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Cheikh Ahmad Tijânî Hassâni Chérif(raa)
26/08/2009 13:04
Cheikh Ahmad Tijânî :du personnage historique au saint mystique
Par Bakary SAMBE
S’atteler à la biographie de Sîdî Cheikh Ahmad Tijânî(raa) est chose ardue. La difficulté d’une telle tâche s’explique par les différentes visions produites sur le même personnage. Celle sacralisante et admiratrice de ses disciples ne saurait être identique à celle de simples historiens qui se focalisent sur une vie et un parcours. Nous nous proposons, ici, d’essayer de rendre compte autant que possible des dimensions historique et religieuse voire mystique du personnage qui fût à l’origine de cette Târîqa dont l’orientation, le discours et surtout la méthode n’ont cessé d’interroger non sans fasciner.
Ses contemporains sont divisés sur l’appréciation de son enseignement comme les générations successives qui se sont scindées en admirateurs et détracteurs. Ce qui entre parfaitement dans la logique de l’historiographie et du regard porté sur un passé diversement apprécié.
Même s’il semble d’une extrême difficulté de dissocier l’homme de la voie qui porte son nom, nous allons, dans un premier, nous intéresser au personnage historique avant d’évoquer les traits caractéristiques de la confrérie.
Les sources historiques sont abondantes mais sont marquées par des prisses de position de telle sorte qu’on pourrait penser à une éternelle dualité voire une confrontation de celles-ci. Entre les développements d’un Zayyânî dans son Tarjumânat al-Kubrâ, Coppolani ou encore Louis Rinn, l’auteur de Marabouts et Khouan en Algérie, tout un champ s’ouvre et des interprétations différentes d’une réalité socioreligieuse s’affrontent et se superposent.
Les précisions contenues dans: « Jawâhir al-Ma’ânî » sont la principale source pour les disciples de la Tijâniyya et constituent la référence ultime pour ceux-ci. Elles seront complétées ou commentées par des écrits ultérieurs comme la :«Bughyat al-Mustafîd » de Sîdî al-Arabi Ben Sayih al-Sharqâwî (commentant l’œuvre de Tijan Ibn Baba Al-Alawî) ou encore plus tard Ahmad Adîb al-Makkî l’auteur de la :« Risâlat Bulûgh al-Amânî Fî Manâqib Sîdî Ahmad Tijânî.»
Si nous ajoutons à cela l’expansion géographique de la Tarîqa à travers le Maghreb, l’Afrique Noire et jusqu’aux confins d’Asie et d’Europe centrale, l’on comprend mieux cette diversité dans l’approche du parcours d’un des plus grands soufis de son temps pour les historiens sinon le plus grand de tous les temps pour ses disciples. Afin de rendre compte de cette dualité inhérente à l’histoire du personnage, nous évoquerons toutes les sources à notre disposition, laissant au lecteur le soin de l’interprétation et de la critique.
Parcours du Cheikh Soufi : Entre temps historique et itinéraire mystique
Il est né Cheikh Shihâbu Dîn Abûl Abbâs Ahmad Ibn Sîdî Mahammad Ibn Mukhtâr Ibn Ahmad Ibn Muhammad Ibn Sâlim Tijânî. Sa lignée s’inscrit dans celle des Ahl al-Bayt, les chérifs, comme communément appelés.
Sa mère, Aïcha, est d’une grande famille de chérifs et de savant religieux. Rappelons que le grand père maternel d’Ahmad Tijânî est le grand cheikh et walî (waliyu) Sîdî Muhammad al-Sanûsî Tijânî.
Cheikh Ahmed Tijânî est né vers 1150 de l’Hégire (1737) dans le village d’Aïn Mâdî en pleine région de l’Aghouat, porte du Sahara algérien. C’est dans cet environnement familial qu’il eût tôt fait de s’initier aux différents savoirs religieux.
Il manifesta très tôt un vif intérêt au Tasawwuf, (soufisme) la science des mystiques musulmans. Il découvrit, très jeune, ses aspects, ses stations (maqâmât), la connaissance des grands cheikhs. La vie ascétique le tenta très vite ainsi qu’il donnera une grande place au Dzikr et invocations de toutes sortes nécessaires pour atteindre les états supérieurs.
On pourrait compter parmi ses cheikhs et maîtres, durant cette première période, son père, puis le grand ‘Arif Sîdi al-Mabrûk Ibn Bû Afia al-Madâwî al-Tijânî.
Après la mort de son père et de sa mère le même jour vers 1757, il quitta une première fois son pays pour Fès et ses environs à la recherche de savoirs et pour rencontrer le plus grand nombre de porteurs de baraka à l’époque.
C’est dans cette région du Maroc, autour de Fès, grand centre religieux et culturel, plus précisément à l’endroit nommé Jabal Zabîb qu’un cheikh qu’on comptait parmi les gens du Kashf, Sîdî Ahmad Ibn Hasan al-Wanjalî (mort en 1771 lui suggéra de retourner dans son pays en lui prédisant un avenir où il marquera à jamais son temps et les générations futures. Cheikh se dirigea alors vers le Sahara en quête d’autres signes et surtout d’un guide spirituel. Il restera un certain temps dans le Sahara, plus précisément dans la zâwiya dit de « Balad al-Abyad » où se trouve le mausolée du célèbre Cheikh Sîdî Abd al-Qâdir Ibn Muhammad plus connu sous le nom de Sîdî Cheikh(raa).
Cheikh Ahmad Tijânî(raa) retournera pour une courte période à Aïn Mâdî avant de repartir pour Tlemcen où il se retira, loin de tout, adorant Dieu, étudiant et enseignant l’islam aux populations.
L’année 1767 marque un tournant dans la vie du Sûfî Ahmad Tijânî(raa). C’est en cette année qu’il décida de se détourner du monde profane, renouvellera son intention (niyya) d’entrer véritablement en adoration (ibâdat) et effort constant (mujâhadat) en se consacrant entièrement à Dieu(swt) qui occupa ainsi tout l’espace de son cœur de Muhibb (celui qui aime Dieu). Curieusement, cette attitude lui causa le plus grand désagrément de celui qui veut se consacrer à Dieu(swt) et qui veut faire de l’adoration un but ultime : l’afflux des gens et en grand nombre ! Il essayera de se détourner d’eux.
Comme le rapporte «Jawâhir al-Ma’ânî », il eut l’attitude de celui qui n’est pas intéressé par l’importance du nombre des disciples, rappelant tout simplement les enseignements de l’islam et les orientations à suivre pour qui veut se rapprocher de Dieu (Jawâhir, T1, p.24). Le «Jawâhir al-Ma’ânî» ne donne pas de détails sur le contenu réel des signes qui lui sont apparus se contentant d’énoncer : « Seydina Cheikh fut inspiré de ce que lui fut inspiré, ce qui se fixa dans son cœur s’y fixa, lui apparut ce qui lui apparut avec tout ce qu Dieu lui réservera… » (Jawâhir, T1, p.24). C’est à cette étape de la vie mystique qu’il se rapprochera de la Confrérie Khalwatiyya, comme le rapporte, par ailleurs, l’auteur de «Salwat al-Anfâs »(T1, p.133).
Cheikh Ahmad Tijânî (raa)arriva en Tunisie la même année d’où il se dirigera vers la Mecque pour le pèlerinage, en 1772.
Sur sa route, il rencontrera le Cheikh, dit grand ‘ârif, (ce lui qui connaît Dieu) Abû Abdallah Muhammad Ibn Abdarrahman(raa) qui l’initiera à la Tarîqa Khalwatiyya.
Il poursuit, alors, son chemin jusqu’en Egypte avec une grande intention de s’entretenir avec Cheikh Muhammad al-Kurdî(raa), le grand cheikh de la Khalwatiya, visant à progresser auprès de lui et d’en faire un guide spirituel. Seydi El Hadji Malick Sy(raa) donne un détail important dans:« Fâkihat Tullâb» en situant la vision prophétique du Cheikh après cet évènement (wa ba’da mâ qaddamahul kurdiyyu, ra’â nabiyal karima as-safiyyu).
Son dialogue avec Cheikh Muhammad al-Kurdî(raa) est maintes fois rapporté par les références de la Tarîqa au regard de l’importance de cette rencontre et du tournant qu’elle constitue dans la quête spirituelle de Seydina Cheikh Ahmad Tijânî(raa).
C’est lors de ces échanges que le Cheikh exprima clairement son vœu d’accéder au statut de grand Pôle (al-Qutbaniyyat al-Kubrâ). Lors de son séjour à la Mecque, au mois de Shawwâl 1187H (1773 de notre ère), un des plus grands Cheikh de la Khalwatiyya qui s’y trouvait, Ahmad Ibn Muhammad al-Hindî(raa), lui proposa de devenir son maître et de lui transmettre ses secrets :«Al-asrâr.»
Cheikh Ahmad Tijânî(raa) déclina l’offre par loyauté et respect de son allégeance à Cheikh Muhammad Kurdî(raa). C’est ainsi qu’al-Hindî(raa), lui assura qu’il sera l’héritier et le destinataire de son savoir, de ses secrets, de ses dons et de ses lumières (wârithuhû fî ‘ilmihi wa asrâririhî wa mawâhibihî wa anwârihi). C’est là aussi où il lui signifia qu’il atteindra le degré de l’imâm Shâzalî (celui qui est à l’origine du fameux :« Hizb al-Bahr ».
Après ce périple si particulier en Orient et riche en évènements, Cheikh Ahmad Tijânî(raa) retourne au Maghreb portant ainsi le message de la Khalwatiyya qu’il inculquera à ses disciples, en commençant par Sîdi Ali Harazim Barrâda(raa) qu’il rencontre pour la première fois à Tlemcen (Algérie).
C’est avec Sîdi Ali Harazim Barrâda(raa) qu’il partira à Fès précisément en 1777. Ils quitteront Fès pour Abû Samghûn en Algérie pour la prédication auprès des populations en attendant l’ouverture « al-Fath al-Akbar » que lui avaient prédit Cheikh Muhammad al-Kurdî (raa) et tant d’autres saints en Orient.
Rappelons qu’au-delà de la Khalwatiyya, le Cheikh a poussé sa quête spirituelle très loin en embrassant voies et méthodes différentes.
Parmi ses maîtres connus : Moulay Tayyib Ibn Ahmad al-Wazzânî (mort en 1766), Sîdî Ahmad Ibn Hasan al-Wanjalî (mort en 1771 ) cité plus haut, Sîdî Abdallah Ibn al-Arabî (m. 1774 ). Seydinâ Cheikh a aussi connu la Tarîqa Nâsiriyya à laquelle il fut initié par Abû Abdallah Muhammad Ibn Abdallah al-Tazânî, la Tarîqa al-Malâmatiyya du Walî Ahmad Twâsh originaire de la ville de Taza (au Nord du Maroc) qu’il a rencontré durant son périple dans le Sahara, comme il connut la Tarîqa de Sîdî Ahmad al-Habîb al-Ghumârî de Sijilmassa.
Il est important de préciser que Seydina Cheikh a pris de tous ses awliyâ (pluriel de walî, saint) par recherche de baraka. Il a toujours veillé à faire la distinction entre cette recherche de baraka et l’affiliation à une voie dans le but d’en devenir murîd (aspirant) où y trouver une ascension par la Tarbiyya (éducation spirituelle)
A titre d’exemple, des cheikhs comme Muhammad al-Kurdî(raa), lui ont tout de suite fait savoir qu’il atteindra les sommets et surpassera ceux qui ont atteint la « Qutbâniyyat al-Kubrâ» (Le grand Pôle des Saints) (falaka aktha minhâ !! ).
La fourchette de sa vie qui alla de 1783 à 1814 fut décisive. C’est durant cette période que se dessineront les grandes orientations du Saint homme. Il gagnera en célébrité dans les cercles soufis avec tout ce que cela implique de défis et surtout de risques.
Entre 1781 et 1814, Cheikh Ahmad Tijânî(raa) entre dans une dernière phase dont les évènements et faits marquants pourraient se résumer ainsi en cinq points :
1- Durant cette période, le Cheikh révélera dans sa prédication le contenu de son message spirituel. Comme évoqué dans ce passage des «Jawâhir al-Ma’ânî», par ce message, que nous pouvons traduire « Dieu va revivifier les contrées, il en fera profiter citadins et bédouins, et par son action, les éléments de la sunna muhammedienne vont se répandre. C’est en cela qu’il mérite l’appellation de « muhyiddîn (le revivificateur de l’islam), l’homme de son temps ». C’est par lui que Dieu a revivifié la sunna dans le Maghreb après que ses dernières traces s’étaient effacées », (Jawâhir, T1, p.20).
2- Le destin historique de Cheikh Ahmad Tijânî(raa) se forgera à cette période de prédication de la Tijaniyya dans la région de Tlemcen. La réaction des autorités turques régnant en Algérie à l’époque sera à l’origine de son exil. En effet, le Bey d’Oran du nom de Muhammad Ibn Uthmân décidera de son expulsion vers un village du Sahara.
3- C’est à la suite de la prise du pouvoir par le fils de ce Bey Othman qui persécutera les Tijânes que le Cheikh sera contraint à l’exil définitif à Fès. 4- L’exil à Fès du Cheikh a eu lieu précisément en 1796. Sa prédication ne fut pas facilement accueilli dans ce Maroc bouillonnant d’idées religieuses contrastées et en affrontement les unes contre les autres. Cette hostilité à la confrérie naissante, n’a pas empêché son expansion dans le Sahara et plus tard en Afrique noire. Il faut dire que son projet d’étendre ses enseignements et sa méthode éducative fondée sur un soufisme cherchant toujours la conformité à la Tradition prophétique, comme insistent les sources de la Tarîqa, fut réalisé par ses disciples appartenant aux différentes aires géographiques.
5- La période allant de 1796 à 1814 coïncide avec un vaste mouvement religieux touchant toutes les sphères de société marocaine dont le Cheikh est l’illustre hôte (au temps du sultan marocain Mulây Sulaymân), loin de son Algérie natale.
C’est en cette période que le soufisme en tant que méthode spirituelle souffrira beaucoup des attaques salafistes, ce courant qui croit détenir l’exclusivité de la tradition prophétique en ignorant la face cachée des choses et surtout la haqîqa qui va forcément, de manière complémentaire et indissociable, avec la Sharia'a ,comme deux faces d’une même pièce de monnaie.
Rappelons aussi que d’autres confréries comme la Darqâwiyya avaient prospéré de manière significative au Maghreb, notamment dans l’ouest algérien jusqu’aux confins du Maroc dont les autorités n’étaient pas insensibles à de tels développements. Bref, une conflictualité latente dans un environnement politique où le religieux devenait un élément catalyseur.
Tijaniyya : naissance d’une confrérie ou renaissance du soufisme ?
L’environnement politico-religieux ainsi décrit peut, à vue d’œil sembler propice et favorable à la Tijaniyya naissante. Pourtant, il n’en était rien !
D’ailleurs, toute tentative d’historiciser les débuts de la Tarîqa se heurte à cette difficulté majeure. Cette tâche devient hybride : en voulant relater les débuts de la tarîqa, on ne peut négliger les critiques et toutes les entreprises pour empêcher son développement. Ce ne sera pas le seul fait des courants salafistes de l’époque, mais aussi celui des autres confréries. Ces dernières voyaient dans l’émergence de la confrérie Tijâniyya une menace pour elles-mêmes ainsi que leur déploiement.
La rupture voulue par Seydinâ Cheikh(raa) dans la manière d’appréhender le spirituel et le soufisme en général allait certainement à l’encontre de tout ce qu’avait connu le Maghreb, jusqu’ici, avec un confrérisme qui n’a pas échappé à un aspect inhérent à toute vulgarisation : les pratiques décriées comme « folkloriques » qui prêtaient ainsi le flanc à toutes les attaques notamment wahhabites.
D’autres notions, largement développées par Cheikh Ahmad Tijânî(raa) qui est parvenu à les expliquer et les traduire sur le plan spirituel, lorsque les confréries précédentes s’étaient contentées de gloser là-dessus, vont considérablement attirer la réprobation de ceux qui se sentaient « menacées » ou condamnés à l’obsolescence.
La Tarîqa Tijaniyya étant, de ce fait, le réceptacle de l’essence même du soufisme avec le regain d’intérêt pour la fameuse « haqîqa al-muhammadiyya », la réalité muhammadienne.
Le fait que la Tarîqa du cheikh se dit muhammadienne (tarîqa muhammadiyya) et poussa cet aspect le plus loin possible, change la donne. Car, du coup, au même titre que l’islam aura le monopole de la quintessence du monothéisme et en devint ainsi la synthèse, la confrérie Tijâniyya entre dans le rôle de celle qui, désormais incarne dans sa totalité tout l’enseignement soufi par une matérialisation inouïe de ce lien avec le Prophète Muhammad(saw). C’est, certainement, dans ce sens qu’il faudra comprendre le caractère muhammadien qui lui est attaché.
Ce ne sera pas chose aisée surtout lorsqu'entreront en considération des éléments comme la «Qutbâniyya al-uzmâ», (Grand Pôle), la « Khatmiyya » et la « Katmiyya », notions essentielles qui entérineront, à jamais le statut de la confrérie et de son Cheikh sur lequel nous reviendrons lorsque nous traiterons, en profondeur, des enseignement et des pratiques de la Tijâniyya dans une prochaine étude.
wa salam
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Une noble musulmane (1)Asmâ’ Bint Abî Bakr (que Dieu l’agrée !)
26/08/2009 12:15
Assalamu'alaykum,chers (es) frères et soeurs dans le Dine . En ces riches heures du Ramadan , souvenons-nous de nos disparus car ils ne sont partis mais ils sont juste à côté ! Qu'Allâh(swt) le Pardonneur,le bienveillant,les accepte aux côtés de notre Imam,le Prophète(saw). Allâhumma Amîiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine Alors,aujourd'hui ,nous parlerons d'une des grandes figures de la religion d'Amour,de Paix et de Tolérance qu'est l'Islam.
Il s'agit d'Une noble musulmane ,nommée:Asmâ’ Bint Abû Bakr (qu’Allâh les agrée) tous deux, appartenait à une famille Musulmane distinguée. Son père, Abû Bakr (raa) était un proche ami du Prophète (saw) et à sa mort, devint le premier khalife. Sa demie-soeur `Â’ishah, la Mère des Croyants, (qu’Allâh l’agrée) était l’une des épouses du Prophète (saw). Son époux, Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm, était un auxiliaire personnel du Prophète (saw). Son fils, Abdullâh Ibn Az-Zubayr(raa), se rendit célèbre par son intégrité et son absolue dévotion pour la vérité.
Asmâ’ (raa) était l’une des premières à embrasser l’Islam. Seuls dix-sept personnes environ, hommes et femmes confondus, devinrent musulmans avant elle. Plus tard , elle fut surnommée Dhât An- Nitâqayn (la femme aux deux ceintures), à cause d’une annecdote liée à l’émigration (hijrah) historique du Prophète (saw) et de son père Abû Bakr(raa) de la Mecque vers Médine.
Asmâ’ était l’une des rares personnes au courant des projets du Prophète (saw), qui avait pris la résolution de partir pour Médine. Le plus grand secret devait être gardé, car Quraïsh voulait la mort du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). La nuit de leur départ, Asmâ’ leur prépara un sac de provisions ainsi que de l’eau pour leur voyage. Comme elle ne trouva rien pour attacher les récipients, elle décida d’utiliser sa ceinture (nitâq). Abû Bakr(raa) lui suggéra de la fendre en deux morceaux, ce qu’elle fit, et le Prophète(saw) loua son geste. Depuis, elle fut connue comme étant « la femme aux deux ceintures ».Lorsque la dernière émigration vers Médine eut lieu, après le départ du Prophète (saw), Asmâ’ était enceinte. Cependant, ni sa grossesse, ni la perspective d’un voyage long et pénible ne la dissuadèrent de partir. Dès qu’elle fut parvenue à Qobâ, aux abords de Médine, elle mit au monde son fils Abdullâh. Les musulmans s’exclamèrent : «’Allâhou Akbar ! ’ (Allâh est Le plus Grand) et la Ilâha illâ Allâh ! (il n’y a point d’autre Dieu qu’Allâh) », mus par la joie et la gratitude, car Abdullâh fut le premier né parmi les Muhâjirîn (émigrés) a Médine.Asmâ’ devint célèbre pour ses qualités nobles et admirables et pour son intelligence accrue. Elle était extremêment généreuse, ce qui fit dire à son fils Abdullâh : «Je n’ai connu personne d’aussi généreuse que ma tante `â’ishah et ma mère Asmâ’. Mais leur générosité s’exprimait de facon différente. Ma tante accumulait les choses une à une jusqu’à ce qu’elle en eut suffisemment pour ensuite les redistribuer aux nécessiteux. Ma mère, quant à elle, ne gardait rien, même pas pour le lendemain.»
La présence d’esprit d’Asmâ’ dans les moments difficiles était remarquable. Lorsque son père quitta La Mecque, il emporta toute sa fortune, qui s’évaluait à six mille dirhams, et ne laissa rien à sa famille. Quand Abû Quhâfa (raa), le père d’Abû Bakr (raa) qui était encore un mushrik (associateur) apprit son départ, il se rendit à sa demeure et dit à Asmâ :
-«j’ai appris qu’il vous avait dépossédés de votre argent et vous avait abandonnés »,
-«Non, grand-père ! »
répondit Asmâ’, « en fait, il nous a laissé beaucoup d’argent. »
Elle prit des cailloux et les déposa dans une niche du mur où ils avaient pour habitude de garder l’argent. Elle les recouvrit d’un linge, puis prenant la main de son grand père qui était aveugle, dit :
- «Vois combien d’argent il nous a laissé ! »
En usant de ce stratagéme, Asmâ’ voulait dissiper les craintes du vieil homme et éviter qu’il ne leur donna quelque chose de ses propres richesses. Et ce parce qu’elle détestait recevoir de l’aide d’un mushrik (associateur), fut-il son propre grand-père. Elle observait un comportement similaire vis-a-vis de sa mère et n’était pas disposée à compromettre son honneur et sa foi. Un jour, sa mère Qutaylah vint lui rendre visite à Médine. Elle n’était pas musulmane et était divorcée de son père depuis l’époque pré-islamique. Elle lui apporta des raisins secs, du beurre clarifié, et du qaraz (des cosses de bois de santal).
Dans un premier temps Asmâ’ (raa)refusa de l’admettre dans sa demeure , et n’accepta pas les présents. Elle envoya quelqu’un chez `â’ishah(raa) pour s’informer auprès du Prophète (saw) de l’attitude à adopter à l’égard de sa mère, il répondit qu’elle devait certainement la recevoir en sa demeure et accepeter les présents. C’est à cette occasion que les versets suivants furent révélés au Prophète (saw) :«Allâh ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allâh aime les équitables. * Allâh vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus . Ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes» [Sourate 60-Al Mumtahanah (l’eprouvée),versets 8-9]
Au début , la vie à Médine était dure pour Asmâ’(raa) et tel était le cas pour beaucoup de Musulmans. Son mari était assez pauvre et ne possédait qu’un cheval qu’il avait acheté. Asmâ’(raa) décrivit ces jours d’antan en ces termes : «Je me chargeais d’apporter du fourrage au cheval, de lui donner de l’eau et de le brosser. Je devais également moudre du grain et en faire du levain, mais je n’étais pas très douée pour la cuisson du pain. Les femmes de la tribu des Ansars le faisaient pour moi. C’étaient des femmes d’une grande bonté. Je transportais le grain sur ma tête depuis le potager que cultivait Az-Zubayr, et qui lui avait été attribué par le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Il se trouvait a trois farsakh (environ 8 km) du centre de la ville. Un jour, je me trouvais sur la route portant du grain sur la tête lorsque je rencontrai le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et un groupe de Compagnons. Il m’appela et arrêta son chameau de sorte que je puisse monter. J’étais gênée de voyager avec le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), tout en songeant à la jalousie de Az-Zubayr - il était le plus jaloux des hommes - Le Prophète(paix et bénédiction de Dieu sur lui) réalisa que j’étais embarrassée et poursuivit son chemin. Plus tard, Asmâ’ rapporta exactement ce qui s’était passé à Az-Zubayr qui dit : ’Par Allâh ! Le fait que tu sois obligée de porter ce grain m’est plus pénible que de te voir partager la monture du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) »[2].
Asmâ’(raa) était manifestement une femme sensible et devouée. Elle et son mari travaillèrent extremêment dur jusqu’à ce que leur situation s’améliore progressivement. Cependant il arrivait qu’Az-Zubayr(raa) la traita durement. Un jour, elle alla s’en plaindre à son père. Il lui fit cette réponse : «Ma fille, fais donc preuve de patience, car si une femme a un époux vertueux et qu’elle ne se remarie pas après sa mort, ils seront de nouveau réunis au Paradis.»
Az-Zubayr (raa)finit par devenir un des hommes les plus riches parmi les Compagnons, mais en aucun cas cela remit en question les principes d’Asmâ’ (raa). Son fils Al-Mundhir (raa)lui envoya une fois, une robe très élégante, faite d’une étoffe coûteuse et raffinée. Asmâ’(raa) devenue aveugle, dit en touchant le tissu : «C’est affreux. Rends-la lui ! ». Al-Mundhir (raa) en fut boulversé et dit : «Mère, elle n’est pourtant pas transparente.»
- « Elle n’est peut-être pas pransparente » rétorqua-t-elle,
-« mais elle trop étroite et laisse deviner les pourtours du corps !»
Si les événements et les aspects de la vie d’Asmâ’ (raa)cités ci-dessus pouvaient être oubliés, sa dernière rencontre avec son fils Abdullâh(raa) devrait rester l’un des moments les plus mémorables du début de l’Histoire de l’Islam. Lors de cette rencontre elle montra l’acuité de son intelligence, la fermeté de sa résolution et l’intensité de sa foi. Abdullâh aspirait au Califat après la mort de Yazîd Ibn Mu`âwiyah (raa). Le Hijâz, l’Egypte, l’Irak, le Khorasân et une grande partie de la Syrie lui étaient favorables et le proclamèrent Calife. Toutefois les Omeyyades continuèrent de contester ce Califat et dressèrent une armée formidable sous les ordres d’Al-Hajjâj Ibn Yûsuf Ath-Thaqafî. Des batailles implacables furent livrées entre les deux camps, durant lesquelles Abdullâh Ibn Az-Zubayr(raa) s’illustra par ses actes de bravoure et d’héroisme.
Malgré cela plusieurs de ses partisans ne purent supporter la contrainte persistante de la guerre et finirent par déserter peu à peu. Il se réfugia dans la Mosquée Sacrée de La Mecque et c’est là qu’il alla trouver sa mère, qui était alors vieille et aveugle, et dit : -«Que la paix soit sur toi, mère et la clémence et la grâce d’Allâh ! ». «Et que sur toi soit la paix, Abdullâh’ ! » repondit-elle. - « Qu’est-ce qui t’amène ici à cette heure alors qu’au Haram (Mosquée Sacrée), les catapultes d’Al-Hajjâj font pleuvoir sur tes soldats des blocs de pierres qui secouent les maisons de La Mecque ? » --«Je viens te demander conseil !», dit-il. - -«Me demander conseil ? » s’étonna-t-elle. --«A quel sujet ?". -« Les gens m’ont abandonné par crainte d’ Al-Hajjâj ou alors parce qu’ils se sont laissés tenter par ce qu’il avait à leur offrir. Même mes enfants et ma famille m’ont quitté. Il ne reste plus qu’une poignée d’hommes, qui, bien que vaillants et devoués, ne résisteront pas plus d’une heure ou deux. Les messagers des Banû Omayyah (les Omeyyades) sont dès à présent en train de négocier avec moi, m’offrant n’importe quelle richesse que je pourrai nommer. Devrais-je rendre les armes et prêter serment d’allégéance à Abd Al-Malik Ibn Marwan. Qu’en penses-tu? » Elle répondit en élevant la voix : «C’est ton combat, Abdullâh, et tu te connais mieux que quiconque. Si tu penses que tu as raison et que tu défends la vérité, alors ne baisse pas les bras et bats-toi, à l’instar de tes compagnons qui ont persévéré et sont morts sous ton drapeau. Si toutefois tu désirais ce monde, quel pauvre malheureux tu serais ! Tu te seras détruit, et tu auras détruit tes hommes.» - «Mais, dit-il, je serai tué aujourd’hui, sans aucun doute..". ---«Cela vaut bien mieux que de te rendre à Al-Hajjâj volontairement et que des esclaves de Banû Omayya jouent avec ta tête » -«Je n’ai pas peur de la mort, dit-il, je crains seulement d’être mutilé !» Et sa mère de lui signaler : «Il n’y a rien après la mort qu’un homme puisse craindre. Un mouton, une fois égorgé, ne ressent pas la douleur du dépecage ! » Le visage d’Abdullâh(raa) s’illumina et il dit : «Quelle mère vénérable ! Sois bénie pour la noblesse de tes qualités ! Je suis venu à toi en cet instant pour entendre ce que j’ai entendu. Dieu sait que je n’ai pas faibli ni désespéré. Il est Témoin que je n’ai pas combattu par amour de ce monde et ses tentations mais uniquement par colère pour l’Amour d’Allâh car Ses limites ont ete transgressées. Et me voici, m’en allant vers ce qui te réjouit. Donc si j’étais tué, ne t’afflige pas et rends-moi grâce auprès d’Allâh ». «Je ne m’affligerais, dit Asmâ’ - vieillie mais résolue - que si tu étais tué pour une cause vaine et injuste.» -«Sois assurée que ton fils n’a pas soutenu une cause injuste, qu’il n’a commis aucune mauvaise action, qu’il ne s’est rendu coupable d’aucune injustice envers un musulman ou un dhimmi (non musulman vivant dans la société musulmane), et qu’il n’y a rien de plus plaisant à ses yeux que la Satisfaction d’Allâh, Le Tout Puissant, Le Plus Grand. Je ne dis pas cela pour alléger ma conscience. Dieu sait que je l’ai dit uniquement pour raffermir et rassurer ton Coeur. » -«Louange à Allâh qui t’a fait agir conformément à ce qu’Il aime et ce que j’aime. Viens plus près de moi mon fils, que je puisse sentir et humer ton corps car cette rencontre est peut-être la dernière» Désignant son armure, elle dit : « Ceci, mon fils, n’est pas l’accoutrement de celui qui désire le martyre. Ôte-le. Cela rendra tes mouvements légers et rapides. Revêts plutôt ton sirwal (un long sous-vêtement) de sorte que si tu étais tué ta `awrah (partie intime) ne serait pas exposée.»
Abdullâh(raa) retira son armure et mit son sirwal. Alors qu’il s’en allait vers le Haram pour rejoindre le combat, il dit : «Mère, ne me prive pas de tes dou’a (prières). » Levant ses mains au ciel elle pria : «O Seigneur, aie pitié pour ses longues heures de veille et ses sanglots dans les ténèbres de la nuit pendant que les gens dormaient. O Seigneur aie pitié pour sa faim et sa soif durant son voyage de Médine à La Mecque alors qu’il jeunait. O Seigneur bénis sa bienfaisance envers sa mère et son père. O Seigneur je lui rends grâce pour Ta cause et je me réjouis de tout ce que tu auras décidé pour lui. Et accorde-moi en hommage pour lui, la récompense de ceux qui sont patients persévérants.»
A la tombée de la nuit, Abdullâh(raa) était mort. A peine une dizaine de jours plus tard, sa mère mourut à son tour. Elle était alors âgée de cent ans. l’âge ne l’avait pas rendue infirme et n’avait pas altéré la vivacité de son esprit.
P.-S.
- Traduit de "Companions of The Prophet", Vol.1, écrit par Abdul Wâhid Hâmid.
- Sahîh Muslim : D’après ’Asmâ’ bint ’Abî Bakr (qu’Allah soit satisfait d’elle), «Az-Zubayr m’avait épousé, alors qu’il ne possédait sur terre ni biens, ni argent, ni esclave, ni autre chose à l’exception de son cheval. Je donnais à son cheval le fourrage, je lui assurais sa provende et prenais soin de lui. En outre je moulais les grains à son nâdih (chameau de pompage et d’arrosage) pour le nourrir, je puisais l’eau et je raccommodais ses outres. Je pétrissais aussi la farine, mais comme je n’étais pas habile à préparer le pain, des voisines, femmes des ’Ansâr, de bonnes amies, me faisaient le pain. Je transportais sur ma tête les récoltes qui provenaient d’une terre que l’Envoyé d’Allah (pbAsl) avait concédée à Az-zubayr et cette terre était éloignée de ma demeure de deux tiers de parasange. Un jour que je portais le fardeau des récoltes sur la tête, je rencontrais l’Envoyé d’Allah (saw) accompagné d’un certain nombre de ses Compagnons. Le Prophète m’appela, puis fit agenouiller sa monture pour me prendre en croupe. J’éprouvais quelque honte à voyager avec des hommes et je songeais à ta jalousie (de Az-zubayr).» Mais, Az-zubayr, lui répondit : «Par Dieu, il m’eût été moins pénible de te voir en croupe derrière lui, que de porter cette charge sur ta tête.» «Je continuai à mener cette existence, ajouta ’Asmâ’, jusqu’au jour où ’Abû Bakr (son père), après cette aventure, m’envoya un domestique qui me débarrassa des soins à donner au cheval et il me sembla alors que je venais d’être affranchie.» (Ce hadîth est également rapporté par l’Imâm Al-Bukhârî, (que Dieu l’agrée).)
Bonne méditation !
wa salam
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Se Rapprocher intensément de Dieu (swt) en ce mois béni
22/08/2009 16:43
Se Rapprocher intensément de Dieu
 Salam à toussssss!!!!!!!!!!!!!!
Joyeux mois de ramadannnnnnnnnnnnnnnnn!!!!!!!!!!!
Cher Momowally,
J'essaie de faire un résumé des différentes manières de se sentir proche de Dieu. J'ai énormement besoin de lire des rappels qui m'aideront à reprendre mon cheminement.
Depuis un moment déjà j'ai du mal à retrouver une belle spiritualité. Une spiritualité intense où l'on ressent, quoi qu'il arrive, la joie d'être avec son Seigneur. De sentir qu'Il est là,qu'Il nous écoute.Qu'on peut lui parler et qu'Il nous répondra. De sentir que, même quand plus rien ne va, la sérénité et la confiance en Sa Miséricorde et Sa Toute-Puissance sont là.
Que le coeur reste en paix malgré les épreuves de la vie.
De goûter aux délices de la foi.
De sentir qu'Il nous aime et qu'Il nous protège.
Le mois du Ramadan est l'occasion de se rapprocher intensément de Dieu,
De rétablir ou renforcer ce lien avec le Tout-Puissant, alors profitons en tous !
J'aimerais avoir des invocations ou des versets ou hadiths qui rappellent à quel point Dieu(swt) est proche de Ses Serviteurs et à quel point Il est Miséricordieux. Car c'est l'espoir de Sa Miséricorde et de Son Amour qui nous pousse à vouloir nous rapprocher de Lui.
Le verset qui me vient en tête pour le moment:
"Si Mon Serviteur t'interroge sur Moi, Je suis proche. Je réponds à l'invocation de celui qui m'invoque" (Sourate 2).
Et pour les "trucs et astuces" pour se rapprocher de Dieu:
-Penser à faire les invocations quotidiennes ( avant manger, après manger....) -éviter les péchés - sans cesse invoquer Son pardon -"maintenir sa langue fraîche par le dhikr" tout au long de la journée....
Voilà, j'espère trouver sur ceBlog de Momowally des frères et soeurs dansle Dine qui compléteront avec des rappels qui éveilleront nos consciences.
Que Dieu nous guide
wa salam
__________________
"Dieu me suffit et quel excellent Garant ! "
Et dis: "La Vérité émane de votre Seigneur." Quiconque le veut, qu'il croit, et quiconque le veut qu'il mécroit."S.18/V.29
Tout ce que vous direz pourra être et sera retenu contre vous 
Commentaire de Aisha (Abidjan) (22/08/2009 16:52) :
Se Rapprocher intensément de Dieu
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Assalam A3leykum wa Rahmatu Allahi wa Barakatuhuh
Masha Allah, quelle excellente idée!
Pour ma part, il y a plusieurs choses qui me viennent à l'esprit.
Tout d'abord la méditation...
Méditer sur la création d'Allah sobhanahou wa ta'ala permet de se
rapprocher de Lui intensément.
"Celui qui a créé les sept cieux superposés sans que tu ne voies de
disproportions en la création du Tout Miséricordieux.
Ramène sur elle le regard.
Y vois-tu une brêche quelconque ?
Puis tourne ton regard deux fois : le regard te reviendra humilié et
frustré.
Nous avons effectivement embelli le ciel le plus proche avec des lampes
(les étoiles) dont Nous avons fait des projectiles pour lapider les
diables, et Nous leur avons préparé la fournaise. [sourate al Mulk - 3-5]
Certes la création des cieux et de la terre, dans l'alternance de la
nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses
profitables aux gens, dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel,
par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes
de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis
entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple
qui raisonne. [Sourate Al-Baqarah - 164]
La vie présente est comparable à une eau que Nous faisons descendre du ciel
et qui se mélange à la végétation de la terre dont se nourrissent les
hommes et les bêtes. Puis lorsque la terre prend sa parure et
s'embellit, et que ses habitants pensent qu'elle est à leur
entière disposition, Notre Ordre lui vient, de nuit ou de jour, c'est
alors que Nous la rendrons toute moissonnée, comme si elle n'avait pas
été florissante la veille. Ainsi exposons-Nous les preuves pour des gens
qui réfléchissent. [Sourate Yûnus - 24]
N'ont-ils pas médité en eux-mêmes? [Sourate ar-Rûm - 8]
Et c'est Lui qui a étendu la terre et y a placé montagnes et fleuves.
Et de chaque espèce de fruits Il y établit deux éléments de couple. Il fait
que la nuit couvre le jour. Voilà bien là des preuves pour des gens qui
réfléchissent.
Et sur la terre il y a des parcelles voisines les unes des autres, des
jardins [plantés] de vignes, et des céréales et des palmiers, en touffes ou
espacés, arrosés de la même eau, cependant Nous rendons supérieurs les uns
aux autres quant au goût. Voilà bien là des preuves pour des gens qui
raisonnent. [Sourate ar-Ra'd- 3-4]
Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, le
tout venant de Lui. Il y a là des signes pour des gens qui réfléchissent.
[Sourate Al-Djathiya- 13]
D'elle, Il fait pousser pour vous, les cultures, les oliviers, les
palmiers, les vignes et aussi toutes sortes de fruits. Voilà bien là une
preuve pour des gens qui réfléchissent. Pour vous, Il a assujetti la nuit
et le jour; le soleil et la lune. Et à Son ordre sont assujetties les
étoiles. Voilà bien là des preuves pour des gens qui raisonnent. Ce
qu'Il a créé pour vous sur la terre a des couleurs diverses. Voilà
bien là une preuve pour des gens qui se rappellent. Et c'est Lui qui a
assujetti la mer afin que vous en mangiez une chair fraîche, et que vous en
retiriez des parures que vous portez. Et tu vois les bateaux fendre la mer
avec bruit, pour que vous partiez en quête de Sa grâce et afin que vous
soyez reconnaissants. Et Il a implanté des montagnes immobiles dans la
terre afin qu'elle ne branle pas en vous emportant avec elle de même
que des rivières et des sentiers, afin que vous vous guidiez, ainsi que des
points de repère. Et au moyen des étoiles [les gens] se guident. Celui qui
crée est-il semblable à celui qui ne crée rien? Ne vous souvenez-vous pas?
[Sourate an-Nahl- 11-17]
...
A tes belles suggestions, j'ajouterai simplement, la lecture du
Saint-Coran incha Allah!
N'oublions pas de lire nos deux hizb quotidiens en ce mois béni incha
Allah.
Sinon, il y a quelques hadith qudusi que je trouve magnifiques, il sont
très connus masha Allah :
"Quiconque montre de l'inimitié à un de Mes dévoués serviteurs, Je lui
déclare la guerre.
Mon serviteur ne s'approche de Moi que par ce que J'aime le plus,
par les devoirs religieux que je lui ai enjoint, et Mon serviteur ne cesse
de se rapprocher par des oeuvres surérogatoires jusqu'à ce que je
l'aime. Quand je l'aime, Je suis l'oreille par laquelle il
entend, l'oeil par lequel il voit, la main par laquelle il frappe et
le pied avec lequel il marche. Qu'il Me demande [quelque chose], et Je
lui donnerai sûrement, et qu'il Me demande refuge, Je le lui
accorderai sûrement. Aucune chose ne Me fait hésiter plus que [de prendre]
l'âme de Mon fidèle serviteur : il déteste la mort et Je déteste le
blesser.
(d'après Abu hureyra, Rapporté par al-Bukhari)
"O fils d'Adam, tant que tu M'invoques et place en Moi ton
espoir, Je te pardonnerais quoique que tu aies fait, et Je ne m'en
soucie pas. Ô fils d'Adam, si tes péchés atteignaient les nuages des
cieux et qu'ensuite tu sollicitais Mon Pardon, Je te
l'accorderais.O fils d'Adam, si tu te présentes devant Moi avec
autant de péchés que peut en contenir la terre et qu'ensuite tu Me
rencontres sans rien associer à Mon culte, Je t'apporterai un pardon
équivalent." (tirmidhi)
Voilà, voilà :))
Barraka Allahu fikum et bon ramadan :)
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Commentaire de Zeinab (Abidjan) (22/08/2009 16:54) :
Salam alayka Aisha
Barakallahou fiki pour ces précieux rappels!
Ca fait du bien au coeur de lire ce genre de choses.
Continuons ensemble inchaAllah afin de renforcer notre foi et goûter à sa
douceur.
Que Dieu fasse de nous de pieux serviteurs.
wa salam
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Commentaire de El Hajj (Thiès-Sénégal) (22/08/2009 16:58) :
Salaam
BarakaLlahou fiki pour ces conseils. J'adore ce genre de sujet.
C'est un délicieux moment, la nuit seul(e)... face à Allah... à
découvert...
Amine.
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Commentaire de ShamsuneDine (22/08/2009 17:01) :
Salam alaykom,
Amiine ajma'iine!Barakallahou fik.
En effet, le tête-à-tête avec le Seigneur des humains et des djins, avec le
Sage par excellence, Celui dont la porte est toujours ouverte, Celui qui
est la Lumière de notre vie, Celui qui nous tiendra compagnie dans la
solitude de la tombe est un moment magnifique.C'est une grâce immense
que de faire cela.
Qu'Allah nous accorde de L'aimer et de nous entretenir avec Lui,
Lui qui la royauté sur cette terre,amiine.
Wa salam alaykom.
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Vis dans ce monde comme si tu étais un étranger
31/07/2009 20:18
As salam 'aleykoum wa rahmatullahi wa barakatuh,
Ibn ‘Omar boune Khattab (radhia allahou anhou) a dit :
« Le Messager d’Allah (saw) m’a pris par l’épaule et m’a dit :
« Vis dans ce monde comme si tu étais un étranger ou un voyageur ! »
Il (Ibn ‘Omar) disait souvent : « Si tu vis jusqu’au soir, ne t’attends pas à vivre jusqu’au matin. Et si tu vis jusqu’au matin, ne t’attends pas à vivre jusqu’au soir. Mets à profit ta santé avant d’être malade et mets à profit ta vie avant ta mort. » (Rapporté par al-Boukhari)
C’est sur ce hadith que repose le principe de restreindre ses espérances dans le monde d’ici-bas. Un croyant ne doit pas faire de ce monde sa patrie et croire qu’il y résidera de façon permanente, s’y sentant en sécurité et le cœur tranquille. Il doit plutôt y vivre comme s’il était en voyage, se préparant à rejoindre bientôt sa résidence permanente. Les recommandations des prophètes et de leurs disciples à ce sujet vont d’ailleurs tous en ce sens.
Dans le Coran, Allah(swt) dit, citant les paroles d’un croyant de l’époque de Pharaon :
« mon peuple! Cette vie n’est que jouissance temporaire, alors que l’au-delà est vraiment la demeure de la stabilité. » (Ste V.40:39)
‘Ali ibn Abi Tâlib Karama lahou wa djahou (radhia allahou anhou) disait souvent: « Cette vie a certainement commencé à s’éloigner, tandis que l’au-delà a commencé à se rapprocher, et chacun à ses enfants. Alors, soyez les enfants de l’au-delà et non pas ceux de cette vie. Car aujourd’hui, vous faites des actions sans rendre de comptes, tandis que demain, vous rendrez des comptes mais vos actions seront terminées. »
Dans une «khoutbah », ‘Omar ibn Abdoul Aziz a dit :
« Ce monde n’est pas votre demeure permanente. Allah lui a prescrit une fin et Il a décidé que ses habitants allaient le quitter. Combien de fois une population prospère a-t-elle été ruinée à cause d’une chose insignifiante, et combien de fois un homme heureux a-t-il quitté ce monde à cause d’une chose insignifiante? Alors préparez-vous bien (qu’Allah soit miséricordieux envers vous) à votre voyage en prenant avec vous les meilleures provisions, et sachez que la meilleure des provisions est la Taqwa [crainte d’Allah]. »
Donc si ce monde n’est pas la demeure permanente ni la patrie du croyant, sa situation ne peut être que de deux choses l’une : soit il vit comme un étranger résidant dans un pays étranger avec pour principal souci d’amasser des provisions pour retourner chez lui; soit il vit comme un voyageur qui, jour et nuit, ne fait que se déplacer pour rejoindre sa demeure permanente.
C’est pour cela que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a conseillé à ibn ‘Omar de vivre en ce monde comme un étranger ou un voyageur.
Dans le premier cas, le croyant se préoccupe peu de son sort momentané, comme s’il était un étranger en ce monde. Alors son cœur n’est pas attaché à cette terre étrangère, mais plutôt à sa véritable patrie qu’il attend de pouvoir rejoindre. Il ne reste dans ce monde que pour atteindre le but qu’il s’est fixé, i.e. se préparer à retourner dans sa patrie.
Al-Foudhayl ibn Iyyadh a dit :
« Le croyant, dans cette vie, est triste et inquiet. Son principal souci repose dans l’objectif qu’il s’est fixé, c’est-à-dire se préparer adéquatement à son départ. Donc celui qui vit ainsi n’a d’autre souci que d’accumuler des provisions qui lui seront utiles durant son voyage de retour dans sa patrie. Avec les gens qui l’entourent, il ne rivalise pas pour des choses qu’ils considèrent comme honorables; il n’est qu’un simple étranger parmi eux. Et il ne s’inquiète pas outre mesure s’il passe pour insignifiant à leurs yeux. »
Al-Hassan al-Basri a dit :
« Le croyant est comme un étranger. Il ne s’inquiète pas si, dans cette vie, il apparaît comme insignifiant aux yeux des autres, et il ne rivalise pas avec ces derniers pour ce qu’ils considèrent honorable. Il vit dans son monde, et ils vivent dans le leur. Lorsque Allah a créé Adam et ?ve, Il a établi leur demeure au Paradis. Ils en furent par la suite chassés, mais reçurent la promesse d’y retourner, eux et les vertueux parmi leur descendance. Donc le croyant désire constamment retourner dans sa patrie… » [2]
Dans le deuxième cas, le croyant vis comme s’il était un voyageur en ce monde et qu’il n’y résidait pas de façon permanente. Durant ce voyage, il ne fait que se déplacer d’un point à l’autre, jusqu’à ce que se termine son trajet, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il quitte ce monde. Celui qui vit ainsi n’a d’autre souci que de se procurer les provisions nécessaires à son voyage. Il ne se soucie guère d’accumuler les richesses et de goûter aux plaisirs de cette vie. C’est pour cette raison que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a conseillé à un groupe de ses compagnons de faire en sorte que leur principal souci, dans cette vie, soit d’amasser des provisions qui leur seront bénéfiques, ainsi que le fait le voyageur.
Un des Salaf a écrit à l’un de ses frères :
« ? mon frère! Tu te sens comme si tu appartenais vraiment à ce monde. Mais saches que tu ne fais que voyager en permanence, et que tu te déplaces rapidement. La mort se dirige vers toi et cette vie s’enfuit derrière toi. Ce qui, de ta vie, est déjà passé ne te reviendra jamais (pour que tu puisses le corriger) au Jour de la Résurrection. »
Al-Foudhayl ibn Iyyadh dit à un homme : « Combien d’années de ta vie se sont écoulées jusqu’à maintenant? » L’homme répondit : « Soixante années. » Il dit : « Donc cela fait soixante ans que tu voyages vers ton Seigneur et tu es sur le point d’aller Le rejoindre. » Alors l’homme dit : « C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons ! » Al-Foudhayl lui demanda : « Comprends-tu réellement la signification de ce que tu viens de dire ? Tu viens de dire : « J’appartiens à Allah comme serviteur et je vais retourner à Lui. » Donc quiconque sait qu’il appartient à Allah et qu’il retournera à Lui devrait savoir également qu’il sera intercepté. Et quiconque sait qu’il sera intercepté devrait savoir également qu’il sera interrogé. Et quiconque sait qu’il sera interrogé devrait se préparer à répondre. » Alors l’homme demanda : « Que dois-je faire ? » Al-Foudhayl dit : « C’est facile. » Mais l’homme demanda encore : « Que dois-je faire ? » Al-Foudhayl répondit : « Fais le bien durant ce qui te reste à vivre et peut-être ce que tu as fait dans le passé te sera-t-il pardonné. Mais si tu fais le mal durant ce qui te reste à vivre, alors tu devras certainement rendre des comptes sur tes actions passées ainsi que sur celles que tu viens de commettre. »
Un sage a dit :
« Quiconque a fait de ses jours et ses nuits sa monture, ils le mèneront à sa destination même s’il ne bouge pas. »
Al-Awza’i a écrit à l’un de ses frères :
« Saches que tu es cerné de toutes parts et que tu avances un peu plus chaque jour et chaque nuit. Donc prends garde à Allah et au fait de te retrouver devant Lui. Et Il t’accordera enfin ce qu’Il t’a promis. Wassalam. »
Quant au conseil de ‘Omar, il est fondé sur ce hadith (en début de texte), qu’il a lui-même rapporté. Ce conseil vise à mettre un terme aux espoirs démesurés que l’homme nourrit envers la vie d’ici-bas. Ainsi, si une personne vit jusqu’au soir, elle ne doit pas s’attendre à vivre jusqu’au matin suivant. Et si elle vit jusqu’au matin, elle ne doit pas s’attendre à vivre jusqu’au soir. Elle doit plutôt s’attendre à ce que la mort vienne la rejoindre avant. De nombreux savants musulmans ont expliqué, sur la base de ce hadith, le concept du détachement dans la vie d’ici-bas.
Al-Marwathi a dit : « On a demandé à Abou Abdoullah (i.e. Ahmad ibn Hanbal) : « Que signifie le détachement en ce monde? » Il dit : « Ne pas trop espérer à long terme et se dire, lorsqu’on se réveille : je ne vivrai peut-être pas jusqu’au soir. Et Abou Soufyan ath-Thawri a dit la même chose. » Puis on demanda à Abou Abdoullah : « Comment fait-on pour ne pas trop espérer à long terme? » Il répondit : « Nous l’ignorons. Cela ne se fait que par tawfiq (i.e. que c’est un succès accordé par la grâce d’Allah). »
Quant aux paroles de ibn ‘Omar « Mets à profit ta santé avant d’être malade et mets à profit ta vie avant ta mort », elles signifient qu’avant que la maladie ne nous en empêche, il faut profiter du fait que l’on ait encore la possibilité d’accomplir de bonnes actions, et qu’avant que la mort ne nous en empêche, il faut profiter de notre vie pour faire le bien.
Dans une autre narration, il ajoute : « … Car il ne fait aucun doute, ô serviteur d’Allah, que tu ne sais même pas ce que sera ton propre nom demain. » (Ce qui signifie que demain, peut-être, nous te compterons parmi les morts et non parmi les vivants.)
Dans le même ordre d’idées, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit :
« Il y a deux bienfaits dont beaucoup de gens sont privés : la santé et le temps libre. » [3] (Rapporté par Ibn Abbas dans Sahih al-Boukhari.)
Et dans le Moustadrak de al-Hakim, nous trouvons un hadith où Ibn Abbas rapporte que le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit, en s’adressant à un homme :
« Tire profit de cinq choses avant cinq autres : de ta jeunesse avant ta vieillesse, de ta santé avant d’être malade, de ta richesse avant de devenir pauvre, de ton temps libre avant de devenir trop occupé et de ta vie avant ta mort. » [4]
La signification de cela est que toutes ces choses empêchent, ou du moins gênent l’accomplissement des bonnes œuvres. Certaines préoccupent l’esprit des gens, comme la pauvreté, la maladie, la vieillesse et la mort. D’autres, plus générales, perturbent également les gens et les distraient des bonnes actions, comme les épreuves difficiles qui surviennent à tout moment ou la venue de la Dernière Heure, tel que mentionné dans le hadith suivant :
« Faites de bonnes actions avant que les épreuves surviennent comme la nuit noire (i.e. de façon soudaine et inattendue). » [5]
Après l’apparition des grands événements de la fin des temps, aucune action ne profitera aux gens, tel qu’Allah le mentionne dans le Coran :
« Le jour où certains signes de ton Seigneur viendront, la foi en Lui ne profitera à aucune âme qui n’avait pas cru auparavant ou qui n’avait acquis aucun mérite de sa croyance. » (6:158)
Dans les deux Sahih, (al-Boukhari et Mouslim), Abou Hourayrah rapporte que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit :
« L’Heure ne viendra pas avant que le soleil ne se lève à l’ouest. Et quand il se lèvera à l’ouest et que les gens le verront, ils croiront alors. Mais à ce moment-là, la foi d’une personne ne lui sera d’aucun secours si elle n’avait pas cru auparavant ou si elle n’avait acquis aucun mérite de sa croyance. » [6]
Et dans Sahih Mouslim, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit :
« Il y a trois événements qui, s’ils surviennent, la foi d’une personne ne lui sera d’aucun secours si elle n’avait pas cru auparavant ou si elle n’avait acquis aucun mérite de sa croyance : le soleil se levant à l’ouest, l’apparition du Dajjal et celle de la Bête. » ([7]
?galement dans Sahih Mouslim, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit :
« Quiconque se repent avant que le soleil ne se lève à l’ouest, Allah acceptera son repentir. » [8]
Abou Moussa a rapporté que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : « Allah tend Sa main, durant la nuit, pour accueillir le repentir de celui qui a péché durant la journée; et Il tend Sa main durant le jour pour accueillir le repentir de celui qui a péché durant la nuit. Et Il continuera de le faire jusqu’à ce que le soleil se lève à l’ouest. » [9]
Donc, le croyant doit s’empresser d’accomplir de bonnes actions avant que le décret ne le rattrape et qu’il n’ait plus l’occasion de faire le bien, que ce soit à cause de la maladie ou de la mort, ou encore de l’un de ces signes qui marqueront l’approche du Jugement et après lesquels aucune bonne action ne sera acceptée. Abou Hazim (raa) a dit : « La marchandise de l’au-delà est très peu en demande. Elle est sur le point d’être distribuée et personne n’en obtiendra, sinon quelques-uns. » Lorsqu’une personne se voit dans l’impossibilité d’accomplir de bonnes actions, il ne lui reste plus que des regrets et du désespoir. Elle souhaite retourner en arrière pour pouvoir faire le bien, mais ce désir profond ne lui est d’aucun secours et elle n’en retire aucun avantage. Allah (le Très-Haut) a dit : « Et revenez repentant à votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui avant que ne vous vienne le châtiment, car vous ne recevrez alors aucun secours. Et suivez la meilleure révélation, qui vous est descendue de la part de votre Seigneur, avant que le châtiment ne vous vienne soudain, sans que vous ne le pressentiez; avant qu’une âme ne dise : « Malheur à moi pour mes manquements envers Allah! Car j’ai certes été parmi les railleurs. », ou qu’elle ne dise : « Si Allah m’avait guidée, j’aurais été certes parmi les pieux. », ou bien qu’elle ne dise, en voyant le châtiment : « Ah! S’il y avait pour moi un retour possible! Je serais alors parmi les bienfaisants! » (Coran, 39:54-58) Et Allah(swt) dit : « Puis lorsque la mort vient à l’un d’eux, il dit : « Mon Seigneur! Fais-moi revenir sur terre, afin que je fasse le bien dans ce que je délaissais. » Non, c’est simplement une parole qu’il dit. Derrière eux, cependant, il y a une barrière, jusqu’au jour où ils seront ressuscités. » (Coran, 23:99-100) Et Allah(swt) dit également : « Et dépensez (en charité) de ce que Nous vous avons octroyé, avant que la mort ne vienne à vous et que vous disiez alors : « Seigneur! Si seulement Tu m’accordais un court délai, je ferais l’aumône et je serais parmi les gens de bien. » Allah, cependant, n’accorde jamais de délai à une âme dont le terme est arrivé. Et Allah est parfaitement connaisseur de ce que vous faites.» (Coran, 63:10-11) Sachant tout cela, le croyant doit faire preuve de jugement et tenter de tirer profit au maximum du temps qui lui reste à vivre. Un sage a dit : « Le temps qui reste à vivre à un croyant n’a pas de prix. »
Et Sa’id ibn Joubayr a dit : « Chaque jour que vit le croyant est un trésor. ». __________________________________________________
1) Authentifié par Salim al-Hilâli. 2) Note du traducteur (anglais): cette citation incluait un long passage de poésie arabe qui a été omis à cause de la difficulté de le traduire sans en perdre l’essence. 3) Rapporté par al-Boukhâri, vol.11 , p. 229 (dans Fath al-Bâri). 4) Rapporté par al-Hâkim, vol.4 , no.306 . Il l’a déclaré Sahih selon les conditions des deux shouyoukh (al-Boukhâri et Mouslim) et ath-Thahabi l’a également reconnu comme tel, de même que Sheikh al-Albaani dans "Iqtidâ al-I'lm al-A'mal," no.170 . 5) Rapporté par Mouslim, no.118 . 6) Rapporté par al-Boukhâri, vol.8 , p.296 – 297 (dans Fath al-Bâri) et Mouslim, no. 157. 7) Rapporté par Mouslim, no.158 . 8) Rapporté par Mouslim, no.2703 . 9) Rapporté par Mouslim, no.2759 .
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La saveur des pratiques spirituelles
31/07/2009 19:39
La saveur des pratiques spirituelles
Assalamu'alaykou wa rahmatullahi ta'ala wa baraketuhu,chers Amoureux d'Allah(swt), fidèles de mon Blog .
Voici une autre trouvaille qui va certainement vous inspirer .Qu'Allâh(swt) nous aide à nous rapprocher d'avantage de lui .Allâhumma amine !
Au cours du cheminement spirituel, les actes rituels deviennent comme une subsistance, véritable source de vie qui transforme notre existence et l’intériorité de notre être.
Après la mort du saint soufi Junayd(raa), surnommé « le sultan de l’assemblée spirituelle », un de ses disciples, Ja’far Khuldi(raa), le vit en songe et lui demanda ce que Dieu avait fait de lui.
Junayd (raa)l ui répondit : « Les belles phrases ont été vaines et les formules mystérieuses se sont avérées stériles. Rien ne nous a été utile que les quelques prosternations accomplies au sein même de la nuit ».
Ceci peut être rapproché de cette prière du Prophète (saw)lui-même, qui implorait : « Ô mon Dieu, protège-moi contre toute science inutile ». En effet, ce que l’on nomme la science utile, c’est celle que l’on met en pratique.
Il ne sert à rien d’accumuler des connaissances sur la religion, si celles-ci ne sont pas suivies d’une mise en pratique. Un jour, les habitants d’un petit village décidèrent de nommer Nasruddin (raa)imam de leur mosquée.
Le vendredi, il vint donc faire son premier prêche, et celui-ci était tellement clair, tellement prenant et tellement bien tourné, que chacun en fut impressionné, et vint le féliciter après l’office.
Le vendredi suivant, il monta de nouveau en chaire, et refit très exactement le même discours. Les habitants se demandèrent dans quelle mesure il avait oublié leur avoir déjà fait ce prêche, mais ils n’osèrent pas lui demander. Par contre, quand il refit une nouvelle fois le même le vendredi suivant, ils vinrent en délégation lui expliquer ce fait, et lui demander quand il passerait à autre chose. Sa réponse fut des plus simples : « Je passerai à autre chose dès que vous aurez mis en pratique ce que je viens de vous dire ! ».
Une expérience quotidienne
L’islam est une religion d' expérience : son sens ne réside pas dans les mots, et seul un vécu quotidien peut en révéler la saveur. Mais cette mise en pratique ne doit pas non plus devenir une fin en soi, car le but est au-delà. Le doigt ne sert qu’à montrer la lune, il s’agit de regarder ce qu’il nous indique, et non pas de le regarder lui. Pire encore, il ne s’agit pas d’en faire un instrument de jugement, en vue d’acquérir un pouvoir sur les autres. Le travail spirituel a pour but de faire évoluer notre rapport au monde, non pas en essayant de changer le monde, mais en modifiant progressivement la perception que l’on en a.
Dans cette optique, la mise en place de certains éléments va nous être d’une aide considérable, en exposant le cœur à ce que l’on appelle parfois le Souffle du Miséricordieux, c’est-à-dire des effluves spirituelles qui vont à la fois le nourrir et le purifier. C’est par un recentrage progressif de l’ensemble de l’être sur la perception du cœur que vont pouvoir survenir en notre for intérieur les ouvertures et les états spirituels qui nous conduiront sur ce chemin. Ces états peuvent être vécus à différents niveaux. Ainsi, la gratitude peut s’exprimer avec la langue, lorsque l’on pense à remercier Dieu (swt) pour ce qu’Il nous donne chaque jour. C’est déjà une première étape. Mais si cet état s’amplifie et se développe en profondeur, alors viendra le besoin d’en tirer les conséquences, et de se mettre à son service, notamment par le respect de Ses prescriptions, afin de « mettre en actes » sa reconnaissance. Plus profondément encore, la gratitude du cœur consistera à toujours voir le Donateur derrière le bienfait, et à reconnaître que tout vient de Dieu(swt), au-delà des moyens divers par lesquels Ses dons nous parviennent. Il en est de même pour les actes rituels. A un certain moment du cheminement, ces pratiques deviennent une véritable source de vie qui transforme l’ensemble de notre existence. La prière n’est plus vécue comme un devoir ou comme une contrainte, mais comme l’occasion de se retrouver, de se ressourcer. Rupture dans la course du temps, elle est un instant de retour qui permet de reprendre des forces en revenant à l’essentiel. Les pratiques de l’islam sont fondées sur cinq piliers : le double témoignage (qu’il n’y a pas de divinité si ce n’est Dieu et que Muhammad est l’Envoyé d’Allah), la prière, l’aumône légale, le jeune du mois de Ramadan et le pèlerinage à la Mecque.
La mise en pratique de ces cinq piliers vise à nous rapprocher de notre nature originelle, en nous mettant en disposition de recevoir par un travail de purification intérieure. Le double témoignage rappelle à notre ego qu’il n’est pas le seul maître à bord, mais que c’est Dieu (swt) qui tient les rênes de notre existence. La négation de toutes nos idoles intérieures, que nous avons trop souvent tendance, même malgré nous, à traiter comme des divinités, se poursuit par l’affirmation de l’Unicité divine. Quant à la reconnaissance de la mission attribuée au Prophète Muhammad(saw), elle revient à reconnaître la possibilité d’un chemin de retour vers Dieu (swt), et donc le fait que notre existence a un sens. Ce double témoignage constitue les fondations de la foi musulmane. Pour devenir musulman, il suffit d’ailleurs d’accepter de le prononcer. Notons qu’il ne s’agit pas d’adhérer simplement à une idée ou à une croyance, mais bien de prononcer avec sa langue, en arabe, les paroles que Dieu(swt) nous a révélées pour formuler ce témoignage. La participation du corps est donc encore une fois nécessaire, de la même manière que lorsque l’on invoque Dieu, ou que l’on récite une sourate du Coran à voix basse lors de la prière. La langue prononce toujours les mots, que ce soit de manière audible ou non. Et on recommande d’invoquer Dieu (swt) avec les mots qu’Il nous a Lui-même appris, dans la langue qu’Il a choisie pour s’adresser à nous à ce moment. On dit que le son entraîne le sens, et il est frappant de constater combien la lecture du Coran en langue arabe, même lorsque l’on ne comprend pas cette langue, peut plonger certaines personnes dans des états spirituels très profonds. On a l’impression alors que le cerveau ne comprend pas, mais que le cœur lui, comprend, au-delà de la barrière de la langue.
Plongée dans une dimension cosmique La plupart des rituels de l’islam sont rattachés au mouvement des astres dans le ciel. En fonction de la position du soleil dans le ciel, les horaires des prières se déplacent dans la journée au cours des saisons, leur amplitude s’élargissant en été pour se rétrécir en hiver. De la même manière, le mois de ramadan se déplace tout au long de l’année, cette fois en liaison avec le calendrier lunaire. Les mois lunaires étant de 29 ou 30 jours, l’année lunaire comporte 11 jours de moins que l’année solaire. Un même rituel peut donc se situer au cours du temps à différents moments de l’année : la prière du soir a lieu à 17 heures en hiver et à 21 heures en été (en Europe et en Asie), et le mois sacré de ramadan peut se situer, selon les années, au cœur de l’hiver aussi bien qu’en plein été. Tous ces éléments contribuent à ancrer les musulmans dans une perception du temps cosmique, au caractère cyclique évident pour tous. Partant toujours de ce que nous sommes, la prière est inscrite dans un contexte spatio-temporel précis. Elle se fait aux heures fixées par Dieu (swt), et non selon notre fantaisie. Elle est toujours orientée dans la direction de la Mecque, quelque soit l’endroit où l’on se trouve dans le monde. Il s’agira donc parfois de se placer vers le Sud, et parfois vers l’Est, ou même vers le Nord, selon le lieu où l’on est amené à prier. Elle est précédée par des ablutions, qui visent à retrouver une pureté rituelle. Il ne faut d’ailleurs pas confondre pureté et propreté. Même si les ablutions se font le plus souvent avec de l’eau, et que la pureté rituelle induit une certaine propreté, il s’agit selon les mots du Prophète de « revêtir son habit de lumière », ce qui va bien au-delà d’un simple nettoyage. Des matières naturelles comme la boue ou le sable ne sont d’ailleurs pas considérées comme impures, et leur contact n’invalide donc pas les ablutions. Il s’agit aussi au niveau de l’âme de se mettre en disposition de recevoir, de se rendre disponible pour cet entretien spirituel qu’est la prière, ou encore de se mettre « dans l’esprit » de la prière. L’aumône nous apprend à nous détacher des biens matériels, et à réaliser la grâce qui nous est faite que de pouvoir disposer de quelque chose à donner. On dit que toute chose a son aumône, qui sert à la purifier, et que l’aumône du corps est le jeûne.
La chambre d’amis est considérée comme l’aumône d’une maison. L’aumône légale vise donc à purifier les biens que nous avons reçus. Elle nous rappelle que ces biens nous ont été attribués par la Grâce de Dieu (swt), et n’ont pas été acquis par notre seul mérite. Le fait d’en rétrocéder une partie à Dieu(swt) revient à reconnaître le Donateur derrière ces bienfaits, et permet également de mettre en œuvre une solidarité nécessaire avec les plus pauvres d’entre les croyants. Le produit de cette aumône est en effet attribué à huit catégories bien précises d’individus, en commençant par les plus nécessiteux.
Le jeûne du mois de ramadan nous rappelle notre foncière dépendance envers notre corps, et donc envers son Créateur. Chaque année, pendant 29 ou 30 jours, plusieurs centaines de millions de musulmans de par le monde jeûnent entre l’aube et le crépuscule. Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, pauvres ou riches, blancs ou noirs, tous les musulmans des cinq continents jeûnent, au même moment de l’année, de la même façon. Tout ceci procure une certaine sensation d’unité et d’appartenance, dans cette quête fervente du retour à notre état originel.
Durant ces heures de jeûne, il est strictement interdit d’absorber la moindre nourriture, la moindre boisson, ou d’avoir des relations intimes entre époux. L’ensemble de notre vie est bouleversé par cette rupture des habitudes. Sans les repas pour les rythmer, les journées semblent s’allonger, et se rendre disponibles pour l’adoration de Dieu(swt). Allégé, le corps est moins pesant, plus porté aux ressentis intérieurs. Un échange entre le célèbre calife abbasside Haroun al Rashid et son conseiller, Ibn al Sammâk, est un exemple révélateur, entre autres, de l’importance de la nourriture. Au calife ayant demandé qu’on lui servît de l’eau, Ibn al Sammâk demanda : "Ô Prince des croyants, si cette boisson t’était refusée, que donnerais-tu pour l’obtenir ?" "Je donnerais jusqu’à mon royaume tout entier ! ", répondit-il. "Ô Prince des croyants, si tu ne pouvais éliminer cette eau de ton corps, que sacrifierais-tu pour pouvoir le faire ? poursuivit l’autre. "Je céderais jusqu’à mon royaume tout entier ! " , répondit-il à nouveau. "Comment donc, Ô Prince des croyants, peut-on se réjouir de posséder un royaume qui ne vaut ni quelques gorgées d’eau, ni un peu d’urine ?..."
Ceci montre toute l’importance du corps, et permet de relativiser bien des choses.
Le mois de ramadan est aussi le mois où le Coran est descendu, tout entier incréé, dans le cœur du Prophète Muhammad (saw). C’est à dire qu’au cours d’une nuit de ce mois 2, le Prophète(saw) a reçu la visite de l’archange Gabriel, qui lui a demandé de lire, à lui qui était illettré. Et il lui fut donné de lire, finalement, ce qui s’était inscrit dans son propre cœur. On dit que le Coran est descendu en une seule fois dans son cœur en cette nuit particulière, et ce, même si ses versets ne se sont que peu à peu actualisés au cours du temps, durant les années qui suivirent. Ici encore, l’esprit a pris la forme de lettres pour se faire comprendre des hommes, et les ramener sur le chemin de leur Créateur.
Dernier pilier de l’Islam, le pèlerinage se présente comme une mort initiatique, un symbole de ce chemin de retour sur lequel nous sommes tous engagés. Pour s’y rendre, au moins une fois dans sa vie pour ceux qui en ont la possibilité physique et matérielle, il convient de régler toutes ses affaires comme si l’on entamait son dernier voyage. Le musulman sacralise son corps, revêt une tenue d’une seule pièce de tissu non cousu, symbole de pureté, et se présente devant Dieu (swt) pour se mettre à son service, en poussant ce seul cri : « Me voici ! ». Le rituel du pèlerinage est extrêmement précis et détaillé, qu’il s’agisse des mouvements, des gestes ou des paroles à accomplir. Libérée des impératifs de choix, l’âme peut se consacrer toute entière à la contemplation.
L’éternité dans l’instant Ainsi les pratiques spirituelles, qui sont autant de formes d’invocation de Dieu (swt), partent toujours du corps, de l’ici et maintenant, pour s’élancer vers Dieu(swt) et vers l’éternité. L’éternité n’est pas de ce monde . On ne peut la goûter véritablement qu’au creux de l’instant qui passe. En effet, chaque instant contient la Présence divine, mais c’est l’homme qui en est absent. En s’immergeant dans l’instant, on rejoint l’éternel. Si le souvenir peut évoquer le passé dans le présent, c’est que le présent contient virtuellement toute l’extension du temps. Et c’est cela que réalise l’invocation : au lieu de se reporter horizontalement au passé, elle s’adresse verticalement à l’Essence qui régit le passé comme l’avenir. On pourrait dire la même chose de chaque pratique rituelle : la plongée de l’âme au fond de l’instant permet de renouer le contact avec le divin, et par là, avec l’éternité. Le fait même d’effacer notre ego permet à la conscience de s’ouvrir, et d’être de nouveau irradiée par les Lumières divines. Ce mécanisme du retour vers Dieu(swt) est d’ailleurs une constante dans l’islam. Le repentir n’y est pas synonyme de culpabilisation, et il n’y a pas de rédemption à rechercher. Il s’agit simplement, et dans tous les cas, de revenir à Dieu (swt). Le Coran nous dit que Dieu est Celui qui revient sans cesse vers le pécheur repentant, et incite celui-ci à faire de même. C’est d’ailleurs ce retour, dans sa modalité ultime, qui est encore évoqué par la formule sacramentelle que l’on prononce lorsque l’on se trouve confronté à la mort d’un proche : « En vérité, nous sommes à Dieu, et nous retournons à Lui ». L’amour humain est un reflet nostalgique de cet Amour absolu qui brûle le cœur du serviteur de Dieu(swt), et le transforme en cendres. Le secret de la spiritualité islamique réside en effet dans la servitude foncière, ontologique, de l’homme par rapport à Dieu (swt). Plus on s’en remet à Lui, plus Il nous prend en charge ; plus on se déleste de nous-mêmes, plus Il nous investit ; plus on s’abaisse, plus Il nous élève. Les pratiques vont dans le sens de ce dépouillement intérieur. Il s’agit d’adopter une attitude pleinement active, mais sans réclamer le résultat de nos actions. Il est aussi essentiel d’agir dans le sens de ce qui nous semble juste, que d’accepter par avance le fait que le résultat de nos actions soit différent de celui escompté. Pour celui qui est ainsi consumé d’Amour, la mort physique n’a plus le même sens. Si l’âme accompagne nécessairement le corps, auquel elle confère le mouvement, l’esprit est la source de la vie : quand il sort du corps, la vie s’éteint. C’est quand l’âme, du vivant du corps, se marie à l’esprit et se fond en lui, que l’on parle de mort initiatique ou de délivrance (Fana'ou).
Pour ceux qui ont perçu le processus de perfectionnement de l’âme et en ont parcouru les étapes, leur âme a conscience de la place qui lui est réservée et la mort, c’est-à-dire le moment ou l’esprit « ar-rûh » quitte sa prison, est si douce qu’elle leur procure une extase spirituelle indescriptible. Libérée de sa geôle, l’âme se sent alors légère et libre, elle est attendue et accueillie dans le monde spirituel. Il est vrai que Dieu (swt) est partout, cependant Il reste voilé pour ceux qui ne se sont pas purifiés. Tant que nous n’avons pas trouvé Dieu (swt) en nous-mêmes, nous ne devons pas nous attendre à le trouver ailleurs. Tel est le sens de notre vie, ce dépassement sans fin dans la quête de l’Unique.
Toute l'humanité descend d’Adam et d'Eve. !
Un arabe n'est pas supérieur à un non-arabe et un non-arabe n'est pas supérieur à un arabe. Un blanc n'est pas supérieur à un noir et un noir n'est pas supérieur à un blanc - seulement par la piété et la bonne action. Sachez que chaque musulman est le frère de chaque musulman et que les musulmans constituent une fraternité.
Dernier sermon du prophète Mouhammad (saw)
Bonne reflexion !
wa salam
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