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la disparition du Cheikh Ibrahima Niass(raa) de Kaolackh
11/09/2007 18:26
" BAYE REKKAY SERIGNE NDI NDIARIGNE TE WOUTE AK KARIGN " voilà ce vers qu'à déclamé Baye Mahtar Ka lors de son gamou de dioulikhar.
Lisez ce témoignage de Kader Fall suite à la disparition du Cheikh, c'est émouvant : Témoignage sur Cheikh Al Islam dans « Le Soleil » du 20 septembre 1975
«Pour seul viatique, sa foi inébranlable en Dieu, son amour immodéré pour le Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui( , son adoration passionnée pour le Coran, son culte de la religion, sa ferveur et sa vénération pour l’Islam. L’homme a vu le jour dans le courant de l’année 1900 à Taïba Niassène, fief des siens. Il s’y est abreuvé aux sources du savoir, recevant de ce père érudit et docte la nourriture spirituelle. Grâce à un mysticisme éclairé, il a su, de bonne heure, se faire distinguer par une intelligence qui sait et qui sent à la surprise générale de ses condisciples. Le Voilà armé pour la vie, fort et muni déjà d’une vaste connaissance. Le village de Kossi où il s’installa en second lieu, fortifie ses connaissances religieuses et le rendit assez mûr pour affronter l’aventure. On lui prête, à ce sujet, plusieurs miracles. Après un séjour assez prolongé, le voilà de nouveau plus aguerri pour voler de ses propres ailes, fonder un bastion. Ce n’est pas par hasard si l’homme choisit comme lieu de prédilection Kaolack et fonda à son image le village de Médina.
Il s’y consacra, sa vie durant, à enseigner avec maîtrise, les préceptes religieux à pas bien de talibés venus de tous les horizons. Baye Niass ne se rebuta point et ne connut plus de repos. Enseigner pour lui était un sacerdoce. Il était toujours à la pointe du combat, tant son dévouement pour l’Islam était total et exemplaire.
Son érudition, sa science, son talent, son éloquence, alliés à un prestige personnel mis au service du monde musulman avaient largement dépassé nos frontières. Il fit dix-sept 17 fois le pèlerinage aux lieux saints, indépendamment des « oumras » entraînant chaque fois des centaines de fidèles, témoignage éclatant de sa disponibilité pour les enseignements édictés par la religion.
L’homme, dont la vie est un apostolat pour l’Islam, s’est forgé une place de premier plan à ses dimensions et a su s’imposer, se faire admirer et se faire respecter par toutes les sommités religieuses en raison de sa vaste culture, de ses immenses ressources, produits d’une imagination en éveil.
L’homme était d'une envergure hors du commun. Sa piété, son franc parler, ses convictions religieuses lui ont permis de s’opposer au transfert du sanctuaire du Prophète Ibrahim (PSL) dès qu’il a été pressenti, ledit transfert préconisé et voulu par tous les oulémas réunis à La Mecque. C’est à l’occasion de cette réunion houleuse qu’il a su donner toute la mesure ,plaidant avec fougue et chaleur, arguments à l’appui, au maintient à sa place habituelle dudit sanctuaire.
Peu d’hommes sont capables de faire montre, en pareille circonstance, d’une telle audience fortifiée par une profonde érudition. Il s’est fait remarquer à l’occasion de toutes ses pérégrinations à travers maints pays, son bâton de pèlerin à la main, semant la bonne parole axée sur les dogmes de la religion. Que ce soit au Nigeria, en Arabie Saoudite, en Chine, au Ghana, au Nigeria, en Mauritanie, il s’est taillé une renommée qui tire sa source dans sa vaste culture puisant à tous les domaines. Un trait à son honneur : il a converti, contre vents et marées des milliers de gens de races différentes, à la religion musulmane.
Personnage hors série, aux connaissances incontestables, il a brillé de milles feux dans toutes les instances religieuses dont il était le guide éclairé pour ne pas dire le flambeau. Il était la douceur, la persuasion, l’amabilité, d’un commerce agréable. Ses propos étaient plein de bon sens. On aimait à l’entendre parler. Pour chacun, il savait trouver le mot agréable. Sa générosité est légendaire. L’homme donnait à profusion, sans compter, sans même se soucier du lendemain.
Baye Niass(raa) laisse un vide immense dont l’ampleur ne peut être perçue. Avec le recul du temps, sa prestigieuse personnalité nous apparaîtra toute auréolée de légende dans les milieux religieux.
Son pouvoir que la mort n’a pu nous ravir restera, à jamais, vivace parmi nous. Nous entretiendrons sa flamme comme les Vestales entretenaient dans l’antique Rome le feu sacré.
" Dieu seul est grand ! " disait Bossuet dans une de ses oraisons funèbres. Baye Niass pouvait quand même se dire comme la jeune captive d’André Chenier :" Je ne suis qu’au printemps, je veux voir la moisson ". "On meurt seul " a dit Pascal.
Non, non, ce n’est pas vrai !
On ne meurt pas seul !
On ne meurt pas tout entier quand on laisse derrière soi, le sillage des grandes idées !
quand on est enchâssé dans d’innombrables reliquaires de pensées !
quand on laisse derrière soi une œuvre aussi gigantesque que cette mosquée qui indique au passant attiré par la majesté des lieux qu’une figure vénérée en a été l’artisan !
On ne meurt pas tout entier quand on lègue à la postérité, à ses enfants, à ses adeptes, outre un arsenal de volumes instructifs et pleins d’enseignements, dont on en est l’auteur, mais encore un trésor aussi vaste d’abnégation, d’effacement, de mortification pour son Dieu et pour le grand bien de l’Islam.
Si tant est que la pratique scrupuleuse de la religion, l’amour du prochain, les nobles actions, notre conduite ici-bas, doivent répondre pour nous, je serais tenté d’avancer qu’El Hadj Ibrahima Niass (radiyallâhu ta'ala ane-hu ) doit dormir du sommeil des Justes dans la Paix du Seigneur.
Abdel Kader FALL
« Le Soleil » du 20 septembre 1975
Commentaire de Auteur: moustapha kamara (11/09/2007 18:29) :
Auteur: moustapha kamara
Date: 09-09-2007 13:29
Momowally merci pour ce site je feré mon possible pour ke tous mes fréres
"Arifs" connaissent ce site.
les Zikrs sont vraiment extraordinaires. da ngaye FANAW rek. si je pouvais
conatcter les membres de ce site , je leur dirai de creer aussi des zikrs
de Aida faye.
Alhamdouli Baye dieuredieufe Mawlana Cheikh Ibrahim Sidy Barham Niass(raa)
Wa marratane ouhra tarawna adjabane
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CHEIKH IBRAHIMA NIASS, LA SOLUTION AU DESARROI ACTUEL
11/09/2007 18:07
Cheikh Al Islam "Baye Niass"
QUI EST BAYE NIASS ?

CHEIKH IBRAHIMA NIASS (raa), LA SOLUTION AU DESARROI ACTUEL !
En ces temps troubles, grevés par de plates vanités des hommes fiévreux, opprimés par le glaive des désirs fuligineux d’une époque en ébullition, cherchant à se dégager des ténèbres qui noient leur âme et leur raison comme des êtres aux abois, tous cherchent à s’évaporer vers les cieux immenses à l’horizon desquels brillent des lueurs d’apothéose.
Le chancre du siècle est le pogrom qui pétrifie les cœurs et qui rend opaque la vie en faisant baisser l’entendement. Tout pourra être essayé pour lui survivre mais seul le rétablissement du lien rompu entre le ciel et la terre est garant du salut.
Comment parvenir à desserrer l’étau de notre étroite condition ?
Comment débrider l’âme et l’esprit ?
Comment les débarrasser de leur langueur monotone ?
Comment voler vers le ciel du bonheur, de la sérénité, de la délivrance et du salut ?
C’est désireux d’apporter une médecine à la componction de notre âme en réalisant notre vocation spirituelle et de prendre l’envol vers le ciel de la libération, de la délivrance et du salut que nous nous sommes conciliés les grâces du Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass (radiyallâhu ane-hu) dont l’œuvre a provoqué une révolution copernicienne dans le gotha du monde spirituel .
Il reflète dans tout l’éclat de sa splendeur, l’image des savants légataires des prophètes et marche à contre-courant du thaumaturge, de l’être sanctifié solitaire dans sa tour de retraite et du prétendu guide religieux, enveloppant l’inepte raison d’êtres désemparés d’une obscurité blafarde. Il a épousseté les centres subtils "lataa-iful abd" de ceux qui se sont donnés à lui pour les unir dans les liens inextricables des présences divines "hadrâtul ilâhi ", leur a permis d’accéder à la connaissance de la transcendance et de l’immanence divines et leur a fait retrouver la sérénité des beaux jours par la sur-existence "bagâ" en prophète Muhammad(saw) .
Parler de lui, c’est parler de ce qu’il incarne au plus haut point et dont il a porté très haut l’oriflamme: la connaissance unitiveé "Ma’rifat" qui justifie la manifestation et notre présence ici bas. . LE CHEIKH IBRAHIMA NIASS :APERÇU BIOGRAPHIQUE
Le Cheikh Al Islam est le maître de plus de deux cent millions 200. 000 .000 de disciples disséminés dans le monde et dont le moins illustre est exempt du pire pêché qui enlaidit et engourdit l’homme :l’associationnisme qui a justifié l’envoi de messagers par Dieu à toute l’humanité. Il est beaucoup plus appelé Baye au Sénégal car à l’image du prophète Ibrahim( aleyhi salam) père du pure monothéisme . Le Cheikh a œuvré toute sa vie durant à extirper les croyants de la langue poisseuse de l’associationnisme afin de les baigner dans la mer purificatrice de l’Unitude divine.
Les œuvres reflétant l’homme, il est considéré à juste titre comme un étirement dans le temps de la réalité de notre père Ibrahim (AS) dont il a perpétué l’exaltante mission de purification intérieure.
LA NAISSANCE DU CHEIKH AL ISLAM
Le Cheikh est né de deux parents croyants, nobles, vertueux, endurants, et cultivant la crainte. Sa mère Astou JANQAA, fille de Ibrahim est d’une lignée noble.
Son père, AL Hadji ‘Abdallâhi Niass(raa), fils de Bakari, fils de Muhammadu AL Amîn, fils de Samba fils de Ridâ détenait un immense savoir et maîtrisait le Coran dont il fut un éminent exégète. Il s’est occupé seul de l’éducation de tous ses enfants, triomphant ainsi sur la volonté des autorités coloniales d’enseigner le français aux fils de marabouts afin de les bouter hors de la culture islamique. Cheikh Ibrahim fut sans conteste le plus illustre d’eux , lui qui naquit un jeudi après ‘Asr , le15 du mois de Rajab en l’an 1320 après l’hégire du Prophète SAW , soit en 1901 après la naissance de ‘Issâ AS , dans un village dénommé Taïba niassène localité fondée par son père.
Taïba· qui signifie ce qui est pur est sémantiquement et physiquement auréolé d’un halo de pureté dont les senteurs exhalées font prendre à l’âme qui la hume son essor vers la nue de la perfection.
La pureté de TaÏba lui est-elle intrinsèque?
Son épicentre est-elle l’être des ascendants de Baye qui l’on incarné dans toute sa splendeur? Ou sa pureté est-elle l’empreinte de celle du Cheikh Al Islam?
Quelque soit l’origine de la pureté de la localité, le voyage vers Taïba est le symbole de l’élan vers la pureté intérieure dont le terme est la parfaite illumination.
LE CHEIKH AL ISLAM ET SES ETUDES :
Le Cheikh Al Islam étudiait le coran sous la direction de son père et le mémorisa entièrement selon la version «warch» alors qu’il était dans sa tendre enfance, ce qui lui valut le titre de «Hâfiz». Il rechercha le savoir, dont il maîtrisait différentes branches, auprès de son père, alors que la lumière de la beauté divine brillait sur lui et que le secret de la guidée du Prophète (SAW) était enfoui en lui.
Après le décès de son père, en l’an 1340de l’hégire, à l’âge de 76ans de l’année lunaire alors qu’il n’avait que 20ans, il n’étudia plus chez aucun maître.
Et pourtant la totalité des savants qu’il a croisés durant ses longs et riches périples ont proclamé l’excellence et la vastitude de son savoir plus qu’encyclopédique.
Il commença l’exégèse du Coran avec une maîtrise et une originalité stupéfiantes. Il ajoutait dans ses séances plus que n’en disaient les livres des exégètes et se donnait l’ample liberté d’apporter des correctifs dans le sens des traductions habituelles. De la lettre du texte brut, il tirait l’esprit en ne se fondant que sur le Saint livre. Il enseignant d’ailleurs que c’est le Coran qui lui expliquait le coran. Pour cette raison il ne s’aidait que du Coran et des Hadith. Pour l’interprétation du livre.
Pour sa première séance d’exégèse du coran, il envoya emprunter à l’un de ses frères le livre «Hâchiya Sâwi» qui fait autorité dans ce domaine. Celui-ci lui opposa son refus sans demander de qui il tenait l’autorisation d’une telle initiative. Il rétorqua à celui qu’il avait dépêché:
«Mon frère un tel ne sait-il pas que si tout le savoir était perdu, je pourrais par la préférence "fadl" et la louange rendue à Dieu ramener tout ce savoir sans que rien n’y manque?».
Je n’ai emprunté ce livre que par respect et quête de bénédictions de notre père qui s’en servait, mais nullement pour y baser et rechercher un quelconque savoir». De nombreuses communautés d’étudiants, de gens en quête de savoir et des savants affluaient vers lui. Il disait «Mon ouverture à Dieu était complète alors que j’étais au berceau et c’est depuis, que l’ensemble des hommes du caché se sont soumis à mes décrets. Aucun pas, d’Est en Ouest, n’est franchi sinon pour embrasser ma boue constitutive . Et comment cela pourrait-il ne pas être alors que mon être est celui de Muhammad (SAW ), son essence s’étant entièrement incarnée en mon être et ma beauté ?
Qui me voit, voit le Prophète (SAW) , son essence et sa forme. Tous mes contemporains sont saufs et s’élèvent à l’exception de celui qui refuse de suivre ma voie, prisonnier qu’il est de sa passion.
Ce que j’avance, je ne l’énonce ni sous l’emprise de l’euphorie, ni à des fins de prosélytisme. Je suis celui qui accorde à chacun des élus mon aval avant qu’il ne soit agréé. C’est par moi que guérira l’énorme plaie du monde. C’est par mon effusion que la religion élèvera son étendard. Qui veut viendra à cette effusion de grâces divines avant sa mort, qui veut également se détournera comme le font les damnés .
Quiconque cherche à éteindre cette lumière, Allâh refuse de l’éteindre quelques répulsions qu’en éprouve mes ennemis»
QUELQUES QUALITES DE CHEIKH IBRAHIM NIASS (raa)
Le Cheikh possédait de très belles et nobles qualités, toutes marquées du sceau de la complétude lesquelles suscitaient l’attirance de tous ceux qui le connurent. Il entretenait des relations avec des personnes de nationalités diverses. Il ne proférait que les meilleures paroles et était d’une grande générosité. Il était véridique et son cœur pur était rempli de crainte pieuse. Il était magnanime et disait «j’ai un regard pour le fils d’Adam par lequel il m’est impossible de le détester». Il était toujours occupé et ne connu jamais de moments de répit. Il n’était pas prisonnier du repos et du prélassement. Il dit un jour à un de ses fils : «Tu ne dois accorder aucun crédit au mot repos dans ce monde, car il n’y en point». Il était tour à tour l’Imam qui lisait les prônes et dirigeait les prières, le professeur émérite, le juge droit et juste, le prêcheur vivifiant, l’éducateur et l’élévateur aux hautes stations spirituelles, l’invoquant par le zikr, l’exégète et le savant au savoir pur et sublime. Il était un lecteur assidu du Coran qu’il clôturait bi hebdomadairement: il lisait et récitait hebdomadairement le Saint Livre. Il était très préoccupé par la communauté de Muhammad (SAW )et disait : «Mon dessein est de la conduire à la présence du Bon Très Miséricordieux qu’est Allah». Ils n’adoreront ainsi plus personne sinon Allâh(swt).
Il tenait en estime ses disciples et les couvrit de bienfaits qui les lièrent à sa personne au point qu’un noble savant mauritanien Al Mukhtar Old Muhamd Baba écrivit ses vers :
«Je suis l’esclave du Cheikh Ibrahim. S’il veut il me vend, s’il veut, il m’anobli. Il m’a asservi par les honneurs, car l’honneur possède le noble.»
Il plaçait une solide confiance en Dieu et le priait en toute pitié malgré la faveur qui lui était accordé. Il disait : «Allah m’a donné le savoir et le pouvoir d’agir sur les choses. Si j’ordonne en disant «soit» mon injonction sera suivi sans tarder d’effet. Mais j’ai pris Allah pour garant. Je ne suis pas et c’est par l’ordre divin que j’agit. Cela par politesse et bonne conduite. Pour cela il m’a choisi pour être son ami.» Beaucoup de gens ont agit autrement après avoir bénéficier du secret du «Kun», Soit ! Il était doux, indulgent, patient et ne nourrissait aucune animosité pour ses ennemis.
LE CHEIKH AL ISLAM, UN AMOUREUX PASSIONNE ET FERVENT DU PROPHETE MUHAMMAD(SAW) et de CHEIKH AHMADAT'TIJAAN (raa)
Le Cheikh était réellement un musulman soumis, croyant vertueux dont l’amour ardent et passionné pour le Prophète (SAW) l’a consumé jusqu à faire disparaître son égöité. IL disait :« Je suis absent à lui dans une présence… Cette maladie qui défit tous les médecins, c’est de me séparer de celui qui s’unit à moi à tout moment.» " Dans un "diwan" intitulé "Taïsir el-wusûl îla hadratir Rasûl" ou «Moyen datteindre facilement l’apôtre», il écrivait : «Mon Cœur tient absolument à s’éprendre du Prophète, à mourir d’amour et de passion pour lui. J’ai passé la nuit entière en veillant en priant au souvenir de celui qui a été excellent du début à la fin de son existence. J’ai défié, lors de cette nuit là, les tourterelles qui gémissaient tandis que la nuit et les voisins dormaient et que les paupières voyaient passer des torrents de larmes de passion.
J’ai disposé harmonieusement les perles des mots pour mieux exalter ses qualités. Quelles sont belles les qualités de la Pleine Lune, telles des perles précieuses soigneusement enfilées dans un collier !
Muhammad est la clé des révélations. Il est un seigneur. Il a clos la liste des apôtres. En étant le dernier et le premier.
C’est grâce à lui que les Prophètes ont reçu la faveur que l’on sait. Il est la parure des assemblées prophétiques. Donc vénère le et exalte-le. Il fut désigné comme Apôtre par le Seigneur avant qu’Adam ne fût créé. Et restera un messager qu’on exaltera jusqu’à la consommation des siècles.
Sa première éducation était formée uniquement d’un trésor de vérités. Voilà pourquoi il est venu à nous assigner à chacun sa tâche et arranger les affaires avec méthode.
Muhammad résume en lui tous les signes des autres envoyés. Tout procède de lui et se ramène à lui d’une façon générale.
Le meilleur don que le maître du Trône nous ait fait, c’est de nous avoir envoyé Tâhâ: Muhammad. Il est la miséricorde divine. Dieu est miséricordieux. Combien il est généreux!Il est porteur de bonnes nouvelles, avertisseur, équitable quand il partage, généreux, noble, libéral, bienfaiteur.
Il est un modèle excellent, honnête, défenseur, choisi par excellence, ami de Dieu du Trône du début jusqu’à la fin des siècles.
Il est de teint clair et les nuées s’abreuvent des ondées de son visage; grâce à lui la nuit de l’ignorance qui était si obscure s’est illuminée. Par sa lumière il a redonné vie au cœur de toutes les créatures. Il a revivifié et purifié leur langue; il les a instruites.
Par Allâh, on ne saurait trouver un second Muhammad car Muhammad est unique. Il est joyau qui ne se partage pas.
Si vous me demandez qui est mon ami, et mon maître je vous répondrai que c’est Tâhâ l’ami de Dieu, un autre, pas un autre.
Mon temps, mes heures, je les consacre en prières et en louanges pour l’exalter, si bien que je suis devenu une nouvelle lune.
Celui-là entreprend une tâche impossible et prohibée qui voudra m’égaler dans mon amour pour notre prophète. Il sera comme le prétentieux qui voudrait décrocher la lune avec ses mains ou comme le farceur qui tenterait de ramener hier à aujourd’hui.
Il sera comme ceux, nombreux, qui voudraient décrire comme il convient Muhammad, mais qui ne font que reprendre une rengaine.
Il a fait signe au nuage qui s’est mis à pleuvoir sans arrêt, et lorsqu’il a voulu l’arrêter, il lui en a tout simplement intimé l’ordre.
Les Quraychites l’ont dénigré et vilipendé alors la pleine lune, pour l’honorer s’est fendue en deux moitiés dans les airs.
C’est pour l’honorer aussi que le Soleil, un peu après son coucher fut ramené dans le ciel, au dessus de l’horizon. Comme on le taxa d’imposture, Dieu le Véridique lui a fait descendre un livre bien fait.
Il a taillé en pièce des troupes armés rien qu’avec une poignée de sable. Oh! Quelle merveille que cette poignée qui a défait une armée!
C’est à la lumière de ses miracles que Dieu a mis dans le droit chemin des peuples. C’est par le sabre que la Pleine Lune a bien dirigé ceux qui n’étaient que des pêcheurs.
Il a fait couler à flots pressés des sciences et des faveurs obtenues sans effort; il a anéanti bien des armées de l’égarement.
Et la terre entière a marché, de gré ou de force, dans le doit chemin. C’est ainsi qu’il a bien dirigé tous les Arabes et les non arabes.
C’est ainsi encore que nous avons finalement reçu la Foi, la Science et la Piété, le tout consolidé par le Prophète Que Dieu en soit remercié!
Et nous voilà devenus musulmans avec des Imâms savants, saints et honorables. Nous avons des hommes qui sont en tout les premiers; nous avons le sceau des pôles considère cela comme un trésor magique.»
Le Cheikh était de rite malékite, mais il dit un jour : «Les gens de l’ouverture ne se focalisent point sur une école juridique. Au contraire, ils évoluent avec la vérité auprès de leur Seigneur Très- Haut».
Il était affilié à la Tarîqa Tijânî et écrivait à propos du wird :
«Si tu me demandes si le wird que j’ai est la voie de Muhammad, je te répondrai par l’affirmative, car mon wird, en effet, n’est autre chose que la récitation du nom de Dieu seul avec la prière sur l’élu, le meilleur des hommes. D’ailleurs mon wird est, pour le mal d’un adorateur, la source des remèdes!
Tout beau! Ne rejetez pas mon wird par ignorance, par esprit de rébellion, par animosité, par insolence ni par cruauté.
Les Chefs sont des guides qui doivent imiter notre Prophète afin qu’en fasse autant quiconque veut sans contestation prendre exemple sur lui.»
Son adhésion à la voie Tijânî, lui qui était en tout point conforme au Coran et à la Sunna, est un argument massue de la véracité de cette congrégation. Il disait que: «La Voie Tijânî est la meilleure voie», et du Cheikh Ahmad At Tijaanî(raa). Il écrivit ceci: «Le Cheikh Ahmed Tijânî est la meilleure des créatures divines après le prophète (SAW) et ses compagnons.
Par ma vie! Ce maître est l’être même de la sainteté ! Jailli de la mer et de la prophétie et sanctifié au-delà de l’intellect, si je l’avais révélé Un supposé partisan fera verser mon sang .le maître Cheikh Ahmad Tijânî(raa)est le petit fils du choisi (SAW) , son être pour tout dire .
Héritier de l’effaceur de l’ignorance, lui même effaceur depuis toujours ! Tout ce qui vient de l’être des prophètes ne passe nulle part
Sinon par le Seigneur Cheikh Ahmad Tijâni^(raa) qui pourvoit ceux qui doivent être pourvus».
LES ECRITS DU CHEIKH :
Les écrits du Cheikh sont les arbres bénis, aux fruits au goût agréable. Ils sont un baume pour les cœurs affligés, une boisson qui étanche la soif des ignorants et une épée contre l’associationnisme. De ses écrits il disait:
«Mes écrits sont une salvation pour les créatures
Nul ne les voit qui ne soit préservé un seul jour je ne dis pas cela sans permission je garde un secret que je ne révèlerai pas et j’ai eu tout cela par l’amour du seigneur des prophètes (SAW) ».
Ces écrits excédent 70 ouvrages parmi lesquels: · Réparation des déviations dans l’éloge de l’intercesseur des gens au grand jour · Don des meilleurs souffles dans l’éloge de l’axe Abîl ‘Abbâss · Gemmes des sagesses et sommes des paroles dans les injonctions aux disciples et étudiants · Souffre rouge dans la liaison par la première sourate ainsi que les lettres des versets immaculés · Facilitation de la liaison à la présence prophétique · Ecarter les soucis par l’éloge du prophète digne de confiance · Soigner les maladies par l’éloge du seigneur des créatures · Ma réflexion sur la haute station de Ahmad aux dons élevés par les lettres abajadiques · Ascension du cœur par le choisi aimé à la présence du Seigneur · L’argument massue dans la possibilité de diffuser le coran à la radio · Clarification et définition de la voie Tijân et de ses disciples · Extirpation des malentendus à propos de l’effusion de Abîl ‘Abbâss.
LES VOYAGES DU CHEIKH
Les voyages du Cheikh étaient des moments de propagation du savoir et de guidance dans la voie de l’élévation, de la délivrance et du salut. Ses voyages ont concerné le continent Africain, l’Europe, l’Asie dont les états de l’ancienne Union Soviétique et la Chine populaire Pékin . Il fut accueilli par des spirituels.
Ses voyages sont consignés dans des livres parmi lesquels:
· le livre du premier voyage dans le Hijâz · le livre du voyage de Mauritanie · le livre du voyage de kumâsi Ghana · le livre du voyage de Conakry.
Le Cheikh fut le premier savant n’ayant pas étudié à Azhar en Egypte , et n’en étant donc pas sorti, qui présida à une prière devant les éminentes sommités de cette Université. Il a fait un discours dans une langue arabe,très éloquente et accessible en ne se basant sur aucun livre ou texte écrit.
La richesse et la densité de son exposé impressionna fort son auditoire à tel point qu’il fut reconnu et investi guide des musulmans Cheikh Al Islam
Voici un résumé de la vie sans répit du Cheikh Al Islam EL hadj Ibrahima Niass, riche d’enseignement utile à tous les assoiffés de vérité, consumés par le désir ardent de l’union au prophète (SAW) et vivifiés par le compagnonnage avec le maître sanctifié, le Cheikh Ahmad At Tijân (raa) .
·Taïba :signifie ,étymologiquement ,ce qui est pur et invite à une instase, une ascèse et une purification intérieures. Ainsi, plus qu’une localité, elle est un état intérieur à réaliser non seulement par les disciples du Cheikh ,mais aussi par tous les assoiffés de Dieu aspirant à la sincérité et à la perfection.
Elle est un appel à la foi, à la paix et à l’amour car la vraie pureté est un dévoilement qui brise les cloisons, un torrent qui charrie toutes les scories de l’ego et fait retrouver à l’âme sa sainte innocence .
Chaque lieu ou l’on peut trouver la pureté est un Taïba ,mais œuvrons pour l’incarner et réalisé cela ,toute la terre sera un Taïba ou fleurira l’esprit d’apaisement et oû luira le soleil de la vérité.
*Source: "la prophétie, la sainteté et leurs fruits de Cheikh Ibrahima Sall"
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calendrier de lecture du Coran pendant le Ramdane
11/09/2007 15:53
calendrier de lecture du Coran pendant le Ramdane
assalamou 'aleykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou
Calendrier pour hommes – Ramadân 1427 –
Jours Hizb
Lecture à effectuer :
1er Ramadân :
1 à 2
(Al Fatiha puis Sourate 2 jusqu’au v. 141 )
2 Ramadân :
2 à 4
Sourate 2, v.142 jusqu’au v.252
3 Ramadân
4 à 6
Sourate 2, v.253 jusqu’à Sourate 3 v.92
4 Ramadân
6 à 8
Sourate 3 v.93 jusqu’à sourate 4 v. 23
5 Ramadân
8 à 10
Sourate 4 v.24 jusqu’au v.147
6 Ramadân
10 à 12
Sourate 4 v.148 jusqu’à Sourate 5 v.81 )
7 Ramadân
12 à 14
Sourate 5 v.82 jusqu’à Sourate 6 v.110
8 Ramadân
14 à 16
Sourate 4 v.111 jusqu’à Sourate 7 v.87
9 Ramadâne :
16 à 18
Sourate 7 v.88 jusqu’à Sourate 8 v.40
10 Ramadân :
18 à 20
Sourate 8 v.41 jusqu’à Sourate 9 v.92
11 Ramadân :
20 à 22
Sourate 9 v.93 jusqu’à Sourate 11 v.5
12 Ramadân :
22 à 24
Sourate 11 v.6 jusqu’à Sourate 12 v.52
13 Ramadân :
24 à 26
Sourate 12 v.53 jusqu’à Sourate 14 v.52
14 Ramadân :
26 à 28
Sourate 15 v.1 jusqu’à Sourate 16 v.128
15 Ramadân :
28 à 30
Sourate 17 v.1 jusqu’à Sourate 18 v.74
16 Ramadân :
30 à 32
Sourate 18 v.75 jusqu’à Sourate 20 v.135
17 Ramadân :
32 à 34
Sourate 21 v.1 jusqu’à Sourate 22 v.78
18 Ramadân :
34 à 36
Sourate 22 v.79 jusqu’à Sourate 25 v.20
19 Ramadân :
36 à 38
Sourate 25 v.21 jusqu’à Sourate 27 v.55
20 Ramadân :
38 à 40
Sourate 27 v.56 jusqu’à Sourate 29 v.45
21 Ramadân :
40 à 42
Sourate 29 v.46 jusqu’à Sourate 33 v.30
22 Ramadân :
42 à 44
Sourate 33 v.31 jusqu’à Sourate 36 v.27
23 Ramadân :
44 à 46
Sourate 36 v.28 jusqu’à Sourate 39 v.31
24 Ramadân :
46 à 48
Sourate 39 v.32 jusqu’à Sourate 41 v.46
25 Ramadân :
48 à 50
Sourate 41 v.47 jusqu’à Sourate 45 v.37
26 Ramadân :
50 à 52
Sourate 46 v.1 jusqu’à Sourate 51 v.30
27 Ramadân :
52 à 54
Sourate 51 v.31 jusqu’à Sourate 57 v.29
28 Ramadân :
54 à 56
Sourate 58 v.1 jusqu’à Sourate 66 v.12
29 Ramadân :
56 à 58
(Sourate 67 v.1 jusqu’à Sourate 77 v.50 )
30 Ramadân :
58 à 60
(Sourate 78 v.1 jusqu’à Sourate 114 v.6 )
Calendrier pour femmes – Ramadân 1426 –
Jours Hizb
Lecture à effectuer
1er Ramadân
1 à 3
Sourate Al Fâtiha (1) puis Sourate Al Baqara (2) jusqu’au verset 202
2 Ramadân
3 à 6
Sourate Al Baqara (2) verset 203 jusqu’à la Sourate Al ‘Imrân (3) verset 92
3 Ramadân
6 à 9
Sourate Al’Imrân (3) verset 93 jusqu’à la Sourate An Nissa (4) verset 87
4 Ramadân
9 à 12
Sourate An Nissa (4) verset 88 jusqu’à la Sourate Al Maïda (5) verset 81
5 Ramadân
12 à 15
Sourate Al Maïda (5) verset 82 jusqu’à la Sourate Al An’âm (6) verset 165
6 Ramadân
15 à 18
Sourate Al An’âm (6) verset 166 jusqu’à la Sourate Al A’râf (7) verset 40
7 Ramadân
18 à 21
Sourate Al A’râf (7) verset 41 jusqu’à la Sourate Yunûs (10) verset 25
8 Ramadân
21 à 24
Sourate Yunûs (10) verset 26 jusqu’à la Sourate Yussuf (12) verset 52
9 Ramadân
24 à 27
Sourate Yussuf (12) verset 53 jusqu’à la Sourate An Nâhl (16) verset 50
10 Ramadân
27 à 30
Sourate An Nâhl (16) verset 51 jusqu’à la Sourate Al Kâhf (18) verset 74
11 Ramadân
30 à 33
Sourate Al Kâhf (18) verset 75 jusqu’à la Sourate Al Anbiya (21) verset 78
12 Ramadân
33 à 36
Sourate Al Hajj (22) verset 1 jusqu’à la Sourate Al Furqân (25) verset 20
13 Ramadân
36 à 39
Sourate Al Furqân (25) verset 21 jusqu’à la Sourate Al Qassâs (28) verset 50
14 Ramadân
39 à 42
Sourate Al Qassâs (28) verset 51 jusqu’à la Sourate Al Ahzâb (33) verset 30
15 Ramadân
42 à 45
Sourate Al Ahzâb (33) verset 31 jusqu’à la Sourate As Saffât (37) verset 144
16 Ramadân
45 à 48
Sourate As Saffât (37) verset 145 jusqu’à la Sourate Fussilât (41) verset 46
17 Ramadân
48 à 51
Sourate Fussilât (41) verset 47 jusqu’à la Sourate Al Fâth (48) verset 17
18 Ramadân
51 à 54
Sourate Al Fâth (48) verset 18 jusqu’à la Sourate Al Hadîd (57) verset 29
19 Ramadân
54 à 57
Sourate Al Mujâdala (58) verset 1 jusqu’à la Sourate Nûh (71) verset 28
20 Ramadân
57 à 60
Sourate Al Jinn (72) verset 1 jusqu’à la Sourate An Nass (114) verset 6
allez un peu de motivation, et on arrivera avec l'aide d'Allah à le suivre ce programme!!! Puisse Allah nous permettre de finir le Coran ce mois
Signature :
Rappelle-toi la faim de ceux qui ont faim,la nudité de ceux qui sont nus, la maladie de ceux qui sont malades et l'emprisonnement de ceux qui sont emprisonnés, jusqu'à ce que les malheurs que tu endures te paraissent de peu d'importance et dis el hamdoullillah
le Prophète Mohammed SallAllahou 'Aleyhi Wa Salem a recommandé : "sois fidèle à la récitation du Saint Coran : c'est une lumière pour toi sur la terre et une provision au ciel"
Wa salat wa salam 'ala sayidina wa habibana Mohammadin wa 'ala a'lihi wa sahbihi wa 'ala jami' el muslimin
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Il est impossible que le Créateur ait une ressemblance avec Sa créature
10/09/2007 19:33
Auteur: abou salama Date: 11-08-2007 10:46
Il est impossible que le Créateur ait une ressemblance avec Sa créature ». Nous, êtres humains, nous sommes dans un endroit, nous avons des organes, nous sommes limités. Dieu n'a pas de ressemblance avec Ses créatures de quelque manière que ce soit. Dieu est exempt de la forme, de l'image, de l'endroit, des directions, des membres, des limites, de la taille et du volume. Quoi que tu imagines en ton esprit, Dieu en est différent. Dieu, Rien n'est tel que Lui.
le probléme avec vous c'est quand on dit que Dieu s'est établie sur son trone vous lui ressemblez a ses créatures mais tel n'est pas le cas ,
" houwa layssa kamislihi chay'oune wahou samihoul bassir"
s'établir sur son siége ne veut pas dire qu'il ressemble aux humains , je vous donne un exemple , l'avion a une tête , le train en a une , la chameau a une tête , l'homme a une tete de même que le serpent mais est ce que toutes ces têtes sont pareilles ou bien ont une ressemblance ?? la tête d'un immeuble est elle le même que la tête d'un mouton ???
voila le consensus de nos pieux prédécesseurs sur l'élevation d'Allah au dessus des sept cieux et son établissement sur Son Trône. Réfutation des Jahmiyyah, Mutazilah et Ash'arites et je rappel que les soufis tel que les Tidjanes, mourides qadriyya etc.. ont le même doctrine que les Ash'arites , ils sont tous des Ash'aristes sans le savoir
Preuves du Coran :
" Votre Seigneur est ALLAH, qui a créé les Cieux et la Terre en six jours, puis s’est établi Istawa sur le Trône d’une manière correspondant à Sa Grandeur et Sa Majesté ". [ Ste7 /V 54]
" Une révélation émanant de celui qui a créé la Terre et les Cieux sublimes. Le Tout Miséricordieux s’est établi Istawa sur le Trône. A lui appartient ce qui est dans les Cieux, sur la Terre, ce qui est entre eux et ce qui est sous le sol humide ". [ 20 : 4-6]
" ALLAH qui a créé en six jours les Cieux et la Terre, et ce qui est entre eux. Ensuite, il s’est établi Istiwa sur le Trône. Vous n’avez, en dehors de lui, ni allié ni intercesseur. Ne vous rappelez-vous donc pas ? Du ciel à la Terre, Il administre l’affaire, laquelle ensuite monte vers Lui en un jour équivalent à 1000 ans de votre calcul. C’est Lui Le Connaisseur des mondes inconnus et visibles, Le Puissant, Le Miséricordieux ". [32 : 4-6]
" Rappelle-toi quand ALLAH dit " O Issa Jésus , certes, Je vais mettre fin à ta vie Terrestre et t’élever vers Moi ... ". [3 :55]
" C’est Lui le Dominateur Suprême, au dessus de Ses esclaves ; c’est Lui le Sage, le parfaitement Connaisseur ". [ 6 : 18]
" Ils craignent leur Seigneur, au dessus d’eux, et font ce qui leur est commandé ". [ 16 : 50]
" ... Vers Lui monte la bonne parole, et Il élève haut la bonne action ... ". [ 35 : 10]
" Les Anges ainsi que l’Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de 50 000 ans ". [ 70 : 3-4]
" Etes-vous à l’abri que Celui qui est au ciel vous enfouisse en la Terre ? Et voici qu’elle tremble ! Ou êtes vous à l’abri que Celui qui est au ciel envoie contre vous un ouragan de pierres ? Vous saurez ainsi quel fut mon avertissement ". [67 : 16-17]
" Il s’est ensuite établi vers le ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu’à la Terre " Venez tous deux, bon gré, mal gré ", tous deux dirent " nous venons obéissants " ". [ 41 : 11]
" Et Pharaon dit " O Haman, bâtis-moi une tour : peut-être atteindrai-je les voies. Les voies des Cieux, et apercevrai-je le Dieu de Moïse, mais je pense que celui-ci est menteur ". [ 40 : 36-37]
L’Imam Ad-Darimi a dit dans Ar-Radd ‘Ala Al Jahmiyyah page 21 : " Ce verset est une preuve et une évidence claire que Moussa as a appelé Pharaon à croire qu’ALLAH est au dessus des Cieux, et c’est la raison pour laquelle Pharaon a appelé à construire une tour afin de voir ALLAH ".
" Louange à ALLAH qui a fait descendre sur son serviteur Muhammad saw le Livre, et n ’y a point introduit de tortuosité ! ". [18 : 1]
" Il a fait descendre sur toi Muhammad saw le Livre avec la vérité, confirmant les livres descendus avant lui. Et Il fit descendre la Thora et l’Evangile, auparavant en tant que guide pour les gens. Et Il a fait descendre le discernement Furqan ". [ 3 : 3-4]
" Ha-Mim. C’est une révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux ".[41 : 1-2]
" ... C’est une révélation descendue d’un Sage, digne de louange ". [ 41 : 42]
" Nous l’avons certes fait descendre le Quran pendant la nuit d’Al-Qadr ". [97 : 1]
" Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie, Nous sommes en vérité celui qui avertit ". [ 44 : 3]
" Voici une sourate que nous avons fait descendre et que nous avons imposée,... " [ 24 : 1]
" Nous les anges ne descendons que sur ordre de ton seigneur " [ 16 :64]
" Et l’esprit fidèle est descendue avec cela " [ 26 : 193]
" Dis Mohammad saw : " c’est le saint Esprit Gabriel qui l’a fait descendre de la part de ton Seigneur en toute vérité ... " [ 16 : 102 ]
De versets semblables sont nombreux. Tout cela est une preuve qu’ALLAH soubhanaho a envoyé le Coran de sa part en le faisant descendre. Or la descente ne peut se faire que d'un endroit élevé… L’Imam Ad-Darimi a dit " Que se passe-t-il avec vous ? Il y a unanimité parmi les Compagnons, les Tabi’in la seconde génération et la Ummah concernant les interprétations coraniques, les règles d’héritage et les règles générales. Ils ont dit " tel et tel verset est descendu à propos de tel et tel sujet ". On n’a jamais entendu quelqu’un d’entre eux dire que tel verset ou sourate est monté de la Terre, ou est venu de devant ou derrière, mais plutôt ils ont dit " Cela a été descendu ". Celui qui est partout n’a pas besoin de faire descendre. Vous affirmez faussement qu’ALLAH est avec lui Mohammad saw dans sa maison, alors que Djibril as vient avec la révélation d’ailleurs. Il est évident que vous êtes dans l’erreur. Quiconque ne considère pas, dans sa croyance et son adoration, qu’ALLAH s’est établi sur Son Trône, au dessus des Cieux, et qu’Il n’est pas mélangé avec Sa création, adore un autre qu’ALLAH, et ne sait pas qui est ALLAH ".
Message modifié 11-08-2007 10:48
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Cheikha Mariama Niass, fille de Baye Niass(raa):
10/09/2007 16:59
Cheikha Mariama Niass, fille de Baye Niass(raa):
«Je ne sais pas pourquoi ' Tyson' a été intronisé Cheikh !»
La grande maison de Mermoz Polytechnique est un jardin d'enfants grandeur nature. A l'entrée, un homme au regard troublé sans doute par des nuits de prières, tient un petit étal.
Dans la cour qui donne sur un couloir étroit, des mômes s'évadent à travers des jeux de leur âge. Un escalier mène aux appartement de la maîtresse de maison:
Cheikha Mariama Niass
 Dans un salon, un vestibule en moquette, un maure pantoufle tendrement. Sur les murs, trônent partout des effigies de Baye Niass(raa). Un air conditionné et des apartés inaudibles s'échappent d'une chambre. Homme de confiance de la maîtresse de céans, Ben Omar Kane, mine patibulaire, déboule du dessous pour recevoir un groupe de Mauritaniens aux conciliabules. La fille du vénérable Cheikh Ibrahima Niass(raa) dit Baye reçoit dans une chambre oû pêle - mêle s' entassent un grand lit, un miroir central, des sofas marocains, des photos de famille, un ordinateur-portable et... sa petite cour de femmes de compagnie.
Un jeune garçon d'une dizaine d'années reste insensible à la scène et pianote sur l'ordinateur. Dans ce décor chalereux, il était plus facile pour la dame, amoureuse de l'Islam, enseignante du coran et propriétaire d'écoles coraniques à Dakar, de nous ouvrir son coeur et ses oeuvres.
Seyda Mariama Niass, vous êtes la fille du vénéré Cheikh AI Islam, Ibrahima Niass «Baye», vous êtes aussi à la tête d'une école coranique et Franco-Arabe. Pourriez-vous vous présenter un peu plus ?
Assalamou halaikoum !
Je suis Cheikha Mariama Ibrahima Niass, fille de Baye Niass et de Aissatou Sarr. Je suis née dans le Sine-Saloum, plus précisément à Kowssi, là où mon vénéré père, Cheikh Ibrahima Niass(raa), a lancé la "Fayda". Ensuite, j'ai grandi à Médina Baye à Kaolack et j'ai intégré très jeune l'école coranique. En fait, alors que je n'avais que 5 ans, Baye Niass(raa) disait qu'il voulait se charger personnellement de mon éducation coranique. Au moment de son premier pèlerinage à La Mecque, mon père avait décidé de me confier à quelqu'un d'autre, puisqu'en ces temps-là rallier La Mecque était une épreuve difficile, il arrivait même que des pèlerins meurent en cours de route.
Baye Niass me confia alors à un Maure du nom de Ahmad Ould Rabahni(raa) pour mon apprentissage coranique. Ce dernier avait un fils qui s'appelait Mohamed ould Rabahni Abdallah qui se relayait avec lui pour assurer notre initiation. J'ai continué comme ça mon apprentissage jusqu'au retour de mon père de La Mecque.
Par la suite, j'en étais arrivée à maîtriser totalement le Coran, alors que Baye Niass m'avait enseigné à côté quelques secrets du Livre Saint. Ensuite, ce fut au tour d'un certain Ahmad Thiam d'assurer la partie ésotérique de l'enseignement, sous l'insistance de mon père. Par la suite, je me suis mariée avec Ahmadou Kane, que tout le monde connaissait à l'école coranique de l'avenue Malick Sy. Mais j'avais toujours rêvé de fonder ma propre école coranique. J'ai ouvert mon premier "Dahra" en 1951 et beaucoup d'enfants sont passés sous ma main.
Peut-on savoir vraiment votre date de naissance ?
Je suis née le 12 décembre 1934 et je suis venue à Dakar en 1951. Je me suis mariée dans la foulée et c'est mon mari qui m'avait offert sa maison pour que j'en fasse une école coranique. Comme je le disais aussi, je ne peux plus compter le nombre d'enfants qui ont été formés dans cette école.
Combien d'enfants a eu votre maman quand on sait l'importance de la descendance du Cheikh AI Islam ?
J'ai 4 frères et 4 soeurs de même père et de même mère.
L'aînée se nomme Fatoumata Zahra, c'est la maman de l'actuel Imam de la mosquée -de Médina Baye, HAssane Cissé. J'avais une autre soeur qui s'appelait Khady, malheureusement elle est décédée récemment. II y a ensuite Rokhaya, Oumou Khalsoum, Hawa Niass et j'ai une petite soeur qui s'appelle Oumou Khayri. Moi, je viens avant Oumou Khayri. Parmi les garçons, il y a feu El Hadji Abdoulaye Niasse, c'était l'aîné de Baye Niass, Serigne Makhi Niass, Mouhamadou Lamine dit Baba Lamine. J'ai d'autres frères et soeurs aussi qui sont décédés. Ma mère aussi est décédée trop tôt, à l'âge de 35 ans.
Quelles étaient vos relations avec votre père, Baye Niasse(raa) ?
(sourire) J'ai vécu plein de bons moments aux côtés de Baye Niass et je n'ai que des souvenirs extraordinaires avec lui. En tant que père, il m'aimait beaucoup et a toujours eu à mon égard un regard à part. Nos relations étaient toujours exclusives. Je ne le dis pas pour tirer la couverture à moi, mais je rends grâce à Dieu d'avoir eu de telles relations privilégiées avec Baye Niass. C'est Dieu même qui dit dans le Coran que:
«Nul ne doit s'autoglorifier à part Dieu qui se connaît mieux que quiconque».
Mais cela n'empêche pas qu'il faut rendre grâce aux personnes à travers Dieu bien sûr et témoigner de ses bienfaits. Il faut toujours arriver à discuter et à témoigner de la Miséricorde de Dieu et cela Baye Niass ne cessait de l'enseigner. Mon père n'a cessé de m'aimer et ma mère aussi adorait Cheikh Ibrahima Niass. Mon père m'a tellement chouchoutée qu'il m'amenait très souvent avec lui dans ses voyages. Quand je suis parvenue à maîtriser entièrement le Coran, mon père était si heureux qu'il m'avait offert deux coffrets d'or de la valeur de plusieurs dollars. En plus de cela, enfant, un cheval m'avait mordue et Baye Niass s'était précipité ensuite pour m'offrir l'animal. Pour montrer à tous les notables de la ville de Médina Baye et maîtres coraniques que sa fille maîtrisait le Coran. Baye Niass avait organisé alors des séances du récitation après la dernière prière du soir. Pendant trois nuits, devant une assemblée exigeante, je récitais 20 versets du Coran à chaque fois. Il en était comme ça pendant les trois nuits et après la prière du soir. Au terme de cette troisième nuit, mon père avait organisé une grande fête en mon honneur et avait convié toute la ville. J'ai eu la chance aussi d'avoir un époux qui aimait les textes saints et c'est comme cela que quand je suis venue rejoindre le domicile conjugal à Dakar, dans lequel mon mari m'avait aménagé une grande place pour démarrer l'école coranique. Des gens amenaient leurs enfants de partout, du Sénégal, du Nigeria, du Togo, du Ghana, etc. Il a fait aussi que tout fonctionne bien dès le début.
Comment s'est passée ensuite votre initiation à l'aeuvre de votre père ?
A côté de mon apprentissage du Coran, mon père avait toujours veillé à ma spiritualité et à l àge de 15 ans je prenais le wird Tidjane qui est un des points de départ de l'enseignement de Cheikh Ahmed Tidjane(raa) et de Baye Niass. Et avant de me marier, mon père avait fait en sorte que je fasse le "Tarbiyou", c'est-à-dire aller à la quête de Dieu et de ses innombrables secrets. Je tire tout mon bonheur de l'enseignement du Coran aux enfants. Je dirais même avec beaucoup d'humilité que je tire tous mes succès de là. Une fois, au début de son premier mandat dans les années 80, le Président Abdou Diouf avait fait un voyage à Taïba Niassène et un de mes élèves avait récité devant lui et de fort belle manière quelques versets du Coran. Séduit, le Président Diouf avait demandé à l'assistance l'origine de cet enfant et de son école. On lui avait alors répondu que c'était l'élève de Seyda Mariama Niass, une des filles de Baye Niass qui se trouve à Dakar. Abdou Diouf s'est approché alors de moi et m'a dit :
«Madame, comment se porte votre école ?»
Je lui ai alors répondu que nos locaux étaient très exigus et que j'avais de plus en plus de problèmes pour recevoir les enfants. II m'a alors dit de venir le voir à son retour à Dakar.
Et vous êtes allée ?
Oui. Quand je suis allée à l'audience, l'ancien Président du Sénégal m'a offert un terrain de 35 000 m2 ( le téléphone sonne et elle s'énerve un peu ). C'est l'endroit oû l'on se trouve actuellement et la pose de la première pierre s' était effectuée en 1984. Mais l'on a vraiment achevé les traveaux qu'en 1994. L'inauguration s'était faite en présence de Sultan, un prince Saoudien. II fait partie de la famille de Abdul Aziz bin Fahd, Emir Sultan. Par la suite, je m'étais rendue à la Mecque avec un de mes élèves et des femmes de là-bas m'avaient réservée un accueil de premier plan. Elles étaient même étonnées par ma maîtrise du coran et me posaimt des questions sur mes méthodes d'enseignement. Ce qui se passait, c'est qu'elles mettaient plus d'une année à arriver au résultat que je réalisais en peu de temps.
C'était en 1986-1987 et des écoles et des associations féminines de l'Arabie Saoudite me réclamaient beaucoup. J'étais allée également à Abu Dhabi, une dame Cheikhna Fatima, était tombée sous le charme de mes élèves et m' avait dit qu'elle m' aiderait pour l'èrection de mon école au Sénégal. Mais, en retour, elle me promettait la nationalité de son pays pour que je reste là-bas à enseigner le coran aux petits Arabes. Ce que j'ai refusé parce que pour moi, ma mission était au Sénégal, mon pays. Je lui ai alors dit d'amener ces petits au Sénégal si elle le voulait pour leur apprentissage. Mais entre-temps, Cheikhna Fatima avait respecté sa parole et m'a beaucoup aidée pour mon école coranique de Dakar.
Combien avez-vous investi dans votre école ?
Je ne saurais le dire pour la bonne et simple raison que j'ai investi là-dedans sans calculer. Dès que je recevais de l'argent, je le mettais dedans sans calculer. Mais c'est une grosse somme.(Elle se tourne vers son homme de Confiance qui explique à sa place) :
«C'est quelque chose qu'on a réalisé en plusieurs fois et non d'un seul coup. Pour la construction du premier bâtiment, cela s'est fait après la subvention du Sultan Ben Abdul Aziz lors du 6e sommet de l'Oci en 1991. On avait participé aux activités du sommet et organisé des lectures de coran. Cela avait fait un grand effet et à la suite de ça, le sultan nous avait donné 200 000 dollars (environ 100 millions F Cfa) et avec cette somme nous avions érigé le premier bâtiment. Ensuite, Cheikha Mariama a poursuivi la construction avec ses propres moyens. C'est en 2000, lors d'une visite du ministre de l'Interieur Saoudien qui avait donné une somme du même ordre que Sultan, que nous avions terminé le deuxième bâtiment. Mais il y a deux à trois bâtiments que nous avons construits sur fonds propres. Tous les autres sont le fruit de dons.»
Vous avez des méthodes d'enseignement originales qui font la réputation de votre école. Quel est votre secret ?
Je dirais tout simplement que c'est un don de Dieu (elle récite un verset pour remercier le bon Dieu). Mon père était témoin de mon amour pour le Coran et j'avais souvent voyagé avec lui pour des périples intellectuels à travers le monde musulman. Et j'avais enregistré les méthodes d' enseignement des Arabes au fil de ces voyages. Mais personne ne m'a rien appris, même pas un marabout. J'ai tout emmagasiné toute seule. C'est après que je suis venue appliquer les mêmes méthodes à mes élèves et quand je vais à la Mecque, on me répète souvent que mes élèves récitent le Coran comme peu d'enfants. Je pense que ce sont les bienfait de notre Seigneur et ceux de mon vénéré père.
Qu'est-ce que votre père, Baye Niass, vous aurait-il légué de spécial sur le plan spirituel ? Il m'a l'égué beaucoup de choses sur le plan spirituel. Beaucoup de choses que je ne saurais énumérer.
Comme quoi ?
Vous savez je me Iève tous les jours à 4h dit matin, ensuite je réveille les enfants et l'on apprend le Coran jusqu'à la première prière de l'aube. Après la prière, ils rejoignent l'école coranique et moi, je me recouche un peu. On continue sur ce rythme toute la journée, à leur retour de l'école. Mais c'est une activité qui me comble, j'aime infiniment le Coran et son enseignement.
Faites-vous toujours dans l'enseignement ?
Jusqu'à ce matin encore j'ai enseigné le Coran à mes petits (rires). Je ne fais que ça et je le ferais encore tant que ma santé me le permettra. J'ai enseigné le Coran à des enfants qui sont devenus aujourd'hui de grandes personnes et qui m'aident actuellement à tenir la barque. La personne que vous voyez là-bas, en fait partie (elle désigne du doigt un homme couché derrière le lit). Quand il est venu ici pour la première fois, il n'avait que 4 ans et il était arrivé du Togo. Toutes les grandes personnes qui se trouvent dans cette maison m'aident à tenir l'école, alors qu'au début j'étais toute seule avec Malick Sy. Une fois, un ministre algérien était venu à la maison me rendre visite et j'avais appelé les enfants pour qu'ils lui récitent des versets du Coran comme cela se fait de coutume ici. On a commencé à discuter, je lui ai servi à boire et, au bout, il m'a demandé de lui montrer mon école. Je lui ai alors répondu que c'était ça mon école, une chambre où les enfants venaient apprendre le Coran. Il s'est alors étonné et n'en croyait pas ses oreilles. Il m'a ensuite demandé comment je faisais quand il n'y avait plus de places dans la chambre. -le lui ai dit qu'on ouvrait alors le salon, le perron, la mosquée, pour les autres, bien vrai que la situation n'était pas commode. A la suite de ça, je m'étais rendue un jour au Nigeria et de là-bas, on m'a appelée de Dakar pour me dire que les Algériens avaient acheminé du matériel de construction à la maison. Le ministre m'a alors remis, à mon retour, 45 millions et m'a dit que c'était pour l'achat d'une maison mieux lotie. C'est avec cet argent que j'ai acheté la maison de Mermoz.
Pour quelles raisons habitiez-vous avant dans une maison exiguë ? Etait-ce volontaire ?
Non. Mais je n'avais pas le choix et il faut savoir que j'avais déjà beaucoup d'enfants à ma charge et vous savez comment ils sont, Les petits sont très turbulents et ce n'était pas évident. Mais mon mari m'épaulait beaucoup et ne rechignait jamais à me donner des moyens ou d'autres espaces pour accueillir les enfants. J'ai accueilli ici des enfants qui" sont devenus d'éminentes personnalités et des hommes reconnus dans le pays. Quelqu'un comme Babacar Ndéné Mbaye a été à mon école et d'autres personnes connues, des ministres.
Est-ce que ces personnes connues vous ont aidée en retour ?
Elles ne me sont d'aucun secours. Ils ne m'ont jamais aidée. L'autre jour, j'ai croisé Babacar Ndéné en Mauritanie lors de la prestation de serment du nouveau Président mauritanien qui est un disciple de Baye Niass(raa) et en même temps un frère.
Babacar m'a alors dit qu'il était maintenant à Paris avec le Président Abdou Diouf et il m'avait dit qu'il me rendrait visite. Je ne l'ai toujours pas vu.
Quels sont vos rapports avec vos autres frères, Baba Lamine Niass, Serigne Mamoune Niass ?
Ce sont mes frères, mais en plus je les ai éduqués tous à la mort de leur mère qu'ils ont perdue très tôt. Que ce soit Baba Lamine, Serigne Mahi, Serigne Mamoune, ils sont tous passés entre mes mains ,très petits. C'est ma propre mère qui les avait pris en charge dans le "Dahra". A la mort de maman, j'ai pris le relais. Il en était ainsi de leurs propres enfants que j'ai contribué à enseigner le Coran. Mais j'entretiens de très bonnes relations avec tous mes frères et cela va de Fatoumata Zahra, l'aînée, au plus petit d'entre eux. Ils m'ont toujours soutenue en retour et je leur en ai reconnaissante. D'ailleurs, ils m'ont toujours confié leurs enfants et c'est là une preuve de leur gratitude envers moi.
Quelles sont vos relations avec Moustapha Niasse, le patron de l'Afp ?
Moustapha est mon petit frère. Je l'ai beaucoup suivi et veillé sur lui quand il était étudiant au lycée.
Mais il se dit que Moustapha Niasse est passé par vous pour se servir du nom des Niassène ?
(Elle se braque) Je ne veux pas qu'on mêle à la discussion des affaires de politique. Je préfère qu'on parle de mes activités dans l'enseignement du Coran.
C'est juste pour éclaircir vos relations avec Moustopha Niasse ?
Je vous ai dit que, quand il était jeune lycéen, c'est moi qui l'ai accueilli. Quand il est parti à Saint-Louis également pour ses études, j'étais témoin. Au moment de se marier aussi, j'étais présente. C'est un jeune frère qui a toujours eu beaucoup de considération pour moi. Il m'aime bien et pour preuve, il n'a que deux filles : l'une d'elles porte le nom de sa maman et l'autre est mon homonyme. II me considère comme son aînée et sa grande-soeur. Mais moi je n'aime pas la politique et je ne m'aventure jamais sur ces considérations.
Avez-vous vraiment des liens de parenté ?
Je peux dire que c'est la même famille en quelque sorte. Mais Moustapha n'a pas connu son père, il est décédé trop tôt. Moustapha n'a qu'un frère et il porte le nom de Baye Niass. Même ce dernier n'a pas trop connu son père puisqu'il est décédé alors qu'il n'avait que quelques mois. C'est mon père, Cheikh Al Islam, Ibrahima Niass(raa) qui a alors éduqué Moustapha et son frère.
Mais il se dit que rien ne vous lie à Maustapha à part le nom de famille ?
(Elle coupe) C'est juste des racontars, des rumeurs, mais je peux vous jurer que Moustapha est de la famille. D'ailleurs, si vous allez à Taïba Niassène, vous pourrez voir la tombe de son père. Je vous dis que Moustapha ne connaît pas son vrai père et que c'est Baye Niass(raa) qui a tout fait pour lui. Il s'est occupé de lui entièrement, comme un vrai père.
A part le Sénégal, est-ce qu'il vous arrive de voyager pour dispenser des cours du Coran ?
Je rends encore grâce à Dieu de me donner encore la force de parcourir le monde pour enseigner le Coran. Je ne m'arrête pas et je suis tout le temps en déplacement. C'est Dieu qui recommande dans le Coran de parcourir la terre pour étendre ses connaissances. C'est ce qui me confère d'ailleurs toute cette expérience dans l'enseignement. Je suis reconnue partout et même à La Mecque, ils savent qui je suis. J'ai été une pionnière au Sénégal et je me suis investie très tôt et tous ceux qui s'agitent maintenant ne pensaient pas le faire à l'époque.
Quelle langue parlez-vous quand vous vous rendez ailleurs que dans les pays arabes ?
Disons que je continue à parler arabe ou bien quand le besoin se fait sentir, je me débrouille comme je peux. Mais en général quand je ne me rends pas dans les pays arabes, je vais chez les Haoussa et eux je m'entends bien avec eux. D'ailleurs, ici dans mon école, j'ai beaucoup de jeunes Haoussa avec moi. Je me débrouille, même en anglais, I try (rires).
Où avez-vous appris l'arabe ?
Dès que j'ai été en âge de parfaire le Coran, mon père m'a appris l'arabe. Je n'ai jamais été ailleurs pour apprendre l'arabe puisque mon père n'était jamais allé ailleurs non plus pour apprendre quoique ce soit. Tout ce qu'il savait, il l'avait appris dans la cour de son propre père. Il en a été pareil pour nous tous. Même ceux de mes frères qui étaient allés en Egypte avaient déjà des savoirs. Mais mon père tenait à ce qu'ils aillent là-bas pour s'ouvrir au monde et voir d'autres choses. Mais ils avaient déjà le bagage nécessaire pour aller partout.
Est-ce que vous pouvez revenir sur l'épisode de votre petit élève qui avait été tué par une grenade vers l'Université de Dakar ?
Oui, d'ailleurs j'avais sa photo ici dans ma chambre. Elle est où la photo ? (elle se tourne vers ses hommes de confiance). il s'appelait Moustapha Fall. Mais avant ça vous devriez savoir pourquoi j'ai ouvert l'école. Je m'étais rendu compte, qu'à chaque fin d'année scolaire, tous les enfants regagnaient leurs domiciles et la maison devenait vide. A la suite de ça, j'avais décidé d'ouvrir l'école coranique pour retenir les enfants ici, durant les vacances scolaires. Je ne connais rien de l'enseignement français, mais j'avais remarqué que certains petits n'avaient rien à faire à la descente de l'école française. Je m'étais juré que j'y mettrais fin et c'est comme ça que j'ai ouvert des écoles coraniques un peu partout.
D'où vous vient votre amour pour les enfants ?
C'est le fait du Bon Dieu et je n'y suis pou rien. J'ai toujours été avec les enfants et je crois que c'était écrit. C'est une mission. Vous voyez ce petit-là, il s'appelle Ahmad (un charmant bout d'homme de type mauritanien monte alors sur le lit à ses côtés), sa maman me l'a envoyé alors qu'il n'avait que deux jour; Elle m'a téléphoné en me demandant à quel âge je récupérais les enfants. Je lui ai répond que je les prenais autour de 4 ans et elle m'a alors promis qu'elle me l'amènerait à sa naissance et elle a respecté sa parole. Ahmad n'avait que 2 jours. Et il y a des cas similaires aussi d'autres enfants qui sont venus de la Mauritanie, du Nigeria et d'autres pays d'Afrique. Un jour, mon frère Aladji Abdoulaye m'a appelée pour me dire qu'on lui avait envoyé un enfant et qu'il allait me le renvoyer, c'est l'autre Mohamed que vous voyez là-bas (il désigne un enfant d'une dizaine d'années qui pianote sur l' ordinateur). A l'âge de 5 ans, il était en mesure de réciter tous les versets du Coran.
Est-ce que les parents reviennent vers vous pour récupérer leurs enfants ?
Non, c'est une sorte d ' "hadiyya" qu'ils font et ils savent que leurs enfants ne pourront recevoir meilleure éducation qu'ici. Je ne devrais même pas en parler, mais ces enfants croient tout simplement que je suis leur maman.
Mais avez-vous des nouvelles de leurs parents ?
Je ne peux pas en parler, c'est un secret.
Vous vous êtes rendue récemment à Londres sur une invitation pour participer à une conférence. Pouvez-vous nous en faire l'économie ?
Tout est parti d'un coup de fil de l'ambassadeur du Sénégal en Grande-Bretagne. II m'a appelée un jour en me disant que j'avais reçu une invitation du gouvernement britannique et de Tony Blair (l' ancien Premier ministre) pour participer à une conférence sur l'islam. Ils tenaient alors à ce que je participe à la conférence. Ils m'ont alors envoyé le nécessaire : les billets d'avion, le visa. Et ils sont venus m'attendre à la descente d'avion et m'ont conduite à l'hôtel. La conférence a duré deux jours et à chaque fois, elle commençait à 8h du matin pour se terminer à 8h du soir. Il y avait beaucoup de monde, au moins 300 personnes.
Quelle a été votre contribution à cette conférence ?
C'était essentiellement un échange sur l'islam et on a cherché les voies pour lever toutes les incompréhensions qu'il peut y avoir autour de notre religion. C'était d'ailleurs le viatique de Baye Niass(raa) et il m'a éduquée dans ce sens. J'ai tenu aussi à les remercier puisque c'est Dieu qui dit qu'il nous a tous créés de la même façon, hommes, femmes, pour qu'on se retrouve tous. Dieu parle en fait à tous les gens du Livre dans un même langage qui est celui de la Miséricorde et de la Paix. C'était une invitation au dialogue pacifique et c'est quelque chose qui m'a touchée parce que l'Islam est une religion de paix. Il n'y a pas de haine dans l'Islam. Dieu appelle à la concorde et eux aussi l'ont compris pour m'avoir invitée. La première chose qu'un musulman dit à son prochain c'est "Assalamalaikoum". Ce qui est une invite à la paix. L'autre dit en retour "Mouhalaikoum Salam", qui est un retour de l'invite à la paix et un message pacifique.
Londres est une ville qui n'est pas épargnée par le terrorisme islamiste. Avez-vous évoqué ce sujet lors de la conférence ?
Bien sûr, des personnes l'ont évoqué là-bas (son homme de confiance Ben Amar, explique à son tour):
«C'est-à-dire que l'intérêt de la conférence était de conscientiser les médias contre la déformation que les terroristes font de l'Islam. Il y avait 300 invités, tous de grands décideurs du monde et d'éminents musulmans et le but était de les faire réagir à la face du monde pour qu'ils expliquent les vraies aspirations de l'Islam. Et Cheikha Mariama a été invitée dans ce but là au même titre que les autres personnalités pour apporter sa contribution. Son discours a été tiré du Livre et Cheikha a fait parvenir le message comme quoi Dieu a créé les hommes pour qu'ils se comprennent et se retrouvent. L' ignorance étant un vice, il faut la combattre pour arriver à la concorde, à la paix. On a voulu faire comprendre aussi que l'appel était opportun puisque c'est Dieu qui nous invite à nous réunir et à échanger dans le bien de toutes les communautés. L'Islam appelle à la tolérance et la diversité ne doit pas être source d'antagonisme. Maintenant, il y a 2 millions de musulmans en Grande Bretagne et 20 millions de musulmans dans toute l'Europe. Alors, aussi bien Tony Blair que le Prince Charles ont reconnu l'importance de l'Islam dans le monde et se sont retrouvés autour des valeurs de tolérance de l'Islam. Tony Blair a même raconté qu'un jour qu'il se promenait et qu'un jeune garçon l'avait interpellé en lui disant que l'Islam était une religion de terroriste. L'ancien Premier ministre lui aurait rétorqué alors les musulmans n'étaient pas tous comme ça et qu'ils croyaient même en Jésus. Le jeune garçon n' en revenait pas. Les Européens ont des voisins musulmans et ils veulent comprendre cette religion.»
Quel était le thème de la conférence ?
Ils l'ont en fait appelé Islam and the Muslim in the world today (L'lslam et les musulmans dans le monde d'aujourd'hui).
C'était du 4 au 5 juin 2007 à Londres. C'est une conférence qui était parrainée par l'université de Cambridge et c'était inclus dans le programme du Cambridge Interface Program (Le programme inter -religieux de Câmbridge). Ils ont réfléchi là-dessus et c'est à la suite de ça que le gouvernement anglais a pris le relais. II y avait à la fin des invités de partout, de l'Egypte, de la Bosnie, de partout.
Est-ce que vous avez donné l'exemple du Sénégal où le dialogue islamo-chrétien est en cours ?
C'est bien possible, mais je ne voudrais pas trop m'épancher là-dessus. De toute façon, il y a au moins 95 % de musulmans au Sénégal et les 5 % sont d'autres croyances. Mais je pourrais revenir aux indications de Jésus qui avait prévenu son peuple de l'arrivée d'un autre prophète, Ahmad. Mais on a des valeurs communes. J'ai même élevé de jeunes chrétiens dans mon école pour vous dire l'esprit qui nous anime. Mais l'Islam est une religion de paix et Gordon Brown, le remplaçant de Tony Blair, l'a rappelé lors de la conférence en disant que tout était paix dans l'Islam.
Est-ce que l'ambassadeur du Sénégal en Angleterre est entré en contact avec vous ?
Il n'était pas invité à la conférence, mais à mon arrivée à Londres, j'ai téléphoné à l'ambassade pour leur dire que j'étais sur place. Je suis tombée tout le temps sur sa secrétaire et j'ai tout le temps laissé des messages. J'ai laissé pourtant mes coordonnées, mais ils ne m'ont jamais rappelée.
Est-ce que votre travail est reconnu au Sénégal ?
Je pense qu'ici les gens ne prennent pas la pleine mesure de ce travail. Les gens font mine de ne rien voir. Peut-être qu'on me prend pour une politicienne, mais c'est qu'ils n'ont rien compris. Je n'ai jamais voté pour personne et je ne me mêle pas de ces choses-là.
Est-ce que votre école franco-arabe bénéficie de la même subvention que les autres écoles privées ?
Oui, je pense que c'est quelque chose de normal et personne n'y peut rien. Mais on a beaucoup diminué la subvention. Aujourd'hui, il y a près de 400 élèves dans l'école et la subvention n'a pas évolué. Elle est restée là même.
A combien s'élève la subvention ?
C'est vraiment insignifiant. C'est tellement symbolique pour une école de cet ordre. La somme s'élève en fait à 5 millions de F Cfa. Cela n'est rien comparé à la charge de l'école, quand on sait qu'on a créé plus de 100 emplois dans l'établissement. Mes charges s'élèvent chaque mois à 7 millions Cfa.
Combien d'enseignants employez-vous ?
On a des enseignants sénégalais, mauritaniens et égyptiens. La ligue islamique aussi m'envoie des enseignants.
En tant que personne qui oeuvre dans le domaine de l'Islam et de la religion, avez-vous remarqué quelque chose dans la société sénégalaise qui est contraire aux préceptes du Livre ?
Il y a beaucoup de choses qui ne me plaisent pas dans la société sénégalaise. Le prophète Mohamed (Psl) a dit qu'un bon musulman qui voit des choses contraires au Coran doit faire en sorte de les corriger. Ici, certains films et messages de quelques médias me désolent. Je pense que c'est à l'encontre de l'éducation de nos enfants. Rien ne peut plus éduquer nos enfants que le seul enseignement du Coran. Il y a des choses que je m'interdis même d'évoquer et qui me peinent beaucoup.
Mais que pensez-vous de la libération et de la tendance des jeunes filles à boire de l'alcool, à s'habiller indécemment et à fumer ?
Ce qui m'attriste le plus c'est que ce sont des musulmans qui le font. C'est ça le plus grave. Mais le prophète Mohamed (Psl) a dit que:
" la maman est la première école chez l'enfant."
Moi, je fais en sorte de bien éduquer ces enfants et tous pourront vous répondre, même le plus petit, que seul Dieu est notre bienfaiteur, que le prophète Mohamed (Psl) est notre guide, que notre lieu d'orientation est La Mecque, que l'Islam est notre religion.
Pour vous quelle est la cause de tant de pertes de valeurs ?
Mais de toute façon l'on est dans une société qui n'a plus de valeurs, tout est par terre. Comme je l'ai dit tantôt, c'est le Sénégal qui a changé et se laisse influencer par toutes sortes de tendance. C'est des choses qui n'existaient pas ici mais maintenant on tue, on vole, on ment sans se soucier de rien. Les Sénégalais étaient pas comme ça. Mais j'exhorte les parents à se battre et à réussir l'éducation des enfants. Et tout part en fait des mamans, c'est elles qui impulsent la bonne tenue de l'enfant. Je dis aussi aux femmes de retourner vers Dieu. Il ne faut pas que les femmes oublient qu'avant la survenue de l'Islam, elles n'étaient rien. A leur naissance, on les tuait même. C'est à la venue du prophète Mohamed (Psl) que tout ça a cessé puisque Dieu a descendu un verset en ce sens. Maintenant, tout est permis aux femmes et même en bien. Elles parviennent à apprendre rapidement le Coran et à devenir des ingénieurs, de grandes personnalités. Mon père disait toujours que ses filles devaient rivaliser avec les hommes dans le domaine du savoir et non celui des futilités du monde matériel.
Que pensez-vous de la parité ?
Je ne suis pas d'accord sur le fait que les hommes et les femmes aient le même traitement parce que Dieu ne l'a pas dit ainsi. Ce que Dieu dit c'est que l'homme à une primauté sur la femme. Mais ça ne veut pas dire que l'homme est meilleur que la femme, mais c'est juste un problème de respect. Dieu a tranché ce débat depuis Adama et Awa et a toujours dit que là où la femme a une part, l'homme en aurait deux. On ne peut pas alors les mettre à égalité.
Que pensez-vous du projet de modernisation des "Dahra "par le gouvernement ?
Moi, mon "Dahra" est déjà moderne et, dans ce sens, je ne peux rien dire sur leur projet. J'ai toujours été moderniste et mes enfants n'ont jamais mendié dans la rue, ils n'ont jamais eu faim et ils ont toujours été éduqués. Les images de la télé sont là pour le confirmer puisqu'il y a eu beaucoup de documentaires dans ce sens. J'ai veillé aussi à ce qu'ils y travaillent avec des ordinateurs, c'est dire...
Que représente pour vous la ville de Kowssi ?
C'est mon lieu de naissance, mais c'est aussi de là-bas qu'est partie la Fayda de Baye Niass(raa). Mais mon père est né à Taïba et c'est à Kowssi qu'il s'était implanté. C'est une longue histoire que j'aurais du mal à raconter ici. (son homme de confiance reprend le relais) :
«En fait, la Fayda avait été annoncée par Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (raa)et il avait prédit qu'un moment viendrait où beaucoup de gens adhéreront à cette voie-là. II avait donné aussi les caractéristiques physiques de l'homme qui prendrait le relais. Beaucoup d'hommes religieux ont eu à déclarer que Cheikh Tidiane faisait référence à eux. Et la particularité de Baye Niass(raa), c'est qu'il a fait son appel en 1929 à Kowssi et à la suite de ça, beaucoup sont venus répondre à son appel. Et l'importance de cette période pour Cheikha Mariama, c'est qu'elle est née vers ces années où Baye Niass(raa) faisait son appel à la Fayda. Alors un jour, on est venu trouver Baye Niass(raa) pour lui dire qu'une de ses femmes venait d'avoir un enfant. Il a demandé après le sexe de l'enfant et on lui a répondu que c'était une fille. Baye Niass(raa) a répliqué en disant que Dieu n'avait pas fait ce qu'il lui avait prédit et que, de toute façon, même si elle était de sexe féminin, elle attrait un comportement de garçon.»
Comment gérez-vous la prise en charge médicale des enfants ?
C'est très difficile à gérer, mais, je m'en remets à Dieu qui m'aide toujours à m'en sortir. Je fais tout et je m'occupe de tout. Il m'arrive même d'emmener des enfants au pèlerinage à La Mecque, alors que certains de leurs parents n'ont jamais été dans les Lieux Saints.
Pouvez-vous estimer vos dépenses dans le volet social ?
C'est beaucoup d'argent en tout cas et je ne peux pas l'estimer comme ça. Mais je sais que je m'occupe de trois maisons, à Mermoz, Sacré-Cœur et à Malick Sy. Et il y a plus de 100 internes dans ces trois maisons. Je dépense au moins 4 sacs de riz par jour. Mais Dieu m'aide et je le fais en pensant que c'est le Seigneur qui récompense nos bienfaits. Je n'ai jamais été une femme qui paresse en attendant que son mari lui donne la dépense quotidienne. Je me suis toujours débrouillée toute seule. C'est le conseil que je donne à toutes les femmes, "faites-vous respecter en vous débrouillant !".
Que pensez-vous de la prolifération des "Dahra" au Sénégal ?
Je m' en remets encore à Dieu(swt) et j'observe tout ça en personne qui croit en la bonté divine. C'est comme l'entrepreneur de société qui disait que le jour ou il n'y aurait plus plus de Concurrence, il fermerait son entreprise. Je suis contente que les" Dahra" pullulent, Comme ça tous les enfants auront une chance d'apprendre le Coran. C'est une bonne chose.
Qu'est-ce qui vous lie à Ahmed Khalifa Niass et à Sidy Lamine Niass ? Ce sont des frères. Et leur père était le khalife de Baye Niass. Un de mes enfants, Mohamed est son homonyme. Mais le papa de Sidy Lamine et Ahmed Khalifa était non seulement mon père, mais il était très proche de moi et tous ses enfants sont passés entre mes mains. Et Baye Niass(raa) aussi a contribué à l'éducation de Sidy et Ahmet puisqu'ils connaissent peu leur Père.
Y aurait-il eu des différends entre Baye Niass(raa) et son frère Mohamed Niass(raa), père de Sidy et Ahmed Khalifa ?
Je pense que c'est des choses qui n'ont plus de sens parce que c'est du passé et Dieu les a réunis par la suite comme de bons frères.
Ahmed Khalifa et Sidy Lamine ne connaissent pratiquement pas leur père qui est décédé très tot et c'est Baye qui s'était occupé d'eux. Ahmed, j'ai eu à m'occuper de lui personnellement.
Est-ce que vos élèves pratiquent le Français en dehors de l'arabe ?
"Alhamdoulilah ! ", j'ai par exemple, un élève qui a fini son apprentissage du Coran à 11 ans avant d'aller à l'école française et de truster les bonnes notes. C'était déjà à l'époque de mon père et ce dernier ne voulait pas que cet élève me suive à Dakar quand je me suis mariée. Cet élève a par la suite fait son cycle primaire en Mauritanie, avant d'aller en Tunisie avec un bon niveau de français et c'est un Arabe qui lui avait dit qu'il perdait son temps en Tunisie et qu'il devait aller dans les grandes universités. Après son bac, il a eu une bourse en France à l'Université de Montpellier et il a été conseiller d'Iba Det Thiam à son retour, au Sénégal. Il a travaillé aussi à la Fao, à Rome, en Egypte et en Irak, mais depuis la survenue de la guerre, il n'est pas retourné là-bas. Mais tous les élèves ici allient maintenant le Français à l'arabe.
Comment s'organise la vie de Cheikha Mariama Niass ?
"Je me nourris du Coran et des bienfaits de Dieu !
Les magasins de Dieu sont remplis de tout et je m'en remets à lui !
Dieu m'aide beaucoup dans ma démarche. Je mange tout ce qu' une personne normale mange. Je ne me prive de rien puisque je suis bien portante. Je raffole du "Thiéhou Diéne" avec de bons poissons.
Avez-vous des hobbies ?
La seule compagnie des enfants me suffit largement et le fait d'effectuer mes "Ziarras". Et par là, je veux dire que j'aime beaucoup les voyages. Dieu a dit d'aller voir le monde pour être au fait de tour.
A votre âge, avez-vous toujours bonne mémoire ?
Oui, je rends grâce à Dieu et à cause du Coran je souhaite que ma mémoire ne flanche jamais. Mon père m'avait recommandé de lire chaque vendredi le Coran en entier. Je le fais toujours et n'empêche, chaque matin, je lis le Coran en entier avec mes élèves.
Pratiquez-vous un sport ?
Je ne fais pas de sport en particulier, mais je ne suis pas inactive, je bouge beaucoup et je vaque à mes occupations. Quand je suis en forme, il m'arrive de prendre ma voiture pour aller faire des courses, sinon j'envoie les enfants à ma place.
Comment voyez-vous la Fayda aujourd'hui au Sénégal ?
"Alhamdonlilahi !", vous aurez remarqué que la "Fayd"a suit son cours et qu'il est présent dans le pays. Baye Niass(raa) n'aimait que Dieu et tout le monde le sait et il n'a jamais œuvré que pour l'action divine. II a montré qui il était et même sans être là, la "Fayda" lui survit. Un jour, Baye Niass(raa) nous avait fait lire le Coran une centaine de fois et nous avait expliqué que, du temps de son père, ils n'en lisaient pas autant. Il avait alors expliqué qu'il en serait toujours ainsi et que le progrès n'arrêterait jamais. II a toujours dit que le présent serait meilleur que le passé. C'était son discours.
Maintenant qui devient Cheikha et Cheikh ?
Le "Cheikh" est l'homme et "Cheikha" est la femme !
Qui peut devenir Cheikh ?
Ce n'est pas quelque chose qu'on s'autoproclame, on doit le mériter. II faut travailler et avoir une certaine hauteur dans la religion. Cela peut être aussi un don de Dieu.
Que pensez-vous de la survenue d'un nouveau type de Cheikh au Sénégal comme l'ancien lutteur Mouhamed Ndao «Tyson» ou le musicien Demba Dia ?
Je n'en pense rien. Je ne m'occupe pas de ces affaires-là. Je ne sais pas pourquoi et je ne veux pas m'occuper de ces choses-là. Moi mon père, Baye Niass(raa) m'avait confié la gestion de l'enseignement du Coran et c'est tout ce que je sais faire.
Un homme comme «Tyson» a été intronisé Cheikh pourtant dans un Gamou où vous étiez présente ?
Je n'ai rien à voir avec ça et la vérité est que le Gamou avait eu lieu dans une de mes écoles sur l'autoroute et c'est tout. Je n'en sais pas plus. Lui c'était un talibé, mais le titre de talibé n'a rien à voir avac celui de cheikh.
Qui a décidé en fait de faire de «Tyson» un Cheikh ?
Je l'ignore et de toute façon je n'étais pas présente ce jour-là, puisque j'avais voyagé. Je ne suis au courant de rien et je n'ai pas demandé non plus.
Pourquoi vous ne vous êtes pas renseignée à votre retour ?
Je ne vais pas dire pourquoi je ne l'ai pas fait, puisque maintenant c'est trop tard.
Pensez-vous qu'un talibé et un Cheikh sont différents ?
Tout ce que je sais, c'est que Baye Niass(raa) avait une fois remis à sa place un de ses talibés qui était vaniteux et aimait se faire voir.
Mon père avait alors dit que la voie du salut du talibé se trouve dans sa simple condition de talibé et pas plus. Mon père a ajouté en disant qu'il était plus préférable pour un talibé d'aimer son marabout que le contraire. Cela, je l'ai retenu. Mais maintenant, on ne reconnaît plus les talibés et les Cheikh. II y a des Cheikha et des Cheikh partout.
Cela vous choque-t-il ?
En tout cas, on doit revoir certaines pratiques, car de mon temps, on ne reconnaissait qu'un ,seul marabout et tout le monde était talibé. Baye Niass(raa) était notre marabout à nous tous. II arrive de nos jours qu'une personne se lève pour s'autoproclamer marabout comme ça.
Que pensez-vous de la prolifération des Moukhadam à Dakar?
(Ironique) C'est du n'importe quoi et je l'ai remarqué bien sûr. Pour moi, il faut revenir à plus de simplicité et enseigner le Coran et le maîtriser. C'est ce que faisait Baye Niass. De toute façon, j'ai une règle et je refuse toujours qu'on m'oblige à nommer quelqu'un Moukhadam. Pour moi, seul le Khalife a ce privilège-là. Je ne comprends plus certaines pratiques (rires).
Que pensez-vous également des jeunes à Dakar qui mettent autour de leur cou un chapelet et disent voir Dieu après le tarbiyou ?
Je pense qu'à ce sujet, El Hadji Abdoulaye Niass(raa), le khalife, a été clair et il a toujours interdit ces pratiques. Il a toujours été clair, mais maintenant, si certains continuent de braver les interdits, on n'y peut rien. Mais je crois qu'ils devraient s'inspirer de Baye Niass(raa) et de ses discours.
Mais n'est-ce pas leurs Moukhadam qui sont fautifs ?
Peut-être qu'ils ont tous une mauvaise compréhension des recommandations et qu'ils comprennent de travers. wa salam
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