| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://momowally.vip-blog.com


Taîba Niassène
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Taîba Niassène

VIP-Blog de momowally
bayy-99@hotmail.com

  • 143 articles publiés dans cette catégorie
  • 313 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 25/06/2007 20:12
    Modifié : 18/01/2014 10:26

    Garçon (38 ans)
    Origine : Abidjan
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Août  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    282930010203
    04050607080910
    11121314151617
    18192021222324
    252627282930
    [ Photos ] [ Soufisme-citations ] [ DIWAN ] [ Questions à la Tijaniyya ] [ Informatique ] [ Rappels&Sagesses ] [ Fiqh-Jurisprudence ] [ Al-Hissane ] [ hadiths ]

     

    les conditions d'entrée dans la Tariqatou Tijaniyya

    10/12/2007 19:04

    les conditions d'entrée dans la Tariqatou Tijaniyya


    Introduction aux conditions : "une Tariqa de grâces"

    La tariqa Tijaniyya repose à part entière sur les deux sources fondamentales que sont le Coran et la Tradition prophétique.

    Les conditions (chouroutes) de cette voie spirituelle trouvent ainsi logiquement leurs fondements dans les sources précitées. On en déduit alors que si ces conditions sont respectées, la Tariqa l'est aussi . Le respect ainsi acquis, le disciple pourra en bénéficié pleinement. Il va de soi que chaque disciple se doit de connaître les "chouroutes" ainsi q'un minimum en matière de Coran et de Hadith prophétique qui lui serviront d'appui (dalil). La Tariqa tidjaniya a d'autres dénominations : Tariqa : Ahmediya, Mohammediya, Ibrahimiya, Hanifiya.
    Mais de manière particulière, on dit de cette voie qu'elle est illuminée de grâces.

    En effet, un parallélisme peut-être établi entre Tariqa Tijaniyya en tant que quintessence des voies et l'Islam qui est celle des religions. La Tariqa Tijaniyya et l'Islam sont respectivement pour l'ensemble des tourouq et des religions, les parachèvements et les sommités.

    Pour cela, on affirme que la Tariqa est une tariqa de fadl, la notion de "fadl" n'est pas en contradiction avec le Coran et la Sounna, c'est-à-dire que la possibilité qu'Allah(swt) élise ou choisit une partie des gens et leur accorde une grâce toute particulière est tout à fait concevable, ainsi son dépositaire Sidi Cheikh Ahmed Tijânî (raa) est le sceau de la sainteté (par sa qualité) de même que l'envoyé Mohammed (saw) l'était pour la prophétie (par sa qualité) mais également à l'échelle temporelle universelle : C'est-à-dire qu'il clôt l'arrivée de tout autre envoyé ou prophète, ce qui n'est pas le cas de Sidi Cheikh Ahmed Tijânî (raa) Des références coraniques peuvent être citées en guise d'appui logique, on citera notamment : 

    « Ô enfants d'Israël ! Rappelez-vous mon bienfait que je vous ai accordé et rappelez-vous que je vous ai préféré à vos contemporains ! » (sourate II,verset 47).
    «…Dis : la générosité est certes entre les mains de Dieu et il l'accorde à qui il veut. Dieu est vaste et infiniment sachant. »(sourate III, verset 73).

    «Il réserve Sa grâce à qui Il veut et Dieu détient la très grande

    générosité » (verset 74).

    Tous ces versets nous montrent bien que la grâce provient d'Allah et dénote alors l'absurdité du refus de l'idée de la grâce qui ne se base sur aucune référence claire.

    Allah(swt) a la possibilité d'élire parmi les vertueux et rapprochés ceux qu' Il veut.

    Le fait de nier, revient à réduire la puissance d'ALLAH(swt), ce qui est inconcevable.
    Le fait d'étudier les " chouroutes " de la Tariqa nous permet de constater que les causes du succès dans l'au-delà y sont incontestablement intégrées.





     

     

    Pourquoi l'islam est-il spiritualité mais aussi règles juridiques ?

    04/12/2007 14:52

    Pourquoi l'islam est-il spiritualité mais aussi règles juridiques ?


    Pourquoi l'islam est-il spiritualité mais aussi règles juridiques ?


    L'islam rappelle à l'homme qu'il lui faut vivre sur terre et satisfaire ses besoins terrestres, corporels et matériels, en tenant compte de ses exigences spirituelles, qu'il lui faut vivre sur terre avec et devant Dieu(swt). Il lui rappelle que le premier niveau de son âme ("ar-rûh al-hayawânî" ou "an-nafs al-hayawânîyya" ) est le confluent du corps et du "cœur" ("ar-rûh al-insânî" ou "an-nafs al-insânîyya" ou "al-qalb"), et donc, de façon naturelle, le siège parfois de tentations, donc de choix, donc de la reconnaissance du bien et du mal.

    Du bien si les besoins du corps sont satisfaits en tenant compte de ceux du "cœur". Du mal s'ils le sont de façon excessive, c'est-à-dire sans prise en compte des exigences de ce "cœur". "Pourquoi, alors, entend-on souvent dire, l'islam mêle-t-il du juridique au religieux ?

    Pourquoi indique-t-il non pas seulement une droiture du cœur, mais aussi des règles pour le culte de Dieu(swt)? et même pour les relations des hommes entre eux ?"

    La question paraît d'autant plus pertinente qu'on remarque que des musulmans oublient parfois, pendant la prière, la présence du cœur pour ne se focaliser que sur l'observance rituelle des règles.


    La réponse de Shâh Waliyyullâh :


    Le savant indien du XVIIIè siècle Shâh Waliyyulâh ad-Dehlawî a répondu à cette question comme suit : «Fondamentalement, le devoir des hommes vis-à-vis de Dieu est qu'ils l'adorent et ne lui désobéissent point. Leur devoir ,les uns vis-à-vis des autres, est qu'ils établissent des relations de bonté et de solidarité, sans jamais se faire du tort, sauf au cas où la nécessité globale y oblige (comme pour toutes les peines prévues pour les criminels) »(Hujjatullâh il-bâligha, 1/264).

    Un cadre indiquant comment accomplir ces devoirs aussi bien verticaux qu'horizontaux était cependant nécessaire. Car sinon, «certains hommes se seraient suffi de ce qui ne suffit pas : ils auraient prié :

    -sans récitation du Coran,

    -ou sans faire de demande à Dieu(swt).

    -Sans horaires indiqués, certains auraient considéré comme suffisant très peu de prières ou très peu de jeûnes.

    -Sans savoir lesquels des actes de la prière sont obligatoires et lesquels facultatifs, il n'auraient pas, en cas d'oubli d'un de ces actes, si leur prière est valable ou pas.
    Bref, il fallait que soient indiqués aux hommes non seulement l'existence de ces devoirs, mais également un cadre leur montrant comme les accomplir, avec des horaires, des actes et des conditions d'accomplissement
    »(Op. cit., 1/256-257).

    Il en va de même pour les affaires de la vie : à quoi dire oui, à quoi dire non ? Confier cette tâche au seul cœur ou à la seule raison aurait conduit exactement à ce que veut éviter l'islam .

    Il fallait donc bien un cadre d'ensemble, un cadre juridique orientant les musulmans afin qu'ils ne tombent pas dans le "tout relatif". A cet effet, les règlements stipulés par le Coran ou les Hadîths  rendent obligatoire, ou bien recommandent, ou permettent, ou déconseillent, ou interdisent. En même temps que la lettre d'un règlement particulier (far'), il existe, au-delà, un principe juridique qui en est la cause (illa) et qui en commande l'application. Tout règlement particulier ayant été formulé à propos d'un acte de l'époque du Prophète (sur lui la paix) ne l'est donc que parce que cet acte renferme un principe : c'est la cause (illah) de ce règlement.
    Les limites et les orientations juridiques qu'induisent ainsi ces principes entendent indiquer aux hommes lesquels de leurs actes corporels et matériels trahissent, et lesquels au contraire ne trahissent pas leurs exigences spirituelles et / ou sociales.


    Et c'est ainsi que, selon le savant indien Shâh Waliyyullâh, le droit musulman a comme objectif de préserver, dans l'exercice humain de la vie quotidienne, essentiellement deux choses : les exigences humaines spirituelles et sociales. Le savant andalou ash-Shâtibî a pour sa part poussé plus loin l'extrapolation, et a établi que le droit musulman avait comme objectif de préserver cinq choses : la spiritualité, la personne humaine, l'intellect, les biens et la filiation.

    Respect des normes (fiqh) et présence du cœur (ihsân) :

    Le risque, maintenant c'est vrai, est que les musulmanes et les musulmans prennent le moyen pour l'objectif, et se contentent d'une application superficielle et littéraliste des règles sans aller au-delà vers plus de profondeur. Car Shâh Waliyyullâh écrit aussi : «Les actions que dicte l'islam sont à appréhender sous deux angles complémentaires. Le premier est leur aspect visible, sous lequel elles sont réglementées par le droit musulman. Le second est leur lien avec les qualités du cœur , en sorte que leur mise en pratique conduise effectivement à une droiture intérieure» (Op. cit., 2/176).

    Les deux dimensions entrent donc en jeu et sont complémentaires :
    - les moyens (la mise en pratique des règles apportées par le Prophète(saw) et devant conduire à l'objectif)
    - l'objectif (la proximité de Dieu(swt), la droiture du cœur, la justice sociale).

    Le respect des règles, et la droiture du cœur... ou la dimension juridique, et la dimension "morale-spirituelle"... le Prophète (sur lui la paix) tenait compte simultanément de ces deux aspects de la réalité humaine : "Dieu ne regarde pas vos visages (s'ils sont laids ou beaux) ni votre fortune (si elle est abondante ou pas), mais Il regarde votre cœur et vos actions." (rapporté par Muslim).

    Ainsi, d'un côté, il enseignait le moyen, à savoir les règles juridiques permettant de construire un jeûne (sawm) : les règles concernant l'annulation du jeûne, les repas avant l'aube et après le coucher du soleil, etc. D'un autre côté, il rappelait l'objectif de ce moyen : "Celui qui (malgré son jeûne) ne délaisse pas la parole du mal et l'action du mal, Dieu(swt) n'a pas besoin qu'il délaisse nourriture et boisson." (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim)
    C'est bien là le sens de "islam", qui signifie "soumission", sous-entendu "à Dieu", ce qui exprime bien le fait que l'on recherche non seulement la droiture du cœur, mais un accord réel et complet avec ce que Dieu veut.

    Ne pas aller vers la profondeur, l'intériorité, et se contenter de l'aspect visible, c'est ne pas se conformer à ce modèle. Mais ne pas vouloir de l'aspect visible, le moyen, tel que défini par les sources de l'islam, c'est refuser le modèle du Messager de Dieu(saw).
    Car celui qui prétend vouloir se passer des moyens que Dieu(swt) et Son Messager(saw) ont établis pour atteindre le but voulu, ne refuse-t-il pas quelque part de se soumettre à Dieu (swt)?

    Shâh Waliyyullâh écrit en substance : «Dieu veut-il de nous que nous respections les règlements que Lui et Son Messager nous ont dictés, ou bien veut-il de nous uniquement la droiture du cœur, qui est en somme l'objectif de ces règlements ? Autrement dit, celui qui, sans raison valable, délaisse une des prières (salâts) obligatoires, mais, pendant toute l'horaire de cette prière, ne cesse de penser à Dieu(swt), fait-il un bien ou un mal ?
    La vérité est que Dieu veut de nous que nous respections les règlements juridiques qui nous ont été dictés, mais ce d'une façon profonde, en sorte qu'ils nous mènent à la droiture du cœur. Quant à celui qui sait que Dieu a ordonné de faire la prière à telle heure pour penser à Lui, puis la délaisse sans raison valable en prétextant qu'il n'a pas cessé de penser à Dieu sans faire la prière, n'est-ce pas en fait une sorte de refus de ce que Dieu agrée ?" (Op. cit., tome 1 pp. 268-271)

    Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux) ! Bow Down Nervous Doofus 










     

     

    les invocations pour le Hajj et la Omra

    04/12/2007 11:49



    «»

    Les invocations sont répétées trois fois pour un meilleur apprentissage

    La Talbiyah    

    (Lorsqu'on entre en état d'ihram et au long du pèlerinage )

    «Labbaïkal-lâhumma labbaïk, labbaïka lâ sharîka laka labbaïk,
    innal-hamda, wan-ni'imata, laka wal-mulk, lâ sharîka lak !
    »

     Raise The Roof  Laugh 

    «Me voici, Seigneur, me voici, Tu n'as aucun associé, me voici.
    La louange, la grâce et la souveraineté sont à Toi, Tu n'as pas d'associé ! »

    L'invocation à dire entre le coin yéménite et la pierre noire ( à la Ka'abah) .)

    Le Prophète avait l'habitude de dire entre le coin Yéménite et la pierre noire :

     

    « Rabbanâ âtinâ fid-dunyâ hassanatan,

    wa fil-âkhirati hassanatan, wa qinâ adhâban-nâr »

     Raise The Roof 

    (O notre Seigneur, Favorise nous d'un bienfait dans ce monde et
    d'un bienfait dans la vie future et préserve – nous du supplice du feu ! )


      Des invocations à dire à «As- Safa » et  à «Al- Marwa »:

    Jaabir a dit lorsqu'il décrivait le pèlerinage du Prophète :
    " [ … ] et lorsqu'il fut proche d'As-Safa ,il récitait :

    " Innas-safâ wal-marwata min sha'âiril-lâh  [...]"

    (As- Safa et Al – Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés d'Allah […]  )

    « Abda'u bimâ bada'al-lâhu bih  !»

    "Je commence par ce qu'Allâh a commencé"

    Alors, il commença par «Safa» , l'escalada ,afin de voir la Ka'abah , ensuite il fit face et dit :

    «Allâhu akbar ! 

    allâhu akbar ! 

    allâhu akbar ! »

     Bow Down  Bow Down Before You 

     « Allah est le plus grand ! 

    Allah est le plus grand ! 

    Allah est le plus grand ! »

      Bow Down Wave  Bow Down Together 


    Ensuite ,il formula (ce qui suit ) trois fois , après chacune d'elles ,il fait une supplication :

    «Lâ ilâha ilal-lâhu wahdahu lâ sharîka lah, lahul-mulku wa lahul-hamdu wa huwa alâ kulli shaï'in qadîr,
    lâ ilâha illal-lâhu wahdahu andjaza wa'adah ,wa nassara abdah, wa hazamal-ahzâba wahdah.»

    «Il n'y a d'autre divinité que Allah, l'Unique sans associé. A Lui la Royauté, A Lui La Louange
    et Il est toute chose capable. Il n'y a point de divinité en dehors d'Allah.
    Il a tenu sa promesse, accordé la victoire à Son serviteur et a vaincu les alliés.»

    Il répétait la même chose à « Marwah »

    L 'on peut faire aussi une imploration personnelle .

      Le jour d'Arafah : Bow Down 

    " La meilleure invocation est celle qu'on formule le jour d'Arafat et
    la meilleure que les Prophètes qui m'ont précédé et moi avons dite ( est ) :

    «Lâ ilâha illal-lâhu wahdahu lâ sharîka lah, lahul-mulku wa lahul-hamdu, wa huwa alâ kulli shaï'in qadîr » 

    «Il n'y a point de divinité en dehors d'Allah, l'Unique, sans associé.
    A lui la Royauté, à lui la Louange, Il est de toute chose capable.»

      En arrivant à «Al- Mash'ar Al – Haraam »

    Jaabir a dit : «Le Prophète dirigea Al–Qaswaa [sa chamelle] jusqu'à ce qu'il arriva à «Al Mash'ar Al-Haraam». Il s'est ensuite tourné vers le «Quib'lah», invoqua Allah (le très haut ! l'Unique ! )
    Il resta ainsi jusqu'à l'aube mais partit avant le lever du soleil »

    Lorsqu'on jette des pierres au «Jamaraat»

    Chaque fois que le Prophète jetait une pierre aux trois «Jamaraat»
    [les trois socles à lapider à Mina pendant le Hajj] , il disait :

     

    «Allâhu akbar ! »

    (Allah est le plus grand ! )

    Après avoir complété le premier « jamaraah», il avançait un peu, se tenait debout
    en faisant face à la Ka'abah .

    Il levait ses mains et invoquait Allâh(swt).
    Il le fit aussi pour le deuxième «jamarah» mais pas pour le troisième ." 
     


     
    A la Pierre Noire.

    Le Prophète faisait le «Tawaf »sur le dos d'un chameau, et chaque fois
    qu'il arrivait près de la pierre noire il la touchait avec son bâton et disait :

    «Allâhu Akbar ! »

    (Allah est le plus grand !)

     Raise The Roof 

    Ou bien :

    «Bismilah  wa Lâhu Akbar »

     (Au Nom d'Allah, Allah est le plus grand! )

     Bow Down Bow Down Together Bow Down Wave Bow Down Before You Bow To Each Other 

    Qu'Allâh(swt) nous accorde une longue vie dans l'obéissance

    et qu'il nous fasse emprunter le chemin de ses bien-aimés !
     











     

     

    (La Quête de l'Absolu ! )

    01/12/2007 17:42



    Djalâl-od-Dîn Rûmî

    MATHNAWÎ
    (La Quête de l'Absolu ! )

    Traduit du persan par :
    Eva de Vitray Meyerovitch et Djamchid Mortazavi


    «AU NOM DE DIEU, LE COMPATISSANT, LE MISERICORDIEUX

    Ceci est le livre du «Mathnawî», qui est la racine des racines des Piliers de la Religion (musulmane) en ce qu’il dévoile les mystères pour parvenir à la Vérité et la certitude ; et qui est la plus grande science de Dieu (Très-Haut) et la voie divine la plus claire, et la preuve la plus manifeste de Dieu.
    La lumière qu’il contient est comme une niche dans laquelle se trouve une lampe (2),

    brillant d’un éclat plus vif que l’aurore.

    C’est le Paradis du cœur, possédant des sources et des branches ; l’une d’elles est une source appelée Salsabil, pour les voyageurs en ce Sentier ; et, aux yeux de ceux qui possèdent des stations mystiques et des grâces divines, il (le Mathnawî ) est la meilleure des stations et le lieu de repos (spirituel) le plus excellent (3).

    Là, les justes mangent et boivent, et ainsi ceux qui sont libres se réjouissent et sont heureux ; de même que le Nil d’Egypte est une boisson (agréable) pour ceux qui sont doués de patience, mais une peine pour le peuple de Pharaon et les incroyants, ainsi que Dieu a dit : « Il en égare ainsi un grand nombre et Il en dirige un grand nombre (4). »

    C’est le remède des cœurs malades et le consolateur des chagrins, et celui qui explique le Qor’ân, et la source de l’abondance des dons divins, et le purificateur de l’Ethique ; écrit par les mains de scribes nobles en purs (5 )qui défendent : « Ceux qui sont purs peuvent seuls le toucher 6. » L’erreur ne s’y glisse de nulle part (7), étant donné que Dieu l’observe et veille sur lui, et « Il est le meilleur gardien, Il est le plus miséricordieux de ceux qui font miséricorde (8) et il possède d’autres titres d’honneur que Dieu lui a conférés.
    Nous nous sommes limité à ce peu de chose, car le peu est un indice du multiple, et une gorgée d’eau est un indice (de la qualité) de l’étang, et une poignée de blé est un indice (servant d’échantillon au contenu) d’un grand grenier.
    Ainsi pale le faible esclave qui a besoin de la miséricorde du Dieu Très-Haut, Mohammad, fis de Mohammad, fils de al-Husayn (de la ville) de Balkh – puisse Dieu accepter de lui cette offrande – : « Je me suis efforcé de rédiger ce Poème en couplets rimés, lequel comprend d’étranges paroles, d’excellents discours et de précieuses indications, et la voie religieuse des ascètes et le jardin spirituel des pieux – tout cela étant d’expression brève mais de significations multiples – à la demande de mon maître, mon soutien et mon appui, qui occupe la place de l’esprit dans mon corps, et qui est le trésor de mon aujourd’hui et de mon demain, à savoir, le Shaykh, le modèle des « Connaisseurs de Dieu » (Ârifîn) et le guide de ceux qui possèdent une direction droite, et la certitude, le secours de l’humanité, le gardien digne de confiance des cœurs et des consciences, le dépôt placé par Dieu parmi Ses créatures, et Son choix au sein de Sa création, l’objet de Ses injonctions à Son Prophète et de Ses secrets confiés à Son élu, la clé des trésors de l’Empyrée, le conservateur des richesses enfouies dans la terre, le père des vertus, l’Epée (Husâm) de la Vérité et de la Religion, Hasan fils de Mohammad fils de al-Hasan, généralement connu sous le nom de Ibn Akhî Turk, l’Abû Yazîd du temps, le Djunayd de l’époque (9), le fils totalement sincère d’un père et d’un grand-père entièrement sincères – puisse Dieu être satisfait de lui et d’eux ! – originaires d’Urmiya, faisant remonter sa généalogie au Shaykh qui est honoré pour avoir dit : « Le soir, j’étais un Kurde, et le matin un Arabe (10).» «Que Dieu sanctifie son âme et les âmes de ses successeurs !
    Sa lignée est de celles sur lesquelles le soleil a jeté son manteau, et devant la renommée de ses ancêtres les rayons des étoiles ont pâli. La cour de sa famille a toujours été la qibla (11) de la bonne fortune, vers laquelle se tournent les fils des guides spirituels, et la Ka’ba de l’Espoir, autour de laquelle circumambulent les délégations de ceux qui aspirent à la générosité ; et puisse-t-il toujours en être ainsi, aussi longtemps qu’une étoile se lèvera et qu’un soleil d’orient apparaîtra au-dessus de l’horizon, afin que ce soit un rempart pour ceux qui sont bons, spirituels, célestes, supra-célestes, illuminés ; qui possèdent l’intuition mystique ; les silencieux qui contemplent, les absents qui sont présents ; les rois cachés sous des haillons, les nobles des nations, les détenteurs d’excellences, les luminaires qui manifestent les preuves (divines). Amen, ô Seigneur de tous les êtres créés ! Et ceci est une prière qui ne sera pas repoussée, car c’est une prière qui embrasse toutes les catégories de la création. Gloire à Dieu, Seigneur de tous les êtres créés, et que Dieu bénisse la meilleure de Ses créatures, Mohammed, et sa parenté, les nobles et purs !»

    Notes de la préface
    1. Cette préface est en arabe, ainsi que celle des livres III et IV ;

    celles des trois autres livres sont en persan.
    2. Cf. Qor’ân, XXIV, 35 : pour Rûmî, la lumière, c’est-à-dire la signification spirituelle du Mathnawî dérive de la Lumière divine qui l’inspire.
    3. Cf. Qor’ân, XXV, 24.
    4. Cf. Qor’ân, II, 26.
    5. Cf. Qor’ân, LXXX, 15-16.
    6. Cf. Qor’ân, L, 79.
    7. Cf. Qor’ân, XLI, 42.
    8. Cf. Qor’ân, XII, 64.
    9. Abû Yazîd (Bâyazîd) de Bistâm, célèbre soufi de l’Iran, mort en 260 de l’hégire (874). Djunayd de Bagdad, grand mystique, mort en 297/909.
    10. Ce Shaykh, qui n’est pas nommé, serait un saint kurde, Abu’l-Wafâ, des Ve-VIe siècles de l’ère usuelle qui, en raison d’un miracle, se serait mis à prêcher en arabe, langue qu’il ignorait la veille.
    11. Direction de la prière rituelle.





     

     

    Comment comprendre le verset qui dit que le soleil se couche dans une source boueuse ?

    24/11/2007 18:55

    Comment comprendre le verset qui dit que le soleil se couche dans une source boueuse ?


    Comment comprendre le verset qui dit que le soleil se couche dans une source boueuse ?


    Une objection
    :

     

    Le Coran dit que :« le soleil se couche dans une source boueuse» (Coran 18/86). Aujourd'hui, au XXIè siècle, un être humain sensé ne peut plus croire en ce genre de choses ! D'abord, le soleil ne se couche pas, Dieu (le créateur) ne le savait-il donc pas ? Et puis une source boueuse... On n'est pas loin des légendes et mythes anciens.  

    Réponse : 

    Pourquoi parler du XXIè siècle ?

    Auriez vous attendu les XXè et XXIè siècles pour comprendre que le soleil ne se couche pas ?

    Chez nous ça fait longtemps que des personnes l'ont compris.

    Et elles n'y ont rien vu qui contredise ce verset coranique.

    Explications…

     

    Le Coran ne dit pas que :«le soleil se couche dans une source boueuse »mais que Dhu-l-Qarnayn le vit «se coucher dans une source boueuse».

    "Et alors ? qu'est-ce que ça change ?"

    Ca change beaucoup de choses, nous allons le voir...

    Dès le XIè siècle chrétien, Ibn Hazm (mort en l'an 1064 de l'ère chrétienne / an 456 de l'ère hégirienne), écrivait  : "Dieu a informé que le soleil vogue dans une orbite [Coran 36/40] et qu'il est un flambeau placé dans l'espace céleste [Coran 25/61]" "Si donc [ce verset 18/86 voulait dire] que le soleil disparaît dans une source dans la terre, comme le prétendent les ignorants, ou dans la mer, alors (cela voudrait dire que) le soleil a quitté (le lieu qui lui est assigné) dans le ciel et est sorti de son orbite. Or ceci est faux, car contredisant la parole de Dieu(swt) [= les versets 36/40 et 25/61]"

    (Al-Fissal fi-l-milal wa-l-ahwâ' wa-n-nihal, tome 1 p. 357). 

    Il est donc évident que ce verset 18/86 ne peut pas vouloir dire que le soleil se couche réellement, de surcroît dans une source, puisque d'autres versets, les 36/40 et 18/86, disent qu'il a une orbite et qu'il est placé dans l'espace céleste. Et cet écrit de Ibn Hazm est d'autant plus intéressant que ce savant est connu pour faire preuve d'un littéralisme très prononcé dans sa lecture du Coran et de la Sunna.

    En fait, quand Dieu dit que Dhu-l-Qarnayn (Cyrus II) "vit le soleil se coucher dans une source boueuse" (Coran 18/86), il décrit ce que les yeux de Dhu-l-Qarnayn ont alors vu : le soleil se couchait à l'horizon d'une mer qui avait l'apparence d'une source boueuse (ou bouillante, nous allons y revenir). Mais ça ne veut pas dire que le soleil plonge réellement dans la mer.

    L'épisode auquel ce verset coranique 18/86 fait allusion se déroule pendant la campagne vers l'ouest menée par Cyrus II : "Alors il suivit une voie. Puis, quand il eut atteint le couchant du soleil, il vit celui-ci se coucher dans une source boueuse, et, auprès de celle-ci, il trouva un peuple …" (Coran 18/85-86). Comme l'a écrit as-Syôhârwî, ces versets relatent la campagne que Cyrus II mena jusqu'à conquérir la Lydie ; poussant jusqu'au littoral de l'Asie mineuse, que borde la mer aujourd'hui dite Egée, il regarde celle-ci au moment d'un coucher de soleil ; plutôt que de s'offrir à ses yeux comme ce qu'il est, une mer, le plan d'eau qu'il regarde ressemble, à cause de la présence de multiples îlots, à un ensemble de bassins ; avec l'agitation de la mer, on dirait même une source, avec l'eau qui monte et qui descend au milieu d'îlots dressant leurs pitons hors des flots ; il vit donc le soleil se coucher dans ce qui ressemblait à un bassin, à une source (cf. Qassas ul-qur'ân 3/158). C'est d'après une lecture – la plus répandue – qu'il s'agit d'une "source boueuse" ("'aynin hami'ah") ; as-Syôharwî l'explique en disant que l'eau n'était réellement pas claire (Qassas ul-qur'ân 3/158). D'après une variante de lecture – Ibn Âmir, Hamza, al-Kissâ'ï, Abû Bakr 'an 'Âssim –, il s'agit de lire : "'aynin hâmiyah", ce qui signifie : "source bouillante". Ce sens est également valable, dans la mesure où l'agitation de la mer, à quoi s'ajoute le reflet du soleil rougeoyant au moment de son coucher, peuvent faire ressembler une portion de mer se trouvant entre des îlots à une eau bouillante.
     
    La même chose peut être comprise à propos de cet autre verset coranique : "Il a fait descendre du ciel une eau puis a fait sortir par son moyen toutes sortes de fruits comme nourriture pour vous" (Coran 2/22). Vingt autres versets (cf. Anwâr ud-dirâyât) disent la même chose : la pluie descend du ciel. Des détracteurs s'écrieraient : "Aujourd'hui on sait que ça ne descend pas du ciel mais du nuage…" Evidemment. Mais un autre verset existe qui dit aussi : "Avez-vous considéré l'eau que vous buvez ? Est-ce vous qui l'avez fait descendre du nuage ou est-ce Nous ?" (Ste56/V.68-69) ; voir aussi Ste78/V.14. Les versets du premier groupe sont donc à comprendre à la lumière de ceux du second : comme le disent ceux-ci, c'est du nuage que la pluie tombe ; mais du point de vue de l'homme qui se trouve sur terre, sous l'averse, la pluie lui semble "tomber du ciel" ; cela a donc été la formulation coranique dans les autres versets. (Il est vrai, cependant, que certains ulémas, par manque de connaissances en sciences temporelles, ont fait la démarche inverse : ils ont lu les versets du second groupe à la lumière de ceux du premier : selon eux, c'est réellement du ciel que la pluie descend, mais avant d'arriver sur terre elle passe par le nuage, ce qui ralentit son cours et son débit : Hâshiyat us-Sâwî, cité dans Anwâr ud-dirâyât, p. 14. Bien évidemment, d'un point de vue scientifique, cette explication-là n'est pas plausible. C'est l'autre démarche qui est correcte.) 

    Ici il est intéressant de relever que ce que Ibn Hazm a écrit à propos du verset 18/86, de l'objection faite à son sujet aux musulmans et de la réponse qu'il a fournie, prend place dans un Chapitre concernant les objections que des ignorants parmi les athées font à ceux des musulmans qui sont faibles [en connaissances islamiques] ("Dhikru fussûl ya'taridhu bihâ jahalat ul-mulhidîn 'ala dha'afat il-muslimîn") : il y a mentionné notamment la sphéricité de la terre et l'objection faite à ce sujet par rapport à quelques versets du Coran où Dieu dit qu'Il a étalé la terre pour le (bénéfice des) humains ; et quelques autres points. Comme quoi, près de mille ans après, il y en a qui sont toujours à exploiter le même filon pour essayer de détourner les musulmans dotés de peu de connaissances… 

    On pourrait objecter à cette formule de Ibn Hazm la remarque suivante : Comment peut-il parler d'"ignorants", alors qu'il s'agit parfois de personnes dotées de grandes et vastes connaissances en sciences diverses ?

    Mais en fait la réponse est simple : ces personnes sont savantes dans les affaires temporelles, mais capables de raisonnements déroutants par leur simplisme dans les affaires relatives à Dieu, à Sa révélation, à l'au-delà, au monde invisible, à ce qui est bien et à ce qui ne l'est pas. "'Uqalâ' fi-d-dunyâ, aghbiyâ' fi-d-dîn" ("intelligents dans les affaires temporelles, non-intelligents dans les affaires religieuses"), selon la formule que Abu-l-Hassan 'Alî an-Nadwî a employée à propos des 'Âd (Qassas un-nabiyyîn, tome 2). Car il y a de quoi rester réellement sidéré devant l'incapacité dont certains font preuve quand il s'agit de comprendre la plus petite nuance à propos d'un texte issu d'une révélation divine, alors même qu'ils sont parfaitement capables, à propos de n'importe quel texte d'auteurs tels que Pascal, Voltaire, Rousseau, Kant, et d'autres, de concilier certains passages avec d'autres, en nuançant le propos ici et en le généralisant là, d'effectuer des recherches historiques poussées pour justifier telle formulation par rapport au contexte de l'époque, etc. Mais dès qu'on leur met un texte issu d'une révélation divine sous les yeux, leur raison ne fonctionne plus : ils deviennent littéralistes et trouvent toutes sortes de problèmes. C'est en fait parce qu'ils ne sont pas impartials. Et parfois ils savent bien qu'ils ne le sont pas, et ils cherchent des failles : dès qu'ils trouvent un verset qui parle par exemple de combat, ils le brandissent en s'exclamant : "Vous voyez, voilà ce que ça dit !". D'autres fois ils se prétendent impartials ("Je l'avais ouvert en toute bonne foi quand j'avais commencé à le lire, mais ensuite...") alors que l'éducation qu'ils ont reçue (de parents, de maîtres ou de la société dans sa majorité) les a tellement imprégnés que, inconsciemment, ils ne le sont pas.

    Si Dieu a voulu que le Coran constitue, en soi, "une guidance pour les hommes" (Coran 2/185), pour tous les hommes, Il a aussi voulu que les hommes choisissent d'y croire, et donc qu'ils réussissent, à son sujet aussi, une certaine épreuve. C'est bien pourquoi, si d'un côté Il y a mis des passages qui prouvent l'origine du Coran, de l'autre Il y a également et délibérément placé quelques éléments qui constituent en quelque sorte des "pièges", pouvant égarer celui qui ne persévère pas, qui ne fait pas des recherches l'esprit et le coeur réellement ouverts à Dieu. Il dit : "Il égare de nombreuses personnes par son moyen [= le Coran], et Il guide de nombreuses personnes par son moyen. Et il n'égare par son moyen que les fâssiqûn" (Ste2/V.26) (ce dernier terme, issu de la racine FSQ, qui signifie étymologiquement "sortir" – "fassaqat ir-rutabatu min qish'rihâ" –, désigne celui qui a choisi de se démarquer de ce que lui souffle son coeur : "kharaja an mâ alzamahu-l-'aql wa-qtadhat'hu-l-fit'ra"). Il dit également : "Et il est en qui (...) même s'ils voyaient toutes sortes de signes, ne croiraient pas" (Ste6/V.25).

     

    Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux ! ).





     

    Début | Page précédente | 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact momowally ]

    © VIP Blog - Signaler un abus