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le caractère du Prophète(saw)
09/06/2008 15:47
Assalamu'alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh
Allâh(swt) a dit à l'endroit du saint prophète(saw):
« Et tu es certes, d’une moralité imminente. »
[Coran, 68:4] (wa innaka la'ala khuluqun 'azim)
« Par une miséricorde de Dieu, tu as été affable avec eux, et si tu avais été rude, dur de cœur, ils se seraient dissipés autour de toi. Pardonne-leur donc, demande pardon pour eux et consulte-les dans la décision…» [Coran,3/V:159]
De son coté, le Messager de Dieu(saw) a affirmé :
« J’ai été envoyé pour perfectionner les nobles vertus. »
'Aïcha (que Dieu l’agrée) a décrit le Prophète(saw) en ces mots :
« Son éthique était le Coran ! »
Par exemple, le Coran dit : « Et consulte-les à propos des affaires.» (Ste3/V:159),
« Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.» (Ste41/V:34),
« Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et l’agression.» (Ste16/V:90),
« Et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise ! » (Ste31/V:17),
« Prends l’excédent, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants.» (Ste7/V:199).
Ce sont là des vertus auxquelles le Coran invite. Le Messager de Dieu(saw) , s’y est attaché et son éthique, c’était le Coran.
De tous les humains, il avait donc les meilleures manières. Il disait souvent : « Seigneur ! Tout comme Tu as embelli mon apparence, embellis mes manières. »
De plus, il implorait Dieu(swt) en disant : « Seigneur ! Je cherche refuge auprès de Toi contre la misère, l’hypocrisie et les mauvaises manières. »
Dieu (Exalté soit-Il ) l’en préserva et le guida vers tout bien. Dieu, le Miséricordieux, dit : « Et Il t’a enseigné ce que tu ne savais pas. Et la grâce de Dieu sur toi est immense. »
Alî (que Dieu soit satisfait de lui) rapporte au sujet de la personnalité du Prophète(saw) : « De tous les hommes il était le plus tolérant, le plus véridique, le plus affable et le plus noble dans sa compagnie. »
Anas Ibn Malik raconte : « J'ai effectivement servi le Messager de Dieu durant dix années. Jamais il ne m'a dit «Ouf ! » (en signe d'impatience et de réprobation). Jamais il ne m'a dit pour quelque chose que j'avais faite « Pourquoi l'as-tu faite ? » ni pour quelque chose que je n'avais pas faite, « Que ne l'aies-tu faite ? »
'Aicha(raa) a dit : « Personne n'avait un meilleur caractère que l'Envoyé d'Allah . Personne ne l'appelait, parmi ses compagnons ou les gens de sa maison, sans qu'il ne réponde: « Me voici vers toi ! »
Qu(Allâh(swt) nous guide vers le droit chemin !
wa salam
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Biographie de MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI
05/06/2008 20:12
Chers visteurs(euses) de mon Blog" Taîba Niassène", Que la paix, la tranquilité règnent dans vos murs,le bonheur et la prospérité dans vos maisons pour l'Amour de cheikh Baye!Voici la biographie de MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI (raa) (Décédé en 1214 et inhumé à Aynu Mâdî (Algérie) ).Il fut un des valeureux et dignes compagnons de chehu Ahmadat'Tijânî Chérif(raaa).Sa vie fut un sacerdoce ! Qu'Allâh(swt) fasse qu'elle nous serve de source d'inspiration !
Parmi les compagnons de Cheikh Tijânî (raa), le grand wâli, le célèbre le gnostique , l'auteur de miracles éclatants, et des hauts faits (manâqib) hors-pairs, l'élevé , le (noble) chérif doué de la gloire (madj) originale, le purifié des impuretés de l'âme par l'acquisition des caractères nobles et qui s'est paré des ornements des connaissances saintes et élevées, celui qui a accédé à la wilâya ultime, celui dont son installation dans la station ultime est témoignée, Abu Abdoullahi Muhammad Ibn Arabi äl-Tâzî (par l'habitation) äl-Damrâwî (par la naissance).
Cet illustre Cheikh fait partie des grands compagnons, élu parmi les élus , de Seydinâ (3) (raa). Il a été un intermédiaire entre Seydina (raa) et le Prophète (saw). Dans tout ce qu'Il (Seydinâ) ne pouvait Lui demander ouvertement à cause de son extrême timidité‚ vis à vis du Prophète (saw) ; comme c'est le cas des grands afrâd en ce qu'ils utilisent des intermédiaires entre eux et les prophètes (saw) pour demander leurs désirata et qu'ils ne peuvent pas lui parler, tellement leur timidité est grande et totale. Leur noyade dans l'embellissement en présence de l'Ami (saw). A ce propos, Ahmed Soukayriji(raa)dit:
« Je nourris en mon fort intérieur des doléances quand je verrai l'Ami du coeur, je les manifesterai et quand nous nous rencontrâmes, j'oublie tout comme si je ne les avais pas éprouvées.»
Malgré son jeune âge, il rencontrait très souvent le prophète (saw) en état d'éveil. Ahmed Sukariju (raa) raconte : « Mon maître Abdulâwi (raa ) m'a raconté qu'Ibn Arabi pouvait rencontrer le Prophète (saw) jusqu'à une vingtaine de fois le jour. Et le Prophète (saw) le recommanda à Seydinâ Ahamad Tijânî(raa) qui lui porta un intérêt tout particulier au point de voyager spécialement pour s'entretenir avec lui de faits urgents". Ar-Rayaahi (raa ) dans Mounyatil Murid dit à ce propos :
« De même il voyagea vers Ibn Arabi
son élève, l'Aimé, l'élevé, le digne
Et c'est lui qu'il recommanda
Moustapha (Paix sur Lui), qui a choisi à sa place.»
Il est dit dans bughyatu äl-mustafîd : « Dans cette période qu'il (Seydina) a passé à Abi Samghûn, Muhammad Ibn Arabi äl-Tâzi(raa), äl-damrâwî, faisait partie de ses plus fidèles compagnons et de ses plus intimes amis. D'ailleurs, Cheikh Ahmad Tijânî(raa) lui portait un plus grand intérêt à cause d'une recommandation directe du Prophète (saw) ; et Cheikh Ahmad Tijânî(raa) lui rendit visite dans la vie, comme dans la mort auprès de son tombeau. L'auteur de la :« Bugh'yatu äl-mustafîd» finit en disant :
« même si ces voyages ne sont pas racontés dans « Jawâhiru äl-ma'ânî » de Seydi Alï Harazim(raa), le khalife exceptionnel de Ahmed Tijani.»
En citant les recommandations du Prophète (saw) à Cheikh Tijânî(raa), rapportées par le mouqaddam Seydi Tayb Sufyâni dans son livre:« äl-aïfâda », il dit : « Le Prophète (saw) m'a recommandé Seydi Muhammad Ibn Arabî et m'a dit : il a un droit sur toi.»
D'après Taybu Sufyâni(raa), Ibn Arabi(raa) est un Chérif (descendant du Prophète) de Idmar Da'hara de la contrée de Tâza. Ce qui lui a valu son surnom äl-Tâzî. Il est décédé en 1214 Hégire à Aynu Mâdi et n'a laissé que deux filles. A propos de lui, l'auteur de:« Munyatu äl-murîd » a dit :
« Que de disciples ont obtenu plus que leurs désirs de sainteté à cause de sa compagnie comme l'aimé de TAHA Moustapha, Ibn Arabi qui a obtenu de son seigneur le plus haut degré.»
Il décéda de quelques mois avant que Cheikh Tijâni(raa) n'aille s'installer à Fèz en 1214 et son tombeau à Aynu Mâdî est célèbre à cause des visites fréquentes qui y sont effectuées en vue d'obtention de bénédictions. Le Seigneur lui a accordé des hauts faits innombrables. Un seul suffit pour montrer sa grandeur .Que le Prophète (saw) l'aime, qu'il servait d'intermédiaire entre Cheikh Ahmad Tijânî(raa) et le Prophète (saw) avec la permission de ce dernier. Lorsqu'il s'installa à Aynu Mâdî et que la renommée de ses hauts faits diversifiés se propagea , les femmes de la contrée finirent par ne parler que de lui. Les hommes en devinrent jaloux. Cette jalousie atteignit un point tel que certains d'entre eux conçurent un plan pour le tuer. Pour exécuter ce plan, ils choisirent un homme qui fréquentait souvent la maison de Ibn Arabî et lui demandait des bénédictions. A Celui-ci, Ibn Arabi ne cessait de lui dire : « Oh ! Un tel, éloigne-toi de moi car mes ennemis te paieront pour que tu me tues ! » Un jour cet homme rentra chez Ibn Arabi et l'assomma par surprise avec une barre en plomb. Ibn Arabi mourut ainsi (raa).
« Or commandement de Dieu est détermination déterminée ! » (33:38).
En effet, il s'apprêtait à faire un tassarruf dans la population de Aynu Mâdî par la voie de la moukachafa. Après cet assassinat, un wali contemporain de Nûnu a voulu se venger alors qu'il n'était même pas un disciple de Cheikh Tijânî (raa). Ce dernier (raa) lui écrivit une lettre pour l'en dissuader. Le groupe de compagnons qui porta la lettre comprenait entre autres Muhammad Ibn äl-michrî (raa). Et il ne lui resta que de suivre l'ordre de Cheikh Tijânî (raa) en renonçant à la vengeance. Dieu(swt) s'occupa lui-même de ses ennemis, instigateurs et assassins. Ils furent dispersés‚ et détruits. Il ne leur reste dans cette contrée qu'une descendance infime indexée jusqu'à présent et bassement considérée. Et tout ceci leur vient des actes de leurs ascendants.
Que Dieu nous préserve de faire ou de dire du mal de ses Amis!
D'après Seydi Ahmad Abdalâwî, Cheikh Tijânî(raa) remplaça Ibn äl-Arabi äl-Tâzî, à sa mort, par Seydina El Hâj Alî Hrâzim(raa), comme khalifatu äl-aä'a°zam (grand khalif, c'est-à-dire occupant vis à vis de lui la position de Harouna(As) par rapport à Moussa(As) ) ou celle de Ali Ibn Abi Taleb(raa) par rapport à Muhammad (saw) sur l'ordre du Prophète (saw). Seydi Ahmad Sukayrij (raa) rapporte qu'il est tombé sur un grand trésor, une lettre écrite de la main droite bénie de Ibn äl-Arabî äl-tâzî, adressée à Cheikh Ahmad Tijânî(raa). Dans cette lettre, il lui apprend qu'il a reçu pour lui de la part du Prophète (saw), un secret parmi les secrets, précisément, « dawrul äl-aänwâr», que seuls, reçoivent ceux qui ont été inscrits parmi les justes dans la science primordiale du Seigneur. Cette lettre mentionne les plus grandes particularités du «dawrul äl-aänwâr », dont il n'est pas question de mentionner ici quoi que ce soit, de peur qu'il ne tombe dans des mains inaverties. Parmi ses hauts faits on peut citer un petit poème, qu'il a reçu du Prophète (saw) en lui ordonnant de le faire parvenir avec son commentaire à Cheikh Ahmad Tijânî(RA). En fait, il a reçu ces vers durant son sommeil et s'est réveillé en les ayant en mémoire. Ensuite, il rencontra le Prophète (saw) en état d'éveil et lui demanda la signification de ces vers. Il l'a lui donna à cause de son amour (Ibn Arabi) envers Cheikh Ahmad Tijânî(raa). Il lui dit d'ailleurs:
«Tu ne m'aurais point vu si ce n'était ton amour envers Cheikh Ahmad Tijânî (raa).»
Signalons maintenant un grand bijou pour les amis, une des perles qu'Ällah a fait couler sur sa langue, une prière sur le Prophète (saw) en 28 parties.Chaque partie est associée à l'une des 28 lettres de l'alphabet arabe. Les prières d'une même partie voient toutes leurs terminaisons sur la même lettre. Il nomma ce zikr :«La Perle du nécessiteux de la prière sur le maître de l'Ascension.» Cette prière a été commentée par Seydi Muhammad Ibn äl-michri (raa). Celui-ci raconte :« J'ai rencontré Seydi Muhamad Ibn äl-Arabî, lors d'un voyage que j'effectuai avec quelques frères, en visite à Seydina Ahmed Tijân (raa). En ce moment, il avait déjà composé cette prière sur le Prophète (saw), à partir des connaissances infuses qu'il a reçues d'Ällah (le Très Haut) Car connaissant son jeune âge, son ignorance des règles de composition et de rédaction de textes et des méthodes des auteurs professionnels ou des littéraires avertis, on comprend aisément toutes les difficultés qu'il devait éprouver à composer cette perle seulement en 3 jours. Ce n'est donc point grâce à un effort intellectuel qu'il a réussi à le faire. Il a plutôt puisé de le mer de la décrue divine dans laquelle il est constamment immergé. On comprend aisément qu'il puise son inspiration des grands magasins divins. Il suffit pour s'en convaincre de rappeler qu'il rencontrait à l'état de veille le Seigneur de toute les nations Sayyidina Muhamed (saw). Il manifestait les secrets les plus élevés et les merveilles les plus étonnantes que les plus grands esprits intellectuels ne peuvent réussir à l'exception des grands gnostiques de Dieu (äl-ärifûn bi-Ällâh) et des pélerins accomplis.» Je me permettrais de faire ici un commentaire actuel. Quand on connaît la complexité de la langue arabe, de sa richesse extraordinaire et quand on sait que la versification (arûd)en arabe est une chose très ardue, on ne peut pas comprendre que nos grands maîtres spirituels de notre pays (non arabe) tels que Cheikh äl-aÏslam Ïbrâhîm Niass, Mawdo El Hadj Malick Sy, Khadîmu äl-rasûl Ahmad Bamba, etc..., puissent à longueur de journées, avec une facilité presque enfantine, produire des poèmes en l’honneur du Prophète (saw) ou des versions versifiées de certaines sciences religieuses, à une époque où toutes les études se faisaient entièrement au pays, que si l'on accepte qu'ils écrivaient sur inspiration divine due à leur haute station. Au moment où nos jeunes intellectuels vont étudier dans les grandes universités arabes, les a-t-on vus produire des textes littéraires comparables aux écrits des nos maîtres spirituels?
Mais revenons à notre commentateur Muhammad ibn äl-michri(raa).
Quand le commentateur fut reçu par Ibn äl-arabî, il lui demanda de l'éclaircir sur certains passages de cette perle de 28 paquets de sept prières chacune, sur le Prophète(saw). Ibn äl-arabî (raa) n'avait que le texte sous ses yeux et à chaque question il regardait la prière correspondante pour répondre sur les biens faits et les particularités de cette prière. Etonné, Ibn äl-michrî (raa) lui demanda la raison pour la quelle il ne répondait qu'après avoir lorgné sur la prière en question. Ibn äl-Arabî (raa)lui répondit que, lorsqu'il regarde le texte, il voit apparaître les bienfaits et particularités attachés à cette prière transcrits au-dessus de son texte . Et il ajouta qu'il a composé cette prière avec la permission du Prophète (saw) qui lui dit de le recommander aux croyants pour qu'il la lise. Parmi les particularités de cette perle, Il est garanti que celui qui lit cette prière avec assiduité verra le Prophète (saw) à l'état de veille ou en rêve. Selon Ibn äl-michrî (raa), tout croyant peut lire toutes les prières sur le Prophète (saw) sans permission des maîtres attitrés.Il en recevra la récompense. Néanmoins, pour jouir de ses particularités, il doit chercher la permission selon le mot des sufi: « Le secret se meut avec la permission (äl-sirru yasrî ma'a äl-ïzni).» Mais, pour cette perle, cependant, il n'est pas besoin de permission (selon Ibn äl-michri). Il suffit de formuler l'intention de voir le Prophète(saw) et de la lire avec assiduité.
Ibn äl-Arabî (raa)rencontra Cheikh Ahmed Tijânî (raa)à Télemcen. De ce compagnonnage il reçut la grande ouverture attestée dans cette note. Avant la rencontre de Cheikhnâ (raa), il possédait déjà des secrets qu'il avait reçus de certains savants mais il n'avait pas encore pris la Voie (sayr ou sulûk) vers l'Enceinte Sainte (äl-hadratu äl-qudsî), c'est-à-dire le chemin vers la gnose certaine de Dieu ou tout simplement la voie du «fanà fî Ällah». A cette époque, il réalisait déjà des miracles et priait beaucoup pour les gens pour la réalisation de leurs désirs. Quand il rencontra Cheikh Ahmad Tijânî(raa), celui-ci lui intima d'arrêter ces choses et lui ordonna de suivre la Voie en vue d'obtenir la Pleinitude et de s'envoler vers les hautes stations et les degrés sublimes de la promiscuité divine. N'eût été‚ cette interdiction, il aurait été l'une des plus grandes curiosités, les plus extraordinaires de tous les temps, du moins du point de vue des réalisations étonnantes aux yeux des hommes. Mais, hélas, ce n'est point ce qui est utile chez le Maître absolu qui est Ällah(swt) ! Le miracle absolu est l'Agrément total du Seigneur pour son esclave. A ce propos, le nom préféré de Mouhamad (saw) est « l'esclave de Dieu ». A trois reprises dans le Coran, Allah(swt), en effet l'a appelé, « l'esclave de Dieu ». Dans le reste de ce chapitre, signalons quelques sentences et paroles de Ibn äl-arabî äl-Tâzî (raa). Paroles d' Ibn Arabî (raa) :
Il lui a été demandé le sens de la lettre ba et de son point. Il répondit que le ba est relatif à la baqà d'Ällah, son Eternité sans commencement et sans fin et son Existence par rapport au fanà des créatures, à leur extinction, et que le point du ba fait allusion à la hahiqatu äl-muhammadiyya, c'est-à-dire la Lumiere Essentielle Primoridale , à l'origine de l'existence. En effet, Dieu dit:« J'étais un trésor caché et j'ai voulu être connu. J'ai alors créé la créature. C'est par elle qu'on me connaîtra.» (hadith qudsi). Il commença par la Manifestation Première à travers cette réalité muhammadienne (äl- hahîqatu äl-muhammadiyya). Cette réalité première est le secret de toute la créature. Quant à leur mérite (la lettre b et son point), il est aussi grand que celui de la fâtiha (4). La basmala, est dans la lettre b. Néanmoins, pour pratiquer le dhikr de cette lettre, il faut lire toute la basmala (5). Dans son écriture, la lettre ba est ecrite debout (allongée d'un alif) par le respect de son sens élevé. Selon lui, celui qui écrit la lettre arabe b suivi de son point en ayant à l'esprit les particularités décrites ci-haut ou celui qui écrit la basmala (bismi ällâhi äl-rahmâni äl-rahîm) précédé d'un bi (collé) et formule l'intention du dhikr continu, l'obtient même s'il se tait. Le bénéfice du dhikr continu peut aussi être obtenu en écrivant une prière sur le Prophète (PSL) sur un papier et de mettre cette feuille dans sa poche. Enfin, pour terminer sur ce point, Sayyidî Ibn äl-Arabî (raa) signale que, par exemple, pour soigner un mal, on peut avoir à l'esprit les sens du "ba" et de son point, plonger une plume dans l'encre et faire tomber un point sur l'endroit qui fait mal, en formulant la demande de faire partir le mal. Avec la permission de Dieu, le mal s'apaisera.
Selon Ibn äl-arabi äl-tâzî (raa), le crachat de nuit fait tort à celui qui le fait. Il peut arriver que le crachat atteigne le visage d'un ange et il lui est compté une mauvaise action ou qu'il atteigne un jînn qui peut se venger en lui tordant la bouche ou en lui causant un autre mal. Que Dieu nous protège. Amin! Que celui qui veut cracher la nuit le fasse dans un mouchoir. Si c'est le jour, qu'il évite la direction de la qibla. Malgré son jeune âge, il espérait atteindre la station de Seydina Tijânî (raa) après son Ouverture (fath) consécutive à sa connexion avec Seydina. Avant ceci, il était dans la tariqa de Bal Ibn Azûz. Seydina Tijân^(raa) a dit que Prophète (saw) lui a dit :« Bah Ibn azûz est le satan de cette communauté.» Quand il rencontra Seydina Tijânî(raa)et fut témoin ses karamat (miracles), il lui demanda la permission de suivre la Voie. Il arriva a un tel point d'élévation qu'il lui est arrivé d'espérer atteindre la station de Seydinâ. En effet, il écrivit à Seydina qu'il a vu une station entre la « qutbâniyya» (la plus haute station après la prophétie) et celle des prophètes, encore non héritée et qu'il l'espérait pour lui même. Il la demanda au Prophète (saw) qu'il voyait souvent. Il apprit que cette station était réservée de Cheikh Ahmad Tijânî, le Cheikh caché et Sceau des Amis de Dieu (raa). Il s'empressa d'écrire à Seydina Tijânî (raa) pour l'avertir, de peur de perdre tous ses acquis spirituels pour avoir demandé la Station du Sceau des Amis de Dieu pour son propre compte. Il demanda néanmoins à Seydina de le recompenser de cette bonne nouvelle par dix récitations du Nom de Dieu le plus grand (ïsmu ällahi äl-aä'a°zam), de la salâtu äl-fâtih, de la miftahu äl-qutbâniyya et rappela qu' Ällah a allongé la langue du Cheikh Tijânî dans le zikr d'une ampleur unique si bien que la lecture d'un zikr, lui et ses enfants et des grands parents pendant soixante dix ans, ne vaut pas la lecture unique de Cheikh Ahmad Tijân (raa).
Quelques faits miraculeux: Signalons enfin certains phénomènes hors du commun reproduits par Cheikh Ahmed Soukayij (raa) dans son livre.
1- Un jour les enfants de Cheikh Ibn äl-Arabî äl-tâzî (raa) ont eut des incidents avec certains adultes de Aynu Mâdî (Algérie). Ceux-ci décidèrent d'un commun accord de s'en prendre à toute personne qui se mettrait entre eux et le Cheikh. Ils demandèrent aux habitants de Aynu Mâdî de le leur livrer. Sinon ,ils détruiraient leurs demeures. Ils vinrent voir le Cheikh avec une force terrible. Ils lui demandèrent de les suivre. Cheikh Ibn äl-Arabî äl-tâzî ne leva même pas la tête pour les regarder .Il continua d'écrire des choses par terre. Puis il prit un bout de papier, y écrivit des lettres et déchira la feuille en deux. Ensuite, il les jeta vers ceux qui étaient venus pour l'emmener. Les deux bouts de feuilles s'élancèrent vers les haut puis se heurtèrent. Il dit : « Qu'il en soit ainsi jusqu'au jour du Jugement ! » Ällah(swt), dans sa sagesse infinie, a fait que ses ennemis ont commencé immédiatement à se disputer entre eux et à se bagarrer. Jusqu'à présent l'animosité s'est installée entre eux.
Que Dieu nous empêche de nous en prendre à ses Amis !
2 - Quelques fois, quand il avait besoin de la pluie pour ses champs, les nuages se formèrent et la pluie s'abattit uniquement sur ses champs !
3 - Un jour sa femme eut envie de boire du miel. Et ce n'était pas la saison. Et il n'avait pas l'habitude de la décevoir. IL lui demanda de patienter cette fois. Elle refusa. Alors il lui dit : « Sors, tu trouveras du miel au perron de la part de Cheikh Ahmad Tijânî (RA)! » Elle sortit et trouva le miel. Cette femme se vantait des bienfaits miraculeux qu'elle recevait de son mari auprès des femmes du quartier. Celles finirent de ne parler que du Cheikh. Leurs maris tardèrent pas à devenir jaloux.
4 - Un jour, Seydina Tijâni(raa) envoya quelqu'un le chercher à Tâzi par l'intermédiaire de El Hâj Mousaqqam qui lui vint en cheval. Durant le retour vers Abu Shamghûn, le chaval tomba mort. Seydi Ibn äl-Arabî (raa) lui, par la grâce d'Ällah le Puissant, ordonna un rûhân, (être immatériel) (6), de faire marcher le cheval. Celui-ci se releva et, sur son ordre, accéléra le trot, en tout dégageant une mauvaise odeur [de mort]. Une fois à Abi Samguun, le cheval tomba raide et des vers commencèrent à sortir du cheval.
Une lettre de Cheikh : Ahmed Sukayriju (raa) rapporte qu'il est tombé sur une lettre que Seydina Tijânî(raa) à écrit à Ibn äl-arabî(raa), en réponse à une lettre dans laquelle il lui posait des questions sur la médisance et son sens à propos des droits de la créature. Dans sa réponse, Seydinâ cheikh Tijânî(raa) parle, entre autres, de la valeur inestimable de la salâtu äl-fâtih, [prière de l'ouverture] (7) :
« Tu lis une fois la salâtu äl-fâtih, puis tu dis : « Oh Dieu, je donne la récompense de cette prière à toute créature qui me réclamerait, le jour du jugement dernier, un droit sur moi ou la réparation d'un tort que je lui ai causé ou une dette. Oh Dieu, repartis-la entre eux chacun selon sa part.» Rappelons qu'on ne peut jouir de toute la bénédiction de la salâtu äl-fâtih que si l'on croit qu'elle n'a point été composée par une créature mais qu'elle fait partie des paroles anciennces (kalâmu ällâhi äl-qadîm) du Seigneur !
Qui l'aime rentre au paradis et qui le déteste rentre en enfer !
Dans une lettre qu'il écrivit à Seydina Tijânî (raa), il lui raconte qu'il a reçu la visite d'un groupe de savants à Aynu Mâdî, parmi eux Cheikh Muhammed Ibn äl-michri (raa) et le gnostique Cheikh Alî äl-tamâsînî (raa). Ils lui demandèrent si les animaux rentreront au paradis. Il dit : « ils pensaient que je suis intelligent mais ils ignoraient que je ne suis qu'un sot (8). Mais celui qui m'aime dans cet état rentre au paradis tandis que celui qui me hait rentre en enfer (9). Je fus très étonné par cette question jusqu'à ce que j'ai rencontré le prophète(saw) qui m'apprit que parmi les animaux il y en a qui rentreront au paradis. Ceux sont les animaux des prophètes(As) et des Amis de Dieu, ceux qui sont morts dans la Jihad, ceux qui portent les pélerins (hujjâj) vers la Mecque, etc.. Que leur paradis est différent de celui des hommes et djinns.
«Il n'y a point de demeures mais des plantes qu'aiment ces animaux là ! »
Enfin, terminons cette bibliographie par ces quelques vers de Ahmed Sukayriju (raa):
Eloge du ibn äl-arabî äl-tâzî. « Que non, ne me blâme pas, toi le réprobateur dans l'amour Certes, mon cœur, dans la passion, a déjà crié Penses-tu, avec le blâme, me submerger Bien sûr, mon mal [passion] augmente avec le blâme M'a plu ce que j'ai vu dans la passion Je l'ai enduré avec ce par quoi mon foie est cautérisé Dieu refuse d'effacer de mon cœur l'amour de celui Que j'ai pris comme favori, parmi les doués de passions N'est-ce pas que mon cœur ne penche point vers un autre Je ne me distrais pas, dans l'amour, de lui vers un autre
Je suis endurant dans toute infortune Mais mon cœur est très ferme dans l'intention Certainement, je montre ma passion et ma peine Et point de remède contre la dissimulation de l'amour
Si vous me demandez mon amour et roi Je vous dirais mon cheikh Tijâni, pas un autre ! Il a obtenu une haute station parmi la créature et auprès de Dieu et mis ses compagnons dans l'aile du Seigneur.
Sa station s’est élevée sur la plus haute pointe Au point qu’il s’installa au-dessus des grades Et il est la corde solide pour ceux qui s'y cramponnent et toute personne qui lui vient réalise ses désirs.
Lui reconnurent sa grandeur, ses ennemis et par Allah, celui qui l'incrimine, est dans l'égarement. Réussirent de lui de jeunes chevaliers, par l'amour et obtinrent dans l'existence la préséance sur les autres .
Apparurent, en toute vérité, au-dessus des chaises de la puissance et le drapeau s'en trouva dans la main d'entre eux Surtout celui qui devint son meilleur intermédiaire celui la qui a bu de son verre et de ses secrets
Mouhammad äl-tâzî, celui dont les hauts faits ne se comptent point et qui s'est envolé et en qui la passion s'est renfermée Je veux nommer äl-damrâwi de naissance, son aimé et l'aimé du Prophète (saw) dans la ici et ailleurs (10)
Il avait auprès du Prophète (saw) une haute place à cause du Tijânî celui qui englobe toute la grandeur Il voyait le Prophète (saw) en songe et en état d'éveil. beaucoup, Oh Dieu, de ce qui est rapporté de sa personne.
Par Dieu, ce qu'il obtint des connaissances et de la sagesse, le cœur des jaloux s'en trouve cautérisé Ce que Dieu a fait apparaître chez les hommes de guidée, d'elle toute branche s'en est trouvée brillante après leur fanation
Et il fut très jeune parmi nous et mais sa puissance est élevée et au-dessus de toute élévation, il s'est installé. Il eut le kachf (11) limpide et ses préoccupations s'élevèrent à tel point qu'il atteignit tout secret.
Il eut le tasrîf (12) facile dans la nature et son tasrîf , est égal et exceptionnel chez les hommes. Et il fut, par la vérité par Dieu, un signe duquel la substance des grandes voies se maintient.
Par la puissance qui réussit par notre Cheikh Tijâni, Je sollicite de Dieu qu'il nous gratifie tout remède ! Qu'il pardonne nos péchés et voile nos défauts ! Qu'il nous protège contre les pièges de Satan et de la passion ! Qu'il nous ouvre les portes de la félicité pour toujours ! Qu'il protège l'intention de notre cœur dans les deux mondes !
Notes:
Dans tout le texte, Seydinâ ou Cheihknâ (notre maître), ou le Cheikh (sans autre précision) renvoie à Cheikh Ahmed Tijâni Première sourate (chapitre) qui ouvre le Coran. Il s'agit de la formule : «Bismi ällâhi äl-rahmâni äl-rahîm » Rûhân : être immatériel, fait de lumière. A la différence des anges, ces derniers sont sous l'ordre exclusif de Dieu(swt), en dehors de toute créature, y compris les prophètes. Les rûhân, peuvent être, commandés par de simples individus, sous certaines conditions précises de pureté. Pour le texte, la transcription et la traductions des dhikr de base de la tijâniyya, voir notre traduction de l'ouvrage de Cheikh Ibrahim Niass (bayân wa tabyîn ani äl-tijâniyya wa äl-tijâniyyîn) sous le titre : « Lumière sur la Tijâniyya.» Bel esprit de modestie ! Une autre ressemblance avec Ali, cousin et gendre du Prophète (saw) : L'aimer ou le détester revient à aimer ou détester le prophète (saw). Qurb et nawà : dans la promiscuité et dans l'éloignement (11) Dévoilement des réalités cachées. (12) J'ai traduit déjà cette notion par la disposition. Nous n'agissons en fait que par cette disposition du fait de notre position de vicaires de Dieu sur terre. Parmi nous, les plus proches de Dieu, ont conscience de cette disposition dans les actes. Ils ne se voient pas agir. Dans l'enseignement çufi, il y a trois catégories d'acteurs:
1)- Ceux qui croient agir par leur propre faculté,
2)-ceux qui savent qu'il n'agissent qu'avec la puissance divine
3)-et enfin, les gnostiques, qui agissent dans Dieu. Voir notre traduction de deux lettres de Cheikh Ibrahima Niass (les trois étapes de la religions).
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Biographie de MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI
05/06/2008 20:12
Chers visteurs(euses) de mon Blog" Taîba Niassène", Que la paix, la tranquilité règnent dans vos murs,le bonheur et la prospérité dans vos maisons pour l'Amour de cheikh Baye!Voici la biographie de MOUHAMED IBN ARABI ATTAZI (raa) (Décédé en 1214 et inhumé à Aynu Mâdî (Algérie) ).Il fut un des valeureux et dignes compagnons de chehu Ahmadat'Tijânî Chérif(raaa).Sa vie fut un sacerdoce ! Qu'Allâh(swt) fasse qu'elle nous serve de source d'inspiration !
Parmi les compagnons de Cheikh Tijânî (raa), le grand wâli, le célèbre le gnostique , l'auteur de miracles éclatants, et des hauts faits (manâqib) hors-pairs, l'élevé , le (noble) chérif doué de la gloire (madj) originale, le purifié des impuretés de l'âme par l'acquisition des caractères nobles et qui s'est paré des ornements des connaissances saintes et élevées, celui qui a accédé à la wilâya ultime, celui dont son installation dans la station ultime est témoignée, Abu Abdoullahi Muhammad Ibn Arabi äl-Tâzî (par l'habitation) äl-Damrâwî (par la naissance).
Cet illustre Cheikh fait partie des grands compagnons, élu parmi les élus , de Seydinâ (3) (raa). Il a été un intermédiaire entre Seydina (raa) et le Prophète (saw). Dans tout ce qu'Il (Seydinâ) ne pouvait Lui demander ouvertement à cause de son extrême timidité‚ vis à vis du Prophète (saw) ; comme c'est le cas des grands afrâd en ce qu'ils utilisent des intermédiaires entre eux et les prophètes (saw) pour demander leurs désirata et qu'ils ne peuvent pas lui parler, tellement leur timidité est grande et totale. Leur noyade dans l'embellissement en présence de l'Ami (saw). A ce propos, Ahmed Soukayriji(raa)dit:
« Je nourris en mon fort intérieur des doléances quand je verrai l'Ami du coeur, je les manifesterai et quand nous nous rencontrâmes, j'oublie tout comme si je ne les avais pas éprouvées.»
Malgré son jeune âge, il rencontrait très souvent le prophète (saw) en état d'éveil. Ahmed Sukariju (raa) raconte : « Mon maître Abdulâwi (raa ) m'a raconté qu'Ibn Arabi pouvait rencontrer le Prophète (saw) jusqu'à une vingtaine de fois le jour. Et le Prophète (saw) le recommanda à Seydinâ Ahamad Tijânî(raa) qui lui porta un intérêt tout particulier au point de voyager spécialement pour s'entretenir avec lui de faits urgents". Ar-Rayaahi (raa ) dans Mounyatil Murid dit à ce propos :
« De même il voyagea vers Ibn Arabi
son élève, l'Aimé, l'élevé, le digne
Et c'est lui qu'il recommanda
Moustapha (Paix sur Lui), qui a choisi à sa place.»
Il est dit dans bughyatu äl-mustafîd : « Dans cette période qu'il (Seydina) a passé à Abi Samghûn, Muhammad Ibn Arabi äl-Tâzi(raa), äl-damrâwî, faisait partie de ses plus fidèles compagnons et de ses plus intimes amis. D'ailleurs, Cheikh Ahmad Tijânî(raa) lui portait un plus grand intérêt à cause d'une recommandation directe du Prophète (saw) ; et Cheikh Ahmad Tijânî(raa) lui rendit visite dans la vie, comme dans la mort auprès de son tombeau. L'auteur de la :« Bugh'yatu äl-mustafîd» finit en disant :
« même si ces voyages ne sont pas racontés dans « Jawâhiru äl-ma'ânî » de Seydi Alï Harazim(raa), le khalife exceptionnel de Ahmed Tijani.»
En citant les recommandations du Prophète (saw) à Cheikh Tijânî(raa), rapportées par le mouqaddam Seydi Tayb Sufyâni dans son livre:« äl-aïfâda », il dit : « Le Prophète (saw) m'a recommandé Seydi Muhammad Ibn Arabî et m'a dit : il a un droit sur toi.»
D'après Taybu Sufyâni(raa), Ibn Arabi(raa) est un Chérif (descendant du Prophète) de Idmar Da'hara de la contrée de Tâza. Ce qui lui a valu son surnom äl-Tâzî. Il est décédé en 1214 Hégire à Aynu Mâdi et n'a laissé que deux filles. A propos de lui, l'auteur de:« Munyatu äl-murîd » a dit :
« Que de disciples ont obtenu plus que leurs désirs de sainteté à cause de sa compagnie comme l'aimé de TAHA Moustapha, Ibn Arabi qui a obtenu de son seigneur le plus haut degré.»
Il décéda de quelques mois avant que Cheikh Tijâni(raa) n'aille s'installer à Fèz en 1214 et son tombeau à Aynu Mâdî est célèbre à cause des visites fréquentes qui y sont effectuées en vue d'obtention de bénédictions. Le Seigneur lui a accordé des hauts faits innombrables. Un seul suffit pour montrer sa grandeur .Que le Prophète (saw) l'aime, qu'il servait d'intermédiaire entre Cheikh Ahmad Tijânî(raa) et le Prophète (saw) avec la permission de ce dernier. Lorsqu'il s'installa à Aynu Mâdî et que la renommée de ses hauts faits diversifiés se propagea , les femmes de la contrée finirent par ne parler que de lui. Les hommes en devinrent jaloux. Cette jalousie atteignit un point tel que certains d'entre eux conçurent un plan pour le tuer. Pour exécuter ce plan, ils choisirent un homme qui fréquentait souvent la maison de Ibn Arabî et lui demandait des bénédictions. A Celui-ci, Ibn Arabi ne cessait de lui dire : « Oh ! Un tel, éloigne-toi de moi car mes ennemis te paieront pour que tu me tues ! » Un jour cet homme rentra chez Ibn Arabi et l'assomma par surprise avec une barre en plomb. Ibn Arabi mourut ainsi (raa).
« Or commandement de Dieu est détermination déterminée ! » (33:38).
En effet, il s'apprêtait à faire un tassarruf dans la population de Aynu Mâdî par la voie de la moukachafa. Après cet assassinat, un wali contemporain de Nûnu a voulu se venger alors qu'il n'était même pas un disciple de Cheikh Tijânî (raa). Ce dernier (raa) lui écrivit une lettre pour l'en dissuader. Le groupe de compagnons qui porta la lettre comprenait entre autres Muhammad Ibn äl-michrî (raa). Et il ne lui resta que de suivre l'ordre de Cheikh Tijânî (raa) en renonçant à la vengeance. Dieu(swt) s'occupa lui-même de ses ennemis, instigateurs et assassins. Ils furent dispersés‚ et détruits. Il ne leur reste dans cette contrée qu'une descendance infime indexée jusqu'à présent et bassement considérée. Et tout ceci leur vient des actes de leurs ascendants.
Que Dieu nous préserve de faire ou de dire du mal de ses Amis!
D'après Seydi Ahmad Abdalâwî, Cheikh Tijânî(raa) remplaça Ibn äl-Arabi äl-Tâzî, à sa mort, par Seydina El Hâj Alî Hrâzim(raa), comme khalifatu äl-aä'a°zam (grand khalif, c'est-à-dire occupant vis à vis de lui la position de Harouna(As) par rapport à Moussa(As) ) ou celle de Ali Ibn Abi Taleb(raa) par rapport à Muhammad (saw) sur l'ordre du Prophète (saw). Seydi Ahmad Sukayrij (raa) rapporte qu'il est tombé sur un grand trésor, une lettre écrite de la main droite bénie de Ibn äl-Arabî äl-tâzî, adressée à Cheikh Ahmad Tijânî(raa). Dans cette lettre, il lui apprend qu'il a reçu pour lui de la part du Prophète (saw), un secret parmi les secrets, précisément, « dawrul äl-aänwâr», que seuls, reçoivent ceux qui ont été inscrits parmi les justes dans la science primordiale du Seigneur. Cette lettre mentionne les plus grandes particularités du «dawrul äl-aänwâr », dont il n'est pas question de mentionner ici quoi que ce soit, de peur qu'il ne tombe dans des mains inaverties. Parmi ses hauts faits on peut citer un petit poème, qu'il a reçu du Prophète (saw) en lui ordonnant de le faire parvenir avec son commentaire à Cheikh Ahmad Tijânî(RA). En fait, il a reçu ces vers durant son sommeil et s'est réveillé en les ayant en mémoire. Ensuite, il rencontra le Prophète (saw) en état d'éveil et lui demanda la signification de ces vers. Il l'a lui donna à cause de son amour (Ibn Arabi) envers Cheikh Ahmad Tijânî(raa). Il lui dit d'ailleurs:
«Tu ne m'aurais point vu si ce n'était ton amour envers Cheikh Ahmad Tijânî (raa).»
Signalons maintenant un grand bijou pour les amis, une des perles qu'Ällah a fait couler sur sa langue, une prière sur le Prophète (saw) en 28 parties.Chaque partie est associée à l'une des 28 lettres de l'alphabet arabe. Les prières d'une même partie voient toutes leurs terminaisons sur la même lettre. Il nomma ce zikr :«La Perle du nécessiteux de la prière sur le maître de l'Ascension.» Cette prière a été commentée par Seydi Muhammad Ibn äl-michri (raa). Celui-ci raconte :« J'ai rencontré Seydi Muhamad Ibn äl-Arabî, lors d'un voyage que j'effectuai avec quelques frères, en visite à Seydina Ahmed Tijân (raa). En ce moment, il avait déjà composé cette prière sur le Prophète (saw), à partir des connaissances infuses qu'il a reçues d'Ällah (le Très Haut) Car connaissant son jeune âge, son ignorance des règles de composition et de rédaction de textes et des méthodes des auteurs professionnels ou des littéraires avertis, on comprend aisément toutes les difficultés qu'il devait éprouver à composer cette perle seulement en 3 jours. Ce n'est donc point grâce à un effort intellectuel qu'il a réussi à le faire. Il a plutôt puisé de le mer de la décrue divine dans laquelle il est constamment immergé. On comprend aisément qu'il puise son inspiration des grands magasins divins. Il suffit pour s'en convaincre de rappeler qu'il rencontrait à l'état de veille le Seigneur de toute les nations Sayyidina Muhamed (saw). Il manifestait les secrets les plus élevés et les merveilles les plus étonnantes que les plus grands esprits intellectuels ne peuvent réussir à l'exception des grands gnostiques de Dieu (äl-ärifûn bi-Ällâh) et des pélerins accomplis.» Je me permettrais de faire ici un commentaire actuel. Quand on connaît la complexité de la langue arabe, de sa richesse extraordinaire et quand on sait que la versification (arûd)en arabe est une chose très ardue, on ne peut pas comprendre que nos grands maîtres spirituels de notre pays (non arabe) tels que Cheikh äl-aÏslam Ïbrâhîm Niass, Mawdo El Hadj Malick Sy, Khadîmu äl-rasûl Ahmad Bamba, etc..., puissent à longueur de journées, avec une facilité presque enfantine, produire des poèmes en l’honneur du Prophète (saw) ou des versions versifiées de certaines sciences religieuses, à une époque où toutes les études se faisaient entièrement au pays, que si l'on accepte qu'ils écrivaient sur inspiration divine due à leur haute station. Au moment où nos jeunes intellectuels vont étudier dans les grandes universités arabes, les a-t-on vus produire des textes littéraires comparables aux écrits des nos maîtres spirituels?
Mais revenons à notre commentateur Muhammad ibn äl-michri(raa).
Quand le commentateur fut reçu par Ibn äl-arabî, il lui demanda de l'éclaircir sur certains passages de cette perle de 28 paquets de sept prières chacune, sur le Prophète(saw). Ibn äl-arabî (raa) n'avait que le texte sous ses yeux et à chaque question il regardait la prière correspondante pour répondre sur les biens faits et les particularités de cette prière. Etonné, Ibn äl-michrî (raa) lui demanda la raison pour la quelle il ne répondait qu'après avoir lorgné sur la prière en question. Ibn äl-Arabî (raa)lui répondit que, lorsqu'il regarde le texte, il voit apparaître les bienfaits et particularités attachés à cette prière transcrits au-dessus de son texte . Et il ajouta qu'il a composé cette prière avec la permission du Prophète (saw) qui lui dit de le recommander aux croyants pour qu'il la lise. Parmi les particularités de cette perle, Il est garanti que celui qui lit cette prière avec assiduité verra le Prophète (saw) à l'état de veille ou en rêve. Selon Ibn äl-michrî (raa), tout croyant peut lire toutes les prières sur le Prophète (saw) sans permission des maîtres attitrés.Il en recevra la récompense. Néanmoins, pour jouir de ses particularités, il doit chercher la permission selon le mot des sufi: « Le secret se meut avec la permission (äl-sirru yasrî ma'a äl-ïzni).» Mais, pour cette perle, cependant, il n'est pas besoin de permission (selon Ibn äl-michri). Il suffit de formuler l'intention de voir le Prophète(saw) et de la lire avec assiduité.
Ibn äl-Arabî (raa)rencontra Cheikh Ahmed Tijânî (raa)à Télemcen. De ce compagnonnage il reçut la grande ouverture attestée dans cette note. Avant la rencontre de Cheikhnâ (raa), il possédait déjà des secrets qu'il avait reçus de certains savants mais il n'avait pas encore pris la Voie (sayr ou sulûk) vers l'Enceinte Sainte (äl-hadratu äl-qudsî), c'est-à-dire le chemin vers la gnose certaine de Dieu ou tout simplement la voie du «fanà fî Ällah». A cette époque, il réalisait déjà des miracles et priait beaucoup pour les gens pour la réalisation de leurs désirs. Quand il rencontra Cheikh Ahmad Tijânî(raa), celui-ci lui intima d'arrêter ces choses et lui ordonna de suivre la Voie en vue d'obtenir la Pleinitude et de s'envoler vers les hautes stations et les degrés sublimes de la promiscuité divine. N'eût été‚ cette interdiction, il aurait été l'une des plus grandes curiosités, les plus extraordinaires de tous les temps, du moins du point de vue des réalisations étonnantes aux yeux des hommes. Mais, hélas, ce n'est point ce qui est utile chez le Maître absolu qui est Ällah(swt) ! Le miracle absolu est l'Agrément total du Seigneur pour son esclave. A ce propos, le nom préféré de Mouhamad (saw) est « l'esclave de Dieu ». A trois reprises dans le Coran, Allah(swt), en effet l'a appelé, « l'esclave de Dieu ». Dans le reste de ce chapitre, signalons quelques sentences et paroles de Ibn äl-arabî äl-Tâzî (raa). Paroles d' Ibn Arabî (raa) :
Il lui a été demandé le sens de la lettre ba et de son point. Il répondit que le ba est relatif à la baqà d'Ällah, son Eternité sans commencement et sans fin et son Existence par rapport au fanà des créatures, à leur extinction, et que le point du ba fait allusion à la hahiqatu äl-muhammadiyya, c'est-à-dire la Lumiere Essentielle Primoridale , à l'origine de l'existence. En effet, Dieu dit:« J'étais un trésor caché et j'ai voulu être connu. J'ai alors créé la créature. C'est par elle qu'on me connaîtra.» (hadith qudsi). Il commença par la Manifestation Première à travers cette réalité muhammadienne (äl- hahîqatu äl-muhammadiyya). Cette réalité première est le secret de toute la créature. Quant à leur mérite (la lettre b et son point), il est aussi grand que celui de la fâtiha (4). La basmala, est dans la lettre b. Néanmoins, pour pratiquer le dhikr de cette lettre, il faut lire toute la basmala (5). Dans son écriture, la lettre ba est ecrite debout (allongée d'un alif) par le respect de son sens élevé. Selon lui, celui qui écrit la lettre arabe b suivi de son point en ayant à l'esprit les particularités décrites ci-haut ou celui qui écrit la basmala (bismi ällâhi äl-rahmâni äl-rahîm) précédé d'un bi (collé) et formule l'intention du dhikr continu, l'obtient même s'il se tait. Le bénéfice du dhikr continu peut aussi être obtenu en écrivant une prière sur le Prophète (PSL) sur un papier et de mettre cette feuille dans sa poche. Enfin, pour terminer sur ce point, Sayyidî Ibn äl-Arabî (raa) signale que, par exemple, pour soigner un mal, on peut avoir à l'esprit les sens du "ba" et de son point, plonger une plume dans l'encre et faire tomber un point sur l'endroit qui fait mal, en formulant la demande de faire partir le mal. Avec la permission de Dieu, le mal s'apaisera.
Selon Ibn äl-arabi äl-tâzî (raa), le crachat de nuit fait tort à celui qui le fait. Il peut arriver que le crachat atteigne le visage d'un ange et il lui est compté une mauvaise action ou qu'il atteigne un jînn qui peut se venger en lui tordant la bouche ou en lui causant un autre mal. Que Dieu nous protège. Amin! Que celui qui veut cracher la nuit le fasse dans un mouchoir. Si c'est le jour, qu'il évite la direction de la qibla. Malgré son jeune âge, il espérait atteindre la station de Seydina Tijânî (raa) après son Ouverture (fath) consécutive à sa connexion avec Seydina. Avant ceci, il était dans la tariqa de Bal Ibn Azûz. Seydina Tijân^(raa) a dit que Prophète (saw) lui a dit :« Bah Ibn azûz est le satan de cette communauté.» Quand il rencontra Seydina Tijânî(raa)et fut témoin ses karamat (miracles), il lui demanda la permission de suivre la Voie. Il arriva a un tel point d'élévation qu'il lui est arrivé d'espérer atteindre la station de Seydinâ. En effet, il écrivit à Seydina qu'il a vu une station entre la « qutbâniyya» (la plus haute station après la prophétie) et celle des prophètes, encore non héritée et qu'il l'espérait pour lui même. Il la demanda au Prophète (saw) qu'il voyait souvent. Il apprit que cette station était réservée de Cheikh Ahmad Tijânî, le Cheikh caché et Sceau des Amis de Dieu (raa). Il s'empressa d'écrire à Seydina Tijânî (raa) pour l'avertir, de peur de perdre tous ses acquis spirituels pour avoir demandé la Station du Sceau des Amis de Dieu pour son propre compte. Il demanda néanmoins à Seydina de le recompenser de cette bonne nouvelle par dix récitations du Nom de Dieu le plus grand (ïsmu ällahi äl-aä'a°zam), de la salâtu äl-fâtih, de la miftahu äl-qutbâniyya et rappela qu' Ällah a allongé la langue du Cheikh Tijânî dans le zikr d'une ampleur unique si bien que la lecture d'un zikr, lui et ses enfants et des grands parents pendant soixante dix ans, ne vaut pas la lecture unique de Cheikh Ahmad Tijân (raa).
Quelques faits miraculeux: Signalons enfin certains phénomènes hors du commun reproduits par Cheikh Ahmed Soukayij (raa) dans son livre.
1- Un jour les enfants de Cheikh Ibn äl-Arabî äl-tâzî (raa) ont eut des incidents avec certains adultes de Aynu Mâdî (Algérie). Ceux-ci décidèrent d'un commun accord de s'en prendre à toute personne qui se mettrait entre eux et le Cheikh. Ils demandèrent aux habitants de Aynu Mâdî de le leur livrer. Sinon ,ils détruiraient leurs demeures. Ils vinrent voir le Cheikh avec une force terrible. Ils lui demandèrent de les suivre. Cheikh Ibn äl-Arabî äl-tâzî ne leva même pas la tête pour les regarder .Il continua d'écrire des choses par terre. Puis il prit un bout de papier, y écrivit des lettres et déchira la feuille en deux. Ensuite, il les jeta vers ceux qui étaient venus pour l'emmener. Les deux bouts de feuilles s'élancèrent vers les haut puis se heurtèrent. Il dit : « Qu'il en soit ainsi jusqu'au jour du Jugement ! » Ällah(swt), dans sa sagesse infinie, a fait que ses ennemis ont commencé immédiatement à se disputer entre eux et à se bagarrer. Jusqu'à présent l'animosité s'est installée entre eux.
Que Dieu nous empêche de nous en prendre à ses Amis !
2 - Quelques fois, quand il avait besoin de la pluie pour ses champs, les nuages se formèrent et la pluie s'abattit uniquement sur ses champs !
3 - Un jour sa femme eut envie de boire du miel. Et ce n'était pas la saison. Et il n'avait pas l'habitude de la décevoir. IL lui demanda de patienter cette fois. Elle refusa. Alors il lui dit : « Sors, tu trouveras du miel au perron de la part de Cheikh Ahmad Tijânî (RA)! » Elle sortit et trouva le miel. Cette femme se vantait des bienfaits miraculeux qu'elle recevait de son mari auprès des femmes du quartier. Celles finirent de ne parler que du Cheikh. Leurs maris tardèrent pas à devenir jaloux.
4 - Un jour, Seydina Tijâni(raa) envoya quelqu'un le chercher à Tâzi par l'intermédiaire de El Hâj Mousaqqam qui lui vint en cheval. Durant le retour vers Abu Shamghûn, le chaval tomba mort. Seydi Ibn äl-Arabî (raa) lui, par la grâce d'Ällah le Puissant, ordonna un rûhân, (être immatériel) (6), de faire marcher le cheval. Celui-ci se releva et, sur son ordre, accéléra le trot, en tout dégageant une mauvaise odeur [de mort]. Une fois à Abi Samguun, le cheval tomba raide et des vers commencèrent à sortir du cheval.
Une lettre de Cheikh : Ahmed Sukayriju (raa) rapporte qu'il est tombé sur une lettre que Seydina Tijânî(raa) à écrit à Ibn äl-arabî(raa), en réponse à une lettre dans laquelle il lui posait des questions sur la médisance et son sens à propos des droits de la créature. Dans sa réponse, Seydinâ cheikh Tijânî(raa) parle, entre autres, de la valeur inestimable de la salâtu äl-fâtih, [prière de l'ouverture] (7) :
« Tu lis une fois la salâtu äl-fâtih, puis tu dis : « Oh Dieu, je donne la récompense de cette prière à toute créature qui me réclamerait, le jour du jugement dernier, un droit sur moi ou la réparation d'un tort que je lui ai causé ou une dette. Oh Dieu, repartis-la entre eux chacun selon sa part.» Rappelons qu'on ne peut jouir de toute la bénédiction de la salâtu äl-fâtih que si l'on croit qu'elle n'a point été composée par une créature mais qu'elle fait partie des paroles anciennces (kalâmu ällâhi äl-qadîm) du Seigneur !
Qui l'aime rentre au paradis et qui le déteste rentre en enfer !
Dans une lettre qu'il écrivit à Seydina Tijânî (raa), il lui raconte qu'il a reçu la visite d'un groupe de savants à Aynu Mâdî, parmi eux Cheikh Muhammed Ibn äl-michri (raa) et le gnostique Cheikh Alî äl-tamâsînî (raa). Ils lui demandèrent si les animaux rentreront au paradis. Il dit : « ils pensaient que je suis intelligent mais ils ignoraient que je ne suis qu'un sot (8). Mais celui qui m'aime dans cet état rentre au paradis tandis que celui qui me hait rentre en enfer (9). Je fus très étonné par cette question jusqu'à ce que j'ai rencontré le prophète(saw) qui m'apprit que parmi les animaux il y en a qui rentreront au paradis. Ceux sont les animaux des prophètes(As) et des Amis de Dieu, ceux qui sont morts dans la Jihad, ceux qui portent les pélerins (hujjâj) vers la Mecque, etc.. Que leur paradis est différent de celui des hommes et djinns.
«Il n'y a point de demeures mais des plantes qu'aiment ces animaux là ! »
Enfin, terminons cette bibliographie par ces quelques vers de Ahmed Sukayriju (raa):
Eloge du ibn äl-arabî äl-tâzî. « Que non, ne me blâme pas, toi le réprobateur dans l'amour Certes, mon cœur, dans la passion, a déjà crié Penses-tu, avec le blâme, me submerger Bien sûr, mon mal [passion] augmente avec le blâme M'a plu ce que j'ai vu dans la passion Je l'ai enduré avec ce par quoi mon foie est cautérisé Dieu refuse d'effacer de mon cœur l'amour de celui Que j'ai pris comme favori, parmi les doués de passions N'est-ce pas que mon cœur ne penche point vers un autre Je ne me distrais pas, dans l'amour, de lui vers un autre
Je suis endurant dans toute infortune Mais mon cœur est très ferme dans l'intention Certainement, je montre ma passion et ma peine Et point de remède contre la dissimulation de l'amour
Si vous me demandez mon amour et roi Je vous dirais mon cheikh Tijâni, pas un autre ! Il a obtenu une haute station parmi la créature et auprès de Dieu et mis ses compagnons dans l'aile du Seigneur.
Sa station s’est élevée sur la plus haute pointe Au point qu’il s’installa au-dessus des grades Et il est la corde solide pour ceux qui s'y cramponnent et toute personne qui lui vient réalise ses désirs.
Lui reconnurent sa grandeur, ses ennemis et par Allah, celui qui l'incrimine, est dans l'égarement. Réussirent de lui de jeunes chevaliers, par l'amour et obtinrent dans l'existence la préséance sur les autres .
Apparurent, en toute vérité, au-dessus des chaises de la puissance et le drapeau s'en trouva dans la main d'entre eux Surtout celui qui devint son meilleur intermédiaire celui la qui a bu de son verre et de ses secrets
Mouhammad äl-tâzî, celui dont les hauts faits ne se comptent point et qui s'est envolé et en qui la passion s'est renfermée Je veux nommer äl-damrâwi de naissance, son aimé et l'aimé du Prophète (saw) dans la ici et ailleurs (10)
Il avait auprès du Prophète (saw) une haute place à cause du Tijânî celui qui englobe toute la grandeur Il voyait le Prophète (saw) en songe et en état d'éveil. beaucoup, Oh Dieu, de ce qui est rapporté de sa personne.
Par Dieu, ce qu'il obtint des connaissances et de la sagesse, le cœur des jaloux s'en trouve cautérisé Ce que Dieu a fait apparaître chez les hommes de guidée, d'elle toute branche s'en est trouvée brillante après leur fanation
Et il fut très jeune parmi nous et mais sa puissance est élevée et au-dessus de toute élévation, il s'est installé. Il eut le kachf (11) limpide et ses préoccupations s'élevèrent à tel point qu'il atteignit tout secret.
Il eut le tasrîf (12) facile dans la nature et son tasrîf , est égal et exceptionnel chez les hommes. Et il fut, par la vérité par Dieu, un signe duquel la substance des grandes voies se maintient.
Par la puissance qui réussit par notre Cheikh Tijâni, Je sollicite de Dieu qu'il nous gratifie tout remède ! Qu'il pardonne nos péchés et voile nos défauts ! Qu'il nous protège contre les pièges de Satan et de la passion ! Qu'il nous ouvre les portes de la félicité pour toujours ! Qu'il protège l'intention de notre cœur dans les deux mondes !
Notes:
Dans tout le texte, Seydinâ ou Cheihknâ (notre maître), ou le Cheikh (sans autre précision) renvoie à Cheikh Ahmed Tijâni Première sourate (chapitre) qui ouvre le Coran. Il s'agit de la formule : «Bismi ällâhi äl-rahmâni äl-rahîm » Rûhân : être immatériel, fait de lumière. A la différence des anges, ces derniers sont sous l'ordre exclusif de Dieu(swt), en dehors de toute créature, y compris les prophètes. Les rûhân, peuvent être, commandés par de simples individus, sous certaines conditions précises de pureté. Pour le texte, la transcription et la traductions des dhikr de base de la tijâniyya, voir notre traduction de l'ouvrage de Cheikh Ibrahim Niass (bayân wa tabyîn ani äl-tijâniyya wa äl-tijâniyyîn) sous le titre : « Lumière sur la Tijâniyya.» Bel esprit de modestie ! Une autre ressemblance avec Ali, cousin et gendre du Prophète (saw) : L'aimer ou le détester revient à aimer ou détester le prophète (saw). Qurb et nawà : dans la promiscuité et dans l'éloignement (11) Dévoilement des réalités cachées. (12) J'ai traduit déjà cette notion par la disposition. Nous n'agissons en fait que par cette disposition du fait de notre position de vicaires de Dieu sur terre. Parmi nous, les plus proches de Dieu, ont conscience de cette disposition dans les actes. Ils ne se voient pas agir. Dans l'enseignement çufi, il y a trois catégories d'acteurs:
1)- Ceux qui croient agir par leur propre faculté,
2)-ceux qui savent qu'il n'agissent qu'avec la puissance divine
3)-et enfin, les gnostiques, qui agissent dans Dieu. Voir notre traduction de deux lettres de Cheikh Ibrahima Niass (les trois étapes de la religions).
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Les conseils à suivre pour atteindre el-hissane
04/06/2008 16:59
Assalamu'alaykum,chères et soeurs de la sainte,la noble et bénie Tariqatou Tijaniyya,la Tariqa de la connaissance !
Rapelons-nous quelques objectifs à atteindre étant sur cette voie spirituelle.
La quête perpétuelle de tout Talibé Tijâni consiste à voir la face d'Allâh(swt) qui passe forcément par la Purification de l'âme en vue d'être dans la proximité divine ! l'excellence du comportement en est l'un des reflets immédiats !
Pour parvenir à cela ,voici quelques conseils auxquels le Talibé Tijânî doit accorder assez de prix ! Méditons ensemble...Inchallâh karim !
1- Souviens-toi toujours que tu es une créature fragile,très faible !
2- Choisis tes amis parmi les meilleurs des musulmans, tu en tireras profit et évite la compagnie du pécheur car avec lui tu apprendras à pécher.
3- Rends toujours Visite à ta famille ! Ecris ou téléphone à ceux qui sont loin.
4- Médite sur la création du monde,l'univers tout entier,la puissance de ton Seigneur !
5- Sois comme la pluie ! là où elle passe ,il ya la fraîcheur et la propreté !
6- Souviens-toi de ton Créateur en lui obéissant,en tout temps et en tout lieu !
7- Ferme la porte au diable, ne le laisse pas se jouer de toi.
8- Le soir, au coucher, aie l'intention de rechercher le repos afin d'être disposé pour les adorations du tiers de la nuit.
9- A ton réveil,dis-toi :« voilà une nouvelle journée pour oeuvrer dans le bien et pour éviter le mal ! »
10- Le mariage apporte le soutien, ne sois pas la cause d'une séparation car tu te retrouveras seul !
11- Invoque Dieu(swt) pour ton ami, comme tu aimes invoquer Dieu pour toi.
12- Ne regarde pas les filles dans la rue (pour les garçons), ne regarde pas les garçons dans la rue (pour les filles).Et souviens-toi toujours que les actes ne valent que par l'intention qui les anime !
13- Ne sois pas vulgaire, restes poli, chaste et réservé.
14 -Pense à corriger tes mauvais penchants,pour cela fournis des efforts de reparation.
15- Attache-toi aux actes permis et évite les interdits !
16- Ne parle pas trop de ce qui n'a pas d'importance !(les futilités)
17- Ne te mets pas en colère, contrôle tes pulsions !
18- Ne profite pas de l'amitié qui s'ouvre à toi pour oublier tes actess d'adorations !
19- Ne dors pas plus de sept heures.
20- Ne mange pas à satiété, n'en gaspille pas non plus !
21- Ne te plains pas de ce qui n'est pas un droit sur toi et éloigne toi de ce qui ne te concerne pas.
22- N'oublie pas ton père et ta mère ! Ils t'ont élévé et se sont occupés de toi dans la douleur !
23- Accepte les conseils te guidant sur le ciratil mustaqim.
24- Révise tes cours, relis-les plusieurs fois.
25- Note tes questions et tes réponses.La science,c'est l'écriture qui l'attache.
26- Ne reste pas isolé des frères et des soeurs,de temps à autre rends-leur visite ! Sinon, sois toujours en Dhikr ainsi , le diable ne sera pas le plus souvent avec toi !
27 -Fais des provisions pour demain en cultivant l'amour,en posant des actes « hassanates » mais sache que la meilleure des provisions est la piété !
28- N'oublie pas que tu es pris pour exemple, alors crains Dieu dans le Zôhir comme dans le bâtine !
29- Pardonne aux autres leurs fautes,leurs erreurs et ne garde pas ,ne serait-ce qu'une graine de rancune ou de haine, dans ton coeur !
30- Persévère dans la prière,les actes surrérogatoires,le Dhikr ! fais tes prière de la meilleure façon que tu peux c'est à dire dans le calme, sans précipitation mais tout en considérant que la dernière prière, c'est la prière d'adieu !
31- Reste souriant,affable,accueillant ! Ne sème pas la haine et la rancune autour de toi !
32- Sois généreux et ne sois pas avare.
33- Rappelle-toi de l'Enfer ,en évitant de poser les actes qui nous y conduisent et rappelle-toi du Paradis et fais ce qui fait qu'on y rentre !
34- Remercie Dieu pour les bienfaits qu'Il t'a accordés !
35-Sois Patient durant les épreuves, cela fortifiera ton caractère.
36- Apprends la science ,à tout prix et applique-la.
37- N'oublie pas de défendre la religion de Dieu.
38- Sois Patient et tolérant !
39- Débarrasse-toi de ton ego dans tes rapports avec Dieu !
40- Pardonne à ton conjoint et à tes amis, cela est préférable à la querelle qui fait fuir l'amour et l'amitié !
41- Le bon comportement apporte l'entente, l'union et la solidarité alors que le mauvais comportement engendre les soucis,les séparations et augmente le nombre des ennemis.
42 -Passe ton temps à faire beaucoup çalatoul Fatihi sur le Prophète(saw) !
43- Ne perds pas ton temps car il est plus précieux que le mercure rouge ou bien le Diamant ou l'or et l'argent.
44- Loin des soucis de ce monde, fais beaucoup de Istighfar afin qu'Allâh Azzawajal pardonne tes péchés,grands ou petits,dans le zôhir comme dans le bâtine !
45- Repens-toi, ceci est chose facile : c'est une seconde chance.
46- Ne fais pas de mal, l'amitié ne s'achète pas!
47- Invoque souvent ton Créateur, Il est l'Entendant, Le Voyant.
48- Evite l'orgueil et rappelle-toi que le fort est celui qui se maîtrise et reste bon pratiquant.
49- Sois respectueux, envers les plus âgés et très clément envers les plus petits !
50- Fais des économies en vue de faire ton pèlerinage car le pélérinage est une obligation,c'est l'un des piliers de l'islam !
51- Apprends le minimum obligatoire dans le Qur'ane,les Hadiths,la sunnah.fais-toi corriger puis deviens à ton tour enseignant ou pour enseigner tes enfants ou petits-enfants.
52- Sois modeste, délaisse la fierté et la prétention.
53- Laisse le surplus de ce bas monde car tu ne pourras rien amener avec toi.
54 -Ne te précipite pas et agis toujours avec prudemment !
55- Pense toujours au jour oû tu quitteras cette vie terrestre car un jour, à ton tour tu seras lavé, attaché dans un linceul et enterré.
56- Sois sincère dans les actes !
57- Prends en exemple les compagnons du Prophète(saw), suis-les comme ils ont suivi le meilleur des guides, notre bien-aimé le Prophète Mouhammad(saw).
58- Tire des leçons des histoires que tu écoutes.
59- Evite de médire de tes frères !
60- Le Paradis est une vérité et l'Enfer est une vérité, l'un des deux sont des recompenses pour les bienfaiteurs et les malfaiteurs !
61- Sois comme le soufi Sidi Barha-mou de Médina Baye:« s'il n'était pas entrain de prier,il est entrain d'invoquer Allâh Azzawajal ! »
62 -Evite de Trop rire !
63-Ô noble Talibé,toi qui endure dans la voie de la spiritualité, Que ton silence soit méditation,ta parole une invocation et ton regard une leçon !
64- Ne crie pas et n'élève pas la voix sur ton interlocuteur !
65- Cesse de te plaindre, ceci n'est pas l'habitude des pieux et confie tes problèmes à Dieu(swt) !
66- Détache-toi du luxe et contente-toi de peu.
67- L'homme pieux n'est pas celui qui réunit les gens autour de lui pour les bavardages,les commérages mais c'est celui qui réunit les gens dans l'obéissance à Dieu(swt) ou pour l'invocation d'Allâh(swt).
68- Etre fort ne consiste pas à vaincre les autres en étalant sa force animale mais plutôt l'étouffer,la maîtriser,la comprimer en vue pardonner les erreurs et les fautes des autres.
69- Juge-toi avant d'être jugé et pour ce faire chaque soir, fais un bilan de ta journée.
70- Un jour viendras oû tu sera descendu dans l'obscurité et la solitude de la tombe malgré toi ! Ce jour-là,tu rencontreras indubitablement les deux anges pour le formalisme,certes protocolaire mais Ô combien difficile !
Qu'Allâh Azzawajal nous éloigne des turipitudes de la tombe !
Alors, désobéis au diable et à ton ego(Toi-même) pour rejoindre le cercle des élus de la grâce divine,« Dahiratoul Faddliyya ».
A ce propos le messager d'Allâh(swt) a prévenu: « Au jour de la résurection,Allâh(swt) réssucitera des hommes dont les visages sont rayonnants de lumière,assis sur des chaires en perles que les gens envieront et ils ne sont pourtant ni messagers ni martyrs.»
Un homme,un arabe,se mit à genoux et dit:
« Ô Messager d'Allâh(swt),décris-les pour nous afin que nous les reconnaissons ! »
Le Noble et Béni Messager d'Allâh Azzawajal répondit:
« Ce sont ceux qui s'aimaient en Dieu(swt) ! Ils viennent de tribus et de pays différents pour se réunir dans le but d'évoquer Allâh(swt) (en pensée et en actes) et prier ! »
(Hadith rapporté par Al-Tabari qui le tient,selon Abu El-Dardaa(que Dieu l'agrée) pour un Hadith Hassan)
Bonne Méditation !
wa salam
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Combattre ses défauts !
27/05/2008 19:07
Assalamu'alaykum,wa rahmatullâhi ta'ala wa barakatouhou,voici une reflexion soumise à votre analyse,qu'en dites-vous?
« Notre passage sur terre est pareil à celui de la luciole dans le silence d'une nuit d’été ! C'est comparable à un point de lumineux dans l'immensité !
Nous naissons, grandissons nous mourrons !
« Chaque âme goutera à la mort ! » nous a prévenu Allâh(swt) !
L'âme est éternelle seul le corps est périssable ! Allah’ou Akhbar ! A quoi sert la poursuite des biens matériels ? la course effrénée vers le Dieu l’argent pour conquérir le monde terrestre ? A rien ! Et qui connaît l'heure de la mort. Se dépasser, se dégager de la gangue matérielle et œuvrer pour sa vie éternelle, voilà la tâche de l’homme soumis au message divin. Et pour se dépasser, pour quitter la matérialité qui l’apppelle et le retient, pareille au serpent de la genèse, l’homme doit se battre. C’est le Saint Combat. Le Jihad ! C’est le combat que l’on mène contre soi-même, contre ses faiblesses: orgueil,jalousie,envie ,lâcheté, sobriété,avarice.
Le spirituel est celui qui assume sa vie vers la mort.Il est l’homme qui s’engage,c'est à dire qui se donne « en gage ». Ce n’est pas un « salaud » dans le sens sartrien du terme. Il s’engage totalement,à fond sans précautions inutiles. Il n’a pas le temps. A chaque moment, la mort peut le convoquer.Chaque instant de la vie est un instant d'adoration d'Allâh(swt)! Il navigue toujours en Dieu,pour Dieu et par Dieu !
Qu’est-ce que le temps par rapport à l’homme ?
Pour lui,le temps est Dieu Azzawajal !
Il doit se dépêcher d'accomplir beaucoup d'actes d'adoration. Chaque instant est pour lui une remise en cause.
Il se juge sans réserve, sans compassion. Allah Azzawjal est certes compatissant ! l’homme doit être rigoureux envers soi-même. Toute sa vie doit être un combat. « Polemos pater pantoon » disait, déjà, Héraclite :« le conflit est père de toute chose.»
Sans conflit, rien ne peut naître. Fuir le conflit ?
Il vous rattrapera ! -Conflit entre le permis et l'interdit !,
-conflit entre soi et soi, soi et les autres.
L’homme authentique est un combattant! Il se combat et combat aussi les autres : ceux qui l’empêchent de se réaliser, de se préparer au Jour où il devra rendre compte !
Il les combat sans peur et sans haine. Il ne faut pas haïr les haïssables, il faut les plaindre ! Et combattre pour défendre la « umma », la communauté des Croyants soumis au Messager (saw) et qui ont le Livre pour compagnon et guide. Le Croyant est dans la « umma » comme la « umma » est dans le Croyant. Menacer l’un, c’est menacer l’autre. Défendre la « umma », c’est de se défendre soi-même. C’est le Saint Combat!
Qu'Allâh(swt) nous accorde les secrets de l'amour triomphal et nous ouvre les portes de la salvation éternelle !
Wa salam
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