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'Ahd ou Bai'ah à la lumière du Qor'an et de la Sounna
12/09/2007 19:25

" 'Ahd ou Bai'ah" à la lumière du Qor'an et de la Sounna :
Afin d’avertir les musulmans du sérieux de la "Bai’ah Soufie", celle-ci doit être définie linguistiquement et juridiquement.
Linguistiquement, elle signifie échanger ou permuter des produits. Elle signifie également faire un engagement, un contrat, un accord et autre chose de ce genre, lorsque chacun des deux parties a vendu ce qu'il devait à l'autre, et a donné sa propre propriété et son obéissance.
Et juridiquement, elle signifie faire un serment d’allégeance au Khalifah, ou au dirigeant de la nation musulmane, lui promettant de lui soumettre le jugement le concernant ou concernant les musulmans, de ne pas se disputer avec lui, et de lui obéir dans toute décision qu’il pourrait lui imposer, tant que c’est dans l’obéissance à Allah et Son Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui), qu’elle lui plaise ou non.
De cette manière, il était habituel pour la personne faisant cet engagement de placer sa main sur la main du Khalifah, ou du dirigeant de la nation musulmane, dans la confirmation de l'engagement, comme elle est faite par le vendeur et l'acheteur ; par conséquent, l'acte se nomme Bai’ah (ou affaire).
Le Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Si deux califes reçoivent le serment d'allégeance, tuez le second! » (Mouslim)
L’Imam Ahmad ibn Hanbal (Qu’Allah lui fasse miséricorde) a été interrogé sur le hadith ci-dessus. Il a dit : « Savez vous qui est l'Imam ? Il est celui sur lequel se mettent d’accord tous les musulmans. A propos duquel chaque musulman dit : « Il est l’Imam. » (« Masa'il al-Imam Ahmad » vol. II p.185)
L'Imam Al-Qourtoubî (Qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : « Quant au fait de nommer deux ou trois imams en même temps, dans un même pays, c'est une pratique qui est unanimement considérée comme interdite. » (« Al-Djami ' li-Ahkaam al-Qor'an », vol. I p.273)
Se basant sur ce qui précède, chaque Bai'ah qui est faite à un autre que le Khalifah des musulmans ou dirigeant des musulmans (celui qui est investi de l'autorité pour déclarer les guerres ou pour ratifier les traités de paix et pour exécuter les décisions religieuses, ou houdood (sanctions légales)), est nulle et vide de sens.
Dans son livre « Al-Bai’ah », Ali Hassan Abdoul-Hamid réfute les preuves présentées par les soufis et par certains partis islamiques qui considèrent la Bai’ah comme un rite religieux central. Ils disent :
« Il n’y a aucun texte qui interdit le rite de Bai'ah »
L'auteur réfute cette énonciation par la suivante :
« Tous les dires des savants précédents concernant la Bai’ah désignent la Bai’ah comme un droit exclusif du Khalifah ou du gouvernant. Aucun d'eux n’a fait référence à une quelconque Bai’ah exceptionnelle. Si nous approuvons, pour le besoin de la discussion, le type innové de Bai’ah (Soufie ou autre), alors posons la question : « Est- elle (la Bai’ah) restreinte à un groupe de personnes particulier, ou bien tous les musulmans ont-ils le droit de la faire ? » Si leur réponse à la première question est « Oui », alors en approuvant un telle Bai’ah, ils ont inventé un acte du culte qui n'est pas sanctionné par le Livre ou par la Sounna, parce qu'Allah n’a jamais distingué un groupe particulier de musulmans d’un autre pour tout acte de culte. Et si leur réponse à la deuxième question est aussi positive, ils approuvent en conséquence la désunion de la Oumma, et considèrent légale sa division en Ordres, sectes et partis, donnant ainsi l'excuse à chaque groupe de suivre ses désirs et de concevoir sa propre Bai’ah. Et s’ils affirment que ce type exceptionnel de Bai’ah est permis, est-il possible que nos pieux prédécesseurs qu’Allah a félicités dans son livre soient ignorants d’un tel acte d’adoration ? » (Ali Hassan Abdoul-Hamid, Al-Bai'ah entre Sounna et bid’a p.23)
Abu Na'eem Al Asbahani a énoncé dans son livre « Hilyatul Awliyaa » que Moutarrif Al-Shikhkhir a indiqué :
« Une fois, je rendis visite à Zaid ibn Soohan tandis qu'il était avec un groupe de personnes qui faisaient circuler une feuille de papier sur laquelle ont été écrits les propos suivants :
« Allah est notre Seigneur, Mouhammad est notre Prophète, Le Coran est notre imam. Celui qui est avec nous, nous sommes avec lui, et celui qui est contre nous, nous sommes contre lui etc... ».
Le papier était présenté à chaque homme, et on lui demandait :
« Reconnais-tu cet engagement ? ».
Quand le papier arriva jusqu’à moi, on m’a demandé :
« Le reconnais-tu, jeune homme ? », « Non ! » répondis-je. Sur quoi, le chef du groupe dit à ses hommes : « Ne prenez pas de mesure précipitée contre ce jeune ». Alors, il s'est tourné vers moi et m’a demandé : « Que dis-tu jeune homme ? ».
Je répondis : « Allah a déjà pris un serment de moi dans son Livre, après quoi je ne donnerai d’engagement à plus personne ».
Sur quoi, chaque homme s’est rétracté de son serment. J'ai demandé à Moutarrif : « Combien étiez-vous ? » Il m’a répondu : « Nous étions une trentaine » (Abu Na'eem Al Asbahani « Hilyatul Awliyaa »)
Comparez maintenant ces pieux et sincères prédécesseurs qui rejetaient tout acte d’adoration, bien qu’il paraisse bon, une fois qu'ils réalisaient que cet acte n'avait pas été pratiqué par le Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) ou par ses compagnons (qu’Allah les agrée) avec les Cheikhs Soufis et les chefs des partis d'aujourd'hui, qui rendent non seulement la Bai’ah impérative à leurs adeptes, mais la considèrent également comme un rite religieux indispensable.
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Al Imam Az Zahid 'AbdelQadir Al Jilani (raa)
12/09/2007 19:14
Al Imam Az Zahid 'AbdelQadir Al Jilani
Al Imam Az Zahid 'AbdelQadir Al Jilani (Rahimahullah) est bien un savant parmis les grands Savants. Il est une référence dans le Madhhab de l' Imam Ahmed (Rahimahullah), il défendait la Croyance Authentique, celle des "Salafs" et il était dur avec les Innovateurs parmi les "Ach'arites" et "Mou'tazili."
Il est un des Chouyoukhs de l' Imam Ibn "Qoudama Al Maqdisi (Rahimahullah )qui a cité beaucoup de prodiges de cet Imam.
Al Imam Ibn Qoudama, Cheikh Al Islam Ibn Taymiya et l' Imam Adh Dhahabi (Rahimahoum) Allah ont fait son éloge.
Ceux qui écoutent des cassettes ou assistent a des "dourous", entendront le Cheikh 'Abdel Qadir est un Grand Savant.
Mais malgré tout ce bien, il est claire que ce Shaykh Al Djilani est une reference chez les soufis et qu'il est connu comme tel.
Or il n'a rien à voir avec la croyance des Soufis.
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Les Origines du Soufisme
12/09/2007 19:10

Les Origines du Soufisme :
Comme la doctrine Soufie, le panthéisme est adopté par d’autres religions et philosophies faites par des hommes. Cela est confirmé par S. R. Sharda dans son livre, « Pensées Soufies ».
« La littérature Soufie de la période post-Timor montre un changement crucial dans la pensée : elle est devenu panthéiste. Après la chute de l'orthodoxie musulmane au pouvoir en Inde pendant environ un siècle, suite à l'invasion du Timor, les Soufis se sont libérés du contrôle de l’orthodoxie musulmane et se sont mélangés avec les saints hindous, qui les ont influencés à un degré difficilement imaginable. Les soufis ont adopté le Monisme (doctrine qui affirme qu’une seule entité ou essence existe) et se sont dévoués à l’école Védantique Vaishnava (Chef de la philosophie hindoue, traitant de la doctrine oupanishadique de l’identité de Brahman et Atman, qui a atteint son apogée vers 800 JC à travers le philosophe Shankara). Les pratiques Bhakti (adoration dans le but d’atteindre Brahman) et de yoga (union avec l’être suprême) sont prêchés par l'école Védantique Vaishnava. À ce moment-là, la popularité du panthéisme Védantique avait atteint son zénith parmi les soufis. »
(S. R. Sharda, « Sufi Thought »)
Il est clair que les Soufis n'ont pas développé leurs pensées indépendamment de toute influence. Le christianisme et les autres religions ont eu leur impact sur les doctrines soufies. « Au début du neuvième siècle, explique N. Fatemi, les Soufis ont développé une doctrine œcuménique basée sur l'idée du Zoroastrisme, du Bouddhisme, du judaïsme, du christianisme, du Néo-Platonisme et de l’Islam. » Le soufisme considère toutes les religions comme des reflets plus ou moins parfaits de la grande vérité centrale qu'ils recherchent à appréhender entièrement, et par conséquent les soufis les considèrent comme bonnes, proportionnellement à la vérité qu’elles contiennent. (Sharda, Ibid)
Ibn ’Arabi, le philosophe Soufi le plus infâme, a inclus la plupart de ses idées hérétiques dans son livre, « les Facettes de la Sagesse», qu'il affirme avoir reçu du Prophète Mouhammad -Prières et bénédiction d'Allah sur lui-. Il a écrit : « J'ai rencontré le Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) lors d’une visite qu’il ma accordé dans la dernière partie de Mouharram en l'année 627 A.H. dans la ville de Damas. Il avait dans sa main un livre, et il m’a dit :
« C'est le livre des Facettes de la sagesse, prends-le et apporte le aux hommes, afin qu'ils puissent en bénéficier. »
(R.W.J. Austin, note préliminaire sur le chapitre 3 d'Ibn Arabi, « Les facettes de la sagesse », p.71)
Il est suffisant de dire que le Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) est dans sa tombe depuis le moment où son corps honorable y a été étendu, un fait convenu par toute la nation musulmane. On n'a jamais signalé qu'il avait rendu une seule visite à un de ses Compagnons. Alors que dire de ceux qui sont venus six siècles après ! Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée) a rapporté du Prophète (Prières et bénédiction d'Allah sur lui) :
« Je serai le plus éminent des enfants d'Adam le jour du jugement, le premier dont la tombe se fendra, le premier médiateur, et le premier dont l'intercession sera reçue (par Allah). » (Mouslim)
Dans son livre « Les Facettes de la sagesse », Ibn ’Arabi présente certains aspects de ce qu'il nomme « la sagesse divine », tel qu’il la conçoit à travers la vie de 27 prophètes mentionnés dans le Coran. Le contenu de ce livre est décrit par son traducteur, R.W. Austin. Il dit dans sa note préliminaire au chapitre III : « Ce chapitre est le plus difficile et controversé de tous les chapitres du livre, en raison de l’explication peu commune et extraordinaire du Coran. Certainement, du point de vue de la théologie exotérique, l’approche d'Ibn ’Arabi au Coran en ce chapitre est au mieux insouciante, et au pire scandaleusement hérétique. »
Ce chapitre traite de la Sourate Nouh, un des cinq Prophètes qui ont été dotés de constance et patience. Il a fait des efforts sincères pendant 950 années afin de persuader son peuple d'abandonner l’adoration des idoles et d'adorer Allah en exclusivité, mais en vain. En conclusion, le Messager d'Allah, Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- a invoqué Allah et lui a demandé de punir son peuple entêté et endurcis (dans le polythéisme). Allah a répondu en noyant le peuple de Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- par l'inondation en ce bas monde, et en les condamnant au Feu de l’enfer dans le prochain, une punition à la hauteur de leur crime. Mais Ibn ’Arabi interprète quelques versets de la Sourate Nouh de la façon la plus indigne, puisqu'il suggère des significations diamétralement opposées au sens apparent. Il interprète les « injustes », « infidèles », et « pêcheurs » de la Sourate Nouh en tant que « saints et gnostiques» (Ibn ’Arabi, Ibid) se noyant dans l’eau de la science d’Allah et brûlant non pas dans les tourments de l’enfer, mais plutôt dans les flammes de la science d’Allah. Ibn ’Arabi a considéré les idoles adorées par le peuple de Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- comme de véritables divinités.
Les personnes du peuple de Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- ont dit :
-traduction relative et approchée- « N’abandonner jamais vos divinités et n’abandonnez jamais Wadd, Souwa, Yaghouth, Ya'ouq et Nasr » (Sourate 71 verset 23)
A ce sujet, Ibn ’Arabi a commenté : « Si le peuple de Nouh -Bénédiction d'Allah sur lui- les avait abandonnées, il serait devenu ignorant de la réalité, dans la mesure où dans chaque objet de culte, il y a un reflet de la réalité, qu’elle soit reconnue ou non » (Ibid)
La réalité à laquelle se réfère Ibn ’Arabi n’est rien d’autre que la divinité du panthéisme. Pourtant, ses disciples, les soufis, se défendent, argumentant que leurs doctrines sont basées sur les enseignements de l'Islam. Cependant, les preuves sont là, leur doctrine est plus proche de la doctrine chrétienne de l'incarnation, défendu par Mansour El-Hallaj, une des personnalité infâme du Soufisme, qui a été crucifié pour s’être proclamé identique à Dieu. « Je suis Celui que j'aime » s’est-il exclamé. « Ce que j'aime est moi. Nous sommes deux âmes partageant le même corps. Si vous me voyez, vous Le voyez et si vous Le voyez, vous me voyez. » (Cheikh Abou Bakr Djaber Al-Djazaïri, Illat-Tasawwouf Ya Ibadallah, pp.10)
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L’Ascétisme (Az-Zouhd)
12/09/2007 19:05
Introduction
Selon le petit Larousse, l’ascétisme est le caractère de ce qui est conforme à l’ascèse ; la pratique de l’ascèse.
L’ascèse est une discipline de vie, un ensemble d’exercices physiques et moraux pratiqués en vue d’un perfectionnement spirituel.
En islam, l’ascétisme ( en arabe Az-Zouhd) consiste non pas à délaisser cette vie ici-bas mais de s'en désintéresser. C’est de s'élever de telle sorte que nul et rien, en dehors de Dieu, n'occupe l'esprit, car tout ce qui est en dehors de Lui ne vaut pas l'aile d'un moucheron.
L'importance de l'ascétisme
Abul-Abbas Sahl Ibn Sa’d al-Sa’idi (r.a) rapporte ceci :
« Un homme vint auprès de l’Envoyé d’Allah (sallâllâhou alayhi wa sallam) et lui dit : Ô Envoyé d’Allah ! Indique-moi une œuvre qui, lorsque je l’accomplis, Allah m’aime et les gens m’aiment. Il lui dit : Ne convoite pas ce monde, Allah t’aimera et ne convoite pas les bien d’autrui, les gens t’aimeront ».
Ce hadith montre qu’Allah aime les ascètes qui ne convoitent pas les biens de ce monde. Du reste, on a dit à ce sujet : « Si l’amour de ce monde est la meilleure des stations, l’ascétisme dans ce monde est le meilleur des états ». Ainsi, l’ascétisme consiste en ce que le désir se détache de l’objet pour rechercher ce qui est meilleur. Quant à la connaissance qui produit cet état, elle consiste à savoir que l’objet délaissé est méprisable au même titre que celui qui est convoité. Ainsi, celui qui sait que ce qui est auprès d’Allah est impérissable et que la Vie Futur est meilleure sait également que le diamant est meilleur que la glace. Car le monde d’ici-bas s’apparente à de la glace exposée au soleil, qui ne cesse de fondre sous la chaleur. En revanche, la Vie Future s’apparente à une pierre précieuse indestructible. Aussi, c’est en fonction de la certitude de l’inégalité entre le monde d’ici-bas et la Vie Future que s’intensifie le désir d’échanger l’un pour gagner l’autre. Du reste, le Coran loue dans plusieurs passages l’ascétisme dans cette vie ici-bas et blâme la convoitise :
« Vous préférez la vie de ce monde alors que la vie de l’Au-delà est meilleure et qu’elle durera éternellement » (S.87 ; V. 16 et 17).
« Vous voulez les biens de ce monde. Allah veut, pour vous, la Vie Future »
« Ils ont joui de la vie de ce monde. Qu’est donc la vie de ce monde en comparaison de la vie dernière sinon comme une jouissance éphémère ?» (S.13 ; V.26).
De même, nombreux sont les ahadith sur le dédain de ce bas monde. En effet, il est rapporté dans le recueil de Muslim, d’après Djâbir (r.a), que :
« Le Prophète (sallâllâhou alayhi wa sallam) traversait le marché avec des gens autour de lui. Passant près d’une carcasse d’un chevreau qui avait de petites oreilles, il le prit par une oreille et dit : lequel de vous le veut pour un dirham ? les gens présents lui dirent : Nous ne le voulons pour rien ! Que pouvons-nous faire de lui ? Il leur dit : Vous aimeriez l’avoir ? Ils dirent : Par Allah ! vivant il a déjà une malformation ! n’en parlons pas quand il est mort. Il leur dit : Par Allah ! le bas monde est pour Allah plus méprisable que ce chevreau pour vous »
Il est rapporté également dans le même recueil d’après al-Mustawird Ibn Shaddad al-Fihri (r.a) que le Prophète (sallâllâhou alayhi wa sallam) a dit : « Ce bas monde par rapport à la Vie Future s’apparente au geste de l’un de vous qui trempe son doigt dans un fleuve : Qu’il voit ce qu’il peut en retirer ».
De son coté, Tirmidhi recense dans son recueil le hadith rapport Sahl Ibn Sa’d où le Prophète (sallâllâhou alayhi wa sallam) dit : « Si le bas monde valait auprès d’Allah l’aile d’un insecte, Il n’en abreuverait pas le mécréant d’une goutte d’eau ».
Donc l’ascétisme, c’est le fait de se détourner d’une chose, de la mépriser et de s’en passer. Yunus Ibn Maysara dit à ce sujet : « L’ascétisme dans ce bas monde, ce n’est pas d’interdire ce qui est licite ou de dilapider un bien, c’est d’être plus confiant en ce qui est la main d’Allah qu’en ce qui est dans ta main ; c’est que ton état dans l’adversité et à l’abri de l’adversité soit le même et que ton attitude soit la même envers celui qui te loue et celui qui te critique justement ».
Il explique ainsi l’ascétisme dans ce bas monde par trois choses qui relèvent de l’action du cœur et non de celle des organes . C’est pourquoi d’ailleurs, Abu Sulayman disait : « Ne témoigne d’ascétisme envers quiconque ».
La première des ces trois choses consiste en ce que le serviteur soit plus confiant dans ce qui est dans la main d’Allah que dans ce qu’il possède lui-même. Ceci provient de la véracité de la certitude et de sa force. On dit à Abu Hazim l’ascète : « Quel est ton bien ? et il a répondu : « J’ai deux sortes de bien avec lesquels je ne crains la pauvreté : la confiance en Allah et la désespérance dans ce que possèdent les gens ». On lui dit : « Ne crains-tu pas la pauvreté ? », et il a répondu : « Moi craindre la pauvreté ! alors que mon maître possède ce qui est dans les cieux, sur la terre et ce qui est entre les deux ! ». De son côté, Abu-Fudayl Ibn ‘Iyadh disait : « La substance de l’ascétisme, c’est d’être satisfait d’Allah. Celui qui se contente de peu, il est ascète et il est riche. Celui qui réalise la certitude, se remet totalement à Allah dans toutes ses affaires, se contente de ce qu’Il Lui réserve et s’abstient de s’attacher aux créatures par crainte ou espérance ; ceci lui fait éviter la recherche des biens de ce monde sous la contrainte. Celui qui est ainsi, est vraiment un ascète. Il est le plus riche des hommes même s’il ne possède rien de ce monde ». De même ‘Ammar a dit : « La mort suffit comme source d’exhortation. La certitude suffit comme source de richesse et l’adoration suffit comme occupation ». Ibn Mas’ud (r.a) a dit : « La certitude consiste en ce que tu n’agrées pas les hommes en courrouçant Allah, que tu n’envies aucun homme pour les subsistances accordées par Allah, que t ne fasses aucun reproche à un homme pour ce qu’Allah ne t’a pas donné. Car les subsistances d’Allah ne sont acheminées sous l’effet de la convoitise d’aucun homme ni ne sont acheminées sous l’effet de la haine d’aucun homme. En effet, par Son équité, Sa science, Sa sagesse, Allah a placé la joie et le contentement dans la certitude et la satisfaction et Il a placé les soucis et la tristesse dans le courroux et le doute ».
La deuxième chose consiste en ce que le serviteur, en subissant une adversité comme la perte d’un bien ou d’un être cher etc.… soit plus attaché à la rétribution qui en découle, qu’à la garde et la possession de ce bien. Ceci aussi naît de la certitude parfaite. ‘Ali (r.a) a dit : « Celui qui renonce à ce bas monde supporte aisément les coups de l’adversité ». Un ancien sage a dit également : « Si ce n’étaient les épreuves de ce bas monde, nous atteindrions la Vie Future complètement dépourvus de bonnes actions ».
La troisième chose consiste en ce que pour le serviteur soit égal qu’on le complimente ou qu’on le dénigre pour la vérité. C’est-à-dire que lorsque l’attachement est grand dans le cœur du serviteur pour ce bas monde, il préfère les compliments et déteste les critiques. Ceci l’amène souvent à délaisser beaucoup de vérité par crainte des critiques et à commettre beaucoup d’erreurs et de futilités par espoir des compliments. Ainsi, quand le serviteur trouve égal pour lui qu’on le complimente ou qu’on le dénigre, cette attitude montre le peu de cas de la position des créatures dans le cœur qui est rempli de l’amour pour Allah et de tout ce qui procure l’agrément de Son Seigneur. Ceci est attesté par la sentence suivante d’Ibn Mas’ud (r.a) : « La certitude consiste en ce que tu ne provoques pas la satisfaction des gens par ce qui provoque le courroux d’Allah ». Du reste, Allah a loué ceux qui luttent pour Lui et ne craignent aucun reproche d’un mortel. On a d’ailleurs rapporté d’autres traditions des anciens sages sur l’ascétisme. Ainsi, Al-Hassan al-Basri a dit : « L’ascète est celui qui dit en voyant un autre : il est plus ascète que moi ». On a interrogé quelqu’un (je crois que c’est l’imam Ahmad Ibn Hanbal) pour savoir si celui qui possède des biens peut-être considéré comme ascète ? Il a répondu : « S’il ne se réjouit pas de l’augmentation ou de la diminution de ces biens, il est un ascète ». Ibrahim Ibn Adham a dit :
« L’ascétisme est de trois sortes :
1-un ascétisme d’obligation,
2-un ascétisme de mérite
3-et un ascétisme de sûreté.
1-L’ascétisme d’obligation, c’est de ne pas tremper dans l’illicite ;
2-l’ascétisme de mérite, c’est de se passer des choses licites ;
3-l’ascétisme de sûreté, c’est d’éviter les choses douteuses ».
Ainsi, celui qui troque le monde d’ici-bas pour la Vie Future est un ascète dans ce monde ; celui qui troque la Vie Future pour ce bas monde est lui aussi un ascète, mais il s’agit d’un ascète contre la Vie Future. Un homme dit à un saint : « Je n’ai jamais vu un homme plus ascète que toi ! ». Il lui a répondu : « Tu est plus ascète que moi, car moi j’ai renoncé à un monde d’ici-bas éphémère et incertain tandis que toi tu as renoncé à la Vie Future. Qui pourrait donc être plus ascète que toi ? ». Cela dit, on a pris l’habitude d’appliquer le nom de l’ascèse à l’ascèse dans ce bas monde. C’est pourquoi lorsqu’on a dit à Ibn al-Mubarak : « Ô toi ! l’ascète ! ; il a répondu : le véritable ascète c’est le calife Ommayade ‘Omar ibn ‘Abdelaziz parce qu’il a délaissé ce bas monde qui s’est offert à lui. Quant à moi, à quoi ai-je renoncé ? ».
Al-Hassan al-Basri a dit : « J’ai connu des gens et j’étais le compagnon de personnes qui ne se réjouissaient d’aucune chose de ce bas monde qui s’offraient à eux, qui ne regrettaient aucune chose dont ils se privaient, car à leur yeux tout ceci ne valait même pas la poussière. L’un d’eux vivait une année ou même deux sans acquérir un vêtement pour se couvrir ou s’offrir un ustensile pour cuire ses aliments ou installer un lit pour dormir ou ordonner dans sa maison qu’on lui fasse préparer un repas. La nuit venue, ils se mettaient debout pour prier ; leur visages prosternés, des larmes jaillissant de leurs, implorant le Seigneur de les sauver. Lorsqu’ils accomplissaient une bonne action, ils ne cessaient de remercier Allah et de L’implorer pour qu’Il l’accepte ; lorsqu’ils commettaient une mauvaise action, ils s’en attristaient et imploraient Allah pour qu’Il la leur pardonne. Ils ne cessaient d’agir de la sorte. Par Allah ! ils ne sont sauvés des péchés que par le pardon. Qu’Allah les prenne en miséricorde et les agrée ».
Les degrés de l’ascétisme
Premier degré : renoncer à ce bas monde tout en le désirant, en y inclinant avec son cœur et son âme mais en luttant et en s’efforçant d’y faire face.
Second degré : c’est le cas de celui qui renonce volontairement à ce monde parce qu’il le méprise et méprise celui qui le convoite. Mais il reste attentif à son renoncement, comme celui qui renonce à un sous pour deux sous.
Troisième degré : celui qui renonce volontairement à ce monde renonce à son propre renoncement. De sorte qu’il ne voit même pas qu’il abandonne quelque chose. Le détenteur de ce degré s’apparente à celui qui a été empêché d’accéder au seuil du roi par la présence d’un chien. Cet homme jette un morceau de pain au chien pour l’occuper et accéder ce temps auprès du roi. Ainsi Satan est un chien sur le seuil d’Allah empêchant les gens d’y accéder bien que la porte soit ouverte et le rideau relevé ; et ce bas monde est une bouchée de pain pour celui qui l’abandonne en vue d’accéder auprès du roi. Comment un tel homme peut-il prêter attention à cette bouchée de pain ?
Conclusion
L’imam Ahmad Ibn Hanbal rapporte d’après Sufyan :
« ‘Issa Ibn Maryam disait : L’amour de ce monde est à l’origine de tout péché et les biens pécuniaires en lui, constituent un mal grave. On a dit : quel est ce mal ? Il a répondu : on ne peut se débarrasser de la fatuité et de la vanité. On a dit : si on arrive à s’en débarrasser ? Il a répondu : pour celui qui possède ces biens, le fait de les fructifier le détourne de l’invocation et de la mention d’Allah »
Ainsi, c’est l’amour de ce monde qui remplit l’Enfer de ses habitants et c’est l’ascèse dans ce monde qui remplit le Paradis de ses habitants. En effet, l’ivresse d’amour pour ce monde est plus prenante que l’ivresse du vin. Car celui qui s’y adonne ne se réveille plus que dans l’obscurité de la tombe. Yahya Ibn Mu’ad disait : « Ce monde est le vin du diable. Celui qui s’en enivre ne se réveille qu’au milieu des morts, dans le regret avec les perdants »
Néanmoins, il faut savoir que l’ascétisme n'a aucune contradiction avec la richesse ; le plus important c’est de ne pas trop attaché aux biens ; car le moindre mal dans cet amour c’est qu’il détourne de l’amour d’Allah et de sa mention. Or, celui qui est occupé par ses biens, compte parmi les perdants. Car lorsque le cœur se détourne de la mention d’Allah, il est habité par le diable qui peut l’orienter là où il veut. Pour l’initier au mal, il lui fait miroiter quelques bonnes actions pour le persuader qu’il fait du bien.
Wallahou ‘alam.
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hadith
12/09/2007 17:52
Voici un hadith à méditer,
D'après khalid ibn al walid (as): un bédouin vint voir l'Envoyé d'Allah
(Sallâ-Allâhou-'Alayhi Wa Sallâma) et lui dit :
"Ô Messager d'Allâh(swt) ! je suis venu te poser des questions dont les réponses sont des lumières pour moi , dans ce bas- monde et dans l'au -delà. "
Le Messager d'Allâh(swt) lui dit : "demande ce que tu désires !" le bédouin : "je veux être le plus savant des hommes !" le prophète(saw) dit : "crains Allah et tu seras le plus savant des hommes !" Il le bédouin : "je veux être le plus riche des hommes" Il le propphète(saw): "sois satisfait de ce que tu as et tu seras le plus riche des hommes !" le bédouin :" je veux être le plus juste des hommes le prophète(saw): "désire pour les autres ce que tu désires pour toi même tu seras le plus juste des hommes !" Ie bédouin : "je veux être le meilleur des hommes ! " le saint prophète(saw): "soit profitable aux autres tu seras le meilleur des hommes !" Ie bédouin : "parmi les hommes ,je veux être le plus proche d'Allâh(swt) !" le prophète(saw): "Multiplie le rappel d'Allâh(swt), tu seras le plus proche d'Allah(swt) parmi les hommes !" le bédouin: "je veux que ma foi soit parachevée! " le prophète(saw) : "Améliore ton comportement ta foi se parachèvera" Ie bédouin : "je veux être parmi les bienfaiteurs "
le prophète(saw): "Adore Allâh(swt) comme si tu le voyais car si tu ne le vois pas, Lui te voit ! Et tu seras parmi les bienfaiteurs" le bédouin:" je veux être parmi les obéissants ! " le prophète(saw) :" Accompli les obligations divines tu seras parmi les obéissants !" le bédouin:" je veux rencontrer Allah(swt), purifié de mes péchés !" le prophète(saw) : "Purifie- toi de la grande souillure, tu rencontreras Allah(swt) purifié de tes péchés" le bédouin : je veux être ressuscité le jour dernier dans la lumière le prophète(saw): ne sois injuste avec personne et tu seras ressuscité le jour dernier dans la lumière ! le bédouin: "j'aimerai que mon Seigneur me fasse miséricorde le jour dernier !" le prophète(saw) : "sois miséricordieux envers toi- même et aenvers Ses serviteurs, ton Seigneur te fera miséricorde ! le bédouin: "j'aimerai que mes péchés se raréfient !" le prophète(saw) : "multiplie tes demandes de pardon et tes péchés se raréfieront !" le bédouin : "j'aimerai être le plus généreux des hommes !" le prophète(saw) : "Ne te plains pas de tes affaires auprès des créatures tu seras le plus généreux des hommes! " le bédouin: j"'aimerai être le plus fort des hommes! " le prophète(saw): "Ai confiance en Allah et tu seras le plus fort des hommes !" le bédouin: "j'aimerai qu' Allah élargisse mes ressources ! " le prophète(saw): "Sois toujours en état de pureté, Allâh(swt) élargira tes ressources ! " le bédouin : "j'aimerai être parmi les bien-aimés d'Allâh(swt) et de son Messager(saw) ! le prophète(saw) : Aime ce qu' Allâh(swt) et son Messager(saw) aiment et tu seras parmi leurs bien-aimés ! le bédouin : "j'aimerai être préservé de la colère d'Allâh(swt) et de Son Messager (saw) le jour dernier ! le Saint prophète(saw): Que nulle créature d'Allâh(swt) subisse ta colère et tu seras préservé de la colère d'Allâh(swt) le jour dernier ! le bédouin: j"'aimerai que mes invocations soient exaucées " le noble prophète(saw) lui conseilla : "éloigne- toi de la nourriture illicite et tes invocations seront exaucées!"
Le bédouin: "j'aimerai que mon Seigneur cache mes péchés le jour dernier le prophète(saw): "cache les défauts des autres et Allah cachera tes défauts le jour dernier !" le bédouin : "Qu'est ce qui me sauvera des péchés ou il dit des fautes ? " le prophète(saw) : "les larmes, la soumission, et les maladies ! " le bédouin : "quelle est la plus belle action auprès d'Allâh (swt)?" Il dit : l"e bon comportement, la modestie et la patience face à l'épreuve !" le bédouin :"Qu'est ce qui aménuise la colère d'Allah dans ce bas- monde et dans l'au -delà ? " le bon prophète(saw): "l'aumône discrète et le respect des liens de parenté !" le bédouin demanda: "qu'est ce qui éteint le feu de l'enfer le jour dernier ? " le prophète(saw) : "la patience dans ce bas- monde face aux épreuves et aux malheurs !" L'Imam el mousta'firi (Qu'Allâh(swt) soit satisfait de lui !) a dit :
"je n'ai vu aucun hadith plus beau et aussi complet que celui -ci !" (rapporté par l'imam Ahmad )
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