi que nous soyons guidés par des êtres humains et non pas par des anges (êtres parfaits) c'est qu'il y a bien une raison logique à cela. Ce sont des êtres de Lumières et des guides spirituels pour l'humanité toute entière. Ils nous délivrent un message d'espoir et d'Amour, (re)connaître Dieu(swt) pour L'adorer ! Bien entendu à chacun son degré de proximité avec Allâh(swt) et être sur la voie ne veut certainement pas dire que le but est atteint, mais avancer un peu vers Lui ne serait-ce qu'à pas de fourmis vaut bien mieux que de stagner voire reculer sous pretexte que l'on pense que Dieu (swt)est inaccessible ! Car ,effectivement, Dieu(swt) est inaccessible mais uniquement pour celui qui ne veut pas Le rencontrer ! Ainsi, ajouterais-je: qu'on ne peux dire :« je ne peux pas » alors qu'on a pas essayé (et ce sans relâche) car dire que l'on ne peut pas alors qu'on n'essaie pas veut dire qu'en realité on ne veut pas! Pour adorer vraiment Dieu(swt), il faut donc faire la démarche de Le connaître! Que signifie donc connaître Dieu? Le connaitre, ne signifie pas Le voir, L'entendre, Le sentir avec les sens, ou détenir toute Sa Science? C'est Le connaître non pas avec l'intellect mais avec le «COEUR »! Dieu(swt) a dit: : « Ce ne sont pas vos yeux qui sont aveugles mais ce sont vos coeurs !» Les prophètes eux-même ont exprimé explicitement leurs limites n'ont-ils pas dit eux même que Seul Dieu (swt)Connaissait les choses cachées et qu'eux n'étaient simplement que des délivreurs de messages? Certes, Allâh(swt) les a dotés « de savoir », d'une protection et d'une proximité certaine avec Lui , nécessaires à l'exécution de leurs missions. En ce sens ,nous ne sommes pas des prophètes! Ils ne connaissaient pas tous les mystères de Dieu(swt) mais ils Le connaissaient avec leurs coeurs et c'est en ce sens que nous devons rechercher à les imiter. Qu'avons nous à faire des mystères de Dieu? Pourquoi vouloir connaître des choses que Seul Lui (swt)connait ?
Quel pouvoir convoitons-nous ainsi? Son Amour? Ou bien « rivaliser » avec Lui? Je préfère être «rien» et ne rien savoir de Ses mystères mais avoir la certitude innébranlable que Seul Lui(swt) Est et que Seul Lui(swt) détient La Science plutôt que de vouloir le connaître juste pour détenir Ses secrets et reproduire ainsi à l'infini le pécher originel ! Que Dieu nous en préserve tous! Un coeur qui voit, qui entend et qui sent Dieu est un coeur qui Le (re)connaît. C 'est la Vraie foi! Celle du coeur, de l'ego qui se soumet! C'est donc à Lui qu'incombe la tâche de chercher à Le (re)connaitre! Comment procéder ? (Pardonnez-moi pour les citations ci dessous, elles n'ont d'autre but que d'illustrer mes propos, je ne veux en aucun cas vous marteller l'esprit :«Libre restons nous tous de méditer dessus.» Le prophète Muhammad (saw) dit : « Se connaître soi-même c'est connaître son seigneur !» Et le prophète Jésus(as) a dit : « Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards ; on ne dira point : il est ici ou il est là. Car voici, le Royaume de Dieu(swt) est au-dedans de vous » et « Tout est possible à celui qui croit » Souvenons nous aussi : Dieu(swt) a dit : « Je n'ai crée les Hommes et les djinns que pour qu'ils M'adorent » Il serait donc illogique de Sa part de créer des êtres incapables (par nature) de L'adorer et de leur dire par la suite que c'est le but de leur existence? C'est plutôt la preuve que cela est possible ! Par contre il faut être honnête avec soi-même: On ne peut pas adorer ce qu'on ne connait pas par contre on peut faire semblant d'adorer ce que nous "savons" exister!* Car celui qui adore Dieu(swt) c'est qu'il Le (re)connait et celui qui (re)connait Dieu ne peut que L'adorer. Puissions tous être sur la voie de la connaissance de Dieu(swt) Que la paix et la Miséricorde d'Allâh(swt) soientt sur vous ! Quelques éclaircissement sur la notion « d'adorer Dieu » c'est une réfexion personnelle et en aucun cas je vous l'impose comme étant une Vérité, elle n'est que "ma vérité": Entendons -nous bien lorsque Dieu (swt)dit qu'Il nous a crée pour que nous l'adorions, il ne faut pas comprendre en cela qu'Il a besoin de nous pour se sentir Tout Puissant, ou pour flatter son Ego (même si à juste titre Il est en son plein droit!) En réalité le simple fait de Le connaître est une jouissance immense que seuls les egos jaloux et sournois s'efforcent de nous occulter ou de nous faire oublier. Dieu (swt) est un Trésor pour celui qui Le trouve et le fait de nous avoir crée est signe d'une Générosité et d'une Miséricorde Infini qui dépasse tout entendement humain.
wa salam
Commentaire de Dr. SELMANE BEN FAHD EL AOUDA (16/01/2008 16:15) :
L'obéissance en Islam (Iltezaam) veut dire appliquer ses piliers, qui
sont les prières, le jeûne et le pèlerinage, Allah a dit : {Ceux qui
évitent les plus grands péchés ainsi que les turpitudes, et [qui ne
commettent] que des fautes légères. Certes, le pardon de Ton Seigneur est
immense} (An-Najm : 32).
Ainsi, il faut s'efforcer de compléter les qualités de la foi, car la
foi comporte un peu plus de soixante-dix (ou soixante) branches dont la
plus élevée ou la plus sublime, est l’affirmation qu’il n’y a pas d’autre
dieu qu'Allah : lâ Ilâha illâ Allâh, et la moindre est d’enlever les
choses nuisibles du chemin, et la pudeur est également une des branches de
la foi» selon le hadith rapporté par Abou Houraïra.
Il faut tendre la main aux fidèles de la nation pour sauver les jeunes et
les exhorter au chemin de la droiture. On doit favoriser la bienfaisance
dans leurs âmes et enraciner dans leurs esprits les concepts
d'allégeance aux croyants et de désaveu des mécréants (Al-wala'
wal Bara') pour qu'ils soient au courant des dangers apportés par
les mass-médias dépravés, les revues vendues, l'Internet, etc…
Ils doivent prendre conscience que certains milieux avait réussi à
instrumenter ses médias afin de servir le progrès scientifique qu'il a
réalisé, mais aussi pour détruire les valeurs et les mœurs des autres
peuples, et déformer leurs valeurs, leur religion et leur langue.
Imaginons à quel point nous sommes devenus comme un marché auquel ces soit
disant civilisés commercialisent leurs programmes décadents qui ne nous
apportent que tout préjudice.
Vous êtes responsables de sensibiliser les jeunes au lieu d'imputer la
responsabilité à ces mécréants Cela ne signifie pas que moi et mes frères
(Les oulémas) nous ne partageons pas cette responsabilité, bien au
contraire. Le prophète Mohammed (swa) a dit : (vous êtes tous des bergers
et vous êtes tous responsables de l'objet de votre garde).
Dr. SELMANE BEN FAHD EL AOUDA
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